Astrophysique, astrologie et superstitions
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L'astrologie et les religions

Les religions contre l'astrologie

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Malgré les arguties des théologiens, c’est un problème de concilier l'omniscience divine et le libre arbitre de l’homme. La doctrine astrologique, selon laquelle c’est le cours des astres qui va déterminer l’avenir, n’arrange rien ! Elle porte en elle la menace du fatalisme, qui dégage la responsabilité de l’homme.

Vers 600 avant JC déjà le prophète Jérémie (10,2) conseille : « Ne redoutez pas les signes du ciel, que craignent les nations ». L’astrologie est interdite par le concile de Laodicée en 381, à nouveau par celui de Tolède en 447, par celui de Braga en 560, puis plusieurs fois encore, ce qui prouve qu’elle avait la vie dure. Quand les écrits d’Aristote arrivent en Europe au début du 13ème siècle, l’Eglise en interdit la lecture. Mais ensuite il sera au contraire vénéré, et son autorité reconnue, depuis le 13ème siècle environ, jusqu’à Copernic et Galilée. En fait, un seul astrologue sera brûlé, Cecco d’Ascoli, en 1327.

Une échappatoire habile consiste à distinguer l’homme du reste de la création. Pour Albert le Grand (vers 1200-1280) et son disciple St Thomas d’Aquin (1228-1274) les événements terrestres sont commandés par les astres, mais pas le destin individuel de l’homme, qui « peut toujours agir, sous l’empire de la raison, contre l’inclination produite par les corps célestes ». En conséquence ils distinguent deux astrologies, l’une permise (l’astrologie naturelle), l’autre interdite (l’astrologie judiciaire).

Képler, lui, dit « qu’il faut distinguer ces effets des astres, qui sont généraux, de ce qui serait interventions dans les affaires individuelles des humains ». Notons que la position de l’Islam est assez voisine.

En tous cas l’Eglise a toujours vu l’astrologie d’un mauvais œil, et son action a été sans doute plus efficace que celle des scientifiques.

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