Le principe de base de la mesure des distances repose sur l'utilisation de chandelles standards que l'on sait reconnaître à distance et dont on a calibré la luminosité. Il s'agit donc de choisir une catégorie d'astres :
On distingue principalement deux grandes classes d'indicateurs, primaires et secondaires, selon qu'ils sont basés sur des propriétés d'étoiles individuelles ou d'objets bien connus de notre Voie Lactée, ou qu'ils dépendent de propriétés globales des galaxies... Les premiers donnent accès aux distances à l'intérieur de notre propre Galaxie et jusqu'aux quelques quarante galaxies les plus proches, les seconds atteignent des échelles beaucoup plus grandes et concernent plusieurs milliers d'objets.
Parmi les indicateurs primaires les plus utilisés, on compte la parallaxe spectroscopique, basée sur le diagramme de Hertzsprung-Russell, les étoiles variables de type RR-Lyrae ou céphéides et les étoiles explosives (novae, supernovae).
A priori, rien ne ressemble plus aux étoiles d'un amas que les étoiles d'un autre amas. Si les étoiles d'un amas paraissent moins lumineuses que celles d'un deuxième, cette différence est largement due à sa distances plus importante par rapport à la Terre. Cette propriété statistique peut donc être mise à profit pour comparer les distances desdits amas.
La mesure de la magnitude apparente et l'identification de la magnitude absolue d'un objet permettent de mesurer sa distance.
Si l'on est capable de déterminer précisément la température effective d'une étoile, à partir de sa couleur ou de son type spectral, et que l'on peut lui affecter une classe de luminosité, le diagramme de Hertzsprung-Russell donne alors un moyen de déterminer sa distance.
Pour une supergéante bleue comme Rigel ( Orion), de type spectral B8 et de classe de luminosité Ia, avec une température de surface de 11500 K, on trouvera par exemple une magnitude absolue de , ce qui, confronté à la mesure de sa magnitude apparente de 0.14, lui confère une distance de 268 pc.
On appelle parallaxe spectroscopique ce type de mesure de distance, qui s'obtient par comparaison de la magnitude apparente d'un objet, mesurée, à la magnitude absolue, induite indépendamment.
Une autre façon de mesurer des distances à partir du diagramme H-R est d'utiliser des diagrammes couleur-magnitude d'amas d'étoiles, tout comme l'avait fait Hertzsprung au moment de sa découverte.
Les étoiles d'un amas étant toutes à la même distance, on peut tracer le diagramme H-R des étoiles de l'amas en utilisant seulement la magnitude apparente (m). Le diagramme, par rapport à un diagramme en magnitude absolue (M), se trouve simplement décalé le long de l'axe vertical de la quantité :
( étant exprimée en parsec).
En comparant la position en magnitude apparente de la séquence principale de l'amas à un diagramme de référence calibré en magnitude absolue, on obtient donc une mesure de sa distance. De même, en comparant les positions en magnitude apparente des séquences principales de différents amas, on obtient directement leurs distances relatives.
On note cependant que, comme pour la parallaxe spectroscopique, il faut en plus connaître la composition chimique des étoiles (que l'on caractérise par leur métallicité, c'est-à-dire le taux d'éléments plus lourds que l'hélium présents dans leur atmosphère) pour avoir une mesure réellement précise à mieux que quelques dixièmes de magnitude.
L'appliquette ci-jointe permet l'ajustement des étoiles de l'amas M67 sur la séquence principale.
Solution :
Même exercice que ci-dessus, avec les étoiles de l'amas des Pléiades.
Solution :
La courbe de lumière d'une étoile de type RR Lyrae présente des variations très régulières.
Les étoiles RR Lyrae, du nom de la première d'entre-elles identifiée, se situent dans la bande d'instabilité du diagramme HR. Leur position précise dans le diagramme HR correspond à une région très peu peuplée de la branche horizontale.
Les différentes RR Lyrae dans un amas sont identifiées par leur courbes de lumière caractéristiques (ici repliées sur une seule période). À égale distance du Soleil, elles présentent des magnitudes apparentes très semblables.
Identifier un objet via une propriété caractéristique peut permettre la détermination de sa magnitude absolue, et donc de sa distance.
