Du Temps, de l'Espace et de l'Eau

Auteurs: Alain Doressoundiram, Françoise Roques, Marie-France Landréa

Du temps, de l'espace et de l'eau

La molécule d'eau est omniprésence dans l'Univers, et dans notre vie de tous les jours. Elle a des propriétés trés particulières qui la rendent probablement indispensable à l'apparition de la vie.

Vous trouverez dans ce site :

Le site et la vidéo sont, pour l'essentiel, accessibles à tous mais certains concepts demandent quelques connaissances scientifiques. Les textes et les QCM peuvent, en particulier, être utilisés par les enseignants du second degré pour leur formation ou le travail avec les élèves. Les exercices sur la "Zone Habitable" et sur "Les comètes" sont de niveau Licence2-Licence3.

Le projet (vidéo + site associé) a été réalisé dans le cadre d'un partenariat entre les UNT UNISCIEL, UVED et l'Observatoire de Paris.

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Crédit : UFE/Observatoire de Paris

Accés à la vidéo et mode d'emploi du site

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Le chapitrage de la vidéo "Du Temps, de l'Espace et de l'Eau", vous permet de consulter le passage de votre choix, par exemple au cours des exercices et QCM.
Crédit : UFE/Observatoire de Paris

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"Du Temps, de l'Espace et de l'Eau"

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H2O dans le cosmos

Auteur: Alain Doressoundiram

Introduction

Scientifique à la recherche de l'eau dans l'Univers
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Astronome à l'Observatoire de Calar Alto, Espagne
Crédit : Maarten Roos/LightCurveFilms
Géologie
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Crédit : Maarten Roos/LightCurveFilms

Y a-t-il de l’eau dans le cosmos ?

Y a-t-il de l’eau dans le Système Solaire ailleurs que sur Terre ?

Et l’eau sur Terre d'où vient-elle?

Etait-elle déjà là lors de la formation de notre planète, ou bien est-elle venue ensuite ?

Autant de questions que tentent de résoudre les scientifiques :

Mais comment tout ceci a-t-il commencé ?


Histoire de l'eau


de … rien au Big Bang …

Au début il nʼy avait rien.

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La Voie Lactée : un ciel plein d'hydrogène (distribution de l'intensité de la Raie 21cm, raie spectrale émise par l'atome d'hydrogène dans le domaine des ondes radio, dans notre Galaxie).
Crédit : J.Dickey-F.Lochman (UMn-NRAO)

Et puis, c'est le Big Bang et l'apparition de lʼEspace et du Temps. Avec le Big Bang se forge le premier élément le plus léger, le plus simple, lʼhydrogène, et quelques atomes parmi les plus simples. Mais lʼhydrogène forme l'essentiel de la matière de l'Univers. Il est partout.

À partir des grands nuages dʼhydrogène, naissent les premières étoiles. Les plus grandes et les plus massives ont une vie très courte. Elles transforment l'hydrogène pour fabriquer des atomes de plus en plus lourds, ensuite ces étoiles disparaissent et diffusent tous ces éléments dans l'univers.

Et ainsi de suite, de nouvelles étoiles naissent à partir de ces éléments et des éléments de plus en plus lourds se forment et sont diffusés dans l'espace. Avec cela, on a tous les éléments disponibles pour fabriquer des petits grains de silicate.

H2O une molécule trés spéciale
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Diagramme de phase de l'eau. Il montre ainsi les domaines de température et de pression où l'eau se trouve à l'état gazeux, liquide et solide. En dessous du point triple, l'eau ne peut pas exister sous forme liquide. Au dessus du point critique (374ºC et 221 bars) il n'y a plus de différence entre l'état liquide et l'état gazeux : on dit que l'eau devient un fluide supercritique. Les phases solides, liquides gazeuses coexistent dans les conditions terrestres.
Crédit : Gilles Bessou/UFE/Observatoire de Paris
H2O une molécule trés spéciale
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Spectre de la vapeur d'eau. Les différents modes de vibrations fondamentales de l'eau, ainsi que leurs combinaisons, se traduisent par des bandes d'absorption dans le spectre.
Crédit : Alain Doressoundiram/LESIA/Observatoire de Paris
H2O une molécule trés spéciale
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Spectre de la glace d'eau. Des signatures spectrales révélatrices de la glace d’eau (1,5 et 2,0 microns). La position exacte et le profil de la bande renseignent sur la structure de la glace, la taille des grains et le degré de pureté.
Crédit : Alain Doressoundiram/LESIA/Observatoire de Paris

En passant par l'eau

Et sur ces grains que se passe-t-il ? Et bien, l'hydrogène et l'oxygène se combinent pour former de l'eau.

