Ondes et Instruments

Auteur: Chantal Balkowski

La "Lumière", pour explorer et comprendre l'Univers

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Crédit : Bibliothèque/Observatoire de Paris
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Crédit : Collection privée D Briot
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Crédit : ami Gilles
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Crédit : UFE/Observatoire de Paris
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Crédit : UFE/Observatoire de Paris

L'Astronomie est une science d'observation. En conséquence l'instrumentation et la mesure, depuis la collecte de la lumière à l'analyse des signaux, sont très importants. C'est aussi une science théorique où la simulation numérique et la modélisation sont primordiales.

Vous trouverez dans ce site :

prerequisPublic visé :

Le site et les vidéos sont, pour l'essentiel, accessibles à tous mais certains concepts demandent quelques connaissances scientifiques. Les textes et les QCM peuvent, en particulier, être utilisés par les enseignants du second degré pour leur formation ou le travail avec les élèves. Les exercices sont de niveau Licence2-Licence3.

Et les personnels enseignant-chercheurs, astronomes à l'observatoire et de la Cellule TICE de l'Unité Formation et Enseignement


Accès aux vidéos et mode d'emploi du site

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Les vidéos sont consultables sur le site de l'Unité Enseignement et Formation dans la rubrique "Astronomie - Astrophysique en vidéo"s

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Versions chapitrées

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Faire parler la lumière

Auteur: Chantal Balkowski

Introduction

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Observer
Crédit : Maarten Roos - LightCurveFilms
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Observer "+ loin"
Crédit : Bibliothèque / Observatoire de Paris
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Observer "+ loin encore"
Crédit : Gabriel ACOCA - Photographe
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Observer du sol, encore "+ loin"
Crédit : ESO
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Observer de l'espace, encore "+ loin"
Crédit : CNES

Objectif de cette vidéo poétique sur le concept de la lumière : donner envie d’en savoir plus, de se poser des questions, de s’intéresser aux sciences ...

Ce site accompagne les vidéos "Lumière !" et "Faire parler la lumière - La spectroscopie". Vous y trouverez le texte énoncé par l'astronome, un glossaire des mots utilisés : ils sont indiqués par les mots bleus, des références bibliographiques et webographiques et des QCM et exercices d'auto-évaluation (avec correction).

activiteVidéo "LUMIÈRE !", Cliquez pour lancer la vidéo !

La vidéo Lumière ! est une vision poétique sur le concept de la lumière. Elle est destinée, en particulier, au niveau lycée, pour donner envie d’en savoir plus, se poser des questions, s’intéresser aux sciences. Chantal Balkowski astronome à l’Observatoire de Paris aborde les concepts scientifiques principaux concernant la lumière pour un large public.,


"Voir" ? Lumière !

La lumière "ne se voit pas", c’est ce qui permet à nos yeux de découvrir le monde par son interaction avec les choses autour de nous.

Elle est source de vie, elle illumine nos jours. Le soleil, source de lumière la plus importante, a longtemps été vénéré comme un dieu dans de nombreuses civilisations.

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Décomposition "naturelle" de la lumière par les gouttes d'eau dans l'atmosphère : Arc en ciel sur l'Île de Tatihou, Normandie
Crédit : Philippe Denis - photographe
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Décomposition de la lumière par un prisme de verre
Crédit : Maarten Roos, LightCurveFilms
La nature qui nous entoure et la composition de la lumière
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Un objet a-t-il une couleurquand on ne le regarde pas ?
Spectre électromagnétique
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Le domaine visible des ondes électromagnétiques ne représente qu'une partie infime du spectre électromagnétique de l' ultraviolet à l' infrarouge (de 400 nm à 700 nm). Le rayonnement à d'autres longueur d'onde ( < 400nm et > 700nm) n'est pas détecté par nos yeux (pas vu).
Crédit : CETI/Observatoire de Paris

Qu'est-ce que la lumière ?


Onde ou particule

Depuis toujours l’homme s’est interrogé sur la nature de la lumière.

Newton
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Isaac Newton 1642 – 1727 )
Crédit : Bibliothèque/Observatoire de Paris

Au 17ème siècle Newton et Huygens proposent deux interprétations différentes.

Philosophiæ Naturalis Principia Mathematica
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Philosophiae naturalis principia mathematica (Principe mathématiques de philosophie naturelle). L'ouvrage se compose de 3 livres : Les "Pincipia"
Crédit : BNF

Pour Newton la lumière est constituée de corpuscules.

Huygens
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Bibliothèque/Observatoire de Paris

Pour Huygens elle est comme une onde.

Il faudra attendre le début du 20ème siècle pour que cette question soit résolue grâce aux avancées de la physique qui permettront de montrer la double nature de la lumière, onde et particule.

Sur la petite histoire de la lumière …

Sur l'œuvre monumentale de Newton


Les yeux de l'astronome

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Astronome du moyen âge
Crédit : Bibliothèque de l'Observatoire de Paris

Contrairement aux autres scientifiques qui disposent de leur objet d’étude a portée de main,

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Les astronomes pour étudier les astres élaborent des instrument qui permettront de dépasser les capacités d'observation de leurs yeux.
Crédit : Collection particulière D Briot/Observatoire de Paris

L’astronome ne dispose que de ses yeux pour recevoir la lumière des astres et tenter de comprendre ce qu’il voit dans le ciel.

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Observation à la lunette Arago
Crédit : mfl/Observatoire de Paris
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Les yeux de l'astronome
Crédit : Maarten Roos - LightCurveFilms

Lunettes et télescopes

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Principe de la lunette, schéma du haut. Principe du télescope, schéma du bas.
Crédit : CETI/Observatoire de Paris
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Trois types de télescope.
Crédit : Astrophysique Sur Mesure/Observatoire de Paris
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capteur CCD dans l'objectif de la caméra
Crédit : CETI/Observatoire de Paris
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Grille de Bayer
Crédit : Mathieu Puech/Observatoire de Paris

À partir du 17Ème siècle, l’utilisation de la lunette (dont l'objectif est constitué d'une lentilles) , puis de télescopes de plus en plus grands, a permis d'accéder à accès a des objets de plus en plus faibles.

A la fin du 19 ème siècle la photographie, très sensible, a remplacé l’oeil.

Et puis les caméras CCD au 20 ème siècle ont permis d’enregistrer la lumière d’objets trop faibles pour être détectés par nos yeux. Le CCD est un semi-conducteur sensible à la lumière, il "transforme " les photons en électrons. Il n'est sensible qu'à l'intensité de la lumière, pas à sa couleur. Des filtres rouge, vert et bleu sont disposés en grilles devant les cellules photosensibles (les photosites), suivant une matrice, généralement de Bayer. Pour obtenir un signal couleur, il y aura (au moins) trois photosites élémentaires par pixel.

Sur l'optique, rur le photon et l'électron


Observer l'Univers

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La sphère céleste et la déclinaison d'un astre (formation 'Astronomie et Mécanique Céleste')
Crédit : Jean-Eudes Arlot, Gilles Bessou et Djamila Taharbouche/observatoire de Paris (projet 'Astrophysique Sur Mesure')

Ainsi les astronomes ont pu découvrir des zones encore inexplorées repoussant les limites de l’univers connu. En observant et en photographiant les astres, on peut voir principalement leurs mouvements et leurs formes.

C’est l’astronomie pratiquée jusqu’au début du 20,ème siècle : l’étude des mouvements et de la morphologie des corps célestes (mécanique céleste), faute d’autres instruments.

Sur la mécanique céleste


Arc-en-ciel et spectroscopie

Mais, la nature nous a ouvert la voie.

Arc-en-ciel
arc-ciel-ville.png
Crédit : CETI/Observatoire de Paris

Voilà, l’arc en ciel: exemple de la décomposition de la lumière blanche du soleil que tout le monde connaît.

Avec les gouttes d'eau
jet-eau-arc-en-ciel.png
Crédit : CETI/Observatoire de Paris

Ou bien sa version artificielle

C’est encore Newton qui a ouvert le chemin vers une utilisation plus scientifique de l’arc en ciel: il a trouvé une manière de décomposer la lumière blanche en ses différentes couleurs avec un prisme .

Décomposition de la lumière par un prisme
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Crédit : CETI/Observatoire de paris
spectre
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Spectre du soleil
Crédit : Bibliothèque/Observatoire de Paris

Le spectre des astres est maintenant accessible avec une très grande précision. Non seulement pour la lumière visible à nos yeux, mais bien au delà dans toutes les régions du spectre électromagnétique.

types de spectres
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Trois type de spectres : Continu - Raies en émission - Raies en absorption
Crédit : CETI/Observatoire de Paris

On voit desraies d'émissionet des raies d’absorption. Ce sont des véritables cartes d’identité des astres observés, qui permettent d’identifier leurs caractéristiques physiques, entre autre leur composition chimique, leur température et leur vitesse.


Astronomie et Astrophysique

Ainsi, l’astronome est devenu astrophysicien, étudiant la physique des astres avec l’aide de la lumière, observant des objets proches avec de plus en plus de détails et des objets faibles, de plus en plus nombreux pour comprendre leur distribution, leur formation et leur évolution.

La lumière, c’est la clé de l’Univers.

l'Univers
images/UniversumCC.jpg
Crédit : Flammarion-colorisé
l'Univers
diapos/FaireParlerLaLumiere.025-001.jpg
Crédit : CETI/Observatoire de Paris

Vidéo présentant les concepts sur la nature de la lumière et le travail de l'astronome-astrophysicien = Faire parler la lumière

Objectifs, introduction, présentation contenu

activiteVidéo "Faire parler la lumière- La spectroscopie" - Cliquez pour lancer

"Faire parler la lumière- La spectroscopie"

Voux pouvez consulter le texte, support de la présentation filmée dans la vidéo, dans ce fichier au format pdf : FaireParlerLaLumiere.pdf


TP - Ondes. Composition des galaxies

Auteur: Myriam Rodrigues

Qu'est-ce qu'une galaxie ?

Les galaxies sont des ensembles d’étoiles (entre 10 millions et 100 milliards), de gaz et de poussières.

Pour commencer observons la galaxie la plus proche de nous, notre propre Galaxie : La Voie Lactée. L’image ci-dessous est une photographie panoramique de la Voie Lactée. Les trois ingrédients composant les galaxies sont clairement visibles sur cette image.

Milky Way Galaxy
Milky-Way.png

Rappels de spectroscopie

Spectre d’émission - Considérons un nuage chaud et ténu d’hydrogène. Les atomes entrent en collision entre eux, et l’énergie des collisions peut transférer un électron vers un niveau d’énergie supérieur. En retombant l’électron émet un ou plusieurs photons de longueur d’onde propre à l’hydrogène. Dans le domaine visible, le résultat sera un spectre appelé spectre d'émission, car on y voit des raies d’émission.

Spectre thermalisé ou du corps noir - Contrairement au nuage ténu, un corps noir a une densité élevée. Avant de sortir du corps noir les photons créés par les atomes subissent de multiples collisions avec ceux-ci. Ceci a pour effet de redistribuer les photons sur toutes les longueurs d’ondes, donnant ainsi la distribution du corps noir. Lorsqu’on analyse le spectre d’un corps noir on obtient une bande continue de lumière allant du rouge au violet : c’est un spectre continu. Tous les objects en équilibre thermique, c’est à dire caractérisés par une température propre (comme les étoiles), ont une émission voisine de celle d’un corp noir.

Spectre en absorption - Il existe une troisième classe de spectres : les spectres d’absorption. Un spectre d’absorption se forme lorsqu’un faisceau de lumière continue passe par un nuage ténu et froid. Seuls les photons correspondant aux transitions permises sont absorbés par les atomes du nuage puis réémis dans diverses directions. On obtient un spectre continu (corps noir) avec des raies noires correspondant aux absorptions. Le spectre de la lumière solaire est un exemple de spectre d’ émission. Les raies d’absorption se forment quand la lumière du soleil passe les couches ténues de l’atmosphère solaire. On peut ainsi déterminer la composition chimique de l’atmosphère du Soleil.

Types de spectres
illustrations/raies2.png
Crédit : Observatoire de Paris

Composition des galaxies

exerciceQu'est-ce qu'une galaxie

Difficulté :   

Question 1)

En vous aidant de l’introduction, compléter le tableau suivant. Quels sont les objets astrophysiques responsables des différents types de spectres dans une galaxie ?

Spectre du corps noirRaies en émissionRaies en absorption
La lumière continue du spectre d'une galaxie provient … Les raies d'émissions observées dans le spectre d'une galaxie proviennent …Les raies d'absoption observées dans le spectre d'une galaxie proviennent essentiellement …


Spectre d'une galaxie

Le programme Spectrum Explorer permet d’afficher les spectres de divers objets astrophysiques (étoiles, nébuleuses, galaxies, etc..) en représentation 2D (l’image qui sort du spectrographe) et sa représentation en 1D.

Charger le programme Spectrum Explorer, sur le site Project LITE. Ce programme est libre et multiplateforme.

Chargement du spectre de NGC 5236

Spectrum Explorer pour afficher le spectre observé
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Crédit : Project LITE Spectrum Explorer / Observatoire de Paris

Spectre en 2 dimensions

C’est l’image à la sortie du spectrographe. Le rectangle à droite represente la couleur l’objet vu sans spectrographe. Tout les pixels d’une même colonne ont la même longueur d’onde.

Spectre
ex-spectre-2D.jpg
Crédit : Project LITE Spectrum Explorer / Observatoire de Paris

Spectre en 1 dimension

C’est la représentation utilisée par les astronomes avec en abscisse la longeur d’onde en nanomètres et en ordonnée l’intensité de la lumière. Il est possible de changer l’unité en abscisse en fréquences ou énergie dans le menu plot. Rappel : λ=c/ν où λ est la longueur d’onde, ν la fréquence et c la vitesse de la lumière dans le vide.

Spectre 1D
illustrations/graphe-NGC5236.png
Crédit : Project LITE Spectrum Explorer / Observatoire de Paris

Étude du spectre d'une galaxie

Revenons au spectre de la galaxie NGC 5236 affiché à l'écran par Spectrum Explorer (spex_v3.jnlp)

exerciceExercice

Question 1)

Quel(s) type(s) de spectre(s) compose(nt) le spectre de NGC 5236 ?

exerciceExercice

Question 1)

Que peut on dire sur la composition de cette galaxie?


Composition en étoiles des galaxies

La couleur d’une galaxie est essentiellement due aux types d’étoiles la composant. En effet, le spectre continu et les raies d’abosrption d’une galaxie proviennent presque exclusivement de la lumière émise par ses étoiles. Ainsi, la lumière qui nous provient d’une galaxie est un mélange de tous les spectres de corps noir émis par les étoiles. En comparant le spectre d’une galaxie à celui d’une étoile, il est possible de trouver le type d’étoile qui la compose majoritairement.

Dans cette partie du TP nous allons comparer le spectre d’une galaxies spirale M33 et d’une galaxie elliptique NGC 4472 et en déduire le type d’étoiles qui les constituent.

m33
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M33 Galaxie spirale
Crédit : APOD-NASA
NGC4472
NGC4472.png
NGC4472 Galaxie elliptique
Crédit : HST

exerciceComparaison de spectres de galaxies

Difficulté :   

Question 1)

À partir des images des deux galaxies nous pouvons constater que ces deux galaxies ont des couleurs trés différentes. La galaxie spirale est bleutée avec des zones rouge- rose (les nébuleuses d’émissions) alors que la galaxie elliptique est jaune-rouge. Qu'en est-il de leur spectre ?

Utilisez à nouveau le programme spex_v3.jnlp (Project LITE Spectrum Explorer) pour afficher les spectres des galaxies M33 et NGC4472.

Question 2)

Retrouvez-vous la différence de couleur visible sur l’image des galaxies au niveau de leur spectre ?

Question 3)

Remplir le tableau suivant à partir des informations de la figure H- R diagram


Histoire

Auteur: Jérôme Lamy

Introduction

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Galilée (1564-1642).
Crédit : Bibliothèque de l'Observatoire de Paris
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Jérôme Lamy. Historien de sciences - Chercheur associé Université de Toulouse
Crédit : Maarten Roos, LightCurveFilms

introductionGalilée et la science moderne

Jérôme Lamy, historien de sciences, s’appuie sur les textes originaux pour replacer l’affaire Galilée dans l’histoire de la science et nous présenter Galilée et la science moderne :

activiteVidéo "L'affaire Galilée"

Ce site accompagne la vidéo :"L'Affaire Galilée" , cette vidéo est en format QuickTime (Galilee.mov), elle est chapitrée ; ou bien en format mp4 : Galilee.mp4

Vous trouverez dans les pages web un ensemble de documents numériques pédagogiques : le texte énoncé par l'auteur dans la vidéo "L'Affaire Galilée", les mots de couleur bleu turquoise correspondent aux mots de glossaire ; des références bibliographiques et webographiques, des exercices et QCM corrigés.


Questions


Le contexte

Que s’est-il passé pour la science au 17e siècle ?

Une nouvelle manière d’envisager le monde, la nature et les lois qui semblent la régir, apparaît. Les historiens parlent de Révolution scientifique. Mais il ne faut pas s'y tromper : les Grandes Découvertes, l’humanisme de la Renaissance et le développement de l’imprimerie avaient déjà ouvert de nouveaux horizons. Le 17e siècle puise dans ce renouvellement complet des cadres mentaux. Les savants échangent sur leurs découvertes, discutent de leurs méthodes, exposent leurs instruments et publient leurs travaux. Les académies deviennent des lieux de savoirs ; des journaux essaiment les connaissances nouvellement produites

Qui est Galilée ?

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4 visions du Monde
Crédit : Bibliothèque de l'Observatoire de Paris
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Galillée, Copernic, Ticho Brahé
Crédit : Bibliothèque de l'Observatoire de Paris
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Frontispice allégorique du 17e siècle présentant les systèmes d'Aristote, de Copernic et de Tycho Brahé (J. Riccioli, Almasgestum novum, 1651)
Crédit : Bibliothèque de l'Observatoire de Paris

Galilée est parti prenant de cette Révolution scientifique ; mais il n’est pas la Révolution scientifique à lui tout seul. Son parcours et ses travaux mettent en lumière les changements en cours, les évolutions à l’œuvre. Galilée est tout à la fois un universitaire et un courtisan, il tisse un réseau de relations qui lui permettent d’asseoir sa position et de compter ses appuis.

Quelles découvertes a-t-il faites ?

