On trouvera dans cette partie les exercices suivants :
Le transfert de rayonnement décrit l'interaction du rayonnement électromagnétique et de la matière. Cette discipline permet notamment d'analyser la propagation de la lumière à travers un milieu gazeux et joue donc un rôle fondamental dans l'analyse des spectres stellaires et des atmosphères planétaires.
L'équation de transfert fait le bilan énergétique relatif au transport de photons dans un milieu. Comme toujours, on écrit que la quantité à laquelle on s'intéresse varie proportionnellement à sa valeur sur un intervalle suffisamment petit pour que le coefficient soit constant :
où est l'intensité lumineuse à la fréquence
,
est la profondeur optique du milieu,
est la fonction source, égale au rapport du coefficient d'émission au coefficient d'absorption du milieu traversé.
En intégrant cette équation le long du trajet du faisceau lumineux, on a :
où est l'épaisseur optique entre les points s' et s, et
est le coefficient d'absorption du milieu en z.
On veut résoudre cette équation pour connaître l'intensité en fonction des propriétés du milieu. Les exercices suivants étudient des situations particulières qu'on rencontre fréquemment.
Difficulté : ☆ Temps : 15 min
On se place dans l'approximation "plan-parallèle" où on néglige localement la courbure de la planète. Déterminer l'expression de l'intensité lumineuse reçue à la surface de la Terre ou de Mars, dans le cas où le Soleil est au zénith.
Cas où le Soleil est vu sous un certain angle (la profondeur optique est toujours mesurée à la verticale).
Difficulté : ☆☆ Temps : 30 min
Vénus a une température de surface très élevée, de l'ordre de 740 K, qui ne varie quasiment pas au cours de la journée. La température diminue avec l'altitude, pour s'établir à environ 230 K au sommet des nuages côté nuit.
Quelle est l'allure du spectre infrarouge de la face nuit de Vénus ?
A quoi est due la température de surface ?
Il existe néanmoins d'étroites régions spectrales entre 1 et 2,5 où l'atmosphère n'est pas entièrement opaque. Ecrire le flux émergent dans ces régions spectrales où l'atmosphère est semi-transparente.
La figure 4 donne un spectre observé de la face nuit de Vénus. Interpréter le flux spectral mesuré à la lumière des questions précédentes.
Auteur: Marc fouchard
On reprend les résultats obtenus dans l'exercice sur la résolution du problème de 2 corps. Le but est d'obtenir à partir de ces résultats l'équation de Kepler. Cette équation est fondamentale en mécanique céleste puisque c'est elle qui fait le lien entre le temps et la position de l'objet sur son orbite (voir la figure).
Difficulté : ☆☆☆ Temps : 1h
On considère le mouvement d'un corps ponctuel de masse négligeable soumise à l'attraction universelle d'un corps de masse
situé au centre
du repère de référence. La force s'appliquant à
est donnée par :
, où la notation en gras dénote des vecteurs,
est la constante universelle de la gravitation, et
. Les coordonnées de
dans le repère tournant étant
, on a vu dans l'exercice du problème de 2 corps que la solution des équations du mouvement est :
,
où ,
est l'excentricité de la trajectoire,
est le demi-grand axe et
est l'argument du péricentre
On a vu aussi que la norme du moment angulaire est une constante du mouvement, ainsi que l'intégrale de l'énergie donnée par
, où
est la norme de la vitesse de
.
Dans le repère tournant on a vu que .
Entre un instant et l'instant
, le point
s'est déplacé au point
. En déduire, l'aire élémentaire
balayée par le rayon vecteur
pendant l'intervalle de temps
. On ne retiendra que les quantités d'ordre 1.
En déduire que le mouvement moyen , où
est la période du mouvement est tel que
.
Cette relation correspond à la troisième loi de Kepler.
Après avoir vérifier que , montrer que:
et que:
où .
s'appelle l'anomalie vraie et correspond à l'angle entre le péricentre et
vu depuis le foyer
.