Les étoiles variables RR-Lyrae constituent un groupe très homogène et ont toutes à peu près la même magnitude absolue moyenne (de l'ordre de 0.7 en bande V). Ce sont des étoiles vieilles que l'ont trouve près du centre Galactique, dans le halo, ou dans les amas globulaires.
Elles occupent une place caractéristique dans le diagramme HR, dans une zone très pauvre en étoiles, au niveau de ce que l'on appelle la branche horizontale et que l'on observe dans les amas évolués. Cette zone, ou trou de Hertzsprung-Russell est facilement reconnaissable dans le diagramme HR des amas globulaires.
Type spectral | A - K |
Classe | III |
période | de 0.3 à 1 j |
de 0.6 à 1.3 | |
de 0.5 à 1.2 |
Les étoiles RR Lyrae présentant toute la même magnitude absolue, la mesure de leur distance découle de :
C'est en utilisant les RR-Lyrae comme indicateurs de distance que Shapley détermina la distribution des amas globulaires dans notre Galaxie et mesura la distance du Soleil au centre de la Voie Lactée, situé dans la direction de la constellation du Sagittaire. Il montra que les amas globulaires sont répartis dans un halo sphérique autour d'un disque plat vu par la tranche. Les distances qu'il mesura pour les amas globulaires (jusqu'à 30 kpc pour l'amas d'Hercule) lui donnèrent pour la Galaxie le diamètre de 100 kpc.
Une étude complète est proposée en exercice.
Difficulté : ☆☆ Temps : 1.5 h
On se propose de mesurer la taille et la position du centre de notre Galaxie, la Voie Lactée, à partir des amas globulaires (méthode de Shapley, 1914). On dispose de diagrammes magnitude-couleur (V, B-V) de différents amas globulaires. Les coordonnées galactiques (données en deg) de ces amas permettent de repérer leur direction dans le ciel. On connaît de plus l'extinction totale (la correction d'absorption, donnée en magnitude) due au gaz et aux poussières rencontrés le long de chaque ligne de visée.
Le but est de déterminer la position des amas globulaires en utilisant les étoiles RR-Lyrae comme indicateurs de distance. A partir de sa distance et de sa direction, on peut localiser chaque amas dans l'espace et déterminer le centre de symétrie du système des amas globulaires. On obtient ainsi la position du centre de notre Galaxie par rapport au Soleil, ainsi qu'une mesure des dimensions de la Voie Lactée.
Le diagramme magnitude-couleur des amas globulaires comporte une branche horizontale avec une zone vide entre B-V=0.2 et 0.4 environ, où sont localisées les étoiles variables RR-Lyrae. Sur chaque diagramme, à lire avec les appliquettes ci-jointes, on peut, selon les conditions d'observation, reconnaître la série principale, la branche des géantes, la branche horizontale et la région vide.
47Tuc
M68
NGC5466
IC4499
NGC5824
Palomar5
NGC5897
M80
M13
NGC6723
M75
M72
NGC7006
M15
M30
Tableau
Dans quels amas ces séquences sont-elles plus difficilement discernables ? Pourquoi ?
Les diagrammes HR de IC4499, NGC5824, M75 ou NGC7006 apparaissent très bruités. Montrer que cela est lié à leur position dans la Voie Lactée.
Mesurer, pour les amas où cela est possible, la magnitude apparente visuelle observée correspondant au bord bleu du trou de la branche horizontale, à 0.1 magnitude près.
Remplir la colonne V du tableau à l'aide de ces données (ne simplement rien marquer pour les amas éventuellement laissés de côté).
Compte tenu de la correction d'extinction interstellaire, en déduire la magnitude apparente moyenne corrigée des RR-Lyrae dans chacun des amas.
En adoptant pour les RR-Lyrae une magnitude absolue moyenne égale à +0.6, en déduire la distance (en parsec) de chaque amas. On rappelle l'expression du module de distance :
avec la distance exprimée en parsec. Quelle est la précision sur si l'incertitude sur est de 0.1 magnitude ?
Déduire des coordonnées galactiques et de la distance (question 5) les coordonnées rectangulaires , , et (en parsec) de chaque amas.
