On trouvera dans cette partie les exercices suivants :
Auteur : Jérôme Thiébaut
En coordonnées cartésiennes, un élément de longueur se calcule selon le théorème de Pythagore: .
Ceci donne en coordonnées sphériques: .
On voit que l'expression de dépend de la métrique utilisée, c'est à dire de la manière de décrire l'espace. En cosmologie, dans le cadre de la relativité générale, on calcule de même les éléments de longueur en fonction de la métrique de l'espace temps soit:
,
ou est le facteur d'échelle qui décrit l'expansion de l'univers, le temps, , et les coordonnées comobiles (c'est à dire fixes par rapport à l'expansion de l'univers) , la vitesse de la lumière et la courbure de l'univers.
Pour un photon, la trajectoire est telle que .
On se propose dans cet exercice d'étudier la trajectoire d'un photon radial afin de relier le redshift (ou décallage spectral), , au facteur d'échelle, .
Difficulté : ☆☆ Temps : 20mn
On considère un photon radial émis à une distance au temps par une galaxie lointaine. Ce photon nous est reçu au temps en .
Sa trajectoire est décrite par la métrique: .
Simplifier la métrique compte tenu de la nature du photon et exprimer l'égalité sous forme intégrale.
Un deuxième photon est émis à et est reçu en . Quelle est la nouvelle égalité sous forme intégrale ?
Sachant que est considéré comme constant pendant un temps faible et que la distance comobile () est constante par définition, montrer que .
Le redshift est défini comme suit: , où est la longueur d'onde du photon reçu et celle du photon émis.
Sachant qu'à un correspond une longueur d'onde , et que par convention, , relier la quantité au facteur d'échelle.
Auteur : Marc Fouchard
Etant donné qu'un observateur sur Terre se trouve à une distance finie de la Lune, lorsqu'il regarde la Lune il ne perçoit qu'une calotte et non un hemisphère. L'objectif de cet exercice est de trouver la surface de la partie de la Lune observable depuis la Terre et de comparer cette surface à celle de l'hémisphère.
On note l'observateur, le centre de la Lune et l'intersection de la sphère correspondant à la Lune avec un plan contenant la droite . Ainsi est un cercle de centre et de rayon , où est le rayon de la Lune. On note la distance . Les tangentes à passant par coupent en et . Soit le point de tel que est perpendiculaire à avec du même coté que de la droite . On note le projeté orthogonal de sur , l'angle et la distance .
La calotte visible depuis correspond donc à la partie de la surface de la Lune tournée vers et de frontière le cercle de centre et de rayon .
Difficulté : ☆ Temps : 30 mn
Faire la figure qui correspond à l'énoncé.
Soit , calculer en fonction de et .
Calculer la surface de la calotte visible depuis en fonction de la surface d'un hémisphère de la Lune et de .
Montrer que dans le cas d'un astronaute autour de la Terre la portion de surface de la Terre visible par l'astronaute s'écrit sous la forme de la surface d'un cercle dont on déterminera le rayon en fonction du rayon de la Terre et de l'altitude de l'astronaute. On supposera donc que .
Auteur : Alain Vienne
Le potentiel gravitaionnel de la Terre est souvent modélisé par:
avec
C'est le potentiel évalué en un point de coordonnées sphériques (dont le plan horizontal est la plan de l'équateur).
est la masse totale de la Terre et son rayon équatorial ( la constante de gravitation universelle). est un coefficient qui caractérise l'aplatissement de la Terre suivant l'axe des pôles. Sa valeur (sans unité) est de .
Dans l'exercice qui suit, nous allons évaluer le potentiel d'un anneau massif et homogène. Nous verrons que l'expression obtenue aura exactement la même forme que celle ci-dessus.
Un exemple d'application concerne la prise en compte de la gravitation des anneaux de Saturne: il suffit de réévaluer le cooefficient d'aplatissement de Saturne.
Voici un autre exercice sur le potentiel gravitationnel terrestre.
Difficulté : ☆ Temps : 1h
Soit un anneau de centre et de rayon . On repère un point de coordonnées sphériques (dont le plan horizontal est le plan de l'anneau).
Soit un point de l'anneau. Il fait un angle avec le premier axe (même origine que l'angle ).
Calculer la distance de à .
Calculer en se limitant aux termes de degré 2 au plus en .
Pour avoir le potentiel total de l'anneau, il faut sommer cette expression pour variant le long de l'anneau. C'est-à-dire, il faut intégrer cette expression par rapport à qui varie de à .
A partir de l'expression précédente, calculer .
En comparant cette expression avec celle utilisant le coefficient , donner le rayon de l'anneau correspondant au potentiel terrestre. On donne km.
