Définir dans quelles conditions la fusion de l'hydrogène va s'amorcer.
Pression au centre de l'étoile.
La compression gravitationnelle peut être équilibrée par 3 termes de pression :
respectivement pression du gaz de matière chaud, pression de Fermi et présence du gaz de photons.
La compression gravitationnelle au centre de l'objet varie en fonction de sa masse et de son rayon comme :
Lors de la contraction de l'objet, la température centrale varie en fonction du rayon comme :
(avec la masse du proton). Lorsque décroît, la température augmente, et la pression aussi. La température limite d'enclenchement des réactions nucléaires peut-elle être atteinte ?
La pression cinétique présente la même dépendance en masse et rayon que la compression gravitationnelle :
Avec ces variables, la pression de dégénérescence varie elle comme :
Lorsque l'objet se contracte, cette pression augmente plus vite que la compression gravitationnelle. Elle peut donc bloquer la compression, en atteignant un équilibre caractérisé par :
Dans ces conditions, la température atteinte au centre vaut (en éliminant la variable rayon des équations qui précèdent) :
Si la température centrale atteint 10 millions de Kelvin, une étoile est née. Sinon, il s'agit d'un astre dégénéré sans amorçage des réactions nucléaires.
Il est nécessaire d'avoir une masse initiale suffisante pour atteindre une température permettant d'initier la fusion de l'hydrogène. Un modèle précis donne la masse minimale pour la combustion de l'hydrogène :
Entre 13 et 80 , l'objet ne peut brûler que son deutérium : il s'agit alors d'une naine brune.
La pression de radiation varie comme , donc :
à comparer à la compression gravitationnelle .
Si la masse est trop importante, la pression de radiation va conduire à souffler l'étoile. La limite d'équilibre est atteinte lorsque :
Une modélisation précise donne la valeur numérique :
Difficulté : ☆☆ Temps : 30 min
L'astérosismologie, l'étude de la vibration des étoiles, est une branche récente de la physique stellaire qui apporte de nouvelles observables. La description globale d'un spectre d'oscillation introduit deux fréquences caractéristiques et , respectivement appelées grande séparation et fréquence du maximum de signal sismique. Elles dépendent de la masse , du rayon et de la température effective de l'étoile via les définitions :
avec les valeurs solaires m, kg, Hz, Hz, et K.
Ordonner les valeurs de pour deux étoiles de même type spectral mais présentant un champ gravitationnel très différent.
[2 points]
Quelle mesure intéressante apporte , grandeur mesurée à une précision de l'ordre de quelques pourcents ?
[1 points]
Ordonner les valeurs de la grande séparation pour deux étoiles présentant une masse volumique moyenne très différente.
[1 points]
Calculer et pour une géante rouge, de masse égale à la masse du Soleil, de rayon égal à et de température effective 4 800 K.
[1 points]
Montrer que l'on peut déduire de la mesure de , et une estimation des masse et rayon stellaires. Donner ces expressions ; les exprimer en fonction des valeurs solaires.
[2 points]
Énoncer un des intérêts de l'astérosismologie ?
[1 points]
Difficulté : ☆☆ Temps : 5 min
Pourquoi peut-on penser qu'il n'y aura pas de découvertes de nouvelles classes spectrales même si l'on met en service de nouveaux télescopes de sensibilité encore plus grande ?
pages_vie/masse-etoile-sexercer.html
Identifier dans l'expression de ce qui peut ressemble au champ gravitationnel d'une étoile.
Comment se traduit le fait que l'on considère des étoiles de même type spectral ?
Le champ gravitationnel d'une étoile varie en , comme , dont l'expression comporte juste une dépendance supplémentaire en fonction de la température. Comme le type spectral est supposé fixé, cette dépendance est donc transparente, et porte la même information que le champ gravitationnel, et réciproquement. On en déduit qu'une étoile de champ gravitationnel plus intense présente un spectre avec une fréquence plus élevée, et réciproquement.
La réponse est quasiment à la question précédente.
La mesure de , identifiée à partir du spectre d'oscillation, permet une estimation précise du champ gravitationnel à la surface de l'étoile.
Exprimer la masse volumique moyenne en fonction des masse et rayon stellaire.
Quel lien entre et la masse volumique moyenne ?
L'examen de la définition de montre que cette fréquence varie comme la racine carrée de la masse volumique de l'étoile. Une étoile peu dense présentera donc une plus petite valeur de qu'une étoile plus dense.
Faites chauffer le calcotron.
La géante, 10 fois plus grande que le Soleil, présente un volume 1000 fois plus important, donc une densité 31 fois moindre, et donc . Pour , l'application numérique donne .
Désolé, pas d'autre solution que retrousser ses manches et inverser les équations de départ !
L'inversion donne :
Ce n'est pas tous les jours qu'une technique observationnelle donne accès à la masse et au rayon de l'étoile relativement précisément, et indépendamment de toute mesure de distance !
pages_vie/masse-etoile-sevaluer.html
Si l'on découvrait de nouvelles classes, correspondraient-elles à des étoiles très ou très peu lumineuses ?