Fonctions usuelles


Introduction

On trouvera dans cette section des exercices concernant :


Exponentielles et logarithmes

Auteurs: Alain Vienne, Stéphane Erard

La magnitude des étoiles

Auteur: Alain Vienne

Les anciens classaient les étoiles suivant leur "grandeur". Cette grandeur correspond à l'éclat tel que le percevaient les anciens: ils observaient des étoiles de "première grandeur", de "deuxième grandeur", etc ... On appelle aussi ces grandeurs magnitudes et on la note m: m=0 pour l'étoile la plus brillante du ciel (Véga de la constellation de la Lyre) et m=5 est souvent considéré comme la limite des étoiles visibles à l'oeil nu. Avec les plus grands télescopes actuels, on peut voir jusqu'à la magnitude 30. A l'inverse, le Soleil qui est très "éclatant" a une magnitude -27.

Voir aussi le cours AMC

En fait, la perception visuelle suit une échelle logarithmique par rapport au phénomène physique correspondant. Pour conserver la classification des anciens, la magnitude ou magnitude apparente (puisque que c'est la magnitude qui nous "apparaît" de l'endroit où on observe) est définie par:m=-2,5 \log \frac{e}{e_0}e est l'éclat de l'astre que l'on observe. e_0 est l'éclat de l'étoile Véga qui est ainsi prise en référence (pour assurer que sa magnitude apparente est 0). On rappelle que la notation \log désigne le logarithme en base 10.

Il est clair que l'éclat est d'autant plus important que l'observateur est proche de la source lumineuse. Plus précisément, on a e=\frac{P}{4\pi d^2}P est la puissance totale émise par l'astre et d est sa distance.

Pour caractériser la brillance intrinsèque d'un astre, on utilise la magnitude absolue, notée M. C'est la magnitude qu'aurait cet astre si il était observé à la distance de 10 parsecs. On a donc pour un même astre : m=-2,5 \log \frac{P}{d^2} + C et M=-2,5 \log \frac{P}{d_0^2} + C avec d_0=10pc

On rappelle que le parsec est la distance pour laquelle on voit le rayon de l'orbite de la Terre (1 UA) sous l'angle de 1" de degré. Ainsi 1pc=206265UA (de la même manière qu'il y a 206265 " dans un radian).


Ex: la magnitude des étoiles

Auteur: Alain Vienne

exerciceMagnitude du Soleil vu de alpha du Centaure

Difficulté :    Temps : 30mn

Question 1)

Vu de la Terre, le Soleil a une magnitude apparente égale à -27. Calculer la magnitude apparente qu'aurait le Soleil s'il était observé depuis l'étoile alpha du Centaure. La parallaxe de cette étoile est \varpi = 0'',76.

Auteur: Alain Vienne

exerciceMagnitudes absolues du Soleil et de Véga

Difficulté :    Temps : 20mn

Question 1)

Calculer la magnitude absolue du Soleil et celle de Véga (dont la parallaxe est \varpi = 0,''125)

Auteur: Alain Vienne

exerciceMagnitude de l'amas des pleïades

Difficulté :    Temps : 30mn

Question 1)

L'amas des pléiades contient 7 étoiles visibles à l'oeil nu:

Etoile magnitude
Alcyone 3,00
Atlas 3,80
Electra 3,80
Maia 4,00
Merope 4,30
Taggeta 4,40
Pleione 5,00

Calculer la magnitude globale de l'amas.

Auteur: Alain Vienne

exerciceVisibilités des satellites de mars

Difficulté :    Temps : 20mn

Question 1)

A partir de quelle distance à la planète Mars, un voyageur vers cette planète pourra-t-il voir à l'oeil nu les satellites de Mars? On donne les magnitudes de Phobos et Deimos vus de la Terre à l'opposition de Mars: m_P = 11,3 et m_D = 12,4. On supposera que l'orbite de Mars est un cercle de rayon 1,524 UA.

