Une constellation est un ensemble d'étoiles dans le ciel. Leur projections sur la voûte céleste incite l'œil humain à les relier par des lignes imaginaires, ce qu'ont fait les différentes civilisations, traçant ainsi une figure sur la voûte céleste. Une constellation est donc une figure remarquable "dessinée" par des étoiles particulièrement brillantes. En fait l'espace est tridimensionnel et les étoiles d'une constellation sont à différentes distances, mais elles nous paraissent regroupées dans le ciel nocturne.
Le Soleil parcourt l'écliptique en une année en traversant le zodiaque. Les planètes et la Lune parcourent des trajectoires qui ne s'éloignent jamais beaucoup de l'écliptique et croisent aussi ces constellations. Il est facile de calculer les moments où le Soleil et les planètes se trouvent dans ces constellation.
Au cours de l’année, le Soleil parcourt dans le ciel un grand cercle, l’écliptique. L'écliptique traverse plusieurs constellations, qui définissent le zodiaque. Les orbites des planètes et de la Lune étant presque dans le même plan que celle de la Terre, leurs trajectoires apparentes sont à moins de 7°de l’écliptique. Les planètes se déplacent dans le zodiaque. Seul Pluton en sort notablement, avec une inclinaison de 17°.
La Terre tourne sur elle-même autour de son axe des pôles qui définit aussi le plan de l'équateur. Si l’axe des pôles de la Terre était perpendiculaire au plan de son orbite, l’écliptique serait confondu avec l’équateur (et il n’y aurait pas de saisons). Ce n’est pas le cas : ces deux plans font un angle de 23°27’. Ils se coupent en une droite où le Soleil se trouve au moment des équinoxes. Celui du 21 mars, équinoxe de printemps (le Soleil commence alors à remonter dans l’hémisphère nord), est appelé point vernal ou point γ.
La position d’un astre est définie par deux quantités :
Pendant longtemps, les astronomes/astrologues se sont contentés de diviser l’écliptique en 12 secteurs égaux chacun à 30°. Ce sont les signes du zodiaque. Les astrologues ont gardé cette habitude. Ils ont aussi divisé chaque signe en trois décans de 10°. 10° est le maximum de précision prise en compte par les astrologues. Les astronomes mesurent les deux coordonnées écliptiques, la longitude et la latitude, en degrés, minutes et secondes d'arc. Les précisions des observations se comptent souvent en millième de seconde d'arc.
Le thème astrologique est défini par la position des luminaires et des planètes à un moment donné, par exemple le moment de la naissance.
La première partie du thème considère les positions des luminaires et des planètes dans les signes, et les uns par rapport aux autres, tels que vus de la Terre : Ils peuvent être en conjonction si leurs longitudes sont les mêmes. Ils sont en trigone si la différence de longitudes vaut 120°, en sextile s'ils sont à 60° l'un de l'autre, et en opposition s'ils sont à 180°... On peut noter que ces valeurs sont celles qui étaient utilisées du temps de l'observation du ciel à l'oeil nu.
La partie rapide du thème dépend du lieu sur Terre où on se trouve. Elle fait intervenir l’Horizon du lieu. On appelle Ascendant le signe où se trouve l’intersection de l’écliptique avec l’Horizon Est. Le Descendant est le signe où se trouve l’intersection de l’écliptique avec l’Horizon Ouest. Le Milieu du ciel, respectivement Fond du ciel est le signe où se trouve l'intersection de l'écliptique avec le Méridien au-dessus de l’horizon, respectivement au-dessous de l'horizon.
On note un mélange entre des termes scientifiques, comme Ecliptique et des termes archaïques comme Milieu du ciel.
L’horizon et le plan méridien (qui passe par le zénith et le nord) divisent le ciel en quatre quartiers, deux au-dessus et deux au-dessous de l’horizon. L'astrologie divise ces quartiers chacun en trois fuseaux par des plans passant par les points cardinaux nord et sud (et non par l’axe pôle nord-pôle sud). Ces douze fuseaux sont les 12 maisons dans lesquelles se déplacent les planètes. Il y a donc six maisons diurnes, au-dessus de l’horizon, et six maisons nocturnes au-dessous. Le système le plus généralement utilisé, celui de Placidus de Titis (défini au 17ème siècle, mais repris de Ptolémée), ne suppose pas des maisons égales en largeur angulaire, mais veut que les maisons diurnes soient traversées par le Soleil, de son lever à son coucher en des temps égaux, et de même pour les maisons nocturnes, du coucher au lever. Il en résulte que les maisons sont inégales.
De plus, la définition n’a plus de sens si le Soleil ne se lève ni ne se couche, ce qui arrive au-delà des cercles polaires. C’est pourquoi on dit quelquefois que les malheureux Lapons n’ont pas d’horoscope.
Le thème ainsi complété change cette fois très vite, jusqu’à 120 fois par jour (10 luminaires X 12 maisons) en un lieu donné. Il en résulte que peu de gens ont des horoscopes identiques (« jumeaux astraux »). Par exemple, il ne naît qu’environ 200 enfants par jour à Paris.