Après avoir montrer que , en déduire que l'intégrale de l'énergie
.
Soit le cercle de centre le centre
de l'ellipse correspondant à la trajectoire de
et de diamètre le grand axe de l'ellipse, c'est à dire
. La projection de
sur le cercle
parallèlement au petit axe de l'ellipse est noté
. On appelle anomalie excentrique l'angle
entre
et
vu depuis
. Sachant que l'équation de l'ellipse correspondant à la trajectoire de
dans le repère centré sur
et d'axe des abscisses le grand axe dirigé vers le foyer
, et d'axe des ordonnées la direction orthogonale dans le sens direct, est:
,
en déduire l'expression de et
en fonction de
, puis l'expression de
en fonction de
.
Montrer, en utilisant l'expression de que
vérifie l'équation différentielle suivante:
En déduire que l'anomalie excentrique vérifie l'équation différentielle:
.
En déduire l'équation de Kepler , où l'anomalie moyenne
est définie par
où
correspond à l'instant de passage au péricentre, c'est à dire quand
.
Auteur: Alain Vienne
Beaucoup de modèles dynamiques, après maintes transformations (hypothèses simplificatrices, moyennisations, ...), ressemblent au modèle du pendule (masse à une distance constante d'un point fixe sous l'effet de la pesanteur). Ici nous allons nous intéresser à un type d'équation du pendule correspondant à l'équation de Mathieu:
Si est nul, c'est l'équation d'un pendule simple pour de petites oscillations. Dans ce cas,
est inversement proportionnel à la longueur du pendule. On rappelle que la période
est alors
.
Ici est un petit paramètre. On dit que le modèle du pendule simple est perturbé. L'équation de Mathieu est un cas particulier de l'équation
où est une fonction périodique de période
qui est utilisée en Mécanique Céleste pour l'étude du mouvement de la Lune.
De manière plus ludique, ces équations peuvent modéliser le mouvement d'une balançoire dont le passager se lève et s'assied (périodiquement) afin de s'élancer. Le fait de se lever et de s'assoir régulièrement revient à déplacer le centre de gravité du passager et donc, revient à faire varier périodiquement la longueur du pendule (ici la balançoire).
L'exercice qui suit ne résoud pas l'équation différentielle. Il cherche simplement à savoir dans quelles conditions la solution est bornée ou non (problème de stabilité). Il est insipré du théorème de Gustave Floquet (1847-1920).
Difficulté : ☆☆ Temps : 2h30
On considère l'équation différentielle suivante (équation de Mathieu):
Où est une fonction du temps
. Cette équation dépend des paramètres
,
et
.
On souhaite déterminer dans quelles conditions la solution est bornée ou non.
Ecrire l'équation de Mathieu comme une équation différentielle du premier ordre:
où est une matrice
réelle. Donner la signification de la nouvelle inconnue
(par rapport à
).
On se donne une condition initiale (on a
). D'après le théorème de Cauchy l'équation différentielle a alors une solution unique que l'on note
Monter que l'application est linéaire.
Ainsi, à donné, cette application va de
dans
. Il existe donc une matrice
de
telle que
ou encore
. Explciter la matrice
seulement dans le cas
.
Pouvoir expliciter , revient à obtenir toutes les solutions de l'équation différentielle.
est donc une inconnue. Montrer que
vérifie le système suivant:
où est la matrice identité.
Montrer que pour tout système de la forme
, on a le résultat suivant:
où est le déterminant (d'ordre 2) de
et
(somme des éléments diagonaux).
Reprendre la question précédente, pour une système . C'est-à-dire pour
et
étant des matrices
.
Montrer que:
où
La matrice s'appelle la matrice de Floquet.
Montrer que les valeurs propres et
de la matrice de Floquet vérifient:
Ainsi, si ces valeurs propres sont réelles, l'une d'elle en valeur absolue est supérieure à . Donc avec
et une condition initale prise dans la direction du vecteur propre associé à cette valeur propre, la solution tendera vers l'infini.
Montrer que sinon (valeurs propres complexes), les solutions sont bornées.
