Le rapport signal à bruit conditionne toute observation. S'il est faible, on ne voit que du ... bruit.
La détection d'un phénomène, comme par exemple une raie spectrale, nécessite un rapport signal à bruit typiquement supérieur à 3.
Notions de probabilités et statistiques
On définit le rapport signal à bruit d'un signal comme le rapport des énergies du signal et du bruit. L'énergie du signal est représentée par sa valeur moyenne , et celle du bruit par l'écart-type . Le rapport signal à bruit est donc :
Si le signal est affecté d'un biais systématique , il faut en tenir compte dans l'estimation de ce rapport, et retirer au préalable sa contribution :
La composante de biais peut être p.ex., pour un signal évoluant dans le temps, un signal parasite apparaissant à plus basse fréquence.
Si les différents bruits contribuant à un signal sont indépendants les uns des autres, leurs écarts-types s'ajoutent quadratiquement pour construire l'écart-type total :
Il s'ensuit le rapport signal à bruit :
Identifier un spectre est d'autant plus aisé que le rapport signal à bruit est bon. En pratique, une raie a priori inconnue devient détectable pour un rapport signal à bruit supérieur à 5.
Si le bruit est dominé par le bruit de photons, le rapport signal à bruit augmente avec la durée d'observation, comme le montre cette simulation.
Difficulté : ☆☆ Temps : 30 min
On recueille le signal d'une cible stellaire. Le rapport signal à bruit s'écrit :
avec le nombre de photoélectrons reçus, relié à un signal de fond, la taille angulaire de la cible, et le bruit de lecture
Identifier précisément les différents termes de bruit contribuant au rapport signal à bruit, en précisant leur écart-type.
Simplifier l'expression du rapport signal à bruit pour le cas d'un objet très brillant, puis pour un objet très peu lumineux. Identifier l'exposant qui caractérise la dépendance en du rapport signal à bruit.
Déterminer comment le rapport signal à bruit varie avec le diamètre du collecteur ou le temps de pose .
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Au numérateur, on a tout simplement le signal, au dénominateur les bruits.
Il reste à identifier le terme et à interpréter la somme du dénominateur.
Les 3 termes du dénominateur sont :
- le bruit de photons ,
- le bruit de fond, , avec le nombre de photoélectrons par unité d'angle solide dus au fond,
- le bruit de lecture.
Déterminer l'importance relative des différents bruits.
Pour un objet très brillant, le bruit de photons de la source va dominer devant les autres bruits :
Dans le cas d'un objet peu lumineux, le bruit de photons de la source est négligeable. En l'absence d'autres données, il n'est pas possible de discriminer parmi les 2 autres sources de bruit.
Dans un cas, , dans l'autre .
Comment le nombre de photoélectrons collectés varie-t-il avec le diamètre du collecteur ou le temps de pose ?
Si l'on note le diamètre du collecteur et le temps de pose, il est immédiat que varie comme la surface collectrice et comme .
On en déduit les dépendances respectives :
diamètre collecteur | temps de pose | |
source lumineuse | ||
source faible |
Dépendance envers ou du rapport signal à bruit.