Champ: astrométrie
Le but de ce TP est de se familiariser avec la notion de champ en astronomie de position: un télescope donne accès à un morceau de ciel, morceau de la sphère céleste (voir le cours), mais l'image donné par le télescope ne donne pas directement la position d'un corps observé. Pour cela, il est nécessaire de calculer la correspondance entre les unités mesurées sur l'image (millimètres) et les unités de repérage sur le ciel (angles: ascension droite et déclinaison).
Nous étudierons des images de champ contenant un astéroïde. Le calcul à la main est peu précis mais permet de comprendre la notion d'échelle (et d'orientation si nécessaire).
Cinq documents seront à photocopier pour que les élèves travaillent dessus : images à mesurer et feuilles de calcul. Les mesures se feront au double décimètre.
Le TP se déroulera suivant le plan suivant :
Ce TP peut avoir comme prolongement le travail par Internet puisque images, catalogues d’étoiles et éphémérides sont disponibles sur Internet.
Ayant vu comment l'image se formait derrière un télescope, on va choisir le télescope adéquat pour obtenir des images permettant d'effectuer les mesures.
La mesure de la position des astéroïdes, des satellites des planètes et des comètes est essentielle à plusieurs titres:
Nous allons donc étudier des images de ces corps, détecter ceux-ci, les identifier et mesurer leurs positions.
Ces objets ne sont visibles depuis la Terre que comme des petits points lumineux sans diamètre apparent semblables aux étoiles. Seul leur mouvement trahit leur présence et c’est le changement de position en quelques minutes qui va trahir leur présence. Les comètes sont souvent entourées d’un halo lumineux : la chevelure et la queue.
Ci-contre, deux images de l’astéroïde (53) Kalypso prises le 22 septembre 2000 à une demie heure d’intervalle. On détecte l’astéroïde grâce à son déplacement entre les deux poses. Les éphémérides donnent aussi sa position qui permet de le retrouver parmi les étoiles.
La technique photographique ou d'imagerie électronique se pratique donc avec un télescope fournissant une image d'une partie du ciel, un "champ" dont la dimension est mesurée en angle sur le ciel.
Bien que l'on connaisse a priori la distance focale du télescope utilisé, celle-ci n'est pas connue avec suffisamment de précision pour transformer des mesures en millimètres sur l'image en angles sur le ciel. Pour cela, il est nécessaire d'avoir une image de l'objet inconnu entouré d'images d'étoiles de catalogue dont on connaît très précisément les coordonnées. Le processus de réduction astrométrique va permettre de calculer l'échelle de l'image qui transformera des millimètres en angle et l'orientation qui indiquera la direction de l'est selon l'équateur céleste. Cela nous conduira aux positions en ascension droite et déclinaison cherchées. Ce processus de réduction astrométrique doit être appliqué pour chaque image pour plusieurs raisons:
Ces effets sont pris en compte en introduisant des inconnues dans le processus de réduction. Un plus grand nombre d'étoiles de rattachement est alors nécessaire pour étalonner le champ observé. La haute précision astrométrique est à ce prix.
Les catalogues d'étoiles ont beaucoup progressé au cours des dernières années et on dispose actuellement d'un "bornage" dense du ciel par les étoiles de catalogue.
On trouvera ci-dessous le processus d'identification d'objet et de choix d'étoiles d'étalonnage dans le cas du satellite Phoebe de Saturne (que l'on observe comme un astéroïde).
Ci-contre, en premier, le champ du satellite Phoebé de Saturne, pris le 21 mars 1998 à 2h 52m UTC à l'observatoire de Haute Provence (champ de 12 minutes de degré, télescope de 120cm). On identifie l'astre mobile de deux manières:
L'objet mobile Phoebé est indiqué par la flèche jaune.
Il reste à identifier des étoiles connues de catalogue qui permettront d'étalonner le champ (détermination de l'échelle en angle par millimètre et de l'orientation par rapport au repère équatorial des ascensions droites et des déclinaisons). Ci-dessus une carte de champ extraite du "Guide Star catalogue", un catalogue très dense d'étoiles construit pour permettre le pointage du Télescope Spatial.
Nous allons appliquer cette méthode au champ de l'astéroïde Kalypso et utiliser le catalogue USNO A2 à la place du Guide Star Catalogue qui contient ne contient pas assez d'étoiles pour ce champ.
Ci-dessus à droite le champ de l'astéroïde (53) Kalypso pris le 22 septembre 2000 avec le télescope de 120 cm de l'observatoire de Haute-Provence. le champ fait 12 x 12 minutes de degré. l'astéroïde est brillant (magnitude 12) et aisément identifiable. Sur l’image de gauche prise à une autre date (DSS), l'astéroïde n'est pas présent.
Connaissant la position approchée de l’astéroïde, on peut tracer une carte des étoiles du champ observé à partir d’un catalogue. Il faudra identifier les étoiles du catalogue sur l’image observée pour pouvoir effectuer le rattachement de la position de l’astéroïde aux étoiles connues. Ces étoiles vont nous permettre d’étalonner le champ, d’en déterminer les constantes.
Nous utiliserons le catalogue USNO A2 qui contient 526 millions d’étoiles et donc un grand nombre d’étoiles de notre champ. Le tracé de ces étoiles est fourni ci-après dans le troisième document servant à la réalisation du TP. L'objet brillant au centre, non reconnu comme étoile du catalogue, est l'astéroïde (53) Kalypso
Ce type de carte de champ peut être obtenu sur le serveur du Centre de Données Astronomiques de Strasbourg. On lui fournit les coordonnées du centre du champ et on visualise une image du champ avec les étoiles de catalogue.
Pour effectuer le calcul à la main de la position de l'astéroïde Kalypso, on utilisera les documents papiers accompagnant le TP. Ces documents, présentés ci-après, pourront être photocopiés ou imprimés à partir des fichiers.
Quatrième document: la table des positions des étoiles du catalogue destinées au calcul de l'échelle.
positions théoriques des étoiles du catalogue USNO A2 repérées sur l'image
Identificateur | Ascension droite | Déclinaison | Magnitude |
---|---|---|---|
82520053748 | 23 54 52.542 | -05 41 20.51 | 12.40 |
82520053126 | 23 54 43.819 | -05 38 19.71 | 12.50 |
82520052478 | 23 54 33.875 | -05 37 21.41 | 12.50 |
82520051997 | 23 54 26.803 | -05 43 06.50 | 12.80 |
82520055017 | 23 55 07.756 | -05 41 12.72 | 13.30 |
82520052983 | 23 54 41.765 | -05 47 48.88 | 13.90 |
82520054578 | 23 55 02.377 | -05 38 51.13 | 14.30 |
82520052326 | 23 54 31.498 | -05 41 15.74 | 14.70 |
82520054253 | 23 54 58.399 | -05 43 59.81 | 14.90 |
82520052090 | 23 54 28.026 | -05 44 01.35 | 15.00 |
82520052287 | 23 54 30.910 | -05 48 17.70 | 15.30 |
82520055220 | 23 55 10.202 | -05 43 09.38 | 15.70 |
82520053548 | 23 54 50.166 | -05 43 00.56 | 15.80 |
82520052631 | 23 54 36.460 | -05 42 09.80 | 15.80 |
82520055374 | 23 55 11.900 | -05 42 30.74 | 15.90 |
82520052714 | 23 54 37.482 | -05 37 54.20 | 16.10 |
82520054604 | 23 55 02.720 | -05 40 35.10 | 16.20 |
82520054676 | 23 55 03.555 | -05 39 06.47 | 16.20 |
82520054236 | 23 54 58.238 | -05 44 44.29 | 16.40 |
82520053162 | 23 54 44.374 | -05 44 26.35 | 16.40 |
82520052426 | 23 54 33.115 | -05 37 38.89 | 16.60 |
82520053306 | 23 54 46.732 | -05 37 39.43 | 16.70 |
82520054010 | 23 54 55.667 | -05 45 58.29 | 16.70 |
82520052467 | 23 54 33.765 | -05 40 51.53 | 16.90 |
82520052859 | 23 54 39.897 | -05 43 57.57 | 17.10 |
82520053989 | 23 54 55.368 | -05 43 06.07 | 17.20 |
82520053848 | 23 54 53.706 | -05 42 47.13 | 17.20 |
82520054369 | 23 54 59.647 | -05 42 20.52 | 17.30 |
82520054733 | 23 55 04.462 | -05 42 14.82 | 17.30 |
82520052502 | 23 54 34.472 | -05 44 27.53 | 17.40 |
82520053512 | 23 54 49.552 | -05 40 09.49 | 17.50 |
82520054773 | 23 55 04.940 | -05 47 03.27 | 17.60 |
82520054929 | 23 55 06.888 | -05 38 52.18 | 17.60 |
82520052014 | 23 54 27.025 | -05 48 48.26 | 17.70 |
82520054178 | 23 54 57.649 | -05 40 16.77 | 17.90 |
82520052708 | 23 54 37.362 | -05 45 42.49 | 18.00 |
82520052595 | 23 54 35.776 | -05 44 31.15 | 18.00 |
82520053211 | 23 54 45.163 | -05 46 20.79 | 18.10 |
82520053113 | 23 54 43.660 | -05 39 38.96 | 18.50 |
82520052625 | 23 54 36.232 | -05 39 14.89 | 18.50 |
Cinquième document: la feuille de calcul. Cette feuille donne la succession des étapes de calcul afin d'arriver à la position de l'astéroïde Kalypso par interpolation des mesures effectuées sur le premier document.
Cette feuille permet d'effectuer les calculs qui permettront de déterminer les positions alpha(a) et delta(a) de l'astéroïde à partir de ses positions mesurées Xa et Ya et des positions théoriques des étoiles alpha(i), alpha(j), ... et delta(i), delta(j),... grâce aux formules suivantes:
alpha(a) = alpha(i) + {(alpha(i)-alpha(j))/(Xj-Xi)} x (Xa-Xi)
delta(a) = delta(i) + {(delta(i)-delta(j))/(Yj-Yi)} x (Ya-Yi)
Valeurs de i, j (étoiles choisies) | calcul en ascension droite | valeurs numériques | calcul en déclinaison | valeurs numériques |
---|---|---|---|---|
alpha(i) sexagésimal | delta(i) sexagésimal | |||
alpha(i) décimal | delta(i) décimal | |||
alpha(j) sexagésimal | delta(j) sexagésimal | |||
alpha(j) décimal | delta(j) décimal | |||
alpha(j)-alpha(i) décimal | delta(j)-delta(i) décimal | |||
Xi | Yi | |||
Xj | Yj | |||
Xj-Xi | Yj-Yi | |||
Position mesuré de l'astéroïde: | Xa | Ya | ||
Xa-Xi | Ya-Yi | |||
Echelles de l'image: | échelle en ascension droite: (alpha(j)-alpha(i))/(Xj-Xi) | échelle en déclinaison: (delta(j)-delta(i))/(Yj-Yi) | ||
alpha(a) décimal = alpha(i)+échelle x (Xa-Xi) | delta(a) décimal = delta(i)+échelle x (Ya-Yi) | |||
Résultat: | alpha(a) sexagésimal | delta(a) sexagésimal |
On va maintenant voir le résultat du calcul précis effectué en étalonnant le champ comme indiqué dans le cours à l’aide de constantes de cible pour déterminer l’échelle, l’orientation et les déformations du champ..
Notons que si un grand nombre de calcul à la main sont réalisés simultanément avec des étoiles et des mesures différentes, on constatera que la majorité des résultats seront proches du bon résultat.
On comparera également les résultats aux valeurs théoriques calculées avec les modèles dynamiques du mouvement de l'astéroïde Kalypso (grâce aux serveurs sur Internet indiqués sur la page des liens Internet). Ces valeurs théoriques, données dans les pages suivantes avec la valeur observée précise, montrent qu'elles diffèrent selon le modèle utilisé et qu'il est donc utile d'effectuer des observations qui aideront à améliorer les modèles utilisés.
Le catalogue USNO A2 contient beaucoup d'étoiles et toutes ne sont pas susceptibles de servir pour l'étalonnage du champ: il faut choisir des étoiles bien ponctuelles (pour en déterminer la position avec précision), pas trop brillantes (les étoiles brillantes ont un mouvement propre dont nous ne tenons pas compte ici) et bien situées par rapport à Kalypso (on diminue l'erreur sur la mesure en choisissant des étoiles éloignées mais situées de part et d'autre de Kalypso).
Les étoiles dans un cercle jaune sont les étoiles sélectionnées pour l'étalonnage; les étoiles barrées d'une croix rouge sont celles qui se sont avérées mauvaises, comme on le verra dans l'algorithme de calcul présenté à la page suivante.
Le calcul de l'échelle du cliché (passage des positions mesurées en millimètres aux positions angulaires -ascension droite et déclinaison-) se fait à partir des positions des étoiles du catalogue. Deux étoiles suffisent mais l'emploi de plusieurs autres étoiles et la moyenne des mesures vont augmenter la précision.
Une fois les mesures sur l'image réalisées et les étoiles de catalogue choisies, le logiciel va déterminer la transformation qui fera passer des millimètres sur l'image aux positions angulaires sur le ciel. La précision et la qualité du calcul sera estimée grâce aux étoiles en surnombre: comme nous avons plus de données que nécessaires, le logiciel doit résoudre un système comportant plus d'équations que d'inconnues. La méthode des moindres carrés est une méthode statistique qui va minimiser les erreurs commises. Chaque étoile va se positionner par rapport aux autres avec un "résidu" d'autant plus grand que la position théorique ou mesurée de l'étoile est mauvaise, c'est-à-dire incompatible avec celle des autres étoiles.
#-------------------------------------------------------------------------------- # > Parametres de la réduction : # + Date : 22/09/2000 # + Heure (UTC) : 22 h 22 m 37,9 s # + Jour julien : 2451810.432383 # # + Nombre d'objets réduits : 1 # + Nombre d'étoiles choisies : 11 # + Degré du polynôme : 1 # + Nombre de coefficients de la transformation : 2x4 # # > Solution astrométrique (position alpha et delta de Kalypso) : # ascension droite: 23h 54m 46,1440s déclinaison: -05° 43' 4,547" # # > Constantes de la transformation: # + en X : A(1) = 0.00139 +/- 0.27833 # A(2) = -0.00439 +/- 0.00170 # A(3) = 0.68412 +/- 0.00120 constante donnant l'échelle en X (est-ouest) de l'image en secondes de degré par pixel # A(4) = 0.00000 +/- 0.00001 # + en Y : B(1) = -0.01200 +/- 0.17874 # B(2) = 0.68352 +/- 0.00109 constante donnant l'échelle en Y (nord-sud) de l'image en secondes de degré par pixel # B(3) = 0.00328 +/- 0.00077 # B(4) = 0.00000 +/- 0.00001 # # > Résidus pour chaque étoile (en secondes de degré en ascensuin droite et en déclinaison) : # alpha delta # 2 1.80590 0.12206 UA2_082520053848 # 2 0.31413 -0.45747 UA2_082520053162 # 2 -0.74127 0.93308 UA2_082520054010 # 2 -0.32438 -0.78833 UA2_082520054236 # 2 0.31699 0.02706 UA2_082520055220 # 2 -1.25452 0.43274 UA2_082520054604 # 2 0.34332 -0.38676 UA2_082520054178 # 2 0.03323 0.40231 UA2_082520053512 # 2 -0.28936 -0.19379 UA2_082520052467 # 2 -0.24685 0.45504 UA2_082520052631 # 2 -0.11133 0.10896 UA2_082520052859
L'étoile UA2_082520053848 ayant un résidu très fort, on va recommencer le calcul en l'éliminant.