Auteur: Alain Vienne

exerciceMagnitude apparente d'une planète

Difficulté : ☆☆   Temps : 50mn

Question 1)

Lors de l'opposition, une planète extérieure est vue depuis la Terre avec la magnitude m_0. Exprimez la magnitude de cette planète lorsqu'elle est à la distance \Delta de la Terre et à la distance d du Soleil. On donnera cette expression en fonction de m_0, d et \Delta (on négligera l'effet de phase).

Question 2)

Application à Jupiter pour lequel m_0 = -2,5 et d=5,2UA, puis à Mars pour lequel m_0 = -2,0 et d=1,52UA: Calculer la magnitude de ces planètes lorsqu'elles sont en quadrature.

Auteur: Alain Vienne

exerciceMagnitude instrumentale

Difficulté : ☆☆   Temps : 60mn

Question 1)

On observe à l'oeil nu une étoile de magnitude apparente m. On l'observe ensuite au travers d'un instrument dont le diamètre d'ouverture est D avec une pupille de sortie dont le diamètre \delta est égal à celle de l'oeil.

Quelle est la magnitude instrumentale m_{inst} de cette étoile au travers de cet instrument.

Question 2)

Quelle est la magnitude limite observable avec cet instrument?

Question 3)

Faire l'application numérique avec les télescopes d'ouverture suivante: 5cm, 20cm, 1m, 8 m. On prendra \delta= 6mm


Désintégration radioactive

Auteur: Stéphane Erard

Les éléments chimiques les plus légers sont formés au début de l'univers, les plus lourds sont formés essentiellement dans les étoiles.

Tous ne sont pas stables. Un radionucléide est un noyau atomique instable qui se désintègre en une autre espèce. La probabilité de désintégration de chaque atome est constante au cours du temps, et les événements sont indépendants.


Ex: désintégration radioactive

Auteur: Stéphane Erard

exerciceDésintégration radioactive

Difficulté :    Temps : 15 min

Question 1)

On considère une seule espèce radioactive. Soit N(t) le nombre d'atomes à l'instant t, quel est le nombre de désintégrations dN pendant l'intervalle de temps dt ?

Question 2)

En déduire le nombre d'atomes présents à l'instant t.

Question 3)

Au bout de quel intervalle de temps t_{1/2} le nombre d'atomes radioactifs est-il réduit de moitié ?

Tracer la courbe d'évolution et sa tangente à l'instant initial. Reporter \lambda et t_{1/2}.

Question 4)

On définit l'activité A comme le nombre de désintégrations par seconde d'une espèce. C'est une grandeur observable, qui se mesure en Becquerels (Bq) dans le Système International. Exprimer celle-ci en fonction du temps.

Auteur: Stéphane Erard

exerciceDatation de météorites

Difficulté :    Temps : 30 min

On utilise la loi de décroissance radioactive pour dater un échantillon de météorite. Les âges étant élevés (de l'ordre de l'âge du Système solaire, ~5 milliards d'années) on utilise des isotopes à longue période.

Le rubidium 87 décroît par radioactivité \beta en strontium 87 avec une demi-vie de 49 milliards d'années, selon la réaction suivante :

 ^{87} Rb  \Rightarrow ^{87} Sr + e^- + \overline{\nu}

Un des neutrons se transforme en proton (radioactivité \beta). Le nombre de masse (87) est inchangé, le nombre de charges varie (de 37 à 38). La charge totale est conservée par l'émission d'un électron. La quatrième particule est un anti-neutrino symétrique de l'électron, dont la présence est requise par la conservation du moment cinétique.

Question 1)

Ecrire la quantité de ^{87} Sr à l'instant de la mesure t en fonction des quantités de ^{87} Sr initiale et de ^{87}Rb actuelle et initiale.

Question 2)

Récrire cette équation pour éliminer une des quantités inconnues.