Dans le domaine de l’astronomie, ses observations sont très liées à une récente innovation instrumentale : la lunette (comme le microscope pour les sciences naturelles) est un objet d’investigation qui ne s’impose pas par lui-même. Galilée –qui n’en est pas l’inventeur- en a systématisé l’usage : il doit l’imposer comme outil d’investigation et comme objet légitime pour la science.

Comment Galilée a-t-il communiqué ses découvertes ?

Galilée sait également fait bon usage des différents registres éditoriaux à sa disposition. Lorsqu’il s’adresse à ses collègues savants, il écrit en latin et s’il veut convaincre au-delà, il écrit en italien

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Observation de la nébuleuse d'Orion par Galilée (Photographie du livre conservé à la bibliothèque de l'Observatoire de Paris)
Crédit : UFE / Observatoire de Paris

Quelles sont les conséquences pour le rapport science/religion ?

Galilée s’affronte à l’Eglise et à sa conception du monde. En associant ses observations aux thèses coperniciennes, Galilée déséquilibre le dogme religieux.

En retraçant le parcours d’un savant immergé dans la Révolution scientifique, nous saisirons à la fois les formes sociales dont il est le produit, qu’il contribue à transformer et dont il exploite les opportunités. De même, nous tenterons de saisir la manière dont il tente de concilier la nouvelle conception du monde dont il est porteur et le poids de l’Eglise.


L'Affaire Galilée

Auteur: Jérôme Lamy

Conception aristotélicienne

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Copernic (1473-1543)
Crédit : Bibliothèque de l'Observatoire de Paris. Remet en cause le modèle géocentrique du monde de Ptolémée et d'Aristote dans un ouvrage publié l'année de sa mort : le "De Revolutionibus orbium caelestium" où il propose un modèle héliocentrique du monde
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Ptolémée (v. 90 - v 168 après JC). Connu par ses ouvrages, notamment sa Composition mathématique ("Almageste", qui signifie le "Grand Livre").
Crédit : Bibliothèque de l'Observatoire de Paris
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Galilée (1564-1642)
Crédit : Bibliothèque / Observatoire de Paris

La conception aristotélicienne de l’Univers domine les représentations savantes depuis l’Antiquité. Il s’agit d’un Univers centré sur la Terre, le Soleil et les autres planètes tournant autour.

De plus, la structure de l’Univers relève d’une stricte bi-partition :

Cette manière d’envisager l’Univers domine toute l’Antiquité, même si elle est remaniée par Ptolémée notamment, et, sa conformité relative aux Evangiles permet de la maintenir comme théorie dominante, sinon exclusive, du monde pendant tout le Moyen Âge. Plusieurs penseurs, comme Nicole Oresme, Jean Buridan, semblent avoir bien cerné, dès la fin du Moyen Âge, les impasses d’une telle approche, sans toutefois remettre en question l’obstacle géocentrique.


Rupture copernicienne

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Les deux visions du monde : Modèle héliocentrique du monde de Copernic / Modèle géocentrique du monde de Ptolémée et d'Aristote
Crédit : ASM / Observatoire de Paris

C’est Nicolas Copernic, chanoine de Frombork, qui dans son ouvrage, De revolutionibus orbium coelestium, paru en 1513, peu de temps avant sa mort, introduit un système géocentrique.

Bien sûr l’hypothèse avait existé avant lui, Aristarque de Samos l’avait proposée dans l’Antiquité, mais Copernic propose un système complet et intelligible dans son ensemble. Il ne paraît pas toutefois remettre en cause la bipartition aristotélicienne de l’Univers ; ce qui devait malgré tout poser des problèmes très concret, notamment en ce qui concerne la trajectoire de la Lune autour de la Terre.

La diffusion de l’ouvrage de Copernic est plus importante qu’on l’a longtemps cru. Surtout, les autorités ecclésiastiques se sont très tôt méfiées de cet ouvrage, sans aller toutefois jusqu’à une mise à l’Index.

Finalement, ce sont les travaux observationnels de Galilée qui vont faire advenir la puissance subversive de l’écrit copernicien.

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Hypothèse cosmologique de Nicolas Copernic
Crédit : Bibliothèque / Observatoire de Paris
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Sytème d'Aristote : la terre au centre, les planètes tournent autour, le Soleil et la Lune aussi.
Crédit : ASM / Observatoire de Paris
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Sytème de Copernic : le Soleil au centre, les planètes tournent autour du Soleil, la Lune tourne autour de la Terre.
Crédit : ASM/ Observatoire de Paris

Eléments biographiques

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Crédit : Maarten Roos, LightCurveFilms
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Cosme II de Médicis (Florence, 1590- Florence, 1621). Grand Duc de Toscane. Galilée fut son précepteur de 1605 à 1608
Crédit : wikipédia

Galileo Galilei est né à Pise le 15 février 1564. En 1581, Galilée est inscrit à l’Université de Pise (dans la section des Arts Libéraux), comme élève de médecine. Il quitta l’Université sans avoir terminé ses études. Galilée s’intéresse aux mathématiques et se rend pour cela à l’Université de Florence.

A 26 ans, en 1589, Galilée obtient un premier poste de professeur de mathématiques à l’Université de Pise. Il n’y reste que trois ans mais se fait des ennemis en contestant les opinions scientifiques de certains de ses collègues plus anciens.

En 1592, il obtient un poste de professeur de géométrie et d’astronomie à l’Université de Padoue (qui dépend de la République de Venise). Il y restera jusqu’en 1610. En 1610, Galilée quitte Padoue pour Florence avec les titres de mathématicien et philosophe, titre accordé par le Duc de Médicis.


La lunette astronomique

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Galilée s'intéresse à la lunette au printemps 1609 et prend conscience du formidable pouvoir grossissant de cet outil. Avec un certain aplomb, il présente un exemplaire de la lunette à la République de Venise comme une invention personnelle mais quoiqu'il en dise, Galilée n'est pas l'inventeur de la lunette. Il a toutefois été le premier à l'introduire dans une démarche scientifique en systématisant les observations.
Crédit : Bibliothèque / Observatoire de Paris

On ne sait pas dans quelles circonstances exactes la lunette a été découverte.

On sait que dès le Moyen Age, les opticiens fabriquaient des lentilles de verre pour corriger les défauts de la vue. Pendant plusieurs siècles, la science se désintéresse de ces lentilles dont elle n’arrivait pas à expliquer le fonctionnement.

Ce n’est qu’à partir de la fin du 16e siècle que les choses commencent à changer :

D’abord grâce à l’italien Giovanni Battista Della Porta (1534/35 -1615) qui dans son ouvrage Magia naturalis (1589) dont une partie est entièrement consacrée à l’optique. La question des lentilles y est abordée


Propriétés des lentilles

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Kepler (1571-1630)
Crédit : Danielle Briot - Collection particulière
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Kepler
Crédit : Danielle Briot - Collection particulière

Ensuite grâce à Johannes Kepler qui publie en 1604 un ouvrage intitulé Ad Vittelionem paralipomena qui traite des phénomènes de la réfraction. Il donne pour la première fois l’explication exacte des propriétés des lentilles (une lentille permet de collecter la lumière émise par une source lumineuse. Elle facilite l’observation d’objets éloignés)

Il est probable que ce sont d’abord un artisan italien et reproduite (au tout début du 17e siècle) par des lunetiers des Pays-Bas dont le travail ne reposait sur aucune base théorique. Ils essayèrent de le présenter à des princes ou à des gouvernements en insistant sur les applications militaires que pouvaient receler les lunettes. Leur succès commercial est d’ailleurs assez médiocre. Les milieux cultivés restent indifférents à cette invention.

Della Porta et Kepler n’y prêtent d’ailleurs aucune attention.

Ce n’est qu’au printemps 1609 que Galilée commence à s’intéresser à la lunette. Il cherche, au mois d’août de la même année, à en reproduire une. Constatant son formidable pouvoir grossissant, il se propose (avec un certain aplomb) de la présenter comme une invention de son cru à la fin de la République de Venise pour en tirer un grand profit personnel.

Quoiqu’il en dise, Galilée n’est pas l’inventeur de la lunette, son mérite reste de l’avoir introduite dans le cadre d’une démarche scientifique en systématisant les observations.


Sidereus Nuncius

Citations

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Galilée observe la surface de la Lune avec sa lunette. Galilée remarque que la surface de l'astre n'est pas rigoureusement sphérique. Sa surface est accidentée, non uniforme et ressemble donc à la surface de la Terre. Il écrit ainsi que « presque au centre de la Lune se trouve une cavité plus grande que toute autre et parfaitement circulaire. La comparaison avec la Terre est directe et il s'agit d'une remise en cause explicite des thèses aristotéliciennes sur la bipartition du monde. La Lune est censée appartenir au monde supralunaire et ne peut donc avoir un aspect semblable à celui de la Terre qui, elle, appartient au monde sublunaire.
Crédit : Bibliothèque / Observatoire de Paris
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Photographie du livre conservé à la Bibliothèque de l'Observatoire de Paris
Crédit : Bibliothèque / Observatoire de Paris
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La Lune observée avec une lunette
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Galilée observe le ciel avec sa lunette et découvre de nombreuses étoiles inconnues jusque là
Crédit : Bibliothèque / Observatoire de Paris

« Ce sont de grandes choses que, dans ce court traité, je propose aux regards et à la réflexion de tous les observateurs de la nature : grandes, bien sûr, par leur excellence propre et leur nouveauté sans exemple, mais surtout à cause de l’instrument grâce auquel elles se sont manifestées à nous.

Il est certes important d’ajouter à la foule des étoiles fixes que les hommes avaient pu, jusqu’à maintenant, observer à l’œil nu, d’autres étoiles innombrables, et d’offrir au regard leur spectacle, précédemment caché : leur nombre dépasse de plus de dix fois celui des étoiles anciennement connues.

Et c’est une vision magnifique et plaisante que celle du globe de la lune, éloigné de nous d’environ soixante rayons terrestres, et vu néanmoins d’aussi près que s’il n’était distant que de deux de ces unités de longueur. (...)

Chacun peut se rendre compte avec la certitude des sens, que la lune est dotée d’une surface non point lisse et polie, mais faite d’aspérités et de rugosités , et que tout comme la face de la terre elle-même, elle est toute en gros renflements, gouffres profonds et courbures.

Ce n’est pas, à mon avis, un mince résultat que d’avoir mis fin à des controverses concernant la Galaxie ou Voie Lactée et d’en avoir rendu l’essence manifeste, non seulement aux sens, mais à l’intellect ; et c’est chose plaisante et magnifique, que d’avoir en outre montré du doigt la substance de certaines étoiles, qualifiées jusqu’à présent de nébuleuses par tous les astronomes, substance qui se révèle toute différente de ce qu’on croyait.

Mais ce dont la portée est bien au-delà de toute surprise et admiration et m’a par-dessus tout déterminé à réclamer l’attention de tous les astronomes et philosophes, c’est certes notre découverte de quatre planètes demeurées inconnues et invisibles à tous nos prédécesseurs, planètes qui accomplissent leur révolution autour d’une grosse étoile déjà connue, tout comme Vénus et Mercure autour du soleil et qui sont tantôt en avance et tantôt en retard sur elle, sans que leur digression dépasse jamais certaines limites. Tout cela a été découvert et observé récemment au moyen de la lunette, que j’avais inventé par une illumination préalable de mon esprit par la Grâce Divine ».

Galilée, Sidereus Nuncius , trad. de E. Namer, Paris : Gauthier-Villars, 1964, p. 116.


Sidereus Nuncius

Citations

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Photographie du "Sidereus Nuncius" 1610. Galilée a très vite compris que ses observations constituaient des arguments majeurs pour défendre la théorie de Copernic. Il décide donc de les faire connaître à la communauté savante. Dès 1610, il fait imprimer à Venise un opuscule qui présente ses travaux. Le 12 mars 1610 paraît donc le Siderius Nuncius (Le Messager céleste). L'ouvrage est rédigé en latin car il est destiné à la communauté scientifique.
Crédit : UFE / Observatoire de Paris

« Il faut signaler aussi la différence d’aspect entre les planètes et les fixes. Les planètes, en effet, s’offrent au regard comme des globes délimités par des cercles parfaits et ont l’apparence de petites lunes circulaires et lumineuses en tous leurs points. Au contraire, les étoiles ne se présentent pas comme limitées par des circonférences de cercle, mais comme des noyaux de lumière qui rayonnent et scintillent dans toutes les directions ; à la lunette, elles ont la même forme qu’à l’œil nu, mais sont grossies de façon telle qu’une petite étoile de cinquième ou sixième grandeur semble égaler la plus grosse des étoiles fixes, le Chien. Mais, au-dessous de la sixième grandeur, on voit à la lunette des étoiles en nombre à peine croyable, qui avaient jusqu’ici échappé à l’observation faite à l’œil nu ; on peut y discerner plus de six nouveaux seuils de grandeur ; les plus brillantes que nous pouvons définir comme de septième grandeur (ou de première grandeur dans le domaine de l’invisible), apparaissent, à la faveur de la lunette, comme plus grosses et plus brillantes que les étoiles de deuxième grandeur vues à l’œil nu ».

Galilée, Sidereus Nuncius, trad. de E. Namer, Paris : Gauthier-Villars, p. 139.

« Je veux noter aussi un fait que j’ai observé, non sans un certain émerveillement : presque au centre de la Lune se trouve une cavité plus grande que toute autre et parfaitement circulaire (...) : dans son obscurcissement et dans son illumination, elle présenterait le même aspect que celui de la Terre dans une région comparable à la Bohème , si cette région était de tous côtés entourés de hautes montagnes et disposée en cercle parfait. Dans la lune, en effet, la cavité est entourée de cimes si élevées que la région extrême, attenante à la partie ténébreuse, se voit illuminée par les rayons solaires, avant que la ligne de partage entre la lumière et l’ombre atteigne le diamètre de la figure elle-même (...) ».

Galilée, Sidereus Nuncius, trad. de E. Namer, Paris : Gauthier-Villars, p. 73 sq.

« En outre, nous tenons un argument excellent et lumineux pour ôter tout scrupule à ceux qui, tout en acceptant tranquillement la révolution des Planètes autour du Soleil dans le système copernicien, sont tellement perturbés par le tour que fait la seule Lune autour de la Terre –tandis que ces planètes accomplissent toutes deux une révolution annuelle autour du Soleil-, qu’ils jugent que cette organisation du monde doit être rejetée comme une impossibilité. Maintenant, en effet, nous n’avons plus une seule Planète tournant autour d’une autre pendant que deux parcourent un grand orbe autour du Soleil, mais notre perception nous offre quatre Etoiles errantes, tandis que toutes poursuivent ensemble avec Jupiter, en l’espace de douze ans un grand orbe autour du Soleil ».

Galilée, Sidereus Nuncius, trad. de E. Namer, Paris : Gauthier-Villars, p. 164.


"Dialogue sur les deux mondes"

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Dialogue sur les deux grands systèmes du monde, de Galilée, 1632. Le livre présente trois interlocuteurs discutant pendant quatre jours du système aristotélicien et du système copernicien.
Crédit : Bibliothèque / Observatoire de Paris

« Voici l’autre observation : quand on n’ignore pas totalement la perspective, du changement apparent des figures et des vitesses du mouvement, il faut conclure que les tâches sont contiguës au corps solaire et que, touchant sa surface, elles se meuvent avec lui ou sur lui (…). A preuve, leur mouvement : il paraît très lent au bord du disque solaire et plus rapide vers le centre ; autre preuve encore, la forme des taches : au bord de la circonférence elle paraissent beaucoup plus étroites qu’au centre ; c’est qu’au centre on les voit en majesté, telles qu’elles sont vraiment, alors que près de la circonférence, quand se dérobe la surface du globe, on les voit en raccourci ».

Galilée, Dialogue sur les deux grands systèmes du monde, Paris : Le Seuil, 1992, p. 153.


Premières observations

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Galilée présente sa lunette à Venise
Crédit : Danielle Briot - Collection particulière
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Observations des satellites de Jupiter
Crédit : Bibliothèque / Observatoire de Paris
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Observations des satellites de Jupiter
Crédit : Bibliothèque / Observatoire de Paris
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Observation des étoiles
Crédit : Bibliothèque / Observatoire de Paris

Les premières observations astronomiques de Galilée se déroulent entre 1609 et 1610.

Galilée constate que la surface de la Lune n’est pas rigoureusement sphérique : elle est accidentée, non uniforme et par conséquent ressemble à la surface de la Terre. Ceci remet en cause la thèse Aristotélicienne de la perfection céleste (cette perfection devait se traduire par la forme parfaitement sphérique des astres) et de la division entre un monde sublunaire imparfait et un monde supralunaire incorruptible.

Galilée parvient à observer les satellites de Jupiter. La toute première découverte date du 7 janvier 1610 ; durant une observation de Jupiter, Galilée voit trois astres nouveaux dans le voisinage de la planète. Le jour suivant il retrouve les 3 astres dans une position différente. Le 11 janvier il ne voit plus que 2 astres et le 14, il en observe 4.

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Dans son ouvrage le Sidereus Nuncius (Le Messager Céleste) publié en 1610, Galilée expose, sous la forme d’une narration accompagnée de dessins, qu’une lunette lui a permis d’observer jour après jour la planète Jupiter et son voisinage. Le récit commence la nuit du 7 janvier 1610 ; l’observation est faite depuis la ville de Padoue en Italie à 19H. Il explore le ciel aux abords de la planète. Jupiter est représenté par un cercle et ses satellites par des étoiles.
Crédit : UFE / Observatoire de Paris

Sa conviction est faite : ce sont des astres errants, en révolution autour de Jupiter, ce sont des satellites de Jupiter. C’est une importante objection anticopernicienne qui tombe : les opposants au chanoine polonais remarquaient que si tous les astres tournaient autour du Soleil, on ne comprenait pas pourquoi la Lune ferait exception en tournant autour de la Terre. La situation change évidemment avec la découverte des satellites de Jupiter.

Plus généralement encore, cette observation montre qu’il n’y a pas qu’un seul centre de rotation dans l’univers. Galilée baptise ces satellites de Jupiter, planètes médicéennes en l’honneur du Grand Duc de Toscane, Cosme II de Médicis (et de ses trois frères) au service duquel il espère être engagé.

Galilée découvre que certaines étoiles ne sont pas visibles à l’œil nu. À travers la lunette, les étoiles demeurent des sources lumineuses ponctuelles, alors que les planètes se présentent l’aspect d’un petit disque.


