Spectre de corps noir et raies spectrales


Observer

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Raie de Balmer de l'hydrogène superposées au spectre stellaire visible d'une étoile chaude de type A.
Crédit : ASM

Spectres stellaires

Un spectre stellaire présente, superposées à un spectre continu de type corps noir, des raies en absorption. Leur présence conduit à répartir l'énergie différemment du spectre du corps noir, dont on retrouve néanmoins la trace dans l'allure générale du spectre à basse résolution.

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Le spectre du corps noir est insuffisant pour rendre compte de l'aspect de Jupiter à ces différentes longueurs d'onde, mais fournit une explication pour les variations de la magnitude moyenne. C'est à 3.40 micromètres, minimum de luminosité entre le spectre solaire réfléchi et le spectre du corps noir jovien, que Jupiter apparaît le plus sombre.
Crédit : NASA

Raies et continu

La plupart des spectres des objets astrophysiques résultent de la somme des contributions spectrales superposées au corps noir. Sur la mosaïque d'images infrarouges de Jupiter ci-jointe, contributions spectrales et de corps noir s'entremêlent.

À 1.60 micromètres, le rayonnement de corps noir (le spectre solaire réfléchi) domine. À 3.41 micromètres, minimum entre les corps noirs jovien et solaire réfléchi, la contribution prépondérante provient de l'émission stratosphérique de l'ion \mathrm{H}_3^{+}. À plus haute longueur d'onde, le spectre de corps noir de Jupiter prend de l'importance, et révèle les inhomogénéités de la troposphère jovienne.


Apprendre

Spectres stellaires

Un spectre stellaire présente, superposé à un spectre continu de type corps noir, des raies en absorption.

La température d'équilibre correspond à la température de la photosphère, d'où s'échappent les photons, qui correspond à un minimum local de température.

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La température d'équilibre correspond à la température de la photosphère, d'où s'échappent les photons.
Crédit : ASM

Spectres planétaires

Un spectre planétaire présente, superposé à un spectre continu de type corps noir, des raies en absorption ou en émission. Contrairement à un spectre stellaire, le spectre planétaire voit 2 sources chaudes : son étoile et sa structure interne.

Le minimum de température correspond à la tropopause.

Les raies en absorption signalent un déficit énergétique par rapport au corps noir, et signent la présence d'un absorbant dans la troposphère : région où la température décroît avec l'altitude. Cet élément a ponctionné une partie de l'énergie dans la raie considérée. Dans cette région plus profonde que la tropopause, l'énergie est redistribuée à toute longueur d'onde, suite aux multiples interaction matière-rayonnement.

Les raies en émission signalent un surcroît énergétique par rapport au corps noir, et signent la présence d'un absorbant dans la stratosphère : région où la température croît avec l'altitude. Cet élément a ponctionné une partie de l'énergie solaire incidente dans la raie considérée, et la réémet.

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Les raies en absorption proviennent de la troposphère.
Crédit : ASM
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Les raies en émission proviennent de la stratosphère.
Crédit : ASM