L'information portée par les photons peut être traitée de diverses façons, ainsi que le montrent les illustrations suivantes.
L'amas des Hyades
Le mouvement propre des étoiles de l'amas des Hyades a pu être reconstruit par le satellite Hipparcos.
Crédit :
ESA
Cartographie grand champ
Le ciel profond vu par le télescope spatial. Remarquer la corrélation entre la couleur et la luminosité des objets.
Crédit :
HST
Système de filtres BVRI normalisés permettant de mesurer précisément les
magnitudesassociées.
Crédit :
CFHT
Assemblage de filtres pour des mesures dans le système BVRI
Crédit :
ESO/Cyril Cavadore
- Astrométrie : Mesure de position et mouvement. Le satellite Hipparcos a relevé la position, à la milliseconde d'arc près, de 120 000 étoiles (jusqu'à la magnitude 12).
- Imagerie : Cartographie, pour une étude morphologique, statistique, sans ou à très faible résolution spectrale, ou bien dans des filtres très précis.
- Photométrie : Mesure de flux lumineux dans un système de bandes spectrales
- Spectrométrie : Identification des photons selon leur couleur.
Ex. : observation du spectre IR de Procyon.
- Spectroimagerie : Les photons sont traités pour recueillir simultanément les informations spatiale et spectrale qu'ils véhiculent.
Spectro 2-D
Chaque point de la fente source est dispersée, dans une direction perpendiculaire à celle de la fente. Une dimension du CCD traduit la variable spatiale, l'autre la variable spectrale.
Crédit :
ESO
Procyon, aux alentours de
. Ce domaine spectral est sélectionné par un filtre étroit. Noter l'unité spectrale, inverse de la longueur d'onde.
Crédit :
CFHT/ASM
Objectifs
Distinguer différents principes instrumentaux.
Différents principes
- Astrométrie : Repérages de positions, pour la mesure de distance et de mouvement. La mesure des parallaxes des étoiles du proche voisinage solaire est une étape indispensable pour la détermination des distances interstellaires, et le point de départ obligé d'un juste arpentage de l'Univers.
- Imagerie :
L'imagerie, ce n'est pas que de belles images d'intérêt cosmico-esthétique, mais le support de diverses activités : relevés statistiques, morphologie, activité... Aujourd'hui se développe l'imagerie grand champ, à base de
mosaïques de CCD.
- Photométrie : Mesure de flux lumineux, dans des bandes spectrales bien définies (p.ex. le système BVRI utilisé dans le visible et le proche infrarouge).
Les mesures photométriques nécessitent d'excellentes conditions atmosphériques. Les différents éléments de la chaîne d'acquisition (transparence atmosphérique, efficacité de l'instrumentation et du détecteur) interdisent toute mesure absolue directe. Un étalonnage sur une source connue est nécessaire : source céleste bien référencée, ou source d'étalonnage interne à l'instrument.
- Bolométrie : Mesure de flux lumineux,
l'énergie des photons incidents (essentiellement les domaines X et IR)
étant convertie en agitation thermique dans le détecteur, dont la résistance électrique varie avec la température. Les bolomètres n'ont intrinsèquement aucune sélectivité spectrale.
- Spectrométrie :
Différents types de spectromètres sont utilisés
en astronomie : spectromètre à résonance,
spectromètre interférentiel
(spectromètre par transformée
de Fourier, Fabry-Pérot, spectromètre à réseau), spectromètre hétérodyne.
Selon différents
critères (largeur spectrale admissible, résolution spectrale) l'une ou l'autre des
techniques s'impose.
- Spectroimagerie : La spectroimagerie permet l'obtention de l'information spectrale pour toute une région spatiale. Selon les techniques (spectrométrie
multi-objets, spectro intégrale de champ), cette région est un ensemble
de différentes cibles ponctuelles, un objet étendu...
Quels principes, pour quelle mesure ?
La liste qui précède est austère. Les pages qui suivent illustrent comment ces techniques sont mises en pratique, et dans quel but.