Astrophysique, astrologie et superstitions
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De l'antiquité au 17ème siècle

Tycho Brahé
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Tycho Brahé
Crédit : Observatoire de Paris

L'astrologie dans l'antiquité

L’astrologie est d’abord très répandue à Rome où Tacite, par exemple, considérait qu’elle était dûment prouvée, et attribuait ses erreurs à l’incompétence de certains astrologues (superbe cercle vicieux), mais aussi dans les pays arabes, et en Occident chrétien.

L'astrologie du Moyen-Age au 17eme siècle

Par contre le Haut Moyen Age marque un reflux très net pendant près de 500 ans de l'importance de l'astrologie ; mais elle repart de plus belle vers le 12ème siècle, comme l’alchimie et pour les mêmes raisons : la redécouverte des grandes Ĺ“uvres de l’Antiquité.

S’ouvre alors un âge d’or, jusqu’au 17ème siècle. Les rois ont leur astrologue, l’astrologie est enseignée à la faculté. Des astronomes dont la contribution reste monumentale ont calculé, voire vendu, des horoscopes. Tycho Brahé, excellent observateur (1546-1601) mélange allègrement astronomie et astrologie. Il s’élève contre les astrologues qui se basent sur des calculs astronomiquement erronés. Il voulait « débarrasser l’astrologie de l’erreur et de la superstition (sic), afin d’obtenir un meilleur accord entre elle et l’expérience ». Képler, son disciple, découvrira les lois du mouvement des planètes à partir des observations de Tycho Brahé, mais il vendait des horoscopes, sans conviction toutefois, comme en atteste cette citation :

« De quoi vous plaignez-vous si une fille que vous jugez folle soutient et nourrit une mère sage mais pauvre ? […] Si l’on n’avait eu le crédule espoir de lire l’avenir dans le ciel, auriez-vous jamais été assez sage pour étudier l’astronomie pour elle-même ? ».

Un autre exemple qui montre que l'astrologie était un moyen de subvenir au besoin du savant de l'époque : en mai 1718, à 30 ans, Joseph Delisle, astronome français, sollicite de Réaumur, pour pouvoir vivre, la chaire du Collège Royal (Collège de France) :

« je me trouve réduit, si j’ose le dire, à calculer pour l’astrologie judiciaire et ainsi à prostituer l’Astronomie à des recherches pour lesquelles j’ai un souverain mépris ».

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