Analyse par transformée de Fourier : bruit


Observer

Bruit / signal cohérent

Une analyse par TF va traiter différemment un signal, avec un spectre donné, d'un bruit, sans signature spectrale caractéristique.

Transformée de Fourier et bruit
ftdidac.png
Evolution temporelle du bruit dans une TF. La durée d'observation augmentant, l'énergie du bruit se retrouve distribuée sur un nombre croissant de fréquences, contrairement au signal à fréquence bien déterminée.
Crédit : ASM

Bruit blanc

Un bruit gaussien ne montre aucune fréquence privilégiée, contrairement à un bruit en 1/f.

bruit1fspectrelog.png
Comparaison des spectre d'un bruit en 1/f et d'un bruit gaussien, avec une représentation en double échelle logarithmique.
Crédit : ASM

Apprendre

objectifsObjectifs

Utiliser la TF pour distinguer signaux et bruits

Signal ou bruit

La dialectique est simple : un bruit ne mérite ce titre qu'en l'absence de signature spectrale définie (un bruit blanc ne présente aucune particularité spectrale; un bruit instrumental, par effet de mémoire, présente plus d'énergie aux basses fréquences qu'aux fréquences plus élevées).

La TF permet par son principe, en classant et en analysant les fréquences constitutives d'une suite de données, de distinguer la part du signal de celle du bruit. En pratique, cela nécessite un rapport signal-à-bruit suffisant (mais qui peut être très faible).

Cohérence

Lorsque le nombre de données observationnelles augmente, un signal cohérent va garder une signature bien précise. En revanche, un bruit va voir son énergie diluée dans une multitude de fréquences.

La TF permet de faire ressortir du bruit un signal bien cohérent.


Simuler

Evolution temporelle des bruits et signaux

En augmentant la durée totale de la série temporelle de données, un signal périodique cohérent (càd de durée de vie supérieure à la durée d'observation) ressort peu à peu du bruit.

Comment faire taire le bruit ?
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La durée d'observation augmentant, la puissance du bruit est peu à peu diluée sur un nombre croissant d'éléments spectraux, alors que le signal, supposé cohérent, s'accumule à une fréquence donnée.
Crédit : ASM

Faire taire le bruit

A l'aide de l'appliquette ci-dessous, on se propose d'évaluer comment le bruit évolue dans un spectre

application.png

Avec comme signal une sinusoïde, comme méthode la FT, et N (\simeq 100) points dans l'échantillon, faire varier le niveau de bruit B, et montrer que le signal est identifiable dans le spectre si son amplitude excède largement B/\sqrt{N}.

Si besoin, zoomer sur les hautes fréquences du spectre pour s'affranchir du fort signal à basse fréquence.


S'exercer

exerciceAstérosismologie

Difficulté : ☆☆☆   Temps : 30 min

Question 1)

La documentation de HARPS indique qu'un rapport signal à bruit de 500 sur un spectre correspond à une incertitude, exprimée en vitesse, de 45 cm/s. Par ailleurs, une cible de magnitude 5.5 conduit à un rapport signal à bruit de 200 avec des poses de 3 min. A quelle vitesse cela correspond-il ?

Question 2)

Combien de poses élémentaires sur une telle étoile sont nécessaires pour aboutir à un bruit résiduel de 5 cm/s. A quelle durée cela correspond-il ?

Question 3)

Sur la cible alphaCen B, très brillante, HARPS délivre un signal bruité à 2 cm/s, après 7 h d'observation. Les poses élémentaires étant de 1 min, quelle est la performance en vitesse sur une pose ?


Réponses aux exercices

pages_traiter/analyse-tf-bruit-sexercer.html

Exercice 'Astérosismologie'