Taches Solaires

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Taches solaires observées par Galilée en 1610
Crédit : Bibliothèque / Observatoire de Paris
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Dans le Sidereus Nuncius : taches solaires observées par Galilée en 1610
Crédit : Bibliothèque / Observatoire de Paris

Galilée découvre également les taches solaires et observe leur changement de forme. Il convient de noter que Galilée n’est pas le premier à observer les taches solaires, ni même à affirmer qu’elles ne sont pas des obstacles interposés entre nous et le Soleil, mais qu’elles appartiennent au corps même de l’astre. Au moins trois astronomes l’ont légèrement devancé : Thomas Harriot (1560-1621), Christophe Scheiner (1575-1650) et Johann Fabricius (1587-1615). Il est probable que la priorité des observations revienne à Harriot, mais Fabricius est le premier à publier et à donner une interprétation correcte du phénomène : la préface de son opuscule sur les taches solaires est datée du 13 juin 1611, et le livre est imprimé à l’automne de la même année ; puis viennent les Lettres sur les taches solaires de Scheiner, puis celle de Galilée, publiées en 1613.

Il n’en demeure pas moins que la rigueur et la clarté de la démonstration de la nature solaire des taches présentée par Galilée font des Lettres concernant les taches solaires un des meilleurs écrits du physicien. Galilée y prouve notamment que les taches ne peuvent être dues à des petites planètes (comme le pensait Scheiner) mais qu’elles sont sinon à la surface même du Soleil, en tout cas très près de celle-ci, comme on peut s’en convaincre en les observant accompagner le Soleil dans sa rotation, changer progressivement de forme s’amenuiser – par un effet de perspective - avant de disparaître derrière l’astre.

C’est dans ces Lettres que Galilée affiche pour la première fois par écrit ses convictions héliocentriqueshéliocentriques.

Une nouvelle fois, le monde céleste n’est pas immuable et connaît des changements, des évolutions. Aristote et les Écritures peuvent être mis en défaut. Rien ne s’oppose donc à l’adoption du système de Copernic.


portée révolutionnaire

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Galilée présente sa lunette à Venis
Crédit : Danielle briot - collection particulière
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Phases de Vénus
Crédit : Bibliothèque / observatoire de Paris

Très vite, Galilée se rend compte de la portée révolutionnaire de ses premières observations. Il se rend à Venise en janvier 1610 pour y faire imprimer sans délai un opuscule qui présente ses travaux. Le 12 mars 1610 paraît donc le Siderius Nuncius (Le Messager céleste). L’ouvrage est rédigé en latin car il est destiné à la communauté scientifique.

Galilée poursuit ses observations astronomiques sur un rythme accéléré. Il observe notamment l’étrange aspect de Saturne (la plus éloignée des planètes alors connues) qui paraissait –dans les lunettes de l’époque- être constituée par trois étoiles.

Dans le même temps il découvre les phases de Vénus parfaitement semblables à celles de la Lune. Le temps semble lui manquer pour donner à ces découvertes une forme rigoureusement scientifique. Galilée communique donc (à Johannes Kepler et à Julien de Médicis) ses découvertes sous la forme d’anagrammes.

C’est là un moyen de s’assurer la priorité de ses observations tout en différent leur exposé complet et en se donnant le temps de les affiner et de les contrôler. Le procédé était propre aussi à augmenter l’impact des découvertes en les entourant de mystère, en mettant à l’œuvre l’ingéniosité en piquant la curiosité et suscitant le désir de voir dévoilés à la fois le sens du message et une partie inconnue du monde.

Les anagrammes concernant Saturne et Vénus étaient ainsi conçus :

Anagrammes

« Salve umbistineum geminatum Martias » Salut descendance de Mars au double nombril

« Altissimum planetam tergeminum observavi » J’ai observé une planète très lointaine et composée de trois parties

« Haec immatura e me iam frustra leguntur o y » En vain j’ai cueilli ces fruits verts (plus les voyelles o et y)

« Cynthiae figuras aemulatur mater amorum » La mère des amours imite les phases de la lune

Galilée, Œuvres complètes, T. X, p. 474.


Lettre de Paolo Guardo

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César Cremoninus (1550-1631)
Crédit : DP- Wikipédia
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Giovanni Antonio Maginus (Magini) (1555-1617)
Crédit : DP- Wikipédia

Citation

« On était au sommet de Janicule, près des portes de la cité (…) où, dit-on, s’était dressée un jour la maison du poète Martial et qui est maintenant la propriété du Très Révérend Malavasia. Avec cet instrument, nous vîmes le palais du très illustre duc Altemps sur les collines de Toscane, si distinctement que nous avons aisément compter chacune de ces fenêtres, même la plus petite ; et la distance est de seize milles italiens. Du même endroit, nous avons lu les inscriptions sur la galerie que Sixtus a construite dans le Latran pour les bénédictions si clairement que nous distinguons même les points de ponctuation creusés entre les lettres à une distance d’au moins deux milles ».

Julius Caesar La Galla, De phaenomenis in orbe lunae novi telescopii usa a D. Galileo Galilei nunc iterum suscitatis physica disputatio, Venise, 1612, p. 8.

Toutefois, Galilée doit aussi faire face à une grande défiance et à d’âpres critiques.

Les objections les plus intéressantes sont celles formulées par ceux qui niaient la validité des découvertes accomplies au moyen de la lunette. Le plus virulent fut l’aristotélicien Cesare Cremonini (v. 1550-1631) qui avait été collègue et ami de Galilée à l’université de Padoue. Il persista avec une telle obstination à défendre les sphères célestes, qu'il n’éprouva même pas le besoin d’engager une polémique avec Galilée à propos des découvertes révolutionnaires de ce dernier. On peut se reporter au passage d’une lettre du 29 juillet 1611 adressée à Galilée par Paolo Gualdo, connaissance commune des deux adversaires (et amis) qui lui raconte la visite qu’il venait de faire à Cremonini.

Citation

« Je suis donc allé dernièrement chez M. Cremonini, et, venant à parler de Votre Seigneurie, je lui dis en manière de plaisanterie : M. Galilée attend avec impatience que paraisse l’ouvrage de Votre Seigneurie. Il me répondit : Il n’a pas lieu de s’impatienter, car je ne fais aucune allusion à ses récentes observations. Je répondis : Je crois qu’il est le seul à avoir vu quelque chose, et d’ailleurs ces observations à travers des lunettes me font tourner la tête. Il suffit, je ne veux plus en entendre parler ».

Lettre de Paolo Gualdo à Galilée, 29 juillet 1611.

Un des opposants à ces découvertes de Galilée est Antonio Magini (1555-1617), titulaire de la chaire de mathématiques de l’Université de Bologne. Galilée se rend à Bologne pour convaincre son collègue. Voici ce que nous dit Martin Horky de Lochovic (très proche de Magini) de cette rencontre. (Il s’agit d’une lettre à Kepler)

Citation

« Galileo Galilei , mathématicien de Padoue, vint nous voir à Bologne et il apporta cette lunette à travers laquelle il a vu quatre planètes imaginaires. Quant à moi, le 24 et 25 avril, je n’ai dormi ni le jour ni la nuit, mais j’ai essayé l’instrument de Galilée mille fois et de mille façons, aussi bien pour considérer les objets terrestres que ceux célestes. Pour les objets terrestres, la lunette fait merveille. Pour les objets célestes, elle se trompe, car certaines étoiles fixes y apparaissent doubles. Je peux produire les témoignages d’hommes très distingués et de savants les plus connus (...) tous ont avoué que l’instrument de Galilée donne une vision fausse. Mais Galilée garda le silence, et le 26 il prit tristement congé de l’illustrissime Dr Magino »

Lettre de Martin Horky de Lochovic à Johannes Kepler, 1610.


Controverses

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Christophorus Clavius (1538-1612)
Crédit : Bibliothèque / Observatoire de Paris
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« On peut voir grâce à cet instrument beaucoup plus d’étoiles qu’à l’œil nu (…) ».
Crédit : Bibliothèque / Observatoire de Paris
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Crédit : Bibliothèque / observatoire de Paris
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Giovanni-Antonio Magini (1555-1617)
Crédit : DP- Wikipédia
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Giambattista della Porta (1535-1615)
Crédit : DP- Wikipédia

Le père Clavius (1537-1612), célèbre professeur de mathématiques au Collège romain croyait lui aussi que les découvertes de Galilée n’étaient qu’une illusion due aux lentilles.

Voici ce que Cigoli écrit à Galilée le 1er octobre 1610

Citation

« (…) et Clavius, le premier, dit à un de mes amis, au sujet des quatre étoiles, qu’il y avait là de quoi rire et qu’il faudrait d’abord faire une lunette qui les fabriquât puis les montrât ensuite, et que si Galilée avait son opinion, il garderait quant à lui la sienne ».

Citation

« On peut voir grâce à cet instrument beaucoup plus d’étoiles qu’à l’œil nu (…) ».

Clavius, Opera mathematica, 1611, t. III, p. 75.

Par la suite Clavius et Magini feront amende honorable. En fait, la plupart du temps, ces objections venaient du fait que les lentilles utilisées n’étaient pas de bonne qualité.

Une autre objection portait sur le fait que nombre de savants pensaient que seule la vision directe était capable de nous faire appréhender le réel. Cette remarque était dictée non par un manque de confiance dans les expériences, mais par un excès de confiance dans les sens.

Pour vaincre ce type d’objection, Galilée devait, par un raisonnement philosophique, montrer l’absurdité qu’il y avait à considérer que le témoignage de nos yeux constituait un critère infaillible de la réalité.

Citation

« En outre, qui voudra affirmer que la lumière des planètes Médicées n’arrive pas jusqu’à la Terre ? Prétendons-nous encore faire de nos yeux la mesure de l’expansion de toutes les lumières, si bien que là où les images des objets lumineux ne nous sont pas perceptibles, nous devions affirmer que leur rayonnement n’arrive pas ? Il se peut que les aigles et les loups-cerviers voient des étoiles qui, à notre faible vue demeurent cachées ».

Galilée, Œuvres complètes, T., XI, p. 115.


Lettre de Kepler

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Observations des satellites de Jupiter par Galilée
Crédit : Bibliothèque / observatoire de Paris
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Les 4 satellites galiléens de Jupiter - Tailles respectives/
Crédit : NASA
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Les 4 satellites galiléens de Jupiter - Détail des surfaces
Crédit : NASA
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Johannes Képler (1571 - 1630)
Crédit : Bibliothèque / observatoire de Paris

Une fois admis qu’il pouvait exister une perception visuelle plus aiguë que celle de l’homme, Galilée en vint à faire admettre qu’un instrument comme la lunette pouvait, non pas déformer, mais augmenter les capacités de perception. On peut s’interroger sur la manière dont les découvertes de Galilée ont été reçues par les plus grandes autorités scientifiques du 16e siècle que sont d’une part Kepler et d’autre part le Collège Romain. Kepler se tient tout d’abord sur la réserve.

Citation

« Je ne veux pas vous cacher qu’un bon nombre d’Italiens ont envoyé des lettres à Prague, affirmant qu’ils n’avaient pu voir ces étoiles [les lunes de Jupiter] avec votre lunette. Or, si j’observe ce qui m’arrive parfois, je ne considère pas du tout comme impossible qu’une seule personne puisse voir ce que des milliers n’ont pu voir (…). Cependant, je regrette que la confirmation par les autres prenne autant de temps à se montrer (…). Alors, je vous en conjure, Galilée, donnez-moi des témoins dès que possible (…) ».

Lettre de Johannes Kepler à Galilée, 9 août 1610

Citation

« Ami lecteur, c’est pour toi que j’ai décidé de rendre publique ces quelques observations hâtives afin que, soit sur la foi de mes déclarations et des témoignages que j’apporte, tu en viennes à renoncer complètement au doute et à reconnaître la vérité qui s’offre ouvertement à toi, soit que tu fasses des observations toi-même, avec un bon instrument qui te permette de voir par toi-même la réalité des choses ».

Johannes Kepler, Narratio de observatis a se quattuor Jovis satellibus erronibus, Francfort, 1611.

Pour le Collège romain, Galilée souhaitait qu’il prenne position publiquement. Il souhaite faire un voyage à Rome, au début de l’année 1611. Il fut reçu par des cardinaux et par le pape Paul V.

Le prince Federico Cesi (1585-1630), un des personnages les plus influents du monde scientifique romain, l’honore en le nommant membre de l’Académie des Lynx (des Lynx) qu’il avait fondé en 1603. Cette académie étudie les mathématiques, la physique et l’histoire naturelle. Enfin, l’accueil chez les Jésuites fut chaleureux.

La publication des découvertes de Galilée marque le premier succès du savant italien. La suite de sa carrière va s’organiser autour de sa prise de position en faveur du système de Copernic

Il est probable que Galilée ait adhéré au système Copernicien dès 1595.


La position initiale de l'Église catholique

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Pape Paul V (pontife de 1605 à 1621). Le Saint-Office à Rome se penche sur les activités de Galilée en 1615. Le "De Revolutionibu" de Copernic est mis à l'index en 1615. Le pape Paul V convoque Galilée à Rome et lui demande de ne pas diffuser les thèses du chanoine polonais, ce que l'astronome italien va faire pendant sept ans.
Crédit : DP- Wikipédia
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Andreas Osiander (1498 - 1552)
Crédit : DP- Wikipédia

A la Fin du 17e siècle, l’Église catholique n’avait toujours pas adopté de position tranchée sur le système héliocentrique. Elle avait au contraire adopté un point de vue très subtil permettant de concilier modernité et tradition.

L’Eglise maintient une distinction claire entre la réalité et les constructions mathématiques destinées uniquement à décrire les faits observés et non la réalité. Cette distinction préservait les théories d’Aristote (conformes aux Ecritures) tout en permettant un progrès scientifique relatif.

L’Eglise établit aussi une hiérarchie de fait entre la physique (philosophie naturelle) qui étudiait la réalité et les mathématiques qui élaboraient des modèles pour décrire les seuls faits observés.

Officiellement, la théorie de Copernic n’était donc qu’un simple modèle mathématique sans rapport avec la réalité. Ce point de vue semblait d’ailleurs partagé par l’éditeur de Copernic. Osiander avait rédigé une préface qui réduisait le système de Copernic à une simple spéculation mathématique. Jugé inoffensif le nouveau système (dont la complexité pouvait être décourageante), a même été présenté aux étudiants de certaines universités catholiques.

bibliographieDe Revolutionibus Orbium Coelestium


Les origines polémiques de l'affaire

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Crédit : Danielle briot - Collection particulière
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L'ouvrage de Galilée, "Sidereus Nuncius", en français "Le messager céleste"
Crédit : Bibliothèque / Observatoire de Paris

Rappelons que lorsque Galilée arrive à Florence il a le titre de mathématicien et de philosophe. C’est d’ailleurs lui qui a expressément demandé au Duc de Médicis de rajouter le titre de philosophe à celui de mathématicien. Dès lors, les théories de Galilée ne pourront plus se cacher derrière les modèles mathématiques.

Après la publication du Messager Céleste, certaines critiques faites à Galilée portent sur la contradiction du modèle copernicien (qu’il défend de manière au moins implicite dans son ouvrage) avec les Saintes Ecritures.

Citation

« Alors Josué parla au Seigneur en ce jour ou le Seigneur avait livré les Amorites aux fils d’Israël et dit en présence d’Israël : « Soleil, arrête-toi sur Gabaon Lune, sur la vallée d’Ayyalôn ! » Et le Soleil s’arrêta et la lune s’immobilisa jusqu’à ce que la nation fut vengée de ses ennemis. (…). Le Soleil s’immobilisa au milieu des cieux et il ne se hâta pas de se coucher pendant près d’un jour entier ».

Livre de Josué, 10-12 et 10-13

Dans le Livre de Josué, Josué aide les habitants de Gabaon à lutter contre les rois amorites. Les troupes de ces derniers fuient. Et c’est au Soleil que le prophète Josué ordonne de suspendre sa course, non à la Terre.

Galilée utilise un argument d’une grande habileté : Pour lui, Dieu parle aux hommes à travers deux grands livres : les Saintes Écritures (d’une part) et le livre ouvert de la Nature (d’autre part).

Les Saintes Ecritures sont destinées à être lues par les hommes et sont nécessairement adaptées à l’intelligence limitée des hommes. Autrement dit, Dieu y a fait acte de vulgarisation. Elles donnent donc lieu à des interprétations erronées.

Ainsi quand les Écritures et la Science semblent être en contradiction, c’est à la science qu’il faut donner raison.

Bien sûr, tous ces arguments ne font qu’amplifier la polémique. En mars 1615, suite à une dénonciation, le Saint-Office ouvre un dossier sur les agissements de Galilée. Le 3 mars 1616, l’ouvrage de Copernic, le est mis à l’index. Si Galilée n’est pas mentionné, cette mise à l’Index le concerne directement. À la demande du pape, Paul V, Galilée est convoqué à Rome où on lui demande de ne pas diffuser ou soutenir les théories de Copernic.

Galilée se soumet et, pendant 7 ans, sans pour autant négliger ses travaux scientifiques, il respecte l’interdit.


L'élection d'un nouveau pape et la rédaction du Dialogue

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Urbain VIII (pontife, - de 1623 à 1644)
Crédit : DP- Wikipédia

En 1623, le cardinal Barberini est élu pape (sous le nom d’Urbain VIII). C’est un ancien soutien de Galilée. Il autorise Galilée à publier un ouvrage exposant les deux systèmes astronomiques, celui d’Aristote et celui de Copernic.

Galilée a dû prendre deux engagements :

Le livre de Galilée s’intitule "Dialogo sopra i due massimi sistemi del mondo", (Dialogue sur les deux grands systèmes du monde). Le manuscrit est achevé en 1629 et finalement imprimé à Florence en 1632.

Galilée lui a donné une forme particulière ; puisque le livre présente trois interlocuteurs discutant pendant quatre jours du système aristotélicien et du système copernicien.

Simplicio est le nom d’un ancien commentateur d’Aristote alors que Sagredo et Salviati sont les noms de deux amis de Galilée, décédés lorsqu’il rédige son ouvrage.

La forme de l’ouvrage (la mise en scène d’un dialogue) et l’utilisation de l’italien (et non du latin comme c’était l’usage pour un texte scientifique), traduisent la volonté de Galilée d’être lu et compris par le plus grand nombre.