Dans notre cas (équation de Mathieu), est petit. On peut alors montrer que la somme des valeurs propres de
est la trace de la matrice
(ie: correspondant à celle trouvée dans le cas de perturbation nulle). Donc
Montre que des solutions non bornées sont possibles que si la période du forçage est telle que
où est un entier relatif.
Auteur: Arnaud Beck
Un plasma est une collection de particules chargées. Pour simplifier, considérons qu'il n'est composé que d'électrons de charge et d'ions de charge
.
Un ion, considéré comme ponctuel, lorsqu'il est dans le vide crée autour de lui un potentiel où
est la distance à l'ion. Ce potentiel est appelé le potentiel Coulombien.
Dans un plasma, il en va différemment. En effet, il va attirer autour de lui des charges de signe opposé (les électrons) qui vont écranter son potentiel. La sphère d'électrons qui se forme autour de l'ion est appelée la sphère de Debye et son rayon est appelé la longueur de Debye. C'est un paramètre fondamental en physique des plasmas.
Dans cet exercice, on propose de retrouver la valeur de ce rayon et la forme du potentiel à l'intérieur de la sphère de Debye.
On considère un ion en et soit
la densité ionique moyenne dans le plasma. Si le plasma est suffisamment chaud, on peut montrer que la densité électronique est égal à
où est le potentiel en
,
la température du plasma et
la constante de Boltzmann.
Par ailleurs, l'équation de Poisson relie la densité de charge et le potentiel
de la manière suivante:
1) Écrire l'équation différentielle vérifiée par le potentiel sous la forme
2) Trouver un changement de variable tel que l'équation différentielle du second ordre vérifiée par
soit à coefficients constants.
3) Trouver la forme du potentiel . Les conditions aux limites sont que le potentiel
doit tendre vers 0 lorsque
tend vers l'infini et il doit être équivalent au potentiel Coulombien lorsque
tend vers 0. En déduire la distance caractéristique d'écrantage de la charge centrale (longueur de Debye) dans ce cas.
Auteur : Marc Fouchard
En mécanique céleste le premier problème à résoudre est le problème de deux corps. Ce problème consiste à trouver les trajectoires de deux corps s'attirant l'un l'autre suivant le principe universelle de la gravitation établi par Newton.
Si on considère deux corps ponctuels et
de masses respectives
et
, isolés de toute autre influence, alors l'équation du mouvement de
par rapport à
est:
où avec
la constante universelle de la gravitation, et
avec
et
désignant les vecteurs positions des corps
et
dans un repère inertiel.
Le but de l'exercice est donc de résoudre cette équation.
De nombreux exercices sur le problème de 2 corps existent sur ce site. On en trouvera, entre autres, sur l'équation de Kepler et son inversion, sur les solutions géométriques du problème de 2 corps, sur le problème de 2 corps perturbé et sur l'excentricité limite dans les développements du problème de 2 corps.
Difficulté : ☆☆ Temps : 2h
Montrer que est une constante du mouvement. Cette constante s'appelle l'intégrale du moment angulaire.
En utilisant les coordonnées polaires où
est la norme de
et
est l'angle en radian entre une direction fixe et
compté positivement dans le sens trigonométrique, montrer que la norme du moment angulaire s'écrit
, où le point
désigne la première dérivée par rapport au temps. Cette équation correspond à la deuxième loi de Kepler.
En multipliant scalairement l' équation du mouvement par (qui n'est rien d'autre que le vecteur vitesse), montrer que
est une constante du mouvement (
désignant la norme du vecteur vitesse).
s'appelle l'intégrale de l'énergie.
En utilisant les coordonnées polaires montrer que l' équation du mouvement revient à résoudre le système :
On remarquera que la deuxième équation correspond à l'intégrale du moment angulaire.
Soit , exprimer
et
en fonction de
,
, et les dérivées première et seconde de
par rapport à
que l'on notera
et
.