#-------------------------------------------------------------------------------- # > Parametres de la réduction : : # + Date : 22/09/2000 # + Heure (UTC) : 22 h 22 m 37,9 s # + Jour julien : 2451810.432383 # # + Nombre d'objets réduits : 1 # + Nombre d'étoiles choisies : 10 # + Degré du polynôme : 1 # + Nombre de coefficients de la transformation: 2x4 # # > Solution astrométrique (position alpha et delta de Kalypso) : # 1 ascension droite: 23h 54m 46,1328s déclinaison: -05° 43' 4,552" # # > Constantes de la transformation: # + en X : A(1) = 0.00087 +/- 0.19587 # A(2) = -0.00433 +/- 0.00115 # A(3) = 0.68396 +/- 0.00081 constante donnant l'échelle en X (est-ouest) de l'image en secondes de degré par pixel # A(4) = 0.00000 +/- 0.00001 # + en Y : B(1) = -0.01304 +/- 0.20234 # B(2) = 0.68353 +/- 0.00118 constante donnant l'échelle en Y (nord-sud) de l'image en secondes de degré par pixel # B(3) = 0.00327 +/- 0.00083 # B(4) = 0.00000 +/- 0.00001 # # > Résidus pour chaque étoile (en secondes de degré en ascension droite et en déclinaison) : # alpha delta # 2 0.48937 -0.45143 UA2_082520053162 # 2 -0.52822 0.94044 UA2_082520054010 # 2 -0.10951 -0.78090 UA2_082520054236 # 2 0.56728 0.03574 UA2_082520055220 # 2 -1.03071 0.44049 UA2_082520054604 # 2 0.54311 -0.37985 UA2_082520054178 # 2 0.19516 0.40790 UA2_082520053512 # 2 -0.19164 -0.19043 UA2_082520052467 # 2 -0.12136 0.45936 UA2_082520052631 # 2 0.04638 0.11439 UA2_082520052859 #--------------------------------------------------------------------------------
On va éliminer les trois étoiles UA2_082520054010 UA2_082520053162 UA2_082520054604, qui ont un résidu trop important.
#-------------------------------------------------------------------------------- # > Paramètres de la réduction : # + Date : 22/09/2000 # + Heure (UTC) : 22 h 22 m 37,9 s # + Jour julien : 2451810.432383 # # + Nombre d'objets réduits : 1 # + Nombre d'étoiles choisies : 7 # + Degré du polynôme : 1 # + Nombre de coefficients de la transformation : 2x4 # # > Solution astrométrique (position alpha et delta de Kalypso) : # 1 ascension droite: 23h 54m 46,1381s déclinaison: -05° 43' 4,635" # # > Constantes de la transformation : # # + en X : A(1) = 0.03729 +/- 0.05869 # A(2) = -0.00371 +/- 0.00040 # A(3) = 0.68499 +/- 0.00022 constante donnant l'échelle en X (est-ouest) de l'image en secondes de degré par pixel # A(4) = 0.00000 +/- 0.00000 # + en Y : B(1) = 0.00032 +/- 0.21348 # B(2) = 0.68418 +/- 0.00145 constante donnant l'échelle en Y (nord-sud) de l'image en secondes de degré par pixel # B(3) = 0.00277 +/- 0.00079 # B(4) = 0.00000 +/- 0.00001 # # > Résidus pour chaque étoile (en secondes de degré en ascension droite et en déclinaison) : # alpha delta # 2 -0.17783 -0.36279 UA2_082520054236 # 2 0.13728 0.47162 UA2_082520055220 # 2 -0.03863 -0.40857 UA2_082520054178 # 2 -0.10602 0.38440 UA2_082520053512 # 2 0.04433 -0.20424 UA2_082520052467 # 2 -0.01781 0.42496 UA2_082520052631 # 2 0.05272 0.10933 UA2_082520052859 #--------------------------------------------------------------------------------
Les résidus sont maintenant convenables et on va adopter la position calculée de Kalypso:
alpha = 23h 54m 46,1381s; delta = -05° 43' 4,635"
On pourra comparer les valeurs trouvées à la main avec cette valeur ou avec les valeurs calculées par les serveurs d'éphémérides de l'Institut de mécanique céleste (IMCCE), du Jet Propulsion Laboratory (NASA) ou du MPC (Minor Planet Center).
Valeur de l'IMCCE: alpha = 23h 54m 46,09s; delta = -5° 43' 5,13"
Valeur du MPC: alpha = 23h 54m 46s; delta = -5° 43' 0"
Valeur du JPL: alpha = 23h 54m 45,53s; delta = -5° 43' 9,6"
Tout ce qui a été effectué dans les pages précédentes peut être refait en utilisant Internet. On peut:
Le but de ce TP est de faire connaissance avec les petits corps du système solaire et avec la façon de mesurer leur position sur la sphère céleste. On manipule ainsi des images et des catalogues d'étoiles..
Ce travail peut être fait en classe en utilisant le matériel fourni –les cinq documents à imprimer et à distribuer- et en travaillant sur ces champs imprimés sur lesquels on superpose du papier millimétré. Les calculs font appel à la notion d'échelle et au maniement des nombres sexagésimaux. La notion d'orientation sera plus difficile à aborder. On abordera aussi la notion de statistique: chaque élève ou groupe d'élèves peut faire le calcul avec, pour chacun, un couple d'étoiles différent et on comparera ensuite les résultats. La moyenne de tous les résultats est une bonne approximation à condition d'éliminer les résultats "aberrants". On comparera les résultats au calcul théorique donné par les serveurs d'éphémérides ou dans l'annuaire du Bureau des longitudes (Ephémérides astronomiques).
Ce travail peut également se faire en récupérant tout le matériel et en utilisant des serveurs sur Internet comme indiqué dans le chapitre V.
Merci de nous faire part de vos commentaires et suggestions par e-mail à: arlot @ imcce.fr
Niveau: **
Temps: 4 h 00
Champ: Astronomie Temps Calendriers Soleil Terre Lune
Le travail proposé ici consiste, à partir de l'objet "calendrier de la Poste", à faire une recherche sur les informations qu'il contient, rechercher leur origine, leur signification, étudier leur implication dans notre vie quotidienne et aussi, en utilisant les différentes informations astronomiques données par ce calendrier, à étudier différents points d'astronomie, qui, pour beaucoup d'entre eux, concernent également notre vie quotidienne.
L'objectif est d'amener les élèves à faire un travail d'enquête, tant historique que scientifique, à mener une étude scientifique, à manipuler des données numériques à partir d'un tableau de données, et aussi à acquérir un regard critique.
Ce TP est adaptable aux classes de tous niveaux depuis l'école primaire jusqu'aux dernières classes de lycée.
On choisira autant que possible des calendriers "à l'ancienne" c'est-à-dire avec les saints du jour et le "comput ecclésiastique" portés sur la partie calendrier. On réunira, si c'est possible, des calendriers provenant des différents éditeurs, et correspondant à différentes années, en particulier l'année précédente.
Ce TP est adaptable aux classes de tous niveaux depuis l'école primaire jusqu'aux dernières classes de lycée.
Le but de ce TP est de rendre les élèves familiers avec les notions fondamentales à la base de notre calendrier en utilisant pour cela un objet d'usage quotidien qui se trouve dans de nombreuses familles, puisqu'il est tiré à 18 millions d'exemplaires : le "Calendrier des Postes", appelé maintenant "l'Almanach du Facteur". Ce document procède d'une vieille tradition puisqu'il existe depuis 1856 (voir figure 1).Il contient, bien sûr, les renseignements permettant de calculer les "ponts" de l'année et d'établir ses dates de vacances, ce qui en est de fait l'usage le plus courant, mais il contient de surcroît un très grand nombre d'informations - les unes traditionnelles, les autres scientifiques, et parfois aussi certaines se rattachant à la superstition - qui se prêtent particulièrement bien à une recherche et une étude critique de la part des élèves.
Ainsi, au cours de ce TP, les élèves rencontreront des éléments d'astronomie ainsi que des éléments d'histoire des sciences, d'histoire politique et d'histoire des religions. Ils seront amenés à se poser des questions à partir d'un objet à ce point familier que plus personne ne songe à le regarder en détail.
Les informations données ici peuvent être utilisées de façons différentes suivant le niveau et les centres d'intérêt des élèves et correspondent à des pistes à explorer dans un sens ou dans un autre. A plusieurs reprises, nous avons détaillé comment les élèves les plus jeunes peuvent utiliser le calendrier des postes et les informations qu'il contient.
On notera que les fêtes religieuses célébrées dans le calendrier légal français concernent essentiellement la religion catholique. On peut inviter les élèves désirant étudier un calendrier correspondant à une autre religion, à faire eux-mêmes leur propre recherche et établir un dossier.
L'écoulement du temps peut être apprécié par deux processus différents, d'abord par le temps correspondant à une évolution, une usure (les plantes, les animaux, les hommes naissent, grandissent, vieillissent et meurent), et ensuite par les phénomènes cycliques correspondant aux spécificités de notre planète et de ses mouvements. Ainsi, il est évident que si notre Terre tournait toujours sa même face vers le Soleil, comme le fait la Lune par rapport à la Terre, ou si notre atmosphère était opaque au rayonnement visible comme l'est l'atmosphère de Vénus, nous n'aurions pas la même perception du temps, tel qu'il est pour nous scandé par la succession des jours et des nuits. En effet, l'alternance nuit-jour est la première et la plus évidente mesure du temps. Cependant, pour conserver la mémoire des évènements et également se projeter dans l'avenir et pouvoir le programmer, le cycle jour-nuit est trop court et très vite, dès que le laps de temps considéré est trop long, défie la mémoire. Il importe de trouver un autre cycle plus long.
Le deuxième cycle que nous fournit l'astronomie correspond aux phases de la Lune : on voit la Lune, d'une nuit à l'autre, croître, atteindre le premier quartier, puis la rotondité parfaite, décroître ensuite jusqu'au dernier quartier, et continuer à décroître pour enfin disparaître.
Le troisième cycle utilisé nous est perceptible par le retour des saisons et correspond au trajet de la Terre sur son orbite autour du Soleil. Le cycle lunaire sera plus important pour les populations nomades, vivant dans des régions où la différence des saisons est peu marquée, et qui ont besoin de connaître les phases de la Lune pour déterminer les nuits où il sera possible de voyager dans le désert à la clarté lunaire, évitant ainsi la chaleur du jour. Le cycle solaire sera indispensable aux populations agricoles dont l'activité est rythmée par les saisons, afin de déterminer en particulier l'époque des semailles. Notre calendrier utilise chacun des trois cycles, mais est plus fondamentalement basé sur le Soleil.
Une année correspond donc au temps que met la Terre à effectuer sa révolution autour du Soleil. On peut aussi la définir par la période du mouvement apparent du Soleil autour de la sphère céleste. Une année ne correspond pas à un nombre entier de jours, non plus qu'à un nombre entier de lunaisons, lesquelles ne correspondent pas non plus à un nombre entier de jours. Ce sont là les raisons qui ont rendu l'établissement du calendrier si compliqué. Une année vaut 365,24220 jours en moyenne. Une lunaison vaut en moyenne : 29,530588 jours civils ou 29 jours 12 heures 44 minutes 2,8 secondes. Une année contient 12 lunaisons + 10,875 jours.
Nous rappelons d'abord brièvement quelques notions d'histoire du calendrier occidental afin d'expliciter l'origine de certains éléments qui rythment notre vie quotidienne. On pourra faire rechercher par les élèves l'origine de ces différentes notions.
Alors que le calendrier romain était particulièrement désordonné, il était devenu nécessaire d'y mettre de l'ordre. C'est alors que le calendrier julien fut établi par Jules César, conseillé par l'astronome grec Sosigène d'Alexandrie. Dans le calendrier julien, la durée moyenne de l'année est de 365,25 jours. Après trois années communes de 365 jours, vient une année bissextile de 366 jours, qui arrive tous les ans dont le numéro est divisible par 4. Pour honorer César et pour célébrer sa réforme du calendrier, on lui consacra un mois que l'on appela Juillet. Cependant, sa réforme fut d'abord mal comprise. De la même façon que dans la langue française, l'expression "tous les quinze jours" signifie en fait : "tous les quatorze jours" ou de même : "tous les huit jours" signifie en fait "tous les sept jours", le jour à ajouter tous les quatre ans, fut en fait compris comme étant à ajouter tous les trois ans. L'erreur fut corrigée par Auguste, à qui un mois fut également dédié : ce fut le mois d'août. Mais comme juillet est un mois qui comporte 31 jours, Auguste ne pouvait pas être honoré par un mois plus court que celui de César. Et voila pourquoi juillet et août ont tous les deux 31 jours ! L'effet d'une décision purement politique perdure depuis deux millénaires et nous apparaît actuellement totalement illogique
On voit sur la figure 2 qui représente les équinoxes de printemps pendant cinquante années consécutives qu'il y a effectivement un décalage d'une année à une autre de la date de l'équinoxe de printemps et que ce décalage est assez bien rattrapé par une année bissextile tous les quatre ans. On voit cependant que ce rattrapage n'est pas parfait et qu'il reste une dérive sensible à partir d'un certain nombre d'années. En fait, l'année tropique, valeur moyenne de l'intervalle de temps séparant deux passages consécutifs du Soleil à l'équinoxe, est un peu plus courte que l'année julienne, ce qui entraînait un décalage croissant entre le calendrier et le mouvement du Soleil. En particulier, l'établissement des saisons dans le calendrier julien ne correspondait plus à la réalité. La réforme grégorienne, ordonnée par le pape Grégoire XIII en 1582 eut pour principal objet de rétablir l'accord entre le calendrier et le mouvement du Soleil. L'équinoxe de printemps devait coïncider avec une date aussi proche que possible du 21 mars.
Pour retrouver un calendrier plus proche de la réalité astronomique, il fallait d'une part adopter un calendrier plus précis et d'autre part rattraper le retard accumulé.
La première de ces conditions fut satisfaite en donnant au calendrier grégorien les caractéristiques suivantes : les années continuent à être bissextiles de quatre ans en quatre ans ; toutefois les années séculaires (c'est-à-dire dont le millésime se termine par deux zéros), qui toutes sont bissextiles dans le calendrier julien, cessent de l'être et deviennent communes dans le calendrier grégorien, sauf celles dont les deux premiers chiffres sont divisibles par quatre. Ainsi, 1900, comme 1800 et 1700, n'est pas bissextile, alors que 2000, comme 1600, l'est. On voit sur la figure 3 comment le fait que l'année 1900 ne soit pas bissextile compense la dérive observée dans la date de l'équinoxe de printemps. En revanche, la figure 2 montre une année 2000 bissextile. L'inexactitude du calendrier grégorien par rapport aux données astronomiques correspond à 0,0003 jour par an, soit environ une journée tous les 3000 ans.
