Une bonne détection, par exemple l'identification d'une raie spectrale, nécessite l'enregistrement d'un nombre suffisant de photoélectrons, afin que la statistique d'arrivée des photons, de type poissonnien, n'empêche pas la détection.
Le bruit de photons est en fait un bruit... de photoélectrons. L'arrivée dispersée des photons, conjuguée à la conversion aléatoire d'un photon en photoélectron, construisent la statistique de création de photoélectrons, qui dépend bien sûr du nombre de photons.
Statistique de Poisson : le bruit de photons obéit à la statistique de Poisson.
Evaluer le bruit et le rapport signal à bruit du bruit de photons.
La statistique d'arrivée des photons est poissonnienne, vu que les photons sont par définition des quanta d'énergie. Lorsque l'on attend photons par intervalle de temps, la valeur moyenne observée est ... et sa fluctuation autour de cette valeur moyenne vaut .
Le bruit de photons, sur une mesure de photons, est .
Il s'ensuit un rapport signal à bruit déterminé par le flux de photons égal à :
Ce rapport signal à bruit croît avec la racine carrée du nombre de photons collectés.
Les photons que l'on observe sont le plus souvent traduits par le détecteurs en photoélectrons, qui suivent la même statistique que les photons, à un facteur de rendement près inférieur à l'unité.
Avec le rendement, le nombre de photoélectrons détectés vaut en fonction du nombre de photons incidents sur le détecteur :
Le bruit de photoélectrons et le rapport signal à bruit résultant valent en pratique .
Difficulté : ☆ Temps : 20 min
En supposant que le rendement de la chaîne de détection vaut l'unité, combien de photons doivent être enregistrés pour que le bruit de photons permette une détection à 1 ppm
Le rendement de la chaîne de détection est de 25% seulement. Par quel facteur doit on corriger le nombre de photons à collecter.
Le nombre de photons requis est collecté en 5 jours. En déduire le nombre de photons accumulés en une pose élémentaire de 1 minute, et la performance atteinte sur une pose élémentaire.
Difficulté : ☆ Temps : 20 min
La figure ci-jointe représente la courbe de lumière de l'étoile HD 49933, l'une des cibles principales du satellite CoRoT. Le signal stellaire est composé de multiples signaux (activité, oscillations...) et bien sûr du bruit de photons. On admet que celui-ci domine à haute fréquence.
Estimer l'amplitude totale du bruit du signal stellaire.
[1 points]
Estimer l'écart-type du bruit
[1 points]
Montrer que le bruit mesuré est du même ordre de grandeur que le bruit de photons.
[1 points]
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Avec photons, le rapport signal à bruit du bruit de photons vaut .
Le rapport signal à bruit et la performance requise sont tous deux exprimés dans le même système d'unité relative. Le nombre de photons doit donc vérifier :
COROT doit collecter au-moins photons pour atteindre la sensibilité requise.
Avec photons, on obtient seulement photoélectrons.
Avec photons, on obtient seulement photoélectrons. L'égalité précédente doit donc être vérifiée par et non par . Il faut donc collecter photons.
1 jour = 86400 s = 1440 min
Le nombre de photons en 1 min, par rapport à celui détecté en 5 jours, vaut :
Avec un nombre de photo-électrons en accord, tenant compte du rendement de 25% (soit photo-électrons), la performance devient .
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Repérer un intervalle de temps où le signal n'évolue pas à basse fréquence, et mesurer l'amplitude crête à crête.
Revoir les propriétés du bruit poissonnien.