En pratique, on mesure des rapports d'abondance ; en l'occurrence on rapporte toutes les abondances à celle du ^{86} Sr, isotope stable du strontium qui n'est pas un produit de désintégration (son abondance n'est donc pas fonction du temps). Faire apparaître ces rapports. Commentaires ?

Question 3)

On lève l'indétermination précédente en effectuant cette mesure sur différents minéraux présents dans la même météorite, et formés au même moment. Reporter les points de mesures attendus sur un graphique dérivé de la fonction précédente.

Question 4)

Les mesures des rapports isotopiques dans l'exemple sont les suivantes :

Rapports isotopiques
^{87}Rb/^{86}Sr ^{87}Sr/^{86}Sr
0.059 0.703
0.137 0.708
0.158 0.709
0.295 0.718
0.323 0.720
0.376 0.724
0.386 0.724

Trouver un ordre de grandeur de l'âge de la météorite à l'aide des chiffres fournis. Que mesure-t-on exactement avec cette méthode ?


Fonctions hyperboliques et inverses

Auteurs: Jérôme Thiébaut, Marc Fouchard

Univers à courbure négative

Auteur: Jérôme Thiébaut

Les équations d'Einstein de la relativité générale appliquées à l'univers que l'on suppose être un fluide homogène et isotrope, aboutissent à l'équation de Friedmann,

(dtemps(a;1)/a)^2=H_0^2*(Omega_m*(a_0/a)^3+Omega_r*(a_0/a)^4+Omega_Lambda+Omega_K*(a_0/a)^2),

décrivant l'évolution de l'univers en fonction de son contenu. Ce contenu est défini par les paramètres de densité de matière, Omega_m, de rayonnement, Omega_r, de constante cosmologique, Omega_Lambda et de courbure, Omega_K. H_0 est la constante de Hubble et a est le facteur d'échelle décrivant l'évolution de l'univers. La composition de l'univers évoluant avec le temps, les différents paramètres de densité ont des importances relatives différentes en fonction de l'ère cosmologique considérée. Ils sont tour à tour dominants (Omega_r puis Omega_m et Omega_K et enfin Omega_Lambda) ou négligeables. On se propose dans cet exercice d'étudier un modèle d'univers dominé par la matière avec une courbure négative et de vérifier si il peut coïncider avec les observations actuelles.


Ex: Univers à courbure négative

Auteur: Jérôme Thiébaut

exerciceUnivers à courbure négative

Difficulté : ☆☆   Temps : 30 mn

On considère un univers dominé par la matière non relativiste et avec une courbure négative. Dans ce cas, l'équation de Friedmann s'écrit:

(dtemps(a;1)/a)^2=H_0^2*Omega_m*(a_0/a)^3+H_0^2*Omega_K*(a_0/a)^2

H_0est la constante de Hubble, Omega_mle paramètre de densité et Omega_Kle paramètre de courbure. La solution sous une forme paramétrique est: a=A*(cosh(Theta)-1), t=B*(sinh(Theta)-Theta), où A et B sont des constantes.

Question 1)

Dériver a et t par rapport au temps et éliminer la dépendance en dtemps(Theta;1) de dtemps(a;1).

Question 2)

Calculer les constantes A et B comme fonction de la constante de Hubble et des paramètres de densité et de courbure.

Question 3)

Calculer le paramètre de décélération q défini comme: q=-a*dtemps(a;2)/dtemps(a;1)^2 . Les observations actuelles montrent que l'univers est dans une phase d'accélération. Ce type d'univers a t'il une phase accélérée ? Peut-il représenter notre univers ?


Equation de Kepler hyperbolique

Auteur : Marc Fouchard.