Auteur: Jérôme Thiébaut
Les supernovae de type 1A correspondent à l'explosion d'une étoile de type naine blanche suite à l'accrétion de matière arrachée à une étoile géante proche. Ces phénomènes extrêmement lumineux sont visibles de très loin ce qui permet leurs détections. La courbe de luminosité d'une SN1A est caractéristique et permet de déterminer sa magnitude absolue. Le but de cet exercice est de montrer comment grâce à des mesures de luminosité, on peut déterminer le redshift de l'étoile, et donc de la galaxie hôte. Le redshift étant une mesure de la distance, les SN1A servent de balises pour mesurer les distances dans l'univers.
Difficulté : ☆ Temps : 30 min
On observe une supernova de type 1A dans une galaxie et on mesure sa magnitude apparente . Grâce à sa courbe de lumière, on détermine sa magnitude absolue .
On exprime la distance luminosité, , comme suit: , où est exprimée en mégaparsec (Mpc) (Le parsec étant une unité de distance correspondant à m).
Calculer sa valeur.
La distance de la galaxie est par définition: , où c est la vitesse de la lumière, t le temps, le temps d'émission de la lumière par la galaxie, celui de réception par l'observateur et a(t) le facteur d'échelle décrivant l'expansion de l'univers.
Sachant que le facteur d'échelle est relié au redshift, z, par la relation suivante, et que par définition la constante de Hubble vaut ; exprimer la distance r sous forme d'une intégrale selon z (on posera qu'à , et par définition à , z=0).
Calculer r, puis sachant que la distance luminosité et la distance r sont reliées par la relation (dans le modèle cosmologique standart CDM), déterminer l'équation du second degré à laquelle obéit .
Résoudre cette équation et déterminer la valeur du redshift (positive par définition). On donne et .
Auteur: Stéphane Erard
Les instruments modernes utilisent des détecteurs numériques tels que des CCD, c'est-à-dire qu'ils fournissent en sortie un signal numérisé sur un nombre fini de valeurs. Cette étape produit une erreur d'arrondi appelée "bruit de quantification" ou "bruit de numérisation" qui peut dans certains cas limiter la précision de la mesure. On étudie ici la statistique de ce bruit.
Difficulté : ☆ Temps : 30 min
L'exercice consiste à estimer l'erreur due à la numérisation (ou quantification) d'un signal continu.
On mesure un signal lumineux avec une caméra CCD. Tracer l'allure de la fonction de réponse du convertisseur analogique/numérique (CAN). Si le convertisseur fonctionne sur 12 bits, combien de valeurs sont disponibles en sortie ?
Le convertisseur est réglé pour couvrir la dynamique de la caméra jusqu'à un niveau analogique . Quel est le pas de numérisation du signal ?
Estimer l'erreur quadratique moyenne due à la numérisation.
Calculer le rapport signal sur bruit correspondant. Comment peut-on améliorer celui-ci, et jusqu'à quel point ?
Comparer aux autres sources de bruit.
Auteur : Marc Fouchard
La loi de Planck montre que pour un corps noir, l'énergie émise par rayonnement suivant une longueur d'onde, ne dépend que de la température de surface du corps noir. Cette loi est donnée par la relation suivante :
où correspond à la vitesse de la lumière dans le vide, est la constante de Planck, la constante de Boltzmann, la longueur d'onde à laquelle le rayonnement est émis et la température de surface du corps noir.
La figure ci dessous montre le comportement de pour différente température de surface du corps noir. Sachant que l'énergie totale émise par le corps noir par seconde et par unité de surface correspond à l'aire comprise en l'axe des abcisses et la courbe, on remarque que augmente avec la température de surface du corps noir (il ne faut pas cocher la case "normaliser").
Le but de cet exercice est d'établir la relation exacte entre et la température de surface du corps noir.
Loi de Planck
On pourra aussi voir cet exercice en lien avec la loi de Planck pour les corps noirs.
Difficulté : ☆☆ Temps : 1h
Sachant que , et sont des constantes strictement positives et que la température étant mesurée en degré Kelvin est aussi strictement positive, montrer que est de classe sur et est toujours strictement positive sur cet intervalle.
L'énergie totale est donnée par :
.
Montrer, en effectuant un changement de variable approprié, que peut s'écrire sous la forme:
où est une constante que l'on déterminera.
Montrer que l'intégrale
est convergente.
Cette intégrale est une fonction zeta de Reimann. On peut montrer que .
En déduire la loi de Stefan:
où est une constante que l'on déterminera.
Auteur: Stéphane Erard
On considère un gaz en équilibre, pour lequel on veut connaître les vitesses des molécules. La théorie cinétique des gaz ne donne qu'une valeur moyenne (la vitesse quadratique moyenne) :
où m est la masse des molécules, T est la température, k la constante de Boltzman.
On cherche ici la distribution de vitesse, c'est-à-dire la probabilité d'avoir une vitessse comprise entre v et v+dv. Le calcul qui suit est classique (non quantique) et reproduit l'étude de Maxwell au XIXe siècle.
