Le Saros et les suites longues d'éclipses de Lune


Introduction

introductionIntroduction

Dans cette section, nous reprenons la notion de Saros et du nombre moyen d'éclipses de Lune dans un Saros. Nous étudions l'évolution des éclipses dans les séries longues d'éclipses homogènes et nous donnons un exemple de série longue d'éclipses.


Nombre d'éclipses dans un Saros

Le définition du saros et les démonstrations qui lui sont liées ont été traitées dans la partie relative aux éclipses de Soleil. Nous redonnons ici que les particularités propres aux nombres d'éclipses.

Le saros comporte 38 saisons d'éclipses, revenant en moyenne toutes les 5 ou 6 lunaisons. À chaque saison d'éclipses il y a au moins deux éclipses et parfois trois éclipses. En moyenne un saros comprend 84 éclipses, réparties en 42 éclipses de Soleil et 42 éclipses de Lune.

Les 42 éclipses de Lune se répartissent de la manière suivante : 14 éclipses par la pénombre, 28 éclipses par l'ombre dont 14 éclipses partielles et 14 éclipses totales.

Les 42 éclipses de Soleil se répartissent de la manière suivante : 14 éclipses partielles et 28 éclipses centrales.

Ce nombre d'éclipses par saros est une valeur moyenne, en réalité il existe des saros riches pouvant atteindre jusqu'à 94 éclipses (47 de chaque) et des saros pauvres comportant 78 éclipses.

Les canons d'éclipses construits à l'IMCCE comportent 28512 éclipses sur une période de 5999 ans, soit en moyenne 4,7528 éclipses par an et 85,7 éclipses par saros (valeur que l'on peut arrondir à 86). Cette valeur est légèrement plus forte que la valeur moyenne (84). On retrouve le saros moyen du canon d'Oppolzer, construit sur une période plus courte, qui est de 86 éclipses.


Eclipses homologues et suites longues d'éclipses de Lune

Nous avons vu qu'il existe une période de récurrence des éclipses, le saros, qui ramène sensiblement la même éclipse après une période de 6585,32 jours. Ces éclipses séparées par un saros sont appelées éclipses homologues. En réalité, elles ne sont pas parfaitement identiques, mais elles évoluent légèrement d'un saros à l'autre et elles forment des suites qui portent sur de grandes périodes de temps d'où leur nom de suites longues.

Evolution de la longitude de l'opposition après un saros

Nous allons regarder comment évolue la longitude de l'opposition après une période d'un saros. L'écart entre le saros de 223 lunaisons « L » et les 242 révolutions draconitiques « G » est de moins 52 minutes de temps (- 0,03612 jour).

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Variation de la longitude de l'opposition entre deux éclipses homogènes
Crédit : IMCCE/Patrick Rocher

Durant ces 52 minutes la Lune, sur son orbite, se déplace en moyenne par rapport à son nœud de -0,03612 x 360°/G = -28,67'. La Lune en opposition se trouve donc déplacée sur son orbite de 28,67' dans le sens rétrograde par rapport au nœud. Compte tenu de l'inclinaison de l'orbite lunaire, ce décalage se traduit par un décalage de la longitude céleste Δλ = -28,55' et par une variation de la latitude céleste de la Lune de Δβ = -2,64'.

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Évolution sur une suite longue d'éclipses
Crédit : IMCCE/Patrick Rocher

Les oppositions des éclipses homologues vont donc parcourir l'arc BB' dans le sens rétrograde avec un pas moyen de 28,55'. Si l'on divise l'arc BB' par 28,55', on constate qu'il peut contenir 66 éclipses et si l'on divise l'arc AA' par 28,55' on voit qu'il peut contenir 74 éclipses. Ces suites d'éclipses sont appelées suites longues. L'étude des canons d'éclipses montre qu'en moyenne ces suites comportent 72 éclipses. Ce qui correspond à une période de temps d'environ 1300 ans.