On utilise les relations :
Analyser la répartition des amas dans le plan (SX, SZ), en réalisant une coupe de notre galaxie vue par la tranche, passant par le Soleil S suivant SX. Quelles sont les dimensions du halo ? Quelle est la position du centre de symétrie du système ? (calculer les valeurs moyennes de X et Z). Comparer aux valeurs admises actuellement : la Galaxie a un diamètre de 30 kpc ; le Soleil se trouve à 8.5 kpc du centre.
Les céphéides, du nom de l'étoile de la constellation de Céphée, sont de véritables phares : leur éclat , modulé, porte loin, si bien que leurs variations sont observables dans des galaxies à grande distance.
Les céphéides occupent une position particulière dans la bande d'instabilité du diagramme HR.
La courbe de lumière d'un céphéide retranscrit sa pulsation radiale.
La magnitude absolue des étoiles variables céphéides varie linéairement avec le logarithme de leur période. Cet étalonnage permet de mesurer la distance d'objets plus lointains, pour lesquels on mesure les périodes et magnitude apparente.
On donne sur la figure le résultat des mesures de magnitude apparente et de période obtenues à partir des courbes de lumières de céphéides de quatre galaxies sélectionnées dans l'amas de galaxies de la Vierge (amas Virgo): NGC4321, NGC4496A, NGC4639 et NGC4536. Parmi elles, la galaxie NGC4639 fut en particulier observée parce que l'on y a observé une supernova de type Ia.
Identifier un objet via une propriété caractéristique peut permettre la détermination de sa magnitude absolue, et donc de sa distance.
Les étoiles céphéides sont des étoiles pulsantes dont la luminosité varie périodiquement au cours du temps. Elles tiennent leur nom de l'étoile Céphée, identifiée en 1784 par John Goodricke.
En étudiant les céphéides du Petit Nuage de Magellan, Henrietta Leavitt découvrit en 1912 que la période de variation de leur éclat apparent est corrélée à leur magnitude absolue moyenne.
Les étoiles du Petit Nuage de Magellan étant toutes à la même distance de nous, leur éclat apparent (magnitude apparente ) est donc un indicateur de leur luminosité intrinsèque (magnitude absolue ) par la relation :
où la distance est exprimée en parsec.
La relation énoncée par H. Leavitt est de la forme :
avec la valeur moyenne de la magnitude absolue et la période. Comme le coefficient est négatif, plus une céphéide est lumineuse, plus sa période est longue. Pour les céphéides de type I, .
La relation admise aujourd'hui s'exprime avec les coefficients suivants, pour diverses bandes (B, V, I) :
Cette relation constitue bien un indicateur de distance puisque la mesure de la période permet de déterminer et donc la distance par comparaison avec la magnitude apparente médiane. La pente de la relation pouvait être établie avec les céphéides du Petit Nuage de Magellan, mais la détermination du coefficient , qui fixe le point zéro de la relation nécessite un étalonnage avec des céphéides de distances connues. Cet étalonnage fut réalisé par E. Hertzsprung en 1913, puis par H. Shapley en 1918 en utilisant une population de céphéides observées dans des amas globulaires de notre Galaxie. Quand, en 1924, Edwin Hubble mesure pour la première fois des céphéides dans M31, puis M33 et NGC6822, il utilisa cet étalonnage pour déterminer leurs distances.
Type 1 | Type 2 | |
Type | F - G | F-G |
Classe | Ia | Ia |
période | de 3 à 50 j | de 5 à 30 j |
de -2 à -6 | de 0 à -2 | |
de 0 à -6 | de 0 à -4 |
Les céphéides ont l'avantage d'être intrinsèquement très lumineuses et donc de pouvoir être observées à grande distance ( 25 Mpc avec le télescope spatial Hubble). Leur mécanisme de pulsation est de plus physiquement bien connu, ce qui en fait un indicateur de distance très fiable. Ces étoiles sont observables essentiellement dans les galaxies spirales ou irrégulières, où il existe des populations stellaires jeunes.
Les céphéides sont des étoiles en phase de combustion centrale de l'hélium. Lorsque l'étoile entre dans la phase d'instabilité, ses couches externes sont soumises à de légères variations de pression. Une compression conduit à l'ionisation du gaz, en particulier l'hélium présent proche de la surface. Or l'hélium ionisé est très opaque au rayonnement et agit donc comme un écran, qui, poussé par la pression de radiation, fait gonfler l'enveloppe de l'étoile comme un ballon.
