Algol, dont le nom vient de l'arabe Al Guhl esprit changeant est l'étoile de la constellation de Persée ( Persei). Son comportement est connu depuis plusieurs siècles car ses variations d'éclat sont spectaculaires et particulièrement visibles à l'oeil nu.
Sa luminosité totale diminue en effet en quelques heures jusqu'au tiers de sa valeur habituelle, puis remonte pour rester quasiment stable pendant deux jours et demi. Puis le cycle recommence... Algol est un couple de binaires à éclipse, dont la plus brillante est de type spectral B (blanc bleuté), et la plus faible est de type K (jaune orangé).
Les observations de la courbe de lumière donne la magnitude totale du système en fonction du temps. La périodicité de la série temporelle est analysée, pour conduire à la courbe de lumière en fonction de la phase.
classes de binaires correspondent à des couples très serrées, présentant alors des périodes très courtes, bien plus rapides que le type Algol, telles les variables de type Beta Lyrae ou W Ursae Majoris. Ces dernières, moins massives, sont le plus souvent tellement proches l'une de l'autre qu'elles remplissent leur lobe de Roche, et échangent de la matière.
Les variations de la magnitude en fonction du temps donnent la courbe de lumière. L'étude de la forme de cette courbe permet en principe de reconstituer les paramètres de l'orbite. On notera cependant que ces couples d'étoiles étant serrés, la courbe de lumière peut parfois être déformée par les interactions entre les deux composantes : par exemple des effets de réflexion de lumière entre les deux étoiles ou des déformations des étoiles elles-mêmes qui, sous l'effet des forces de marées, ne sont plus sphériques.
L'occultation sera partielle ou totale selon les diamètres relatifs des étoiles et l'inclinaison du plan de l'orbite par rapport à la ligne de visée : il y a en effet éclipse (partielle ou totale) lorsque la distance entre les étoiles est telle que
où et sont les rayons de chaque étoile.
Dans le cas où , les deux éclipses sont centrales, l'une étant totale (quand la plus grosse passe devant la plus petite), l'autre étant annulaire. On remarquera par ailleurs que lorsqu'il y a éclipse totale les minima de la courbe de lumière montrent un plateau, qui correspond à la durée effective de totalité de l'éclipse ou de l'occultation.
On reconnaît que l'orbite est circulaire quand les deux éclipses se produisent exactement toutes les demi-périodes. Dans ce cas, il est alors possible de déterminer l'inclinaison et les rayons relatifs des étoiles .
L'animation ci-jointe montre l'évolution de la série temporelle à la phase orbitale, par balayage de la période. La période adéquate est celle qui assure une moindre dispersion des valeurs.
Les binaires de type Algol sont nettement séparées, alors que celles de type W Ursae Majoris sont très proches. Les membres d'un couple W Ursae Majoris présentent un profil déformé par le champ gravitationnel du compagnon ; la courbe de lumière présente des formes très arrondies.
Difficulté : ☆ Temps : 30 min
On observe un système binaire à éclipse dont les orbites sont circulaires. La courbe de lumière correspond à la figure ci-dessus. Soient et les rayons des deux étoiles, étant le rayon de la plus grosse. On notera la vitesse relative du mouvement orbital de la plus petite par rapport à la plus grosse.
Calculer et en fonction des dates , , et et de la vitesse relative des deux étoiles.
La période P du mouvement orbital est de 2 jours et 22 heures. La durée de chaque éclipse est par ailleurs de 18h00min, et la totalité dure 7h19min. En déduire le rapport des rayons .
La vitesse relative est de 200 km/s. Calculer , et la distance entre les deux étoiles.
Montrer que, d'après la figure, l'étoile la plus chaude est la plus petite.
Difficulté : ☆☆ Temps : 30 min
Cet exercice s'intéresse à mesurer la durée d'une éclipse dans un système stellaire binaire. Pour simplifier, on suppose l'orbite circulaire. Les observables sont : la période orbitale et la durée du transit .
Montrer que la durée d'un transit est inversement proportionnelle à la vitesse orbitale.
[1 points]
Montrer que la durée d'un transit varie comme .
[1 points]
Expliquer la dispersion des points sur la courbe jointe.
[1 points]
Pourquoi les planètes découvertes par CoRoT ont-elles des durées de transit légèrement inférieures ?
[1 points]
pages_eclipses/orbite-courbe-lumiere-sexercer.html
Ecrire une relation entre , , et ; puis entre , , et .
Le trajet de la petite étoile pour aller de la position à la position est égal à . De la même façon, le trajet de la petite étoile pour aller de la position à la position est égal à . Si l'on assimile la corde de l'arc de cercle de la trajectoire à une droite, ce qui revient à dire que l'orbite est grande vis à vis des rayons des étoiles, on obtient :
D'où et
On a et , d'où et et donc, d'après le résultat de la question précédente :
A quoi correspond le minimum arrondi ?
Voir la loi de rayonnement du corps noir.
La même aire est occultée à chaque éclipse, que la petite étoile passe devant ou derrière la plus grosse.
En vertu de la loi de rayonnement du corps noir, c'est lorsque l'étoile la plus chaude est occultée que le minimum est le plus profond.
C'est lorsque la plus petite étoile est éclipsée que le fond du minimum est plat durant un certain laps de temps ; lorsque la plus grande est éclipsée, l'assombrissement du centre au bord arrondit la courbe de lumière. Ici, c'est donc la plus petite étoile qui est la plus chaude.
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On fera l'hypothèse que les étoiles ont un rayon moyen voisin du rayon solaire.
S'intéresser à la vitesse orbitale.
S'intéresser aux rayons stellaires.
Comparer les tailles des objets.