La deuxième des conditions fut remplie comme suit : l'année julienne avait accumulé un retard de près de 10 jours. Pour le compenser, Grégoire XIII ordonna la suppression de dix quantièmes dans le calendrier de l'année, de sorte qu'à Rome, le jeudi 4 octobre 1582 fut immédiatement suivi du vendredi 15 octobre. En France, la suppression de 10 jours eut lieu en décembre 1582 par lettres patentes du roi Henri III et le dimanche 9 décembre 1582 eut pour lendemain le lundi 20 décembre. Si dans les pays catholiques, la réforme grégorienne fut vite adoptée, parce que cette réforme avait été créée par un pape, il n'en fut pas de même dans les pays d'une autre religion, c'est à dire les pays protestants, orthodoxes et musulmans. Comme le faisait remarquer Voltaire avec dérision, "Il vaut mieux avoir tort contre le pape que raison avec lui". En Grande-Bretagne, c'est seulement en 1752 qu'aboutit la réforme grégorienne : le mercredi 2 septembre fut suivi du jeudi 14 septembre, le retard du calendrier julien ayant encore augmenté d'un jour.
Dates d'adoption du calendrier grégorien dans différents pays : 1582 : Italie, Espagne, Portugal, France, Pays-Bas catholiques ; 1584 : Autriche, Allemagne catholique, Suisse catholique; 1586 : Pologne ; 1587 : Hongrie ; 1610 : Prusse ; 1700 : Allemagne protestante, Pays-Bas protestants, Danemark, Norvège ; 1752 : Grande-Bretagne, Suède ; 1753 : Suisse protestante ; 1873 : Japon ; 1912 : Chine ; 1917 : Bulgarie ; 1918 : URSS ; 1919 : Roumanie, Yougoslavie ; 1923 : Eglises orthodoxes orientales ; 1924 : Turquie.
A cause du retard pris par le calendrier russe, ce qu'on coutume d'appeler "la Révolution d'Octobre" a en fait eu lieu en novembre. Lors de courrier avec l'étranger, les Russes vivant avant 1919 utilisaient les deux dates, russe et occidentale. Le calendrier julien est encore utilisé dans l'église orthodoxe, au moins pour la date de Pâques, comme cela peut être facilement remarqué lors des informations télévisées.
Le mois est à l'origine basé sur la longueur d'une lunaison. Les noms et les longueurs de nos mois actuels proviennent du calendrier romain dont l'histoire des modifications est particulièrement confuse.
Nom des mois :
On notera que la signification des noms des quatre derniers mois de l'année ne correspond plus à rien de nos jours.
La semaine est aujourd'hui en usage chez presque toutes les nations civilisées. Sa durée de sept jours l'apparente aux phases de la Lune. Son emploi en Occident date seulement du IIIe siècle de notre ère. Le dimanche est adopté comme jour de repos par les peuples chrétiens depuis un décret de Constantin en 321. Les musulmans se reposent le vendredi et les Israélites le samedi. Dans la plupart des langues européennes, les noms de jours sont associés aux sept astres mobiles que les anciens avaient décelés sur la voûte céleste.
Au Moyen Age, suivant les époques et les endroits, l'année commençait le 1er mars, le 25 mars, à Noël ou à Pâques. Pour mettre fin aux ambiguïtés, un édit de Charles IX, signé en 1564, mais qui prit effet en 1567, rendit obligatoire la date du 1er janvier.
On discernera parmi les jours fériés ceux qui sont d'origine politique ou historique, et qui le plus souvent changent d'un pays à un autre, et ceux qui sont d'origine religieuse. Le calendrier ecclésiastique est à la fois lunaire et solaire. Certaines fêtes religieuses sont fixes par rapport à notre calendrier qui est solaire. Les fêtes à date fixe adviennent donc un jour quelconque de la semaine, qui change tous les ans. Ces fêtes sont Noël (25 décembre), l'Assomption (15 août) et la Toussaint (1er novembre). D'autres fêtes, sont mobiles par rapport à notre calendrier mais fixes par rapport au calendrier lunaire. Ces fêtes religieuses à date mobile (donc advenant toujours le même jour de la semaine, mais à des dates différentes) sont : Pâques, l'Ascension et la Pentecôte. Pâques se produit toujours un dimanche ; l'Ascension, qui survient 40 (ou plutôt 39) jours après Pâques, se produit toujours un jeudi, et la Pentecôte, qui survient 10 jours après l'Ascension, se produit toujours un dimanche.
En 525 Denys le Petit, exégète romain, fixa la naissance du Christ au 25 décembre de l'an 753 ab urbe condita - depuis la fondation de Rome -. Cette décision, non seulement fixait la date de Noël, mais fixait aussi l'origine du décompte des années de notre calendrier. On pense actuellement qu'il y a en fait une erreur de plusieurs années dans le décompte des années nous séparant de la naissance du Christ.
Depuis le concile de Nicée (325), la fête de Pâques doit être célébrée le premier dimanche qui suit la 14e nuit de la lune qui atteint cet âge le 21 mars ou immédiatement après. Ce qui revient à dire plus simplement que Pâques est fixé à la 1ère nuit de samedi à dimanche après la pleine lune de printemps, laquelle a lieu soit le 21 mars, soit immédiatement après. La date de Pâques dépend donc de la façon dont se placent, par rapport aux jours de l'année, à la fois les lunaisons et les jours de la semaine. Selon la date des lunaisons et les jours de la semaine, Pâques peut tomber au plus tôt le 22 mars et au plus tard le 25 avril. Les dates extrêmes, c'est-à-dire les 22-23- 24 mars et les 24-25 avril correspondent à une seule combinaison : "jours de la semaine/lunaison", alors que les autres dates peuvent correspondre à plusieurs possibilités entre les lunaisons et les jours de la semaine, et adviennent donc plus fréquemment.
On s'interrogera sur certains renseignements qui figurent sur le calendrier de la Poste, année après année et dont la signification a disparu de nos mémoires.
Nous commencerons par le comput ecclésiastique qui est porté, pour de simples raisons de place disponible, à la fin du mois de février. Voir figure 4.
Le comput ecclésiastique est un ensemble d'opérations permettant de calculer chaque année les dates des fêtes religieuses mobiles et particulièrement celle de Pâques. Ses éléments sont : le nombre d'or, l'épacte, la lettre dominicale, le cycle solaire et l'indiction romaine.
Comment utiliser le comput ecclésiastique avec des élèves ?
On peut tout d'abord faire rechercher par les élèves les significations des différents éléments du comput telles qu'elles sont données ci-dessus. On peut aussi faire des exercices pratiques. Par exemple :
Nous donnons ici la signification de quelques autres informations figurant discrètement sur le calendrier.
Les Quatre Temps sont signalés sur certaines éditions du calendrier par les lettres QT portées à quatre reprises à côté du saint du jour. Voir figure 7.
Autrefois, périodes de trois jours de pénitence et de jeûne (mercredi, vendredi et samedi) situées respectivement après : le 3ème dimanche de l'Avent, le 1er dimanche de carême, le dimanche de la Pentecôte, et le 17ème dimanche après la Pentecôte. Leur origine, très lointaine (les Quatre-Temps furent célébrés par le pape Sirice au IVème siècle), est mystérieuse. C'est probablement une reprise de célébrations païennes marquant les semailles, les moissons et les vendanges.
Certains calendriers comportent aussi les lettres ja et a, signifiant respectivement jeûne et abstinence et abstinence. De même, certains calendriers comportent les lettres JS, VS, et SS, signifiant respectivement Jeudi Saint, Vendredi Saint et Samedi Saint, et se situant les trois jours précédant le dimanche de Pâques. Les lettres SC signifient Sacré Cœur, qui se fête le vendredi après le dimanche de la Fête Dieu, lui même situé deux semaines après le dimanche de Pentecôte.
Les phases de la Lune, l'indication des saisons et les dates des éclipses de Lune et de Soleil figurent également sur le calendrier, et sont étudiées ci-après.
Pour la deuxième partie de ce TP on utilise à de nombreuses reprises des données figurant sur une des pages intérieures du calendrier.
Les dates et les heures du début des saisons sont données sur la partie externe du calendrier. Le début du printemps correspond à l'équinoxe de printemps qui a lieu le 20 ou 21 mars, le début de l'été correspond au solstice d'été qui a lieu le 21 juin, le début de l'automne correspond à l'équinoxe d'automne qui a lieu le 22 ou 23 septembre, et le début de l'hiver correspond au solstice d'hiver qui a lieu le 21 ou 22 décembre. La position de la Terre par rapport au Soleil aux solstices et aux équinoxes est donnée figure 8.
A partir de ces informations, on fait le décompte des jours et des heures de chacune des saisons. Pour calculer la longueur de l'hiver, on aura, en toute rigueur, besoin de deux calendriers correspondant à deux années successives, mais ceci peut être négligé en première approximation, l'erreur étant de quelques heures et donc inférieure au phénomène que nous voulons mettre en évidence. Par ailleurs, certains calendriers utilisent le Temps Universel (TU), et d'autres le temps légal. Le temps légal est égal à TU + 1h l'hiver et TU + 2 h l'été. On fera attention à utiliser un système cohérent pour les heures, TU étant le plus logique. Cependant, l'erreur commise en utilisant les heures légales données dans certains calendriers, est ici aussi bien inférieure à la différence de longueur entre deux saisons. On constate que les saisons sont de longueurs inégales. Ainsi le printemps dure 92 jours 20 h, l'été 93 jours 15 h, l'automne 89 jours 19 h et l'hiver 89 jours.
On explique par la deuxième loi de Képler les longueurs différentes des diverses saisons. En effet, la trajectoire de la Terre autour du Soleil n'est pas un cercle parfait mais une ellipse dont le Soleil occupe un des foyers (première loi de Képler). La deuxième loi de Képler dit : "le rayon vecteur Terre-Soleil décrit des aires égales en des temps égaux". La Terre va plus vite sur sa trajectoire quand elle est près du Soleil. Voir figure 9.
On remarque que, contrairement à ce que l'hiver régnant alors dans l'hémisphère Nord pourrait nous laisser penser, c'est au mois de janvier que la Terre se trouve le plus près du Soleil : en effet, le périhélie a lieu le 4 janvier, et c'est au mois de juillet qu'elle en est le plus loin : l'aphélie a lieu le 4 juillet.
Tout d'abord on notera que dans la langue française le mot "jour" a deux significations différentes. Dans le premier sens, il correspond à une durée de 24 h et dans le deuxième sens, il s'oppose à la nuit et correspond à l'intervalle de temps situé entre le lever et le coucher du Soleil. On peut utiliser le terme "nycthémère" pour l'intervalle de 24 h comportant un jour et une nuit, mais ce terme n'est à manier devant les élèves qu'avec la plus extrême précaution ! Jusqu'ici, nous n'avons parlé du jour que dans le sens "nycthémère", et maintenant nous parlons de l'intervalle de temps situé entre le lever et le coucher du Soleil, que nous appellerons : la journée.
On se rapporte à la page intérieure intitulée "Levers et couchers du Soleil et de la Lune" et on étudie la partie de la table donnant les heures de levers et de couchers du Soleil. Attention, les tables sont parfois établies en temps universel, et parfois en temps civil, et ici, à l'inverse de ce que nous avons vu plus haut, la différence n'est pas négligeable. Quand les tables sont établies en temps universel, l'établissement des graphiques astronomiques en est simplifié, mais il faudra préciser que l'on doit rajouter une heure l'hiver et deux heures l'été pour retrouver le temps civil (ou légal) qui est le temps de notre vie quotidienne. Quand elle sont établies en temps civil, il est préférable de retrancher l'heure supplémentaire d'hiver et les deux heures supplémentaires d'été afin de travailler de façon cohérente.
On porte sur un même graphique les heures des levers et couchers de Soleil tout au long de l'année, en utilisant un ou deux jours par mois (le premier jour du mois, ou le 1er et le 15 du mois), et on voit ainsi la variation de la longueur du jour selon les différents moments de l'année. Un tel graphique est montré figure 10.
On peut aussi tracer le graphique : longueur de la journée tout au long de l'année, avec : (longueur de la journée) = (heure du coucher de Soleil) - (heure du lever de Soleil). On remarque que la longueur des jours et des nuits varie très vite au moment des équinoxes et très lentement au moment des solstices. Il est très important de noter qu'il s'agit de Paris, et que la variation de la longueur des jours au cours de l'année est moindre quand on va vers le Sud et accentuée vers le Nord. Les levers et couchers de Soleil en France aux équinoxes, au solstice d'été et au solstice d'hiver sont montrés sur les figures 11.
Préciser aussi que, quel que soit le lieu, le total des heures de jour et le total des heures de nuit sont égaux sur l'ensemble de l'année.
On calculera plus précisement la longueur des jours correspondant aux équinoxes et aux solstices, les dates des équinoxes et des solstices étant données, comme nous l'avons vu plus haut, par les débuts des différentes saisons figurant sur la partie externe du calendrier. En utilisant par exemple les données présentées figure 12, telles qu'elles sont données dans le calendrier de la Poste, nous constatons avec surprise que lors des équinoxes, le jour est un peu plus long que la nuit, alors que les équinoxes ont précisement été définies comme les jours où le jour est égal à la nuit et durent tous deux 12 h. L'explication en est la suivante : à cause de la réfraction de la lumière du Soleil dans les couches basses de l'atmosphère, réfraction qui dévie les rayons lumineux et qui est illustrée figure 13, le Soleil nous apparaît un peu plus haut au dessus de l'horizon qu'il ne l'est en réalité. Il apparaitra donc le matin au dessus de l'horizon un peu plus tôt et disparaîtra le soir un peu plus tard sous l'horizon que ce qui est prévu par les calculs de mécanique céleste, nous accordant ainsi quelques minutes de lumière en plus. C'est ce même phénomène qui fait que le Soleil nous apparaît déformé et aplati juste après son lever ou juste avant son coucher.
Si on calcule la longueur de la journée pour tous les jours des mois de juin et juillet, on constate que le jour le plus long se situe bien au solstice d'été, le 21 juin, mais il y a un décalage entre les jours où le Soleil se couche le plus tard et les jours où le Soleil se lève le plus tôt. les données permettant ce calcul et mettant ce décalage en valeur, sont présentées figure 14.
De la même façon, si on calcule la longueur de la journée pour les mois de décembre et janvier, on trouve bien que le jour du solstice d'hiver correspond au jour le plus court (21 ou 22 décembre), mais il y a un décalage encore plus net entre les jours où le Soleil se lève le plus tard et les jours où le Soleil se couche le plus tôt, puisqu'il n'y a même pas de recouvrement entre les deux intervalles de temps ainsi définis. Ce calcul peut être fait à partir de la figure 15.