La luminosité de l'étoile est fonction à la fois de sa température superficielle et de son rayon d'après la loi de rayonnement du corps noir. Quand l'enveloppe enfle, la surface émettrice augmente. En se détendant, l'enveloppe se refroidit et les ions d'hélium se recombinent avec les électrons. L'atmosphère redevient alors perméable aux photons et retombe vers l'étoile.
L'accroissement du rayon et la baisse de température induisent des effets opposés pour ce qui est de la luminosité. En pratique, les variations de rayon et température sont en quadrature, et la luminosité est en phase avec la température.
La durée de vie d'une céphéide dans cet état d'oscillation est de l'ordre de un million d'années. La plupart des étoiles entre 3 et 15 masses solaires passent par cette phase. Les étoiles les plus massives ont les périodes les plus longues : ayant un rayon plus important, elles mettent plus de temps à se dilater.
A l'aide de l'appliquette ci-dessous, déterminer la relation période-luminosité d'un échantillon de céphéides de notre galaxie.
Solution :
Difficulté : ☆☆ Temps : 1 h
On se propose d'estimer les distances des galaxies M31, M33 et NGC 6822 à partir des observations de Hubble de 1923-1928 et de la relation période-luminosité des céphéides établie pour le Petit Nuage de Magellan. On dispose de courbes de lumière d'étoiles variables céphéides observées par Hubble entre 1923 et 1928 pour la nébuleuse d'Andromède M31, ainsi que pour M33 et NGC 6822. Ces données sont extraites de trois articles de Hubble dans les "Contributions from the Mount Wilson Observatory" publiés en 1924, 1926, et 1929. Les magnitudes utilisées par Hubble sont des magnitudes photographiques mesurées sur des photographies obtenues au foyer des télescopes de 1.52 m et 2.54 m du Mont Wilson. Ces magnitudes photographiques sont proches de celles du filtre bleu (B) utilisées plus tard dans le système photométrique UBVRI .
On dispose par ailleurs de courbes de lumières de céphéides du Petit Nuage de Magellan mesurées en magnitudes B et V par Halton Arp en 1955 et 1956, ainsi que d'une formule de correction pour remettre ces magnitudes dans le système des magnitudes photographiques de Harvard qu'utilisait Harlow Shapley en 1918. Dans ce système de magnitude, la relation période-luminosité des céphéides de Henrietta Leavitt (1912) s'exprime comme suit :
où est la période mesurée en jour.
On donne dans la table les magnitudes médianes en bande B et les périodes des courbes de lumière des céphéides du Petit Nuage de Magellan. Convertir ces magnitudes dans le système des magnitudes photographiques de Harvard, à l'aide de la relation de conversion :
Calculer le logarithme de la période, donnée en jours.
Mesurer la pente de la relation période-luminosité obtenue. Identifier et éliminer les points qui s'écartent de la distribution. Commenter et comparer le résultat à celui de Henrietta Leavitt.
Le point zéro absolu (ordonnée à l'origine) de la relation période-luminosité calibrée par H. Shapley en 1918 à partir des céphéides observées dans divers amas globulaires dont il connaît la distance par les RR-Lyrae est égal à -0.65.
Calculer le module de distance et la distance en années de lumière du Petit Nuage de Magellan.
A période égale, les céphéides des galaxies M31, M33, et NGC6822 présentent des magnitudes apparentes respectivement 5.90, 5.90 et 5.65 magnitudes moins brillantes. En déduire leur distance.
A l'époque de Hubble, on ne connaissait pas encore les effets de l'extinction interstellaire, découverts par Trumpler quelques années plus tard. Le tableau donne les valeurs de l'extinction galactique et extinction interne moyenne pour diverses galaxies, ainsi que les valeurs admises actuellement pour leur module de distance. Corriger le module distance des extinctions galactiques et internes, et comparer à la valeur admise aujourd'hui .