Dialogue sur les deux Mondes

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Le dialogue sur les deux Mondes - Galilée
Crédit : Bibliothèque / Observatoire de Paris

Citation

« Enfermez-vous avec un ami dans la plus grande cabine sous le pont d’un grand navire et prenez avec vous des mouches, des papillons et d’autres petites bêtes qui volent ; munissez-vous aussi d’un grand récipient rempli d’eau avec de petits poissons ; accrochez aussi un petit seau dont l’eau coule goutte à goutte dans un autre vase à petite ouverture placé en dessous. Quand le navire est immobile, observez soigneusement comme les petites bêtes qui volent vont à la même vitesse dans toutes les directions de la cabine, on voit les poissons nager indifféremment de tous les côtés, les gouttes qui tombent entrent toutes dans le vase placé dessous ; si vous lancez quelque chose à votre ami, vous n’avez pas besoin de jeter plus fort dans une direction que dans une autre lorsque les distances sont égales (…). Quand vous aurez soigneusement observé cela, bien qu’il ne fasse aucun doute que les choses doivent se passer ainsi quand le navire est immobile, faites aller le navire à la vitesse que vous voulez ; pourvu que le mouvement soit uniforme, sans balancement dans un sens ou dans l’autre, vous ne remarquerez pas le moindre changement dans tous les effets qu’on vient d’indiquer ; aucun ne vous permettra de vous rendre compte si le navire est en marche ou immobile (…) ».

Galilée, Dialogue sur les deux grands systèmes du monde, Paris : Le Seuil, 1992,, pp. 316-317.

Il s’agit notamment, dans cette partie, de réfuter les arguments anticoperniciens contre le mouvement de la Terre. L’un d’eux est que l’on voit les corps tomber verticalement et non obliquement. Parmi tous les exemples donnés par Galilée, il en est un qui est très pittoresque. Le savant italien invite le lecteur à se placer dans une cabine de bateau, à observer les poissons dans le bocal emporté à bord, à laisser couler de l’eau goutte à goutte, à regarder les mouches voler. Tout cela se passe aussi facilement si le bateau avance ou s’il est immobile au port. La conclusion est simple : aucun phénomène ne permet de déceler le mouvement auquel tout l’ensemble participe.

Galilée (dans cette Troisième journée) discute notamment de l’arrangement de l’ensemble des astres, de la structure de l’univers. Il conçoit un monde fini qui a un centre. Il existe une « sphère de l’univers ». Pour placer les planètes, la Terre et le Soleil : il considère que le plus simple est de faire tourner Mercure et Vénus près du Soleil, puis Mars, Jupiter, Saturne. Vaut-il mieux mettre la Terre ou le Soleil au centre ? Les arguments décisifs sont de l’ordre du raisonnement : l’arrangement le meilleur et le plus simple est aussi le plus probable, respectant une progression dans la durée de révolution, depuis Mercure, le plus rapide jusqu’aux étoiles qui sont immobiles comme le Soleil. Pour Galilée, Copernic a admirablement anticipé par sa théorie ce que l’observation a confirmé. Il a agi non comme un « astronome calculateur », (qui sauve les apparences en rendant compte des phénomènes par morceaux), mais comme un « astronome philosophe » qui tient à respecter une proportion d’ensemble.


La théorie des marées

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D'un point de vue géopolitique, le pape est dans une position délicate.
Crédit : Maarten Roos, LightCurveFilms

Le pape prend connaissance du contenu de l’ouvrage et ordonne des mesures immédiates contre la diffusion du livre. Ces mesures ont un effet immédiat limité puisque, quand les inquisiteurs arrivent chez l’imprimeur à Florence, les livres ont déjà quitté l’atelier. Pourquoi le pape a-t-il brusquement changé d’attitude ?

D’abord parce qu’il s’est senti, à juste titre d’ailleurs, trahi par son ancien protégé, Galilée. Ce dernier n’a pas respecté les engagements pris. L’ouvrage n’a pas été publié à Rome mais à Florence. EnPin, Le Dialogue ne présente pas une vision objectif et contradictoire des deux systèmes cosmologiques, mais un plaidoyer en faveur du système copernicien. Les partisans d’Aristote sont tournés en ridicule. Certains ennemis de Galilée prétendront même que le personnage de Simplicio n’est qu’un simplet censé caricaturer le pape.

Ensuite parce que le pape se trouve dans une situation politique difficile :

Citation

« Contre l’alliance entre l’Espagne et l’empereur qui menaçait de submerger l’Europe sous l’hégémonie des Habsbourg, [Urbain VIII] avait appuyé la politique française (...) en soutenant l’intervention française en Italie dans la guerre pour Mantoue et le duché du Montferrat, allant jusqu’à intervenir au printemps de 1631 en faveur de l’accord entre le roi de France, le duc de Bavière (...), et les victorieuses milices protestantes de Gustave Adolphe. L’Espagne et l’empereur lui ayant demandé de se mettre à la tête d’une ligue des Etats catholiques, il répondit qu’il s’agissait là d’un conflit politique et non religieux et qu’on ne pouvait pas lier le sort de l’Eglise à des mouvement de caméra sur un grand plan de l’Europe, ou un globe? intérêts dynastiques. (...) Ce n’était pas seulement son ressentiment personnel qui poussait le pape à exiger cette condamnation mais bien la défense de sa dignité et de son autorité, et en même temps la soumission à la discipline catholique, aux décrets de l’Eglise, le zèle des hommes et des institutions de la Contre-Réforme, et aussi sa volonté absolue de régner sur la culture et sur la science ».

A. Banfi, Galileo Galilei, Milan : Bibliothèque ambrosienne, 1949, pp. 198-199.

Les Jésuites l’accusent d’être laxistes envers ceux qui propagent les idées dangereuses pour la religion. Le pape était également ouvertement accusé par le roi d’Espagne de complaisance avec les ennemis de la religion. Le roi d’Espagne était en guerre contre les princes protestants (Guerre de Trente Ans). Le pape avait, jusqu’ici mené une politique pro-française se trouvait dans une position délicate quand, en 1631, Richelieu fait alliance avec la Suède protestante. Rappelons que le pape est avant tout un chef religieux et politique. Les Espagnols soutenus par les Jésuites possèdent des appuis puissants à Rome. Le pape se devait donc de montrer sa détermination et opposer un démenti clair à ses détracteurs.

L’affaire Galilée lui en fournit l’occasion.


Un procès particulier

Si la condamnation de Galilée est un geste politique habile et inévitable, Urbain VIII ne va pas abandonner complètement son protégé. Le pape va faire en sorte que la condamnation ne soit pas trop lourde. En tant qu’accusé, Galilée eut droit à des égards particuliers puisqu’il ne fut pas arrêté. Le pape a confié la procédure à une commission d’instruction habilement constituée : elle ne comprenait qu’un seul jésuite qui servait de caution et était présidée par son neveu. Galilée avait été également assuré de la bienveillance de cette commission.

Cette dernière n’a retenu qu’un seul véritable chef d’accusation :

Galilée n’a pas respecté l’interdiction qu’il a reçue en 1616. La sentence tombe le 22 juin 1633 : l’ouvrage est prohibé et Galilée doit abjurer ses erreurs et sera désormais assigné à résidence (dans sa maison de campagne, près de Florence). Galilée se soumet. Voici le texte de l’abjuration de Galilée

Citation

« Moi, Galileo Galilei, fils de feu Vincenzo Galilei de Florence, âgé de soixante-dix ans, comparaissant en personne devant ce Tribunal. Je jure que j’ai toujours cru, que je crois à présent, et que, avec la grâce de Dieu, je continuerai à l’avenir de croire tout ce que la Sainte Eglise catholique, apostolique et romaine, tient pour vrai, prêche et enseigne ; Mais parce que, après que le Saint Office m’eut notifié l’ordre de ne plus croire à l’opinion fausse que le Soleil est le centre du monde et qu’elle se meut, et de ne pas maintenir, défendre ni enseigner, soit oralement, soit par écrit, cette fausse doctrine ; après avoir notifié que ladite doctrine était contraire à la Sainte Ecriture ; parce que j’ai écrit et fait imprimer un livre dans lequel j’expose cette doctrine condamnée, en présentant en sa faveur une argumentation très convaincante, sans apporter aucune solution définitive ; j’ai été, de ce fait, soupçonné véhémentement d’hérésie, c’est-à-dire d’avoir maintenu et cru que la Terre n’est pas au centre et se meut. Pour ce, voulant effacer dans l’esprit de Vos Eminences et de tout chrétien fidèle ce soupçon véhément, à juste titre conçu contre moi, j’abjure et je maudis, d’un cœur sincère et avec une foi non simulée, les erreurs et les hérésies susdites, et en général toute autre erreur, hérésie, et autre entreprise contraire à la Sainte Eglise ; je jure à l’avenir de ne plus rien dire ni affirmer de voix, et par écrit, qui permette d’avoir de moi semblables soupçons, et s’il devait m’arriver de rencontrer un hérétique ou présumé tel, je le dénoncerais à ce Saint Office à l’inquisiteur ou à l’ordinaire de mon lieu de résidence ».

Galilée, Œuvres complètes, T. XIX, p. 407.

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Crédit : Maarten Roos, LightCurveFilms
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Le procès de Galilée
Crédit :

Références


Histoire - Astronomie

bibliographieBibliographie


Exercices Histoire

Auteur: Jérome Lamy

Vision du monde

Rappel sur les excentriques, épicycle et mettre le schéma

illustrations/epicycles-440.png
épicycles
Crédit : Bibliothèque de l'Observatoire de Paris
epicycledeferent.gif
Combinaison d'un cercle déférent et d'un épicycle (a). Mouvement de la planète P autour de la Terre (b). Parties 1, 2, 3, 4 du mouvement décrit en (b), tel qu'il serait vu depuis la Terre (c).
Crédit : Jérôme Lamy et Gilles Bessou Observatoire de Paris

exercicePoint équant

Difficulté : ☆☆  

Question 1)

Vous détaillerez brièvement la théorie des excentriques et des épicycles. Vous indiquerez en quoi l'introduction par Ptolémée du point équant constitue une "tricherie géniale" selon l'expression de Jean-Pierre Verdet.

exerciceUnivers

Difficulté : ☆☆  

Question 1)

Quelle est l’organisation de l’Univers chez Aristote ?

exerciceCondamnation

Difficulté : ☆☆  

Question 1)

Rappeler les circonstances (scientifiques, religieuses et politiques) de la condamnation de Galilée


La lunette

exerciceControverse

Difficulté : ☆☆  

Question 1)

Quels sont les reproches faits, par les autres savants, à Galilée au sujet de ses observations faites à l’aide de la lunette ?

exerciceArgumentation

Difficulté : ☆☆  

Question 1)

Vous détaillerez les premières observations de Galilée avec sa lunette. Vous indiquerez pour chacune d'elles en quoi elle constitue un argument en faveur du système copernicien.

exerciceDéduction

Difficulté : ☆☆  

Question 1)

Expliquez comment les observations de la Lune, des satellites de Jupiter et des taches solaires, faites par Galilée, lui permettent de défendre le système de Copernic


Observer en 1610

Nous allons utiliser le logiciel libre (opensource) Stellarium pour reproduire les observations de Galilée à padoue en 1610, à 19H.

observations-jupiter-Galilee.png
Dans son ouvrage le Sidereus Nuncius (Le Messager Céleste) publié en 1610, Galilée expose, sous la forme d’une narration accompagnée de dessins, qu’une lunette lui a permis d’observer jour après jour la planète Jupiter et son voisinage.
Crédit : UFE / Observatoire de Paris
Stellarium.png
Stellarium est un logiciel de planétarium open source et gratuit pour votre ordinateur. Il affiche un ciel réaliste en 3D, comme si vous le regardiez à l'oeil nu, aux jumelles ou avec un télescope.
Crédit : Stellarium
outils-Stellarium.png
Les outils de Stellarium en bas à gauche
illustrations/lieu-Stellarium.png
Choisir l'emplacement : "Padova
illustrations/date-Stellarium.png
Choisir la date du 7 Janvier 1610, 19H
recherche-Stellarium.png
Chercher Jupiter et centrer l'observation sur la planète
illustrations/Inversion-monture.png
Les outils de Stellarium en bas permettent d'arrêter/lancer le temps ; d'inverser la monture équatoriale/azimutale
illustrations/15-01-1610-Stellarium.png
Simulation d'une observation du ciel autour de Jupiter le 15 janvier 1610
Auteur: mfl

exerciceSatellites de Jupiter

Le récit commence la nuit du 7 janvier 1610 ; l’observation est faite depuis la ville de Padoue en Italie à 19H. Il explore le ciel aux abords de la planète. Jupiter est représenté par un cercle et ses satellites par des étoiles, "Ori" indique l'est et "Occ indique l'ouest.

Les jours suivants, Galilée continue à observer cette région du ciel et il comprend que les astres qu'il a pris pour des "étoiles" tournent autour de Jupiter comme la Lune tourne autour de la Terre.

Et le 13 Janvier, pour la première fois, il aperçoit quatre astres qu'il décrit comme des "petites étoiles"…

Question 1)

Faire le croquis comme Galilée des satellites de Jupiter et de Jupiter pour les observation des 7, 13 et 15 janvier

Question 2)

Pouquoi Galilée n'a t'il représenté que trois satellites sur son dessin du 7 janvier 1610 ?

Question 3)

Décrire les trajectoires de satellites vus de la Terre


Image numérique - Données scientifiques

Auteur: Mathieu Puech

Introduction

OHP-panorama.jpg
Photo prise de la terrasse du T152 (Télescope -miroir 152 cm de diamètre) à l'Observatoire de haute Provence
Crédit : mfl/Observatoire de Paris
Une nuit d'observation à l'OHP, en accéléré
Crédit : Thierry Semaan/Observatoire de Paris

objectifsPréparation

Nous allons vous présenter une "capmagne d'observation" à l'Observatoire de Haute Provence (OHP, de l'ambiance, du télescope 80cm : télescope - caméra - logiciel d'acquisition

Au préalable, il faut préparer la capmagne d'observation et faire des choix :

Réduire des données commence par un travail de calibration du capteur de l'instrument. Nous allons voir comment connaitre les caractéristiques et défauts des CCD (courant d'offset, réponse non uniforme). Comment mesurer ces défauts pour pouvoir ensuite corriger les données.

methodeDes données brutes aux données scientifiques

Le principe du chapitre est de montrer la réduction d'images réelles prises a l'OHP l'été dernier (images 3 bandes d'une nébuleuse planétaire) à partir d'outils de traitement informatique en "temps réel".

methodeDes données scientifiques au produit final

À partir des données réduites, on montre comment l'objectif scientifique du traitement des données acquises diffère de l'objectif du traitement des données pour une présentation au grand public de "belles" images. Le but est d'être succint sans rentrer dans les détails, mais d'illustrer clairement que les deux aspects n'ont rien a voir l'un avec l'autre.

  1. L'objectif cosmétique : construction d'une belle image trichromique avec constrastes optimisés
  2. L'objectif scientifique: on construit une image couleur B-V à partir de laquelle on peut dans l'exemple d'une galaxie un bulbe rouge et un disque bleu

Il faut donc bien faire la différence entre le travail scientifique et le travail artistique.


Observation


Protocole

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Préparation des observations à l'OHP (Observatoire de haute Provence)
Crédit : mfl/Observatoire de Paris
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Un étudiant prépare le télescope T80 de l'OHP : pointage du télescope vers la cible.
Crédit : mfl/Observatoire de Paris
t152a.gif
Schéma du télescope T152
Crédit : Observatoire de Haute Provence
OHP-T80.jpg
Le T152
Crédit : mfl/Observatoire de Paris

La première fois que l'on observe avec un télescope est en général un moment qui marque, quelque soit l'objet que l'on observe ou les moyens d'observation que l'on utilise, amateur ou professionnel.

Passé ce premier moment d'emerveillement, il faut se rappeler que l'astronomie est une science, la science de l'observation des astres. Et qu'en tant que telle, son but est de comprendre les principes physiques des objets que l'on observe et leurs propriétés.

methodescientifique.png
Crédit : Mathieu Puech, Gilles Bessou/Observatoire de Paris
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Méthode scientifique
Crédit : Mathieu PUECH / Obsrervatoire de Paris

Pour atteindre cet objectif, il faut que l'observation soit fidèle aux propriétés de l'objet que l'on étudie. Car l'observation c'est le premier maillon de la démarche scientifique, celle ci consiste à :

On voit donc que si l'observation de départ n'est pas fidèle à l'objet que l'on observe, tout le cadre logique de la démarche scientifique s'écroule.

Construire un protocole d'observation est donc une tâche complexe et importante, particulièrement difficile lorsque l'on observe des objets aussi faibles et lointains que des étoiles ou des galaxies dans l'Univers distant.


Détecter la lumière

Plaque photographique
illustrations/plaque-photo-2.png
Plaque photographique utilisée par l'astronome : ancienne observation de M31
Crédit : Maarten Roos - LightCurveFilms/LightCurveFilms
Détecteurs CCD
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Capteur photomètrique
Crédit : Mathieu PUECH / Observatoire de Paris
Détecteurs CCD
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Capteur CCD (Charge-Coupled Device).
Crédit : Maarten Roos- LightCurveFilms
Détecteurs CCD
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Capteur CCD (Charge-Coupled Device).
Crédit : Mathieu PUECH / Observatoire de Paris
Détecteurs CCD
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Capteur CCD (Charge-Coupled Device)
Crédit : NASA

Pendant longtemps les astronomes ont utilisé des plaques photographiques pour enregistrer leurs observations et effectuer leurs mesures une fois de retour au laboratoire. Mais depuis une vingtaine d'années ces plaques photographiques ont laissé la place aux détecteurs CCD. Ces détecteurs sont trés similaires aux détecteurs que l'on peut trouver dans les appareils photo numériques, par exemple.

Ces détecteurs sont constitués de petits pixels faits de matériaux semi-conducteurs comme le silicium dont le rôle est de convertir l'intensité lumineuse en courant électrique.

Ce courant électrique est ensuite converti en une suite de 0 et de 1 que les ordinateurs savent lire et décrypter. Ce sont ces 0 et ces 1 que l'on trouve derrière les formats d'images tel que le bmp ou le jpeg ou le fits par exemple. Selon la façon dont ces 0 et ces 1 sont utilisés pour coder l'information.