Ainsi que nous l'avons vu plus haut, il est préférable en toute rigueur d'utiliser des calendriers correspondant à deux années consécutives pour l'étude des levers et couchers de Soleil autour du solstice d'hiver, cependant en première approximation, on peut utiliser le calendrier d'une seule année en utilisant les données du début et de la fin de l'année.
Ce décalage entre les jours d'heure extrême de coucher de Soleil et les jours d'heure extrême de lever de Soleil est dû aux variations du jour "nycthémère" tout au long de l'année, phénomène que nous détaillons ci-après.
En calculant la demi-somme de l'heure du lever et de l'heure du coucher du Soleil, soit 1/2(heure du lever + heure du coucher), on obtient en première approximation l'heure du midi vrai, c'est-à-dire le milieu du jour, l'heure où le Soleil passe au méridien de Paris. On peut faire ce calcul pour un ou deux jours de chaque mois et on porte les résultats sur un graphique, tel la figure 16.
On notera qu'on ne peut pas porter ces résultats sur le graphique précédemment tracé concernant la longueur des jours, car les quantités étudiées ne sont pas du tout du même ordre de grandeur. On s'attendrait à ce que le Soleil passe au méridien à 12 h, mais on s'aperçoit qu'il n'en est rien. On obtient une courbe variant tout au long de l'année, les deux points extrêmes correspondant environ au 15 février et au 1er novembre.Tout d'abord, si on fait la moyenne des "midis vrais" du calendrier, c'est-à-dire la moyenne des points de la courbe obtenue, on trouve un peu moins que 12 h. Ceci provient de ce que le temps universel est établi à partir de Greenwich et que Paris est à l'est de Grenwich. Plus précisement, le Soleil passe au méridien de Paris 9 minutes 21 secondes avant d'atteindre le méridien de Greenwich, comme on peut le voir figure 17, et cet intervalle de temps correspond au décalage entre la valeur moyenne de la courbe obtenue et 12 h. On en déduit la longitude de Paris, sachant que 24 h de temps correspondent à 360° de rotation terrestre.
Comme on le voit figure 18, la forme de la courbe étudiée correspond à la somme de deux sinusoïdes, l'une de période six mois et l'autre de période un an. Cette courbe est appelée "l'équation du temps" Elle est due à deux caractéristiques de la position et du mouvement de la Terre. Tout d'abord, parce que sa trajectoire n'est pas un cercle parfait mais une ellipse dont le Soleil occupe un des foyers, la Terre va plus ou moins vite suivant les moments de l'année, comme le veut la deuxième loi de Kepler et ainsi que nous l'avons déjà vu quand nous avons calculé la longueur des différentes saisons. Autrement dit, sa vitesse de translation n'est pas uniforme. C'est cet effet qui donne la sinusoïde de période un an. D'autre part, le Soleil ne se déplace pas dans le ciel sur l'équateur céleste, mais sur l'écliptique, puisque la Terre est inclinée de 23° 27' par rapport au plan de l'écliptique. Il faut donc projeter sur l'équateur le mouvement du Soleil sur l'écliptique, et cette projection diffère suivant le moment de l'année. Ce phénomène est illustré figure 19.
L'équation du temps est représentée sur certains cadrans solaires suffisamment précis, comme on peut le voir figure 20. Si cela est possible, on recherchera un cadran solaire présentant l'équation du temps, ou à défaut une image d'un tel cadran solaire.
L'étude du mouvement du Soleil peut également être entreprise par les élèves les plus jeunes. Dans ce cas, on calculera la longueur de la journée pour les équinoxes, et les solstices, en prenant les dates sur le calendrier. On calculera également la longueur de la journée pour le jour précédant et le jour suivant chacun des solstices. On constate que les journées aux équinoxes durent 12 h (en première approximation), que la journée au solstice d'été est plus longue qu'aux équinoxes et plus longue que la veille et que le lendemain, et que la journée au solstice d'hiver est plus courte qu'aux équinoxes et plus courte que la veille et que le lendemain. On compare avec l'expérience quotidienne. De surcroît, cet exercice peut habituer les élèves à manipuler un tableau de nombres.
On regarde maintenant les colonnes du tableau correspondant aux levers et couchers de la Lune. En étudiant ces heures de levers et de couchers, on remarque d'abord que d'un jour à l'autre, la Lune se lève et se couche de plus en plus tard, et ceci quel que soit le moment de l'année. Ce retard d'un jour à l'autre est d'environ une heure. C'est la raison pour laquelle la marée accuse généralement un retard d'une heure par jour.
On recherche un jour où la Lune et le Soleil se lèvent et se couchent en même temps. En utilisant les phases de la Lune données sur la même page, on voit que ce jour correspond à la Nouvelle Lune. De la même façon, on recherche un jour où la Lune se lève quand le Soleil se couche et se couche quand le Soleil se lève et on voit que cela correspond à la Pleine Lune. La longueur de l'intervalle de temps pendant lequel la Pleine Lune est visible dans le ciel correspond donc à la longueur de la nuit. Cet intervalle de temps sera long au solstice d'hiver : la pleine Lune aura alors le temps de monter haut dans le ciel. Au contraire, cet intervalle de temps sera court au solstice d'été : la pleine Lune sera alors beaucoup plus basse dans le ciel. Pendant les équinoxes, la Pleine Lune est visible dans le ciel pendant 12 h, en première approximation.
On donne pour mémoire sur la figure 21, un schéma explicitant les phases de la Lune. On remarque les différentes figures de la Lune correspondant aux différentes parties du cycle lunaire telles qu'elles sont représentées dans le calendrier lui-même. On détermine à quel moment du cycle lunaire la Lune est visible le soir, et quel est alors son aspect (dans l'hémisphère nord !). On voit que la Lune du soir correspond au premier quartier, la partie arrondie de la Lune se présentant alors vers la droite, et les "cornes" vers la gauche. En effet, dans l'hémisphère nord, le Soleil, ainsi que la Lune, passent de l'est au sud puis à l'ouest. Nous observons donc leur déplacement dans le ciel de la droite vers la gauche. Au début de son cycle, quand la Lune est un peu en retard sur le Soleil, elle suivra la même trajectoire, mais en suivant le Soleil. Elle sera donc "à gauche" du Soleil. La partie arrondie qui correspond à la partie éclairée, sera du côté du Soleil, c'est-à-dire vers la droite et les cornes nous apparaîtront tournées vers la gauche. Dans les premiers jours de son cycle, la Lune est peu éclairée et ne sera visible que le soir après la tombée de la nuit. Comme elle suit le Soleil de peu, elle ne tardera pas à se coucher peu de temps après lui et ne sera donc plus visible dans la suite de la nuit. Ceci est illustré par la figure 22.
De la même façon, une Lune visible dans la deuxième partie de la nuit correspond à la deuxième partie du cycle lunaire et présentera sa partie arrondie vers la gauche. En effet, dans les derniers jours du cycle, les levers et couchers de Lune précèdent de peu les levers et couchers du Soleil. La Lune peu éclairée ne sera visible qu'avant le lever du Soleil, c'est-à-dire le matin. Elle sera donc à "droite" du Soleil et sa partie éclairée par le Soleil sera donc à gauche, et les cornes seront tournées vers la droite. Ceci est illustré par la figure 23.
On recherchera des représentations de la Lune sur des images ou des tableaux et on étudiera si cette représentation est correcte. De tels exemples sont donnés figure 24.
Sur la partie "calendrier " proprement-dite sont données les dates des éclipses de Soleil et de Lune pour l'année en cours. On recherche quelle est la phase de la lune correspondant à chacune de ces dates. On remarque que les éclipses de Soleil se produisent un jour de Nouvelle Lune. En effet, la Lune passant exactement entre la Terre et le Soleil présente forcément vers la Terre sa face non-éclairée. En revanche, on remarquera que les dates d'éclipses de Lune correspondent à des jours (ou plutôt des nuits) de Pleine Lune. En effet, une éclipse de Lune se produit quand la Terre passe exactement entre la Lune et le Soleil : la Lune présente alors à ce moment sa face éclairée directement vers la Terre. Ces configurations sont représentées figure 25.
Certains calendriers comportent les entrées du Soleil dans les constellations alors que d'autres comportent les entrées du Soleil dans les signes du zodiaque. On comparera les deux tableaux (dont une exemple est donné figure 26) et on explique comme suit l'origine des différences.
Les constellations du zodiaque sont les figures formées par les étoiles vues dans la zone de la sphère céleste sur laquelle se projette le plan de l'écliptique. On voit donc les planètes voyager parmi les constellations du zodiaque. Il est important de souligner que les constellations du zodiaque, comme toutes les autres constellations du ciel, n'ont aucune réalité physique, mais correspondent simplement à un effet de perspective. Vues d'un autre endroit du ciel, par exemple depuis une planète gravitant autour d'une autre étoile que le Soleil, les images des constellations telles que nous les connaissons disparaitraient complètement et les étoiles formeraient d'autres dessins. Comme les planètes, le Soleil vu depuis la Terre se projette également devant les constellations du zodiaque et parcourt l'ensemble du Zodiaque en une année. La figure 27 montre cette disposition.
Bien entendu, on ne peut voir les étoiles et le Soleil en même temps, sauf en cas d'éclipse totale, mais en observant pendant un temps au moins égal à un an, on peut connaître les différentes constellations du zodiaque en les observant quand elles sont visibles la nuit aux différentes périodes de l'année, puisque la totalité du zodiaque défile tout au long de l'année. On peut alors, à partir des constellations visibles juste avant le lever et juste après le coucher du Soleil, déterminer devant quelle constellation se projetterait le Soleil si les étoiles pouvaient être visibles en plein jour. C'est de cette façon qu'avaient été définis les "signes du Zodiaque" correspondant à chaque mois. En fait, les constellations du Zodiaque sont de tailles différentes et en réalité le temps pendant lequel le Soleil parcourt chaque constellation n'est égal à un mois qu'avec une très grossière approximation. De plus, et surtout, ces "signes du zodiaque" ont été établis il y a presque 2000 ans. Or, il existe un mouvement de la Terre appelé "la précession des équinoxes" qui est tel que l'axe de rotation de la Terre décrit un cône en 26000 ans. C'est-à-dire que la valeur de l'inclinaison de la Terre demeure à peu près constante, mais l'orientation de l'axe de la Terre varie. comme on peut le voir sur la figure 28.
L'actuelle "étoile polaire" qui est l'étoile Alpha de la Petite Ourse, n'a pas toujours été étoile polaire et ne l'est actuellement que de manière provisoire.
La figure 29 montre le déplacement du pôle céleste parmi les constellations et permet de voir quelles ont été ou seront les différentes étoiles polaires au cours des époques. Au cours du mouvement de précession, les constellations du zodiaque restent les mêmes, mais celles devant lesquelles se projette le Soleil au cours des différents mois de l'année varient et il y a actuellement un décalage de presque une constellation depuis que les soit-disant signes du zodiaque ont été établis et les projections du Soleil sur les constellations du Zodiaque telles qu'elles se produisent à l'époque actuelle. Ce décalage est montré figure 30.
Des prévisions météorologiques figurent également sur la même page : on compare les prévisions données par différents éditeurs, et on peut avoir ainsi une idée de la validité de ces prévisions. Un tableau comparatif des prévisions météorologiques pour la même année mais pour différents éditeurs est donné figure 31. Il est intéressant, en utilisant le calendrier de l'année en cours, de comparer la prédiction faite pour l'époque à laquelle on fait le TP et la réalité. On notera que le lieu n'est pas indiqué, alors que les conditions météorologiques sont le plus souvent complètement différentes dans les différentes régions de France. Ces prévisions météorologiques étant portées en fonction des phases de la Lune, il est probable que ces soi-disant prédictions ont été établies à partir de certaines caractéristiques du mouvement de la Lune, mais la comparaison de ces prédictions entre elles montrent assez que ces données n'ont rien de scientifique. On fera la comparaison avec la précision avec laquelle sont données les heures des levers et couchers du Soleil et de la Lune.
On voit que ce TP est particulièrement riche en développements. Comme il a déjà été dit, il peut être utilisé à des niveaux très différents au cours de la scolarité, les enseignants sélectionnant les parties qui les concernent et adaptant les activités au niveau de leur classe. De plus, ce TP se prête particulièrement bien à une activité pluri-disciplinaire en associant par exemple les enseignants d'histoire ou de latin aux enseignants scientifiques.
On voit comment à partir d'un objet : "le calendrier de la poste", les élèves peuvent être amenés, non seulement à aborder de nombreuses questions d'astronomie qui jouent un rôle dans notre vie quotidienne, mais aussi à se poser des questions, à faire des recherches et à exercer leur esprit critique.
Cependant, malgré les nombreux développements que nous proposons à partir du Calendrier de la Poste, nous ne pensons pas avoir épuisé la question, et nous espérons sincèrement susciter d'autres idées.
Liens vers les cours :
Champ: Système solaire, Astéroïde
Niveau: *
Temps: environ 2h
Le TP peut facilement être adapté pour les plus jeunes. Si les élèves ne maîtrisent pas la notion d'échelle par exemple, on pourra leur donner les dimensions réelles de l'astéroïde de pâte à modeler.
Les astéroïdes sont des petits corps rocheux, circulant parmi les planètes. Beaucoup d'entre eux sont situés entre Mars et Jupiter, dans ce que l'on appelle la Ceinture d'astéroïdes. Mais on en trouve partout dans le Système Solaire : certains sont très près du Soleil. D'autres circulent aux confins du Système Solaire, au-delà des planètes : on ne sait rien de ces objets si lointains, si ce n'est qu'ils sont sans doute faits de glaces. Du 14 février 2000 au 12 février 2001, la sonde spatiale NEAR était en orbite autour de l'astéroïde Eros. Cette sonde a apporté une quantité énorme de données concernant cet astéroïde, sur sa forme, sa structure, sa composition. Nous disposons en particulier d'un grand nombre d'images d'Eros, vu sous toutes les orientations (site web de la mission NEAR)
Au cours de ce TP, nous allons reproduire à l'échelle l'astéroïde Eros en 3D à partir d'images prises par la sonde spatiale NEAR sous différentes orientations. A l'aide d'un montage vidéo montrant l'astéroïde en rotation, on déterminera son axe de rotation, que l'on matérialisera à l'aide d'une pique de bois.
A l'aide des images fournies ci-contre et des indications données sur les dimensions réelles de chaque vue, déterminez la dimension de l'astéroïde Eros dans les trois dimensions.
Pour déterminer les dimensions d'Eros, on utilise la dimension du gros cratère, visible au centre de la plus grande face (diamètre = 6 km). On trouve que l'astéroïde Eros a une dimension de 33 x 8 x 8 km.
En utilisant la pâte à modeler, fabriquez un modèle 3D de l'astéroïde à l'échelle 1/300000e. Essayez de reproduire la forme de l'astéroïde au mieux, en indiquant les principaux cratères.