En faisant le changement de variable dans l'équation différentielle du second ordre obtenue pour
, écrire une équation linéaire du second ordre pour
en considérant
comme une fonction de
.
Résoudre l'équation obtenue en donnant une solution sous la forme où
et
sont des constantes que l'on déterminera et
et
des constantes d'intégrations.
Montrer que la solution génrérale de cette équation peut s'écrire:
avec
,
et
et
sont deux constantes d'intégration.
Pour , on pourrait montrer que dans ce cas la solution correspond à une ellipse d'excentricité
et de demi-grand axe
mais ceci fait l'objet d'un autre exercice.
On peut cependant remarquer que dans ce cas les valeurs minimale et maximale de sont
et
et sont obtenues pour
et
respectivement. Ces positions sont appelées péricentre et apocentre respectivement. Elles sont à l'oposées l'une de l'autre,
donnant la direction du pericentre et
celle de l'apocentre.
La distance séparant ces deux positions est donc
, où
est ce qu'on appelle le demi-grand axe.
Auteur: S. Renner
Date de création: 14 décembre 2009
L'accélération de la pesanteur dépend de la distance au centre de la Terre. Dans l'exercice qui suit, on va utiliser cette propriété pour imaginer un moyen de transport très rapide: en perçant un tunnel rectiligne entre 2 points A et B quelconques de la surface terrestre, un train roulant sans frottement dans ce tunnel pourrait parcourir très rapidement la distance entre A et B. La durée du trajet, de 42 minutes environ, est même indépendante des points A et B choisis.
Difficulté : ☆ Temps : 1h
On assimile la Terre à une sphère sans rotation de rayon km et de masse volumique uniforme
. Soit
S.I. la contante de gravitation universelle. On imagine un tunnel rectiligne entre 2 points A et B quelconques de la surface terrestre, et un train roulant sans frottement dans ce tunnel. Partant de A sous l'action de la pesanteur, le wagon va accélérer jusqu'au milieu du tunnel, puis décélérer une fois atteinte la distance de moindre approche du centre 0 de la Terre (voir figure). Le train atteindra-t-il le point B, et si oui, en combien de temps?
Soit la distance du train au milieu du tunnel. Exprimer
en fonction de la distance au centre de la Terre
et de l'angle
.
Donner l'expression de la force gravitationnelle agissant sur le train en fonction de la masse du train
, de la masse volumique de la Terre
et de la distance au centre de la Terre
.
En déduire l'équation du mouvement du train dans le tunnel.
Le train peut-il atteindre le point B, et si oui, en combien de temps?
Florent Deleflie & Alain Vienne
Date de création: 21décembre 2010
Le pendule de Foucault est une expérience conçue pour mettre en évidence la rotation de la Terre, depuis un site terrestre d'observation. Son principe est basé sur la force de Coriolis qui existe dans tout réferentiel non galiléen, comme le référentiel terrestre d'observation. La réalisation de l'expérience est facilitée si la longueur du pendule est grande, comme sous le dôme d'une cathédrale par exemple. La première démonstration publique a eu lieu en 1851, sous la voûte du Panthéon, à Paris.
L'animation ci-dessous tient compte de toutes les forces sans les approximations qui seront faites dans l'exercice suivant.
Pendule de Foucault
Difficulté : ☆☆ Temps : 1h
Le but de cet exercice est de reprendre la modélisation du pendule en tenant compte du fait que le repère terrestre n'est pas galiléen, mais est animé d'un mouvement de rotation de la Terre elle-même. La véritable motivation de l'exercice est la résolution de l'équation différentielle du mouvement.
On considère un pendule constitué d'un fil accroché en
de longueur
et d'une boule
de masse
. L'espace est rapporté au système d'axes
fixe dans le réferentiel lié à la Terre, l'axe
passant par
et le centre de la Terre (voir figures).
On se place dans le cas de faibles oscillations. On rappelle que dans ce cas, le mouvement de la boule
de coordonnées
se fait dans le plan
et que le module de la tension du fil
est
où
est l'accélération de la pesanteur. On note
le vecteur rotation de la Terre et
la latitude du lieu.
