L'Astronomie est une science d'observation. En conséquence l'instrumentation et la mesure, depuis la collecte de la lumière à l'analyse des signaux, sont très importants. C'est aussi une science théorique où la simulation numérique et la modélisation sont primordiales.
Vous trouverez dans ce site :
Des vidéos sur le thème scientifique Ondes et Instruments :"Lumière" et "Faire parler la lumière" : un thème d'histoire des sciences "L'Affaire Galilée" ; une présentation de la métodologie et l'application pratique de réduction de données en astronomie : "De l’image numérique aux données scientifiques".
Accès aux vidéos et aide à la navigation dans les documents pédagogiques associés
Le site et les vidéos sont, pour l'essentiel, accessibles à tous mais certains concepts demandent quelques connaissances scientifiques. Les textes et les QCM peuvent, en particulier, être utilisés par les enseignants du second degré pour leur formation ou le travail avec les élèves. Les exercices sont de niveau Licence2-Licence3.
Pour naviguer dans le site : les icônes de la barre sont des "boutons d'action", dans l'ordre de gauche à droite, ils vous permettent :
Les vidéos sont consultables sur le site de l'Unité Enseignement et Formation dans la rubrique "Astronomie - Astrophysique en vidéo"s
Ou directement en format mp4
Vous disposez du lecteur QuickTime qui gère le chapitrage ? vous pouvez télécharger les versions suivantes (.mov) :
Objectif de cette vidéo poétique sur le concept de la lumière : donner envie d’en savoir plus, de se poser des questions, de s’intéresser aux sciences ...
Ce site accompagne les vidéos "Lumière !" et "Faire parler la lumière - La spectroscopie". Vous y trouverez le texte énoncé par l'astronome, un glossaire des mots utilisés : ils sont indiqués par les mots bleus, des références bibliographiques et webographiques et des QCM et exercices d'auto-évaluation (avec correction).
La vidéo Lumière ! est une vision poétique sur le concept de la lumière. Elle est destinée, en particulier, au niveau lycée, pour donner envie d’en savoir plus, se poser des questions, s’intéresser aux sciences. Chantal Balkowski astronome à l’Observatoire de Paris aborde les concepts scientifiques principaux concernant la lumière pour un large public.,
La lumière "ne se voit pas", c’est ce qui permet à nos yeux de découvrir le monde par son interaction avec les choses autour de nous.
Elle est source de vie, elle illumine nos jours. Le soleil, source de lumière la plus importante, a longtemps été vénéré comme un dieu dans de nombreuses civilisations.
Depuis toujours l’homme s’est interrogé sur la nature de la lumière.
Au 17ème siècle Newton et Huygens proposent deux interprétations différentes.
Pour Newton la lumière est constituée de corpuscules.
Pour Huygens elle est comme une onde.
Il faudra attendre le début du 20ème siècle pour que cette question soit résolue grâce aux avancées de la physique qui permettront de montrer la double nature de la lumière, onde et particule.
Contrairement aux autres scientifiques qui disposent de leur objet d’étude a portée de main,
L’astronome ne dispose que de ses yeux pour recevoir la lumière des astres et tenter de comprendre ce qu’il voit dans le ciel.
À partir du 17Ème siècle, l’utilisation de la lunette (dont l'objectif est constitué d'une lentilles) , puis de télescopes de plus en plus grands, a permis d'accéder à accès a des objets de plus en plus faibles.
A la fin du 19 ème siècle la photographie, très sensible, a remplacé l’oeil.
Et puis les caméras CCD au 20 ème siècle ont permis d’enregistrer la lumière d’objets trop faibles pour être détectés par nos yeux. Le CCD est un semi-conducteur sensible à la lumière, il "transforme " les photons en électrons. Il n'est sensible qu'à l'intensité de la lumière, pas à sa couleur. Des filtres rouge, vert et bleu sont disposés en grilles devant les cellules photosensibles (les photosites), suivant une matrice, généralement de Bayer. Pour obtenir un signal couleur, il y aura (au moins) trois photosites élémentaires par pixel.
Ainsi les astronomes ont pu découvrir des zones encore inexplorées repoussant les limites de l’univers connu. En observant et en photographiant les astres, on peut voir principalement leurs mouvements et leurs formes.
C’est l’astronomie pratiquée jusqu’au début du 20,ème siècle : l’étude des mouvements et de la morphologie des corps célestes (mécanique céleste), faute d’autres instruments.
Sur la mécanique céleste
Mais, la nature nous a ouvert la voie.
Voilà, l’arc en ciel: exemple de la décomposition de la lumière blanche du soleil que tout le monde connaît.
Ou bien sa version artificielle
C’est encore Newton qui a ouvert le chemin vers une utilisation plus scientifique de l’arc en ciel: il a trouvé une manière de décomposer la lumière blanche en ses différentes couleurs avec un prisme .
Le spectre des astres est maintenant accessible avec une très grande précision. Non seulement pour la lumière visible à nos yeux, mais bien au delà dans toutes les régions du spectre électromagnétique.
On voit desraies d'émissionet des raies d’absorption. Ce sont des véritables cartes d’identité des astres observés, qui permettent d’identifier leurs caractéristiques physiques, entre autre leur composition chimique, leur température et leur vitesse.
Ainsi, l’astronome est devenu astrophysicien, étudiant la physique des astres avec l’aide de la lumière, observant des objets proches avec de plus en plus de détails et des objets faibles, de plus en plus nombreux pour comprendre leur distribution, leur formation et leur évolution.
La lumière, c’est la clé de l’Univers.
Vidéo présentant les concepts sur la nature de la lumière et le travail de l'astronome-astrophysicien = Faire parler la lumière
Objectifs, introduction, présentation contenu
Voux pouvez consulter le texte, support de la présentation filmée dans la vidéo, dans ce fichier au format pdf : FaireParlerLaLumiere.pdf
Les galaxies sont des ensembles d’étoiles (entre 10 millions et 100 milliards), de gaz et de poussières.
Pour commencer observons la galaxie la plus proche de nous, notre propre Galaxie : La Voie Lactée. L’image ci-dessous est une photographie panoramique de la Voie Lactée. Les trois ingrédients composant les galaxies sont clairement visibles sur cette image.
Le gaz - Le gaz contenu dans la Galaxie (essentiellement de l’hydrogène) se trouve sous plusieurs états. Il existe dans notre Galaxie des grands nuages froids d’hydrogène moléculaire représentant approximativement la moitié de toute la masse de gaz dans la région comprise dans l’orbite du Soleil. C’est au sein de ces nuages que naissent les étoiles par effondrement gravitationnel. La signature spectrale des nuages moléculaires est observable dans le domaine radio millimetrique (raies du monoxyde de carbone CO).
Après leur naissance au sein d’un nuage moléculaire, les étoiles les plus massives ionisent le gaz environnant. Il se forme alors des nuages de gaz ionisé appellés nébuleuses en émission. Sur la photographie, les nébuleuses en émission sont clairement reconnaisables à leur teinte rouge-rose due à la couleur de la raie d’émission de l’hydrogène Halpha à 656.3 nanomètres.
La poussière – Les galaxies contiennent aussi de la poussière que les étoiles ont formée pendant leur vie et qu’elles ont ejecté dans le milieu interstellaire. Ces particules de poussière ont la propriété d’absorber la lumière émise par les étoiles, exactement comme la poussière suspendue dans l’air absorbe la lumière du Soleil. Ainsi, depuis la Terre nous ne pouvons observer (dans le domaine de la lumière visible) qu’une petite partie de notre Galaxie. La poussière distribuée sur le plan de la Galaxie, absorbe une grande partie de la lumière provenant du centre galactique et au delà. Sur la photographie de la Voie Lactée les régions en noir ne sont pas des zones vides d’étoiles et de gaz mais des régions où la poussière a absorbé pratiquement toute la lumière en arrière plan.
L’absorption par la poussière est un effet chromatique : la poussière diffuse beaucoup plus la lumière bleue que la lumière rouge. La poussière eteint et rougit la lumière des objects astrophysiques.
Étoiles, gaz et poussière sont les ingrédients principaux des galaxies. Chacune de ces composantes a sa propre signature spectrale. L’outil fondamental des astronomes extra-galactiques est l’analyse des spectres des galaxies. À partir des spectres, les astronomes réussissent à déterminer :
Mais aussi :
Les questions que vous trouverez au cours de ce TP sur l'analyse des Spectres observés de galaxies vous permettrons d'approcher le travail de l'astrophysicien extra- galactique.
Spectre d’émission - Considérons un nuage chaud et ténu d’hydrogène. Les atomes entrent en collision entre eux, et l’énergie des collisions peut transférer un électron vers un niveau d’énergie supérieur. En retombant l’électron émet un ou plusieurs photons de longueur d’onde propre à l’hydrogène. Dans le domaine visible, le résultat sera un spectre appelé spectre d'émission, car on y voit des raies d’émission.
Spectre thermalisé ou du corps noir - Contrairement au nuage ténu, un corps noir a une densité élevée. Avant de sortir du corps noir les photons créés par les atomes subissent de multiples collisions avec ceux-ci. Ceci a pour effet de redistribuer les photons sur toutes les longueurs d’ondes, donnant ainsi la distribution du corps noir. Lorsqu’on analyse le spectre d’un corps noir on obtient une bande continue de lumière allant du rouge au violet : c’est un spectre continu. Tous les objects en équilibre thermique, c’est à dire caractérisés par une température propre (comme les étoiles), ont une émission voisine de celle d’un corp noir.
Spectre en absorption - Il existe une troisième classe de spectres : les spectres d’absorption. Un spectre d’absorption se forme lorsqu’un faisceau de lumière continue passe par un nuage ténu et froid. Seuls les photons correspondant aux transitions permises sont absorbés par les atomes du nuage puis réémis dans diverses directions. On obtient un spectre continu (corps noir) avec des raies noires correspondant aux absorptions. Le spectre de la lumière solaire est un exemple de spectre d’ émission. Les raies d’absorption se forment quand la lumière du soleil passe les couches ténues de l’atmosphère solaire. On peut ainsi déterminer la composition chimique de l’atmosphère du Soleil.
Difficulté : ☆
En vous aidant de l’introduction, compléter le tableau suivant. Quels sont les objets astrophysiques responsables des différents types de spectres dans une galaxie ?
Spectre du corps noir | Raies en émission | Raies en absorption |
---|---|---|
La lumière continue du spectre d'une galaxie provient … | Les raies d'émissions observées dans le spectre d'une galaxie proviennent … | Les raies d'absoption observées dans le spectre d'une galaxie proviennent essentiellement … |
Le programme Spectrum Explorer permet d’afficher les spectres de divers objets astrophysiques (étoiles, nébuleuses, galaxies, etc..) en représentation 2D (l’image qui sort du spectrographe) et sa représentation en 1D.
Charger le programme Spectrum Explorer, sur le site Project LITE. Ce programme est libre et multiplateforme.
Chargement du spectre de NGC 5236
C’est l’image à la sortie du spectrographe. Le rectangle à droite represente la couleur l’objet vu sans spectrographe. Tout les pixels d’une même colonne ont la même longueur d’onde.
C’est la représentation utilisée par les astronomes avec en abscisse la longeur d’onde en nanomètres et en ordonnée l’intensité de la lumière. Il est possible de changer l’unité en abscisse en fréquences ou énergie dans le menu plot. Rappel : λ=c/ν où λ est la longueur d’onde, ν la fréquence et c la vitesse de la lumière dans le vide.
Revenons au spectre de la galaxie NGC 5236 affiché à l'écran par Spectrum Explorer (spex_v3.jnlp)
Quel(s) type(s) de spectre(s) compose(nt) le spectre de NGC 5236 ?
Que peut on dire sur la composition de cette galaxie?
La couleur d’une galaxie est essentiellement due aux types d’étoiles la composant. En effet, le spectre continu et les raies d’abosrption d’une galaxie proviennent presque exclusivement de la lumière émise par ses étoiles. Ainsi, la lumière qui nous provient d’une galaxie est un mélange de tous les spectres de corps noir émis par les étoiles. En comparant le spectre d’une galaxie à celui d’une étoile, il est possible de trouver le type d’étoile qui la compose majoritairement.
Dans cette partie du TP nous allons comparer le spectre d’une galaxies spirale M33 et d’une galaxie elliptique NGC 4472 et en déduire le type d’étoiles qui les constituent.
Difficulté : ☆
À partir des images des deux galaxies nous pouvons constater que ces deux galaxies ont des couleurs trés différentes. La galaxie spirale est bleutée avec des zones rouge- rose (les nébuleuses d’émissions) alors que la galaxie elliptique est jaune-rouge. Qu'en est-il de leur spectre ?
Utilisez à nouveau le programme spex_v3.jnlp (Project LITE Spectrum Explorer) pour afficher les spectres des galaxies M33 et NGC4472.
Retrouvez-vous la différence de couleur visible sur l’image des galaxies au niveau de leur spectre ?
Remplir le tableau suivant à partir des informations de la figure H- R diagram
Jérôme Lamy, historien de sciences, s’appuie sur les textes originaux pour replacer l’affaire Galilée dans l’histoire de la science et nous présenter Galilée et la science moderne :
Ce site accompagne la vidéo :"L'Affaire Galilée" , cette vidéo est en format QuickTime (Galilee.mov), elle est chapitrée ; ou bien en format mp4 : Galilee.mp4
Vous trouverez dans les pages web un ensemble de documents numériques pédagogiques : le texte énoncé par l'auteur dans la vidéo "L'Affaire Galilée", les mots de couleur bleu turquoise correspondent aux mots de glossaire ; des références bibliographiques et webographiques, des exercices et QCM corrigés.
Que s’est-il passé pour la science au 17e siècle ?
Une nouvelle manière d’envisager le monde, la nature et les lois qui semblent la régir, apparaît. Les historiens parlent de Révolution scientifique. Mais il ne faut pas s'y tromper : les Grandes Découvertes, l’humanisme de la Renaissance et le développement de l’imprimerie avaient déjà ouvert de nouveaux horizons. Le 17e siècle puise dans ce renouvellement complet des cadres mentaux. Les savants échangent sur leurs découvertes, discutent de leurs méthodes, exposent leurs instruments et publient leurs travaux. Les académies deviennent des lieux de savoirs ; des journaux essaiment les connaissances nouvellement produites
Qui est Galilée ?
Galilée est parti prenant de cette Révolution scientifique ; mais il n’est pas la Révolution scientifique à lui tout seul. Son parcours et ses travaux mettent en lumière les changements en cours, les évolutions à l’œuvre. Galilée est tout à la fois un universitaire et un courtisan, il tisse un réseau de relations qui lui permettent d’asseoir sa position et de compter ses appuis.
Quelles découvertes a-t-il faites ?
Dans le domaine de l’astronomie, ses observations sont très liées à une récente innovation instrumentale : la lunette (comme le microscope pour les sciences naturelles) est un objet d’investigation qui ne s’impose pas par lui-même. Galilée –qui n’en est pas l’inventeur- en a systématisé l’usage : il doit l’imposer comme outil d’investigation et comme objet légitime pour la science.
Comment Galilée a-t-il communiqué ses découvertes ?
Galilée sait également fait bon usage des différents registres éditoriaux à sa disposition. Lorsqu’il s’adresse à ses collègues savants, il écrit en latin et s’il veut convaincre au-delà, il écrit en italien
Quelles sont les conséquences pour le rapport science/religion ?
Galilée s’affronte à l’Eglise et à sa conception du monde. En associant ses observations aux thèses coperniciennes, Galilée déséquilibre le dogme religieux.
