Fonction d'une variable réelle : dérivabilité


Introduction

On trouvera dans cette partie les exercices suivants :


Définition

Auteurs: Marc Fouchard, S. Renner, Stéphane Erard

Rétrogradation de Mars

Auteur : Marc Fouchard

Le mouvement de Mars vu depuis la Terre montre des périodes pendant lesquelles Mars se déplace dans le sens inverse au Soleil par rapport au fond d'étoiles fixes. L'exercice présenté ici consiste à étudier cette phase de rétrogradation de Mars.

L'animation ci-dessous montre à gauche le mouvement de la Terre et de Mars autour du Soleil et à droite les mêmes mouvements vus depuis la Terre.

Retrogradation de Mars
retrogradation_de_Mars.gif
Mouvement de la Terre et de Mars autour du Soleil.
Crédit : Astrophysique sur Mesure / Bessou Fouchard

On remarque que vu de la Terre le mouvement de Mars se fait dans le sens inverse (sens retrograde) à celui du Soleil (sens prograde). Le but de cet exercice est d'étudier cette phase de rétrogradation.


Ex : rétrogradation de Mars

Auteur: Marc Fouchard

exerciceRétrogradation de Mars

Difficulté : ☆☆   Temps : 1h

On suppose que la Terre T et Mars M se déplacent uniformément sur des cercles centrés sur le Soleil S. Soit r_{\rm T} et r_{\rm M} les rayons respectives des orbites de la Terre et de Mars, et \omega_{\rm T}, \omega_M leur vitesses angulaires respectives. On suppose que les plans de l'orbite de la Terre et de Mars sont confondus. Ainsi, dans un repère fixe centré sur le Soleil on note (x_{\rm T},y_{\rm T}) et (x_{\rm M}, y_{\rm M}) les coordonnées respectives de la Terre et de Mars. On suppose qu'initialement le Soleil, la Terre et Mars sont alignés dans cet ordre sur l'axe des abscisses du côté des abscisses positives.

Question 1)

Exprimer les coordonnées de la Terre et de Mars en fonction du rayon de leur orbite, de leur vitesse angulaire et du temps t. Soit (D\cos \lambda , D\sin \lambda) les coordonnées du vecteur \overrightarrow{TM}. En déduire une expression de D et de \lambda en fonction de r_{\rm T}, r_{\rm M}, \omega_{\rm M}, \omega_{\rm T} et t.

Question 2)

Calculer la dérivée de \lambda par rapport au temps, puis déterminer son signe pour \omega_{\rm M}t-\omega_{\rm T}t=0^\circ et 180^\circ. On utilisera la propriété \omega_T^2 r_T^3=\omega_M^2 r_M^3 qui dérive de la troisième loi de Kepler. Conclure.

Question 3)

Cacluler la valeur de \omega_{\rm M}t-\omega_{\rm T}t lorsque \frac{{\rm d} \lambda}{{\rm d} t} s'annule. Ces positions correspondent aux stations de Mars. On notera dans la suite t_s un instant conrrespondant à une station.

Question 4)

Calculer les deux instants correspondant aux stations en fonction de \alpha=\sqrt{\frac{r_M}{r_T}}. En déduire la durée de la rétrogradation.


Orbites perturbées du problème à 2 corps

Auteur: S. Renner

Date de création: 04 avril 2011

L'objectif de cet exercice est de déterminer quels types de forces perturbatrices peuvent modifier le demi grand-axe ou l'excentricité d'une orbite.

Il est nécessaire de s'intéresser au préalable à la résolution du problème à 2 corps.


Ex: Orbites perturbées du problème à 2 corps

Auteur: S. Renner

exerciceOrbites perturbées du problème à 2 corps

Difficulté :    Temps : 1h

Un corps en orbite elliptique autour du Soleil (de rayon vecteur r) est soumis à une force perturbatrice de la forme d {\bf F} = F_r {\bf u_r} +  F_\theta {\bf u_\theta} + F_z {\bf u_z}, où F_r, F_\theta, F_z sont respectivement les composantes (constantes) radiale, tangentielle et normale de la force, et {\bf u_r} = {\bf r}/r, {\bf u_\theta}, {\bf u_z} des vecteurs orthonormés unitaires. Cette force est suffisamment faible pour que la trajectoire de l'objet reste keplerienne.