Le but de cet exercice est de résoudre l'équation de Kepler dans le cas hyperbolique. On a déjà vu ici comment résoudre l'équation de Kepler dans le cas elliptique. On va voir ci une méthode similaire pour une trajectoire hyperbolique. Dans ce cas l'équation de Kepler est :

M=e \sinh E-E ,

M est l'anomalie moyenne, e est l'excentricité (qui est >1 dans le cas hyperbolique) et E est l'anomalie excentrique. On peut voir ici une animation avec le lien entre les trois anomalies dans le cas hyperbolique. (f correspond à l'anomalie vraie)


Ex: équation de Kepler hyperbolique

Auteur: Marc Fouchard

exerciceéquation de Kepler hyperbolique

Difficulté : ☆☆   Temps : 1h

Question 1)

Soit f la fonction définie par f(x)=e \sinh x - x - M sur \mathbb{R} avec M une constante. Montrer que f est continue dérivable 2 fois, que f' est strictement supérieure à zéro et que f'' est supérieure à zéro pour x>0. On rappelle que dans le cas hyperbolique e>1.

Question 2)

Soit r, le nombre réel positif tel que f(r)=0. Montrer que pour x\ge r, f(x)>0.

Question 3)

Montrer que la courbe représentative de f est au-dessus de sa tangente sur [r,+\infty[.

Question 4)

En déduire que la suite \lbrace u_n \rbrace définie par:

u_{n+1}=u_n-\frac{f(u_n)}{f'(u_n)},

avec u_0\ge r, est décroissante et minorée par r.

Question 5)

En déduire que la suite \lbrace u_n \rbrace converge et que sa limite est r.

Cette propriété de la suite \lbrace u_n\rbrace est utilisée pour résoudre par itération et de manière approchée l'équation de Kepler.


Fonctions trigonométriques et inverses

Auteur: Marc Fouchard

Astrolabe

Auteur: Marc Fouchard

astrolabe
image/Astrolabe_dsc03864.jpg
Astrolabe du XVI siècle.
Crédit : David Monniaux, licence : CC BY-SA 3.0

L'astrolabe est un outil astronomique permettant de représenter la partie du ciel observée en fonction de la date et de l'heure pour un lieu donné. Il permet ensuite de faire différentes mesures comme la détermination des heures de lever et de coucher d'un astre. Les applications de l'astrolabe sont pourtant très nombreuses. Pour avoir plus de détails, on pourra aller voir l'astrolabe.

La construction d'un astrolabe repose sur la projection stéréographique. Le but de cet exercice est d'étudier les propriétés principales de cette projection et d'en déduire l'image de points et de cercles caractéristiques de la sphère céleste.

 

 

Ce sont ces constructions qui ont permis de construire l'animation suivante.

astrolabe application.png

prerequissphère céleste

Sur une sphère céleste un point est repéré par une longitude et une latitude. La latitude correspond à un angle entre [-\pi/2,\pi/2] donnant la hauteur au dessus d'un grand cercle de référence et en choisissant un côté positif (comme sur Terre, la latitude d'un lieu correspond à une hauteur au-dessus de l'équateur, comptée positivement dans l'hémisphère nord). Ce cercle de référence permet de définir l'axe des pôles et les pôles. La longitude correspond à l'angle, compris dans l'intervalle [0,2\pi], entre un méridien de référence et le méridien passant par le point considéré. Cet angle est mesuré sur le cercle de référence en choisissant un sens positif. Sur la Terre les longitudes sont mesurées à partir du méridien passant par Greenwich en prenant comme sens positif la direction de l'Ouest (ce qui correspond au sens des aiguilles d'une montre lorsqu'on regarde du pôle nord).

Dans notre cas, la sphère céleste \mathcal{S} est une sphère de rayon unité (arbitraire), centrée sur l'observateur. Sur cette sphère on projette l'équateur terrestre, ce qui nous donne un grand cercle , appelé équateur céleste, le pôle nord se projette au point P et le pôle sud au point P' , appelés respectivement pôle céleste nord et pôle céleste sud.