Aspect d'une suite longue d'éclipse de Lune

Les premières éclipses d'une suite longue sont faibles, car elles sont proches de l'arc A'B', donc loin du nœud. Ensuite, leur grandeur va croître jusqu'à ce qu'elles se produisent au voisinage du nœud, puis leur grandeur va décroître pour finir de nouveau faible au voisinage de l'arc BA. Pour une suite longue de 72 éclipses, si l'on respecte les pourcentages des différents types d'éclipses (environ 1/3 de chaque), on aura donc successivement 12 éclipses par la pénombre de grandeur croissante, puis 12 éclipses partielles par l'ombre, puis 12 éclipses totales de grandeur croissante (sur 650 ans), puis de nouveau 12 éclipses totales de grandeur décroissante, puis 12 éclipses partielles par l'ombre et enfin 12 éclipses par la pénombre de grandeur décroissante (sur 650 ans). Dans la pratique, les deux ou trois éclipses du milieu de la suite longue sont maximales, elles servent de transition entre la période de croissance et de décroissance des éclipses totales. On remarque que toutes les éclipses d'une suite ont lieu au même nœud. Si la suite longue a lieu au nœud descendant les latitudes célestes successives de la Lune croissent des latitudes négatives aux latitudes positives, les positions de la Lune par rapport aux cônes d'ombre et de pénombre de la Terre vont donc se déplacer du sud au nord. Inversement pour une suite longue au nœud ascendant les latitudes célestes successives de la Lune décroissent des latitudes positives aux latitudes négatives, les positions de la Lune par rapport aux cônes d'ombre et de pénombre de la Terre vont donc se déplacer du nord au sud. En réalité, dans les propos précédents, les directions nord et sud désignent le nord et le sud par rapport à l'écliptique et non par rapport à l'équateur terrestre, il faut bien se rappeler que l'écliptique est incliné par rapport à l'équateur terrestre.


Evolutions des éclipses homologues

Evolution en longitude terrestre

Nous avons vu que la période du saros n'est pas un nombre entier de jours, sa valeur est de 6585,32 jours. Donc entre deux éclipses homologues, la Terre n'a pas tourné d'un nombre entier de jour, les zones concernées par les éclipses ne sont donc pas les mêmes. En 0,32 jour, la Terre tourne d'environ 120°, les zones concernées par l'éclipse se déplacent donc d'environ 120° vers l'ouest. Comme une éclipse de Lune est visible, au moins durant une partie de sa durée, sur environ les deux tiers de la surface terrestre, il n'est pas surprenant que des éclipses homologues successives soient visibles d'un même lieu. Après trois saros, l'éclipse a même lieu sensiblement au même instant. Cela explique que la période de récurrence des éclipses (saros) soit plus facilement décelable, en un lieu, à travers les suites d'éclipses de Lune observées. Ce qui n'est pas le cas pour les éclipses de Soleil.

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Évolution en latitude
Crédit : IMCCE/Patrick Rocher

Evolution en latitude écliptique par rapport aux cônes d'ombre et de pénombre

Le dessin ci-dessus nous montre l'évolution des éclipses homogènes de Lune durant une suite longue de saros au nœud ascendant. Sur cette figure nous avons figée la longitude de la pleine Lune (opposition), ce sont donc les positions du nœud ascendant qui vont variées dans le sens direct par rapport à l'opposition au cours du temps. Nous avons représenté la position du nœud ascendant environ tous les 325 ans ainsi que les maxima des éclipses correspondantes c'est-à-dire les distances minimales entre le centre de la Lune et le centre des cônes.

Au début de la suite longue d'éclipse de Lune, le nœud se trouve en position N1, à l'ouest de l'opposition, la Lune va donc passer d'ouest en est devant le bord nord du cône de pénombre, les premières éclipses de la suite seront donc des éclipses par la pénombre passant au bord nord de la pénombre (éclipsant donc le sud de la Lune). 325 ans plus tard, le nœud ascendant de l'orbite lunaire est en N2, la Lune rencontre le bord nord du cône d'ombre, les éclipses de Lune sont donc partielles par l'ombre. 325 ans plus tard, le nœud ascendant N3 est confondu avec la longitude de l'opposition, c'est le cas idéal d'une éclipse totale centrale, puis nous avons une situation symétrique par rapport à l'opposition, c'est-à-dire un nœud en N4 correspondant à des éclipses partielles par l'ombre mais au sud du cône d'ombre (éclipsant le nord de la Lune), puis des éclipses par la pénombre au sud du cône de pénombre qui prennent fin après la dernière position N5 du nœud.

On remarque que lorsque le nœud ascendant est à l'ouest de l'opposition le maximum de l'éclipse a lieu avant l'opposition, et que lorsque le nœud ascendant est à l'est de l'opposition le maximum de l'éclipse a lieu après l'opposition. Donc la connaissance de l'instant du maximum de l'éclipse, de l'instant de l'opposition et de la nature du nœud (ascendant ou descendant) permet de situer la position de l'éclipse dans la suite longue d'éclipses homogènes et la partie de la Lune éclipsée. Ou bien, inversement , la connaissance de la position d'une éclipse dans sa suite longue et la nature du nœud permet de savoir si le maximum de l'éclipse a lieu avant ou après l'opposition et de connaître la partie de la Lune éclipsée.