CCD

Analogie avec la pluie et les seaux
Crédit : Mathieu Puech/Gilles bessou/ Observatoire de Paris

On construit aujourd'hui des détecteurs CCD de plus en plus performants, malgré tout, ce sont principalement leurs défauts que l'on va chercher à mesurer et corriger dans le processus de la réduction de données.

Pour rendre tout cela plus concret, nous allons suivre les différentes étapes de la réduction de données à partir d'un exemple d'observations réalisées à l'Observatoire de Haute Provence.


La nébuleuse de la Lyre M57

illustrations/752px-M57_The_Ring_Nebula.JPG
M57 - The ring Nebulæ. La nébuleuse de la Lyre (voir catalogue Messier, SIMBAD, ou wikipedia)
Crédit : Hubble
M57-OHP-120.jpg
M57, la même vue au T80 de l'OHP
Crédit : mfl/Observatoire de Paris
M57_T80_V2.jpg
M57, la même vue au T120 de l'OHP
Crédit : mfl/Observatoire de Paris
capteur-photo.png
Capteur CCD (Charge-Coupled Device).
Crédit : Mathieu PUECH / Observatoire de Paris

Il s'agit d'observations de la nébuleuse planétaire de la Lyre, appelée aussi Messier 57 ou M57. Le point blanc, au centre, est une naine blanche, c'est a dire les restes d'une étoile arrivée en fin de vie.

Elle a alors expulsé ses couches de gaz externes, que l'on observe aujourd'hui sous la forme d'un anneau. La diamètre de cet anneau de gaz est de 2.4 a.l, soit environ 23 mille millards de km. Sur le ciel, cet anneau s'etend sur 6 minutes d'arc c'est à dire a peu près 1/5eme du diamètre de la pleine lune.

La magnitude apparente apparente de cette nébuleuse est environ 10 en bande V, c'est a dire dans le vert. Elle n'est pas visible a l'oeil nu mais un télescope de petit diamètre comme celui de 80 cm a l'observatoire de Haute Provence suffit pour bien l'observer.

M57 a été observée dans trois bandes qui correspondent a trois couleurs différentes: bleu (en bande B), vert (en bande V) et le rouge (en bande R).

Observer un objet dans plusieurs filtres permet de sonder différents constituants et de comparer leurs distributions. Mais auparavant, il nous faut mesurer et corriger les défauts du détecteur placé derrière le télescope de 80 cm de l'OHP. Celui-ci, comme tous les CCD, a trois défauts principaux. [IMAGES M57]


Identifier le signal du bruit


Courant d'offset

Tout d'abord, il faut considérer le signal de biais ou d'offset

Pour mesurer ce signal c'est tés simple : il sufffit d'obturer le détecteur de manière à ce qu'aucun signal lumineux n'entre et d'effectuer des poses trés courtes, de 1s ou moins.

Mesure du signal de biais. Analogie avec la pluie et les seaux
Crédit : Mathieu Puech/Gilles bessou/ Observatoire de Paris

Courant d'obscurité

Le deuxième défaut est lié à l'agitation thermique.

A température ambiante, les électrons situés dans le matériau semi-conducteur du détecteur ne sont pas immobiles. A cause de cette agitation "thermique" les électrons peuvent se détacher des atomes semi-conducteurs et produire un courant parasite appelé "courant d'obscurité".

Ce courant est d'autant plus important que le temps de pose est long, les électrons ont alors plus de temps pour se détacher. Pour mesurer ce courant d'obscurité, il faut obturer à nouveau le détecteur, en revanche le temps d'exposition doit maintenant être le même que sur l'objet observé.

Bien sur ce courant d'obscurité contient également le courant de biais.

En corrigeant les images observées du courant d'obscurité on se débarrassera donc à la fois du courant de biais et du courant d'obscurité.

Mesure du courant d'obscurité. Analogie avec la pluie et les seaux
Crédit : Mathieu Puech/Gilles bessou/ Observatoire de Paris

Champ plat

Enfin, chaque pixel du CCD repond différemment a un signal lumineux . Il y a aussi les poussieres qui peuvent plus ou moins absorber ce signal lumineux.

Il faut donc mesurer la manière dont chaque pixel du détecteur répond à un signal donné.

illustrations/ex-champ-plat.png
Mesure du champ plat. Analogie avec la pluie et les seaux
Crédit : Mathieu Puech / Observatoire de Paris

Cette mesure s'appelle la plage de lumière uniforme (PLU), ou l'image de champ plat (flat field).

Pour faire cette mesure il faut fermer le dôme pour éviter toute source de lumière parasite extérieure. Et ensuite pointer le télescope vers un écran que l'on aura éclairé d'une source de lumière le plus uniforme possible . Bien sur cette image de champ plat contient elle même le courant de biais et le courant d'obscurité.

Dernière subtilité : les variations de champ plats dépendent du filtres utilisé, il faudra faire attention à faire cette mesure dans chacun des filtres.

Mesure du champ plat. Analogie avec la pluie et les seaux
Crédit : Mathieu Puech/Gilles bessou/ Observatoire de Paris

Bruit de photons

illustrations/notions-bruit-1.png
Crédit : Mathieu PUECH /Observatoire de Paris
illustrations/notions-bruit-2.png
Crédit : Mathieu PUECH /Observatoire de Paris
illustrations/bruit.png
Le bruit des photons est la principale source de bruit dans les images prises par les appareils photo numériques actuels. On observe une amélioration importante de la qualité de l'image au delà de 10 photons/pixel (l'image source a été enregistrée avec un capteur d'une capacité de 40.000 électrons/pixel).
Crédit : Mathieu PUECH /Observatoire de Paris
m31bruit.gif
Galaxie M31 : Bruit de photon réduire en moyennant sur plusieurs observations
Crédit : Mathieu PUECH /Observatoire de Paris

Il reste encore une difficulté, placé devant une source de lumière uniforme, chaque pixel va collecter un nombre de photons qui varie aléatoirement. C'est ce qu'on appelle le bruit de photons et c'est une caractéristique fondamentale de la lumière qui va affecter toutes les images de calibration que l'on va mesurer. Que ce soit le courant de biais, d'obscurité ou les images de champ plat.

En répétant ces mesures et en les moyennant, les variations pixel à pixel vont disparaître et ne laisser que le signal moyen qui nous intéresse.


Équation de la réduction

Effet de la turbulence
Crédit : Benoit Neischel/ Observatoire de Paris
ngc7469blue.jpg
Effet de la turbulence (à droite) de l'air sur l'observation d'une galaxie
Crédit : Mathieu Puech / Observatoire de Paris

On voit donc qu'il est important de planifier en avance le type de défauts à corriger pour organiser les mesures de calibration nécessaires au télescope. Si l'on oublie une seule image de calibration, que ce soit un biais, un courant d'obscurité, ou une image de champ plat alors toutes les données scientifiques peuvent se retrouver inutiles !

Le processus de réduction peut se résumer en une équation trés simple appelée "Équation fondamentale de la réduction" : ImageRéduite=(ImageObservée-ImageDeCourantObscurité)/ImagedeChampPlat

Pour obtenir une image scientifique réduite il faut commencer par soustraire le courant d'obscurité à l'image brute observée au télescope ; il faut enfin diviser le résultat obtenue par l'image de champ plat, , afin d'uniformiser la réponse de tous les pixels du détecteur.

Ces étapes, sont les étapes élémentaires de la réduction de données. Il existe en réalité d'autres effets qu'il peut être nécessaire de corriger. Sur le détecteur certains pixels, voir des lignes entières de pixels peuvent être défectueux. L'iinstrument lui même peut avoir des défauts optiques qui altèrent les images. Enfin la turbulence athmosphérique, brouille les images reçues au sol. Celles-ci peuvent être corrigées par les techniques d'optiques adaptatives ; mais c'est une autre histoire et nous allons nous concentrer sur les défauts dûs au récepteur CCD.


Traitement des données

Auteurs: Mathieu Puech, Marie-France Landréa

Le site

prerequisPrérequis

illustrations/video-mathieu-puech.png
Campagne d'observation de l'astronome, Mathieu Puech, à l'Observatoire de Haute Provence (OHP)
OHP-T80.jpg
Télescope de 80cm (T80) de l'OHP
Crédit : mfl / Observatoire de Paris
illustrations/prerequis-IJ.001-001.png
Télécharger et installer le logiciel opensource ImageJ et les plugins StackReg et TurboReg
Crédit : mfl/Observatoire de Paris
ImageJ.png
Logiciel opensource ImageJ. Copie d'écran : menus, boutons d'action …
Crédit : mfl/Observatoire de Paris
dossier-ImageJ.png
Logiciel opensource ImageJ. Copie d'écran : contenu du dossier ImageJ après installation sur votre ordinateur.
Crédit : mfl/Observatoire de Paris
illustrations/mesure-signal.png
Calibrer le capteur de l'instrument d'observation.
Crédit : Mathieu Puech / Observatoire de Paris
OHP-T80-trousse-outils.jpg
Trousse à outils au T80 de l'OHP !
Crédit : mfl / Observatoire de Paris

Pour suivre "pas à pas" le déroulement de l'opération de réduction des données de M57, suivez la procédure dans la vidéo "De l'image numérique aux données scientifiques", au chapitre "Application : réduction de données" (à la minute 8:40 de la vidéo)

Vous pouvez également télécharger la vidéo "De l'image numérique aux données scientifiques", au format QuickTime, (application.mov) : avec le lecteur QuickTime vous aurez accès à la vidéo chapitrée.

ensavoirplusDocumentations associées :


La cible

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La cible : M57, quelques données
Crédit : Yves Kazulny - extrait du rapport de stage d'observation
illustrations/cible-position.png
La cible : M57, position dans le ciel le jour de l'observation
Crédit : Yves Kazulny - extrait du rapport de stage d'observation

La réduction des données d'observation de la nébuleuse de la Lyre (M57), acquises en août 2011 à l'Observatoire de Hautre Provence est réalisée avec le logiciel opensource ImageJ.

Nous allons :

  1. inspecter visuellement des calibrations et des images brutes
  2. produire des master dark
  3. produire des master flat
  4. soustraire le biais (offset) des images brutes et corriger le flat
  5. aligner les images réduites
  6. combiner les images réduites

On ne montre, dans la vidéo, la manipulation que sur un des filtres (le travail de réduction, dans la réalité est à effectuer sur chacun des filtres utilisés pour les observations).

Voir le déroulement de la calibration de M57 sur la vidéo : format application.mov ou application.mp4 , le chapitre correspondant aux procédures de réduction de m57 à l'aide du logiciel ImageJ commence au temps t= 8:40 mn.


Calibrer "pas à pas"


Courant d'obscurité maître

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Exemple d'image de courant d'obscurité (dark)
Crédit : Mathieu Puech / Observatoire de Paris
dark4.jpg
Exemple d'image de courant d'obscurité (dark)
Crédit : Mathieu Puech / Observatoire de Paris
import-sequence-ImageJ.png
Utiliser le logiciel de traitement des données ImageJ. Importer dans une pile d'images (Stack) les images de courant d'obscurité (dark) prisent aux télescope. On crée ainsi un cube de données.
Crédit : mfl / Observatoire de Paris

La première étape de la réduction consiste à préparer une image appelée "master-dark".

Nous allons tout d'abord ouvrir l'ensemble des images de calibration prises au télescope pour mesurer le courant d’obscurité : cliquer sur le menu FILE puis sélectionner IMPORT et IMAGE SEQUENCE. Apres s’être assuré que l’on se trouve bien dans le répertoire contenant les données de calibration, il est possible d’entrer une chaîne de caractère contenue dans le nom de toutes les images de courant d‘obscurité, dans notre exemple, « r_45dark », ce qui permet d’ouvrir toutes les images dont le nom contient cette chaîne de caractère en une seule opération.

Le logiciel ouvre toutes les images de courant d'obscurité et les place dans une pile d'images ou STACK, que l’on peut facilement inspecter visuellement grâce au curseur situé en bas de la fenêtre. Dans notre exemple, trois images de courant d’obscurité ont été realisées.

Nous allons répéter la même opération et ouvrir une deuxième pile contenant les mêmes images, que nous allons utiliser pour effectuer quelques tests simples et vérifier qu’elles sont utilisables pour la réduction des données. Nous utiliserons la pile de gauche pour traiter les données prises au télescope, alors que la pile de droite va nous servir à faire nos tests de vérification.


Analyse statistique

analyse-1.png
Crédit : Mathieu Puech / Observatoire de Paris
illustrations/statistiques-dark-ImageJ.png
Pour calculer l'image de courant d'obscurité maître (master dark), utilisons l'outils de mesures statistiques du logiciel ImageJ sur chacune des images. Nous vérifions ainsi que les images de courant d'obscurité sont toutes utilisables.
Crédit : mfl/Observatoire de Paris
illustrations/mesures-ImageJ.png
Le menu MEASURE STACK d'ImageJ, calcule sur chacune des images de la pile : la médiane, la déviation standard …
Crédit : mfl/Observatoire de Paris

Optimiser le contraste des images de courant d’obscurité afin de vérifier qu’elles ne contiennent pas de défauts importants. Pour cela, cliquer sur PROCESS et ENHANCE CONSTRAST puis normaliser toutes les images en même temps. Cette opération révèle le bruit de photon sur chacune des images. En les inspectant tour à tour, on constate qu’il n’y a pas de différence notable sur l’aspect général du bruit entre les images, ni d’image avec un défaut particulier qui devrait être retirée de la pile.

Vérifier cela quantitativement : cliquer sur PLUGINS, STACKS et MEASURE STACK. Quelques éléments statistiques s’affichent : on peut constater que toutes les images ont à peu près la même valeur moyenne et déviation standard, ce qui confirme qu’il n’y a pas de défauts particuliers.

Répétons la même opération sur les images qui n’ont pas été optimisées en contraste. Nous constatons que la valeur moyenne des images ainsi que leur déviation standard sont beaucoup plus petites que dans les images optimisées en constraste. Ce qui signifie que cette opération modifie les données.

Il faudra donc faire attention à utiliser des images qui n’ont pas été modifiées pour effectuer la réduction des données, sinon le résultat sera fausse par cette manipulation.


Master dark

propjection-en-Z.png
Calcul sur l'ensemble des données des images de la pile (stack), par projection en Z (dans le cube de données)
Crédit : mfl / Observatoire de Paris
median.png
Calcul de l'image médiane des images de courant d'obscurité.
Crédit : mfl / Observatoire de Paris

Nous pouvons maintenant construire une image de courant d'obscurité maître ou master-dark.

Pour cela cliquer sur IMAGE, STACKS et ZPROJECT. Vérifier que la méthode de combinaison est bien la médiane : le logiciel va calculer l’image médiane des trois images de courant d’obscurité et l’afficher. Cliquer à nouveau sur ANALYZE et MEASURE : nous voyons que la nouvelle image est bien représentative de la moyenne entre les images individuelles et que sa dispersion standard a diminue, ce qui montre que le bruit de photon a bien été diminue par cette opération. Plus il y a d’images individuelles, plus la réduction du bruit sera efficace. Dans cet exemple seulement trois images ont été prises, ce qui limite la réduction de bruit.

Nous devons maintenant sauvegarder notre image de courant d’obscurité maître en cliquant sur FILE SAVE AS et FITS. La réduction peut être un processus mettant en jeu de nombreux fichiers différents et il est important de bien classer ses fichiers. Dans cet exemple nous mettrons tous les fichiers produits dans un dossier appele RESULTS pour les distinguer des fichiers correspondants aux images prises au télescope. Il est egalement important d’utiliser des noms de fichier explicites ce qui aidera par la suite à ne pas confondre les différentes images.


Plage de Lumière Uniforme maître

illustrations/flat-ImageJ.png
Calcul de l'image de champ plat maître (PLU maître, ou master flat)
Crédit : mfl / Observatoire de Paris

La deuxième étape consiste à construire l’image de champ plat maître ou "master-flat". Comme dans la première étape, nous allons ouvrir l'ensemble des images de champ plat prises au télescope : cliquer sur le menu FILE puis sélectionner IMPORT et IMAGE SEQUENCE.

Apres s’être assuré que l’on se trouve bien dans le répertoire contenant les données de calibration : entrer une chaine de caractère contenue dans le nom de toutes les images de champ plat. Dans notre exemple, « flat_R ». Toutes les images de champ plat sont ouvertes dans une pile. Nous voyons dans notre exemple que dix images de champ plat ont été réalisées.

Nous allons ouvrir une deuxième pile contenant les mêmes images pour les inspecter. Sans modifier les images de la première pile qui seront utilisées pour la réduction proprement dite. Nous allons commencer par optimiser le contraste des images afin de vérifier qu’elles ne contiennent pas de défauts importants : cliquer sur PROCESS et ENHANCE CONSTRAST puis normaliser toutes les images en même temps.

En les inspectant tour à tour, on constate qu’il n’y a pas de différence notable sur l’aspect général des images, ni d’image avec un défaut particulier qui devrait être retirée de la pile. Nous voyons clairement apparaitre plusieurs types de défauts :

Les anneaux sombres sont dûs à des poussières qui se trouvent sur les différents éléments optiques du télescopes ou de l’instrument. Nous voyons aussi des gradients de lumière en arrière plan qui peuvent être dus à des effets de vignettages, c'est-à-dire d’ombre ; ou aux pixels du détecteur qui réagissent de manière différente à une même intensité de lumière. Enfin, certaines lignes du détecteur sont défectueuses et ne permettent plus de transférer le signal correctement. Elles apparaissent sous la forme de lignes blanches ou noires.


Master Flat

zproject.png
Menu STACK et ZPROJECT
Crédit : mfl/Observatoire de Paris
mediane.png
Menu STACK et ZPROJECT
Crédit : mfl/Observatoire de Paris
image-calculator.png
Pour effecteur des calculs entre images : Menu IMAGE CALCULATOR …
Crédit : mfl/Observatoire de Paris

Nous pouvons maintenant construire une image de champ plat maître ou master-flat. Pour cela cliquer sur IMAGE, STACKS et ZPROJECT. Verifier à nouveau que la méthode de combinaison est bien la médiane : le logiciel va calculer l’image médiane des dix images de courant d’obscurité et l’afficher. Il est important de ne pas oublier que la mesure de champ plat contient également le courant d’obscurité qu’il faut donc retirer.