En résumé, l’astrologie utilise une base objective (positionnement des astres dans le ciel) avec un vocabulaire et une présentation archaïque. Cet enracinement scientifique est peut-être une des causes de la pérennité de l’astrologie.
Pour représenter ces positions, les astrologues dessinent un schéma du zodiaque et des maisons, avec les positions des planètes, l’horizon du lieu, et les points remarquables : ascendant, etc… C’est ce schéma qu’on a appelé initialement horoscope. Le sens s’est étendu aux conclusions que les astrologues en tirent en l'"interprétant".
Sur l’établissement du thème, les astrologues sont, en gros, d’accord entre eux et avec les astronomes. Les calculs utilisés pour connaître les positions des astres à une date et un lieux donnés sont parfois approximatifs mais corrects. En revanche, quand il s’agit d’interpréter ce thème, les astrologues se divisent en de nombreuses écoles, qui ne s’accordent sur presque rien. D’abord, à quel domaine va-t-on s’intéresser ?
L’astrologie événementielle, la plus ancienne, continue à donner lieu à des prédictions générales sur les phénomènes naturels (catastrophes…), politiques (décès de dirigeants, attentats…), économiques (cours de bourse) etc…, en particulier en fin d’année pour l’année suivante.
L’astrologie judiciaire a deux facettes :
Les constellations ont reçu leurs noms 2 à 3 siècles avant notre ère, sauf bien sûr celles situées très au sud, découvertes bien plus tard lors des grands voyages d’exploration. La plupart des signes du zodiaque ont alors été logiquement désignés par le nom de la constellation qui leur correspondait à cette époque. « Le Soleil est dans les Gémeaux » disait à la fois qu’il était, dans le troisième signe du zodiaque à partir du point vernal, et qu’il était, vu en projection, dans la constellation des Gémeaux. Mais la précession des équinoxes est venue compliquer les choses.
Non seulement l’axe de la Terre n’est pas perpendiculaire à l’écliptique, mais il n’est pas fixe dans l’espace. En gardant son inclinaison de 23°27’, il décrit un cercle en 25800 ans autour du pôle de l’écliptique. Donc les étoiles se décalent par rapport aux signes du zodiaque. Par exemple la constellation des Gémeaux, bien reconnaissable avec les deux belles étoiles Castor et Pollux qui lui ont donné son nom, se trouvent maintenant dans le signe du Cancer. Au moment de l'équinoxe de printemps, le Soleil entrait, dans l’Antiquité, dans le signe et dans la constellation du Bélier (le γ notant ce point n’est d’ailleurs pas la lettre grecque, mais le symbole astrologique du Bélier). Maintenant, il entre dans la constellation des Poissons, mais toujours dans le signe du Bélier.
Les astrologues sidéralistes en tiennent compte et se réfèrent aux étoiles. Les tropicalistes oublient les étoiles et se réfèrent aux signe. Si l’astrologie marchait vraiment, elle suivrait bien sûr le zodiaque et non pas les étoiles : par exemple, les grandes marées de printemps se produisent, et la douceur revient dans l’hémisphère nord, lorsque le Soleil entre dans le signe du Bélier, non pas dans la constellation du Bélier.
La précession des équinoxes, déjà connue de Ptolémée, a été l'objet d'un "buzz" en janvier 2011. De nombreux journaux, reprenant une nouvelle de l'AFP citant un "chercheur" américain, l'ont tour à tour présentée comme une révélation, qui remettait en cause les fondements de l'astrologie.
Vous pouvez calculer votre "vrai" signe, c'est à dire la position du Soleil au moment de votre naissance à l'aide de Stellarium, un planétarium open source et gratuit. Pour cela:
Télécharger et installer sur votre ordinateur le logiciel Stellarium ici
Vous verrez aussi où se trouvent la Lune et les planètes.
L'applet ci-dessous permet de calculer les dates et heures où le Soleil entre et sort d'une constellation donnée.
Prenons comme exemple la constellation du Sagittaire. Le logiciel Stellarium permet de trouver que l'écliptique et la limite de la constellation du Sagittaire se coupent aux points de coordonnées :
L'appliquette ci-dessous permet de calculer les dates et heures de passage du Soleil à ces coordonnées.
L'outil Coordonnées du Soleil a été fait pour un cours de Mécanique Céleste.
Avec l'applet, on voit que le Soleil est dans la constellation de Sagittaire entre les 18 décembre et 20 janvier. Pour un astrologue, une personne est du signe du Sagittaire s'il est né entre le 22 novembre et le 21 décembre.
Le ciel des astrologues est en deux dimensions, c'est à dire que c'est une sphère centrée sur la Terre. Il correspond à un univers centré sur l'homme (anthropocentrique), vision qui date de l'Antiquité.
Le ciel des astronome est en trois dimensions. Les figures formées par les constellations sont les projections d'étoiles très éloignées les unes des autres. Les configurations des astres que les astrologues interprètent comme bénéfiques ou néfastes, comme les conjonctions planétaires, ne sont qu'un effet de perspective qui ne peuvent pas avoir d'impact sur ce qui se passe sur Terre.