En savoir plus: Positions des éclipses d'une saison éclipse

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Positions des éclipses d'une saison dans les suites longues de saros

Nous avons vu qu'à chaque saison d'éclipse il y a soit un doublet soit un triplet d'éclipses de Lune et de Soleil. Nous allons essayer de déterminer les positions des éclipses de Lune et de Soleil dans leurs suites longues respectives en fonction de l'allure du triplet ou du doublet d'éclipses. On rappelle que lors d'une saison d'éclipse il y a inversion des nœuds avec la nature des éclipses, ainsi si l'éclipse ou les éclipses de Soleil ont lieu au nœud ascendant l'éclipse ou les éclipses de Lune de la même saison ont lieu au nœud descendant et inversement.

Cas d'un doublet d'éclipses

Dans le cas d'un doublet d'éclipses, l'opposition et la conjonction (les syzygies) sont toujours réparties de part et d'autre des nœuds. Donc l'éclipse correspondant à la syzygie à l'ouest (à droite) du nœud est dans la partie décroissante de sa suite longue et l'éclipse correspondant à la syzygie à l'est (à gauche) du nœud suivant est dans la partie croissante de sa suite longue.

exempleExemple

Soit un doublet constitué d'une éclipse de Lune au nœud descendant suivie d'une éclipse de Soleil au nœud ascendant. Comme l'éclipse de Lune a lieu avant le passage au nœud, l'opposition est à l'ouest du nœud et l'éclipse de Lune est dans la partie décroissante de sa suite longue (au nœud descendant) et c'est donc la partie sud du disque lunaire qui est éclipsée. L'éclipse de Soleil, elle, a lieu après le passage au nœud, la conjonction est donc à l'est du nœud et l'éclipse de Soleil est dans la partie croissante de sa suite longue (au nœud ascendant), elle sera donc visible dans l'hémisphère nord.

Le tableau ci-dessous résume tous les cas possibles pour un doublet d'éclipses

Ordre du doublet Eclipse de Lune - Eclipse de Soleil Eclipse de Soleil - Eclipse de Lune
Position de l'éclipse de Lune dans sa suite longue partie déroissante partie croissante
Position de l'éclipse de Soleil dans sa suite longue partie croissante partie décroissante
Eclipse Lune au noeud descendant Eclipse de Soleil au noeud ascendant partie sud du disque lunaire éclipsée éclipse solaire visible au nord partie nord du disque lunaire éclipsée éclipse solaire visible au sud
Eclipse Lune au noeud ascendant Eclipse Soleil au noeud descendant partie nord du disque lunaire éclipsée éclipse solaire visible au sud partie sud du disque lunaire éclipsée éclipse solaire visible au nord

Cas d'un triplet d'éclipses

Dans le cas d'un triplet d'éclipses, la première et la troisième éclipses sont de même nature (éclipses de Lune ou éclipses de Soleil) et la seconde éclipse est de nature opposée aux deux autres. La première éclipse appartient à la partie décroissante de sa suite longue et est proche de la fin de cette suite. La troisième appartient à la partie croissante de sa suite longue et est proche du début de cette suite. Pour l'éclipse du milieu, elle est proche du maximum dans sa suite longue, on peut la situer dans la partie croissante ou décroissante de sa suite, uniquement si l'on connaît la position de la syzygie par rapport au nœud, une syzygie à l'ouest du nœud la place dans la partie décroissante et une syzygie à l'est du nœud la place dans la partie croissante de sa suite.

remarqueRemarque

Dans les explications ci-dessus, la position à l'ouest (à droite) du nœud est équivalente à une syzygie antérieure au passage au nœud et une position à l'est (à gauche) est équivalente à une syzygie postérieure au passage au nœud. De même nous avons basé nos explications sur les positions relatives des nœuds et des syzygies, nous aurions pu faire les mêmes raisonnements en remplaçant un des deux éléments par la position, ou l'instant, du maximum des éclipses.


Evolutions des suites homologues - suite

Variation sur le fond d'étoile et dans l'année

Nous rappelons que d'un saros à l'autre, le Soleil, donc l'éclipse se décale d'environ 10,5° par rapport aux constellations zodiacales. Au cours d'une suite longue le soleil apparent effectue plus de deux tours complets d'orbite et l'on rencontre toutes les configurations liées au soleil apparent. Les éclipses parcourent les quatre saisons et cela deux fois.