Pour cela cliquer sur PROCESS et IMAGE CALCULATOR. Sélectionner l’image médiane que nous venons de calculer et soustraire l’image de courant d’obscurité maître. Nous devons maintenant normaliser cette image à 1 :

Entrer la valeur maximale mesurée à l’étape précédente et valider. L’image de champ plat maître est prête.

Pour la sauvegarder, cliquer sur FILE SAVE AS et FITS.

Prenez garde à bien sauvegarder cette image dans le bon répertoire à lui donner un nom de fichier explicite. Nous pouvons maintenant fermer les fenêtres devenues inutiles pour la suite des opérations pour nous préparer à la réduction proprement dite.


"Réduire" les images


Réduction

illustrations/reduction-image-ImageJ.png
Calcul de l'image réduite, à partir de l'image brute et des master dark et master flat, à l'aide d'ImageJ et selon l'équation de la réduction
Crédit : mfl/Observatoire de Paris

Le processus de réduction peut se résumer en une équation trés simple appelée "Équation fondamentale de la réduction" : ImageRéduite=(ImageObservée-ImageDeCourantObscurité)/ImagedeChampPlat

Étape de réduction proprement dite

Commencer par ouvrir l’image scientifique brute à réduire en cliquant sur FILE et OPEN. Revenir au répertoire où se trouvent les données collectées au télescope et sélectionner l’image à traiter.


Appliquer l'équation de la réduction

image-calculator.png
Menus PROCESS et IMAGE CALCULATOR … pour effectuer les opérations de l'équation de la réduction :
Crédit : mfl/Observatoire de Paris
illustrations/equation-reduction.png
Menus PROCESS et IMAGE CALCULATOR … pour effectuer les opérations de l'équation de la réduction :
soustraire-dark.png
Soustraite de l'image brute, le master dark (image de courant d'obscurité maître)
Crédit : mfl/Observatoire de Paris
diviser-plu.png
Diviser le résultat précédent par la master flat (image de champ plat maître)
Crédit : mfl/Observatoire de Paris

Cliquer sur PROCESS et IMAGE CALCULATOR.

L’image réduite s’affiche. Fermer à nouveau le résultat intermédiaire précédent pour éviter toute confusion. Nous pouvons également fermer les images de calibration maître, sauf si d’autres images dans la même bande doivent être réduites.


Image scientifique

distance-M57.png
Mesure de la distance entre la naine blanche centrale et l'enveloppe de gaz qui l'entoure
Crédit : Mathieu Puech / Observatoire de Paris
filtre-B.png
En observant l'enveloppe de gaz de M57 avec un filtre bleu, on voit la distribution du gaz oxygène ionisé
Crédit : Mathieu Puech / Observatoire de Paris
filtre-R.png
En observant l'enveloppe de gaz de M57 avec un filtre rouge, on voit la distribution du gaz hydrogène ionisé
Crédit : Mathieu Puech / Observatoire de Paris
analyse-3.png
Crédit : Mathieu Puech / Observatoire de Paris

Nous avons maintenant une image scientifique réduite qui a été corrigée des défauts du détecteur et de l’instrument. Elle est prête à être exploitée scientifiquement.

Pour cela nous devons la sauvegarder en cliquant sur FILE SAVE AS puis FITS. Penser a nouveau a bien sauvegarder cette image dans le bon répertoire a lui donner un nom de fichier explicite.


Trichromie


Image couleur

alignement-image-stackreg.png
Alignement des images réduites dans chacunes des bandes (filtres) grace au plugin StackReg, d'ImageJ
Crédit : Mathieu Puech / Observatoire de Paris
combinaison-image-ImageJ.png
Combinaison des images réduites dans chacune des bandes (filtres) Rouge, Bleu, Visible
Crédit : Mathieu Puech / Observatoire de Paris
illustrations/Composite-m57-T80.png
Aprés réduction des données et création de l'image composite : M57 observée au T80
Crédit : Mathieu Puech / Observatoire de Paris
illustrations/filtre-bayer.png
Crédit : Mathieu Puech / Observatoire de Paris
alignement-image-stackreg.png
Pour réaligner les images de la pile, menu PLUGIN et STACKREG
Crédit : mfl/Observatoire de Paris

Nous avons vu comment réduire l’image brute d’un objet dans une bande d’observation donnée. Nous allons maintenant voir comment combiner différentes bandes pour former une image couleur en trois bandes.

Trichromie sur M57

Cliquer sur FILE, IMPORT et IMAGE SEQUENCE pour ouvrir les images de l'objet observé dans différentes bandes.

Jusqu'à présent nous avons réduit ensemble l’image de M57 en bande R, nous avons préparé les images scientifiques réduites de M57 dans les bandes B et V en suivant la même méthode.

Les images réduites de M57 en bandes B, R et V s’affichent dans une même pile que nous pouvons inspecter visuellement. Nous constatons que les 3 images ne sont pas correctement alignées : les étoiles présentent dans le champ apparaissent a différentes positions sur chacune des images de la pile. Il faut donc tout d’abord réaligner les trois images.

Aligner les images

Cliquer sur PLUGINS, STACKREG et a nouveau STACKREG, sélectionner une transformation par translation qui donne les meilleures résultats. Le logiciel réaligne automatiquement les images. Si nous inspectons à nouveau la pile, les étoiles apparaissent maintenant à la même position sur l’image.

Combiner les images

Nous allons maintenant pouvoir combiner les trois images (en associant un canal de couleur (R,V (comme Vert) et B) à un filtre (filtre bande B, R et V comme Visible) :


Vraies/Fausses couleurs

illustrations/couleur.png
Crédit : Mathieu Puech / Observatoire de Paris
M57-Hubble.png
Pour réaligner les images de la pile, menu PLUGIN et STACKREG
Crédit : HST (Hubble Space Telescope)
illustrations/M57-HST-Subaru-SS.jpg
Crédit : STScI/NASA

bibliographiePlus d'images de M57 …

remarqueQuestion de codage

Noter que dans cet exemple, les trois filtres correspondent aux couleurs primaires ce qui permet de faire une synthèse additive des couleurs et ainsi reproduire une véritable image couleur qui reproduit l’objet quasiment comme notre œil "le verrait".

Rien n’empêche d’associer aux trois cannaux de couleur des filtres différents correspondants à des rayonnements qui peuvent même être invisibles à l’œil et produire ainsi des images en fausses couleurs. Les images que l’on voit dans les magazines ne sont donc pas forcément réalistes !


Analyse des données


L'image scientifique

illustrations/analyse-scientifique.png
Crédit : Mathieu Puech / Observatoire de Paris
OHP-T120-informatique.jpg
Poste de travail pour l'acquisition puis l'analyse des données au T120 de l'OHP
Crédit : mfl / Observatoire de Paris
illustrations/spectre-solaire-2D-1D.png
Crédit : Mathieu Puech / Observatoire de Paris

Les données réduites sont prêtes à être analysées scientifiquement car elles sont corrigées de tous les défauts instrumentaux.

L'analyse scientifique va consister à réaliser les mesures les plus précises possibles sur ces images. Celles-ci vont dépendre des objectifs scientifiques comme la mesure d'une distance, par exemple la distance entre la naine blanche et l'enveloppe de gaz dans M57 ; ou la quantité de lumière reçue d'un astre.


Qualité des images

distance-M57.png
Mesure de la distance entre la naine blanche centrale et l'enveloppe de gaz de M57
Crédit : Mathieu Puech / Observatoire de Paris
filtre-R.png
Mesure de la distribution des éléments qui caractérisent l'enveloppe de gaz de la nébuleuse, en fonction de leur nature. On applique un filtre : un filtre rouge montre distribution de l'oxygène ionisé dans l'enveloppe de la nébuleuse M57
Crédit : Mathieu Puech / Observatoire de Paris
filtre-B.png
Un filtre bleu nous montre la distribution de l'oxygène ionisé dans l'enveloppe de la nébuleuse M57
Crédit : Mathieu Puech / Observatoire de Paris

On voit donc mieux pourquoi le but du scientifique est d'obtenir des images corrigées de l'ensemble des défauts de la chaîne d'observation afin d'obtenir une mesure précise. Par exemple, si l'image est affectée par les défauts de l'instrument, alors la mesure entre la naine blanche centrale et l'enveloppe de gaz qui l'entoure sera fausse !

En observant la distribution de cette enveloppe de gaz dans plusieurs filtres, on peut caractériser sa distribution, en fonction de sa nature. Par exemple le filtre bleu nous montrera la distribution d'oxygène ionisé alors que le filtre rouge nous montrera la distribution de l'hydrogène ionisé.


Image scientifique - Image artistique

illustrations/filtres-RVB.png
Compositage
Crédit : Benoit Neichel/ Observatoire de Paris

On voit que le but premier de l'astrophysicien n'est pas d'obtenir de "belles images" comme on peut en trouver sur Internet ou dans des magazines d'astronomie, ce qui ne l'empêche pas d'en apprécier le caractère esthétique. Son but, c'est d'obtenir des images scientifiquement exploitables qui lui permettrons de mesurer precisément certaines propriétés, comme la taille, la composition, ou la vitesse.

C'est ainsi qu'il peut mieux comprendre les principes physiques qui regissent l'Univers et les objets qui le constituent.


Exercices

Auteurs: Chantal Balkowski, Mathieu Puech, Marie-France Landréa, Jérome Lamy

Ondes

Auteur: Chantal balkowski

L'astronome

illustrations/0000092.jpeg
Bibliothèque/Observatoire de Paris

exerciceExercice

Difficulté :   

Question 1)

Quelle sont les objets étudiés par les astronomes ?

Question 2)

Quel est le problème particulier qui se pose à l'astronome pour l'étude des astres ?


Caractéristiques d'une onde

exerciceExercice

Difficulté : ☆☆  

Question 1)

Quels sont les paramètres qui définissent une onde lumineuse ?

Donnez une définition de ces paramètres

Faites un graphique représentant une onde

Quelles sont les relations mathématiques entre ces paramètres ?

Question 2)

Donner la définition d’une onde électromagnétique.

Question 3)

Quelles sont les unités utilisées pour mesurer une longueur d’onde.

Question 4)

Que représente la fréquence d'une onde lumineuse ?

Quelle est l'unité de mesure de la fréquence ?

Question 5)

Calculer la fréquence nu correspondant à une longueur d’onde de lambda = 600 *nm

Exprimez le résultat en mètres


Spectre électromagnétique

exerciceÉtendue du domaine du rayonnement électromagnétique

Difficulté :   

Question 1)

Donner les différents domaines du spectre électromagnétique, faire un schéma en indiquant les longueurs d’onde correspondantes.

exerciceLongueurs d'ondes et observations

Difficulté : ☆☆  

Question 1)

Préciser les domaines de longueurs d’onde qui nécessitent des observations par satellite. Expliquer pourquoi.

Question 2)

Préciser les domaines de longueur d’onde accessibles depuis le sol

Question 3)

Expliquer l’intérêt d’observer le même objet à des longueurs d’onde différentes

Question 4)

Préciser quels sont les objets qui émettent le plus dans chaque domaine de longueur d’onde


Corps noir

planck2.png
CETI/Observatoire de Paris

qcmCorps noir

1)  Les astronomes appelle un objet "corps noir" :



exerciceExercice

Question 1)

Donner la définition d’un corps noir

Question 2)

Dans quel domaine de longueur d’onde un corps à une température de 5000 K émet il son maximum d’intensité?

Question 3)

Dans quel domaine un corps à température beaucoup plus basse émet-il son maximum ?

Question 4)

Même question pour un corps à température beaucoup plus élevée.


loi de Wien

Wilhem Wien découvrit en 1893, en étudiant les spectres émis par des corps noirs chauffés à différentes températures, la distrinution privilégiée de la lumière autour d''une longueur d'onde caractéristique (pic d'émissivité).

Plus la température est élevée, plus la longueur d'onde du pic d'émissivité est petit, plus la fréquence et l'énergie des photons est grande.

lambda_pic=2,90*10^(-3)/T

exerciceExercice

Question 1)

Quelle est la longueur d'onde du pic d'émissivité du corps humain de température 37 °C ?

exerciceExercice

Question 1)

Calculez la température de surface du Soleil, sachant que son pic d'émissivité est d'environ 500nm dans la partie du spectre correspondant à la lumire verte ?

Question 2)

Dans quelles autres longueurs d'onde le Soleil émet t'il ?

Question 3)

Pourquoi la lumière du Soleil nous parait elle blanche ?


Loi de Planck

La distribution spectrale de la lumière émise, ou absorbée, par un corps, totalement isolé et maintenau à température constante, ne dépend que de la température du corps. Un tel corps est connu sous le nom de "corps noir". Les lois caractérisant l'état de la lumière dans un corps noir ont été établies à la fois expérimentalement et théoriquement. Elles caractérisent la luminance spectrale énergétique de la source en fonction de la longueur d'onde, la longueur d'onde pour laquelle cette luminance est maximale et la puissance totale rayonnée dans toutes les longueurs d'onde. Chacune de ces grandeurs fait intervenir un seul paramètre physique qui est la température du corps noir.

La luminance spectrale ainsi définie ne dépend plus, pour un rayonnement de corps noir, que de la température T et de la longueur d'onde selon une loi établie par Planck et qui porte son nom :

Les courbes qui décrivent la lumière spectrale d'un corps noirs à différentes températures (en fonction de la longueur d'onde) ont toutes la même forme et sont "emboîtées" les unes dans les autres.

planck2.png
CETI/Observatoire de Paris

L_lambda=2*hc^2*lambda^(-5 )/(exp(h*c/k*lambda*T)-1)

exerciceExercice

Question 1)

Que décrit la loi de Planck ?


Codes de la lumière

exerciceCouleur apparente d'une étoile

Question 1)

Considérons que l'étoile observée est assez loin pour apparaître comme un point de lumière, qu'elle sera sa couleur apparente en fonction de sa température de surface, par exemple pour les températeures suivantes (T(K), exprimée en Kelvin):

  • 4 000
  • 5 000
  • 6 000
  • 15 000


Décalage des raies spectrales

Utilisez la calcultette "Calcotron" en haut de la fenêtre à gauche.

exerciceCalcul du décalage

Une source de lumière émet des photons, elle se déplace par rapport à l'observateur.

Question 1)

Calculez la valeur du décalage en longueur d'onde que l'on observe, dans le cas où la lumière émise est de 500 nm (nanomètres) et qu'elle s'éloigne de l'observateur à la vitesse de 6000 km/s. Le décalage est il vers le bleu ou vers le rouge ?

Question 2)

Calculez la valeur du décalage en longueur d'onde que l'on observe, dans le cas où la lumière émise à 500 nm se rapproche de l'observateur à la vitesse de 6000 km/s:.


Rayonnement

rappelLes lois de Kirchhoff appliquée à l'astrophysique

Le type de spectre (continu, raies d'émission, raies d'absorption) caractéristique d'une source correspondent aux conditions décrites par les lois de Kirchhoff (publiée en 1859 en collaboration avec Bunsen).

raies2.png
CETI/Observatoire de Paris

exerciceExercice

Difficulté : ☆☆☆  

Question 1)

Donner les lois de Kirchhoff.


Instruments


Des yeux artificiels

introductionCAPTER

L'astronomie peut être définie comme l'étude de la lumière qui nous vient du ciel. Les informations dont les astronomes disposent est principalement déduite de l'analyse de la lumière.

Pour analyser la lumière, il faut d'abord la capter.

Caractéristiques et fonctions des télescopes :

qcmDimension des télescopes

Quelle est la taille des plus grands télescopes actuels ?

Difficulté :   

1)  Diamètre des miroirs des 2 télescopes KECK ?



exerciceTélescopes de plus en plus grands

info sur la taille des télescopes : qu'est-ce qu'on appelle un eptit télescope

Question 1)

À quoi servent les petits télescopes ?

Question 2)

A quoi servent les télescopes de 4m depuis l’arrivée des 8 -10 m ?

Question 3)

Pourquoi utiliser des télescopes de plus en plus grands ?

exerciceGrands télescopes

Difficulté :   

Diamètre des miroirs ?

Question 1)

des 2 télescopes KECK ?

Question 2)

des 4 télescopes VLT

exerciceTypes de télescopes

Question 1)

Quel est le principal intérêt du télescope de Schmidt ?

exerciceTélescopes du futur

Question 1)

Pourquoi utiliser des télescopes de plus en plus grands ?

Question 2)

Citer cinq grands thèmes dans lesquels les nouveaux instruments permettront de progresser.

Question 3)

Dans les grands projets optiques au sol suivants : E-ELT, TMT, GMT ; quelles sont les tailles de miroirs primaires prévues ?

exerciceTechniques utilisées

rappel spectro ; spectro IR proche, moyen ; OA, interféreométrie …

Question 1)

A quoi sert l’optique adaptative ?

Question 2)

A quoi sert la spectrographie multi-objets ?

Question 3)

A quoi sert l’interférométrie ?

Question 4)

Quels nouveaux phénomènes ont été mis en évidence par les observations X ?


"Voir l'invisible"

exerciceExercice

Présentation différents observatoires et télescope : Observatoire de Haute Provence : site exoplanète de l'Observatoire de Paris, observatoire de Radioastronomie de Nançay

Question 1)

Citez une découverte majeure réalisée à partir d'observations au télescope de 1,93m de l'OHP ?

Question 2)

Expliquer quelles mesures spectrales ont permis la découverte.

Question 3)

Quels sont les avantages et les inconvénients des observations spatiales par rapport aux observations sol?

Question 4)

A quoi servent les radiotélescopes ?

