Commençons avant toute chose par définir le Système Solaire.
Le Système Solaire est l'ensemble de l'espace gouverné par l'attraction gravitationnelle du Soleil. Il comprend notamment :
L'unité astronomique (UA) est, par convention le demi-grand axe de l'orbite de la Terre. Sa valeur est de 149,598 millions de kilomètres. Cette unité est surtout utilisée pour mesurer les distances dans le Système Solaire.
Les orbites des planètes sont à peu près dans un même plan (le plan de l'écliptique). C'est le résultat du processus de formation du Système Solaire qui est né à partir d'un nuage de gaz et de poussière qui s'est aplati au fur et à mesure de sa contraction.
Les orbites sont des ellipses, dont le Soleil occupe l'un des foyers.
Exception à la règle : Pluton n'est pas dans le plan de l'écliptique. En fait, Pluton est un objet à part : il fait partie des objets transneptuniens et a, depuis 2006, le statut de "planète naine".
Nous définirons dans ce paragraphe les principaux paramètres qui caractérisent l'orbite d'une planète.
Ce tableau est une feuille de calcul (type excel) et permet de tracer des graphes. Amusez-vous à en faire afin de mieux comprendre les propriétés des planètes. Par exemple :
Les rayons moyens des orbites des planètes s'échelonnent entre 58 millions de kilomètres pour Mercure (la plus proche du Soleil) à près de 4500 millions de kilomètres pour Neptune (la plus lointaine).
La période de révolution s'allonge logiquement lorsqu'on s'éloigne du Soleil. En effet, l'attraction gravitationnelle du Soleil se manifeste par une force qui attire la planète vers lui. Cette force est d'autant plus grande que l'on est proche du Soleil. Dans le même temps, la planète doit parcourir son orbite assez vite pour contrebalancer cette force et rester sur son orbite. Ainsi, plus la planète est proche du Soleil, plus elle doit tourner vite, c'est-à-dire plus sa période doit être courte (0,24 année pour Mercure et 164 ans pour Neptune ! )
Les excentricités des orbites sont globalement proches de zéro, ce qui traduit des orbites quasi-circulaires. Notez cependant la forte excentricité de Mercure (0,206), ainsi que la valeur relativement élevée de celle de Mars (près de 0,1).
A y regarder de plus près, il existe une relation précise reliant le demi-grand axe (a) et la période orbitale (P), c'est la fameuse troisième loi de Kepler (1618) :
Cette relation est une conséquence de la loi de la gravitation universelle, mais elle a été établie par Kepler de façon empirique bien avant que Newton ne démontre ses fameuses lois.
Cette loi énonce que la constante est toujours la même pour un système donné (Soleil + planète, ou encore Jupiter + ses satellites). En conséquence, cette relation s'avère extrêmement utile et d'une grande simplicité d'application car elle permet, connaissant a de déterminer P (ou inversement).
La lecture des propriétés physiques des planètes (rayon, masse et densité) permet de distinguer deux classes de planètes :
Encore une fois, Pluton se distingue en ne ressemblant ni aux planètes telluriques, ni aux planètes géantes : pas assez dense, mais trop petite pour être une planète géante. Pluton fait vraiment partie d'une classe à part.
En se rappelant que l'eau a une densité de 1, on voit que Saturne, avec une masse de 95 masses terrestres pour une densité de 0,69 devrait flotter sur l'eau si l'on trouvait un océan assez grand pour la contenir !
Dans la table des paramètres orbitaux, T est la période de rotation. Là aussi, une distinction s'établit entre les planètes telluriques et les planètes géantes. Ces dernières ont des périodes de rotation autour de 10-15 heures alors que les planètes telluriques montrent une belle cacophonie de rotations. Notez ainsi la rotation extrêmement lente de Vénus, et de surcroît dans le sens inverse (-243 jours), ce qui est unique dans le Système Solaire.
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