L'astéroïde de pâte à modeler (au 1/300000e) aura une taille de 10 x 2,5 x 2,5 cm.
Que pensez-vous de la forme de cet astéroïde ? Les Figures 4 et 5 ci-dessous représentent deux autres astéroïdes, Kleopatra et Mathilde. Imaginez un scénario expliquant leur forme. Que savez-vous de la forme des autres corps du Système Solaire ?
La forme de l'astéroïde est très irrégulière. C'est également le cas des deux autres astéroïdes présentés (Kleopatra et Mathilde). La forme d'os de Kleopatra pourrait être expliquée par la rencontre à faible vitesse de deux corps plus petits, qui se seraient ensuite "collés" l'un à l'autre. Dans le cas de l'astéroïde Mathilde, sa structure la plus curieuse est un cratère géant (au centre de l'image), résultat d'une collision. Si l'objet qui a percuté Mathilde avait été un peu plus gros, l'astéroïde aurait été complètement détruit. Ces trois astéroïdes illustrent l'importance des collisions au sein de la Ceinture d'astéroïdes.
Dans le Système Solaire, les planètes et les plus gros astéroïdes et satellites ont une forme à peu près sphériques, alors que les objets les plus petits (astéroïdes, comètes et satellites) ont des formes plus ou moins irrégulières.
Comment se sont formés les cratères ? Y a-t-il des cratères plus anciens que d'autres? Quels renseignements nous apportent-ils ? Connaissez-vous dautres objets du Système Solaire dont la surface présente des cratères ? Y a-t-il des cratères sur la Terre ?
Les cratères que l'on voit sur Eros sont le résultat d'impacts météoritiques ou, pour les plus gros, de collisions avec d'autres astéroïdes. En regardant attentivement les images, on constate une superposition des cratères, indiquant qu'ils n'ont pas tous le même âge. Compter le nombre de cratères sur la surface d'Eros, comme sur toutes les autres surfaces planétaires, nous permet de la dater.
La plupart des objets du Système Solaire présentent des cratères, et presque tous sont d'origine météoritique (le résultat de l'impact d'une météorite). Sur Terre, on connaît quelques 150 cratères météoritiques. C'est peu comparé à la Lune ou à Mercure dont la surface est, à certains endroits, complètement saturée de cratères. Ce très petit nombre de cratères s'explique par la jeunesse de la croûte terrestre, renouvelée en permanence grâce à la tectonique des plaques.
Calculez le volume d'Eros.
A partir des valeurs obtenues au 1-, on trouve que le volume est égal à 33x8x8 km = 2112 km3. La valeur obtenue grâce aux mesures de la sonde NEAR donne une valeur de 2477 km3.
La figure 6 ci-contre est un montage vidéo illustrant la rotation de l'astéroïde Eros. A l'aide de ce montage, matérialisez l'axe de rotation de l'astéroïde. Pourquoi les astéroïdes tournent-ils sur eux-mêmes ? Quelles informations nous apportent leur vitesse de rotation ? (Eros fait un tour sur lui-même en 5h 16min).
La rotation des astéroïdes sur eux-mêmes nous renseignent sur leur histoire collisionnelle. En particulier, si l'on mesure la vitesse de rotation de beaucoup d'astéroïde permet de connaître l'évolution collisionnelle globale de la population des astéroïdes.
Fabriquez un cube de pâte à modeler. Formez un deuxième cube de la même taille en juxtaposant des petites billes de pâte à modeler. Pesez les deux cubes. Que constatez-vous ?
On constate que le cube "plein" est plus lourd (une dizaine de grammes pour un cube de 5 cm de cté).
Comment expliquez que, à taille égale, certains astéroïdes soient légers alors que d'autres, composés des mêmes matériaux, soient plus lourds ?
Comme les deux cubes que l'on vient de fabriquer, certains astéroïdes sont "faits d'un bloc", alors que d'autres sont un agrégat de roches. Cet agrégat de roches tient ensemble par gravité.
Site web de la mission NEAR : http://near.jhuapl.edu
A propos des cratères d'impacts et de météorites :
Champ: Système Solaire
Temps: 2 à 3 heures, selon le niveau des élèves
Niveau: **
Savoir utiliser la règle de 3
Vous devrez être capable de déterminer la masse de Jupiter en mesurant les propriétés des orbites des satellites de Jupiter et en les analysant à l'aide de la troisième loi de Kepler.
Si vous apprenez à :
Vous pourrez :
On peut déduire certaines propriétés de corps célestes de leur mouvement même si on ne peut pas les mesurer directement. En 1543 Nicolaus Copernicus suppose que les planètes tournent sur des orbites circulaires autour du Soleil. Tycho Brahé observe soigneusement l'emplacement des planètes et de 777 étoiles pendant 20 ans en utilisant un sextant et un compas. Ces observations sont utilisées par Johannes Kepler, un étudiant de Tycho Brahé pour déduire de manière empirique trois lois mathématiques gouvernant l'orbite d'un objet par rapport à un autre. Pour une lune tournant autour d une planète, la troisième loi est
où
En 1609, l'invention du télescope par Galilée permet l'observation d'objets invisibles à l'oeil nu. Galilée découvre que Jupiter est entouré de 4 satellites. Il les observe longuement. Le système de Jupiter était particulièrement important par sa ressemblance avec le système des planètes orbitant autour du Soleil. Son étude a aidé à comprendre les mouvements dans le système solaire. Le système de Jupiter montrait que le modèle héliocentrique du système solaire proposé par Copernic était physiquement possible. Malheureusement, l'inquisition s'inquiéta de ses découvertes et Galilée fut forcé de se renier. Ce sont les observations de Galilée et les calculs de Kepler que vous allez refaire ici.
Nous allons observer les quatre lunes de Jupiter, vues au travers d'un télescope. Elles furent nommées Io, Europe, Ganymède et Callisto, par ordre de leur distance à Jupiter. Si vous regardez avec un petit télescope, vous verrez ceci
Les lunes apparaissent alignées parce que le plan orbital des satellites est vu par la tranche. Avec le temps, les lunes bougent par rapport à Jupiter. Les lunes suivent une orbite à peu près circulaire mais on ne voit, de la Terre, que la projection du mouvement dans le plan du ciel. On ne peut pas connaître la distance de la lune à Jupiter mais seulement la distance apparente (cf. figure 1), autrement dit, la distance de la lune à la droite joignant Jupiter à la Terre (ligne de visée).
La distance de la lune à la ligne de visée en fonction du temps est une courbe sinusoïdale (cf. figure 2). En prenant assez de mesures de la position apparente de la lune, on peut ajuster une sinusoïde aux points de données et déterminer le rayon de l'orbite (l'amplitude de la courbe) et la période de l'orbite (la période de la sinusoïde). Quand vous connaissez le rayon et la période de l'orbite de cette lune, et que vous l'avez converti dans les bonnes unités, vous pouvez déterminer la masse de Jupiter en utilisant la troisième loi de Kepler. Vous déterminerez la masse de Jupiter pour chacune des quatre lunes. Les erreurs associées à chaque lune feront que les résultats seront différents d'une lune à l'autre.
Le programme Jupiter simule l'utilisation d'un télescope contrôlé automatiquement et équipé d'une caméra CCD qui fournit une image vidéo sur l'écran de l'ordinateur. Le programme qui permet de faire ces mesures et d'ajuster le taux d'agrandissement de l'image du télescope est complexe mais il simule de façon réaliste cette expérience et vous permet de comprendre comment les astronomes collectent leurs données et contrôlent le télescope. Au lieu d'utiliser un télescope et d'observer les lunes de Jupiter pendant plusieurs jours, ce programme simule l'aspect des lunes telles que vous les verriez au télescope avec l'intervalle de temps que vous fixerez.
Les différentes actions à entreprendre dans cet exercice sont :
Lancez le programme et entrez vos noms en sélectionnant « Log in ». Chaque groupe d'élèves réalisera et enregistrera une session différente d'observations. Les dates de début d'observations de chaque groupe seront écrites au tableau. Notez sur la feuille de données les rendeignements vous concernant (groupe, année, mois, jour, nombre d'observations et intervalle entre chaque) puis sélectionner « Start » et entrez ces données dans le programme comme montré en section 4 de Utilisation du programme Jupiter.
Après avoir cliqué sur « OK », vous verrez apparaître la figure 3.
Jupiter est au centre de l'écran et les points de part et d'autres sont les lunes. Il arrive qu'une lune soit derrière Jupiter et ne soit donc pas visible. Même avec un très fort grossissement, elles sont beaucoup plus petites que Jupiter. Le grossissement effectif est affiché dans le coin gauche de l'écran. La date, le UT (Temps Universel) et J.D. (Diamètre de Jupiter) sont aussi donnés à l'écran.
Cliquez sur chaque lune pour connaître à quelle distance du centre de Jupiter se trouve la lune (l'unité est le diamètre de Jupiter). Vous pouvez vérifier que le bord de Jupiter est à 0.5 J.D. Pour mesurer précisément la position de chaque lune, choisissez l'agrandissement optimal qui laisse la lune sur l'écran. Si une lune est derrière Jupiter, notez 0 pour la distance de cette lune. Le tableau suivant montre un exemple d'enregistrement de données.
(1) | (2) | (3) | (4) | (5) | (6) | (7) |
date | heure | jour | Io | Europe | Ganymède | Callisto |
24/07 | 0.0 | 1.0 | +2.95 | +2.75 | -7.43 | +13.15 |
24/07 | 12.0 | 1.5 | -0.86 | +4.7 | -6.3 | +13.15 |
Enregistrez vos 18 lignes de données sur la feuille prévue à cet effet (1ère page de feuilles.pdf), en suivant le modèle du tableau précédent. Pour les positions, utilisez + pour Ouest et - pour l'Est. Si le programme donne comme position pour Europe x=2.75W, vous entrerez +2.75 dans la colonne (5).
Vous devez maintenant analyser les données. En portant les positions en fonction du temps, vos données vous permettront d'obtenir un graphe semblable au graphe de la figure 4 (ce dessin concerne une lune imaginaire appelée CLEA).
Chaque point de la figure est une observation de la lune CLEA. Notez l'espacement irrégulier des points, dû au mauvais temps ou à un autre problème d'observation durant certaines nuits. La courbe continue joignant les points est ce que vous observeriez en réduisant assez l'intervalle de temps entre les observations. La forme de la courbe est une sinusoïde. Vous devez déterminer la sinusoïde qui s'ajuste le mieux à vos données pour déterminer les propriétés orbitales de chaque lune. Il faut se rappeler que :
La sinusoïde que vous dessinez doit donc être régulière. Elle doit passer par tous les points. Les valeurs des maxima doivent être constantes et la distance entre ces sommets doit être constante.
Les données de la lune CLEA permettent de déterminer le rayon et la période de l'orbite. La période est le temps mis pour aller d'un point à un point semblable sur la courbe. En particulier, le temps entre deux maxima est la période. Le temps entre deux croisements de l'axe horizontal (position =0) est la moitié de la période parce que c'est le temps que met le satellite pour aller de devant Jupiter à derrière Jupiter, (ou l'inverse).
Pour votre lune, il ne vous est pas nécessaire d'avoir des données couvrant une période entière ; Vous pouvez trouver la période en déterminant le temps entre deux points position =0. et le multipliant par deux. Vous pouvez aussi obtenir une meilleure détermination de la période en déterminant le temps mis par la lune pour effectuer par exemple 4 périodes, puis en divisant ce temps par 4. Quand une lune est dans une position extrême à l'est ou à l'ouest, la distance apparente est maximale. Rappelez-vous que les orbites sont presque circulaires, mais que, vues de côté, on ne peut trouver le rayon de l'orbite que quand le satellite est dans une position extrême d'un côté ou de l'autre.
Reportez les données de chaque lune sur les graphiques des pages 2, 3, 4 et 5 de feuilles.pdf. Sur l'axe horizontal, portez les numéros des jours de vos observations. L'échelle verticale est déjà donnée. Chaque mesure de la distance apparente de la lune à Jupiter vous donne un point à porter sur le graphique. Il faut s'assurer qu'un point correspond bien à une session d'observation.
Pour chaque lune, dessiner une courbe passant par les points. Marquez les maxima et les minima par des croix. Ils ne tombent pas forcément sur une ligne verticale de la grille. La courbe doit être symétrique par rapport à l'axe horizontal, c'est-à-dire que les maxima et les minima doivent avoir les mêmes valeurs, au signe près.
Commencez par les lunes extérieures (Ganymède et Callisto), puis faîtes les lunes intérieures (Io et Europe).
Estimez la valeur de la période, , et du rayon orbital, , sur les graphes, avec la méthode expliquée pour la lune CLEA (cf. figure 4).
Si vouz avez trop de mal à déterminer les périodes d'Io et d'Europe, vous pouvez recommencer la prise de données en faisant une observation toutes les 12 heures.
Les unités de ces valeurs sont le jour pour et J.D. pour . Pour pouvoir utiliser la troisième loi de Kepler, vous devez changer d'unités :
Écrivez ces valeurs sous chaque graphique. Vous avez maintenant toutes les informations pour appliquer la troisième loi de Kepler et calculer la masse de Jupiter : Où est la masse de Jupiter en masse solaire, est le rayon de l'orbite en U.A. et est la période de l'orbite en années terrestres.
Calculer la masse de Jupiter pour chaque cas. Si une valeur est très différente des autres, recherchez une source d'erreur. S'il n'y a pas d'erreur, c'est que les données ne permettent pas une meilleure estimation. Gardez alors la valeur que vous avez obtenue. Reportez toutes les valeurs calculées dans sur la feuille de TP.
Voici quelques données (distances, périodes de rotation et masses) qui pourront vous servir pour vérifier vos résultats ou pour comparer les ordres de grandeur du système Terre-Lune avec le système Jovien.
Distance moyenne Terre - Lune | 384 000 km |
Distance moyenne Jupiter - Io | 422 000 km |
Distance moyenne Jupiter - Europe | 671 000 km |
Distance moyenne Jupiter - Ganymède | 1 070 000 km |
Distance moyenne Jupiter - Callisto | 1 883 000 km |
Période de la Lune | 27,32 jours |
Période d'Io | 1,77 jours |
Période d'Europe | 3,55 jours |
Période de Ganymède | 7,15 jours |
Période de Callisto | 16,69 jours |
Masse de Jupiter | 1,900 1027 kg |
Masse de la Terre | 5,972 1024 kg |
Masse du Soleil | 1,989 1030 kg |
Champ: Système solaire
Niveau: *
Temps: 2 à 3 heures
Notre Soleil est une étoile vieille de 4,5 milliards d'années. Neuf planètes gravitent autour de lui : Mercure, Venus, la Terre, Mars, Jupiter, Saturne, Uranus, Neptune et Pluton. Mais la grande famille du système solaire ne s'arrête pas là. Il existe plus d'une centaines de satellites tournant autour de ces planètes, et plusieurs centaines de milliers de petits corps (comètes et astéroïdes) orbitant autour de notre étoile.
