Le simple fait de numériser un signal analogique, càd de le coder sur une échelle de valeurs discrétisée (typiquement, sur bits, ce qui permet de coder valeurs), peut rajouter du bruit au signal.
La température du détecteur conditionne le signal d'obscurité d'un détecteur. Suite à l'agitation thermique, des porteurs de charge apparaissent aléatoirement, d'autant plus que la température est élevée.
Le bruit de fond représente le bruit de photons de la lumière parasite.
Apprendre à distinguer un signal d'un bruit.
Plusieurs pages sont spécifiquement dédiées au bruit dans la section Analyser le signal : (bruit gaussien, bruit de photons, rapport signal à bruit...)
Au signal scientifique se superposent des signaux parasites et des bruits. Un bruit sera caractérisé par son caractère aléatoire, et les propriétés statistiques correspondantes.
Un signal parasite possède, comme son nom l'indique, les propriétés d'un signal et non celles d'un bruit.
La nature du rayonnement, quantique par excellence, montre le hiatus à décrire une intensité lumineuse par une quantité analogique, alors que les porteurs de ce rayonnement sont quantifiés.
On montre que la statistique d'arrivée des photons est poissonnienne. Lorsque l'on attend photons, la valeur moyenne observée est et la fluctuation autour de cette valeur moyenne. Il s'ensuit un rapport signal à bruit déterminé par le flux de photons égal à :
En électronique, on parle de bruit de grenaille, et de bruit de photons en optique.
Le bruit de fond représente le bruit de photons de la lumière parasite qui se superpose au signal scientifique. Comme le bruit quantique, il est lié aux sources (ici parasites) et non au détecteur. Dans l'infrarouge, il est dominé par l'environnement chaud que voit le détecteur.
Le bruit thermique provient de l'agitation thermique des porteurs de charge du détecteur. Il est à moyenne nulle, son écart-type augmente avec la température.
Ce bruit, comme les suivants, dépend du détecteur et de la chaîne de détection.
Le processus de lecture contribue au bruit de lecture, par exemple dans un CCD lorsque les photo-électrons sont transférés le long d'une colonne vers un registre de lecture. On quantifie le bruit de lecture par son écart-type en nombre de photoélectrons par pixel. Une valeur typique de est de l'ordre de quelques photo-électrons par pixel
L'électronique d'amplification introduit un gain , dont la valeur n'est pas fixe mais sujette à différents bruits.
Le signal analogique est finalement converti en signal numérique, codé sur éléments d'information (bit), ce qui permet uniquement valeurs de codage.
Un signal évoluant sur une plage de 0 à présentera, de par le codage sur éléments d'information, une résolution minimale de .
Difficulté : ☆ Temps : 15 min
On souhaite numériser le signal photométrique d'un détecteur dédié à une étude de la microvariabilité. Ce signal est composé d'un fort continu, de diverses modulations et bruit, et du signal scientifique. Les amplitudes respectives sont données dans le tableau ci-dessous.
continu | |
variations | |
microvariabilité |
Sans traitement préalable, sur combien de bits faut-il coder le signal afin de ne pas introduire de bruit lors de cette opération (si besoin, voir les pages sur l'échantillonnage d'un signal) ?
Même question, après filtrage permettant de séparer les composantes continue et lentement variable d'une part, et la microvariabilité se distinguant du fond variable de l'autre.
pages_detecter/reponse-bruits-sexercer.html
L'échantillonnage du signal requiert de coder le niveau de signal à la moitié de la plus petite variation.
Déterminer l'amplitude relative du signal entre le niveau de codage et la valeur maximale
Ne pas introduire de bruit nécessite de coder comme niveau de signal minimal la moitié de la plus petite variation, soit 0.05.
Le rapport entre cette valeur et l'amplitude maximale vaut .
Le nombre de bits nécessaire vérifie :
(avec E codant le symbole partie-entière). Il faudrait donc coder le signal sur 25 bits, ce qui est beaucoup.
Même démarche que précédemment.
Le niveau de quantification requis est identique, mais l'amplitude maximale est cette fois-ci de 1000, et le rapport de 20000.
Un codage sur 15 bits suffit à rendre compte du signal filtré du continu.