En retraçant le parcours d’un savant immergé dans la Révolution scientifique, nous saisirons à la fois les formes sociales dont il est le produit, qu’il contribue à transformer et dont il exploite les opportunités. De même, nous tenterons de saisir la manière dont il tente de concilier la nouvelle conception du monde dont il est porteur et le poids de l’Eglise.
La conception aristotélicienne de l’Univers domine les représentations savantes depuis l’Antiquité. Il s’agit d’un Univers centré sur la Terre, le Soleil et les autres planètes tournant autour.
De plus, la structure de l’Univers relève d’une stricte bi-partition :
Cette manière d’envisager l’Univers domine toute l’Antiquité, même si elle est remaniée par Ptolémée notamment, et, sa conformité relative aux Evangiles permet de la maintenir comme théorie dominante, sinon exclusive, du monde pendant tout le Moyen Âge. Plusieurs penseurs, comme Nicole Oresme, Jean Buridan, semblent avoir bien cerné, dès la fin du Moyen Âge, les impasses d’une telle approche, sans toutefois remettre en question l’obstacle géocentrique.
C’est Nicolas Copernic, chanoine de Frombork, qui dans son ouvrage, De revolutionibus orbium coelestium, paru en 1513, peu de temps avant sa mort, introduit un système géocentrique.
Bien sûr l’hypothèse avait existé avant lui, Aristarque de Samos l’avait proposée dans l’Antiquité, mais Copernic propose un système complet et intelligible dans son ensemble. Il ne paraît pas toutefois remettre en cause la bipartition aristotélicienne de l’Univers ; ce qui devait malgré tout poser des problèmes très concret, notamment en ce qui concerne la trajectoire de la Lune autour de la Terre.
La diffusion de l’ouvrage de Copernic est plus importante qu’on l’a longtemps cru. Surtout, les autorités ecclésiastiques se sont très tôt méfiées de cet ouvrage, sans aller toutefois jusqu’à une mise à l’Index.
Finalement, ce sont les travaux observationnels de Galilée qui vont faire advenir la puissance subversive de l’écrit copernicien.
Galileo Galilei est né à Pise le 15 février 1564. En 1581, Galilée est inscrit à l’Université de Pise (dans la section des Arts Libéraux), comme élève de médecine. Il quitta l’Université sans avoir terminé ses études. Galilée s’intéresse aux mathématiques et se rend pour cela à l’Université de Florence.
A 26 ans, en 1589, Galilée obtient un premier poste de professeur de mathématiques à l’Université de Pise. Il n’y reste que trois ans mais se fait des ennemis en contestant les opinions scientifiques de certains de ses collègues plus anciens.
En 1592, il obtient un poste de professeur de géométrie et d’astronomie à l’Université de Padoue (qui dépend de la République de Venise). Il y restera jusqu’en 1610. En 1610, Galilée quitte Padoue pour Florence avec les titres de mathématicien et philosophe, titre accordé par le Duc de Médicis.
On ne sait pas dans quelles circonstances exactes la lunette a été découverte.
On sait que dès le Moyen Age, les opticiens fabriquaient des lentilles de verre pour corriger les défauts de la vue. Pendant plusieurs siècles, la science se désintéresse de ces lentilles dont elle n’arrivait pas à expliquer le fonctionnement.
Ce n’est qu’à partir de la fin du 16e siècle que les choses commencent à changer :
D’abord grâce à l’italien Giovanni Battista Della Porta (1534/35 -1615) qui dans son ouvrage Magia naturalis (1589) dont une partie est entièrement consacrée à l’optique. La question des lentilles y est abordée
Ensuite grâce à Johannes Kepler qui publie en 1604 un ouvrage intitulé Ad Vittelionem paralipomena qui traite des phénomènes de la réfraction. Il donne pour la première fois l’explication exacte des propriétés des lentilles (une lentille permet de collecter la lumière émise par une source lumineuse. Elle facilite l’observation d’objets éloignés)
Il est probable que ce sont d’abord un artisan italien et reproduite (au tout début du 17e siècle) par des lunetiers des Pays-Bas dont le travail ne reposait sur aucune base théorique. Ils essayèrent de le présenter à des princes ou à des gouvernements en insistant sur les applications militaires que pouvaient receler les lunettes. Leur succès commercial est d’ailleurs assez médiocre. Les milieux cultivés restent indifférents à cette invention.
Della Porta et Kepler n’y prêtent d’ailleurs aucune attention.
Ce n’est qu’au printemps 1609 que Galilée commence à s’intéresser à la lunette. Il cherche, au mois d’août de la même année, à en reproduire une. Constatant son formidable pouvoir grossissant, il se propose (avec un certain aplomb) de la présenter comme une invention de son cru à la fin de la République de Venise pour en tirer un grand profit personnel.
Quoiqu’il en dise, Galilée n’est pas l’inventeur de la lunette, son mérite reste de l’avoir introduite dans le cadre d’une démarche scientifique en systématisant les observations.
« Ce sont de grandes choses que, dans ce court traité, je propose aux regards et à la réflexion de tous les observateurs de la nature : grandes, bien sûr, par leur excellence propre et leur nouveauté sans exemple, mais surtout à cause de l’instrument grâce auquel elles se sont manifestées à nous.
Il est certes important d’ajouter à la foule des étoiles fixes que les hommes avaient pu, jusqu’à maintenant, observer à l’œil nu, d’autres étoiles innombrables, et d’offrir au regard leur spectacle, précédemment caché : leur nombre dépasse de plus de dix fois celui des étoiles anciennement connues.
Et c’est une vision magnifique et plaisante que celle du globe de la lune, éloigné de nous d’environ soixante rayons terrestres, et vu néanmoins d’aussi près que s’il n’était distant que de deux de ces unités de longueur. (...)
Chacun peut se rendre compte avec la certitude des sens, que la lune est dotée d’une surface non point lisse et polie, mais faite d’aspérités et de rugosités , et que tout comme la face de la terre elle-même, elle est toute en gros renflements, gouffres profonds et courbures.
Ce n’est pas, à mon avis, un mince résultat que d’avoir mis fin à des controverses concernant la Galaxie ou Voie Lactée et d’en avoir rendu l’essence manifeste, non seulement aux sens, mais à l’intellect ; et c’est chose plaisante et magnifique, que d’avoir en outre montré du doigt la substance de certaines étoiles, qualifiées jusqu’à présent de nébuleuses par tous les astronomes, substance qui se révèle toute différente de ce qu’on croyait.
Mais ce dont la portée est bien au-delà de toute surprise et admiration et m’a par-dessus tout déterminé à réclamer l’attention de tous les astronomes et philosophes, c’est certes notre découverte de quatre planètes demeurées inconnues et invisibles à tous nos prédécesseurs, planètes qui accomplissent leur révolution autour d’une grosse étoile déjà connue, tout comme Vénus et Mercure autour du soleil et qui sont tantôt en avance et tantôt en retard sur elle, sans que leur digression dépasse jamais certaines limites. Tout cela a été découvert et observé récemment au moyen de la lunette, que j’avais inventé par une illumination préalable de mon esprit par la Grâce Divine ».
Galilée, Sidereus Nuncius , trad. de E. Namer, Paris : Gauthier-Villars, 1964, p. 116.
« Il faut signaler aussi la différence d’aspect entre les planètes et les fixes. Les planètes, en effet, s’offrent au regard comme des globes délimités par des cercles parfaits et ont l’apparence de petites lunes circulaires et lumineuses en tous leurs points. Au contraire, les étoiles ne se présentent pas comme limitées par des circonférences de cercle, mais comme des noyaux de lumière qui rayonnent et scintillent dans toutes les directions ; à la lunette, elles ont la même forme qu’à l’œil nu, mais sont grossies de façon telle qu’une petite étoile de cinquième ou sixième grandeur semble égaler la plus grosse des étoiles fixes, le Chien. Mais, au-dessous de la sixième grandeur, on voit à la lunette des étoiles en nombre à peine croyable, qui avaient jusqu’ici échappé à l’observation faite à l’œil nu ; on peut y discerner plus de six nouveaux seuils de grandeur ; les plus brillantes que nous pouvons définir comme de septième grandeur (ou de première grandeur dans le domaine de l’invisible), apparaissent, à la faveur de la lunette, comme plus grosses et plus brillantes que les étoiles de deuxième grandeur vues à l’œil nu ».
Galilée, Sidereus Nuncius, trad. de E. Namer, Paris : Gauthier-Villars, p. 139.
« Je veux noter aussi un fait que j’ai observé, non sans un certain émerveillement : presque au centre de la Lune se trouve une cavité plus grande que toute autre et parfaitement circulaire (...) : dans son obscurcissement et dans son illumination, elle présenterait le même aspect que celui de la Terre dans une région comparable à la Bohème , si cette région était de tous côtés entourés de hautes montagnes et disposée en cercle parfait. Dans la lune, en effet, la cavité est entourée de cimes si élevées que la région extrême, attenante à la partie ténébreuse, se voit illuminée par les rayons solaires, avant que la ligne de partage entre la lumière et l’ombre atteigne le diamètre de la figure elle-même (...) ».
Galilée, Sidereus Nuncius, trad. de E. Namer, Paris : Gauthier-Villars, p. 73 sq.
« En outre, nous tenons un argument excellent et lumineux pour ôter tout scrupule à ceux qui, tout en acceptant tranquillement la révolution des Planètes autour du Soleil dans le système copernicien, sont tellement perturbés par le tour que fait la seule Lune autour de la Terre –tandis que ces planètes accomplissent toutes deux une révolution annuelle autour du Soleil-, qu’ils jugent que cette organisation du monde doit être rejetée comme une impossibilité. Maintenant, en effet, nous n’avons plus une seule Planète tournant autour d’une autre pendant que deux parcourent un grand orbe autour du Soleil, mais notre perception nous offre quatre Etoiles errantes, tandis que toutes poursuivent ensemble avec Jupiter, en l’espace de douze ans un grand orbe autour du Soleil ».
Galilée, Sidereus Nuncius, trad. de E. Namer, Paris : Gauthier-Villars, p. 164.
« Voici l’autre observation : quand on n’ignore pas totalement la perspective, du changement apparent des figures et des vitesses du mouvement, il faut conclure que les tâches sont contiguës au corps solaire et que, touchant sa surface, elles se meuvent avec lui ou sur lui (…). A preuve, leur mouvement : il paraît très lent au bord du disque solaire et plus rapide vers le centre ; autre preuve encore, la forme des taches : au bord de la circonférence elle paraissent beaucoup plus étroites qu’au centre ; c’est qu’au centre on les voit en majesté, telles qu’elles sont vraiment, alors que près de la circonférence, quand se dérobe la surface du globe, on les voit en raccourci ».
Galilée, Dialogue sur les deux grands systèmes du monde, Paris : Le Seuil, 1992, p. 153.
Les premières observations astronomiques de Galilée se déroulent entre 1609 et 1610.
Galilée constate que la surface de la Lune n’est pas rigoureusement sphérique : elle est accidentée, non uniforme et par conséquent ressemble à la surface de la Terre. Ceci remet en cause la thèse Aristotélicienne de la perfection céleste (cette perfection devait se traduire par la forme parfaitement sphérique des astres) et de la division entre un monde sublunaire imparfait et un monde supralunaire incorruptible.
Galilée parvient à observer les satellites de Jupiter. La toute première découverte date du 7 janvier 1610 ; durant une observation de Jupiter, Galilée voit trois astres nouveaux dans le voisinage de la planète. Le jour suivant il retrouve les 3 astres dans une position différente. Le 11 janvier il ne voit plus que 2 astres et le 14, il en observe 4.
Sa conviction est faite : ce sont des astres errants, en révolution autour de Jupiter, ce sont des satellites de Jupiter. C’est une importante objection anticopernicienne qui tombe : les opposants au chanoine polonais remarquaient que si tous les astres tournaient autour du Soleil, on ne comprenait pas pourquoi la Lune ferait exception en tournant autour de la Terre. La situation change évidemment avec la découverte des satellites de Jupiter.
Plus généralement encore, cette observation montre qu’il n’y a pas qu’un seul centre de rotation dans l’univers. Galilée baptise ces satellites de Jupiter, planètes médicéennes en l’honneur du Grand Duc de Toscane, Cosme II de Médicis (et de ses trois frères) au service duquel il espère être engagé.
Galilée découvre que certaines étoiles ne sont pas visibles à l’œil nu. À travers la lunette, les étoiles demeurent des sources lumineuses ponctuelles, alors que les planètes se présentent l’aspect d’un petit disque.
Galilée découvre également les taches solaires et observe leur changement de forme. Il convient de noter que Galilée n’est pas le premier à observer les taches solaires, ni même à affirmer qu’elles ne sont pas des obstacles interposés entre nous et le Soleil, mais qu’elles appartiennent au corps même de l’astre. Au moins trois astronomes l’ont légèrement devancé : Thomas Harriot (1560-1621), Christophe Scheiner (1575-1650) et Johann Fabricius (1587-1615). Il est probable que la priorité des observations revienne à Harriot, mais Fabricius est le premier à publier et à donner une interprétation correcte du phénomène : la préface de son opuscule sur les taches solaires est datée du 13 juin 1611, et le livre est imprimé à l’automne de la même année ; puis viennent les Lettres sur les taches solaires de Scheiner, puis celle de Galilée, publiées en 1613.
Il n’en demeure pas moins que la rigueur et la clarté de la démonstration de la nature solaire des taches présentée par Galilée font des Lettres concernant les taches solaires un des meilleurs écrits du physicien. Galilée y prouve notamment que les taches ne peuvent être dues à des petites planètes (comme le pensait Scheiner) mais qu’elles sont sinon à la surface même du Soleil, en tout cas très près de celle-ci, comme on peut s’en convaincre en les observant accompagner le Soleil dans sa rotation, changer progressivement de forme s’amenuiser – par un effet de perspective - avant de disparaître derrière l’astre.
C’est dans ces Lettres que Galilée affiche pour la première fois par écrit ses convictions héliocentriqueshéliocentriques.
Une nouvelle fois, le monde céleste n’est pas immuable et connaît des changements, des évolutions. Aristote et les Écritures peuvent être mis en défaut. Rien ne s’oppose donc à l’adoption du système de Copernic.
Très vite, Galilée se rend compte de la portée révolutionnaire de ses premières observations. Il se rend à Venise en janvier 1610 pour y faire imprimer sans délai un opuscule qui présente ses travaux. Le 12 mars 1610 paraît donc le Siderius Nuncius (Le Messager céleste). L’ouvrage est rédigé en latin car il est destiné à la communauté scientifique.
Galilée poursuit ses observations astronomiques sur un rythme accéléré. Il observe notamment l’étrange aspect de Saturne (la plus éloignée des planètes alors connues) qui paraissait –dans les lunettes de l’époque- être constituée par trois étoiles.
Dans le même temps il découvre les phases de Vénus parfaitement semblables à celles de la Lune. Le temps semble lui manquer pour donner à ces découvertes une forme rigoureusement scientifique. Galilée communique donc (à Johannes Kepler et à Julien de Médicis) ses découvertes sous la forme d’anagrammes.
C’est là un moyen de s’assurer la priorité de ses observations tout en différent leur exposé complet et en se donnant le temps de les affiner et de les contrôler. Le procédé était propre aussi à augmenter l’impact des découvertes en les entourant de mystère, en mettant à l’œuvre l’ingéniosité en piquant la curiosité et suscitant le désir de voir dévoilés à la fois le sens du message et une partie inconnue du monde.