Sixième planète du Système Solaire, Saturne est la plus lointaine des planètes visibles à l'oeil nu (sa distance au Soleil est 9,5 fois la distance Terre - Soleil). Avec un diamètre 9,5 fois plus grand celui de la Terre, Saturne est la 2 ème plus grosse planète du système solaire, après Jupiter.
Elle possède de plus la particularité d'être entourée d'un spectaculaire système d'anneaux, identi- fiés par Huygens en 1659. Même s'ils ont l'air d'être pleins et continus, ils sont en réalité constitués de petits corps (composées essentiellement de glaces) situés sur des orbites différentes, et dont la taille varie de quelques centimètres à plusieurs mètres. L'origine de ces anneaux est encore mal connue. Ils résultent soit de la désagrégation de satellites qui se sont approchés trop près de la planète, soit de résidus du nuage primitif qui a donné naissance à tout le système solaire.
Depuis la Terre (cf. figure 2), on peut distinguer deux anneaux très brillants (notés A et B) séparés par la division Cassini, et un troisième plus sombre (C). Les sondes Voyager I et II, au début des années 1980, ont permis l'identification de 4 anneaux supplémentaires (D, le plus interne, et E, F, G, les plus externes). La figure 3 montre ces différents anneaux, et leur localisation. Finalement, le tableau 1 (ci-dessous) donne les caractéristiques de Saturne dont vous aurez besoin pour ce TP
nom de l'anneau | rayon interne | rayon externe |
---|---|---|
anneau E | 180 000 km | 480 000 km |
anneau G | 165 800 km | 173 800 km |
anneau F | 140 200 km | 140 700 km |
anneau A | 122 000 km | 136 800 km |
anneau B | 92 000 km | 117 500 km |
anneau C | 74 500 km | 92 000 km |
anneau D | 67 000 km | 64 500 km |
rayon de Saturne | 60 500 km |
Les élèves vont construire une maquette de Saturne et de ses 3 anneaux les plus visibles : A, B et C. Ils vont ensuite utiliser cette maquette pour comprendre et expliquer les jeux d'ombre que l'on peut voir sur la photo en dernière page du TP (figure 1). Cette photo a été prise par la sonde Voyager I en 1980, à une distance de 5 millions de kilomètres de Saturne.
La première tâche est de calculer la taille des anneaux à tracer sur la feuille de plastique. Elle va dépendre du diamètre de la boule de polystyrène que vous avez choisi. La règle de proportionnalité est la suivante :
Donc la largeur d'un anneau en plastique vaut :
Maintenant, calculez et reportez dans le tableau ci-dessous les rayons internes et externes des anneaux A, B et C.
nom de l'anneau | rayon interne | rayon externe |
---|---|---|
anneau A | .................... cm | ..................... cm |
anneau B | ..................... cm | ..................... cm |
anneau C | ..................... cm | ..................... cm |
Sur l'une des feuilles plastique, tracez les 1/2 cercles correspondant aux bords internes et externes des anneaux, et à la périphérie de Saturne. Tracez un 1/2 cercle supplémentaire 1 cm plus petit que le rayon de Saturne. Cette bordure nous permettra de fixer l'ensemble des anneaux à la boule. Reportez par transparence les 1/2 cercles sur la seconde feuille. Découpez les 2 feuilles en suivant les pointillés de la figure 5. Ne séparez surtout pas les anneaux les uns des autres.
Découpez des bandes de papier crépon de la largeur des anneaux. Marron foncé pour le C, jaune pour le B et marron clair pour le A, par exemple. Collez les bandes de papier crépon sur les 2 faces de chaque feuille plastique. Pour cela, commencez par fixer le crépon sur le bord extérieur de l'anneau, et froncez vers le bord intérieur.
Ouvrez la boule en 2. Si vous avez une boule en un seul morceau, tracer au feutre l'équateur de la sphère, et découpez-la selon le trait avec un couteau bien aiguisé. Cette opération n'est donc pas conseillée aux petites mains...
Recouvrez séparément les 2 hémisphères de crépon clair. Collez ensuite la bordure interne des anneaux sur la bordure interne de l'une des hémisphères (indiquée par la flèche sur la figure 5).
Refermez la boule en collant les bordures entre-elles. Si vos anneaux ne sont pas assez rigides et qu'ils tombent, il faut consolider l'ensemble.
Fixer les chenilles entre-elles en les tortillant sur 2 ou 3 cm, afin de former une grande chenille qui a la longueur du périmètre externe de l'anneau A. Refermez la chenille sur elle-même et collez-la sur le bord externe de l'anneau A.
Attachez un fil de nylon à un endroit de la chenille. Faites passer ce fil au-dessus de la planète (en le scotchant éventuellement) et attachez son autre extrémité au point diamétralement opposé au premier point d'attache (cf. figure 6). Tendez-bien le fil pour que les anneaux ne tombent plus. Répétez cette opération de façon perpendiculaire. Fixez d'autres fils de cette manière si la rigidité n'est pas satisfaisante.
Eteignez les lumières et fermez les rideaux de la classe. Chaque groupe d'élèves doit avoir une maquette et une lampe torche. Laissez-les d'abord expérimenter les différentes ombres qu'ils peuvent obtenir en bougeant la planète ou la lampe. Faites-leur ensuite recréer les ombres de la photo.
Les élèves doivent découvrir que :
Faites-leur ensuite projeter l'ombre de Saturne et de ses anneaux sur les murs ou sur une feuille blanche. Ils pourront également dessiner le contour de l'ombre chinoise obtenue sur une feuille, pour différentes situations. On pourra alors introduire les notions d'opacité, de transparence.
La notion de cône d'ombre pourra aussi être abordée en fabriquant une petite boule avec du crépon clair suspendue avec du fil de nylon. En la faisant passer derrière Saturne, on s'aperçoit qu'il y a toute une zone qui est privée de la lumière du Soleil. C'est le cône d'ombre de Saturne. Avec la boule, faites suivre aux élèves la limite du cône d'ombre. C'est une droite. Le but est de leur montrer que la lumière se propage en ligne droite.
Champ: Soleil Terre Lune
Niveau: **
Temps: 3 heures
Le but de ce TP est de réaliser une maquette permettant d'expliquer les phénomènes célestes liés à la position respective de la Terre, de la Lune et du Soleil comme l'alternance jour/nuit, les saisons, les phases de la Lune et les éclipses.
Le but de ce TP est de réaliser une maquette permettant d'expliquer les phénomènes célestes liés à la position respective de la Terre, de la Lune et du Soleil comme l'alternance jour/nuit, les saisons, les phases de la Lune et les éclipses.
Le matériel nécessaire revient à peu près à 10 € par maquette.
La visserie (vis, rondelles, écrous) est de diamètre 5 mm sauf avis contraire (tige T5).
Les têtes des vis T2, T3 (et éventuellement T4 si c'est une vis) doivent être de préférence fraisées si les trous des pattes de fixation sont fraisés. Sinon, choisir des têtes dont la face côté filetage est plate (têtes hexagonales, cylindriques...).
La maquette est finie et permettra d'illustrer le mécanisme des saisons, des éclipses, la précession des équinoxes, le cycle du Saros...
Poser une lampe à environ un mètre de la maquette et de manière à ce qu'elle soit dans le plan de révolution de la Terre (à la même hauteur). Faire le maximum d'obscurité dans la pièce.
Matérialiser l'orbite de la Terre autour du Soleil par un cercle autour de la lampe et y indiquer la position du point vernal et éventuellement la position des constellations zodiacales. La Terre pourra ainsi être déplacée sur le cercle au cours de son trajet annuel en maintenant l'intersection du plan équatorial et de l'écliptique parallèle à la direction Soleil-point vernal.
Pour étudier la durée des jours au cours de l'année en fonction de la latitude prendre une épingle et un petit morceau de bristol circulaire de quelques centimètres de diamètre que l'on fixera sur la boule de polystyrène représentant la Terre. Le morceau de papier représentera l'horizon à l'endroit où sera plantée l'épingle et l'ombre de l'épingle sur le papier sera comparable à l'ombre d'un gnomon planté dans le sol. On pourra ainsi représenter directement la hauteur et la position du Soleil dans le ciel au cours d'une journée et au cours de l'année. On pourra ainsi vérifier, par exemple, que le Soleil se lève plutôt au nord-est en été et au sud-est en hiver à la latitude de Paris. On pourra également regarder ce qui se passe aux pôles ou à l'équateur.
La différence entre jour sidéral et jour solaire se montre facilement en combinant le mouvement diurne et le mouvement annuel de la Terre. On voit ainsi qu'en un point de la Terre, une étoile se retrouvera au méridien plus rapidement que le Soleil.
En faisant tourner la Lune autour de la Terre, les phases sont clairement visibles. La maquette est utile pour se rendre compte des moments de la journée où l'on peut voir ces différentes phases (toute la nuit pour la pleine Lune, l'après-midi et le début de nuit pour un premier quartier...).
Il y a éclipse lorsque la ligne des noeuds de la Lune (intersection du plan d'orbite de la Lune avec l'écliptique) est alignée avec la direction Terre-Soleil. Il ne peut donc pas y avoir éclipse tout les mois. On vérifiera aisément qu'une éclipse de Soleil ne peut se produire qu'à la nouvelle Lune et qu'une éclipse de Lune ne peut se produire que lors d'une pleine Lune. De même, il est évident avec la maquette qu'une éclipse de Soleil est un phénomène local pour un observateur situé à un endroit privilégié alors qu'une éclipse de Lune est un phénomène global visible de n'importe quel endroit où l'on voit la Lune.
Il est également possible d'illustrer la précession des équinoxes en modifiant la position du point γ le long des constellations zodiacales.
Difficulté : ☆ Temps : 10 minutes
Dans quel sens tourne la Terre sur elle-même, la Lune autour de la Terre et la Terre autour du Soleil ?
Avec une Terre de 10 cm de diamètre, quels doivent être le diamètre de la Lune, du Soleil, la distance Terre-Lune et la distance Terre-Soleil pour que la maquette soit à l'échelle ?
Difficulté : ☆ Temps : 15 minutes
Dessiner le tropique du Cancer et les cercles polaires.
Quelle est la durée du jour aux pôles ?
Quelle est approximativement la durée des jours en France ?
Dans quelles directions le Soleil se lève-t-il et se couche-t-il en France ?
Dessiner le tropique du Capricorne.
Quelle est la durée du jour aux pôles ?
Quelle est approximativement la durée des jours en France ?
Dans quelles directions le Soleil se lève-t-il et se couche-t-il en France ?
Quelle est la durée des jours en France et à l'équateur ? Qu'en conclure ?
Dans quelles directions le Soleil se lève-t-il et se couche-t-il en France ?
Quelle est la durée des jours aux différentes latitudes ?
Dans quelles directions le Soleil se lève-t-il et se couche-t-il en France ?
Difficulté : ☆ Temps : 10 minutes
De quelles régions de la Terre voit-on la Pleine Lune ?
Que peut-on dire des positions de la pleine Lune à minuit en France aux solstices d'été et d'hiver ?
De quelles régions de la Terre voit-on le premier quartier ?
Où se situe le premier quartier par rapport au Soleil ?
De quelles régions de la Terre voit-on le dernier quartier ?
Où se situe le dernier quartier par rapport au Soleil ?
De quelles régions de la Terre voit-on la nouvelle Lune ?
Où se situe la nouvelle Lune par rapport au Soleil ?
Difficulté : ☆ Temps : 5 min
Pourquoi n'y a-t-il pas éclipse tous les mois ?
Créer une éclipse de Soleil.
Créer une éclipse de Lune
Quelle est la différence fondamentale entre une éclipse de Lune et une éclipse de Soleil ?
Cette maquette de conception simple est idéale pour expliquer qualitativement et d'un point de vue extérieur les phénomènes célestes liés aux mouvements relatifs de la Terre, du Soleil et de la Lune. Elle illustre un certains nombre de concepts comme les plans de l'équateur et de l'écliptique, les méridiens, la ligne des nœuds, le point vernal...
Pour avoir une compréhension locale des phénomènes illustrés par cette maquette, on pourra également réaliser le TP sur le calendrier de la Poste, qui est un parfait complément de celui-ci.
Champ: Astronomie Soleil Terre Lune
Niveau: **
Temps: 4h00
Le but de ce TP est de comparer la taille du disque lunaire avec la taille de l'ombre de la Terre et d'en déduire le rayon lunaire et la distance Terre-Lune.
Les calculs développés dans ce TP supposent que la Lune est à une distance fixe de la Terre, et la Terre à une distance fixe du Soleil.
La figure 1 montre le schéma d'une éclipse de Soleil et d'une éclipse de Lune. Par le plus pur hasard, les diamètres apparents de la Lune et du Soleil vus depuis la surface de la Terre sont presque égaux (nous les supposerons strictement les mêmes dans la suite).
En supposant que le rayon de la Terre est très petit devant celui du Soleil, on voit sur la figure 2 que l'angle du cône d'ombre de la Lune est approximativement égal à l'angle du cône d'ombre de la Terre.
donc
alors et comme
on obtient :
On voit alors sur la figure 3, en reportant le cône d'ombre de la Lune à côté de celui de la Terre, que le diamètre de la Terre est égal à la somme du diamètre de l'ombre de la Terre (à la distance de la Lune) et du diamètre de la Lune.
Si DO est le diamètre de l'ombre de la Terre à la distance de la Lune, DL le diamètre de la Lune et DT le diamètre de la Terre, on a
DT = DL+DO qui donne , en posant . Or k est également égal au rapport du diamètre angulaire de l'ombre de la Terre (à la distance de la Lune) par le diamètre angulaire de la Lune, et peut être estimé observationnellement. Connaissant alors le diamètre absolu de la Lune et son diamètre apparent, il est aisé de calculer sa distance.
Cette méthode utilise une photo d'une éclipse de Lune pour estimer le rapport k précédemment défini. Trois photos de l'éclipse du 9 novembre 2003 sont fournies ci-contre. Sur chaque photo, nous allons mesurer le rayon de l'ombre et celui de la Lune. Pour cela on préfèrera utiliser les photos après avoir inversé les couleurs. Imprimer les images en les mettant dans le coin bas gauche de la page, de telle sorte que le centre du cercle (ombre de la Terre) soit sur la feuille de papier.
Commencer par tracer des points sur le bord de la Lune et sur le bord de l'ombre. Choisir ensuite des couples de points sur l'un ou l'autre des bords et tracer la médiatrice à la règle et au compas. Ceci donnera une zone possible pour le centre de la Lune et pour le centre de l'ombre, le centre d'un cercle devant être sur la médiatrice de n'importe quel segment composé de deux point du cercle. Choisir un centre pour la Lune et un pour l'ombre et mesurer le rayon de la Lune et celui de l'ombre. Estimer l'erreur sur chacune de ces mesures. Donner une estimation de k puis du rapport entre le rayon de la Lune et celui de la Terre.
Le rapport k peut être déduit des éphémérides en calculant le rapport du rayon de l'Ombre (U. Radius) par le demi diamètre de la Lune (S.D.).