Question 5)


Exercices Histoire

Auteur: Jérome Lamy

Vision du monde

Rappel sur les excentriques, épicycle et mettre le schéma

illustrations/epicycles-440.png
épicycles
Crédit : Bibliothèque de l'Observatoire de Paris
epicycledeferent.gif
Combinaison d'un cercle déférent et d'un épicycle (a). Mouvement de la planète P autour de la Terre (b). Parties 1, 2, 3, 4 du mouvement décrit en (b), tel qu'il serait vu depuis la Terre (c).
Crédit : Jérôme Lamy et Gilles Bessou Observatoire de Paris

exercicePoint équant

Difficulté : ☆☆  

Question 1)

Vous détaillerez brièvement la théorie des excentriques et des épicycles. Vous indiquerez en quoi l'introduction par Ptolémée du point équant constitue une "tricherie géniale" selon l'expression de Jean-Pierre Verdet.

exerciceUnivers

Difficulté : ☆☆  

Question 1)

Quelle est l’organisation de l’Univers chez Aristote ?

exerciceCondamnation

Difficulté : ☆☆  

Question 1)

Rappeler les circonstances (scientifiques, religieuses et politiques) de la condamnation de Galilée


La lunette

exerciceControverse

Difficulté : ☆☆  

Question 1)

Quels sont les reproches faits, par les autres savants, à Galilée au sujet de ses observations faites à l’aide de la lunette ?

exerciceArgumentation

Difficulté : ☆☆  

Question 1)

Vous détaillerez les premières observations de Galilée avec sa lunette. Vous indiquerez pour chacune d'elles en quoi elle constitue un argument en faveur du système copernicien.

exerciceDéduction

Difficulté : ☆☆  

Question 1)

Expliquez comment les observations de la Lune, des satellites de Jupiter et des taches solaires, faites par Galilée, lui permettent de défendre le système de Copernic


Observer en 1610

Nous allons utiliser le logiciel libre (opensource) Stellarium pour reproduire les observations de Galilée à padoue en 1610, à 19H.

observations-jupiter-Galilee.png
Dans son ouvrage le Sidereus Nuncius (Le Messager Céleste) publié en 1610, Galilée expose, sous la forme d’une narration accompagnée de dessins, qu’une lunette lui a permis d’observer jour après jour la planète Jupiter et son voisinage.
Crédit : UFE / Observatoire de Paris
Stellarium.png
Stellarium est un logiciel de planétarium open source et gratuit pour votre ordinateur. Il affiche un ciel réaliste en 3D, comme si vous le regardiez à l'oeil nu, aux jumelles ou avec un télescope.
Crédit : Stellarium
outils-Stellarium.png
Les outils de Stellarium en bas à gauche
illustrations/lieu-Stellarium.png
Choisir l'emplacement : "Padova
illustrations/date-Stellarium.png
Choisir la date du 7 Janvier 1610, 19H
recherche-Stellarium.png
Chercher Jupiter et centrer l'observation sur la planète
illustrations/Inversion-monture.png
Les outils de Stellarium en bas permettent d'arrêter/lancer le temps ; d'inverser la monture équatoriale/azimutale
illustrations/15-01-1610-Stellarium.png
Simulation d'une observation du ciel autour de Jupiter le 15 janvier 1610
Auteur: mfl

exerciceSatellites de Jupiter

Le récit commence la nuit du 7 janvier 1610 ; l’observation est faite depuis la ville de Padoue en Italie à 19H. Il explore le ciel aux abords de la planète. Jupiter est représenté par un cercle et ses satellites par des étoiles, "Ori" indique l'est et "Occ indique l'ouest.

Les jours suivants, Galilée continue à observer cette région du ciel et il comprend que les astres qu'il a pris pour des "étoiles" tournent autour de Jupiter comme la Lune tourne autour de la Terre.

Et le 13 Janvier, pour la première fois, il aperçoit quatre astres qu'il décrit comme des "petites étoiles"…

Question 1)

Faire le croquis comme Galilée des satellites de Jupiter et de Jupiter pour les observation des 7, 13 et 15 janvier

Question 2)

Pouquoi Galilée n'a t'il représenté que trois satellites sur son dessin du 7 janvier 1610 ?

Question 3)

Décrire les trajectoires de satellites vus de la Terre


TP - Ondes. Composition des galaxies

Auteur: Myriam Rodrigues

Qu'est-ce qu'une galaxie ?

Les galaxies sont des ensembles d’étoiles (entre 10 millions et 100 milliards), de gaz et de poussières.

Pour commencer observons la galaxie la plus proche de nous, notre propre Galaxie : La Voie Lactée. L’image ci-dessous est une photographie panoramique de la Voie Lactée. Les trois ingrédients composant les galaxies sont clairement visibles sur cette image.

Milky Way Galaxy
Milky-Way.png

Rappels de spectroscopie

Spectre d’émission - Considérons un nuage chaud et ténu d’hydrogène. Les atomes entrent en collision entre eux, et l’énergie des collisions peut transférer un électron vers un niveau d’énergie supérieur. En retombant l’électron émet un ou plusieurs photons de longueur d’onde propre à l’hydrogène. Dans le domaine visible, le résultat sera un spectre appelé spectre d'émission, car on y voit des raies d’émission.

Spectre thermalisé ou du corps noir - Contrairement au nuage ténu, un corps noir a une densité élevée. Avant de sortir du corps noir les photons créés par les atomes subissent de multiples collisions avec ceux-ci. Ceci a pour effet de redistribuer les photons sur toutes les longueurs d’ondes, donnant ainsi la distribution du corps noir. Lorsqu’on analyse le spectre d’un corps noir on obtient une bande continue de lumière allant du rouge au violet : c’est un spectre continu. Tous les objects en équilibre thermique, c’est à dire caractérisés par une température propre (comme les étoiles), ont une émission voisine de celle d’un corp noir.

Spectre en absorption - Il existe une troisième classe de spectres : les spectres d’absorption. Un spectre d’absorption se forme lorsqu’un faisceau de lumière continue passe par un nuage ténu et froid. Seuls les photons correspondant aux transitions permises sont absorbés par les atomes du nuage puis réémis dans diverses directions. On obtient un spectre continu (corps noir) avec des raies noires correspondant aux absorptions. Le spectre de la lumière solaire est un exemple de spectre d’ émission. Les raies d’absorption se forment quand la lumière du soleil passe les couches ténues de l’atmosphère solaire. On peut ainsi déterminer la composition chimique de l’atmosphère du Soleil.

Types de spectres
illustrations/raies2.png
Crédit : Observatoire de Paris

Composition des galaxies

exerciceQu'est-ce qu'une galaxie

Difficulté :   

Question 1)

En vous aidant de l’introduction, compléter le tableau suivant. Quels sont les objets astrophysiques responsables des différents types de spectres dans une galaxie ?

Spectre du corps noirRaies en émissionRaies en absorption
La lumière continue du spectre d'une galaxie provient … Les raies d'émissions observées dans le spectre d'une galaxie proviennent …Les raies d'absoption observées dans le spectre d'une galaxie proviennent essentiellement …


Spectre d'une galaxie

Le programme Spectrum Explorer permet d’afficher les spectres de divers objets astrophysiques (étoiles, nébuleuses, galaxies, etc..) en représentation 2D (l’image qui sort du spectrographe) et sa représentation en 1D.

Charger le programme Spectrum Explorer, sur le site Project LITE. Ce programme est libre et multiplateforme.

Chargement du spectre de NGC 5236

Spectrum Explorer pour afficher le spectre observé
illustrations/spex-1.jpg
Crédit : Project LITE Spectrum Explorer / Observatoire de Paris

Spectre en 2 dimensions

C’est l’image à la sortie du spectrographe. Le rectangle à droite represente la couleur l’objet vu sans spectrographe. Tout les pixels d’une même colonne ont la même longueur d’onde.

Spectre
ex-spectre-2D.jpg
Crédit : Project LITE Spectrum Explorer / Observatoire de Paris

Spectre en 1 dimension

C’est la représentation utilisée par les astronomes avec en abscisse la longeur d’onde en nanomètres et en ordonnée l’intensité de la lumière. Il est possible de changer l’unité en abscisse en fréquences ou énergie dans le menu plot. Rappel : λ=c/ν où λ est la longueur d’onde, ν la fréquence et c la vitesse de la lumière dans le vide.

Spectre 1D
illustrations/graphe-NGC5236.png
Crédit : Project LITE Spectrum Explorer / Observatoire de Paris

Étude du spectre d'une galaxie

Revenons au spectre de la galaxie NGC 5236 affiché à l'écran par Spectrum Explorer (spex_v3.jnlp)

exerciceExercice

Question 1)

Quel(s) type(s) de spectre(s) compose(nt) le spectre de NGC 5236 ?

exerciceExercice

Question 1)

Que peut on dire sur la composition de cette galaxie?


Composition en étoiles des galaxies

La couleur d’une galaxie est essentiellement due aux types d’étoiles la composant. En effet, le spectre continu et les raies d’abosrption d’une galaxie proviennent presque exclusivement de la lumière émise par ses étoiles. Ainsi, la lumière qui nous provient d’une galaxie est un mélange de tous les spectres de corps noir émis par les étoiles. En comparant le spectre d’une galaxie à celui d’une étoile, il est possible de trouver le type d’étoile qui la compose majoritairement.

Dans cette partie du TP nous allons comparer le spectre d’une galaxies spirale M33 et d’une galaxie elliptique NGC 4472 et en déduire le type d’étoiles qui les constituent.

m33
illustrations/m33.jpg
M33 Galaxie spirale
Crédit : APOD-NASA
NGC4472
NGC4472.png
NGC4472 Galaxie elliptique
Crédit : HST

exerciceComparaison de spectres de galaxies

Difficulté :   

Question 1)

À partir des images des deux galaxies nous pouvons constater que ces deux galaxies ont des couleurs trés différentes. La galaxie spirale est bleutée avec des zones rouge- rose (les nébuleuses d’émissions) alors que la galaxie elliptique est jaune-rouge. Qu'en est-il de leur spectre ?

Utilisez à nouveau le programme spex_v3.jnlp (Project LITE Spectrum Explorer) pour afficher les spectres des galaxies M33 et NGC4472.

Question 2)

Retrouvez-vous la différence de couleur visible sur l’image des galaxies au niveau de leur spectre ?

Question 3)

Remplir le tableau suivant à partir des informations de la figure H- R diagram


Exercices de Base

Auteurs: Mathieu Puech, Marie-France Landréa

Imagerie-Spetroscopie

images/dispersion-spectrale.png
Dispersion d'une source de lumière blanche (le Soliel), partie du spectre électromagnétique appelée "lumière visible".
Crédit : Mathieu PUECH / Observatoire de Paris
mosaique-CCD-CFHT.png
Dispersion d'une source de lumière blanche (le Soliel), partie du spectre électromagnétique appelée "lumière visible".
Crédit : Mathieu PUECH / Observatoire de Paris
CCD.png
CCD
Crédit : Mathieu PUECH / Observatoire de Paris
images/spectre-2D-1D.png
Crédit : Mathieu PUECH / Observatoire de Paris
images/spectre-cd-rom_CCD.png
Crédit : Mathieu PUECH / Observatoire de Paris
images/spectre-electromagnetique.png
Crédit : Mathieu PUECH / Observatoire de Paris
zone-champ-plat.png
La zone peinte en blanc sur le dôme peut servir à l'enregistrement de champ plat (source uniforme).
Crédit : ASM / Observatoire de Paris

En astronomie observationnelle, la réduction de données est très importante car elle permet de corriger des effets instrumentaux des images ou des spectres acquis pendant l'observation.

L'observation astronomique avec une caméra CCD implique 2 principales corrections : le champ plat et le courant d'obscurité.

Nous avons donc une expression mathématique pour calculer une image réduite, à partir d'une image brute ; soit l' équation de la réduction :

Image-Reduite = (Image-Brute) – (Champ-Obscurité)/ (Champ-Plat)

bibliographieObserver avec une caméra CCD


Spectroscopie


GIRAFFE

GIRAFFE est un spectrographe multi-objets qui permet l’observation simultanée de 130 objets. Il est monté sur l’un des foyers NASMYTH d’un des télescopes de 8m du VLT (ESO, Chili). Grâce au grand diamètre du VLT, les étoiles des galaxies du Groupe Local telles que celles du Petit Nuage de Magellan situées à 45000 pc de la Terre deviennent alors accessibles à l’observation.

Dans cette étude, des étoiles de magnitude en bande V entre 14 et 18 ont été observées, ce sont principalement des étoiles de type B dont certaines sont binaires spectroscopiques et d’autres Be (B+émission).

exerciceExercice

Pour réaliser l'exercice suivant vous allez utiliser le logiciel, opensource, de traitement et d'analyse d'images ImageJ et un fichier de données acquises au VLT avec le spectrographe GIRAFFE.

Télecharger le logiciel libre sur le site du Space Telescope Science Institute (STSC) ImageJ

Télécharger l'archive "vltbleu.zip", la décompacter et et Ouvrir le fichier « vltbleunoFF.fits », ce fichier a été corrigé du courant d’obscurité mais pas de la plage de lumière uniforme.

Pour faire apparaître les 130 spectres, vous aller utiliser les outils suivants :

  1. outil "ajustement de la dynamique de l’image"
  2. outil "ligne", pour tracer une coupe dans la longueur des sepctres
  3. outil "plot profile" pour afficher les spectres 1D. Déplacer la ligne et afficher plusieurs spectres. Comment apparaissent les spectres ?

Puis à l’aide de « plot profile » afficher les spectres. Déplacer la ligne et afficher plusieurs spectres.

Question 1)

Comment apparaissent les spectres ?

images/spectro-ImageJ.png
copie d'écran ImageJ, spectres affichés en 2D (image) et coupe1D (tracé graphique)
Crédit : UFE / Observatoire de Paris
GIR_Assembly2.jpg
Le spectrographe multi-objet GIRAFFE
Crédit : ESO
Spectro_GIRAFFE.jpg
Le spectrographe multi-objet GIRAFFE
Crédit : ESO

exerciceExercice

Ouvrir maintenant le fichier « vltbleuwithFF.fits », ce fichier a été corrigé en plus de la plage de lumière uniforme.

De même, faire des coupes, vérifier que les spectres sont maintenant corrigés de la signature instrumentale.

Dans quel sens la longueur d’onde croit (les raies principales sont celles d’hydrogène) ?

Question 1)

Dans quel sens la longueur d’onde croit (les raies principales sont celles d’hydrogène) ?

exerciceExercice

Les raies sont celles d’étoiles chaudes de température comprises entre 10000 et 35000K (Tsoleil : 6000K). La profondeur des raies varie suivant la température, la gravité de surface des étoiles et leur vitesse de rotation.

Question 1)

Identifier les raies : (hydrogène neutre : Hε, Hδ, Hγ ; Hélium neutre : HeI 4026, HeI 4120, HeI 4143, HeI 4388, HeI 4438, HeI 4471 ; Magnésium 1 fois ionisé : MgII 4481 ; les longueurs d’onde sont en angströms. )

Question 2)

Identifier des étoiles Be, celles-ci ont des raies d’émission qui se superposent aux raies d’absorption des étoiles B.


SPLAT

Quelques infos concernant la réduction de données en spectroscopie.

  1. Nous allons utiliser un logiciel orienté "spectres" : SPLAT. Vous le trouverez ici:

    http://astro.dur.ac.uk/~pdraper/splat/splat-vo/

    ainsi qu'un mode d'emploi (en anglais) :

    http://astro.dur.ac.uk/~pdraper/splat/sun243.htx/sun243.html

    Le menu "Operations". permet, entre autre d' afficher plusieurs spectres ensembles, choisir des symboles/couleurs … faire des opérations entre spectres (sauf la médiane malheureusement) ou entre un spectre et une constante …

  2. Calibrer en longuer d'onde : Menu "View" : sélectionner "View/modify spectra values" puis dans la fenêtre qui s'affiche, sélectionner dans "Operations" la fonction "Modify coordinates" (atttention à dé-sélectionner la case "Readonly" avant). Dans la fenêtre qui s'affiche, vous pouvez dans l'onglet "Linear" appliquer un "offset" (longueur d'onde du premier pixel à calculer à partir des fichiers de calibrations de Thorium) et un "scale factor", le nombre d'Ansgtrom par pixel de détecteur . Dans la fenêtre principale, dans le menu "View", sélectionner "view/modify spectral coordinates". Dans la nouvelle fenêtre, selectionner Units: Angstroms (ou autre) puis cliquer sur "Set". Le logiciel sait maintenant que l'axe des X est en A. Un nouveau spectre calibré en longeur d'onde est disponible dans la fenêtre principale.

  3. Superposer un atlas de raies à un spectre : Dans le menu "Options", sélectionner "Line identifiers" puis les catalogues "Optical_absorption_lines" et "Optical_emission_lines" (ou autre, à vous de tester !). Afficher un spectre puis dans la fenêtre principale, panneau de droite cliquer sur la boite "Displayed" pour superposer les catalogues de raies.

    Quelques précisions sur le processus de réduction : un spectre de tungstène permet de calculer le flat. Il suffit de soustraire le biais (ou offset) et de normaliser (diviser par la valeur max)... et donc FLAT=(TUNGSTENE-OFFSET)/MAX(TUNGSTENE-OFFSET)


Étoile binaire


Étoile binaire Hip06999

images/Hip06999-brute.jpg
Image brute : étoile double Hip06999, observée à l'OHP (Observatoire de Haute Provence)
Crédit : Audrey DELSANTI / Observatoire de Paris
images/get-preview-img-1.py.jpeg
L'étoile double Hip 06999, sur le portail du CDS (Centre de Données astronomiques de Strasbourg)
Crédit : Audrey DELSANTI / Observatoire de Paris
Auteurs: Audrey Delsanti, Marie-France Landréa

exerciceExercice

Difficulté : ☆☆  

L'objectif de cet exercice est d'approcher de façon simplifiée le traitement des données obtenues par l'observation de l'étoile Hip06999. Donc de "réduire l'image numérique" Hip06999-brute.jpg correspondante.

Cette image est brute (par opposition à réduite, sur laquelle aucune correction n'a été encore effectuée).

Question 1)
  • Téléchargez sur votre poste de travail le fichier archive Hip06999.zip. Décompressez-le. Il contient les fichiers de travail :

    • l'image brute Hip06999-brute.jpg,
    • du champ plat flat.jpg,
    • du champ d'obscurité dark.jpg
  • Ouvrez les fichiers flat.jpg et dark.jpg, respectivement champ plat et champ d'obscurité, utilisez les outils de l'application ImageJ pour obtenir l'image réduite de cette étoile binaire en appliquant l'équation de la réduction ci-dessus.

    Vous pouvez télécharger le logiciel opensource et multiplateforme ImageJ à l'adresse : http://rsbweb.nih.gov/ij/download.html

    menu Process > Image Calculator ...
  • Attention : pour mieux visualiser le résultat :

    • réhaussez le contraste :

      Process > Enhance Contrast
    • aidez-vous des LUT's (look up Tables : tables de couleurs).

      menu Image > Lookup Tables ...