Nom | ext. galactique | ext. interne | |
PNM | 0.37 | 0.35 | 18.70 |
M31 | 0.41 | 0.70 | 24.45 |
M33 | 0.32 | 0.38 | 24.60 |
NGC 6822 | 0.86 | 0.09 | 23.50 |
Difficulté : ☆☆ Temps : 45 min
On se propose de calculer la distance de l'amas de galaxies de La Vierge en utilisant des mesures de céphéides obtenues avec le télescope spatial.
Nom | site | |
NGC 4321 | 31.15 | HST |
NGC 4496A | 31.13 | HST |
NGC 4639 | 32.00 | HST |
NGC 4536 | 31.10 | HST |
NGC 4571 | 30.76 | Sol |
La table ci-jointe fournit, pour 5 galaxies attribuées à l'amas de La Vierge, les modules de distance déterminés par les céphéides, ainsi que la provenance de la mesure (HST ou terrestre). Par ailleurs, on connaît la valeur moyenne des vitesses radiales observées de l'amas :
et la vitesse de chute de notre Groupe Local de galaxies en direction de l'amas de La Vierge :
Déterminer la distance des objets de cet amas. Semble-t-il ramassé ou étendu ?
[3 points]
On cherche à déterminer la valeur moyenne de la distance de cet amas, qui présente une grande extension. Montrer que l'identification des céphéides favorise la détection des composantes les plus proches. Quel biais cela peut-il introduire ?
[1 points]
Calculer la valeur moyenne de la distribution des distances.
[0.5 points]
En appliquant la loi de Hubble, déduire une estimation de la constante d'expansion de l'Univers .
[1 points]
Difficulté : ☆☆ Temps : 45 min
La céphéide RS Pup est entourée d'une nébuleuse circumstellaire, qu'elle éclaire. Les courbes de lumières des globules dans cette nébuleuse présentent la même périodicité que celle de la céphéide, mais avec un retard dû à la propagation de la lumière de l'étoile aux globules. Ce délai se traduit par un déphasage de leur courbe de lumière. Les globules très proches du plan perpendiculaire à la ligne de visée ont été sélectionnés : ils apparaissent sur les "coquilles" de la nébuleuse entourant la céphéide. La période de la céphéide, mesurée suite aux observations régulières sur la céphéide, vaut P = 41.4389 j.
L'exercice se propose de reprendre les travaux d'un groupe d'astronomes, principalement de l'Observatoire de Paris, qui ont abouti à la mesure de la distance de cette étoile. Ces mesures effectuées en 2007 constituent à ce jour la mesure de distance la plus précise pour une céphéide.
Montrer que la distance linéaire entre RS Pup et un globule s'écrit : avec la distance angulaire observée entre l'étoile et le globule, et la distance du système par rapport au Soleil. Pourquoi n'a-t-on sélectionné que des globules dans le plan perpendiculaire à la ligne de visée ?
[2 points]
Montrer que l'on peut écrire , avec un entier et la phase du signal, exprimée en fraction de période. Exprimer le facteur en fonction de la période de la céphéide, puis le calculer pour une distance exprimée en UA.
[1 points]
Montrer que la phase peut être mesurée, mais que le nombre entier de périodes reste a priori inconnu.
[1 points]
L'appliquette ci-jointe donne, pour les globules sélectionnés, les mesures de . Le nombre a été retrouvé par essai/erreur sur quelques valeurs. Déduire alors de la nouvelle appliquette la distance (en prenant soin d'éliminer l'une des mesures qui apparaît visiblement contradictoire avec les autres). Montrer qu'elle est directement donnée en parsec. Est-elle compatible avec la valeur rapportée par les auteurs de ce travail : ?
[2 points]
Le phénomène de nova est souvent récurrent, mais jamais régulier. Il n'y a pas de loi avérée entre période et maximum de luminosité.
A son maximum d'éclat, une supernova rayonne autant qu'une galaxie. La supernova la plus proche et la plus récente se révéla en 1987 dans le Grand Nuage de Magellan.
Identifier un objet via une propriété caractéristique peut permettre la détermination de sa magnitude absolue, et donc de sa distance.
Le phénomène de nova n'est ni strictement périodique, ni remarquable par la constance de quelque grandeur photométrique. Mais il est intéressant dans l'histoire de la mesure des distances en astronomie.
Les variables explosives de type nova sont des objets très lumineux, suite au transfert de masse entre deux composantes d'un système binaire. Leur luminosité au maximum d'éclat peut être reliée au taux de décroissance de leur courbe de lumière.