Schéma de la molécule d'eau H2O
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Crédit : Alain Doressoundiram/LESIA/Observatoire de Paris
Vue d'ensemble de la molécule d'eau et des liaisons H - O
Animation 3D de la molécule d'eau.
Crédit : Alain Doressoundiram/Gilles Bessou/Observatoire de Paris
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Abondance des éléments chimiques dans l'Univers (par rapport à celle du Silicium (Si) qui est définie arbitrairement à 106 . L'échelle est logarithmique, le graphique indique 3 intervalles entre H (hydrogène) et O (oxygène), ce qui veut dire qu'il y a =1000 fois plus de H que de O.
Crédit : CEA

Lʼeau est une molécule très spéciale et très abondante dans lʼUnivers et ce nʼest pas une surprise.

Effectivement, avec l’hydrogène qui est l’élément le plus abondant et l’oxygène, qui est le troisième élément le plus abondant, il n’est pas étonnant de trouver la molécule d’eau très répandue dans l’Univers.

La molécule d’eau a une configuration particulière avec un atome d’oxygène et deux atomes d’hydrogène.


Pourquoi l'eau

Et les charges électriques négatives se trouvent être décalées par rapport aux charges positives, ce qui fait que la molécule d’eau est ce que l’on appelle un dipôle électrique. Et cette propriété particulière lui confère d’étonnantes propriétés chimiques. L’eau est un excellent solvant. Son rôle dans beaucoup de processus et de réactions est donc fondamental.

complementModes vibratoires de la molécule H2O

Représentation 3D de la molécule d'eau et animation de ses différents modes fondamentaux de vibration qui génèrent les multiples signatures spectrales .

Crédit : Alain Doressoundiram/Gilles Bessou/Observatoire de Paris

La formation des planètes


Rôle de l'eau

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Schéma du Système Solaire : les planètes telluriques, la ceinture d'astéroïdes, les planètes gazeuses et la planète naine Pluton
Crédit : Astrophysique sur Mesure- Gilles Bessou/UFE/NASA
Formation des planètes du Système Solaire en six actes
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(a) Un nuage moléculaire s'effondre suite à une instabilité gravitationnelle, (b) le nuage tournant de plus en plus vite s'aplatit pour former un disque, au centre nait le Soleil (c) les premiers grains commencent à se former au fur et à mesure que la température décroît dans le disque, (d) les grains grossissent pour former des gros blocs (e) les blocs accrètent de plus en plus de matière pour former des embryons planétaires, (f) les planètes finales sont formées.
Crédit : Alain Doressoundiram/Belin

L'eau a joué un rôle important dans le processus de la formation planétaire par la ligne de condensation elle a marqué la différence entre les planètes telluriques d’une part et les planètes géantes gazeuses d’autre part.

L'eau a également joué un rôle prépondérant dans l'histoire de la formation des planètes telluriques, qui sont parties de conditions initiales proches, pour évoluer très différemment. Ainsi, l’eau nous raconte l’histoire divergente des planètes Mars, Vénus et la Terre.

Donc, l’eau intervient dans toute une multitude de réactions chimiques et la vie telle que nous la connaissons n’est certainement pas possible sans l’eau.

Animation : stratification chimique du disque solaire
Ligne des glaces ou ligne de condensation. Au delà de la ligne des glaces, il y a beaucoup plus de matière condensable, ce qui a conduit à l'accrétion de noyaux planétaires beaucoup plus gros, et donc à la formation des planètes géantes.
Crédit : Gilles Bessou/UFE/Observatoire de Paris

L'eau dans notre vie


Où et comment on la trouve?

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L'eau dans notre vie de tous les jours …
Crédit : Maarten Roos/LightCurveFilms
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L'eau dans notre vie de tous les jours …
Crédit : Maarten Roos/LightCurveFilms
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L'eau dans notre vie de tous les jours …
Crédit : Maarten Roos/LightCurveFilms

L’eau se trouve partout dans l’Univers, et dans notre vie quotidienne, du moment où l’on se lève, jusqu’au moment où l’on se couche.