Les anagrammes concernant Saturne et Vénus étaient ainsi conçus :
« Salve umbistineum geminatum Martias » Salut descendance de Mars au double nombril
« Altissimum planetam tergeminum observavi » J’ai observé une planète très lointaine et composée de trois parties
« Haec immatura e me iam frustra leguntur o y » En vain j’ai cueilli ces fruits verts (plus les voyelles o et y)
« Cynthiae figuras aemulatur mater amorum » La mère des amours imite les phases de la lune
Galilée, Œuvres complètes, T. X, p. 474.
« On était au sommet de Janicule, près des portes de la cité (…) où, dit-on, s’était dressée un jour la maison du poète Martial et qui est maintenant la propriété du Très Révérend Malavasia. Avec cet instrument, nous vîmes le palais du très illustre duc Altemps sur les collines de Toscane, si distinctement que nous avons aisément compter chacune de ces fenêtres, même la plus petite ; et la distance est de seize milles italiens. Du même endroit, nous avons lu les inscriptions sur la galerie que Sixtus a construite dans le Latran pour les bénédictions si clairement que nous distinguons même les points de ponctuation creusés entre les lettres à une distance d’au moins deux milles ».
Julius Caesar La Galla, De phaenomenis in orbe lunae novi telescopii usa a D. Galileo Galilei nunc iterum suscitatis physica disputatio, Venise, 1612, p. 8.
Toutefois, Galilée doit aussi faire face à une grande défiance et à d’âpres critiques.
Les objections les plus intéressantes sont celles formulées par ceux qui niaient la validité des découvertes accomplies au moyen de la lunette. Le plus virulent fut l’aristotélicien Cesare Cremonini (v. 1550-1631) qui avait été collègue et ami de Galilée à l’université de Padoue. Il persista avec une telle obstination à défendre les sphères célestes, qu'il n’éprouva même pas le besoin d’engager une polémique avec Galilée à propos des découvertes révolutionnaires de ce dernier. On peut se reporter au passage d’une lettre du 29 juillet 1611 adressée à Galilée par Paolo Gualdo, connaissance commune des deux adversaires (et amis) qui lui raconte la visite qu’il venait de faire à Cremonini.
« Je suis donc allé dernièrement chez M. Cremonini, et, venant à parler de Votre Seigneurie, je lui dis en manière de plaisanterie : M. Galilée attend avec impatience que paraisse l’ouvrage de Votre Seigneurie. Il me répondit : Il n’a pas lieu de s’impatienter, car je ne fais aucune allusion à ses récentes observations. Je répondis : Je crois qu’il est le seul à avoir vu quelque chose, et d’ailleurs ces observations à travers des lunettes me font tourner la tête. Il suffit, je ne veux plus en entendre parler ».
Lettre de Paolo Gualdo à Galilée, 29 juillet 1611.
Un des opposants à ces découvertes de Galilée est Antonio Magini (1555-1617), titulaire de la chaire de mathématiques de l’Université de Bologne. Galilée se rend à Bologne pour convaincre son collègue. Voici ce que nous dit Martin Horky de Lochovic (très proche de Magini) de cette rencontre. (Il s’agit d’une lettre à Kepler)
« Galileo Galilei , mathématicien de Padoue, vint nous voir à Bologne et il apporta cette lunette à travers laquelle il a vu quatre planètes imaginaires. Quant à moi, le 24 et 25 avril, je n’ai dormi ni le jour ni la nuit, mais j’ai essayé l’instrument de Galilée mille fois et de mille façons, aussi bien pour considérer les objets terrestres que ceux célestes. Pour les objets terrestres, la lunette fait merveille. Pour les objets célestes, elle se trompe, car certaines étoiles fixes y apparaissent doubles. Je peux produire les témoignages d’hommes très distingués et de savants les plus connus (...) tous ont avoué que l’instrument de Galilée donne une vision fausse. Mais Galilée garda le silence, et le 26 il prit tristement congé de l’illustrissime Dr Magino »
Lettre de Martin Horky de Lochovic à Johannes Kepler, 1610.
Le père Clavius (1537-1612), célèbre professeur de mathématiques au Collège romain croyait lui aussi que les découvertes de Galilée n’étaient qu’une illusion due aux lentilles.
Voici ce que Cigoli écrit à Galilée le 1er octobre 1610
« (…) et Clavius, le premier, dit à un de mes amis, au sujet des quatre étoiles, qu’il y avait là de quoi rire et qu’il faudrait d’abord faire une lunette qui les fabriquât puis les montrât ensuite, et que si Galilée avait son opinion, il garderait quant à lui la sienne ».
« On peut voir grâce à cet instrument beaucoup plus d’étoiles qu’à l’œil nu (…) ».
Clavius, Opera mathematica, 1611, t. III, p. 75.
Par la suite Clavius et Magini feront amende honorable. En fait, la plupart du temps, ces objections venaient du fait que les lentilles utilisées n’étaient pas de bonne qualité.
Une autre objection portait sur le fait que nombre de savants pensaient que seule la vision directe était capable de nous faire appréhender le réel. Cette remarque était dictée non par un manque de confiance dans les expériences, mais par un excès de confiance dans les sens.
Pour vaincre ce type d’objection, Galilée devait, par un raisonnement philosophique, montrer l’absurdité qu’il y avait à considérer que le témoignage de nos yeux constituait un critère infaillible de la réalité.
« En outre, qui voudra affirmer que la lumière des planètes Médicées n’arrive pas jusqu’à la Terre ? Prétendons-nous encore faire de nos yeux la mesure de l’expansion de toutes les lumières, si bien que là où les images des objets lumineux ne nous sont pas perceptibles, nous devions affirmer que leur rayonnement n’arrive pas ? Il se peut que les aigles et les loups-cerviers voient des étoiles qui, à notre faible vue demeurent cachées ».
Galilée, Œuvres complètes, T., XI, p. 115.
Une fois admis qu’il pouvait exister une perception visuelle plus aiguë que celle de l’homme, Galilée en vint à faire admettre qu’un instrument comme la lunette pouvait, non pas déformer, mais augmenter les capacités de perception. On peut s’interroger sur la manière dont les découvertes de Galilée ont été reçues par les plus grandes autorités scientifiques du 16e siècle que sont d’une part Kepler et d’autre part le Collège Romain. Kepler se tient tout d’abord sur la réserve.
« Je ne veux pas vous cacher qu’un bon nombre d’Italiens ont envoyé des lettres à Prague, affirmant qu’ils n’avaient pu voir ces étoiles [les lunes de Jupiter] avec votre lunette. Or, si j’observe ce qui m’arrive parfois, je ne considère pas du tout comme impossible qu’une seule personne puisse voir ce que des milliers n’ont pu voir (…). Cependant, je regrette que la confirmation par les autres prenne autant de temps à se montrer (…). Alors, je vous en conjure, Galilée, donnez-moi des témoins dès que possible (…) ».
Lettre de Johannes Kepler à Galilée, 9 août 1610
« Ami lecteur, c’est pour toi que j’ai décidé de rendre publique ces quelques observations hâtives afin que, soit sur la foi de mes déclarations et des témoignages que j’apporte, tu en viennes à renoncer complètement au doute et à reconnaître la vérité qui s’offre ouvertement à toi, soit que tu fasses des observations toi-même, avec un bon instrument qui te permette de voir par toi-même la réalité des choses ».
Johannes Kepler, Narratio de observatis a se quattuor Jovis satellibus erronibus, Francfort, 1611.
Pour le Collège romain, Galilée souhaitait qu’il prenne position publiquement. Il souhaite faire un voyage à Rome, au début de l’année 1611. Il fut reçu par des cardinaux et par le pape Paul V.
Le prince Federico Cesi (1585-1630), un des personnages les plus influents du monde scientifique romain, l’honore en le nommant membre de l’Académie des Lynx (des Lynx) qu’il avait fondé en 1603. Cette académie étudie les mathématiques, la physique et l’histoire naturelle. Enfin, l’accueil chez les Jésuites fut chaleureux.
La publication des découvertes de Galilée marque le premier succès du savant italien. La suite de sa carrière va s’organiser autour de sa prise de position en faveur du système de Copernic
Il est probable que Galilée ait adhéré au système Copernicien dès 1595.
A la Fin du 17e siècle, l’Église catholique n’avait toujours pas adopté de position tranchée sur le système héliocentrique. Elle avait au contraire adopté un point de vue très subtil permettant de concilier modernité et tradition.
L’Eglise maintient une distinction claire entre la réalité et les constructions mathématiques destinées uniquement à décrire les faits observés et non la réalité. Cette distinction préservait les théories d’Aristote (conformes aux Ecritures) tout en permettant un progrès scientifique relatif.
L’Eglise établit aussi une hiérarchie de fait entre la physique (philosophie naturelle) qui étudiait la réalité et les mathématiques qui élaboraient des modèles pour décrire les seuls faits observés.
Officiellement, la théorie de Copernic n’était donc qu’un simple modèle mathématique sans rapport avec la réalité. Ce point de vue semblait d’ailleurs partagé par l’éditeur de Copernic. Osiander avait rédigé une préface qui réduisait le système de Copernic à une simple spéculation mathématique. Jugé inoffensif le nouveau système (dont la complexité pouvait être décourageante), a même été présenté aux étudiants de certaines universités catholiques.
Rappelons que lorsque Galilée arrive à Florence il a le titre de mathématicien et de philosophe. C’est d’ailleurs lui qui a expressément demandé au Duc de Médicis de rajouter le titre de philosophe à celui de mathématicien. Dès lors, les théories de Galilée ne pourront plus se cacher derrière les modèles mathématiques.
Après la publication du Messager Céleste, certaines critiques faites à Galilée portent sur la contradiction du modèle copernicien (qu’il défend de manière au moins implicite dans son ouvrage) avec les Saintes Ecritures.
« Alors Josué parla au Seigneur en ce jour ou le Seigneur avait livré les Amorites aux fils d’Israël et dit en présence d’Israël : « Soleil, arrête-toi sur Gabaon Lune, sur la vallée d’Ayyalôn ! » Et le Soleil s’arrêta et la lune s’immobilisa jusqu’à ce que la nation fut vengée de ses ennemis. (…). Le Soleil s’immobilisa au milieu des cieux et il ne se hâta pas de se coucher pendant près d’un jour entier ».
Livre de Josué, 10-12 et 10-13
Dans le Livre de Josué, Josué aide les habitants de Gabaon à lutter contre les rois amorites. Les troupes de ces derniers fuient. Et c’est au Soleil que le prophète Josué ordonne de suspendre sa course, non à la Terre.
Galilée utilise un argument d’une grande habileté : Pour lui, Dieu parle aux hommes à travers deux grands livres : les Saintes Écritures (d’une part) et le livre ouvert de la Nature (d’autre part).
Les Saintes Ecritures sont destinées à être lues par les hommes et sont nécessairement adaptées à l’intelligence limitée des hommes. Autrement dit, Dieu y a fait acte de vulgarisation. Elles donnent donc lieu à des interprétations erronées.
Ainsi quand les Écritures et la Science semblent être en contradiction, c’est à la science qu’il faut donner raison.
Bien sûr, tous ces arguments ne font qu’amplifier la polémique. En mars 1615, suite à une dénonciation, le Saint-Office ouvre un dossier sur les agissements de Galilée. Le 3 mars 1616, l’ouvrage de Copernic, le est mis à l’index. Si Galilée n’est pas mentionné, cette mise à l’Index le concerne directement. À la demande du pape, Paul V, Galilée est convoqué à Rome où on lui demande de ne pas diffuser ou soutenir les théories de Copernic.
Galilée se soumet et, pendant 7 ans, sans pour autant négliger ses travaux scientifiques, il respecte l’interdit.
En 1623, le cardinal Barberini est élu pape (sous le nom d’Urbain VIII). C’est un ancien soutien de Galilée. Il autorise Galilée à publier un ouvrage exposant les deux systèmes astronomiques, celui d’Aristote et celui de Copernic.
Galilée a dû prendre deux engagements :
Le livre de Galilée s’intitule "Dialogo sopra i due massimi sistemi del mondo", (Dialogue sur les deux grands systèmes du monde). Le manuscrit est achevé en 1629 et finalement imprimé à Florence en 1632.
Galilée lui a donné une forme particulière ; puisque le livre présente trois interlocuteurs discutant pendant quatre jours du système aristotélicien et du système copernicien.
Simplicio est le nom d’un ancien commentateur d’Aristote alors que Sagredo et Salviati sont les noms de deux amis de Galilée, décédés lorsqu’il rédige son ouvrage.
La forme de l’ouvrage (la mise en scène d’un dialogue) et l’utilisation de l’italien (et non du latin comme c’était l’usage pour un texte scientifique), traduisent la volonté de Galilée d’être lu et compris par le plus grand nombre.
« Enfermez-vous avec un ami dans la plus grande cabine sous le pont d’un grand navire et prenez avec vous des mouches, des papillons et d’autres petites bêtes qui volent ; munissez-vous aussi d’un grand récipient rempli d’eau avec de petits poissons ; accrochez aussi un petit seau dont l’eau coule goutte à goutte dans un autre vase à petite ouverture placé en dessous. Quand le navire est immobile, observez soigneusement comme les petites bêtes qui volent vont à la même vitesse dans toutes les directions de la cabine, on voit les poissons nager indifféremment de tous les côtés, les gouttes qui tombent entrent toutes dans le vase placé dessous ; si vous lancez quelque chose à votre ami, vous n’avez pas besoin de jeter plus fort dans une direction que dans une autre lorsque les distances sont égales (…). Quand vous aurez soigneusement observé cela, bien qu’il ne fasse aucun doute que les choses doivent se passer ainsi quand le navire est immobile, faites aller le navire à la vitesse que vous voulez ; pourvu que le mouvement soit uniforme, sans balancement dans un sens ou dans l’autre, vous ne remarquerez pas le moindre changement dans tous les effets qu’on vient d’indiquer ; aucun ne vous permettra de vous rendre compte si le navire est en marche ou immobile (…) ».
Galilée, Dialogue sur les deux grands systèmes du monde, Paris : Le Seuil, 1992,, pp. 316-317.
Il s’agit notamment, dans cette partie, de réfuter les arguments anticoperniciens contre le mouvement de la Terre. L’un d’eux est que l’on voit les corps tomber verticalement et non obliquement. Parmi tous les exemples donnés par Galilée, il en est un qui est très pittoresque. Le savant italien invite le lecteur à se placer dans une cabine de bateau, à observer les poissons dans le bocal emporté à bord, à laisser couler de l’eau goutte à goutte, à regarder les mouches voler. Tout cela se passe aussi facilement si le bateau avance ou s’il est immobile au port. La conclusion est simple : aucun phénomène ne permet de déceler le mouvement auquel tout l’ensemble participe.
Galilée (dans cette Troisième journée) discute notamment de l’arrangement de l’ensemble des astres, de la structure de l’univers. Il conçoit un monde fini qui a un centre. Il existe une « sphère de l’univers ». Pour placer les planètes, la Terre et le Soleil : il considère que le plus simple est de faire tourner Mercure et Vénus près du Soleil, puis Mars, Jupiter, Saturne. Vaut-il mieux mettre la Terre ou le Soleil au centre ? Les arguments décisifs sont de l’ordre du raisonnement : l’arrangement le meilleur et le plus simple est aussi le plus probable, respectant une progression dans la durée de révolution, depuis Mercure, le plus rapide jusqu’aux étoiles qui sont immobiles comme le Soleil. Pour Galilée, Copernic a admirablement anticipé par sa théorie ce que l’observation a confirmé. Il a agi non comme un « astronome calculateur », (qui sauve les apparences en rendant compte des phénomènes par morceaux), mais comme un « astronome philosophe » qui tient à respecter une proportion d’ensemble.
