Auteur : Jérôme Thiébaut
La connaissance du contenu de l'univers en terme de particules et d'énergie est indispensable à la compréhension de son évolution. Juste après le Big Bang, l'univers était très chaud et les premières particules présentes n'étaient ni des électrons ni des protons, mais plutôt des quarks, neutrinos... En se diluant, l'univers refroidit et les particules qui le constituent changent et évoluent ensemble puis séparément. La température de l'univers est donc une quantité extrêmement importante. La thermodynamique est la branche de la physique qui permet de traiter ce problème. Elle permet, grâce à ses lois, de relier entre elles diverses quantités fondamentales telles que la température, la pression, l'énergie, la densité de particules, de photons... L'entropie est une de ces quantités. Elle mesure en quelque sorte le degré de désordre d'un système microscopique, où autrement dit, la capacité d'un système de particules à produire ou non des phénomènes collectifs. Le but de cet exercice est d'exprimer l'entropie en fonction de la température de l'univers.
Difficulté : ☆ Temps : 10 min
On peut relier la variation d'énergie, , aux variations d'entropie, S, et de volume, V, par la relation suivante: , où T est la température et P la pression.
Exprimer la variation d'entropie en fonction des variations de volume et de densité volumique d'énergie, .
Exprimer la variation d'entropie en fonction des variations de volume et de température.
Montrer que .
Exprimer la variation d'entropie comme la variaton d'une seule quantité dépendant de V, P, T et puis relier l'entropie à ces variables thermodynamiques.
D'autres calculs thermodynamiques montrent que la densité d'entropie , où est un facteur dépendant de la température et des particules présentes. L'unité de volume est , où est le facteur d'échelle mesurant l'expansion de l'univers. Exprimer S comme une fonction de la température T et du facteur d'échelle a.
Auteur : Marc Fouchard
On a vu dans cet exercice comment résoudre le problème de deux corps. Nous allons voir ici, comment obtenir les équations hamiltoniennes de ce problème.
On considère donc un corps ponctuel de masse unité mobile dans un plan et soumis à l'attraction gravitationnelle d'un corps fixe de masse se trouvant en . On suppose que .
Difficulté : ☆ Temps : 30 mn
On se place dans un repère polaire, centré sur . On précise que la force universelle de la gravitation s'appliquant au point est:
,
où désigne la constante universelle de la gravitation et (les notations en gras dénotent des vecteurs).
Déterminer le potentiel dont dérive la force. En déduire l'énérgie potentielle .
Calculer l'énergie cinétique. En déduire le lagrangien et le hamiltonien du système.
Définir les variables conjuguées et associées aux coordonnées et .
En déduire les équations hamiltoniennes du problème.
Auteur: Marc Fouchard
On a vu dans l'exercice sur la formulation hamiltonienne du problème de 2 corps, comment écrire les équations de hamilton de ce problème. Cependant, on n'intégrait pas les équations. On va voir ici, qu'en utilisant des variables hamiltoniennes appropriées on peut intégrer le problème très facilement. Ces variables sont les variables de Delaunay.
Difficulté : ☆ Temps : 10 mn
Les variables de Delaunay sont les coordonnées associées aux moments conjuguées (voir ce cours de mécanique céleste ainsi que l' exercice précédent) avec:
.
où est l'anomalie moyenne, est l'argument du péricentre, est la longitude du noeud ascendant, est le demi-grand axe, est l'excentricité et est l'inclinaison.
Sachant que le hamiltonien du problème de deux corps (où on a supposé ici que le corps massif était de masse unité) est: , (voir cet exercice sur l'équation de Kepler) en déduire les équations de Hamilton et résoudre le système.
Auteur: S. Renner
Le théorème d'inversion de Lagrange donne le développement en série d'une fonction définie implicitement. L'application de ce théorème permet entre autres d'obtenir une solution numérique de l'équation de Kepler , ou d'écrire des développements utiles du problème des deux corps.
Voici un énoncé de ce théorème :
Soit fonction de 2 variables et et d'une fonction infiniment dérivable de la forme : avec petit.
Alors .
On propose ici de le démontrer par une méthode reposant sur les dérivées partielles, révélée par Pierre-Simon Laplace.
Difficulté : ☆☆ Temps : 1H
On va donc démontrer que si , alors avec petit.
Développer au voisinage de .
Montrer que .
Montrer que pour tout entier strictement positif, . On utilisera le résultat de la question précédente.
En déduire .
Auteur: Marc Fouchard
Date de création: 9 Mai 2013
L'objectif de cet exercice est de déterminer le paramètre de Tisserand qui est une quasi-constante du mouvement pour les comètes observées. Ainsi ce paramètre permet de montrer que l'observation de deux comètes à des époques différentes correspondent en fait au même objet.