Elle constitue en effet 70% de la masse de notre corps. Elle est donc bien précieuse cette eau, à nous êtres humains, pour nos vies et notre santé.


L'eau dans le cosmos


Galaxies, MIS, comètes, astéroïdes …

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Galaxie spirale NGC 4414, dans la constellation de la Chevelure de Bérénice
Crédit : Hubble
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Alpha du Centaure et la Croix du Sud
Crédit : ESO
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Bételgeuse
Crédit : ESO-P.Kervella
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Mars observée par la sonde ROSETTA
Crédit : ESA
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Jupiter et Ganymède (satellite Galiléen), observés par la sonde CASSINI.
Crédit : NASA/ESA
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Surface d'Europe satellite naturel de Jupiter (satellite Galiléen).
Crédit : NASA
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Sol de Mars
Crédit : NASA/JPL-Caltech/Univ. of Arizona
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Vue d'artiste, formation planétaire
Crédit : ESO
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Comète de Hartley 2
Crédit : NASA
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Astéroïde Ida et son satellite Dactyl.
Crédit : NASA

On trouve l'eau partout dans l’Univers.

L’eau dans l’Univers est essentiellement gazeuse et solide (glace). Il n'y a que sur la Terre que nous voyons de l'eau présente à l'état liquide.


Observer l'eau dans le cosmos


Spectre de l'eau

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Spectre O2, en émission (haut) et en absorption (bas)
Crédit : CETI/Observatoire de Paris

On peut la voir, la détecter à l’aide de la spectroscopie, c’est à dire, la décomposition de la lumière en toutes ses couleurs. C’est ce qu’on appelle un spectre. Ses couleurs ne sont pas visibles, en fait elles sont dans le domaine infrarouge.

Le spectre de l’eau présente une succession de creux et de bosses uniques, qui révèle sans ambiguité la présence de l’eau.

Grâce aux télescopes, les astronomes observent les astres et peuvent détecter la présence de l’eau. Ils peuvent ainsi déterminer dans quel état elle est et combien il y en a. Par exemple, le spectre du Soleil observé à l'Observatoire de Paris, campus de Meudon.

Ainsi on sait que dans l’Univers, l’eau se présente essentiellement sous forme de gaz.


L'eau sur Vénus et sur Mars


Hydrogène et Deutérium

Hydrogène et Deutérium
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Le Deutérium est l'isotope de l'Hydrogène : son noyau est composé d'un proton (p) et d'un neutron (n).
Crédit : UFE-Observatoire de Paris

Plus proche de nous, dans notre Système Solaire, l’eau est omniprésente.

On la trouve dans les atmosphères des planètes géantes, ainsi que dans l’atmosphère de Mars, Vénus et bien sûr, la Terre.

Au fait, en ce qui concerne les planètes telluriques, l’eau a joué un rôle critique dans l’évolution de ces corps.

Par exemple, on peut essayer de comprendre l’histoire de l’eau sur Vénus et sur Mars, ce qui peut nous fournir des indices sur l’évolution de ces planètes. Et dans cette recherche, le rapport D/H apparait comme un paramètre décisif.

D c’est le Deutérium, l’isotope de l’hydrogène. C’est l’atome de l’hydrogène alourdi avec dans son noyau un proton plus un neutron. Ce rapport est enrichi d’un facteur 5 sur Mars et 120 sur Vénus par rapport à la valeur trouvée sur Terre sous la forme de HDO, c’est à dire, l’eau eau semi-lourde.


Cas de Vénus

Vénus
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Sur vénus la température est de 460 °C
Crédit : ESA/NASA

Vénus est plus chaude que la Terre, car elle est plus proche du Soleil. L’eau qui était à priori aussi abondante que sur la Terre, s’est plus facilement évaporée.

L’eau passe ainsi à l’état de vapeur dans l’atmosphère où le rayonnement Ultra Violet la détruit. Ainsi la molécule d’eau se dissocie entre atomes d’oxygène, d’hydrogène et de deutérium dans le cas de l’eau lourde. Le deutérium étant deux fois plus lourd que l’hydrogène il s’échappe plus difficilement.