Le pape prend connaissance du contenu de l’ouvrage et ordonne des mesures immédiates contre la diffusion du livre. Ces mesures ont un effet immédiat limité puisque, quand les inquisiteurs arrivent chez l’imprimeur à Florence, les livres ont déjà quitté l’atelier. Pourquoi le pape a-t-il brusquement changé d’attitude ?
D’abord parce qu’il s’est senti, à juste titre d’ailleurs, trahi par son ancien protégé, Galilée. Ce dernier n’a pas respecté les engagements pris. L’ouvrage n’a pas été publié à Rome mais à Florence. EnPin, Le Dialogue ne présente pas une vision objectif et contradictoire des deux systèmes cosmologiques, mais un plaidoyer en faveur du système copernicien. Les partisans d’Aristote sont tournés en ridicule. Certains ennemis de Galilée prétendront même que le personnage de Simplicio n’est qu’un simplet censé caricaturer le pape.
Ensuite parce que le pape se trouve dans une situation politique difficile :
« Contre l’alliance entre l’Espagne et l’empereur qui menaçait de submerger l’Europe sous l’hégémonie des Habsbourg, [Urbain VIII] avait appuyé la politique française (...) en soutenant l’intervention française en Italie dans la guerre pour Mantoue et le duché du Montferrat, allant jusqu’à intervenir au printemps de 1631 en faveur de l’accord entre le roi de France, le duc de Bavière (...), et les victorieuses milices protestantes de Gustave Adolphe. L’Espagne et l’empereur lui ayant demandé de se mettre à la tête d’une ligue des Etats catholiques, il répondit qu’il s’agissait là d’un conflit politique et non religieux et qu’on ne pouvait pas lier le sort de l’Eglise à des mouvement de caméra sur un grand plan de l’Europe, ou un globe? intérêts dynastiques. (...) Ce n’était pas seulement son ressentiment personnel qui poussait le pape à exiger cette condamnation mais bien la défense de sa dignité et de son autorité, et en même temps la soumission à la discipline catholique, aux décrets de l’Eglise, le zèle des hommes et des institutions de la Contre-Réforme, et aussi sa volonté absolue de régner sur la culture et sur la science ».
A. Banfi, Galileo Galilei, Milan : Bibliothèque ambrosienne, 1949, pp. 198-199.
Les Jésuites l’accusent d’être laxistes envers ceux qui propagent les idées dangereuses pour la religion. Le pape était également ouvertement accusé par le roi d’Espagne de complaisance avec les ennemis de la religion. Le roi d’Espagne était en guerre contre les princes protestants (Guerre de Trente Ans). Le pape avait, jusqu’ici mené une politique pro-française se trouvait dans une position délicate quand, en 1631, Richelieu fait alliance avec la Suède protestante. Rappelons que le pape est avant tout un chef religieux et politique. Les Espagnols soutenus par les Jésuites possèdent des appuis puissants à Rome. Le pape se devait donc de montrer sa détermination et opposer un démenti clair à ses détracteurs.
L’affaire Galilée lui en fournit l’occasion.
Si la condamnation de Galilée est un geste politique habile et inévitable, Urbain VIII ne va pas abandonner complètement son protégé. Le pape va faire en sorte que la condamnation ne soit pas trop lourde. En tant qu’accusé, Galilée eut droit à des égards particuliers puisqu’il ne fut pas arrêté. Le pape a confié la procédure à une commission d’instruction habilement constituée : elle ne comprenait qu’un seul jésuite qui servait de caution et était présidée par son neveu. Galilée avait été également assuré de la bienveillance de cette commission.
Cette dernière n’a retenu qu’un seul véritable chef d’accusation :
Galilée n’a pas respecté l’interdiction qu’il a reçue en 1616. La sentence tombe le 22 juin 1633 : l’ouvrage est prohibé et Galilée doit abjurer ses erreurs et sera désormais assigné à résidence (dans sa maison de campagne, près de Florence). Galilée se soumet. Voici le texte de l’abjuration de Galilée
« Moi, Galileo Galilei, fils de feu Vincenzo Galilei de Florence, âgé de soixante-dix ans, comparaissant en personne devant ce Tribunal. Je jure que j’ai toujours cru, que je crois à présent, et que, avec la grâce de Dieu, je continuerai à l’avenir de croire tout ce que la Sainte Eglise catholique, apostolique et romaine, tient pour vrai, prêche et enseigne ; Mais parce que, après que le Saint Office m’eut notifié l’ordre de ne plus croire à l’opinion fausse que le Soleil est le centre du monde et qu’elle se meut, et de ne pas maintenir, défendre ni enseigner, soit oralement, soit par écrit, cette fausse doctrine ; après avoir notifié que ladite doctrine était contraire à la Sainte Ecriture ; parce que j’ai écrit et fait imprimer un livre dans lequel j’expose cette doctrine condamnée, en présentant en sa faveur une argumentation très convaincante, sans apporter aucune solution définitive ; j’ai été, de ce fait, soupçonné véhémentement d’hérésie, c’est-à-dire d’avoir maintenu et cru que la Terre n’est pas au centre et se meut. Pour ce, voulant effacer dans l’esprit de Vos Eminences et de tout chrétien fidèle ce soupçon véhément, à juste titre conçu contre moi, j’abjure et je maudis, d’un cœur sincère et avec une foi non simulée, les erreurs et les hérésies susdites, et en général toute autre erreur, hérésie, et autre entreprise contraire à la Sainte Eglise ; je jure à l’avenir de ne plus rien dire ni affirmer de voix, et par écrit, qui permette d’avoir de moi semblables soupçons, et s’il devait m’arriver de rencontrer un hérétique ou présumé tel, je le dénoncerais à ce Saint Office à l’inquisiteur ou à l’ordinaire de mon lieu de résidence ».
Galilée, Œuvres complètes, T. XIX, p. 407.
Rappel sur les excentriques, épicycle et mettre le schéma
Difficulté : ☆☆
Vous détaillerez brièvement la théorie des excentriques et des épicycles. Vous indiquerez en quoi l'introduction par Ptolémée du point équant constitue une "tricherie géniale" selon l'expression de Jean-Pierre Verdet.
Difficulté : ☆☆
Quelle est l’organisation de l’Univers chez Aristote ?
Difficulté : ☆☆
Rappeler les circonstances (scientifiques, religieuses et politiques) de la condamnation de Galilée
Difficulté : ☆☆
Quels sont les reproches faits, par les autres savants, à Galilée au sujet de ses observations faites à l’aide de la lunette ?
Difficulté : ☆☆
Vous détaillerez les premières observations de Galilée avec sa lunette. Vous indiquerez pour chacune d'elles en quoi elle constitue un argument en faveur du système copernicien.
Difficulté : ☆☆
Expliquez comment les observations de la Lune, des satellites de Jupiter et des taches solaires, faites par Galilée, lui permettent de défendre le système de Copernic
Nous allons utiliser le logiciel libre (opensource) Stellarium pour reproduire les observations de Galilée à padoue en 1610, à 19H.
Le récit commence la nuit du 7 janvier 1610 ; l’observation est faite depuis la ville de Padoue en Italie à 19H. Il explore le ciel aux abords de la planète. Jupiter est représenté par un cercle et ses satellites par des étoiles, "Ori" indique l'est et "Occ indique l'ouest.
Les jours suivants, Galilée continue à observer cette région du ciel et il comprend que les astres qu'il a pris pour des "étoiles" tournent autour de Jupiter comme la Lune tourne autour de la Terre.
Et le 13 Janvier, pour la première fois, il aperçoit quatre astres qu'il décrit comme des "petites étoiles"…
Faire le croquis comme Galilée des satellites de Jupiter et de Jupiter pour les observation des 7, 13 et 15 janvier
Pouquoi Galilée n'a t'il représenté que trois satellites sur son dessin du 7 janvier 1610 ?
Décrire les trajectoires de satellites vus de la Terre
Nous allons vous présenter une "capmagne d'observation" à l'Observatoire de Haute Provence (OHP, de l'ambiance, du télescope 80cm : télescope - caméra - logiciel d'acquisition
Au préalable, il faut préparer la capmagne d'observation et faire des choix :
Réduire des données commence par un travail de calibration du capteur de l'instrument. Nous allons voir comment connaitre les caractéristiques et défauts des CCD (courant d'offset, réponse non uniforme). Comment mesurer ces défauts pour pouvoir ensuite corriger les données.
Le principe du chapitre est de montrer la réduction d'images réelles prises a l'OHP l'été dernier (images 3 bandes d'une nébuleuse planétaire) à partir d'outils de traitement informatique en "temps réel".
À partir des données réduites, on montre comment l'objectif scientifique du traitement des données acquises diffère de l'objectif du traitement des données pour une présentation au grand public de "belles" images. Le but est d'être succint sans rentrer dans les détails, mais d'illustrer clairement que les deux aspects n'ont rien a voir l'un avec l'autre.
Il faut donc bien faire la différence entre le travail scientifique et le travail artistique.
La première fois que l'on observe avec un télescope est en général un moment qui marque, quelque soit l'objet que l'on observe ou les moyens d'observation que l'on utilise, amateur ou professionnel.
Passé ce premier moment d'emerveillement, il faut se rappeler que l'astronomie est une science, la science de l'observation des astres. Et qu'en tant que telle, son but est de comprendre les principes physiques des objets que l'on observe et leurs propriétés.
Pour atteindre cet objectif, il faut que l'observation soit fidèle aux propriétés de l'objet que l'on étudie. Car l'observation c'est le premier maillon de la démarche scientifique, celle ci consiste à :
Observer, émettre des hypothèses sur les phénomènes que l'on observe
Les intégrer dans un cadre théorique, utiliser ce cadre théorique pour émettre des prédictions que l'on pourra confronter à l'expérimentation et à l'observation,
On voit donc que si l'observation de départ n'est pas fidèle à l'objet que l'on observe, tout le cadre logique de la démarche scientifique s'écroule.
Construire un protocole d'observation est donc une tâche complexe et importante, particulièrement difficile lorsque l'on observe des objets aussi faibles et lointains que des étoiles ou des galaxies dans l'Univers distant.
Pendant longtemps les astronomes ont utilisé des plaques photographiques pour enregistrer leurs observations et effectuer leurs mesures une fois de retour au laboratoire. Mais depuis une vingtaine d'années ces plaques photographiques ont laissé la place aux détecteurs CCD. Ces détecteurs sont trés similaires aux détecteurs que l'on peut trouver dans les appareils photo numériques, par exemple.
Ces détecteurs sont constitués de petits pixels faits de matériaux semi-conducteurs comme le silicium dont le rôle est de convertir l'intensité lumineuse en courant électrique.
Ce courant électrique est ensuite converti en une suite de 0 et de 1 que les ordinateurs savent lire et décrypter. Ce sont ces 0 et ces 1 que l'on trouve derrière les formats d'images tel que le bmp ou le jpeg ou le fits par exemple. Selon la façon dont ces 0 et ces 1 sont utilisés pour coder l'information.
On construit aujourd'hui des détecteurs CCD de plus en plus performants, malgré tout, ce sont principalement leurs défauts que l'on va chercher à mesurer et corriger dans le processus de la réduction de données.
Pour rendre tout cela plus concret, nous allons suivre les différentes étapes de la réduction de données à partir d'un exemple d'observations réalisées à l'Observatoire de Haute Provence.
Il s'agit d'observations de la nébuleuse planétaire de la Lyre, appelée aussi Messier 57 ou M57. Le point blanc, au centre, est une naine blanche, c'est a dire les restes d'une étoile arrivée en fin de vie.
Elle a alors expulsé ses couches de gaz externes, que l'on observe aujourd'hui sous la forme d'un anneau. La diamètre de cet anneau de gaz est de 2.4 a.l, soit environ 23 mille millards de km. Sur le ciel, cet anneau s'etend sur 6 minutes d'arc c'est à dire a peu près 1/5eme du diamètre de la pleine lune.
La magnitude apparente apparente de cette nébuleuse est environ 10 en bande V, c'est a dire dans le vert. Elle n'est pas visible a l'oeil nu mais un télescope de petit diamètre comme celui de 80 cm a l'observatoire de Haute Provence suffit pour bien l'observer.
M57 a été observée dans trois bandes qui correspondent a trois couleurs différentes: bleu (en bande B), vert (en bande V) et le rouge (en bande R).
Observer un objet dans plusieurs filtres permet de sonder différents constituants et de comparer leurs distributions. Mais auparavant, il nous faut mesurer et corriger les défauts du détecteur placé derrière le télescope de 80 cm de l'OHP. Celui-ci, comme tous les CCD, a trois défauts principaux. [IMAGES M57]
Tout d'abord, il faut considérer le signal de biais ou d'offset
Pour mesurer ce signal c'est tés simple : il sufffit d'obturer le détecteur de manière à ce qu'aucun signal lumineux n'entre et d'effectuer des poses trés courtes, de 1s ou moins.
Le deuxième défaut est lié à l'agitation thermique.
A température ambiante, les électrons situés dans le matériau semi-conducteur du détecteur ne sont pas immobiles. A cause de cette agitation "thermique" les électrons peuvent se détacher des atomes semi-conducteurs et produire un courant parasite appelé "courant d'obscurité".
Ce courant est d'autant plus important que le temps de pose est long, les électrons ont alors plus de temps pour se détacher. Pour mesurer ce courant d'obscurité, il faut obturer à nouveau le détecteur, en revanche le temps d'exposition doit maintenant être le même que sur l'objet observé.
Bien sur ce courant d'obscurité contient également le courant de biais.
En corrigeant les images observées du courant d'obscurité on se débarrassera donc à la fois du courant de biais et du courant d'obscurité.
Enfin, chaque pixel du CCD repond différemment a un signal lumineux . Il y a aussi les poussieres qui peuvent plus ou moins absorber ce signal lumineux.
Il faut donc mesurer la manière dont chaque pixel du détecteur répond à un signal donné.
Cette mesure s'appelle la plage de lumière uniforme (PLU), ou l'image de champ plat (flat field).
Pour faire cette mesure il faut fermer le dôme pour éviter toute source de lumière parasite extérieure. Et ensuite pointer le télescope vers un écran que l'on aura éclairé d'une source de lumière le plus uniforme possible . Bien sur cette image de champ plat contient elle même le courant de biais et le courant d'obscurité.
Dernière subtilité : les variations de champ plats dépendent du filtres utilisé, il faudra faire attention à faire cette mesure dans chacun des filtres.
Il reste encore une difficulté, placé devant une source de lumière uniforme, chaque pixel va collecter un nombre de photons qui varie aléatoirement. C'est ce qu'on appelle le bruit de photons et c'est une caractéristique fondamentale de la lumière qui va affecter toutes les images de calibration que l'on va mesurer. Que ce soit le courant de biais, d'obscurité ou les images de champ plat.
En répétant ces mesures et en les moyennant, les variations pixel à pixel vont disparaître et ne laisser que le signal moyen qui nous intéresse.
On voit donc qu'il est important de planifier en avance le type de défauts à corriger pour organiser les mesures de calibration nécessaires au télescope. Si l'on oublie une seule image de calibration, que ce soit un biais, un courant d'obscurité, ou une image de champ plat alors toutes les données scientifiques peuvent se retrouver inutiles !