Question 1)

On peut écrire la variation d'énergie {\dot E}={\dot \bf r}.d{\bf F} due à la force d {\bf F}. Sachant de plus que  {\dot E}= \frac{\mu}{2a^2} {\dot a} avec \mu = G (M+m), montrer quels types de forces vont modifier le demi-grand axe a en calculant da/dt .

Question 2)

En écrivant la variation du moment cinétique {\dot h} due à d {\bf F}, montrer quels types de forces modifient l'excentricité en calculant de/dt .


Loi de Planck en fréquence

Auteur: Stéphane Erard

Date de création: 07 mars 2013

La loi de Planck donnant le spectre du corps noir est souvent donnée en fonction de la longueur d'onde. L'objectif de cet exercice est de dériver cette loi en fonction de la fréquence du rayonnement. Cette expression est plus naturellement utilisée dans certains domaines, en particulier aux basses énergies (domaine radio) et aux basses températures (dans le milieu interstellaire par exemple).


Ex: loi de Planck en fréquence

Auteur: Stéphane Erard

exerciceLoi de Planck en fréquence

Difficulté :    Temps : 30 min

On connaît la luminance du corps noir en fonction de la longueur d'onde, donnée par la loi de Planck (voir par exemple l'exercice sur la loi de Wien) : B_{\lambda} = \frac{2hc^2}{\lambda^5 (e^{hc/kT\lambda} -1) }

c est la vitesse de la lumière dans le vide, h la constante de Planck, k la constante de Boltzmann, \lambda la longueur d'onde et T la température du corps noir.

Cette expression est une luminance directionnelle, donnée habituellement en W\,m^{-2}\,sr^{-1}\,\mu m^{-1}.

Question 1)

Donner l'expression de cette luminance en fonction de la fréquence du rayonnement.

Question 2)

Comparer les graphiques de ces deux expressions en échelle linéaire.


Théorème des accroissements finis

Auteurs: Alain Vienne, Marc Fouchard

Les racines du polynôme de la méthode de Laplace

Auteur: Alain Vienne

Lors de la découverte d'un nouvel objet dans le système solaire, on souhaite rapidement connaitre sa trajectoire. Celle-ci est généralement héliocentrique et, dans un premier temps, on la suppose képlérienne. Or les observations terrestres donnent uniquement la direction de l'astre mais pas sa distance. La méthode de Laplace propose un moyen qui, à partir de 3 observations de direction faites à des dates assez rapprochées, donne les vecteurs position et la vitesse de l'astre. Le détail de la méthode peut être trouvé dans le cours suivant: Dynamique du système solaire. On peut y voir notamment que la méthode conduit à chercher les racines d'un polynôme de degré 8. Il y est affirmé qu'il y a 4 racines réelles (1 négative, 3 positives) et 4 complexes non réelles. C'est cette affirmation qui est étudiée dans l'exercice qui suit.

Le polynôme est de la forme:

f(r)=r^8 + a_6 r^6 + a_3 r^3 + a_0

On sait que a_0 < 0 et qu'il existe au moins 2 solutions distinctes strictement positives. L'une des deux est r=SS est la distance Terre-Soleil. On peut aller voir l'exercice qui vérifie cette racine ici. La deuxième solution distincte de S et strictement positive suppose que les 3 observations ont été bien faites et correspondent physiquement à un même objet du système solaire. Elle n'est pas garantie mathématiquement mais s'appuie sur l'argument que cette solution "doit exister".