La conséquence de cet échappement différentiel est donc un rapport D sur H sur Vénus qui augmente de plus en plus pour atteindre la valeur finale de 120 par rapport à la valeur terrestre.


Cas de Mars

Mars
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Calotte polaire Nord de Mars.
Crédit : ESA

Dans le cas de Mars, la valeur du D/H suggère également un échappement différentiel, ce qui implique que l’atmosphère de Mars était plus dense dans le passé.

Et même aussi dense que la pression atmosphérique sur Terre, rendant peut-être possible la présence de l’eau liquide à la surface.

Et les nombreuses images de la planète rouge renvoyées par les sondes spatiales, et montrant des réseaux fluviatiles très développés, rendent cette hypothèse très plausible.

Le cycle de l’eau a donc joué et continue à jouer un rôle majeur dans l’évolution climatique de Mars.

Et qui dit eau liquide, dit possibilité de vie !

Et l’enjeu actuel des prochaines missions spatiales est de rechercher des traces d’une éventuelle vie passée ou présente sur la planète rouge.


L'eau ailleurs dans le Système Solaire


Cas de Jupiter

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Jupiter et ses quatre satelittes galiléens (de bas en haut : Io, Europe, Ganymède et Callisto)
Crédit : NASA
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La surface complètement craquelée et fissurée d’Europe, le satellite gelé de Jupiter, indique sans doute un océan, sous la glace.
Crédit : NASA/JPL

On retrouve l’eau sous forme solide sur quasiment toutes les lunes des planètes géantes.

Il y a même de fortes indications que sur un des satellites de Jupiter, Europe, il y aurait un océan d’eau liquide sous la croûte glacée. Peut-être une future mission vers Europe pourra le confirmer.


Cas des petits corps

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L'astéroïde géant Vesta vu par la sonde DAWN
Crédit : NASA
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Comète de Hale-Bopp
Crédit : Nicolas Biver/Observatoire de Paris

L’eau est encore présente dans les petits corps : astéroïdes à hauteur de 10% et comètes jusqu’à 90%. Ces petits corps auraient joué un rôle important dans la formation et l’évolution de notre planète : ils auraient apporté une grande partie de l’eau des océans terrestres.


Cas de la Terre

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L'Eau à l'état liquide sur la Terre
Crédit : Maarten Roos/LightCurveFilms
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Cascade - la Réunion
Crédit : Marie-France Landréa/UFE/Observatoire de Paris

Notre planète est un endroit unique, car on y trouve l’eau dans tous ses états : gazeux, solide et liquide. L’eau passe d’un état à l’autre dans le fameux cycle de l’eau.

L’eau liquide couvre 70% de la surface de notre planète. On ne connait toujours pas un autre corps dans l’Univers avec de l’eau liquide à sa surface.

C’est bien grâce à sa distance au Soleil et à l’effet de serre, qui maintient la température au dessus de zéro degrés Celsius que la vie a pu se développer sur Terre : nous sommes donc bien dans la zone habitable de notre étoile, le Soleil.


La formation des planètes


Dans l'accrétion planétaire

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Nuage de gaz et de poussières, dans la constellation du Cygne (survey Infra-Rouge)
Crédit : NASA/JPL-Caltech/UCLA

L’eau est aussi la plus réfractaire des espèces, c’est-à-dire qu’elle se sublime à la température la plus élevée.

Si l’on s’éloigne vers l’extérieur du Système Solaire, l’eau est la première molécule à se condenser. C’est elle qui, de ce fait, marque la ligne de condensation que l’on appelle « la ligne des glaces », au-delà de laquelle toute la matière, hormis le gaz d’hydrogène et d’hélium se condense.

Juste après l’effondrement de la nébuleuse proto-solaire on évalue la distance héliocentrique de la ligne des glaces à environ 4-5 Unités Astronomiques du Soleil. La ligne des glaces marque donc une frontière brutale dans la quantité de matière disponible pour l’accrétion planétaire.

Animation - Formation de systèmes planétaires
L'histoire débute dans l'espace interstellaire : une onde se propage dans le gaz (peut-être due à l'explosion d'une supernova à proximité) et une partie du nuage commence à se contracter. Le nuage s'effondre, la densité et la température augmentent au centre. En devenant plus petit, le nuage se met à tourner sur lui-même et prend la forme d'un disque entourant une masse centrale. La suite va dépendre de la quantité de matière présente dans la masse centrale...