      , ou bien dans la barre des outils : l'outil LUT 4

Comparer l'image brute et l'image réduite.

bibliographieCompléments de Physique : Optique


Traitement des données

Auteurs: Mathieu Puech, Marie-France Landréa

Le site

prerequisPrérequis

illustrations/video-mathieu-puech.png
Campagne d'observation de l'astronome, Mathieu Puech, à l'Observatoire de Haute Provence (OHP)
OHP-T80.jpg
Télescope de 80cm (T80) de l'OHP
Crédit : mfl / Observatoire de Paris
illustrations/prerequis-IJ.001-001.png
Télécharger et installer le logiciel opensource ImageJ et les plugins StackReg et TurboReg
Crédit : mfl/Observatoire de Paris
ImageJ.png
Logiciel opensource ImageJ. Copie d'écran : menus, boutons d'action …
Crédit : mfl/Observatoire de Paris
dossier-ImageJ.png
Logiciel opensource ImageJ. Copie d'écran : contenu du dossier ImageJ après installation sur votre ordinateur.
Crédit : mfl/Observatoire de Paris
illustrations/mesure-signal.png
Calibrer le capteur de l'instrument d'observation.
Crédit : Mathieu Puech / Observatoire de Paris
OHP-T80-trousse-outils.jpg
Trousse à outils au T80 de l'OHP !
Crédit : mfl / Observatoire de Paris

Pour suivre "pas à pas" le déroulement de l'opération de réduction des données de M57, suivez la procédure dans la vidéo "De l'image numérique aux données scientifiques", au chapitre "Application : réduction de données" (à la minute 8:40 de la vidéo)

Vous pouvez également télécharger la vidéo "De l'image numérique aux données scientifiques", au format QuickTime, (application.mov) : avec le lecteur QuickTime vous aurez accès à la vidéo chapitrée.

ensavoirplusDocumentations associées :


La cible

illustrations/cible-M57.png
La cible : M57, quelques données
Crédit : Yves Kazulny - extrait du rapport de stage d'observation
illustrations/cible-position.png
La cible : M57, position dans le ciel le jour de l'observation
Crédit : Yves Kazulny - extrait du rapport de stage d'observation

La réduction des données d'observation de la nébuleuse de la Lyre (M57), acquises en août 2011 à l'Observatoire de Hautre Provence est réalisée avec le logiciel opensource ImageJ.

Nous allons :

  1. inspecter visuellement des calibrations et des images brutes
  2. produire des master dark
  3. produire des master flat
  4. soustraire le biais (offset) des images brutes et corriger le flat
  5. aligner les images réduites
  6. combiner les images réduites

On ne montre, dans la vidéo, la manipulation que sur un des filtres (le travail de réduction, dans la réalité est à effectuer sur chacun des filtres utilisés pour les observations).

Voir le déroulement de la calibration de M57 sur la vidéo : format application.mov ou application.mp4 , le chapitre correspondant aux procédures de réduction de m57 à l'aide du logiciel ImageJ commence au temps t= 8:40 mn.


Calibrer "pas à pas"


Courant d'obscurité maître

dark1.jpg
Exemple d'image de courant d'obscurité (dark)
Crédit : Mathieu Puech / Observatoire de Paris
dark4.jpg
Exemple d'image de courant d'obscurité (dark)
Crédit : Mathieu Puech / Observatoire de Paris
import-sequence-ImageJ.png
Utiliser le logiciel de traitement des données ImageJ. Importer dans une pile d'images (Stack) les images de courant d'obscurité (dark) prisent aux télescope. On crée ainsi un cube de données.
Crédit : mfl / Observatoire de Paris

La première étape de la réduction consiste à préparer une image appelée "master-dark".

Nous allons tout d'abord ouvrir l'ensemble des images de calibration prises au télescope pour mesurer le courant d’obscurité : cliquer sur le menu FILE puis sélectionner IMPORT et IMAGE SEQUENCE. Apres s’être assuré que l’on se trouve bien dans le répertoire contenant les données de calibration, il est possible d’entrer une chaîne de caractère contenue dans le nom de toutes les images de courant d‘obscurité, dans notre exemple, « r_45dark », ce qui permet d’ouvrir toutes les images dont le nom contient cette chaîne de caractère en une seule opération.

Le logiciel ouvre toutes les images de courant d'obscurité et les place dans une pile d'images ou STACK, que l’on peut facilement inspecter visuellement grâce au curseur situé en bas de la fenêtre. Dans notre exemple, trois images de courant d’obscurité ont été realisées.

Nous allons répéter la même opération et ouvrir une deuxième pile contenant les mêmes images, que nous allons utiliser pour effectuer quelques tests simples et vérifier qu’elles sont utilisables pour la réduction des données. Nous utiliserons la pile de gauche pour traiter les données prises au télescope, alors que la pile de droite va nous servir à faire nos tests de vérification.


Analyse statistique

analyse-1.png
Crédit : Mathieu Puech / Observatoire de Paris
illustrations/statistiques-dark-ImageJ.png
Pour calculer l'image de courant d'obscurité maître (master dark), utilisons l'outils de mesures statistiques du logiciel ImageJ sur chacune des images. Nous vérifions ainsi que les images de courant d'obscurité sont toutes utilisables.
Crédit : mfl/Observatoire de Paris
illustrations/mesures-ImageJ.png
Le menu MEASURE STACK d'ImageJ, calcule sur chacune des images de la pile : la médiane, la déviation standard …
Crédit : mfl/Observatoire de Paris

Optimiser le contraste des images de courant d’obscurité afin de vérifier qu’elles ne contiennent pas de défauts importants. Pour cela, cliquer sur PROCESS et ENHANCE CONSTRAST puis normaliser toutes les images en même temps. Cette opération révèle le bruit de photon sur chacune des images. En les inspectant tour à tour, on constate qu’il n’y a pas de différence notable sur l’aspect général du bruit entre les images, ni d’image avec un défaut particulier qui devrait être retirée de la pile.

Vérifier cela quantitativement : cliquer sur PLUGINS, STACKS et MEASURE STACK. Quelques éléments statistiques s’affichent : on peut constater que toutes les images ont à peu près la même valeur moyenne et déviation standard, ce qui confirme qu’il n’y a pas de défauts particuliers.

Répétons la même opération sur les images qui n’ont pas été optimisées en contraste. Nous constatons que la valeur moyenne des images ainsi que leur déviation standard sont beaucoup plus petites que dans les images optimisées en constraste. Ce qui signifie que cette opération modifie les données.

Il faudra donc faire attention à utiliser des images qui n’ont pas été modifiées pour effectuer la réduction des données, sinon le résultat sera fausse par cette manipulation.


Master dark

propjection-en-Z.png
Calcul sur l'ensemble des données des images de la pile (stack), par projection en Z (dans le cube de données)
Crédit : mfl / Observatoire de Paris
median.png
Calcul de l'image médiane des images de courant d'obscurité.
Crédit : mfl / Observatoire de Paris

Nous pouvons maintenant construire une image de courant d'obscurité maître ou master-dark.

Pour cela cliquer sur IMAGE, STACKS et ZPROJECT. Vérifier que la méthode de combinaison est bien la médiane : le logiciel va calculer l’image médiane des trois images de courant d’obscurité et l’afficher. Cliquer à nouveau sur ANALYZE et MEASURE : nous voyons que la nouvelle image est bien représentative de la moyenne entre les images individuelles et que sa dispersion standard a diminue, ce qui montre que le bruit de photon a bien été diminue par cette opération. Plus il y a d’images individuelles, plus la réduction du bruit sera efficace. Dans cet exemple seulement trois images ont été prises, ce qui limite la réduction de bruit.

Nous devons maintenant sauvegarder notre image de courant d’obscurité maître en cliquant sur FILE SAVE AS et FITS. La réduction peut être un processus mettant en jeu de nombreux fichiers différents et il est important de bien classer ses fichiers. Dans cet exemple nous mettrons tous les fichiers produits dans un dossier appele RESULTS pour les distinguer des fichiers correspondants aux images prises au télescope. Il est egalement important d’utiliser des noms de fichier explicites ce qui aidera par la suite à ne pas confondre les différentes images.


Plage de Lumière Uniforme maître

illustrations/flat-ImageJ.png
Calcul de l'image de champ plat maître (PLU maître, ou master flat)
Crédit : mfl / Observatoire de Paris

La deuxième étape consiste à construire l’image de champ plat maître ou "master-flat". Comme dans la première étape, nous allons ouvrir l'ensemble des images de champ plat prises au télescope : cliquer sur le menu FILE puis sélectionner IMPORT et IMAGE SEQUENCE.

Apres s’être assuré que l’on se trouve bien dans le répertoire contenant les données de calibration : entrer une chaine de caractère contenue dans le nom de toutes les images de champ plat. Dans notre exemple, « flat_R ». Toutes les images de champ plat sont ouvertes dans une pile. Nous voyons dans notre exemple que dix images de champ plat ont été réalisées.

Nous allons ouvrir une deuxième pile contenant les mêmes images pour les inspecter. Sans modifier les images de la première pile qui seront utilisées pour la réduction proprement dite. Nous allons commencer par optimiser le contraste des images afin de vérifier qu’elles ne contiennent pas de défauts importants : cliquer sur PROCESS et ENHANCE CONSTRAST puis normaliser toutes les images en même temps.

En les inspectant tour à tour, on constate qu’il n’y a pas de différence notable sur l’aspect général des images, ni d’image avec un défaut particulier qui devrait être retirée de la pile. Nous voyons clairement apparaitre plusieurs types de défauts :

Les anneaux sombres sont dûs à des poussières qui se trouvent sur les différents éléments optiques du télescopes ou de l’instrument. Nous voyons aussi des gradients de lumière en arrière plan qui peuvent être dus à des effets de vignettages, c'est-à-dire d’ombre ; ou aux pixels du détecteur qui réagissent de manière différente à une même intensité de lumière. Enfin, certaines lignes du détecteur sont défectueuses et ne permettent plus de transférer le signal correctement. Elles apparaissent sous la forme de lignes blanches ou noires.


Master Flat

zproject.png
Menu STACK et ZPROJECT
Crédit : mfl/Observatoire de Paris
mediane.png
Menu STACK et ZPROJECT
Crédit : mfl/Observatoire de Paris
image-calculator.png
Pour effecteur des calculs entre images : Menu IMAGE CALCULATOR …
Crédit : mfl/Observatoire de Paris

Nous pouvons maintenant construire une image de champ plat maître ou master-flat. Pour cela cliquer sur IMAGE, STACKS et ZPROJECT. Verifier à nouveau que la méthode de combinaison est bien la médiane : le logiciel va calculer l’image médiane des dix images de courant d’obscurité et l’afficher. Il est important de ne pas oublier que la mesure de champ plat contient également le courant d’obscurité qu’il faut donc retirer.

Pour cela cliquer sur PROCESS et IMAGE CALCULATOR. Sélectionner l’image médiane que nous venons de calculer et soustraire l’image de courant d’obscurité maître. Nous devons maintenant normaliser cette image à 1 :

Entrer la valeur maximale mesurée à l’étape précédente et valider. L’image de champ plat maître est prête.

Pour la sauvegarder, cliquer sur FILE SAVE AS et FITS.

Prenez garde à bien sauvegarder cette image dans le bon répertoire à lui donner un nom de fichier explicite. Nous pouvons maintenant fermer les fenêtres devenues inutiles pour la suite des opérations pour nous préparer à la réduction proprement dite.


"Réduire" les images


Réduction

illustrations/reduction-image-ImageJ.png
Calcul de l'image réduite, à partir de l'image brute et des master dark et master flat, à l'aide d'ImageJ et selon l'équation de la réduction
Crédit : mfl/Observatoire de Paris

Le processus de réduction peut se résumer en une équation trés simple appelée "Équation fondamentale de la réduction" : ImageRéduite=(ImageObservée-ImageDeCourantObscurité)/ImagedeChampPlat

Étape de réduction proprement dite

Commencer par ouvrir l’image scientifique brute à réduire en cliquant sur FILE et OPEN. Revenir au répertoire où se trouvent les données collectées au télescope et sélectionner l’image à traiter.


Appliquer l'équation de la réduction

image-calculator.png
Menus PROCESS et IMAGE CALCULATOR … pour effectuer les opérations de l'équation de la réduction :
Crédit : mfl/Observatoire de Paris
illustrations/equation-reduction.png
Menus PROCESS et IMAGE CALCULATOR … pour effectuer les opérations de l'équation de la réduction :
soustraire-dark.png
Soustraite de l'image brute, le master dark (image de courant d'obscurité maître)
Crédit : mfl/Observatoire de Paris
diviser-plu.png
Diviser le résultat précédent par la master flat (image de champ plat maître)
Crédit : mfl/Observatoire de Paris

Cliquer sur PROCESS et IMAGE CALCULATOR.

L’image réduite s’affiche. Fermer à nouveau le résultat intermédiaire précédent pour éviter toute confusion. Nous pouvons également fermer les images de calibration maître, sauf si d’autres images dans la même bande doivent être réduites.


Image scientifique

distance-M57.png
Mesure de la distance entre la naine blanche centrale et l'enveloppe de gaz qui l'entoure
Crédit : Mathieu Puech / Observatoire de Paris
filtre-B.png
En observant l'enveloppe de gaz de M57 avec un filtre bleu, on voit la distribution du gaz oxygène ionisé
Crédit : Mathieu Puech / Observatoire de Paris
filtre-R.png
En observant l'enveloppe de gaz de M57 avec un filtre rouge, on voit la distribution du gaz hydrogène ionisé
Crédit : Mathieu Puech / Observatoire de Paris
analyse-3.png
Crédit : Mathieu Puech / Observatoire de Paris

Nous avons maintenant une image scientifique réduite qui a été corrigée des défauts du détecteur et de l’instrument. Elle est prête à être exploitée scientifiquement.

Pour cela nous devons la sauvegarder en cliquant sur FILE SAVE AS puis FITS. Penser a nouveau a bien sauvegarder cette image dans le bon répertoire a lui donner un nom de fichier explicite.


Trichromie


Image couleur

alignement-image-stackreg.png
Alignement des images réduites dans chacunes des bandes (filtres) grace au plugin StackReg, d'ImageJ
Crédit : Mathieu Puech / Observatoire de Paris
combinaison-image-ImageJ.png
Combinaison des images réduites dans chacune des bandes (filtres) Rouge, Bleu, Visible
Crédit : Mathieu Puech / Observatoire de Paris
illustrations/Composite-m57-T80.png
Aprés réduction des données et création de l'image composite : M57 observée au T80
Crédit : Mathieu Puech / Observatoire de Paris
illustrations/filtre-bayer.png
Crédit : Mathieu Puech / Observatoire de Paris
alignement-image-stackreg.png
Pour réaligner les images de la pile, menu PLUGIN et STACKREG
Crédit : mfl/Observatoire de Paris

Nous avons vu comment réduire l’image brute d’un objet dans une bande d’observation donnée. Nous allons maintenant voir comment combiner différentes bandes pour former une image couleur en trois bandes.

Trichromie sur M57

Cliquer sur FILE, IMPORT et IMAGE SEQUENCE pour ouvrir les images de l'objet observé dans différentes bandes.

Jusqu'à présent nous avons réduit ensemble l’image de M57 en bande R, nous avons préparé les images scientifiques réduites de M57 dans les bandes B et V en suivant la même méthode.

Les images réduites de M57 en bandes B, R et V s’affichent dans une même pile que nous pouvons inspecter visuellement. Nous constatons que les 3 images ne sont pas correctement alignées : les étoiles présentent dans le champ apparaissent a différentes positions sur chacune des images de la pile. Il faut donc tout d’abord réaligner les trois images.

Aligner les images

Cliquer sur PLUGINS, STACKREG et a nouveau STACKREG, sélectionner une transformation par translation qui donne les meilleures résultats. Le logiciel réaligne automatiquement les images. Si nous inspectons à nouveau la pile, les étoiles apparaissent maintenant à la même position sur l’image.

Combiner les images

Nous allons maintenant pouvoir combiner les trois images (en associant un canal de couleur (R,V (comme Vert) et B) à un filtre (filtre bande B, R et V comme Visible) :


Vraies/Fausses couleurs

illustrations/couleur.png
Crédit : Mathieu Puech / Observatoire de Paris
M57-Hubble.png
Pour réaligner les images de la pile, menu PLUGIN et STACKREG
Crédit : HST (Hubble Space Telescope)
illustrations/M57-HST-Subaru-SS.jpg
Crédit : STScI/NASA

bibliographiePlus d'images de M57 …

remarqueQuestion de codage

Noter que dans cet exemple, les trois filtres correspondent aux couleurs primaires ce qui permet de faire une synthèse additive des couleurs et ainsi reproduire une véritable image couleur qui reproduit l’objet quasiment comme notre œil "le verrait".

Rien n’empêche d’associer aux trois cannaux de couleur des filtres différents correspondants à des rayonnements qui peuvent même être invisibles à l’œil et produire ainsi des images en fausses couleurs. Les images que l’on voit dans les magazines ne sont donc pas forcément réalistes !


Références

Auteurs: Marie-France Landréa, Mathieu Puech

Ondes et Instruments


Lumière, couleurs, spectre

bibliographieThéories sur la lumière et la couleur

bibliographieRayonnement, spectre électromagnétique

bibliographieOHP

complementLeins vers applications en ligne…

Animation "Le rayonnement électromagnétique", site meteofrance


Faire parler la lumière

bibliographieWebographie Ondes

bibliographieL'astronomie Infrarouge


Histoire-Astronomie


Hommes de science

bibliographieBibliographie Astronomes

bibliographieGalilée

bibliographieBibliographie


Culture et société

bibliographieBibliographie


Patrimoine

bibliographieBibliographie


Histoire de l'astronomie

bibliographieBibliographie


Traitement de données

Auteurs: Marie-france Landréa, Mathieu Puech

L'instrumentation

Les techniques associées à la recherche en astronomie-astrophysique sont l'instrumentation et l'informatique : deux outils qui permettent de "voir plus loin, plus vite" …

bibliographieInstruments- Concepts fondamentaux


l'Outil Informatique

bibliographieInformatique


Réponses aux QCM

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QCM 'Corps noir'

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QCM 'Dimension des télescopes'


Réponses aux exercices

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Exercice 'Qu'est-ce qu'une galaxie'


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Exercice


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Exercice


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Exercice 'Comparaison de spectres de galaxies'


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Exercice 'Point équant'


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Exercice 'Univers'


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Exercice 'Condamnation'


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Exercice 'Satellites de Jupiter'


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Exercice


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Exercice


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Exercice


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Exercice


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Exercice


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