Les diamètres collecteurs ont régulièrement augmenté au cours du temps, pour collecter plus, et plus précisément, de photons. Divers projets de télescopes optiques de miroir primaire de 30 à 50 m sont dans les cartons. Des structures de telles dimensions existent déjà, mais dans le domaine radio, avec des longueurs d'onde centimétriques et non submicrométriques.
Le projet CELT illustre les caractéristiques des futurs projets. Le projet OWL de l'ESO, préparant la classe des télescopes de 100 m, n'a pas abouti, car il supposait un trop radical changement d'échelle. Il a été remplacé par un projet de télescope de 39 mètres de diamètre, l'Extremely Large Telescope (ELT) de l'Observatoire Européen Austral, dont la première lumière est prévue en 2024.
Dévoiler les grandes lignes des projets de grands observatoires.
Certains besoins scientifiques (pas tous) nécessitent la collecte de flux de plus en plus faible, et donc des collecteurs encore plus grands que ceux de la classe 10 m entrés en action dans les années 1990.
Les télescope de cette classe 10 m ont montré des changements importants par rapport à leurs prédécesseurs, induits simplement par leur taille.
Ces principes sont conservés pour les projets de télescope de la classe 30 m, avec en plus la généralisation des miroirs segmentés.
Si le principe des très grands télescopes est mûr, leur réalisation pratique pose de nombreux problèmes. Par exemple :
Une solution alternative aux très grands télescopes pourrait consister à réaliser une surface collectrice avec plusieurs pupilles reconstituant une seule surface collectrice, mais non entièrement pavée ; un système optique apporte la densification de pupilles, et conduit au principe de l'hypertélescope. La réalisation pratique d'un hypertélescope n'est pas prévue dans un futur proche, un certain nombre de points durs techniques subsistant encore.
Difficulté : ☆☆☆ Temps : 60 min
La première figure donne le schéma de principe d'un hypertélescope. L'équivalent du miroir primaire est constitué de sous-pupilles, reconstituant de façon incomplète une surface collectrice correspondant à une immense parabole. mesure le diamètre d'une sous-pupille ; leur écartement.
La deuxième figure présente le montage du densificateur de pupille. Les lentilles L2 et L5 sont supposées identiques, si bien que le grossissement du système constitué de ces lentilles vaut -1 ; le grossissement angulaire du système afocal constitué des lentilles l3 et l4 est noté .
Cet exercice est à résoudre sans gros calcul ! Pour simplifier l'approche, on travaille sur une seule dimension, comme le montre la figure (sans chercher à reconstituer la surface collectrice).
On s'intéresse juste à l'optique en amont de F1. Quels paramètres dimensionnent la taille angulaire de la tache image en F1 d'une sous-pupille, de l'ensemble des sous-pupilles ? Mener l'analogie avec un réseau d'interférence composé de fentes de largeur séparées d'une distance , s'étalant sur une longueur totale .
Déterminer l'action du système (l3, l4), en comparant les situations en F1 et F2.
Quel est l'intérêt du système ? Que se passe-t-il lorsque ?
Qu'a-t-on gagné, qu'a-t-on perdu avec cette opération ?
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Réfléchir au rôle de la diffraction par une sous-pupille, à celui des interférences entres sous-pupilles.
Mener l'analogie avec un réseau.
L'analogie avec un réseau de diffraction est immédiate. Une sous-pupille se comportant comme une fente individuelle d'un réseau de diffraction. Chaque sous-pupille diffracte le faisceau pour une tache image individuelle ; les interférences entre les sous-faisceaux conduisent à une taille angulaire .
Pour une comparaison aisée, imaginer que L2 et L5 ont les mêmes diamètre et focale que L1.
La recombinaison des faisceaux par L5 conduit à un système qui aurait des caractéristiques identiques à L1, mais en remplaçant par , c'est-à-dire, de façon équivalente, en remplaçant par . Tout se passe comme si on avait un gruyère avec moins de trous.
En exagérant la taille des lentilles L2 et L5, jusqu'à celle de L1, on peut comparer directement les situations de
Mener un raisonnement géométrique s'appuyant sur la figure.
S'intéresser à la localisation de l'énergie dans les pics d'interférence.
Lorsque , tout se passe comme si l'on avait réuni des collecteurs de diamètre plus important et qu'il n'y avait plus de trous dans le miroir équivalent. La pupille a été densifiée.
S'intéresser à la tache de diffraction.
S'intéresser au champ accessible, dimensionné par une tache de diffraction élémentaire
Que devient la tache de diffraction d'une sous-pupille ?
Le gain en termes de formation d'image est clair : on a reconstitué un plus grand miroir, et donc les images sont plus piquées (la fonction d'étalement du point est moins... étalée). Mais, comme la tache de diffraction d'une sous-pupille a été divisée par . Il en est de même du champ : le champ accessible par l'instrument a été réduit. Il y a toujours des compromis à faire.