Le bilan des forces doit faire intervenir la force d'inertie de Coriolis, dont l'expression est
où
désigne la vitesse dans le repère
. Par contre, il n'y a pas lieu de tenir compte de la force d'inertie d'entrainement, car celle-ci est déjà incluse dans la définiton de la pesanteur, i.e. dans l'expression de
.
Une fois le bilan des forces effectué, on peut montrer que les composantes de la tension du fil dans
sont
et que les composantes de la force de Coriolis sont
. D'après l'hypothèse faite sur la petitesse des oscillations, il n'y a pas lieu de considérer l'équation obtenue par projection sur
, celle-ci pouvant être considérée comme un terme correctif. On ne considère donc que les projections selon les deux autres directions, et en posant
où
, et en posant aussi
on peut montrer que l'équation du mouvement, complexe, se met sous la forme :
.
L'équation différentielle du mouvement qu'on se propose de résoudre est :
Ecrire le discriminant réduit de cette équation.
Déterminer les solutions de l'équation caractéristiques, et en déduire la forme générale de la solution de l'équation différentielle.
Particulariser la solution précédente en considérant qu'à l'instant initial, le mobile se trouve en avec une vitesse initiale nulle.
Dans les conditions de l'expérience de Foucault faite au Panthéon en 1851, on a les valeurs suivantes: m,
m/s2, et
Nord. Justifier que
.
Simplifier l'expression de la solution trouvée en négligeant devant
. Interpréter.
pages_ed-01/ex-transfert-de-rayonnement.html
Ces deux planètes ont une atmosphère fine et sont suffisamment froides pour ne pas émettre en visible. Le terme de source est donc nul, et l'atmosphère ne fait qu'absorber (ou diffuser) la lumière incidente.
Soit l'intensité reçue au sommet de l'atmosphère (flux solaire).
Avec les hypothèses ci-dessus, l'équation de transfert s'écrit comme une équation différentielle de premier ordre sans second membre :
soit :
On trouve
Si le Soleil n'est pas au zénith, le problème est identique mais le chemin parcouru dans l'atmosphère est plus long d'un facteur , où
est le cosinus de l'angle d'incidence.
La solution est alors :
On voit que l'absorption totale augmente quand le Soleil est plus bas sur l'horizon.
Cette loi d'absorption/diffusion très élémentaire est appelée loi de Beer-Lambert.
pages_ed-01/ex-transfert-de-rayonnement.html
La surface comme les nuages émettent en première approximation un spectre de corps noir, dont le maximum est donné par la loi de déplacement de Wien, , soit environ 4
pour la surface, et 12
pour les nuages. On pourrait s'attendre à ce que l'émission de surface, beaucoup plus élevée, domine le spectre (voir les propriétés du corps noir).
Cependant l'atmosphère de Vénus est extrêmement absorbante dans la plus grande partie du spectre, on a donc (cas optiquement épais). L'équation de transfert s'écrit dans ce cas :
soit
au sommet de l'atmosphère, où S est le spectre de corps noir émis par les nuages. La température de brillance (correspondant à l'émission thermique) de la face nuit de Vénus est donc de 230 K, dans la plus grande partie du spectre.
La température très élevée de la surface résulte de la très grande épaisseur optique de l'atmosphère en infrarouge. Celle-ci bloque le rayonnement sortant, et empêche le refroidissement de la surface et des basses couches atmosphériques. Cette opacité est due essentiellement à la diffusion par les goutelettes d'acide sulfurique contenues dans les nuages de haute altitude, et dans une moindre mesure au gaz carbonique et à la vapeur d'eau contenus dans l'atmosphère très dense. Vénus présente un exemple extrême d'effet de serre.