Le processus de réduction peut se résumer en une équation trés simple appelée "Équation fondamentale de la réduction" :
Pour obtenir une image scientifique réduite il faut commencer par soustraire le courant d'obscurité à l'image brute observée au télescope ; il faut enfin diviser le résultat obtenue par l'image de champ plat, , afin d'uniformiser la réponse de tous les pixels du détecteur.
Ces étapes, sont les étapes élémentaires de la réduction de données. Il existe en réalité d'autres effets qu'il peut être nécessaire de corriger. Sur le détecteur certains pixels, voir des lignes entières de pixels peuvent être défectueux. L'iinstrument lui même peut avoir des défauts optiques qui altèrent les images. Enfin la turbulence athmosphérique, brouille les images reçues au sol. Celles-ci peuvent être corrigées par les techniques d'optiques adaptatives ; mais c'est une autre histoire et nous allons nous concentrer sur les défauts dûs au récepteur CCD.
Nous vous proposons dans ce chapitre une application des concepts scientifiques abordés dans ce site Ondes et Instrument ; il s'agit du traitement des données en astronomie : en particulier la réduction de données acquises au télescope de 80cm de l'Observatoire de Haute Provence lors d'une observation en août 2011.
Il est recommandé de consulter les chapitre "Faire parler la lumière" et "De l'image numérique aux données scientifiques" avant d'entreprendre ce TP.
D'autre part, vous devez :
Vous trouverez également tout ce qui est nécessaire à la réalisation du TP sur le site http://ufe.obspm.fr/reduction (ImageJ, les plugins StackReg et TurboReg. Les données
Si besoin, commencer par des exercices de base : TP - de base.
Pour suivre "pas à pas" le déroulement de l'opération de réduction des données de M57, suivez la procédure dans la vidéo "De l'image numérique aux données scientifiques", au chapitre "Application : réduction de données" (à la minute 8:40 de la vidéo)
Vous pouvez également télécharger la vidéo "De l'image numérique aux données scientifiques", au format QuickTime, (application.mov) : avec le lecteur QuickTime vous aurez accès à la vidéo chapitrée.
La réduction des données d'observation de la nébuleuse de la Lyre (M57), acquises en août 2011 à l'Observatoire de Hautre Provence est réalisée avec le logiciel opensource ImageJ.
Nous allons :
On ne montre, dans la vidéo, la manipulation que sur un des filtres (le travail de réduction, dans la réalité est à effectuer sur chacun des filtres utilisés pour les observations).
Voir le déroulement de la calibration de M57 sur la vidéo : format application.mov ou application.mp4 , le chapitre correspondant aux procédures de réduction de m57 à l'aide du logiciel ImageJ commence au temps t= 8:40 mn.
La première étape de la réduction consiste à préparer une image appelée "master-dark".
Nous allons tout d'abord ouvrir l'ensemble des images de calibration prises au télescope pour mesurer le courant d’obscurité : cliquer sur le menu FILE puis sélectionner IMPORT et IMAGE SEQUENCE. Apres s’être assuré que l’on se trouve bien dans le répertoire contenant les données de calibration, il est possible d’entrer une chaîne de caractère contenue dans le nom de toutes les images de courant d‘obscurité, dans notre exemple, « r_45dark », ce qui permet d’ouvrir toutes les images dont le nom contient cette chaîne de caractère en une seule opération.
Le logiciel ouvre toutes les images de courant d'obscurité et les place dans une pile d'images ou STACK, que l’on peut facilement inspecter visuellement grâce au curseur situé en bas de la fenêtre. Dans notre exemple, trois images de courant d’obscurité ont été realisées.
Nous allons répéter la même opération et ouvrir une deuxième pile contenant les mêmes images, que nous allons utiliser pour effectuer quelques tests simples et vérifier qu’elles sont utilisables pour la réduction des données. Nous utiliserons la pile de gauche pour traiter les données prises au télescope, alors que la pile de droite va nous servir à faire nos tests de vérification.
Optimiser le contraste des images de courant d’obscurité afin de vérifier qu’elles ne contiennent pas de défauts importants. Pour cela, cliquer sur PROCESS et ENHANCE CONSTRAST puis normaliser toutes les images en même temps. Cette opération révèle le bruit de photon sur chacune des images. En les inspectant tour à tour, on constate qu’il n’y a pas de différence notable sur l’aspect général du bruit entre les images, ni d’image avec un défaut particulier qui devrait être retirée de la pile.
Vérifier cela quantitativement : cliquer sur PLUGINS, STACKS et MEASURE STACK. Quelques éléments statistiques s’affichent : on peut constater que toutes les images ont à peu près la même valeur moyenne et déviation standard, ce qui confirme qu’il n’y a pas de défauts particuliers.
Répétons la même opération sur les images qui n’ont pas été optimisées en contraste. Nous constatons que la valeur moyenne des images ainsi que leur déviation standard sont beaucoup plus petites que dans les images optimisées en constraste. Ce qui signifie que cette opération modifie les données.
Il faudra donc faire attention à utiliser des images qui n’ont pas été modifiées pour effectuer la réduction des données, sinon le résultat sera fausse par cette manipulation.
Nous pouvons maintenant construire une image de courant d'obscurité maître ou master-dark.
Pour cela cliquer sur IMAGE, STACKS et ZPROJECT. Vérifier que la méthode de combinaison est bien la médiane : le logiciel va calculer l’image médiane des trois images de courant d’obscurité et l’afficher. Cliquer à nouveau sur ANALYZE et MEASURE : nous voyons que la nouvelle image est bien représentative de la moyenne entre les images individuelles et que sa dispersion standard a diminue, ce qui montre que le bruit de photon a bien été diminue par cette opération. Plus il y a d’images individuelles, plus la réduction du bruit sera efficace. Dans cet exemple seulement trois images ont été prises, ce qui limite la réduction de bruit.
Nous devons maintenant sauvegarder notre image de courant d’obscurité maître en cliquant sur FILE SAVE AS et FITS. La réduction peut être un processus mettant en jeu de nombreux fichiers différents et il est important de bien classer ses fichiers. Dans cet exemple nous mettrons tous les fichiers produits dans un dossier appele RESULTS pour les distinguer des fichiers correspondants aux images prises au télescope. Il est egalement important d’utiliser des noms de fichier explicites ce qui aidera par la suite à ne pas confondre les différentes images.
La deuxième étape consiste à construire l’image de champ plat maître ou "master-flat". Comme dans la première étape, nous allons ouvrir l'ensemble des images de champ plat prises au télescope : cliquer sur le menu FILE puis sélectionner IMPORT et IMAGE SEQUENCE.
Apres s’être assuré que l’on se trouve bien dans le répertoire contenant les données de calibration : entrer une chaine de caractère contenue dans le nom de toutes les images de champ plat. Dans notre exemple, « flat_R ». Toutes les images de champ plat sont ouvertes dans une pile. Nous voyons dans notre exemple que dix images de champ plat ont été réalisées.
Nous allons ouvrir une deuxième pile contenant les mêmes images pour les inspecter. Sans modifier les images de la première pile qui seront utilisées pour la réduction proprement dite. Nous allons commencer par optimiser le contraste des images afin de vérifier qu’elles ne contiennent pas de défauts importants : cliquer sur PROCESS et ENHANCE CONSTRAST puis normaliser toutes les images en même temps.
En les inspectant tour à tour, on constate qu’il n’y a pas de différence notable sur l’aspect général des images, ni d’image avec un défaut particulier qui devrait être retirée de la pile. Nous voyons clairement apparaitre plusieurs types de défauts :
Les anneaux sombres sont dûs à des poussières qui se trouvent sur les différents éléments optiques du télescopes ou de l’instrument. Nous voyons aussi des gradients de lumière en arrière plan qui peuvent être dus à des effets de vignettages, c'est-à-dire d’ombre ; ou aux pixels du détecteur qui réagissent de manière différente à une même intensité de lumière. Enfin, certaines lignes du détecteur sont défectueuses et ne permettent plus de transférer le signal correctement. Elles apparaissent sous la forme de lignes blanches ou noires.
Nous pouvons maintenant construire une image de champ plat maître ou master-flat. Pour cela cliquer sur IMAGE, STACKS et ZPROJECT. Verifier à nouveau que la méthode de combinaison est bien la médiane : le logiciel va calculer l’image médiane des dix images de courant d’obscurité et l’afficher. Il est important de ne pas oublier que la mesure de champ plat contient également le courant d’obscurité qu’il faut donc retirer.
Pour cela cliquer sur PROCESS et IMAGE CALCULATOR. Sélectionner l’image médiane que nous venons de calculer et soustraire l’image de courant d’obscurité maître. Nous devons maintenant normaliser cette image à 1 :
Entrer la valeur maximale mesurée à l’étape précédente et valider. L’image de champ plat maître est prête.
Pour la sauvegarder, cliquer sur FILE SAVE AS et FITS.
Prenez garde à bien sauvegarder cette image dans le bon répertoire à lui donner un nom de fichier explicite. Nous pouvons maintenant fermer les fenêtres devenues inutiles pour la suite des opérations pour nous préparer à la réduction proprement dite.
Le processus de réduction peut se résumer en une équation trés simple appelée "Équation fondamentale de la réduction" :
Commencer par ouvrir l’image scientifique brute à réduire en cliquant sur FILE et OPEN. Revenir au répertoire où se trouvent les données collectées au télescope et sélectionner l’image à traiter.
Cliquer sur PROCESS et IMAGE CALCULATOR.
Sélectionner l’image que nous venons de calculer et diviser par l’image de champ plat maître.
Sélectionner l’image à réduire puis soustraire l’image de courant d’obscurité maître ; nous vous conseillons de fermer l’image brute pour éviter toute confusion par la suite.
L’image réduite s’affiche. Fermer à nouveau le résultat intermédiaire précédent pour éviter toute confusion. Nous pouvons également fermer les images de calibration maître, sauf si d’autres images dans la même bande doivent être réduites.
Nous avons maintenant une image scientifique réduite qui a été corrigée des défauts du détecteur et de l’instrument. Elle est prête à être exploitée scientifiquement.
Pour cela nous devons la sauvegarder en cliquant sur FILE SAVE AS puis FITS. Penser a nouveau a bien sauvegarder cette image dans le bon répertoire a lui donner un nom de fichier explicite.
Nous avons vu comment réduire l’image brute d’un objet dans une bande d’observation donnée. Nous allons maintenant voir comment combiner différentes bandes pour former une image couleur en trois bandes.
Cliquer sur FILE, IMPORT et IMAGE SEQUENCE pour ouvrir les images de l'objet observé dans différentes bandes.
Jusqu'à présent nous avons réduit ensemble l’image de M57 en bande R, nous avons préparé les images scientifiques réduites de M57 dans les bandes B et V en suivant la même méthode.
Les images réduites de M57 en bandes B, R et V s’affichent dans une même pile que nous pouvons inspecter visuellement. Nous constatons que les 3 images ne sont pas correctement alignées : les étoiles présentent dans le champ apparaissent a différentes positions sur chacune des images de la pile. Il faut donc tout d’abord réaligner les trois images.
Cliquer sur PLUGINS, STACKREG et a nouveau STACKREG, sélectionner une transformation par translation qui donne les meilleures résultats. Le logiciel réaligne automatiquement les images. Si nous inspectons à nouveau la pile, les étoiles apparaissent maintenant à la même position sur l’image.
Nous allons maintenant pouvoir combiner les trois images (en associant un canal de couleur (R,V (comme Vert) et B) à un filtre (filtre bande B, R et V comme Visible) :
Noter que dans cet exemple, les trois filtres correspondent aux couleurs primaires ce qui permet de faire une synthèse additive des couleurs et ainsi reproduire une véritable image couleur qui reproduit l’objet quasiment comme notre œil "le verrait".
Rien n’empêche d’associer aux trois cannaux de couleur des filtres différents correspondants à des rayonnements qui peuvent même être invisibles à l’œil et produire ainsi des images en fausses couleurs. Les images que l’on voit dans les magazines ne sont donc pas forcément réalistes !
Les données réduites sont prêtes à être analysées scientifiquement car elles sont corrigées de tous les défauts instrumentaux.
L'analyse scientifique va consister à réaliser les mesures les plus précises possibles sur ces images. Celles-ci vont dépendre des objectifs scientifiques comme la mesure d'une distance, par exemple la distance entre la naine blanche et l'enveloppe de gaz dans M57 ; ou la quantité de lumière reçue d'un astre.
On voit donc mieux pourquoi le but du scientifique est d'obtenir des images corrigées de l'ensemble des défauts de la chaîne d'observation afin d'obtenir une mesure précise. Par exemple, si l'image est affectée par les défauts de l'instrument, alors la mesure entre la naine blanche centrale et l'enveloppe de gaz qui l'entoure sera fausse !
En observant la distribution de cette enveloppe de gaz dans plusieurs filtres, on peut caractériser sa distribution, en fonction de sa nature. Par exemple le filtre bleu nous montrera la distribution d'oxygène ionisé alors que le filtre rouge nous montrera la distribution de l'hydrogène ionisé.
On voit que le but premier de l'astrophysicien n'est pas d'obtenir de "belles images" comme on peut en trouver sur Internet ou dans des magazines d'astronomie, ce qui ne l'empêche pas d'en apprécier le caractère esthétique. Son but, c'est d'obtenir des images scientifiquement exploitables qui lui permettrons de mesurer precisément certaines propriétés, comme la taille, la composition, ou la vitesse.
C'est ainsi qu'il peut mieux comprendre les principes physiques qui regissent l'Univers et les objets qui le constituent.
Difficulté : ☆
Quelle sont les objets étudiés par les astronomes ?
Quel est le problème particulier qui se pose à l'astronome pour l'étude des astres ?
Difficulté : ☆☆
Quels sont les paramètres qui définissent une onde lumineuse ?
Donnez une définition de ces paramètres
Faites un graphique représentant une onde
Quelles sont les relations mathématiques entre ces paramètres ?
Donner la définition d’une onde électromagnétique.
Quelles sont les unités utilisées pour mesurer une longueur d’onde.
Que représente la fréquence d'une onde lumineuse ?
Quelle est l'unité de mesure de la fréquence ?
Calculer la fréquence correspondant à une longueur d’onde de
Exprimez le résultat en mètres
Difficulté : ☆
Donner les différents domaines du spectre électromagnétique, faire un schéma en indiquant les longueurs d’onde correspondantes.
Difficulté : ☆☆
Préciser les domaines de longueurs d’onde qui nécessitent des observations par satellite. Expliquer pourquoi.
Préciser les domaines de longueur d’onde accessibles depuis le sol
Expliquer l’intérêt d’observer le même objet à des longueurs d’onde différentes
Préciser quels sont les objets qui émettent le plus dans chaque domaine de longueur d’onde
Donner la définition d’un corps noir
Dans quel domaine de longueur d’onde un corps à une température de 5000 K émet il son maximum d’intensité?
Dans quel domaine un corps à température beaucoup plus basse émet-il son maximum ?
Même question pour un corps à température beaucoup plus élevée.
Wilhem Wien découvrit en 1893, en étudiant les spectres émis par des corps noirs chauffés à différentes températures, la distrinution privilégiée de la lumière autour d''une longueur d'onde caractéristique (pic d'émissivité).
Plus la température est élevée, plus la longueur d'onde du pic d'émissivité est petit, plus la fréquence et l'énergie des photons est grande.
