Deux logiques |
Il y a donc au moins deux logiques pour définir une exoplanète : à partir de ses caractéristiques physiques ou à partir de son mode de formation. Ces deux méthodes n'aboutissent pas à la même définition.
On ne voit pas pourquoi privilégier une définition par rapport à l'autre, mais il y a toutefois un problème pragmatique. Quels objets mettre dans les catalogues d'exoplanètes ? Le problème est en plein débat. L'UAI n'a pas pris position sur ce sujet. Actuellement, la communauté des astronomes suit de fait la solution choisie par le catalogue de l'Encyclopédie des Planètes Extrasolaires qui s'appuie sur l'argumentation suivante :
Le scénario de formation des planètes du Système Solaire prévoit que l'histogramme de masses diminue continuement à partir d'une fraction de masse terrestre.
Dans le spectre de masses des compagnons stellaires de faible masse, on voit un creux autour de 25-30 masses de Jupiter (soit 0.02-003 masse solaire sur la figure). On suppose donc que ce spectre est la superposition du spectre précédent et de celui des objets formés comme les étoiles par effondrement d'un nuage de gaz. On choisit alors, par convention, d'appeler planète tout ce qui est à gauche du creux, soit à moins de 30 masses de Jupiter, sans limite du coté des petites masses (contrairement au cas du Système Solaire). On choisit une fourchette assez haute pour être sûr de ne pas éliminer des planètes de grande masse. Ce faisant on sait que statistiquement quelques « planètes » en-dessous de 25 masses de Jupiter sont en fait des naines brunes (objets formés comme des étoiles) , mais avec une probabilité faible.