La probabilité de détection d'une planète étant faible, un programme de détection par transits doit nécessairement suivre simultanément un grand nombre de cibles, ce que permet la photométrie.
Un transit seul n'apporte pas d'information, et peut être confondu avec un événement non planétaire. Les séquences d'observation de CoRoT durent 5 mois, et la répétition de trois événements est attendue.
Distinguer un transit planétaire des multiples autres sources possibles de variation du flux stellaire n'est pas toujours simple. Les planètes les moins massives détectées, par transit et donc sans l'ambiguïté du facteur de projection , ont été observées par le satellite CoRoT puis Kepler.
La méthode de détection par transit n'est opérante que s'il y a ... transit. Pour qu'un transit ait lieu, il faut que la planète traverse la ligne de visée de l'observateur. La probabilité d'un tel événement vaut , étant le rayon stellaire, et le demi-grand axe de l'orbite planétaire. Ce résultat est démontré par un calcul complet en exercice ; un schéma permet de retrouver rapidement le résultat.
Si le rayon stellaire est égal au rayon solaire, alors la probabilité de détecter un transit vaut pour , c'est-à-dire pour les planètes détectées à ce jour qui sont sur les orbites les plus serrées. Cette probabilité décroît avec l'augmentation du demi-grand axe.
Le deuxième facteur limitant est photométrique. En effet, depuis le sol il est difficile d'obtenir une précision photométrique meilleure que 1 % (c'est-à-dire ) en raison de l'agitation atmosphérique. Les observations depuis l'espace, en revanche, permettent d'atteindre une précision aussi bonne que , et donc de détecter des planètes de type tellurique.
Il s'ensuit que, pour être efficace, les projets de détection d'exoplanètes par transit doivent observer un très grand nombre de cibles, avec la meilleure précision photométrique possible. De plus, pour éviter tout effet stroboscopique, il faut observer continûment. L'espace est l'endroit idéal pour ceci, comme l’ont démontré les mission CoRoT et Kepler.
Plusieurs artefacts observationnels peuvent imiter la signature d'un transit planétaire. Les plus courants sont l'observation d'un système stellaire double, ou d'une binaire à éclipses présente dans le champ d'observation de l'étoile principale. Dans ces deux cas, la baisse de flux peut être faible et confondue avec celle d'une hypothétique planète. Une vérification a posteriori s'impose pour déterminer les éventuels faux positifs, menée le plus souvent en vélocimétrie Doppler, et parfois par imagerie en optique adaptative.
Difficulté : ☆☆ Temps : 30 min
Avant les missions spatiales CoRoT et Kepler, peu de transits avaient été observés ; leur nombre a ensuite explosé. L'exercice se propose de déterminer la probabilité d'un tel événement, fonction du rayon de l'étoile et du rayon orbital de la planète , et d'établir .
L'angle de visée est défini comme l'angle entre la normale au plan de révolution de l'orbite et la ligne de visée. Exprimer l'angle maximum pour lequel une éclipse peut être observée, en fonction de et , en supposant le rayon planétaire négligeable.
En vous aidant des propriétés de symétrie du système, déterminer de quelle(s) variable(s) dépend .
La probabilité de détecter un transit est égale à la probabilité que la ligne de visée ne se trouve pas dans le demi-cône d'axe perpendiculaire au plan de l'orbite et de demi-angle au sommet . Calculer la mesure de l'angle solide d'un hémisphère et d'un cône de demi-angle au sommet .
Exprimer en fonction de et .
Application numérique pour le cas l'exoplanète 51 Peg.
Données : km, et .
pages_exoplanete/limite-methode-transit-sexercer.html
Faire un schéma, basé sur la figure de l'énoncé.
Le triangle étoile-diamètre planétaire permet d'écrire, le rayon de la planète étant supposé très petit :
Le problème est à symétrie de révolution. La position de la ligne de visée autour de l'étoile ne joue aucun rôle, la seule variable pertinente est l'angle .
Définition de la mesure d'un angle solide (unité stéradian):
avec et les angles d'Euler.
Dans le cas étudié, il y a symétrie de révolution autour de l'axe de révolution du système.
Mesure de l'angle solide d'un hémisphère :
Mesure de l'angle solide d'un cône de demi-angle au sommet :
La probabilité mesure la non-appartenance au cône précédemment défini.
Les angles et sont complémentaires : . On en tire :
Comme de plus le rayon stellaire est petit devant le rayon de la trajectoire de l'exoplanète, l'angle est petit, et l'on peut le confondre avec son sinus ou sa tangente.
Application numérique directe :