En astronomie différents ensembles de longitude et de latitude sont utilisés :

La figure ci-dessous montre la correspondance entre ces différents systèmes de coordonnées. On remarquera aussi sur la figure le lien entre la position du zénith et la latitude terrestre du lieu.

sphère céleste
image/sphere-celeste.png
Les coordonnées utilisées en astronomie. Le grand cercle vert correspond à l'horizon céleste et le rouge à l'équateur céleste. La hauteur du pôle céleste nord sur l'horizon correspond à la latitude du lieu. Le point \gamma correspond à la direction du point vernal.
Crédit : Astrophysique sur Mesure / Marc Fouchard

En un lieu de latitude \phi on a alors les équations suivantes permettant de passer d'un ensemble de coordonnées à l'autre:

\begin{array}{rcl}\sin h&=& \sin \phi \sin \delta + \cos \phi \cos \delta \cos H \\ \cos h \sin  A &=& \cos \delta \sin  H \\ \cos h \cos A &=& -\sin \delta \cos \phi + \cos \delta \sin \phi \cos H \\ && \\ \sin \delta &=& \sin h \sin \phi - \cos h \cos \phi \cos A \\ \cos \delta \sin H &=& \cos h \sin A \\ \cos \delta \cos H &=& \sin h \cos \phi + \cos h \sin \phi \cos A \end{array}

Le lien entre l'ascension droite et l'angle horaire se fait en utilisant l'angle horaire du point vernal appelé temps sidéral, que l'on notera \tau. On a la relation : \tau=\alpha+H.


Ex : astrolabe

Auteur: Marc Fouchard

exerciceAstrolabe

Difficulté : ☆☆   Temps : 2h

Question 1)

L'astrolabe est basée sur la projection stéréographique d'une sphère sur un plan. On considère ici la projection de pôle céleste sud P'. Un point E de la sphère aura pour image, le point E' intersection de la droite (P'E) avec le plan \mathcal{P} passant par le centre de la sphère O et perpendiculaire à la droite (PP') reliant les pôles. La figure suivante illustre cette projection.

projection
proj_stereo1.png
Projection stéréographique de pôle P'.
Crédit : Astrophysique sur Mesure / Marc Fouchard

Quelle est l'image du pôle P ? Quelles sont les points invariants par cette projection ?

Question 2)

On définie un repère sur le plan \mathcal{P}, centré en O, l'axe des abscisses est dirigé vers l'origine des angles horaires sur l'équateur céleste et l'axe des ordonnées fait un angle de \pi/2 dans le sens trigonométrique vu du pôle céleste Sud. On utilisera alors un système de coordonnées polaires (r,\theta) pour placer un point sur \mathcal{P}.

Soit E un point de \mathcal{S}, de coordonnées (\lambda,\delta)\lambda est l'angle horaire et \delta la déclinaison. Montrer que les coordonnées polaires de son image E' sont \left(\tan\left(\frac{\pi}{4}-\frac{\delta}{2}\right),\lambda\right).

Question 3)

Montrer que la projection d'un cercle \mathcal{C} passant par le pôle céleste Sud P' est une droite.

Question 4)

Soit M et N deux points de \mathcal{S}. Soit \mathcal{C} le cercle de \mathcal{S} passant par ces points. On suppose que \mathcal{C} n'est pas un grand cercle. Il existe donc un cône de sommet A tangent à \mathcal{S} en \mathcal{C}. Soit M' l'image de M par projection sur \mathcal{P}. La droite (P'A) coupe le plan \mathcal{P} en A'. Enfin, on appelle \mathcal{Q}, le plan tangent à \mathcal{S} en P'. La droite (AM), coupe le plan \mathcal{Q} en m, et la droite (P'M) coupe le plan parallèle à \mathcal{Q} passant par A en M''. La figure ci-dessous montre la construction.

projection d'un cercle
proj-cercle.png
Projection d'un cercle.
Crédit : Astrophysique sur Mesure / Marc Fouchard.

Montrer que Om=Mm. En déduire que AM=AM'' puis que A'M'=\frac{P'A'}{P'A}\cdot AM. En déduire que l'image de \mathcal{C} est un cercle.