, longueur d'onde du pic d'émissivité, exprimée en mètre (m)
1nm = 10-9m
T , température, exprimée en Kelvin (K).
Quelle est la longueur d'onde du pic d'émissivité du corps humain de température 37 °C ?
Calculez la température de surface du Soleil, sachant que son pic d'émissivité est d'environ 500nm dans la partie du spectre correspondant à la lumire verte ?
Dans quelles autres longueurs d'onde le Soleil émet t'il ?
Pourquoi la lumière du Soleil nous parait elle blanche ?
La distribution spectrale de la lumière émise, ou absorbée, par un corps, totalement isolé et maintenau à température constante, ne dépend que de la température du corps. Un tel corps est connu sous le nom de "corps noir". Les lois caractérisant l'état de la lumière dans un corps noir ont été établies à la fois expérimentalement et théoriquement. Elles caractérisent la luminance spectrale énergétique de la source en fonction de la longueur d'onde, la longueur d'onde pour laquelle cette luminance est maximale et la puissance totale rayonnée dans toutes les longueurs d'onde. Chacune de ces grandeurs fait intervenir un seul paramètre physique qui est la température du corps noir.
La luminance spectrale ainsi définie ne dépend plus, pour un rayonnement de corps noir, que de la température T et de la longueur d'onde selon une loi établie par Planck et qui porte son nom :
Les courbes qui décrivent la lumière spectrale d'un corps noirs à différentes températures (en fonction de la longueur d'onde) ont toutes la même forme et sont "emboîtées" les unes dans les autres.
Que décrit la loi de Planck ?
Considérons que l'étoile observée est assez loin pour apparaître comme un point de lumière, qu'elle sera sa couleur apparente en fonction de sa température de surface, par exemple pour les températeures suivantes (T(K), exprimée en Kelvin):
Utilisez la calcultette "Calcotron" en haut de la fenêtre à gauche.
Une source de lumière émet des photons, elle se déplace par rapport à l'observateur.
Calculez la valeur du décalage en longueur d'onde que l'on observe, dans le cas où la lumière émise est de 500 nm (nanomètres) et qu'elle s'éloigne de l'observateur à la vitesse de 6000 km/s. Le décalage est il vers le bleu ou vers le rouge ?
Calculez la valeur du décalage en longueur d'onde que l'on observe, dans le cas où la lumière émise à 500 nm se rapproche de l'observateur à la vitesse de 6000 km/s:.
Le type de spectre (continu, raies d'émission, raies d'absorption) caractéristique d'une source correspondent aux conditions décrites par les lois de Kirchhoff (publiée en 1859 en collaboration avec Bunsen).
Difficulté : ☆☆☆
Donner les lois de Kirchhoff.
L'astronomie peut être définie comme l'étude de la lumière qui nous vient du ciel. Les informations dont les astronomes disposent est principalement déduite de l'analyse de la lumière.
Pour analyser la lumière, il faut d'abord la capter.
Caractéristiques et fonctions des télescopes :
Quelle est la taille des plus grands télescopes actuels ?
Difficulté : ☆
info sur la taille des télescopes : qu'est-ce qu'on appelle un eptit télescope
À quoi servent les petits télescopes ?
A quoi servent les télescopes de 4m depuis l’arrivée des 8 -10 m ?
Pourquoi utiliser des télescopes de plus en plus grands ?
Difficulté : ☆
Diamètre des miroirs ?
des 2 télescopes KECK ?
des 4 télescopes VLT
Quel est le principal intérêt du télescope de Schmidt ?
Pourquoi utiliser des télescopes de plus en plus grands ?
Citer cinq grands thèmes dans lesquels les nouveaux instruments permettront de progresser.
rappel spectro ; spectro IR proche, moyen ; OA, interféreométrie …
A quoi sert l’optique adaptative ?
A quoi sert la spectrographie multi-objets ?
A quoi sert l’interférométrie ?
Quels nouveaux phénomènes ont été mis en évidence par les observations X ?
Présentation différents observatoires et télescope : Observatoire de Haute Provence : site exoplanète de l'Observatoire de Paris, observatoire de Radioastronomie de Nançay
Citez une découverte majeure réalisée à partir d'observations au télescope de 1,93m de l'OHP ?
Expliquer quelles mesures spectrales ont permis la découverte.
Quels sont les avantages et les inconvénients des observations spatiales par rapport aux observations sol?
A quoi servent les radiotélescopes ?
Rappel sur les excentriques, épicycle et mettre le schéma
Difficulté : ☆☆
Vous détaillerez brièvement la théorie des excentriques et des épicycles. Vous indiquerez en quoi l'introduction par Ptolémée du point équant constitue une "tricherie géniale" selon l'expression de Jean-Pierre Verdet.
Difficulté : ☆☆
Quelle est l’organisation de l’Univers chez Aristote ?
Difficulté : ☆☆
Rappeler les circonstances (scientifiques, religieuses et politiques) de la condamnation de Galilée
Difficulté : ☆☆
Quels sont les reproches faits, par les autres savants, à Galilée au sujet de ses observations faites à l’aide de la lunette ?
Difficulté : ☆☆
Vous détaillerez les premières observations de Galilée avec sa lunette. Vous indiquerez pour chacune d'elles en quoi elle constitue un argument en faveur du système copernicien.
Difficulté : ☆☆
Expliquez comment les observations de la Lune, des satellites de Jupiter et des taches solaires, faites par Galilée, lui permettent de défendre le système de Copernic
Nous allons utiliser le logiciel libre (opensource) Stellarium pour reproduire les observations de Galilée à padoue en 1610, à 19H.
Le récit commence la nuit du 7 janvier 1610 ; l’observation est faite depuis la ville de Padoue en Italie à 19H. Il explore le ciel aux abords de la planète. Jupiter est représenté par un cercle et ses satellites par des étoiles, "Ori" indique l'est et "Occ indique l'ouest.
Les jours suivants, Galilée continue à observer cette région du ciel et il comprend que les astres qu'il a pris pour des "étoiles" tournent autour de Jupiter comme la Lune tourne autour de la Terre.
Et le 13 Janvier, pour la première fois, il aperçoit quatre astres qu'il décrit comme des "petites étoiles"…
Faire le croquis comme Galilée des satellites de Jupiter et de Jupiter pour les observation des 7, 13 et 15 janvier
Pouquoi Galilée n'a t'il représenté que trois satellites sur son dessin du 7 janvier 1610 ?
Décrire les trajectoires de satellites vus de la Terre
Les galaxies sont des ensembles d’étoiles (entre 10 millions et 100 milliards), de gaz et de poussières.
Pour commencer observons la galaxie la plus proche de nous, notre propre Galaxie : La Voie Lactée. L’image ci-dessous est une photographie panoramique de la Voie Lactée. Les trois ingrédients composant les galaxies sont clairement visibles sur cette image.
Le gaz - Le gaz contenu dans la Galaxie (essentiellement de l’hydrogène) se trouve sous plusieurs états. Il existe dans notre Galaxie des grands nuages froids d’hydrogène moléculaire représentant approximativement la moitié de toute la masse de gaz dans la région comprise dans l’orbite du Soleil. C’est au sein de ces nuages que naissent les étoiles par effondrement gravitationnel. La signature spectrale des nuages moléculaires est observable dans le domaine radio millimetrique (raies du monoxyde de carbone CO).
Après leur naissance au sein d’un nuage moléculaire, les étoiles les plus massives ionisent le gaz environnant. Il se forme alors des nuages de gaz ionisé appellés nébuleuses en émission. Sur la photographie, les nébuleuses en émission sont clairement reconnaisables à leur teinte rouge-rose due à la couleur de la raie d’émission de l’hydrogène Halpha à 656.3 nanomètres.
La poussière – Les galaxies contiennent aussi de la poussière que les étoiles ont formée pendant leur vie et qu’elles ont ejecté dans le milieu interstellaire. Ces particules de poussière ont la propriété d’absorber la lumière émise par les étoiles, exactement comme la poussière suspendue dans l’air absorbe la lumière du Soleil. Ainsi, depuis la Terre nous ne pouvons observer (dans le domaine de la lumière visible) qu’une petite partie de notre Galaxie. La poussière distribuée sur le plan de la Galaxie, absorbe une grande partie de la lumière provenant du centre galactique et au delà. Sur la photographie de la Voie Lactée les régions en noir ne sont pas des zones vides d’étoiles et de gaz mais des régions où la poussière a absorbé pratiquement toute la lumière en arrière plan.
L’absorption par la poussière est un effet chromatique : la poussière diffuse beaucoup plus la lumière bleue que la lumière rouge. La poussière eteint et rougit la lumière des objects astrophysiques.
Étoiles, gaz et poussière sont les ingrédients principaux des galaxies. Chacune de ces composantes a sa propre signature spectrale. L’outil fondamental des astronomes extra-galactiques est l’analyse des spectres des galaxies. À partir des spectres, les astronomes réussissent à déterminer :
Mais aussi :
Les questions que vous trouverez au cours de ce TP sur l'analyse des Spectres observés de galaxies vous permettrons d'approcher le travail de l'astrophysicien extra- galactique.
Spectre d’émission - Considérons un nuage chaud et ténu d’hydrogène. Les atomes entrent en collision entre eux, et l’énergie des collisions peut transférer un électron vers un niveau d’énergie supérieur. En retombant l’électron émet un ou plusieurs photons de longueur d’onde propre à l’hydrogène. Dans le domaine visible, le résultat sera un spectre appelé spectre d'émission, car on y voit des raies d’émission.
Spectre thermalisé ou du corps noir - Contrairement au nuage ténu, un corps noir a une densité élevée. Avant de sortir du corps noir les photons créés par les atomes subissent de multiples collisions avec ceux-ci. Ceci a pour effet de redistribuer les photons sur toutes les longueurs d’ondes, donnant ainsi la distribution du corps noir. Lorsqu’on analyse le spectre d’un corps noir on obtient une bande continue de lumière allant du rouge au violet : c’est un spectre continu. Tous les objects en équilibre thermique, c’est à dire caractérisés par une température propre (comme les étoiles), ont une émission voisine de celle d’un corp noir.
Spectre en absorption - Il existe une troisième classe de spectres : les spectres d’absorption. Un spectre d’absorption se forme lorsqu’un faisceau de lumière continue passe par un nuage ténu et froid. Seuls les photons correspondant aux transitions permises sont absorbés par les atomes du nuage puis réémis dans diverses directions. On obtient un spectre continu (corps noir) avec des raies noires correspondant aux absorptions. Le spectre de la lumière solaire est un exemple de spectre d’ émission. Les raies d’absorption se forment quand la lumière du soleil passe les couches ténues de l’atmosphère solaire. On peut ainsi déterminer la composition chimique de l’atmosphère du Soleil.
Difficulté : ☆
En vous aidant de l’introduction, compléter le tableau suivant. Quels sont les objets astrophysiques responsables des différents types de spectres dans une galaxie ?
Spectre du corps noir | Raies en émission | Raies en absorption |
---|---|---|
La lumière continue du spectre d'une galaxie provient … | Les raies d'émissions observées dans le spectre d'une galaxie proviennent … | Les raies d'absoption observées dans le spectre d'une galaxie proviennent essentiellement … |
Le programme Spectrum Explorer permet d’afficher les spectres de divers objets astrophysiques (étoiles, nébuleuses, galaxies, etc..) en représentation 2D (l’image qui sort du spectrographe) et sa représentation en 1D.
Charger le programme Spectrum Explorer, sur le site Project LITE. Ce programme est libre et multiplateforme.
Chargement du spectre de NGC 5236
C’est l’image à la sortie du spectrographe. Le rectangle à droite represente la couleur l’objet vu sans spectrographe. Tout les pixels d’une même colonne ont la même longueur d’onde.
C’est la représentation utilisée par les astronomes avec en abscisse la longeur d’onde en nanomètres et en ordonnée l’intensité de la lumière. Il est possible de changer l’unité en abscisse en fréquences ou énergie dans le menu plot. Rappel : λ=c/ν où λ est la longueur d’onde, ν la fréquence et c la vitesse de la lumière dans le vide.
Revenons au spectre de la galaxie NGC 5236 affiché à l'écran par Spectrum Explorer (spex_v3.jnlp)
Quel(s) type(s) de spectre(s) compose(nt) le spectre de NGC 5236 ?
Que peut on dire sur la composition de cette galaxie?
La couleur d’une galaxie est essentiellement due aux types d’étoiles la composant. En effet, le spectre continu et les raies d’abosrption d’une galaxie proviennent presque exclusivement de la lumière émise par ses étoiles. Ainsi, la lumière qui nous provient d’une galaxie est un mélange de tous les spectres de corps noir émis par les étoiles. En comparant le spectre d’une galaxie à celui d’une étoile, il est possible de trouver le type d’étoile qui la compose majoritairement.
Dans cette partie du TP nous allons comparer le spectre d’une galaxies spirale M33 et d’une galaxie elliptique NGC 4472 et en déduire le type d’étoiles qui les constituent.
Difficulté : ☆
À partir des images des deux galaxies nous pouvons constater que ces deux galaxies ont des couleurs trés différentes. La galaxie spirale est bleutée avec des zones rouge- rose (les nébuleuses d’émissions) alors que la galaxie elliptique est jaune-rouge. Qu'en est-il de leur spectre ?
Utilisez à nouveau le programme spex_v3.jnlp (Project LITE Spectrum Explorer) pour afficher les spectres des galaxies M33 et NGC4472.
Retrouvez-vous la différence de couleur visible sur l’image des galaxies au niveau de leur spectre ?
Remplir le tableau suivant à partir des informations de la figure H- R diagram
En astronomie observationnelle, la réduction de données est très importante car elle permet de corriger des effets instrumentaux des images ou des spectres acquis pendant l'observation.
L'observation astronomique avec une caméra CCD implique 2 principales corrections : le champ plat et le courant d'obscurité.
La correction de champ plat consiste à corriger la réponse non uniforme pixel à pixel d'une matrice CDD. Pour cela on utilise une image (appelée « flat field» ou « champ plat») où l'intensité est quasiment la même partout dans le champ.
Ceci peut être fait en observant le ciel à l'aube ou au crépuscule.
Le courant d'obscurité est un signal que l'on observe même lorsqu'aucune source n'éclaire la matrice CCD.
Son origine est thermique et ne correspond à aucun signal astrophysique. Il faut donc corriger l'image brute de cet artefact en soustrayant à cette image, une image prise dans l'obscurité (champ d'obscurité ou « dark field » en anglais).
Nous avons donc une expression mathématique pour calculer une image réduite, à partir d'une image brute ; soit l' équation de la réduction :
GIRAFFE est un spectrographe multi-objets qui permet l’observation simultanée de 130 objets. Il est monté sur l’un des foyers NASMYTH d’un des télescopes de 8m du VLT (ESO, Chili). Grâce au grand diamètre du VLT, les étoiles des galaxies du Groupe Local telles que celles du Petit Nuage de Magellan situées à 45000 pc de la Terre deviennent alors accessibles à l’observation.
Dans cette étude, des étoiles de magnitude en bande V entre 14 et 18 ont été observées, ce sont principalement des étoiles de type B dont certaines sont binaires spectroscopiques et d’autres Be (B+émission).
Pour réaliser l'exercice suivant vous allez utiliser le logiciel, opensource, de traitement et d'analyse d'images ImageJ et un fichier de données acquises au VLT avec le spectrographe GIRAFFE.
Télecharger le logiciel libre sur le site du Space Telescope Science Institute (STSC) ImageJ
Télécharger l'archive "vltbleu.zip", la décompacter et et Ouvrir le fichier « vltbleunoFF.fits », ce fichier a été corrigé du courant d’obscurité mais pas de la plage de lumière uniforme.