Comparer avec les résultats observationnels et commenter.
Voir aussi leséphémérides de l'éclipse en français (ne contiennent pas la valeur U. Radius)
Lors d'une éclipse de Lune, on peut définir différents moments correspondant aux contacts du bord lunaire avec l'ombre de la Terre comme le montre la figure ci-contre.
Si l'on arrive à mesurer les instants de ces contacts, il est alors possible de calculer k. En effet, le temps mis par la Lune pour parcourir son diamètre angulaire est égal à O2-O1 ou O4-O3. De même, le temps mis par la Lune pour parcourir l'ombre de la Terre est O3-O1 ou O4-O2. Le rapport k est donc égal, par exemple, à .
Ces calculs ne sont exacts que si le centre de la Lune passe par le centre de l'ombre de la Terre. C'est rarement le cas comme le montre les éphémérides des éclipses des 21 janvier 2000 et 9 janvier 2001. On voit sur les graphiques de ces éclipses que O2-O1 ou O4-O3 est plus grand que le temps mis par la Lune pour parcourir son diamètre et que O3-O1 ou O4-O2 est au contraire plus petit que le temps mis pour parcourir l'ombre de la Terre sur un de ses diamètre. Le calcul précédent donne donc une valeur majorante de la taille de la Lune.
Quelles valeurs trouve-t-on pour ces deux éclipses ?
Une fois la taille absolue de la Lune connue, sa distance peut être calculée aisément pour peu que l'on connaisse son diamètre angulaire.
Une méthode assez simple à mettre en oeuvre consiste à masquer la Lune avec une bille de diamètre connu et à l'éloigner jusqu'à ce qu'elle coïncide avec la Lune. Le rapport entre le diamètre de la bille et sa distance par rapport à l'oeil de l'observateur est égal à celui du diamètre de la Lune et de la distance Terre-Lune (d'après le théorème de Thalès).
Un montage simple peut être imaginé pour réaliser cette expérience qui peut être faite sur la pleine Lune avant ou après l'éclipse.
Le diamètre angulaire de la Lune peut également être calculé par chronométrage. Sachant que la Lune met 29,5305882 jours pour se retrouver à la même phase (mois synodique ou lunaison), c'est-à-dire pour faire 360 degrés par rapport au Soleil, le diamètre angulaire de la Lune (en degrés) est égal à :
avec O2-O1 mesuré en minutes.
La distance Terre-Lune est alors égale au diamètre absolu de la Lune divisé par la tangente de son diamètre angulaire. Faire le calcul avec les données fournies par les éphémérides. Comparer avec les distances réelles données par la parallaxe de la Lune (valeur H.P. dans les tables) dans les éphémérides.
Conclusion ?
La distance moyenne Terre-Lune peut également être déduite par la gravitation. Connaissant le rayon de la Terre par la méthode d'Érathostène (RT ≈ 6 400 km) et la valeur de l'accélération de la pesanteur à la surface de la Terre (g = 9,78 m.s-2 à l'équateur), on peut en déduire la valeur de la constante GM par la formule .
En supposant que la masse de la Lune est négligeable devant celle de la Terre (elle est de 1/81 masse terrestre), la troisième loi de Kepler nous donne : où a est la distance Terre-Lune et P est la période de rotation anomalistique de la Lune autour de la Terre (P=27,55 jours correspondant au temps écoulé entre deux passages au périgée).
Calculer la masse de la Terre et la distance Terre-Lune par cette méthode.
C'est Aristarque de Samos (310-230 avant J.-C.) qui utilisa le premier les éclipses de Lune pour calculer la distance de la Lune et sa taille, relatives à la taille de la Terre. Hipparque (190-120 avant J.-C.) puis Ptolémée (120-180 après J.-C.) améliorèrent cette méthode de sorte que les astronomes anciens avait une bonne idée de ces grandeurs. Aristarque et de nombreux astronomes jusqu'au 17 ème siècle, mesurèrent également la distance du Soleil en mesurant l'angle que faisait la Lune avec le Soleil lors du premier ou du dernier quartier. Mais cette méthode, bien que rigoureusement exacte du point de vue géométrique, était en réalité inapplicable et donnait une distance 20 fois trop petite de sorte que, jusqu'au 17ème siècle, la distance de la Lune fut la seule distance astronomique connue avec une certaine précision. L'avènement des lunettes et télescopes permis ensuite de mesurer précisément des angles plus petits et de déterminer la parallaxe diurne des planètes proches et d'en déduire la distance du Soleil. De nos jours, la distance de la Lune est mesurée avec des radars ou des lasers dont la lumière est réfléchie par des petits miroirs posés sur le sol lunaire par les missions Apollo.
Les méthodes présentées ici permettent de déterminer la distance de la Lune à quelques dizaines de pourcents près, en supposant que la Lune et la Terre ont des orbites circulaires. En réalité, les excentricité de l'orbite de la Terre (e=0,017) et de celle de la Lune (e=0,05) font varier la taille de l'ombre de la Terre et le diamètre apparent de la Lune respectivement. De plus, l'excentricité de l'orbite de la Lune est telle que la distance Terre-Lune varie de 7 pourcents (de 356 400 à 406 700 km) autour de sa valeur moyenne (384 401 +/- 1 km).
Niveau: *
Temps: 1h30
Le but de ce TP est de se familiariser avec :
Le contenu du TP peut être adapté selon le niveau des élèves (de l'école primaire au collège). Pour les plus jeunes élèves, certains points ne seront pas abordés (laissé à l'appréciation de l'enseignant).
La deuxième solution est moins pédagogique, car certains élèves pourraient imaginer que la Lune est réellement recouverte de noir sur la moitié de sa surface. Cette solution peut néanmoins être envisagée si l'utilisation d'une lampe ou d'un rétroprojecteur ne donne pas des résultats satisfaisants. La première solution est donc la plus fortement conseillée.
Pour l'étape 3 de l'étude des différentes phases, et l'étape 3 de l'étude des heures de lever et de coucher, on peut fournir à chaque élève ou à chaque binôme une balle de ping-pong dont une face est peinte en noir, enfilée au bout d'une pique en bois (de type brochette).
ou bien
Au cours d'une période d'environ un mois, demander aux élèves de regarder régulièrement la Lune (depuis chez eux le matin et le soir, dans la cour de récréation dans la journée).
Demander aussi de noter l'apparence de la Lune (en dessinant la partie éclairée tous les deux ou trois jours par exemple) ainsi que les moments de la journée où l'on peut (ou ne peut pas) la voir.
Au cours d'une petite séance, confronter les résultats collectés par les élèves et noter les différentes questions et remarques.
Cette partie du TP sur l'étude des différentes phases se veut interactive. Les élèves vont bouger dans la classe pour se placer dans les configurations correspondantes aux différentes phases de la Lune que l'on désire étudier.
Dans le cas de l'utilisation d'une lampe, veiller à faire le noir complet dans la salle.
Les 3 étapes proposées correspondent à ce que l'on observe depuis l'hémisphère nord. En effet, dans l'hémisphère sud, toutes les phases de la Lune seront inversées. Notamment, un premier quartier de Lune sera éclairé « par la gauche » (alors que dans l'hémisphère nord, il est éclairé « par la droite »).
De la même façon, l'apparence d'une phase donnée sera différente selon le point du globe Terrestre où l'on se place pour observer (terminateur plus ou moins incliné). Un petit exercice sur le sujet est présenté à la fin de ce TP.
Cette première étape a pour but de faire apprendre aux élèves les phases de la Lune, en reproduisant les différentes positions de celle-ci par rapport au Soleil et à la Terre.
Demander à un élève de figurer la Terre. L'élève-Terre se place alors à environ 1m50 de la lampe, face à celle-ci. Placer les autres participants derrière l'élève-Terre de façon à ce qu'ils puissent également suivre ce qu'il se passe.
Vous allez ensuite faire tourner la Lune autour de l'élève-Terre dans le sens inverse des aiguilles d'une montre. Pour chaque phase à étudier, placer la Lune dans la position adéquate relativement au Soleil et à la Terre.
Demander à l'élève-Terre de dessiner au tableau la Lune telle qu'il la voit (par exemple en nouvelle Lune, il dessinera donc un disque entièrement noirci).
Confronter les résultats aux commentaires des autres élèves. Demander d'inscrire en dessous du dessin le nom de la phase correspondante.
Dans l'hémisphère nord, se rappeler que la Lune est menteuse pour savoir si sa phase est croissante ou décroissante. En effet, en phase Croissante, la partie éclairée de la Lune ressemble à la lettre D, alors qu'en phase Décroissante, elle ressemble à la lettre C (voir figure 1).
Démarrer l'exercice avec la Lune en phase de nouvelle Lune (position 1 sur la figure 2).
Attention : selon le type de tableau sur lequel on travaille, il est important de choisir une convention. Sur un tableau blanc, il n'y a pas d'ambiguïté, on noircit au marqueur la partie du disque lunaire qui est dans l'ombre. A la craie blanche sur un tableau noir, on remplira plutôt à la craie la partie éclairée du disque lunaire.
On effectue maintenant l'exercice inverse par rapport à l'étape précédente, qui va permettre aux élèves, pour une phase de la Lune donnée, de savoir placer celle-ci par rapport au Soleil et la Terre.
Choisir une liste de phases dans le désordre, comme par exemple : gibbeuse décroissante, premier croissant, dernier quartier, pleine Lune, etc.
Demander alors à un élève-Terre de placer la Lune par rapport au Soleil et à la Terre, de façon à ce qu'elle soit dans la phase proposée.
Poursuivre l'exercice avec différents élèves, jusqu'à ce que les hésitations sur le placement de la Lune diminuent.
Cette étape se réalise par écrit à l'aide de la figure 3. Il permet de valider ce qui a été appris dans les deux étapes précédentes.
Pour chaque position de la Lune (de 1 à 10), noircir la partie non-éclairée de la Lune (tableau en bas de la figure 3) et indiquer en-dessous le nom de la phase correspondante.
Pour que chaque élève puisse retrouver par lui-même les phases demandées, on peut lui fournir une pique en bois sur laquelle est enfilée une balle de ping-pong à moitié peinte en noir. En la tenant à bout de bras dans la position adéquate, l'élève peut reconstituer la configuration Soleil-Terre-Lune demandée par l'exercice et visualiser ainsi directement la phase lunaire résultante.
Le but est maintenant de déterminer les moments de lever et de coucher de la Lune dans les quatre phases suivantes : nouvelle Lune, premier quartier, pleine Lune et dernier quartier.
les mouvements du Soleil et de la Lune par rapport à la Terre sont supposés uniformes et dans un même plan.
La première étape s'effectue seulement avec le Soleil et un élève-Terre, et consiste à visualiser les différents moments d'une journée.
Demander à un élève-Terre d'ouvrir les bras en croix, avec le Soleil (lampe) placé à sa gauche (voir figure 4). Le bout de son bras gauche figure ainsi l'horizon est, le bout de son bras droit figure l'horizon ouest. En regardant droit devant lui, l'élève-Terre visualise la direction du zénith.
Faire tourner l'élève-Terre sur lui-même. On réalise ainsi un lever du Soleil (6h), midi, un coucher du Soleil (18h), et minuit (figure 4).
Un jour s'est écoulé lorsque l'élève-Terre a fait un tour sur lui-même. On suppose implicitement que le jour est aussi long que la nuit. Cela n'est pas vrai qu'au moment des equinoxes, mais cet exercice simple permet de comprendre les phénomènes de lever et de coucher.
On répète à présent l'étape précédente, mais en rajoutant la Lune, placée dans l'une des quatre phases proposées.
Demander à l'élève-Terre de faire un tour sur lui-même doucement (afin de simuler la durée d'une journée), toujours les bras en croix.
Noter à quel moment approximatif de la journée se lève et se couche la Lune.
Recommencer pour les trois autres phases.
Cet troisième étape est un exercice écrit, effectué individuellement ou en binôme, qui permet de valider ce qui a été vu à l'étape précédente.
Il s'agit de remplir un tableau dans lequel pour chaque phase, on donnera l'aspect, la position dans le ciel, le lever, le coucher, et les heures de visibilité de la Lune. Cet exercice est corrigé à la fin du TP.
Dans la ligne « Aspect », dessiner un cercle représentant le disque lunaire et noircir la partie dans l'ombre.
Dans la ligne « position dans le ciel », choisir entre : à 90° du Soleil, à l'opposé du Soleil, dans la direction du Soleil.
Pour les rubriques « lever » et « coucher », indiquer le moment de la journée : vers midi, vers minuit, à l'aube, au crépuscule.
Dans la ligne « heures de visibilité », il faut indiquer la période de la journée ou de la nuit où l'on peut voir la Lune. La Lune peut être levée, mais invisible (par exemple à midi).
On pourra s'aider d'un camarade, des balles de ping-pong et des piques en bois, afin de refaire les manipulations de l'étape 2.
Cette partie est destinée aux plus grandes classes, ou aux élèves qui soulèvent spontanément le problème.
L'apparence de la Lune varie selon la position géographique, principalement à cause de l'inclinaison (environ 23°) de l'équateur de la Terre par rapport à l'écliptique (plan de l'orbite terrestre autour du Soleil).
Le but de cette étape est de s'en rendre compte facilement en utilisant un ballon-Terre.
Placer le Soleil, la Terre et la Lune dans une configuration donnée. Incliner le ballon-Terre d'environ 23°. Quelle est la saison dans l'hémisphère nord ? Réponse : si le pôle nord est dans l'ombre, alors on est en hiver.
Choisir un point géographique dans l'hémisphère nord (par exemple la France). Penchez la tête de manière à se retrouver comme si l'on était debout sur le point choisi (verticale du lieu). On peut s'aider d'un crayon ou d'une pique en bois pour déterminer la direction de la verticale du lieu choisi.
Comment apparaît (par exemple) le premier quartier ? Garder la même phase de la Lune et recommencer l'expérience depuis un point situé dans l'hémisphère sud.
On donne ici quelques exemples illustrant l'étape prédédente. Nous avons utilisé une balle de ping-pong pour faciliter la prise de photographie. Il est cependant recommandé de réaliser l'exercice avec une lampe en guise de Soleil et une balle blanche en guise de Lune.
La limite entre la zone sombre et la zone éclairée de la Lune est appelée le terminateur.
Le premier quartier est aussi appelé quadrature est, le dernier quartier est la quadrature ouest. La pleine Lune et la nouvelle Lune sont aussi appelées les sysygies.
L'adjectif gibbeuse signifie bossue, et provient du mot latin gibba. En effet, quand on regarde la partie éclairée de la Lune dans une phase gibbeuse, on a l'impression que la Lune est bossue.
Le cycle des phases est de 29,53 jours, soit 29j 12h 44mn. C'est donc le temps que met la Lune à reprendre la même position par rapport au Soleil, vu de la Terre (période de révolution synodique). Cette période de 29,5 jours est aussi appelée mois lunaire synodique, ou encore lunaison.