Difficulté : ☆☆ Temps : 60 min
Le calcul des propriétés de la loi normale suppose l'intégration de la fonction gaussienne, et des intégrales similaires apparaissent dans le calcul suivant.
Le moment d'ordre n de la loi normale réduite (de moyenne nulle) est :
où a > 0 et n ≥ 0, C étant une constante de normalisation. On s'intéresse ici à :
Trouver une relation de récurrence entre les intégrales .
Calculer . Que représente cette quantité ?
Calculer l'intégrale de Gauss
En déduire les moments de la loi normale centrée.
Difficulté : ☆☆ Temps : 60 min
La probabilité pour qu'une molécule ait une vitesse comprise entre et est notée . Cette probabilité ne dépend pas de la position ni du temps, car le gaz est en équilibre. Si on fait l'hypothèse que la vitesse est isotrope (qui est vérifiée au sommet d'une atmosphère planétaire , ou dans un nuage de gaz interstellaire), G ne dépend que du module de la vitesse.
Ecrire les conditions d'indépendance entre les composantes du vecteur vitesse, et d'isotropie.
En déduire la forme de G.
Identifier deux conditions qui permettent de calculer les coefficients ci-dessus.
Calculer les intégrales et de l'exercice précédent.
En dériver l'expression de à l'aide des intégrales gaussiennes.
En dériver l'expression de , densité de probabilité pour le module de la vitesse.
Tracer cette fonction, expliquer sa forme.
Comment peut-on utiliser cette fonction pour expliquer l'évolution des atmosphères planétaires ?
Auteur : S. Renner
On estime ici la durée de vie d'une étoile de type solaire, en supposant tout d'abord que la seule source d'énergie est la gravitation, puis en considérant le cas réel des réactions de fusion thermonucléaire de l'hydrogène en hélium. La première hypothèse (dissipation de l'énergie gravitationnelle) est une idée qui apparaît avec les travaux de Kelvin au XIXe siècle.
Difficulté : ☆ Temps : 1h
On assimile l'étoile à une sphère homogène de masse et de rayon .
Montrer que son énergie de liaison gravitationnelle est .
En déduire le temps de vie du Soleil sur ses seules ressources gravitationnelles. On rappelle que la luminosité (puissance totale rayonnée) du Soleil est , sa masse kg et son rayon m.
Même question en considérant le cas réel des réactions de fusion nucléaire de l'hydrogène en hélium au coeur du Soleil. On suppose que 10% de la masse est convertie en hélium et que la luminosité reste constante. Le rendement de la réaction hydrogène -> hélium est de 0.7%, et on rappelle la relation d'équivalence masse-énergie .
Le Soleil brille depuis 4.5 milliards d'années. Combien a t-il perdu en masse ?
pages_mesure/za2.html
Le photon étant radial, et sont donc constants au cours de la trajectoire et peuvent être choisis comme nuls.
Le photon étant radial, et sont choisis comme nuls. On peut donc simplifier la métrique: soit .
Et sous forme intégrale:
Décomposer l'intégrale par la relation de Chasles.
pages_mesure/exo-calotte.html
On . On en déduit que: .
Or dans le triangle rectangle en on a: . On en déduit que: .
On doit calculer l'intégrale: , où est l'angle et l'angle avec un point de la calotte, son projeté orthogonal sur la droite et le point de la droite dont la projection orthogonale sur est .
On trouve: . C'est-à-dire: .
On a , ainsi Ainsi .
pages_mesure/exo-potentiel-terre.html
Or
On en déduit que:
Si on note la masse linéique, on peut écrire . L'anneau est homogène donc est constant.
Il n'y a que des fonctions trigonométriques à intégrer. Or , intégré entre et , est nul.
Pour le terme avec , la valeur de l'intégrale est (il suffit de linéariser).
Au final, en notant (masse totale de l'anneau) et en notant , on obtient:
On fait , puis en identifiant les 2 expressions, on obtient . Ce qui donne 297 km.
pages_theoremes/ex-sn1a.html
En partant de exprimer en fonction de z et H.
d'où
finalement
donc .
L'équation cherchée est finalement .
z=0.8 ce qui correspond à une distance radiale d'environ 2.15 Gpc.
pages_theoremes/exbnum.html
Le signal d'entrée, continu, est mesuré par le CCD puis numérisé par le CAN. La sortie est donc discrète, codée sur niveaux. Ces niveaux sont appelés ADU (Analog-to-Digital Units), DN (Digital Numbers) ou pas-codeurs en français.