Pour faire apparaître les 130 spectres, vous aller utiliser les outils suivants :
Puis à l’aide de « plot profile » afficher les spectres. Déplacer la ligne et afficher plusieurs spectres.
Comment apparaissent les spectres ?
Ouvrir maintenant le fichier « vltbleuwithFF.fits », ce fichier a été corrigé en plus de la plage de lumière uniforme.
De même, faire des coupes, vérifier que les spectres sont maintenant corrigés de la signature instrumentale.
Dans quel sens la longueur d’onde croit (les raies principales sont celles d’hydrogène) ?
Dans quel sens la longueur d’onde croit (les raies principales sont celles d’hydrogène) ?
Les raies sont celles d’étoiles chaudes de température comprises entre 10000 et 35000K (Tsoleil : 6000K). La profondeur des raies varie suivant la température, la gravité de surface des étoiles et leur vitesse de rotation.
Identifier les raies : (hydrogène neutre : Hε, Hδ, Hγ ; Hélium neutre : HeI 4026, HeI 4120, HeI 4143, HeI 4388, HeI 4438, HeI 4471 ; Magnésium 1 fois ionisé : MgII 4481 ; les longueurs d’onde sont en angströms. )
Identifier des étoiles Be, celles-ci ont des raies d’émission qui se superposent aux raies d’absorption des étoiles B.
Quelques infos concernant la réduction de données en spectroscopie.
Nous allons utiliser un logiciel orienté "spectres" : SPLAT. Vous le trouverez ici:
http://astro.dur.ac.uk/~pdraper/splat/splat-vo/ainsi qu'un mode d'emploi (en anglais) :
http://astro.dur.ac.uk/~pdraper/splat/sun243.htx/sun243.htmlLe menu "Operations". permet, entre autre d' afficher plusieurs spectres ensembles, choisir des symboles/couleurs … faire des opérations entre spectres (sauf la médiane malheureusement) ou entre un spectre et une constante …
Calibrer en longuer d'onde : Menu "View" : sélectionner "View/modify spectra values" puis dans la fenêtre qui s'affiche, sélectionner dans "Operations" la fonction "Modify coordinates" (atttention à dé-sélectionner la case "Readonly" avant). Dans la fenêtre qui s'affiche, vous pouvez dans l'onglet "Linear" appliquer un "offset" (longueur d'onde du premier pixel à calculer à partir des fichiers de calibrations de Thorium) et un "scale factor", le nombre d'Ansgtrom par pixel de détecteur . Dans la fenêtre principale, dans le menu "View", sélectionner "view/modify spectral coordinates". Dans la nouvelle fenêtre, selectionner Units: Angstroms (ou autre) puis cliquer sur "Set". Le logiciel sait maintenant que l'axe des X est en A. Un nouveau spectre calibré en longeur d'onde est disponible dans la fenêtre principale.
Superposer un atlas de raies à un spectre : Dans le menu "Options", sélectionner "Line identifiers" puis les catalogues "Optical_absorption_lines" et "Optical_emission_lines" (ou autre, à vous de tester !). Afficher un spectre puis dans la fenêtre principale, panneau de droite cliquer sur la boite "Displayed" pour superposer les catalogues de raies.
Quelques précisions sur le processus de réduction : un spectre de tungstène permet de calculer le flat. Il suffit de soustraire le biais (ou offset) et de normaliser (diviser par la valeur max)... et donc
Difficulté : ☆☆
L'objectif de cet exercice est d'approcher de façon simplifiée le traitement des données obtenues par l'observation de l'étoile Hip06999. Donc de "réduire l'image numérique" Hip06999-brute.jpg correspondante.
Cette image est brute (par opposition à réduite, sur laquelle aucune correction n'a été encore effectuée).
Téléchargez sur votre poste de travail le fichier archive Hip06999.zip. Décompressez-le. Il contient les fichiers de travail :
Ouvrez les fichiers flat.jpg et dark.jpg, respectivement champ plat et champ d'obscurité, utilisez les outils de l'application ImageJ pour obtenir l'image réduite de cette étoile binaire en appliquant l'équation de la réduction ci-dessus.
Vous pouvez télécharger le logiciel opensource et multiplateforme ImageJ à l'adresse : http://rsbweb.nih.gov/ij/download.html
menu Process > Image Calculator ...Attention : pour mieux visualiser le résultat :
réhaussez le contraste :
Process > Enhance Contrastaidez-vous des LUT's (look up Tables : tables de couleurs).
menu Image > Lookup Tables ..., ou bien dans la barre des outils : l'outil LUT 4
Comparer l'image brute et l'image réduite.
Nous vous proposons dans ce chapitre une application des concepts scientifiques abordés dans ce site Ondes et Instrument ; il s'agit du traitement des données en astronomie : en particulier la réduction de données acquises au télescope de 80cm de l'Observatoire de Haute Provence lors d'une observation en août 2011.
Il est recommandé de consulter les chapitre "Faire parler la lumière" et "De l'image numérique aux données scientifiques" avant d'entreprendre ce TP.
D'autre part, vous devez :
Vous trouverez également tout ce qui est nécessaire à la réalisation du TP sur le site http://ufe.obspm.fr/reduction (ImageJ, les plugins StackReg et TurboReg. Les données
Si besoin, commencer par des exercices de base : TP - de base.
Pour suivre "pas à pas" le déroulement de l'opération de réduction des données de M57, suivez la procédure dans la vidéo "De l'image numérique aux données scientifiques", au chapitre "Application : réduction de données" (à la minute 8:40 de la vidéo)
Vous pouvez également télécharger la vidéo "De l'image numérique aux données scientifiques", au format QuickTime, (application.mov) : avec le lecteur QuickTime vous aurez accès à la vidéo chapitrée.
La réduction des données d'observation de la nébuleuse de la Lyre (M57), acquises en août 2011 à l'Observatoire de Hautre Provence est réalisée avec le logiciel opensource ImageJ.
Nous allons :
On ne montre, dans la vidéo, la manipulation que sur un des filtres (le travail de réduction, dans la réalité est à effectuer sur chacun des filtres utilisés pour les observations).
Voir le déroulement de la calibration de M57 sur la vidéo : format application.mov ou application.mp4 , le chapitre correspondant aux procédures de réduction de m57 à l'aide du logiciel ImageJ commence au temps t= 8:40 mn.
La première étape de la réduction consiste à préparer une image appelée "master-dark".
Nous allons tout d'abord ouvrir l'ensemble des images de calibration prises au télescope pour mesurer le courant d’obscurité : cliquer sur le menu FILE puis sélectionner IMPORT et IMAGE SEQUENCE. Apres s’être assuré que l’on se trouve bien dans le répertoire contenant les données de calibration, il est possible d’entrer une chaîne de caractère contenue dans le nom de toutes les images de courant d‘obscurité, dans notre exemple, « r_45dark », ce qui permet d’ouvrir toutes les images dont le nom contient cette chaîne de caractère en une seule opération.
Le logiciel ouvre toutes les images de courant d'obscurité et les place dans une pile d'images ou STACK, que l’on peut facilement inspecter visuellement grâce au curseur situé en bas de la fenêtre. Dans notre exemple, trois images de courant d’obscurité ont été realisées.
Nous allons répéter la même opération et ouvrir une deuxième pile contenant les mêmes images, que nous allons utiliser pour effectuer quelques tests simples et vérifier qu’elles sont utilisables pour la réduction des données. Nous utiliserons la pile de gauche pour traiter les données prises au télescope, alors que la pile de droite va nous servir à faire nos tests de vérification.
Optimiser le contraste des images de courant d’obscurité afin de vérifier qu’elles ne contiennent pas de défauts importants. Pour cela, cliquer sur PROCESS et ENHANCE CONSTRAST puis normaliser toutes les images en même temps. Cette opération révèle le bruit de photon sur chacune des images. En les inspectant tour à tour, on constate qu’il n’y a pas de différence notable sur l’aspect général du bruit entre les images, ni d’image avec un défaut particulier qui devrait être retirée de la pile.
Vérifier cela quantitativement : cliquer sur PLUGINS, STACKS et MEASURE STACK. Quelques éléments statistiques s’affichent : on peut constater que toutes les images ont à peu près la même valeur moyenne et déviation standard, ce qui confirme qu’il n’y a pas de défauts particuliers.
Répétons la même opération sur les images qui n’ont pas été optimisées en contraste. Nous constatons que la valeur moyenne des images ainsi que leur déviation standard sont beaucoup plus petites que dans les images optimisées en constraste. Ce qui signifie que cette opération modifie les données.
Il faudra donc faire attention à utiliser des images qui n’ont pas été modifiées pour effectuer la réduction des données, sinon le résultat sera fausse par cette manipulation.
Nous pouvons maintenant construire une image de courant d'obscurité maître ou master-dark.
Pour cela cliquer sur IMAGE, STACKS et ZPROJECT. Vérifier que la méthode de combinaison est bien la médiane : le logiciel va calculer l’image médiane des trois images de courant d’obscurité et l’afficher. Cliquer à nouveau sur ANALYZE et MEASURE : nous voyons que la nouvelle image est bien représentative de la moyenne entre les images individuelles et que sa dispersion standard a diminue, ce qui montre que le bruit de photon a bien été diminue par cette opération. Plus il y a d’images individuelles, plus la réduction du bruit sera efficace. Dans cet exemple seulement trois images ont été prises, ce qui limite la réduction de bruit.
Nous devons maintenant sauvegarder notre image de courant d’obscurité maître en cliquant sur FILE SAVE AS et FITS. La réduction peut être un processus mettant en jeu de nombreux fichiers différents et il est important de bien classer ses fichiers. Dans cet exemple nous mettrons tous les fichiers produits dans un dossier appele RESULTS pour les distinguer des fichiers correspondants aux images prises au télescope. Il est egalement important d’utiliser des noms de fichier explicites ce qui aidera par la suite à ne pas confondre les différentes images.
La deuxième étape consiste à construire l’image de champ plat maître ou "master-flat". Comme dans la première étape, nous allons ouvrir l'ensemble des images de champ plat prises au télescope : cliquer sur le menu FILE puis sélectionner IMPORT et IMAGE SEQUENCE.
Apres s’être assuré que l’on se trouve bien dans le répertoire contenant les données de calibration : entrer une chaine de caractère contenue dans le nom de toutes les images de champ plat. Dans notre exemple, « flat_R ». Toutes les images de champ plat sont ouvertes dans une pile. Nous voyons dans notre exemple que dix images de champ plat ont été réalisées.
Nous allons ouvrir une deuxième pile contenant les mêmes images pour les inspecter. Sans modifier les images de la première pile qui seront utilisées pour la réduction proprement dite. Nous allons commencer par optimiser le contraste des images afin de vérifier qu’elles ne contiennent pas de défauts importants : cliquer sur PROCESS et ENHANCE CONSTRAST puis normaliser toutes les images en même temps.
En les inspectant tour à tour, on constate qu’il n’y a pas de différence notable sur l’aspect général des images, ni d’image avec un défaut particulier qui devrait être retirée de la pile. Nous voyons clairement apparaitre plusieurs types de défauts :
Les anneaux sombres sont dûs à des poussières qui se trouvent sur les différents éléments optiques du télescopes ou de l’instrument. Nous voyons aussi des gradients de lumière en arrière plan qui peuvent être dus à des effets de vignettages, c'est-à-dire d’ombre ; ou aux pixels du détecteur qui réagissent de manière différente à une même intensité de lumière. Enfin, certaines lignes du détecteur sont défectueuses et ne permettent plus de transférer le signal correctement. Elles apparaissent sous la forme de lignes blanches ou noires.
Nous pouvons maintenant construire une image de champ plat maître ou master-flat. Pour cela cliquer sur IMAGE, STACKS et ZPROJECT. Verifier à nouveau que la méthode de combinaison est bien la médiane : le logiciel va calculer l’image médiane des dix images de courant d’obscurité et l’afficher. Il est important de ne pas oublier que la mesure de champ plat contient également le courant d’obscurité qu’il faut donc retirer.
Pour cela cliquer sur PROCESS et IMAGE CALCULATOR. Sélectionner l’image médiane que nous venons de calculer et soustraire l’image de courant d’obscurité maître. Nous devons maintenant normaliser cette image à 1 :
Entrer la valeur maximale mesurée à l’étape précédente et valider. L’image de champ plat maître est prête.
Pour la sauvegarder, cliquer sur FILE SAVE AS et FITS.
Prenez garde à bien sauvegarder cette image dans le bon répertoire à lui donner un nom de fichier explicite. Nous pouvons maintenant fermer les fenêtres devenues inutiles pour la suite des opérations pour nous préparer à la réduction proprement dite.
Le processus de réduction peut se résumer en une équation trés simple appelée "Équation fondamentale de la réduction" :
Commencer par ouvrir l’image scientifique brute à réduire en cliquant sur FILE et OPEN. Revenir au répertoire où se trouvent les données collectées au télescope et sélectionner l’image à traiter.
Cliquer sur PROCESS et IMAGE CALCULATOR.
Sélectionner l’image que nous venons de calculer et diviser par l’image de champ plat maître.
Sélectionner l’image à réduire puis soustraire l’image de courant d’obscurité maître ; nous vous conseillons de fermer l’image brute pour éviter toute confusion par la suite.
L’image réduite s’affiche. Fermer à nouveau le résultat intermédiaire précédent pour éviter toute confusion. Nous pouvons également fermer les images de calibration maître, sauf si d’autres images dans la même bande doivent être réduites.
Nous avons maintenant une image scientifique réduite qui a été corrigée des défauts du détecteur et de l’instrument. Elle est prête à être exploitée scientifiquement.
Pour cela nous devons la sauvegarder en cliquant sur FILE SAVE AS puis FITS. Penser a nouveau a bien sauvegarder cette image dans le bon répertoire a lui donner un nom de fichier explicite.
Nous avons vu comment réduire l’image brute d’un objet dans une bande d’observation donnée. Nous allons maintenant voir comment combiner différentes bandes pour former une image couleur en trois bandes.
Cliquer sur FILE, IMPORT et IMAGE SEQUENCE pour ouvrir les images de l'objet observé dans différentes bandes.
Jusqu'à présent nous avons réduit ensemble l’image de M57 en bande R, nous avons préparé les images scientifiques réduites de M57 dans les bandes B et V en suivant la même méthode.
Les images réduites de M57 en bandes B, R et V s’affichent dans une même pile que nous pouvons inspecter visuellement. Nous constatons que les 3 images ne sont pas correctement alignées : les étoiles présentent dans le champ apparaissent a différentes positions sur chacune des images de la pile. Il faut donc tout d’abord réaligner les trois images.
Cliquer sur PLUGINS, STACKREG et a nouveau STACKREG, sélectionner une transformation par translation qui donne les meilleures résultats. Le logiciel réaligne automatiquement les images. Si nous inspectons à nouveau la pile, les étoiles apparaissent maintenant à la même position sur l’image.
Nous allons maintenant pouvoir combiner les trois images (en associant un canal de couleur (R,V (comme Vert) et B) à un filtre (filtre bande B, R et V comme Visible) :
Noter que dans cet exemple, les trois filtres correspondent aux couleurs primaires ce qui permet de faire une synthèse additive des couleurs et ainsi reproduire une véritable image couleur qui reproduit l’objet quasiment comme notre œil "le verrait".