Voici à titre d'exemple le graphe du polynôme dans le cas de 3 observations de Jupiter à son opposition (courbe "complète" et un agrandissement):

lagrange_typ.pnglagrange_typ_agr.png
Le polynome de la méthode de Laplace dans le cas de 3 observations de Jupiter (courbe "complète" et un agrandissement). L'axe horizontal est gradué en ua. On note que ce polynôme n'est pas très bien conditionné car la vue d'ensemble ne donne pas une idée des racines ni même du nombre de ces racines. La deuxième figure est agrandissement sur la partie utile. On voit la racine r=1 ua (S) et les 2 autres racines dont celle qui nous intéresse à 5 ua.
Crédit : Astrophysique sur Mesure / Vienne

Ex: Les racines du polynôme de la méthode de Laplace

Auteur: Alain Vienne

exerciceLes racines du polynôme de la méthode de Laplace

Difficulté : ☆☆   Temps : 1h

Soit un polynôme à coefficients réels de la forme:

f(r)=r^8 + a_6 r^6 + a_3 r^3 + a_0

On sait que a_0 < 0 et qu'il existe au moins 2 solutions distinctes strictement positives.

Question 1)

Calculer f'(r) et étudier le polynôme g(r)=\frac{f'(r)}{r^2} dans le cas où a_6 \ge 0

Question 2)

En déduire que a_6 est strictement négatif

Question 3)

Montrer que g s'annule en un point \beta positif

Question 4)

g'(r) peut donc s'écrire g'(r)=40 r^2 (r-\gamma ) (r+\gamma ) (avec \gamma positif). Monter que g(\gamma ) \le 0.

Question 5)

Monter que g(- \gamma ) > 0.

Question 6)

Montrer que g s'annule en \beta_1, \beta_2 et \beta_3 tels que \beta_1<-\gamma < \beta_2 < + \gamma < \beta_3

Question 7)

Etudier les 2 cas \beta_1 < \beta_2 < 0 < \beta_3 et \beta_1 < 0 <  \beta_2  < \beta_3. Monter que le premier cas est impossible et que le deuxième cas conduit à une ou trois racines positives

Question 8)

Conclure.


Les racines des polynômes de Legendre

Auteur: Alain Vienne

En Mécanique Céleste, on est souvent conduit à utiliser les polynômes de Legendre que l'on note ici P_n .

C'est le cas, par exemple, dans le développement du potentiel terrestre. Si on suppose que la Terre est un sphéroïde, le potentiel peut s'écrire:

U(r,\varphi)=\frac{KM_T}{r} \ [1 - \sum_{m=1}^{\infty} J_{2m} (\frac{a_e}{r})^{2m}  P_{2m}(\sin\varphi) \ ]

K est la constante de gravitation de la Terre, M_T la masse totale de la Terre, a_e son rayon équatorial et J_{2m} des coefficients numériques. r et \varphi sont le rayon et la latitude du point pour lequel on évalue le potentiel U .

Un autre exemple d'utilisation est de considérer 2 corps M et M' décrivant autour d'un centre P des orbites proches d'un mouvement elliptique. Pour décrire les perturbations (gravitationnelles) entre M et M', on doit écrire l'inverse de la dsitance entre M et M', 1/\Delta, en fonction de leurs éléments d'orbite. On montre facilement que:

\frac{1}{\Delta} = \frac{1}{r'} (1-2\rho \cos S + \rho^2)^{-1/2}

Avec r=PM, r'=PM', \rho = r/r' et S l'angle entre M et M' vu de P.

Cette dernière expression est développée en puissance de \rho grâce aux polynômes de Legendre:

(1-2\rho \cos S + \rho^2)^{-1/2} =  \sum_{n=0}^{\infty} \rho^n  P_n(\cos S)

Ce développement est rapidement convergent si \rho est petit. C'est le cas si, par exemple, M est la Terre, P le Soleil et M' un satellite artificiel.

Plus de détails de ces développement peuvent être vus dans le cours de Mécanique Céleste de Luc Duriez.

