Les données astrométriques permettent une foultitude de choses, comme par exemple de précisément caractériser un champ autour d'un objet. Les figures ci-jointes décrivent de diverses manières l' environnement d'une étoile, une carte, ou par les coordonnées.
Le principe de mesure de Gaia repose sur le balayage du ciel simultanément le long de deux lignes de visée. Le scénario de pointage met en oeuvre la rotation propre et la précession du satellite. Le montage optique s'appuie sur une structure stable.
L'astrométrie a pour but de mesurer la position des astres, leur parallaxe et donc leur distance, leur mouvement propre. Elle opère un travail indispensable de repérage et d'arpentage.
Repérer précisément les astres, c'est avoir accès à leur distance, par l'étude de la parallaxe. Repérer leur mouvement propre, c'est avoir accès aux causes dynamiques du mouvement, et donc mesurer des masses.
date | observation | nombre d'objets | précision (") |
---|---|---|---|
-150 | Hipparque | 1000 | 1100 |
1590 | Tycho | 1000 | 60 |
1690 | Flamsteed | 4000 | 10 |
1850 | Argelander | 26000 | 1 |
1975 | US Naval Observatory | 0.04 | |
1995 | Hipparcos | 120000 | 0.001 |
2012 | Gaia |
L'agence spatiale européenne a exploité le satellite Hipparcos durant les années 1990, et lancé la mission Gaia fin 2013. Ces 2 missions ont pour but principal l'arpentage de l'Univers, obtenu par une très grande précision astrométrique.
Hipparcos comme Gaia sont des missions spatiales. L'écran de l'atmosphère terrestre est évité, la déviation d'un rayon lumineux au travers des couches atmosphériques étant bien trop importante par rapport à la précision recherchée, de l'ordre de la milliseconde d'arc. La précision des missions Hipparcos et Gaia s'appuie sur le principe de l'observation simultanée de 2 champs stellaires, dans 2 directions faisant entre elles un angle fixé et stable (106.5 deg). Comme un compas sert à repérer des distances (linéaires ou angulaires), de proche en proche les positions relatives des objets sont fixées les unes par rapport aux autres.
Gaia doit mesurer la précision d'un milliard d'objets dans la galaxies (soit 1% de son contenu stellaire), avec une précision de quelques millionièmes secondes d'arc pour les cibles les plus brillantes.
magnitude | 10 | 15 | 20 |
parallaxe (mas) | 0.007 | 0.027 | 0.3 |
La simulation ci-dessous permet de lire les positions et mouvements repérés par le satellite européen Hipparcos dans l'amas ouvert des Hyades. Noter que la précision des positions effectivement repérées par Hipparcos est infiniment meilleure que celle restituée par l'appliquette.
Difficulté : ☆☆☆ Temps : 45 min
Cet exercice se propose de montrer que la précision astrométrique d'un satellite tel Hipparcos ou Gaia peut être estimée par l'application des inégalités de Heisenberg. On s'intéresse pour ceci à la propagation d'un photon, issu d'un objet ponctuel à l'infini, dont la trajectoire intercepte le miroir primaire de détection (!). On munit l'espace d'un repère orthonormé telle que le plan corresponde au miroir primaire de la détection. La quantité de mouvement du photon incident est quasiment parallèle à . On suppose que la formation d'image suit parfaitement les lois de l'optique géométrique.
On s'intéresse à l'interception du photon selon la direction . Peut-on connaître la position de l'impact et de la réflexion du photon sur le miroir? En déduire que le front d'onde incident est découpé en tranche de largeur la dimension du miroir, que la position selon l'axe est inconnue, et que donc elle est affublée d'une incertitude de position .
[2 points]
On rappelle qu'un échantillonnage par valeur entière correspond à un bruit de numérisation de . En déduire l'incertitude de mesure de la composant selon de la quantité de mouvement du photon.
[1 points]
Par inégalité de Heisenberg, les incertitudes de position et quantité de mouvement doivent vérifier :
avec la quantité de mouvement totale . En déduire que l'incertitude de repérage de l'angle d'incidence du photon vaut :
[3 points]
Faire l'application numérique pour Gaia, observant à la longueur d'onde moyenne de 600 nm, avec . Cela est-il compatible avec les performances annoncées, de l'ordre de à la magnitude ? Pourquoi ?
[1 points]
La question précédente dimensionne l'incertitude pour 1 photon. On montre plus loin dans le cours que pour photons effectivement détectés, l'incertitude est divisée par . Combien de photons doivent être détectés pour aboutir à la performance annoncée.
[1 points]
pages_former/astrometrie-sevaluer.html
Réfléchir (!) à la formation d'image. Considérer une lentille équivalente pour se simplifier la vie.
L'échantillonnage en position se fait ici par pas de largeur .
Déterminer d'abord .
Déterminer en fonction de .