L'éclat d'une nova peut augmenter d'une dizaine de magnitudes en quelques heures. En 1910, F.W. Very compara l'éclat de la nova observée en 1885 dans Andromède (S Andromedae) à celui d'une nova galactique de distance connue, Nova Persei. La différence de magnitude lui fournit pour Andromède une distance de 1600 AL. En prenant pour la Voie Lactée un diamètre de 120 AL, ce qui même pour l'époque était très petit, Very situa donc M31 bien à l'extérieur de notre Galaxie. La nova en question était en fait une supernova, d'une luminosité mille fois supérieure à celle d'une nova.
Le phénomène de supernova résulte de l'explosion globale d'une étoile. Les supernovae sont donc très brillantes, puisque c'est toute l'énergie contenue dans l'étoile qui est libérée en une fois.
Il existe deux catégories de supernovae :
Les supernovae de type Ia constituent une sous-classe homogène des supernovae de type I, caractérisée par leur spectre qui ne comporte dans le visible aucune raie de l'hydrogène ni de l'hélium. Elles résultent de l'explosion thermonucléaire d'une naine blanche composée de carbone et d'oxygène, qui a accrété suffisamment de masse en provenance de son étoile compagnon pour atteindre la limite maximale possible pour une naine blanche (1.4 masse solaire), dite de Chandrasekhar.
Leur magnitude absolue est remarquablement constante au maximum d'éclat, évaluée dans le visible à :
Pour cette raison, les supernovae de type Ia sont les indicateurs primaires à plus longue portée, puisqu'elles permettent d'atteindre des distances cosmologiques, au delà de , soit presque 10 milliards d'années de lumière !
pages_supernovae/supernovae-sexercer.html
pages_etalonnage-primaire/rr-lyrae-sexercer.html
Identifier les diagrammes bruités, et ceux pour lesquels les objets de faible magnitude n'ont pas été observés.
Pour certains amas (NGC7006, NGC5824, NGC6723, IC4499, NGC5897, M75), on remarque une coupure nette le long de l'échelle des magnitudes, qui correspond à la limite de sensibilité des instruments (il manque les objets les plus faibles).
Pour ces amas, la série principale n'est pratiquement pas visible. Dans le cas de M75, la zone du trou de la branche horizontale est difficilement identifiable car elle est proche de la limite instrumentale.
S'intéresser à leur latitude galactique .
On remarque que ces diagrammes sont direction proches du plan Galactique (faible latitude ). Ils souffrent d'une importante extinction. Ces deux effets (proximité du plan Galactique + extinction importante) se traduisent par une plus grande incertitude sur les magnitudes et un plus grand risque de contamination par des étoiles d'avant-plan appartenant au disque de la Voie Lactée.
Le bord bleu est, dans un diagramme B-V, sur la gauche.
La correction de l'extinction module-t-elle les magnitude à la hausse ou à la baisse ?
L'extinction fait apparaître les objets moins lumineux qu'ils ne le sont en réalité. La magnitude corrigée est donc nécessairement plus petite que la magnitude observée :
Avec le tableau de valeur, on procède ainsi :
Le calcul de la distance peut se mener avec l'appliquette, en application directe de la définition du module de distance. On procède ainsi :
- sélection de la colonne G (variable D), en cliquant sur G1 - introduction dans la ligne de commande de {=10^((F1+4.4)/5.)} ou {=10^((vo+4.4)/5.)}, avec F1 la colonne représentant la magnitude corrigée de l'extinction, et .
Le calcul d'incertitude se mène en différenciant l'équation du module de distance :
En prenant garde à la différence en bases du logarithme :
Avec, d'après l'énoncé, :
Soit une erreur de l'ordre de 5% qui, à 10 kpc, représente une incertitude de 500 pc.
En utilisant les relations :
ce qui via l'appliquette se traduit, par exemple pour , par :
= G1 * cos(C1/180.*pi) * cos(D1/180.*pi)... On trouve
L'appliquette ne permet (malheureusement) pas de calculer les moyennes demandées.