Les polynômes de Legendre ont de nombreuses propriétés. Celle que nous allons utiliser dans l'exercice qui suit est la formule de Rodrigues:

P_m(x)=\frac{1}{2^m \  m!} \  \frac{d^m}{dx^m} (x^2-1)^m

Cette formule va nous permettre de montrer que l'équation P_m(x)=0 a toutes ses racines dans [-1,+1] et en a m distinctes.


Ex: Les racines des polynômes de Legendre

Auteur: Alain Vienne

exerciceLes racines des polynômes de Legendre

Difficulté : ☆☆   Temps : 1h (pour une rédaction correcte)

Les polynômes de Legendre, bien connus en Mécanique Céleste, peuvent se déterminer par la formule de Rodrigues:

P_m(x)=\frac{1}{2^m \  m!} \  \frac{d^m}{dx^m} (x^2-1)^m

Question 1)

Montrer que l'équation P_m(x)=0 a toutes ses racines dans [-1,+1] et en a m distinctes.


Projection de Mollweide

Auteur: Marc Fouchard

La projection de Mollweide est la projection d'une sphère sur un plan qui conserve les aires au sacrifice de la conservation des distances et des formes. La projection d'une sphère rempli une ellipse dont le petit axe est le double du grand axe.

L'avantage d'une telle projection en astronomie est qu'elle permet d'avoir une idée globale de la répartition d'une certaine quantité sur la sphère céleste par unité de surface (ou stéradian). Par exemple, l'image suivante montre la répartition du rayonnement du fond cosmologique sur une projection de Mollweide de la sphère céleste. Comme ce rayonnement est mesuré par unité de surface (ou par stéradian), la conservation des aires est ici fondamentale pour bien visualiser les données.

Le rayonnement du fond cosmologique par WMAP
figures/ilc_9yr_moll1024.png
Répartition du rayonnement du fond cosmologique observé par le satellite WMAP (l'échelle de couleur est entre +/- 200 micro Kelvin par rapport à une valeur moyenne) sur une projection de Mollweide de la sphère céleste. Le plan de référence est celui de la Voie Lactée dont le rayonnement a été soustrait.
Crédit : NASA/WMAP

Sur une sphère, on défini un système de coordonnées en choisissant un plan de référence (par exemple l'équateur), à partir duquel seront mesurées les latitudes, notées \phi, un méridien de référence (par exemple le méridien de Greenwich) à partir duquel sont mesurées les longitudes, notées \lambda. Pour chaque angle un sens positif est défini (par exemple vers le nord pour les latitudes et vers l'ouest pour les longitudes).

Les coordonnées (x,y) par la projection de Mollweide d'un point de coordonnées (\lambda,\phi) de la sphère céleste sont définies par:

\begin{array}{lcr} x&=&\frac{2\sqrt{2}}{\pi}\lambda \cos \theta, \\ y&=&\sqrt{2}\sin \theta, \end{array}

où la longitude \lambda est mesurée entre -\pi et \pi et \theta est un angle auxiliaire défini par :

2\theta + \sin (2\theta) = \pi \sin  \phi. (*)

L'équation (*) ne peut être résolue analytiquement. Le but de cet exercice est de trouver une méthode permettant de déterminer \theta afin de pouvoir calculer x et y.


Ex : projection de Mollweide

Auteur: Marc Fouchard

exerciceprojection de Mollweide

Difficulté : ☆☆   Temps : 1h30

Question 1)

Nous allons commencer par étudier la fonction:

f (\theta)=\arcsin \left( \frac{2\theta+\sin(2\theta)}{\pi}\right),

sur l'intervalle I=[-\pi/2,\pi/2].

Montrer que f est définie et continue sur I et qu'elle est impaire.

Question 2)

Montrer que f est dérivable sur ]-\pi/2, \pi/2[, puis en prolongeant par continuité sur I.