La courbe de réponse donne la sortie du système de mesure en fonction de son entrée :
Sur n bits, le pas de numérisation du signal de sortie est q =
L'erreur est la différence entre le signal d'entrée et le signal de sortie, similaire à une erreur d'arrondi :
On commence par corriger de l'erreur systématique (biais, ou offset) en centrant la différence — ce biais est de 1/2 pas-codeur :
L'erreur quadratique moyenne se calcule de façon classique :
Après correction du biais, la densité de probabilité de l'erreur est uniforme dans l'intervalle [-q/2, q/2] :
dans l'intervalle [-q/2, q/2]
ailleurs
Soit un écart-type ou encore bits.
(on remarque que le coefficient 1/12 provient de l'intégration, et n'a rien à voir avec le nombre de bits utilisés)
Le signal maximum est . En rapportant au signal moyen, on trouve :
La seule façon de réduire le bruit de numérisation est de coder le signal sur un plus grand nombre de bits n. La différence de "grain" est très perceptible à l'œil nu avec une échelle de gris codée sur un nombre variable de bits. A partir de 256 niveaux, la variation apparaît quasiment continue, ce qui veut dire que le pas de quantification devient petit devant l'incertitude de lecture de l'œil. De la même façon, les CD audio sont codés sur 16 bits pour éliminer le bruit de numérisation ; celui-ci est encore très audible avec un codage sur 8 bits.
On ajuste habituellement le pas de numérisation pour coder le bruit physique sur 1 pas-codeur : un pas plus petit n'apporterait pas d'information supplémentaire sur le signal. En général, c'est le bruit de lecture qui domine le bruit intrinsèque de la source (bruit de photon). Le bruit de numérisation est alors bien plus petit. Si la chaîne de détection est bien réglée, celui-ci ne limite donc jamais la mesure.
pages_int-gen/exo-loi-de-stefan-int-gen.html
s'écrit comme un produit de fonctions ou de composition de fonctions qui sont de classe sur , donc est aussi de classe classe sur . Le signe s'optient de la même manière, en considérant le signe de chaque fonction intervenant dans le calcul de sur cet intervalle.
On pourra faire le changement de variable .
On pose .Ainsi , et en substituant dans l'expression de on obtient:
,
qui est bien de la forme demandée avec:
.
pages_int-gen/exo-maxwell.html
On intègre par partie en posant
On trouve
Soit
En posant on trouve :
Cette quantité n'est pas proportionnelle à la moyenne de la loi normale centrée, qui est l'intégrale étendue à toute la droite réelle. Celle-ci est nulle, comme tous les moments d'ordre impair, ce qui dérive de la parité de la fonction.
La méthode la plus simple est de calculer le carré de l'intégrale et de passer en coordonnées polaires. On trouve au final :
D'où le coefficient habituel de la loi normale qui normalise l'intégrale à 1.
La fonction étant paire, tous les moments d'ordre impair sont nuls. Les moments pairs suivent la relation de récurrence donnée plus haut à partir de (normalisation de la densité de probabilité).
pages_int-gen/exo-maxwell.html
En posant
l'indépendance entre composantes de vitesse s'écrit :
L'isotropie se traduit par :
Soit :
On peut donc écrire :
On prend le logarithme et on pose :
C'est la définition d'une fonction linéaire. On a donc :
Soit
G est une densité de probabilité, elle est donc normalisée :
Par ailleurs on connaît la vitesse quadratique moyenne :
La condition de normalisation est :
où en coordonnées sphériques. Ceci donne :
La vitesse quadratique moyenne donne :
Le rapport des deux conditions conduit à :
d'où
On en conclut :
qu'on appelle distribution de Maxwell-Boltzman.
Le maximum de la fonction n'est pas dû à la gaussienne elle-même (il est loin de la moyenne de celle-ci qui est centrée), mais au produit de la queue de la gaussienne par un polynôme de degré 2.
En utilisant la température qui règne au sommet de l'atmosphère, la fonction permet de calculer la distribution de vitesse des différentes espèces moléculaires ou atomiques. On peut comparer celle-ci à la vitesse d'échappement de la planète, qui dépend de sa gravité et de son rayon ().
Si une fraction significative des molécules a une vitesse supérieure à la vitesse de libération, cette espèce s'échappera rapidement de la haute atmosphère — c'est la raison première pour laquelle la Lune n'a pas d'atmosphère, alors que la Terre conserve la sienne à la même distance du Soleil.
En dehors de ce mécanisme d'échappement thermique, il existe d'autres mécanismes d'échappement atmosphérique.
pages_int-gen/exo-tps-vie-etoile-int-gen.html
On considérera le travail élémentaire d'une couronne sphérique d'épaisseur .
L'énergie de liaison gravitationnelle sera alors donnée par , en prenant les bornes d'intégration adéquates.
Travail élémentaire :
ans.
durée de vie = = 10 milliards d'années.
masse du Soleil transformée en énergie à chaque seconde = kg/s.
masse perdue par le Soleil = .