Les amas sont répartis de manière à peu près isotrope autour d'un point distinct de , situé dans la direction du centre Galactique. Les valeurs moyennes des positions en X et en Z donnent respectivement 8770 pc et 490 pc. Compte tenu des incertitudes sur les mesures, le centre de symétrie est donc situé dans le plan Galactique à environ 8.7 kpc (28 600 années de lumière) du Soleil, en bon accord avec les valeurs admises aujourd'hui.
pages_etalonnage-primaire/cepheides-sexercer.html
S'aider du tableau.
Sélectionner la case B1, et entrer dans la ligne de commande = 0.815 * B +2.52
Sélectionner la case E1, et entrer dans la ligne de commande = log(P)
Les calculs indiqués donnent :
Identifier les 2 points qui s'écartent de la distribution, et les éliminer en remplaçant leur magnitude par un tiret avant de procéder à l'ajustement.
La plupart des céphéides du Petit Nuage de Magellan s'ajustent autour d'une droite de pente légèrement inférieure à 2. Deux des étoiles apparaissent sensiblement en dehors de la relation période-luminosité : PNM01925, PNM02060. Il est probable que cet écart provienne d'un mauvais étalonnage de leur magnitude.
Après exclusion de ces valeurs, l'estimation linéaire donne une pente de -2.03 et une ordonnée à l'origine de 17.9 ; la pente semble cohérente avec la pente de -1.74 de la relation de Henrietta Leavitt.
Se servir encore de l'appliquette, pour identifier l'ordonnée à l'origine lorsque l'estimation a une pente forcée à -1.74.
En forçant une pente de -1.74 on obtient pour le diagramme en magnitude apparente une ordonnées à l'origine de 17.5.
En soustrayant membre à membre les relations en magnitudes apparente et absolue, on trouve le module de distance du Petit Nuage de Magellan
soit, d'après la définition du module de distance, une distance de 42.4 kpc (132 milliers d'années de lumière). En comparant aux dimension de la Voie Lactée , on constate que le Petit Nuage de Magellan est tout proche de notre Galaxie. En fait, il en est l'un des proches satellites.
Se servir, encore, du module de distance.
D'après les données, les modules de distance de M31, M33 et NGC6822 sont respectivement de 24.05, 24.05 et 23.80, soit des distances de 646, 646 et 575 kpc (2.0, 2.0 et 1.8 millions d'années de lumière).
En comparant à la dimension de la Voie Lactée, on voit que la distance de ces nébuleuses les place bien au-delà des limites de notre Galaxie. C'est cette découverte, couplée à la mesure de la taille de la Voie Lactée par H. Shapley, qui permit de clore le débat sur l'existence des univers îles et transforma notre univers d'étoiles et de nébuleuses en un univers de galaxies.
Comment joue l'absorption sur le module de distance du Petit Nuage de Magellan ?
Exprimé avec les mains : l'absorption ôte des photons, donc rajoute de la distance. Le module de distance est augmenté des effets de l'absorption dans notre Galaxie et interne à l'objet considéré.
L'absorption corrigeant à la hausse le module de distance du PNM de 0.72 magnitude, on trouve un module de 18.15+0.72 = 18.87, en bon accord avec la valeur admise aujourd'hui.
Pour les autres objets, repérés par rapport aux céphéides du PNM, il faut tenir compte de la correction différentielle par rapport au PNM.
On trouve finalement :
Nom | ext. galactique | ext. interne | |||
PNM | 0.37 | 0.35 | 18.15 | 18.87 | 18.70 |
M31 | 0.41 | 0.70 | 24.05 | 24.40 | 24.45 |
M33 | 0.32 | 0.38 | 24.05 | 24.03 | 24.60 |
NGC 6822 | 0.86 | 0.09 | 23.80 | 24.03 | 23.50 |
Ces résultats tenant compte de l'absorption sont en bien meilleur accord avec les valeurs admises aujourd'hui.
pages_etalonnage-primaire/cepheides-sevaluer.html
Il s'agit simplement d'exprimer de 2 façons différentes la distance linéaire entre l'étoile et le globule.
Il s'agit d'une simple application numérique.
Écrire le retard en fonction de la période et des données introduites.
Quelle grandeur est observable ?
Se servir de la relation trouvée entre les données et .
Le choix d'unité n'a pas été mené au hasard.