Rien n’empêche d’associer aux trois cannaux de couleur des filtres différents correspondants à des rayonnements qui peuvent même être invisibles à l’œil et produire ainsi des images en fausses couleurs. Les images que l’on voit dans les magazines ne sont donc pas forcément réalistes !
Animation "Le rayonnement électromagnétique", site meteofrance
Les techniques associées à la recherche en astronomie-astrophysique sont l'instrumentation et l'informatique : deux outils qui permettent de "voir plus loin, plus vite" …
pages_exercices-ondes/corps-noir.html
pages_exercices-instruments/yeux-artificiels.html
pages_tp-ondes/exercices-spectres-1.html
Spectre du corps noir | Raies en émission | Raies en absorption |
---|---|---|
La lumière continue du spectre d'une galaxie provient des étoiles. Les étoiles sont des corps noirs presque parfaits. Le spectre continu d’une galaxie correspond au mélange de tous les corps noirs émis par les milliards d’étoiles. | Les raies d'émissions observées dans le spectre d'une galaxie proviennentdu gaz. Dans le domaine visible, les raies d’émission proviennent du gaz chaud ionisé par les étoiles massives (nébuleuse d’émission ou région HII). | Les raies d'absoption observées dans le spectre d'une galaxie proviennent essentiellement des atmosphères stellaires. |
pages_tp-ondes/exercices-spectres-2.html
Dans le spectre de NGC 5236 nous pouvons observer :
pages_tp-ondes/exercices-spectres-2.html
La galaxie NGC 5236 contient une importante quantité de gaz chaud, comme le témoigne les raies intenses en émission. Elle contient aussi des étoiles (ouf) détectables par le spectre continu et les raies d’absorption.
pages_tp-ondes/composition-en-etoiles.html
Pour afficher les spectres des galaxies en deux dimensions et au dessous en une dimension :
à écrire plus précisemment : observer ce qu'affiche le programme ==> interprétation
Oui. Le continu de M33 est beaucoup plus intense que NGC 4472 dans la partie bleue du spectre. M33 est donc plus bleu que NGC 4472.
pages_exercices-galilee/exercices-galilee.html
pages_exercices-galilee/exercices-galilee.html
Division de l'Univers entre Sublunaire (imparfait, corruptible, soumis aux changements) et le supralunaire (parfait, éternel...). Organisation de sphères enchassées les unes dans les autres.
pages_exercices-galilee/exercices-galilee.html
Mise à l'index du "De Revolutionibus" de Copernic. Demande du pape à Galilée de ne pas présenter la nouvelle organisation du monde comme étant la seule, Pression des Jésuites et du Roi d'Espagne sur le Pape (lutte avec les protestants)
pages_exercices-galilee/satellites-galileens.html
Le simulateur Stellarium montre qu'Europe est juste devant Io et qu'il cache Io. Donc les satellites Callisto - Europe (qui cache Io) – la planète Jupiter – et le satellite Ganymède.
Placez-vous dans le référentiel jupitérien pour mieux comprendre les observations vues de la Terre
pages_exercices-ondes/astronome.html
L'astronomie est la science de l'observation des astres. Les astronomes cherchent à expliquer leur origine, leur évolution, leurs propriétés physiques (mouvement, forme) et chimiques (composition) : ils sont astrophysiciens.
Leur extrême éloignement ne permet (quasiment pas) pas d’étude in situ : l'astronome n'a pas sont objet d'étude à "portée de main", ni d'œil d'ailleur).
L’analyse des rayonnements électromagnétiques qu’ils émettent rend leur étude possible.
Voir la vidéo Lumière! Lumière !
pages_exercices-ondes/exercices-ondes.html
Sa longueur d’onde ou sa fréquence et son intensité .
L' onde électromagnétique est la représentation des rayonnements électromagnétique : c'est une oscillation couplée du champ électrique et du champ magnétique qui se propage à la vitesse de la lumière.
La lumière désigne un rayonnement électromagnétique visible par l'œil humain. Les ondes radio, les rayons et sont aussi des rayonnements électromagnétiques.
Toutes les unités de longueur, mais dans le domaine optique on l’exprime en Angstrom ou en nanomètre, 1 Angstrom valant 0,1 nanomètre, soit 10-10 mètre.
C'est le nombre d'oscillations de l’onde électromagnétique par seconde, elle est mesurée en Hertz, noté Hz
Attention aux unités et (on prendra pour la célérité de l'onde lumineuse, la vitesse de la lumière : m/s)
, donc
où, exprimés en mètres m et m
Hz
pages_exercices-ondes/spectre-electromagnetique.html
Rayons γ : 10-14 m ↔ Rayons X : 1012 m ↔ Ultra Violet (UV) : 10-10 ↔ 400 nm : VISIBLE : 750 nm ↔Infra Rouge (IR) : 10-14 ↔ Radio : 106
La lumière visible est un rayonnement électromagnétique, mais ne constitue qu'une petite partie du spectre électromagnétique.
pages_exercices-ondes/spectre-electromagnetique.html
En raison de la présence de l’atmosphère terrestre qui absorbe certaines longueurs d’onde, seules des observations par satellite permettent de détecter les domaines gamma, X , UV et infrarouge (certaines fenêtres dans l’infrarouge peuvent être détectées depuis le sol).
Le domaine visible, l’infrarouge proche et la radio ne sont pas absorbées par l’atmosphère elles sont donc accessibles depuis le sol.
Un même objet émet généralement dans un spectre étendu de longueurs d’ondes. Chacun des composants ou régions de l’objet observé émet à différentes longueurs d’onde, l’observer à différentes longueurs d’onde permet donc d’explorer ses composants et ses différentes zones.
Les objets présentant des phénomènes physiques violents émettent principalement dans le domaine γ et X (étoiles à neutron). Les étoiles jeunes émettent principalement dans le domaine UV, les étoiles d’âge moyen dans le domaine visible, les poussières dans l’IR, les nuages moléculaires dans le millimétrique et le gaz neutre des galaxies dans le domaine radio à 21cm.
pages_exercices-ondes/corps-noir.html
En physique, un corps noir désigne un objet idéal dont le spectre électromagnétique ne dépend que de sa température. En pratique, un tel objet matériel n'existe pas, mais il représente un cas idéalisé servant de référence pour les physiciens. Contrairement à ce que son nom suggère, un corps noir n'apparaît pas forcément noir. En effet l'adjectif «noir» signifie ici que l'objet lui- même absorbe toute la lumière extérieure qui tomberait sur lui, et ne reflète aucune radiation. La seule radiation provenant du corps noir est la radiation thermique, ne dépendant que de la température.
Dans le domaine visible.
Dans le domaine infrarouge ou radio.
Dans le domaine ultraviolet, X ou gamma.
pages_exercices-ondes/loi-wien.html
On considère le corps humain comme un corps noir et on applique l'équation de Wien :
m, soit nm
Cette longueur d'onde se trouve dans le domaine de l'infrarouge du spectre électromagnétique.
pages_exercices-ondes/loi-wien.html
, on a donc K
La température du Soleil est d'environ 5800 K
bla
pages_exercices-ondes/loi-planck.html
La loi de Planck décrit la répartition de l'énergie électromagnétique rayonnée par un corps noir à une température donnée, en fonction de la longueur d'onde.
bla
pages_exercices-ondes/codes-lumière.html
La couleur apparente d'une étoile (assez loin pour être considérée comme une source lumineuse ponctuelle), correspondant à :*******
pages_exercices-ondes/redshift.html
Rappel : Chaque élément chimique peut émettre ou absorber une série de longueur d'ondes caractéristiques. Cependant les observations en laboratoire et au télescope donnent des résultats différents selon que la source est au repos ou se déplace par rapport à l'observateur. On constate qu'au télescope la série émise ou absorbée présente un décalage en logueur d'onde. Ce décalage est du à l'effet Doppler.
Le décalage des raies spectrales est calculé à partir de la longueur d'onde observée () et de la longueur d'onde "normale" ()obtenue en laboratoire pour une source au repos.
On utilisera la formule :
Et la formule :
La source s'éloigne de l'observateur donc : km/s
On utilisera les formules : et
, la longueur d'onde observée sera nm
, la valeur de la longueur d'onde a augmenté, il y a donc décalage vers le rouge
La source s'éloigne de l'observateur donc : km/s
On utilisera les formules : (approximation si on ne tient pas compte des effets de la relativité restreinte, et
, la longueur d'onde observée sera nm
, la valeur de la longueur d'onde a augmenté, il y a donc décalage vers le bleu
pages_exercices-ondes/rayonnement.html
pages_exercices-instruments/yeux-artificiels.html
Les petits télescopes sont utilisés pour mener des campagnes d'observations systématiques sur de grandes zones du ciel ou permettent de consacrer de nombreuses heures d'observation pour la recherche d’objets particuliers comme les exoplanètes.
Ces télescopes sont maintenant dédiés à des grands relevés.
Ils établissent des catalogues d’objets faibles (astéroïdes, étoiles, galaxies etc...) à différentes longueurs d’ondes afin que des études complémentaires de ces objets puissent être réalisées avec des télescopes de plus grande taille.
Ils permettent d’observer des objets de plus en plus faibles avec une résolution spatiale de plus en plus grande.
pages_exercices-instruments/yeux-artificiels.html
10 m
8 m
pages_exercices-instruments/yeux-artificiels.html
Ce télescope est caractérisé par un miroir primaire sphérique qui permet d’observer un champ plus grand, de l’ordre de 6 degrés carrés alors qu’avec des miroirs habituels le champ est de l’ordre de quelques minutes d’arc. Cette particularité fait que les télescopes de Schmidt ont principalement été utilisés pour cartographier l’ensemble du ciel.
pages_exercices-instruments/yeux-artificiels.html
Ils permettent d’observer des objets de plus en plus faibles avec des résolutions spatiales de plus en plus grandes.
pages_exercices-instruments/yeux-artificiels.html
L’optique adaptative permet de corriger les effets de la turbulence atmosphérique.
La spectroscopie multi objets permet d’obtenir simultanément le spectre d’un grand nombre d’objets dans un même champ. Il est possible d’observer plusieurs centaines d’objets ce qui permet un gain de temps considérable par rapport à l’époque où les spectrographes n’observaient qu’un objet à la fois. Ainsi l’étude d’objets composés de nombreux éléments comme les amas globulaires ou les amas de galaxies a beaucoup progressé.
L’interférométrie permet d’accroître le pouvoir de résolution spatiale d’un seul télescope en combinant les images obtenues par plusieurs télescopes associés. L'interférométrie est utilisée en astronomie aussi bien avec des télescopes optiques qu'avec des radiotélescopes. Son avantage est de permettre une résolution équivalente à celle d'un miroir (ou radiotélescope) de diamètre équivalent à l'écart entre les instruments combinés.
Détection de gaz chaud dans lesquels baignent les amas de galaxies
Noyaux actifs de galaxies, trous noirs.
pages_exercices-instruments/voir-invisible.html
La première exoplanète a été détectée en 1995 par l’équipe de M. Mayor et D. Queloz avec le 1,93 mètre de l’OHP équipé du spectromètre ELODIE. C'est l'étoile 51 Pegasi qui a montré la première "exoplanète".
quelques photos du télescope et de spectro (voir stages DU)
La période de révolution de la planète autour de son étoile.
La rotation de la planète invisible autour de l’étoile induit une variation de la position de l’étoile dont la vitesse varie en fonction de la position de la planète. La mesure de la variation au cours du temps du décalage spectral des raies du spectre de l’étoile permet de calculer la période de révolution de la planète autour de son étoile.
Avantages : pas de turbulence atmosphérique – observation de toutes les longueurs d’ondes (de gamma à radio). Inconvénients : Petits télescopes, durée limitée des mission, pas de réparation possible (sauf Hubble).
Les radiotélescopes permettent de révéler des objets ou des composants de certains objets invisibles à d’autres longueurs d’ondes. Ils permettent surtout d’observer le composant le plus répandu dans l’univers : l’hydrogène neutre qui émet à la longueur d’onde de 21 cm. L'astronomie millimétrique permet d'observer les molécules complexes présentes dans le milieu interstellaire.
pages_exercices-galilee/exercices-galilee.html
pages_exercices-galilee/exercices-galilee.html
Division de l'Univers entre Sublunaire (imparfait, corruptible, soumis aux changements) et le supralunaire (parfait, éternel...). Organisation de sphères enchassées les unes dans les autres.
pages_exercices-galilee/exercices-galilee.html
Mise à l'index du "De Revolutionibus" de Copernic. Demande du pape à Galilée de ne pas présenter la nouvelle organisation du monde comme étant la seule, Pression des Jésuites et du Roi d'Espagne sur le Pape (lutte avec les protestants)
pages_exercices-galilee/satellites-galileens.html
Le simulateur Stellarium montre qu'Europe est juste devant Io et qu'il cache Io. Donc les satellites Callisto - Europe (qui cache Io) – la planète Jupiter – et le satellite Ganymède.
Placez-vous dans le référentiel jupitérien pour mieux comprendre les observations vues de la Terre
pages_tp-ondes/exercices-spectres-1.html
Spectre du corps noir | Raies en émission | Raies en absorption |
---|---|---|
La lumière continue du spectre d'une galaxie provient des étoiles. Les étoiles sont des corps noirs presque parfaits. Le spectre continu d’une galaxie correspond au mélange de tous les corps noirs émis par les milliards d’étoiles. | Les raies d'émissions observées dans le spectre d'une galaxie proviennentdu gaz. Dans le domaine visible, les raies d’émission proviennent du gaz chaud ionisé par les étoiles massives (nébuleuse d’émission ou région HII). | Les raies d'absoption observées dans le spectre d'une galaxie proviennent essentiellement des atmosphères stellaires. |
pages_tp-ondes/exercices-spectres-2.html
Dans le spectre de NGC 5236 nous pouvons observer :
pages_tp-ondes/exercices-spectres-2.html
La galaxie NGC 5236 contient une importante quantité de gaz chaud, comme le témoigne les raies intenses en émission. Elle contient aussi des étoiles (ouf) détectables par le spectre continu et les raies d’absorption.
pages_tp-ondes/composition-en-etoiles.html
Pour afficher les spectres des galaxies en deux dimensions et au dessous en une dimension :
à écrire plus précisemment : observer ce qu'affiche le programme ==> interprétation
Oui. Le continu de M33 est beaucoup plus intense que NGC 4472 dans la partie bleue du spectre. M33 est donc plus bleu que NGC 4472.
pages_tp-traitement/giraffe.html
Ces raies d’émission sont plus larges que les raies d’émission d’origine nébulaire liées aux nuages de gaz sur la ligne de visée.
pages_tp-traitement/hip06999.html
En astronomie observationnelle, la réduction de données est très importante car elle permet de corriger des effets instrumentaux des images ou des spectres acquis pendant l'observation. L'observation astronomique avec une caméra CCD implique 2 principales corrections : le champ plat et le courant d'obscurité.
La correction de champ plat consiste à corriger la réponse non uniforme pixel à pixel d'une matrice CCD. Pour cela on utilise une image (appelée « flat field » ou « champ plat» ) où l'intensité est quasiment la même partout dans le champ. Ceci peut être fait en observant le ciel à l'aube ou au crépuscule.
Le courant d'obscurité est un signal que l'on observe même lorsqu'aucune source n'éclaire la matrice CCD. Son origine est thermique et ne correspond à aucun signal astrophysique. Il faut donc corriger l'image brute de cet artefact en soustrayant à cette image, une image prise dans l'obscurité ( champ d'obscurité ou « dark field » en anglais).