Question 3)

En déduire que f est strictement croissante de I dans lui-même et donc qu'il existe une fonction réciproque, notée g. Déterminer les propriétés principales de g et en particulier que g([0,\pi/2])=[0,\pi/2]

Question 4)

On remarque que pour \phi donné, g(\phi) est la solution de l'équation (*).

En déduire l'image des points, ou des ensembles de points suivants, par la projection de Mollweide :

  1. points de latitude nulle.
  2. pôles.
  3. deux méridiens de longitude \lambda = \pm \pi/2 .
  4. deux méridiens de longitude \lambda = \pm \pi .
  5. parallèle de latitude \phi.

Question 5)

La fonction g n'est pas définie analytiquement. On va montrer ici qu'on peut estimer g(\phi) par la méthode de Newton-Raphson. Soit h_\phi la fonction définie sur [-\pi/2,\pi/2] par :

h_\phi(\theta)=2\theta+\sin(2\theta)-\pi\sin \phi.

Résoudre l'équation (*) revient donc à résoudre h_\phi(\theta)=0.

Montrer que si h_\phi(\theta)=0 alors h_{-\phi}(-\theta)=0 et que si \phi\in[0,\pi/2] alors la solution de h_\phi(\theta)=0 est dans [0,\pi/2]. De même montrer que h_0(0)=0 et h_{\pi/2}(\pi/2)=0.

Question 6)

Ainsi on peut se limiter à résoudre h_\phi(\theta)=0 pour \phi\in]0,\pi/2[. On sait déjà que la solution se trouve dans ]0,\pi/2[ d'après la question 3. Montrer que, pour \phi\in]0,\pi/2[, h est définie continue dérivable et strictement croissante sur [0,\pi/2[ et que sa dérivée est définie continue, strictement positive et strictement décroissante sur [0,\pi/2[.

Question 7)

Soit \theta_S la solution de h_\phi(\theta)=0. Soit \theta_0 \in [0,\theta_S[. On note S(\theta_S,0) et A_0(\theta_0,h(\theta_0)) les points de la courbe représentative \mathcal{H} de h dans un repère orthonormé. On note B_1(\theta_1,0), le point d'intersection de la tangente en A_0 à \mathcal{H} avec l'axe des abscisses. Montrer que \theta_1=\theta_0-\frac{h_\phi(\theta_0)}{h_\phi'(\theta_0)} et que \theta_0 < \theta_1 < \theta_S.

Question 8)

Montrer que la suite définie par \theta_0=0 et \theta_{n+1}=\theta_n-\frac{h_\phi(\theta_n)}{h_\phi'(\theta_n)} converge vers \theta_S.

ensavoirplusConvergence de la méthode de Newton-Raphson

La convergence de cette suite dépend fortement du choix de \theta_0. La figure ci-dessous montre le nombre d'itérations nécessaires pour attendre un précision relative de l'ordre de 10^{-12} sur \theta_S en fonction de \theta_0 et \phi. On voit que pour certains choix la convergence est très mauvaise voire impossible. Par contre avec \theta_0=0, la méthode converge pour toute valeur de \phi même si ce n'est pas le choix optimal.

Convergence de la méthode de Newton-Raphson pour la projection de Mollweide
figures/test_conv.png
Nombre d'itérations nécessaires pour attendre un précision relative de l'ordre de 10^{-12} sur \theta_S en fonction de \theta_0 et \phi.
Crédit : Astrophysique sur Mesure / Marc Fouchard.


Extrema

Auteurs: Marc Fouchard, Jérôme Thiébaut

Loi de Wien

Auteur : Marc Fouchard

La loi de Planck indique que pour un corps noir, l'énergie émise par rayonnement à une longueur d'onde donnée, ne dépend que de la température de surface du corps noir. Cette loi est donnée par la relation suivante :

E(\lambda)=\frac{2 h c^2}{\lambda ^5}\cdot \frac{1}{\exp \left( \frac{h c}{k \lambda T} \right) -1}

c correspond à la vitesse de la lumière dans le vide, h est la constante de Planck, k la constante de Boltzmann, \lambda la longueur d'onde à laquelle le rayonnement est émis et T la température de surface du corps noir.