Question 5)

On suppose maintenant que le cercle \mathcal{C} est un grand cercle. Les tangentes en tout point de \mathcal{C} sont maintenant parallèles. A n'est plus défini, mais on peut encore construire le plan \mathcal{Q} et le point m. On appelle A' le point où la parallèle à (Mm) passant par P' coupe la plan \mathcal{P} et M'', le point où la droite (Mm) coupe le plan \mathcal{P}. Voir la figure ci-dessous.

projection d'un grand cercle
proj-gd-cercle.png
Projection d'un grand cercle.
Crédit : Astrophysique sur Mesure / Marc Fouchard

Montrer que A'M'=A'P'. En déduire de nouveau que l'image de \mathcal{C} est un cercle.

Question 6)

On définit un cercle \mathcal{C} de \mathcal{S} par son centre E et son rayon z qui correspond en fait à l'angle sous lequel est vu le rayon depuis le centre O de la sphère \mathcal{S}. On suppose que z\in]0,\pi/2]. La figure ci-dessous illustre la situation.

cercle sur S
cercle-de-S.png
Cercle de \mathcal{S}.
Crédit : Astrophysique sur Mesure / Marc Fouchard

On considère le grand cercle passant par E, ayant pour coordonnées horaires (\lambda, \delta), et P', coupant \mathcal{C} en M et N. Déterminer les coordonnées horaires de M et N.

Question 7)

Montrer que les images M' et N' de M et N sont diamétralement opposées.

Ceci permet donc de construire facilement la projection du cercle, puisque connaissant M' et N' on peut déterminer le rayon et le centre du cercle projeté.

Question 8)

la construction

Ces propriétés permettent de construire facilement des cercles de latitude constante par rapport à l'équateur, comme les tropiques.

On connaît les coordonnées du Zénith (\delta=\phi et H=0). Ainsi, il est facile de tracer la projection de l'horizon puisqu'il correspond à un cercle de \mathcal{S} de centre Z et de rayon z=\pi/2. De même différents cercles de hauteur constante h par rapport à l'horizon peuvent être obtenus en changeant la valeur de z (on prend z=\pi/2-h).

Les projections des méridiens par rapport à l'équateur sont aussi faciles à tracer puisqu'ils correspondent à des demi-grands cercles passant par le pôle céleste sud P'. Les projections correspondent donc à des demi-droites. On doit juste faire attention au fait qu'en astronomie le méridien d'origine par rapport à l'équateur correspond à celui qui contient le point vernal. Or, l'angle horaire du point vernal, appelé temps sidéral et noté \tau, varie dans le temps. Ainsi les projections des méridiens équatoriaux vont tourner en même temps que \tau.

On souhaite maintenant tracer la direction des points cardinaux Sud, Sud-Ouest, Ouest, Nord-Ouest, Nord, Nord-Est, Est, Sud-Est. Ces directions sont par définition sur l'horizon céleste, et leur azimut (voir la partie sphère céleste dans le préambule) respectives sont 0, \pi/4, \pi/2, 3\pi/4, \pi, 5\pi/4, 3\pi/2, 7\pi/4. On doit donc seulement calculer les coordonnées horaires de ces points pour pouvoir déterminer leur projection. Calculer donc les coordonnées horaires d'un point M de l'horizon céleste d'azimut A en un lieu de latitude \phi.

Question 9)

On veut maintenant construire la projection des méridiens par rapport à l'horizon céleste. Soit donc le méridien d'azimut A et le méridien d'azimut A+\pi. Justifier que ces deux méridiens forment un grand cercle \mathcal{C} de \mathcal{S}, dont on déterminera le centre sur \mathcal{S} et le rayon. Ceci permet de construire facilement la projection des méridiens d'après ce qu'on a vu précédemment.