Variation des types d'éclipses

Nous avons vu également que suite à l'écart entre un saros et 239 révolutions anomalistiques, la distance de la Lune à son périgée varie de 2,8° d'un saros à l'autre. Au cours d'une suite longue de 72 saros, les conjonctions lunaires liées aux éclipses homologues (donc la Lune) ne vont parcourir que 202° de l'orbite lunaire, soit un peu plus que la moitié. De plus durant les 48 éclipses centrales du saros, cet arc se réduit à 134°, il convient de comparer cette valeur avec les portions de l'orbite lunaire où les éclipses sont totales ou annulaires.

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Orbites de la Terre et de la Lune
Crédit : IMCCE/Patrick Rocher

Ainsi si le périgée est proche du milieu de cet arc de 134°, la suite longue est riche en éclipses totales, si au contraire, cet arc avoisine l'apogée la suite longue est riche en éclipses annulaires.

remarqueRemarque

Il ne faut jamais perdre de vu que toutes les variations dans les suites longues sont calculées avec des valeurs moyennes et ne sont jamais tout à fait conformes à la réalité. Ainsi le décalage de la conjonction par rapport au nœud de 28,55' est une valeur moyenne. En réalité le Soleil avance plus vite en janvier (il est proche du périgée) qu'en juillet (proche de l'apogée), le calcul montre que la variation de la longitude de la conjonction par rapport au nœud est de l'ordre de 6' en janvier (au lieu de 28,55') et qu'elle atteint 48' en juillet. Les éclipses homologues d'hiver sont donc plus semblables que les éclipses homologues d'été qui évoluent sensiblement plus vite.

Il est facile de connaître la position d'une éclipse dans une suite longue d'éclipses. Les éclipses croissantes ont toujours lieu après le passage au nœud et les éclipses décroissantes ont toujours lieu avant le passage au nœud. La connaissance des instants des syzygies et du passage au nœud permet donc de positionner l'éclipse dans sa suite longue. Inversement la connaissance de la position d'une éclipse dans sa suite longue permet, sauf pour l'éclipse maximale, de savoir sa position par rapport aux nœuds. De plus dans le cas d'un doublet d'éclipses (Lune Soleil ou Soleil Lune) la première éclipse, qui a lieu avant le passage au nœud appartient à la partie décroissante de sa suite longue et la seconde éclipse appartient à la partie croissante de sa suite longue. Dans le cas d'un triplet d'éclipses, la première appartient à la fin de la partie décroissante de la suite longue qui la contient, la dernière appartient au début de la partie croissante de la suite longue qui la contient et l'éclipse médiane se trouve au voisinage du maximum de sa suite longue.


En savoir plus: Exemple de Saros

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Exemple de suite longue

Le tableau suivant donne la liste des éclipses de la suite longue contenant l'éclipse du 31 mai 2003. On donne successivement le numéro de l'éclipse dans la suite longue, le type d'éclipse, la date de l'éclipse, sa magnitude et la durée maximale de la phase centrale lorsque cette phase existe.