Dans ce cas, il faut résoudre l'équation différentielle avec second membre. En faisant l'hypothèse que le seul terme de source non-négligeable est le corps noir de la surface, on trouve :
Cette dernière hypothèse est un peu forte, il faudrait en fait tenir compte de l'émisson thermique à toutes les altitudes : la température et l'opacité varient avec l'altitude, et chaque couche de l'atmosphère contribue avec une température différente, qui est atténuée par toute la colonne d'atmosphère au-dessus de cette altitude.
La courbe de corps noir à 233 K ajuste bien la montée de l'intensité à grandes longueurs d'onde, et correspond à l'émission thermique des nuages. Les minima à 4.3 et 4.8 sont des bandes d'absorption du
situé au-dessus des nuages. Les maxima à courtes longueurs d'onde sont des fenêtres moins opaques où le rayonnement du bas de l'atmosphère remonte jusqu'au sommet ; on voit dans ces fenêtres un corps noir beaucoup plus chaud.
Le flux mesuré est donc beaucoup plus élevé dans les régions optiquement minces. Dans les trois bandes situées autour de 1 , les photons émis par la surface peuvent remonter jusqu'au sommet de l'atmosphère. Les bandes à 1.75 et 2.3
sont trop opaques pour laisser voir la surface, mais des photons émis dans la basse atmosphère peuvent néanmoins s'échapper au-dessus des nuages. Ils sont responsables des pics d'intensité observés à ces longueurs d'onde.
pages_ed-01/exo-eq-kepler.html
.
On rappelle que l'aire totale d'une ellipse est donnée par , où
est le demi-grand axe de l'ellipse et
le demi-petit axe donné par
où
est l'excentricité de l'ellipse.
En passant à la limite dans l'expression précédente on a:. Or l'aire balayée pendant une période
n'est rien d'autre que l'aire totale de l'ellipse. Ainsi, on a:
où
est le demi-petit axe de l'ellipse. Avec
,
on obtient
, ce qui correspond bien à la relation demandée.
Comme est constant, on a
. Ainsi
. La solution des équations du mouvement peut aussi s'écrire:
,
Ainsi:
.
De même en différentiant l'équation précédente obtenue pour on obtient:
.
Ce qui correspond bien à l'équation demandée.
On calcule d'abord :
,
qui correspond bien à la relation demandée.
On obtient facilement en subsituant
par l'expression ci-dessus dans
.
On a facilement et d'après l'équation de l'ellipse on en déduit
. Comme
, on en déduit que
.
Ainsi, dans un repère centré sur avec les mêmes axes on a:
.
On en déduit : .
On a:
,
ce qui correspond bien à l'équation demandée.
On part de , et on utilise la relation
.
On a vu que , ainsi
.
D'autre part:
,
Ainsi, on a bien l'équation demandée pour .
L'équation différentielle obtenue pour s'écirt:
. En intégrant entre l'instant où
et
,on obtient
qui correspond bien à l'équation de Kepler.
L'équation de Kepler permet facilement de connaitre connaissant
. Malheureusement on a en générale besoin de connaître
(qui est un angle géométrique relié à la position de l'objet sur son orbite) connaissant
(qui est proportionelle au temps). Pour cela on doit inverser l'équation de Kepler. Cette inversion est l'objet de cet exercice.
pages_ed-02/exo-eqmathieu.html
où
(qui est positive pour
assez petit)
Soit 2 réels et
et soit 2 conditions initiales
et
(de
). L'équation différentielle est linéaire donc
est bien UNE solution de celle-ci.
Par ailleurs,
Ainsi on a bien
L'équation différentielle (du second ordre) à considérer est:
La solution générale est donc
et donc:
et
sont des constantes arbitraires que l'on va déterminer pour chacun des vecteur de la base canonique.
La première colonne de correspond à la solution de condition initiale
dans la notation matricielle:
Ce qui donne et
. Soit
La deuxième colonne de correspond à la solution de condition initiale
dans la notation matricielle:
Ce qui donne et
. Soit
Ainsi
Comme , en
on a:
. Or, par définition,
. Ainsi,
.
Par ailleurs, en remplaçant dans l'équation de Mathieu (notée matriciellement), on a:
Comme cela est vrai pour tout de
, on a bien
.