Difficulté : ☆ Temps : 1h30
On considère un problème de trois corps où les deux premiers et , appelés primaires et de masse respective et , sont sur des orbites circulaires et uniforme ; et le troisième , de masse négligeable voit sa trajectoire affectée par les primaires alors que celui-ci n'affecte pas le mouvement des deux primaires. Ce problème est appelé le problème de trois corps restreint et circulaire.
On considère un repère tournant orthonormé, centré sur le centre de gravité des deux primaires et dont les axes sont tels que l'axe des abscisses est dirigé vers le deuxième primaire, l'axe des ordonnées fait un angle de avec celui des abscisse dans le même sens que le mouvement de rotation des primaires, et l'axe des complète un trièdre direct.
On considère aussi un repère fixe orthonormé qui coïncide avec le repère tournant à .
Dans le repère tournant, les coordonnées des deux primaires sont et , où et qui est la distance (fixe) qui sépare les deux primaires. On note la vitesse de rotation angulaire des deux primaires par rapport au repère fixe.
De manière générale on notera les coordonnées dans le repère fixe et les coordonnées dans le repère tournant. Le point au dessus d'une quantité indique la dérivée par rapport au temps de cette quantité.
Exprimer et en fonction de , et .
Déterminer les formules de passage entre et pour un même objet.
Les deux forces qui s'appliquent au troisième corps sont et . En appliquant le principe fondamental de la dynamique, c'est-à-dire que l'accélération est égale à la somme des forces dans le repère fixe, écire les équations différentielles vérifiées par les coordonnées de .
En différenciant les expressions de en fonction de , en déduire les équations du mouvement dans le repère tournant.
Montrer qu'il existe une fonction tel que le système d'équations précédent s'écrit :
,
En multipliant chaque ligne du système précédent par , et respectivement, puis en additionnant, montrer que le système admet une intégrale du mouvement (c'est -à-dire une quantité qui est constante au cours du temps).
En déduire en fonction de et de leur dérivées par rapport au temps.
On considère maintenant que les deux primaires et correspondent au Soleil et à Jupiter respectivement. On pose . Comme , on en déduit que .
On peut alors considérer la trajectoire du troisième comme une orbite keplerienne autour du Soleil se trouvant à l'origine. Soit , , et le demi-grand axe, l'excentricité et l'inclinaison de cette trajectoire. On a alors les relations suivantes:
Sachant que , , réécrire l'équation précédente pour en fonction de . L'expression obtenue correspond au paramètre de Tisserand qui est une quasi constante du mouvement pour les comètes de la famille de Jupiter qui sont essentiellement soumisent à l'influence de Jupiter et du Soleil. On remarquera que les approximations faites fonctionnent pourvu que l'on ne soit pas trop proche de Jupiter.
pages_der-part/ent-exo.html
Utiliser la propriété suivante: .
donc et .
Comme ,
Avec l'égalité de l'équation précédente, il vient: . Donc, et , où C est une constante d'intégration.
L'entropie étant constante, .
pages_der-part/exo-pb-2corps-hami.html
Le potentiel est tel que . Dans le repère polaire on a:
,
On voit alors facilement que , en considérant que le potentiel est nul à l'infini. L'énergie potentielle est donc: (on rappelle que la masse de est égale à 1).
En coordonnées polaires on a:. Donc l'énergie cinétique est .
On en déduit le lagrangien ,
et le hamiltonien .
La variable conjuguée associée à la coordonnée est définie par : .
On a et
Pour chaque couple on a les équations:
.
correspond à la loi des aires et découle du fait que n'est pas présent explicitement dans le hamiltonien.
pages_der-part/exo-delaunay.html
On a , ainsi les équations de hamilton nous donnent:
.
Ainsi, et sont constants. Seule l'anomalie moyenne varie, et est donnée par , où correspond au passage au péricentre, c'est à dire lorsque . Avec on retrouve bien la définition de l'anomalie moyenne donnée dans l'exercice sur l'équation de Kepler.
pages_der-part/exo-th-inversion-lagrange-der-part.html
Pour fixé et au voisinage de ,
.
.
.
.
.
Par récurrence on a bien .
Donc en , , et .
Donc d'après 1) on en déduit .
pages_der-part/exo-tisserand.html
on a le système d'équation suivant :
.
Ce qui nous donne :
.
,
et
,
Sous forme vectorielle on a , soit : , où et .
Sachant que les coordonnées de et dans le repère fixe sont et respectivement, on en déduit les équations du mouvement :
On a :
,
En multipliant la première par et la deuxième par et en ajoutant d'une part, et en multipliant la première par et la deuxième par et en retranchant d'autre part, on obtient le système suivant :
,
Ainsi :
,
On doit avoir :
.
Or , ainsi . De même , ainsi .
On en déduit que .
Finalement on a .
En effectuant l'opération demandée on obtient : .
Ce qui est facilement intégrable et donne : , où est une constante d'intégration.
Ainsi est une constante du mouvement.
On a :
Ainsi .
On en déduit
.
En négligeant et avec on obtient : .