La figure ci dessous montre le comportement de E(\lambda) pour différentes températures de surface du corps noir. On peut remarquer que le maximum de la courbe se déplace sur la gauche lorsque la température augmente. Autrement dit, la longueur d'onde pour laquelle le rayonnement émis est maximal diminue lorsque la température de surface augmente.

application.png

Le but de cet exercice est de trouver la relation exacte entre \lambda_{\rm max} et T.

remarqueRemarque

Cette exercice repose sur la détermation du maximum d'une fonction sur un intervalle donné. Il utilise aussi le théorème du point fixe dans \mathbf R, mais ce théorème peut être admis ici.


Ex : loi de Wien

Auteur: Marc Fouchard

exerciceLoi de Wien

Difficulté : ☆☆   Temps : 2h

Question 1)

Sachant que h, c et k sont des constantes strictement positives et que la température T étant mesurée en Kelvin est aussi strictement positive, montrer que E(\lambda) est de classe \mathcal{C}^{\infty} sur ]0,+\infty[ et est toujours strictement positive sur cet intervalle.

Question 2)

Montrer que les limites de E(\lambda) quand \lambda tend vers 0 et vers + \infty sont toutes les deux égales à zéro. Ce résultat peut être admis ici.

Question 3)

En déduire qu'il doit exister un maximum pour E(\lambda) sur \left\rbrack 0 ; +\infty \right \lbrack.

Question 4)

En effectuant le changement de variable u=\frac{hc}{k T \lambda }, montrer qu'étudier le signe de \frac{{\rm d} E(\lambda)}{{\rm d} \lambda} \frac{{\rm d} E(\lambda)}{{\rm d} \lambda}revient à étudier celui de \frac{{\rm d} E(u)}{{\rm d} u}.

Question 5)

En déduire une condition sur u, de la forme f(u)=u, pour que \frac{{\rm d} E(u)}{{\rm d} u} s'annule. On note u_S la solution de cette équation lorsqu'elle existe.

Question 6)

On peut monter par le théorème du point fixe dans {\mathbf R} que fadmet un point fixe et que la suite définie par u_{n+1} = f(u_n) converge vers ce point fixe (voir Loi de Wien et théorème du point fixe). En prenant u_0=5 trouver une valeur \tilde{u}_S qui soit une valeur approchée de u_S à 10^{-7} prêt.

Question 7)

En déduire la relation \lambda_{\rm max}\cdot T =Ac=299\,792\,458~ {\rm m}\cdot{\rm s}^{-1}, h = 6,626\,17\times 10^{-34}~{\rm J}\cdot{\rm s} etk = 1,380\,66 \times 10^{-23}~{\rm J}\cdot{\rm K}^{-1}. Cette relation correspond à la loi du déplacement de Wien pour les corps noirs. Justifier l'utilisation de \tilde{u}_S dans le calcul de la constante A.


Etoile à neutron

Auteur : Jérôme Thiébaut

Une étoile à neutron constitue l'étape ultime d'évolution des étoiles de masses inférieures à trois masses solaires. Ayant brulé tout son carburant, l'étoile devient une supernova, elle éjecte ses couches extérieures et son coeur s'éffondre sur lui même. Les électrons et les protons fusionnent ensemble et se transforment en neutrons. La densité devient alors comparable à celle de la matière nucléaire et la température est de l'ordre de 10^8K. Le but de cet exercice est de déterminer grâce à un modèle simple le rayon d'équilibre de ces étoiles.


Ex: Etoile à neutron

Auteur: Jérôme Thiébaut

exerciceEtoile à neutron

Difficulté :    Temps : 45 min

On assimile l'étoile à neutron à un gaz parfait de neutrons contenu dans une sphère. La densité d'états (ou fonction de distribution) de l'impulsion rho(p) est la suivante: rho*(p) dp = frac(V;pi^2*planck^3)*p^2*dp, où V est le volume et planckla constante de Planck réduite.