Ainsi, en deçà de la ligne des glaces seules de petites planètes, au maximum de la taille de la Terre, ont pu grossir.

Au delà de la ligne des glaces, des planètes géantes ont pu grossir et grossir toujours plus, absorbant même le gaz hydrogène, qui constituait l’essentiel de la masse du disque proto-planétaire.


Conclusion


Habitabilité

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Les 3 états de l'eau: solide, liquide et gazeux
Crédit : Maarten Roos/LightCurveFilms

L’eau est donc une molécule très spéciale est très abondante dans l’Univers. On la trouve partout, dans les galaxies, les nébuleuses, les étoiles, le Système Solaire et bien sûr, sur Terre.

L’eau existe sous toutes ses formes, liquide, gazeuse, solide, mais sur Terre essentiellement liquide.

Et c’est ce qui rend la vie possible, car effectivement sans l’eau liquide la vie n’existerait pas, en tout cas telle que nous la connaissons.


Zone d'habitabilité

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Zone d'habitabilité en fonction du type de l'étoile
Crédit : CETI/Observatoire de Paris

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De plus en plus, les scientifiques découvrent des planètes extra-solaires autour d’autres étoiles. Et parmi ces dernières, les scientifiques recherchent celles qui se trouveraient dans la zone habitable là où l’eau serait liquide.

Chercher l’eau liquide, comprendre l’eau, c’est comprendre nos origines, c’est trouver la vie.


QCM, exercices, problème

Auteurs: Alain Doressoundiram, Françoise Roques, Marie-France Landréa

Exercez-vous

La quête de l'eau dans le cosmos, c'est chercher et étudier l'eau dans le Système Solaire, dans le milieu interstellaire, dans les galaxies, en analysant le résultat d'observations obtenues à l'aide de télescopes au sol ou de missions spatiales.

Nous vous proposons quelques exercices d'auto-évaluation sur les connaissances abordées dans la vidéo "Du temps, de l'espace et de l'eau" et dans le document "Mémoire sur l'eau dans l'Univers".

Chapitres de la vidéo "Du temps, de l'espace et de l'eau"
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chapitrage et temps de la vidéo
Crédit : Maarten Roos/LightCurve Films

QCM - Système Solaire

Auteur: Alain Doressoundiram

Rappels : Système Solaire

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Orbites des huit planètes principales et de la planète naine Pluton.
Crédit : Gilles Bessou/Obsrervatoire de Paris/NASA

Le Système Solaire est l'ensemble de l'espace gouverné par l'attraction gravitationnelle du Soleil. Il comprend notamment :

Remarque : QCM : Selon les questions, une ou plusieurs réponses sont possibles


Terre

qcmQCM

1)  Comment se sont formés les océans sur la Terre ?






Mars

qcmQCM

L'atmosphère de Mars est composée de CO2, la pression y est si faible (100 fois plus faible que sur Terre) que votre corps enflerait si vous vous teniez à la surface de Mars, sans une combinaison spatiale.

Les conditions actuelles sur Mars ne permettent pas la présence d'eau sous sa forme liquide à la surface et donc de la vie. La température et la pression sont incompatibles avec de l'eau liquide et la surface de Mars est complètement stérilisée en particulier par les rayons UV du Soleil.

1)  Alors, pourquoi pense-t-on qu'il y a eu de l'eau liquide sur Mars ?






Planètes

qcmPlanètes telluriques

1)  Après leur formation, qu'est-ce qui apporte du CO2 dans les atmosphères des planètes telluriques ?





qcmPlanètes sans atmosphère

1)  La température d'équilibre d'une planète sans atmosphère dépend de :






QCM - Effet de serre

Auteur: Alain Doressoundiram

Quelques rappels

Crédit : Alain Doressoundiram - Gilles Bessou/Observatoire de Paris

Température d'équilibre

Le Soleil est la source d'énergie principale reçue par les planètes. La température d'équilibre à la surface des planètes dépend de leur distance au Soleil. Plus on est près du Soleil plus il fait chaud (Mercure) et plus on est loin plus il fait froid (Mars). Le mécanisme physique qui permet ce chauffage est l'absorption par la surface du rayonnement solaire émis dans le domaine Ultra-Violet (UV) et visible.