Question 10)

La trajectoire apparente du Soleil vue depuis la Terre est dans un plan appelé écliptique. L'inclinaison entre le plan de l'écliptique et le plan de l'équateur est constante et est appelée obliquité, notée \varpi. Les variations de l'obliquité sont tellement faibles qu'on peut la supposer constante ici. La droite d'intersection entre ces deux plans passe par le point vernal et le centre de la sphère céleste \mathcal{S}. En s'aidant d'un dessin, déterminer les coordonnées équatoriales, puis les coordonnées horaires du pôle de l'écliptique E ayant une déclinaison positive.

Question 11)

En déduire la méthode pour construire la projection de l'écliptique.

Question 12)

On suppose que le mouvement apparent du Soleil sur l'écliptique se fait de manière uniforme . Sachant que le 22 Mars de chaque année, le Soleil se trouve au point vernal, et que le mouvement se fait à ascension droite croissante au cours de l'année, déterminer les coordonnées équatoriales du Soleil, en fonction de la date du jours. En déduire ses coordonnées horaires.

On utilisera la relation suivante valable dans un triangle sphérique de sommet A, B, C et de côté a, b, c (aétant le côté opposé au sommet A, etc.) où C=\pi/2 (voir la figure ci-dessous) :\begin{array}{rcl}\sin b &=& \sin B \sin c \\ \tan a &=& \cos B \tan c \end{array}.

triangle sphérique
triangle-spherique.png
Crédit : Astrophysique sur Mesure / Marc Fouchard


Carte du ciel

Auteur: Marc Fouchard

Le but de cet exercice est de construire une carte illustrant la partie visible du ciel en un lieu donné en fonction de la date et de l'heure.

On peut voir dans l'animation ci-dessous le résultat final de cet exercice. L'horizon est fixe tandis que le fond d'étoiles fixes et le Soleil défilent à cause de la rotation de la Terre sur elle-même.

carte du ciel application.png

Pour bien comprendre le but de l'exercice, il faut bien assimiler les deux sphères célestes qui interviennent ici. On pourra aller voir cette page où ces deux sphères sont présentées, ainsi que les 3 principaux systèmes de coordonnées utilisés en astronomie.


Ex : carte du ciel

Auteur: Marc Fouchard

exerciceCarte du ciel

Difficulté :    Temps : 2h

Question 1)

L'exercice se fait en deux étapes, la première consiste à construire le profile de l'horizon, et la deuxième à placer sur cet horizon le fond d'étoiles fixes contenant la trajectoire apparente annuelle du Soleil.

On se place en un lieu de latitude \phi. Dessiner sur une sphère céleste avec l'équateur céleste comme plan de référence, le pôle céleste nord, l'horizon céleste, et les points cardinaux Sud, Ouest, Nord et Est. On notera aussi Sle point d'intersection du méridien passant par les pôles célestes nord et sud et par le zénith avec l'équateur céleste. On notera N le point opposé à S sur l'équateur céleste.

On mettra en évidence les angles suivants sur la figure: la déclinaison \deltad'un point M de l'horizon céleste, la latitude, la colatitude \tilde{\phi}= \pi/2-\phi, et l'angle x entre la direction ouest et le méridien équatorial passant par M,et compté positivement vers N.

Question 2)

En utilisant la formule suivante, valable dans un triangle sphérique (voir le dessin ci-dessous), déterminer la déclinaison \delta de M en fonction de xet \phi.

\sin c \cot b = \sin A \cot B + \cos A \cos c.

triangle sphérique
triangle-spherique.png
Triangle sphérique: les côtés correspondent à des arcs de grands cercles. Comme la sphère céleste est de rayon unité, la longueur d'un de ces arcs correspond à l'angle sous lequel est vu cet arc depuis le centre de la sphère.
Crédit : Astrophysique sur Mesure / Marc Fouchard.

Question 3)

Au lieu de l'angle x, on souhaite utiliser un angle associé au Soleil, appelé heure solaire vraie et noté h. Cet angle est mesuré sur l'équateur céleste, à partir de la direction N, et compté positivement vers l'Est. Ainsi, l'Est, S et l'Ouest correspondent respectivement à \pi/2, \pi et 3\pi/2. Ecrire \delta en fonction de h.