type date magnitude durée
1 P 12/10/1624 0.0085968
2 P 23/10/1642 0.0548679
3 P 03/11/1660 0.0896182
4 P 14/11/1678 0.1146153
5 P 24/11/1696 0.1316624
6 P 07/12/1714 0.1419092
7 P 17/12/1732 0.1469513
8 P 28/12/1750 0.1505860
9 P 08/01/1769 0.1530883
10 P 19/01/1787 0.1591577
11 P 30/01/1805 0.1675941
12 P 11/02/1823 0.1857746
13 P 21/02/1841 0.2097100
14 P 04/03/1859 0.2462690
15 P 15/03/1877 0.2919636
16 P 26/03/1895 0.3533467
17 P 06/04/1913 0.4246662
18 P 17/04/1931 - 18/04/1931 0.5110283
19 P 28/04/1949 0.6095708
20 P 09/05/1967 0.7205292
21 P 19/05/1985 0.8411277
22 A 31/05/2003 0.9696001 03m34.08s
23 A 10/06/2021 0.9721316 03m47.99s
24 A 21/06/2039 0.9730915 04m01.45s
25 A 01/07/2057 - 02/07/2057 0.9735738 04m18.67s
26 A 13/07/2075 0.9737206 04m40.41s
27 A 23/07/2093 0.9737206 05m06.77s
28 A 04/08/2111 0.9731384 05m36.78s
29 A 14/08/2129 - 15/08/2129 0.9724857 06m09.32s
30 A 26/08/2147 0.9716470 06m42.98s
31 A 05/09/2165 0.9706588 07m15.78s
32 A 16/09/2183 - 17/09/2183 0.9695596 07m46.87s
33 A 28/09/2201 0.9684309 08m14.61s
34 A 09/10/2219 0.9672517 08m39.72s
35 A 19/10/2237 0.9661547 09m00.30s
36 A 30/10/2255 - 31/10/2255 0.9651065 09m17.21s
37 A 10/11/2273 0.9642541 09m28.20s
38 A 21/11/2291 0.9635287 09m34.68s
39 A 02/12/2309 - 03/12/2309 0.9630803 09m34.31s
40 A 14/12/2327 0.9628599 09m28.43s
41 A 24/12/2345 0.9629606 09m15.58s
42 A 04/01/2364 - 05/01/2364 0.9633421 08m57.77s
43 A 15/01/2382 09640683 08m34.41s
44 A 26/01/2400 0.9651082 08m07.46s
45 A 05/02/2418 - 06/02/2418 0.9664621 07m37.67s
46 A 17/02/2436 0.9681073 07m06.45s
47 A 27/02/2454 0.9700297 06m34.42s
48 A 09/03/2472 - 10/03/2472 0.9721718 06m02.57s
49 A 21/03/2490 0.9745093 05m31.07s
50 A 01/04/2508 0.9769654 05m00.43s
51 A 12/04/2526 - 13/04/2526 0.9795505 04m29.66s
52 A 23/04/2544 0.9821258 03m59.66s
53 A 04/05/2562 0.9847154 03m29.01s
54 A 14/05/2580 -15/05/2580 0.9871679 02m58.81s
55 A 26/05/2598 0.9895234 02m27.78s
56 A 06/06/2616 0.9916211 01m58.16s
57 A 17/06/2634 0.9935042 01m29.84s
58 A 27/06/2652 - 28/06/2652 0.9950354 01m05.79s
59 A 09/07/2670 0.9961687 00m47.26s
60 A 19/07/2688 0.9967399 00m36.25s
61 A 31/07/2706 -01/08/2706 0.9960352 00m.36.88s
62 P 11/08/2724 0.8822576
63 P 22/08/2742 0.7560645
64 P 01/09/2760 0.6399250
65 P 13/09/2778 0.5318151
66 P 23/09/2796 0.4338706
67 P 04/102814 0.3469499
68 P 15/10/2832 0.2725393
69 P 26/10/2850 0.2098505
70 P 05/11/2868 0.1587829
71 P 17/11/2886 0.1194801
72 P 28/11/2904 0.0907818
73 P 09/12/2922 0.0696946
74 P 20/12/2940 0.0570489
75 P 31/12/2958 0.0487713
76 P 10/01/2977 0.0452276
77 P 22/01/2995 0.0403169

On remarque que cette suite n'est pas complète, en effet le canon d'éclipse de l'IMCCE s'arrête en 2999, il y a probablement des éclipses de la suite qui sont postérieures à cette date. Malgré cela on dépasse la valeur moyenne de 72 éclipses. Et l'on est assez loin des valeurs moyennes, ainsi le nombre d'éclipses partielles de la partie croissante est de 21, la moyenne donne 12 ! On constate également que toutes les éclipses centrales sont des éclipses annulaires, donc l'arc parcouru par les conjonctions lunaires est au voisinage de l'apogée. L'éclipse du 31 mai 2003 est la première éclipse centrale de la partie croissante de la suite, on peut donc en déduire qu'elle a lieu après le passage au nœud et relativement longtemps après ce passage. De plus elle est proche d'un des pôles terrestre. On ne peut pas savoir si la suite est au nœud ascendant ou descendant de l'orbite lunaire. Pour cela il suffit de connaître la latitude de la Lune à la conjonction pour une seule éclipse de la suite. Cette longitude est positive pour l'éclipse du 31 mai donc cette suite longue est au nœud ascendant et l'éclipse du 31 mai 2003 est proche du pôle nord terrestre et les éclipses de la suite vont parcourir le globe terrestre du nord au sud. Les éphémérides de la Lune nous donnent les informations suivantes :

On constate que le maximum de l'éclipse a bien lieu entre le passage et la conjonction, qu'il est proche de la conjonction (11m 33s) mais éloigné du passage au nœud (19h 36m 1s). L'éclipse est proche du passage de la Lune à l'apogée elle est donc annulaire.