En fonction des propriétés de la surface (composition, relief, océans, calotte polaire, ...) et de la latitude, le sol absorbera plus ou moins efficacement ce rayonnement, tandis que l'énergie solaire non-absorbée sera réfléchie par la surface vers l'espace. Le coefficient de réflexion, caractérisant la part d'énergie réfléchie, est appelé albédo. Il dépend aussi de la composition chimique de l'atmosphère et de la couverture nuageuse.

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Crédit : Alain Doressoundiram - Gilles Bessou/Observatoire de Paris

objectifsL'effet de serre

La surface de la planète absorbe l'énergie solaire dans le domaine UV-visible, puis elle se refroidit en émettant un rayonnement Infrarouge (IR). Ce rayonnement IR se dirige vers l'espace en traversant l'atmosphère de la planète, avec laquelle elle peut interagir. Les gaz à effet de serre tels que l'eau (H2O) , le dioxyde de carbone ou gaz carbonique (CO2), et le méthane (CH4) présents dans une atmosphère absorbent le rayonnement IR et le re-émettent dans toutes les directions, et notamment vers la surface, favorisant ainsi une accumulation de l'énergie thermique, et par conséquent une augmentation de la chaleur.

Ainsi, la température moyenne à la surface peut être supérieure à la température d'équilibre de la planète (cas de Vénus et de la Terre). L'effet de serre est notablement présent lorsque l'on a une atmosphère relativement transparente dans le domaine UV-visible et opaque dans l'infrarouge. On notera que la présence de nuages peut aussi augmenter l'effet de serre (par exemple les nuages d'acide sulfurique sur Vénus). L'effet de serre augmente la température à la surface de Vénus, la Terre et Mars, respectivement de 500, 35 et 5 °C.


QCM : Gaz à effet de serre

Selon les questions, une ou plusieurs réponses sont possibles

qcmQCM

1)  Les molécules suivantes sont des gaz à effet de serre :





qcmQCM

1)  Si la température de la Terre augmentait de 100 °C : il y aurait une fonte des calottes polaires et une évaporation massive des océans amenant plus de vapeur d'eau dans l'atmosphère. Les roches carbonatées libèreraient du CO2. Avec la diminution des océans il y aurait moins d'eau (liquide) pour dissoudre le CO2 atmosphérique. Ces différents effets combinés, augmenteraient la pression atmosphérique au sol et par conséquent la température. On rentrerait dans une phase d'emballement de l'effet de serre comme sur Vénus



QCM - Ailleurs dans le cosmos

Auteur: Alain Doressoundiram

Ailleurs dans le cosmos

qcmQCM

1)  Les noyaux cométaires sont constitués de glaces et de poussières. Cette glace est-elle comestible ?





qcmQCM

1)  L’eau dans l'univers est




qcmQCM

1)  Pourquoi les roches et les métaux se sont-ils trouvés concentrés dans la partie interne de la nébuleuse protosolaire pour former les planètes telluriques ?






Exercice : Satellites galiléens de Jupiter

Auteur: Françoise Roques

Les satellites galiléens de Jupiter

Jupiter et les satellites galiléens
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Crédit : Images de la NASA

Les satellites galiléens (appelés ainsi parcequ'ils ont été découverts par Galilée en 1610) sont les 4 satellites « réguliers » les plus proches et les plus massifs de Jupiter .

Les satellites « réguliers » ont des orbites directes, de faible excentricité et sont proches du plan équatorial de la planète. A l'opposé, les satellites « irréguliers », sur des orbites plus lointaines, excentriques, parfois rétrogrades, ont été capturés à partir d'orbites circumsolaires (du latin « circum » qui veut dire « autour »).

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Simulation sur le site "Les exoplanètes". Une des caractéristiques d'une orbite : l'excentricité e = slash(c;a)
Crédit : UFE/Observatoire de Paris

Les satellites réguliers se sont formés dans un disque circumplanétaire de gaz et de poussière. Les mécanismes de formation sont les mêmes que ceux qui ont formé les planètes dans le disque circumsolaire.