Question 1)

On définit la densité de particule n: n=frac(1;V)*intégrale(rho(p);p;0;p_f)p_fest l'impulsion de Fermi, c'est à dire l'impulsion maximale. Exprimer n en fonction de p_f.

Question 2)

Exprimer l'impulsion de Fermi en fonction de la masse du neutron, m, celle de l'étoile, M, et du rayon de l'étoile, R.

Question 3)

On définit la densité d'énergie, epsilon: epsilon=frac(1;V)*intégrale(frac(p^2;2*m)*rho(p);p;0;p_f). calculer epsilon en fonction de p_f.

Question 4)

L'énergie du gaz E vallant frac(4;3)*pi*R^3*epsilon, l'exprimer en fonction de l'impulsion de Fermi puis en fonction des caractéristiques de l'étoile et de la masse du neutron.

Question 5)

L'énergie gravitationnelle de l'étoile est E_g=-frac(3*G*M^2;5*R) , où G est la constante de gravitation. L'équilibre est atteint lorsque l'énergie totale (celle du gaz plus celle gravitationnelle) de l'étoile est minimum. Calculer le rayon R_étoile qui minimise l'énergie en fonction de la masse de l'étoile et des constantes m, G et planck. Calculer ce rayon pour le soleil.


Sphère photonique

Auteur: Jérôme Thiébaut

En relativité générale la gravitation n'est pas une force mais une déformation de l'espace temps due aux corps qu'il contient. Par conséquent, la métrique, c'est à dire la manière de mesurer les distances, s'en trouve transformée par rapport aux distances euclidiennes usuelles. La métrique de Schwarzschild est une métrique applicable à un corps massif central statique ou en rotation lente. Cette métrique s'applique à l'extérieur du corps en question et n'est plus valable en son sein. Elle permet de plus, à grande distance ou dans le cas de potentiel faible, de retrouver la gravitation newtonnienne. Le but de cet exercice est de montrer que pour des trous noirs, il existe une orbite circulaire en deça de laquelle il est impossible d'orbiter, et que cette orbite correspond à la trajectoire de photons.


Ex: Sphère photonique

Auteur: Jérôme Thiébaut

exerciceSphère photonique

Difficulté :    Temps : 20mn

La métrique de Schwarzschild est une métrique applicable à un corps massif central statique ou en rotation lente. Elle s'écrit: ds^2=-psi*c^2*dt^2+dr^2/psi+r^2*d*theta^2+r^2*sin(theta)^2*d*phi^2, où t est le temps,c la vitesse de la lumière, r theta phisont les coordonnées sphériques et psi est défini comme psi=1-r_s/r . Le rayon de Schwarzschild r_s est directement relié à la masse du corps central par r_s=2GM/c^2, où G est la constante de gravitation.

Question 1)

On se place dans le plan theta=pi/2. Que vaut ds^2dans le cas d'une orbite circulaire ?

Question 2)

On pose d*phi=omega*dt, où omega est la fréquence angulaire du mouvement vu par un observateur lointain. Sachant que pour qu'un mouvement soit physiquement réalisable il faut que ds^2<0 (ceci vient uniquement d'un choix spécifique de métrique); déterminer la condition sur omega.

Question 3)

Montrer que l'orbite finale (correspondant à la fréquence limite calculée précédemment) correspond à la trajectoire de photons pour lesquels ds^2=0. Que vaut son rayon ?


Réponses aux exercices

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Exercice 'Rétrogradation de Mars'


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Exercice 'Orbites perturbées du problème à 2 corps'


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Exercice 'Loi de Planck en fréquence'


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Exercice 'Les racines du polynôme de la méthode de Laplace'


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Exercice 'Les racines des polynômes de Legendre'


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Exercice 'projection de Mollweide'


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Exercice 'Loi de Wien'


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Exercice 'Etoile à neutron'


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Exercice 'Sphère photonique'