Question 4)

Etudier la fonction \delta : h \mapsto \delta(h). On déterminera en particulier la valeur de \deltaet de sa dérivée pour h=0 et \pi/2.

Question 5)

On souhaite maintenant déterminer l'équation de la trajectoire apparente annuelle du Soleil (qui est dans un plan appelé éclitpique) dans un repère où on a l'ascension droite en abscisse et la déclinaison en ordonnées.

La normale au plan de l'écliptique dirigée vers l'hémisphère nord a une direction constante par rapport à la direction du pôle céleste nord P. L'angle entre ces deux directions est appelé obliquité est vaut \varpi=23^\circ26'. Vu du pôle céleste nord, le Soleil décrit sa trajectoire dans le sens trigonométrique, c'est-à-dire que son ascension droite augmente au cours du temps.

Faire un dessin de la sphère des fixes mettant en évidence l'équateur céleste, le grand cercle de l'écliptique et les coordonnées équatoriales du Soleil.

Question 6)

En déduire \delta_\odot en fonction de \alpha_\odot et de l'obliquité \varpi.

Question 7)

Etudier la fonction \delta_\odot : \alpha_\odot \mapsto \delta_\odot(\alpha_\odot). On déterminera en particulier la valeur de \delta_\odotet de sa dérivée pour \alpha_\odot=0 et \pi/2.

Question 8)

Déterminer les coordonnées du Soleil, aux équinoxes et aux solstices.

Question 9)

Il s'agit maintenant de positionner les deux graphes l'un par rapport à l'autre. C'est le Soleil qui fait le lien entre les deux. Il faut d'abord placer le Soleil en fonction de la date du jours. Une fois celui-ci positionné, il est facile de placer le graphe de l'horizon pour une heure solaire vraie donnée, puisque l'abscisse du Soleil sur cette carte correspond à l'heure solaire vraie. Ainsi lorsque le temps s'écoule le graphe de l'horizon va glisser sur le graphe des étoiles fixes et de l'écliptique (ou l'inverse suivant comment on choisi la transparence).

Il faut faire attention au fait que pour le graphe comportant l'horizon céleste, l'axe des abcisses est orienté de la droite vers la gauche, alors que pour la carte des étoiles fixes avec l'écliptique, l'axe des abscisses est orienté de la gauche vers la droite. Les deux axes vont de 0 à 2\pi(en astronomie cependant on préfère noter les longitudes entre 0h et 24h).

Déterminer l'ascension droite du Soleil en fonction de la date du jours (ceci permet finalement de résoudre complètement l'animation présentée dans l'introduction à cet exercice).

On utilisera la relation suivante valable dans un triangle sphérique de sommet A, B, C et de côté a, b, c (aétant le côté opposé au sommet A, etc.) où C=\pi/2 (voir la figure ci-dessous) :\begin{array}{rcl}\sin b &=& \sin B \sin c \\ \tan a &=& \cos B \tan c \end{array}.

triangle sphérique
triangle-spherique.png
Crédit : Astrophysique sur Mesure / Marc Fouchard


Réponses aux exercices

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Exercice 'Magnitude du Soleil vu de alpha du Centaure'


pages_exp/exo-magnitudes.html

Exercice 'Magnitudes absolues du Soleil et de Véga'


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Exercice 'Magnitude de l'amas des pleïades'


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Exercice 'Visibilités des satellites de mars'


pages_exp/exo-magnitudes.html

Exercice 'Magnitude apparente d'une planète'


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Exercice 'Magnitude instrumentale'


pages_exp/exo-mpa-exp2.html

Exercice 'Désintégration radioactive'


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Exercice 'Datation de météorites'


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Exercice 'Univers à courbure négative'


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Exercice 'équation de Kepler hyperbolique'


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Exercice 'Astrolabe'


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Exercice 'Carte du ciel'