Les propriétés des satellites galiléens, notamment la décroissance de leurs densité avec la distance à la planète, sont des traces de ces processus de formation.

Propriétés des satellites galiléens
Densité (g/cm3)rayon (km)masse ( x 1020 kg)
Io3.53 1821893.
Europe3.01 1565 480.
Ganymède1.94 26341482.
Callisto1.83 24031076.

Glace dans les satellites

Difficulté : L2

Auteur: Françoise Roques

exerciceExercice

On suppose que les satellites sont composés, d'une part de glace, et d'autre part d'éléments lourds, mélange de roches et de métaux. On suppose aussi que IO ne contient pas du tout de glace. En supposant que la densité des éléments lourds est égale à la densité de IO, et que la densité de la glace d'eau est de 1 g/cm3 :

Question 1)

Calculer la proportion de glace dans Europe, Ganymède et Callisto ?

Question 2)

Le résultat est correct pour le satellite Europe. Par contre, pour Ganymède et Callisto les résultats sous-estiment la proportion de glace . Expliquer pourquoi ?


Exercice - Zone Habitable

Auteur: Françoise Roques

Zone habitable

Dans quels endroits de l'Univers a-t-on le plus de chances de découvrir de la vie ?

Deux conditions sont nécessaires au développement de la vie, la présence d'un solvant liquide afin de favoriser les échanges chimiques et une source d'énergie stable pour alimenter ces échanges.

Le solvant le plus courant dans l'Univers est l'eau, car la molécule d'eau est constituée des atomes qui sont les plus abondants dans l'Univers : l'Hydrogène (en premier) et l'Oxygène (en troisième).

Les étoiles (quand elle ne sont pas variables !) sont une source d'énergie stable durant des milliards d'années. La proximité des étoiles est donc un lieu favorable au développement de la vie.

Ces deux conditions conduisent à une première définition de la "Zone Habitable". On pourra ensuite raffiner cette définition en ajoutant d'autres critères. Une planète est dans la « Zone Habitable » si la température moyenne à sa surface permet la présence d'eau liquide, c'est à dire si cette température est comprise entre 0°C et 100°C.

La température à la surface de la planète dépend de sa distance à l'étoile, a et de la luminosité L_étoile de l'étoile. Elle dépend aussi de l'albédo A de la planète, c’est à dire de sa capacité à renvoyer dans l'espace une partie de la chaleur de l'étoile. Une valeur de moyenne de A est 30%.


Limites de la zone habitable

Difficulté : L1

Auteur: Françoise Roques

exerciceExercice

Nous allons rechercher s'il y a des planètes dans la Zone Habitable d'une étoile. Pour cela, nous allons d'abord calculer les limites de la Zone Habitable, puis comparer ces résultats aux distances auxquelles les planètes se trouvent de leur étoile en considérant que ces planètes ont des orbites excentriques.

Si une planète a une orbite de demi grand-axe a et d'excentricité e, sa distance à l'étoile sera au maximum de a*(1+e) (apoastre) et au minimum de a*(1-e) (périapse).

defellipse.png
Éléments d'une ellipse : centre O, foyer F, grand axe 2*a, apoastre r_a et périastre r_p
Crédit : UFE/Observatoire de Paris

Pour répondres aux questions de cet exercice, vous utiliserez la base de données des planètes extrasolaires: http://media4.obspm.fr/exoplanetes/base/ et le tableau des caractéristiques stellaires ci-dessous :

Tableau des caractéristiques stellaires
TypeVT^effL/L_soleil
O5 -6.035000 3,2 * 10^5
B0-3,7210001,3 * 10^4
B5-0,9135006,3 * 10^2
A00,797007,9 * 10^1
A52,081002,0 * 10^(1)
F02,872006,3
F53,865002,5
G04,660001,3
G55,254007,9 * 10^(-1)
K06,047004,0 * 10^(-1)
K57,440001,6^ (-1)
M08,933006,3 * 10^(-2)
M512,026007,9 * 10^(-3)

et L_ soleil = unité(3,85 * 10^6; W)

Question 1)

Calculez les limites de la Zone Habitable pour une planète d'albédo 30% autour de l'étoile 55 Cancri.

Question 2)

Est-ce qu'une ou des planète(s) de 55 Cancri est dans la Zone Habitable de l'étoile ?