Pour un déterminant d'ordre 2, un développement direct est facile et suffit à la démonstration.
Développons :
Posons , on a:
Or
De même
On a ainsi: qu'il reste à intégrer. CQFD.
On pose encore . On a:
Par la forme mutilinéaire du déterminant, on , avec
On "développe" , soit:
Ainsi la ligne de
est :
Cette ligne est donc une combinaison linéaire des lignes de . Or dans un déterminant, on peut remplacer une ligne par cette même ligne à laquelle on ajoute une combinaison linéaire des autres lignes. On a ainsi:
Ainsi, on a bien :
En multipliant à droite chaque membre de la relation par
, on obtient
Donc est solution de l'équation de Mathieu (sous forme matricielle:
) de condition initiale
.
Il reste à montrer que est solution aussi (avec la même condition initiale
).
car est solution de
. De plus la matrice
est périodique de période
. On a finalement:
On a . Donc
et
Dans ce cas, et
. Elles sont conjuguées car la matrice est réelle. De plus,
, donc
. C'est donc une matrice de rotation. Or
est borné sur l'intervalle borné
. Par la relation
, on en déduit que
est borné sur l'ensemble des réels.
Le polynôme caractéristique est
soit
Le discrimant réduit est . La seule manière d'éviter des valeurs propres complexes est donc que le discriminant soit nul.
pages_ed-02/exo-ed-02.html
1)
En coordonnée sphérique:
Soit ,
,
.
2)
On pose et donc
et
Il vient
3)
pages_ed-02/exo-pb-22-corps.html
or
et le produit vectoriel de deux vecteurs colinéaires est nul donc
.
Soit un repère orthonormal direct du plan tel que les angles sont mesurés à partir du vecteur
. Dans ce repère on a
et
.
Ainsi, sachant que
et que
on a
.
On a :
.
Sachant que et
, on remarque que :
et
.
De la deuxième relation on obtient :
Ainsi, en substituant dans l'équation de départ, on obtient :
,
ce qui revient à montrer que est bien une constante du mouvement.
On a vu que et
.
Ainsi .
L'équation du mouvement est équivalente au système:
En mutlipliant la première équation par et la deuxième par
et en sommant les deux équations obtenues d'une part ; et en multipliant la première équation par
et la deuxième par
et en soustrayant les deux équations obtenues d'autre part ; on obtient le système suivant:
On montre facilement que la deuxième équation correspond bien à .
On a or l'intégrale du moment angulaire implique que
, ainsi
;
que l'on peut aussi noter
.
De même
, que l'on peut écrire
D'après la question précédente on voit que l'équation différentielle pour devient:
C'est une équation linéaire du second ordre avec second membre et à coefficients constants.
On commence par résoudre l'équation sans second membre:. Le polynôme caractéristique de l'équation est
, qui a deux solutions complexes conjuguées
et
(où
est tel que
). Ainsi la solution générale de l'équation sans second membre s'écrit:
où et
sont des constantes du mouvement dépendant des conditions initiales.
Une solution particulière de l'équation est .
On en déduit la solution générale de notre équation:
De la question précédente on en déduit que :
pages_ed-02/exo-train-gravitationnel.html
, où
est la masse contenue à l'intérieur de la sphère de rayon
.
Donc .
.
On reconnaît l'équation d'un pendule de pulsation .
Le train peut donc atteindre le point B, la solution est périodique de période .
La durée du trajet est = 42 min 14 s, quels que soient les points A et B.
pages_ed-02/exo-pendule-foucault.html
Le discriminant réduit de l'équation caractéristique est
Les racines sont et
où
. La solution générale de l'équation différentielle est donc
A on a
. De plus
. On en déduit, la vitesse initiale étant nulle, que
et
. Donc
Les périodes associées respectivement à et à
sont de 16,4 s et 31h40min.
Après simplifications, on trouve
Géométriquement, on bien un pendule qui oscille avec la fréquence dont le plan d'oscillation tourne avec la fréquence
.