Problème - Comètes

Auteur: Françoise Roques

Les comètes

La comète Hale-Bopp
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Crédit : Nicolas Biver/Observatoire de Paris

Les comètes sont composées essentiellement de glaces et de roches.

Les glaces sont surtout de glace d'eau. Connaissant l'énergie nécessaire pour provoquer la sublimation de l'eau, ainsi que le rayonnement émis par le Soleil, il est possible de calculer que le dégazage est attendu à une température d'environ 200 K (soit -73 degrés Celcius), ce qui correspond à une distance héliocentrique de 2,5 unités astronomiques. Des comètes peuvent être actives à de plus grandes distances du Soleil si leur noyau contient d'autres composés volatils comme de la glace de CO ou de CO2.

En s'approchant du Soleil, la comète va donc perdre de la matière qui va constituer une queue de gaz ionisé et une queue de poussières. La matière constituant ces deux queues obeit à des forces différentes. Le gaz ionisé, gouverné par le vent solaire, se dirige vers la direction opposée au Soleil par rapport au noyau. La queue de poussières est gouvernée par la gravitation et la pression de radiation. Les grains de poussière suivent des orbites kepleriennes déformées en fonction de la taille des particules.

Quelques notions de base sur les comètes sur le site de l'astronome Jacques Crovisier à l'Observatoire de Paris.


Chute vers le Soleil

exerciceExercice

On peut se demander si, les comètes étant constituées de glace, leur passage au voisinage du Soleil ne va pas les détruire? Plus précisément, on veut estimer à partir de quelle taille une comète résiste à un passage près du Soleil sans être détruite par la chaleur de notre étoile.

Pour répondre à cette question, on considère une comète qui part de l'infini avec une vitesse nulle et tombe vers le Soleil. On cherche à estimer l'épaisseur de glace que perd cette comète au cours de sa chute, via la sublimation de son noyau de glace.

Question 1)

Si a(t) est la distance au Soleil à l'instant t, calculer da/dt

Question 2)

Calculer le flux d'énergie solaire à une distance a du Soleil

Question 3)

On suppose que la comète absorbe tout le flux solaire qu'elle intercepte. Calculer la perte de masse de la comète, dM, à la distance a.

Question 4)

Calculer l'épaisseur de glace dr correspondant à la perte de masse dM

Question 5)

Calculer l'épaisseur totale de glace sublimée quand la comète passe de l'infini à la surface du Soleil et comparer cette épaisseur à la taille typique d'un noyau de comète, qui est de 10 km.


Références


Pour en savoir plus

bibliographieRecherche de l'Eau dans l'Univers

bibliographieVie dans l'Univers

bibliographieSpectrocopie

bibliographieLes Exoplanètes

bibliographieZone d'habitabilité autour d'une étoile :

bibliographieLes comètes

bibliographieCours en ligne Astronomie-Astrophysique : l'Eau dans l'Univers

bibliographieÀ écouter


Crédits et Remerciements

Auteurs: Alain Doressoundiram, Marie-France Landréa

Partenaires et auteurs

UVED, UNISCIEL, Observatoire de Paris

Ce projet a été réalisé sous la responsabilité d'Alain Doressoundiram, astronome de l'Observatoire de Paris, dans le cadre d'un partenariat entre les universités numériques thématiques scientifiques UNISCIEL (Université des SCIEnces en Ligne) et UVED (Université Virtuelle Environnement et Développement Durable).

Le site et les documents ont été intégrés et mis en ligne grace au CMS libre WebJaxe.

Ce site est mis à disposition selon les termes de la licence Creative Commons Paternité – Partage à l’Identique 3.0 non transcrit.

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AUTEURS

Remerciement spécial aux auteurs :Alain Doressoundiram, Françoise Roques, Thérèse Encrenaz, Bruno Sicardy, enseignants, chercheurs et astronomes au LESIA/Observatoire de Paris.

Alain est aussi responsable des actions de parrainages de classes par des astronomes. Les sites web des astronome sur leur travail de recherche : Françoise Roques et de Bruno Sicardy.

RÉALISATION vidéo

Concept, caméra, montage et post-production de la vidéo Du temps, de l'Espace et de l'Eau : Maarten Roos. Musique originale de William Zeitler.

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maarten@lightcurvefilms.com

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