Le cycle des phases diffère de la période de révolution sidérale de la Lune, qui est de 27, 32 jours, soit 27j 7h 43mn. C'est le temps que met la Lune pour tourner autour de la Terre, c'est-à-dire le temps que met la Lune à reprendre la même position dans le ciel par rapport aux étoiles. Cette période est également appelée mois lunaire sidéral.
Explication: Au cours du cycle des phases, la Terre se déplace sur son orbite annuelle d'environ 27°. Il en résulte un déplacement angulaire apparent du Soleil de 27°. Si nous partons d'un moment de nouvelle Lune, au bout d'une période sidérale de 27,3 jours, la Lune a accompli un tour complet autour de la Terre, mais elle ne se trouve pas exactement entre celle-ci et le Soleil, celui-ci s'étant déplacé de 27°. Il lui faut encore environ 2,2 jours pour parcourir cette distance angulaire de 27°.
Elle est visible les jours qui précèdent et suivent la nouvelle Lune. La Lune, plongée dans l'obscurité, est légèrement éclairée par la réflexion de la lumière du Soleil par la Terre. En dehors de cette période, la lumière cendrée est difficile à voir, car la luminosité globale de la partie de la Lune éclairée directement par le Soleil éblouit l'observateur et l'empêche de distinguer la faible lueur de la partie sombre. La Terre parvient à éclairer la Lune, car sa surface est recouverte de nuages et d'océans qui réfléchissent bien la lumière (au contraire des continents). Ainsi, l'albédo de la Terre est de 0,37 (c'est-à-dire qu'elle réfléchit 37 % de la lumière incidente).
Elle a lieu lors d'une éclipse de Lune, à savoir lorsque la Lune passe dans le cône d'ombre ou dans le cône de pénombre de la Terre. Au cours d'une éclipse totale de la Lune, les rayons lumineux passant dans l'atmosphère terrestre sont déviés par la réfraction atmosphérique et éclairent la Lune. Ce flux lumineux se traduit par une coloration rougeâtre, qui rappelle un peu la couleur du ciel terrestre au moment du coucher du Soleil. L'aspect, les couleurs et l'intensité de l'éclairement sont très variables d'une éclipse à l'autre. Ils sont imprévisibles et dépendent fortement des conditions météorologiques et atmosphériques de la Terre à l'endroit où les rayons lumineux solaires sont réfractés.
Au moment de la pleine Lune, le Soleil, la Terre et la Lune sont quasiment alignés. Si le plan de l'orbite de la Lune était le même que le plan de l'orbite de la Terre (écliptique), il y aurait une éclipse de Lune à chaque pleine Lune. Or le plan de l'orbite de la Lune est incliné de 5° 13' sur le plan de l'orbite terrestre. L'intersection de ces deux plans est une droite appelée ligne des nœuds, et les intersections de cette droite avec l'écliptique sont appelées nœuds de l'orbite lunaire. Pour qu'il y ait une éclipse, il faut donc que la Lune soit près de la ligne des nœuds au moment de la pleine Lune.
Nouvelle Lune | Premier quartier | Pleine Lune | Dernier quartier | |
Position dans le ciel | près du Soleil | 90° du Soleil | opposé du Soleil | 90° du Soleil |
Lever | aube | midi | crépuscule | minuit |
Coucher | crépuscule | minuit | aube | midi |
Heures de visibilité | invisible | fin d'après-midi et soirée | toute la nuit | fin de nuit et début de matinée |
Il est relativement aisé d'observer la Lune à l'œil nu. Avec une paire de jumelles, on peut déjà explorer les différents cratères et « mers » visibles à la surface. On peut aussi remarquer clairement d'un soir sur l'autre la progression du terminateur. Il peut donc être intéressant de proposer aux élèves de dessiner la progression quotidienne du terminateur au cours d'une lunaison.
Sur la figure 8 sont présentées des images de la Lune acquises lors d'une nuit du stage de Saint-Véran (été 2004). On peut voir les différentes étapes d'un coucher de Lune sur la montagne.
Quelle est la phase de la Lune ? Est-elle croissante ou décroissante ? On peut proposer aux élèves des exercices de reconnaissance de phases, à partir de clichés photographiques.
Ce TP permet à des élèves de primaire ou de collège de se familiariser essentiellement avec les phases de la Lune, ainsi qu'avec les heures de coucher et de lever (pour l'hémisphère nord).
Plus précisément, les objectifs suivants devraient être atteints :
Champ: Soleil
Niveau: **
Temps: de 30 minutes à 2 heures selon niveau
Le but du TP est de mettre en évidence (niveau primaire) et mesurer (niveau secondaire) la rotation différentielle du Soleil en suivant lévolution de taches solaires sur un jeu d'images de la photosphère.
L'essentiel de la lumière visible qui nous vient du Soleil est émis par la photosphère. C'est la couche la plus profonde de l'atmosphère et également la zone la plus froide, entre 6000 K et 4200 K. Elle s'étend sur environ 330 km de profondeur. La photosphère est composée de granules plus brillantes et plus chaudes que la moyenne de la photosphère entourées de zones inter-granules plus froides. Ces structures sont les témoins de la convection de la matière sous la surface visible. La durée de vie des granules est de l'ordre d'une dizaine de minutes.
En plus de ces structures, on distingue des zones beaucoup plus sombres et donc froides (environ 3900 K), de quelques milliers à quelques dizaines de milliers de kilomètres, appelées taches solaires. Elles sont le résultat de la déformation de boucles du champ magnétique interne qui sont déformées par la rotation différentielle du Soleil et atteignent l'atmosphère. Le champ magnétique intense dans les taches bloque le mouvement convectif et diminue les apports d'énergie, ce qui explique l'absence de granule et la température plus basse.
Les taches apparaissent généralement par couple de polarités opposées, les lignes de champ magnétique semblant se boucler de l'une à l'autre. Il existe également des taches isolées ainsi que des groupes complexes pouvant contenir plus d'une dizaine de taches.
La durée de vie des taches est varie de un à quelques mois, ce qui permet de suivre leur évolution sur plusieurs rotations solaires. C'est cette durée de vie qui va nous permettre de mettre en évidence et de mesurer la rotation du Soleil.
Il faut tout d'abord récupérer et imprimer les images ci-contre (cliquer sur l'image pour la voir en grand et l'imprimer).
Ces images ont été prises du 20 au 29 août 1990 par le spectrohéliographe de Meudon. Cet instrument utilise des filtres très étroits (dit filtres interférentiels) qui permettent d'observer le Soleil à une température particulière et donc, à une profondeur donnée. Le filtre utilisé pour ces clichés particulier permet d'observer la zone de la photosphère où les taches sont bien visibles (bande Ca KIvl proche de la raie du calcium une fois ionisé). Chaque image est orientée de manière à avoir le nord en haut et une grille de coordonnées a été superposée pour pouvoir repérer les taches.
Nous pouvons procéder de différentes façons. La plus simple est d'utiliser un papier calque et de reproduire chaque tache en utilisant les photocopies du disques solaire jointes. On prendra soin de numéroter les jours d'observation et de les indiquer à cté de chaque tache.
Une fois que l'on aura décalqué les taches visibles sur les 12 photos du Soleil, on verra clairement le mouvement de chaque tache au cours du temps sur le calque. En regardant les positions extrêmes de deux taches prises à des latitudes différentes, on verra que la tache dont la latitude est la plus grande a "avancé" plus vite que l'autre.
Une autre manière de procéder est d'utiliser des diapositives et de les projeter sur un papier blanc ou, mieux, sur une demi-sphère blanche sur lesquels on dessinera les taches à chaque date d'observation.
Nous allons maintenant mesurer la vitesse de rotation des taches et essayer de mettre en évidence la rotation différentielle du Soleil. Pour cela, il faut mesurer précisément la position des taches à plusieurs latitudes et à plusieurs époques.
Numéro du cliché | Date jj/mm/aa | heure | écart par rapport au 18/08/1990 à 00H00 | longitude de la tache numéro | |||||||
1 | 2 | 3 | 4 | 5 | 6 | 7 | 8 | ||||
1 | 18/08/1990 | 15h32 | 0.647 jours | ||||||||
2 | 19/08/1990 | 13h35 | 1.566 jours | ||||||||
3 | 20/08/1990 | 10h08 | 2.422 jours | ||||||||
4 | 21/08/1990 | 09h31 | 3.396 jours | ||||||||
5 | 22/08/1990 | 08h01 | 4.334 jours | ||||||||
6 | 23/08/1990 | 07h51 | 5.327 jours | ||||||||
7 | 24/08/1990 | 06h56 | 6.289 jours | ||||||||
8 | 25/08/1990 | 13h16 | 7.553 jours | ||||||||
9 | 26/08/1990 | 08h35 | 8.358 jours | ||||||||
10 | 27/08/1990 | 11h50 | 9.493 jours | ||||||||
11 | 28/08/1990 | 09h53 | 10.412 jours | ||||||||
12 | 29/08/1990 | 07h47 | 11.324 jours | ||||||||
latitude de la tache |
Choisir une belle tache que l'on peut suivre sur plusieurs jours. Mesurer, en interpolant dans la grille superposée au disque solaire, la latitude de la tache ainsi que sa longitude à différentes dates. Les porter dans le tableau 1. Recommencer pour d'autres taches à d'autres latitudes.
La vitesse de rotation Ω est définie par Ω = [d l / dt] ou l est la longitude. La période de rotation P est alors donnée par P = 360 / Ω. À partir des valeurs portées dans le tableau 1, on peut calculer la vitesse de rotation de plusieurs manières selon le niveau des élèves.
La manière la plus simple (pour le collège) consiste à prendre la différences des valeurs extrèmes de la longitude d'une tache et de la diviser par la durée séparant les taches. Par exemple, si la longitude d'une tache est -26,0 degrés le 18/08/1990 à 15h32 et 36,0 degrés le 23/08/1990 à 07h51, la vitesse de la tache est [36,0 - (-26,0)] / [5,327 - 0,647] = 13.24 °/jour ce qui donne une période de rotation de 27,2 jours.
Une estimation de l'erreur pourra être donnée si l'on connait l'incertitude sur les mesures individuelles de la longitude. Si, par exemple, on donne les longitudes à un demi degré près, l'incertitude sur la vitesse de rotation sera [2 x 0,5] / [5.327 - 0.647] = 0,2 °/jour. La période sera donc comprise entre [360 / (13.24 + 0,2)] et 360 / [13.24 - 0,2] c'est-à-dire entre 26,8 et 27,6 jours.
Une deuxième méthode (toujours niveau collège) consiste à tracer sur du papier millimétré la latitude des taches en fonction de la date. Pour chaque tache, les points sont alignés et la pente de la droite est égale à la vitesse de rotation de la tache. À l'aide d'une règle, on peut tracer la droite reliant au mieux les points. En menant des parallèles aux axes horizontaux et verticaux, on peut tracer un triangle rectangle dont l'hypothénuse est un segment de la droite reliant les points. La pente de la droite est alors égale au rapport des deux ctés formant l'angle droit.
Une méthode plus précise (niveau lycée-prépa) consiste à effectuer une régression linéaire par moindre carrés. On utilise ainsi l'information sur toutes les observations d'une tache et on obtient également une estimation de la précision de la vitesse de rotation calculée.
Toutefois, les calculs, qui sont plus du niveau 1er cycle universitaire ou prépa que du niveau lycée peuvent être remplacés par l'utilisation des fonctions statistiques d'une calculatrice (que les élèves savent parfaitement utiliser au lycée).
Pour les braves, les équations (un peu compliquées) sont les suivantes :
Supposons que la longitude li (l1, l2, ... ln) d'une tache ait été observée n fois à des dates ti (t1, t2, ... tn) et on cherche à exprimer l comme une fonction affine de t
l = Ωt + t0, où Ω est la pente de la droite et t0 est une constante dépendant de l'origine des temps choisie. Le calcul par moindres carrés consiste à chercher Ω et t0 qui minimisent la somme des écarts quadratiques .
Calculons les sommes suivantes
La pente de la droite est alors donnée par
et la constante t0 est donnée par la formule
et une estimation de l'erreur sur Ω est
Une fois que l'on a mesuré, par l'une des trois méthodes, la période de rotation du Soleil à différentes latitudes, on vérifiera que le Soleil tourne plus vite à l'équateur.
Les périodes trouvées varient de 27 jours environ à l'équateur à 30 jours environ à 60 degrés de latitude.
La structure d'une tache évolue avec le temps, ce qui rend un peu délicat la mesure de sa position. Plutt que de mesurer la position des bords de taches, il vaut mieux essayer de mesurer leur centre.
Évitez de mesurer des taches trop au bord du Soleil car l'effet de perspective rend la mesure de la longitude moins précise.
La Terre tournant autour du Soleil dans le même sens que la rotation du Soleil sur lui-même, les périodes que nous avons mesurées sont rapportées à un repère tournant à la vitesse de révolution de la Terre et dont un axe est dirigé dans la direction Terre-Soleil. Elles sont appelées périodes synodiques. Si l'on veut des périodes dans un repère absolu galiléen, ou périodes sidérales, il faut effectuer la correction suivante :
Appelons ω, la vitesse angulaire de rotation de la Terre autour du Soleil, ΩS la vitesse de rotation synodique que l'on vient de mesurer, c'est-à-dire par rapport à un repère tournant avec la Terre, et PS la période synodique correspondante, et ΩG la vitesse de rotation sidérale, par rapport à un repère galiléen, et PG la période correspondante.
En posant :
ω = 360 / 365,25 la Terre faisant un tour (360°) en un an (365,25 jours).
ΩS = 360 / PS
ΩG = 360 / PG
On a la relation :
ΩG = ΩS + ω
ce qui donne
PG = (365,25 x PS) / (365,25 + PS)
PG est 7-8 % plus petit que PS.
Utiliser un logiciel simple de traitement d'images pour faire ressortir les taches sur les images avant de les imprimer.
Un petit cours complet de physique solaire proposé par le DASOP (Département d'Astrophysique Solaire de l'Observatoire de Paris) est disponibleici
Les images servant de support à ce TP ont été extraites de la BAse Solaire Sol 2000 (BASS2000). De nombreuses autres images sont disponibles sur ce site.
Champ: Soleil, Relations Soleil-Terre
Niveau: ***
Temps: environ 2h
On se propose au cours de cette séance d'étudier le développement d'une éjection de masse coronale observée par l'instrument LASCO à bord du satellite SOHO
Il s'agit de montrer quelles méthodes on emploie pour déterminer les paramètres tels que la vitesse, la distance parcourue ou le temps de démarrage d'un événement solaire. Le but est de voir comment évoluent les différentes structures entre elles au cours de l'événement. Il est pour cela intéressant de sélectionner différents 'objets' visibles sur les images fournies.
Pour résumer ce TP a pour but:
Notion de vitesse, accélération, dynamique
Vitesse d'un CME (Ejection de Masse Coronale)
L'instrument LASCO à bord de SOHO comporte 3 coronographes de champs de vue croissants allant de 1.1 à 30 rayons solaires et appelés C1, C2 et C3. Un coronographe est un instrument optique inventé par le Français Bernard Lyot, dans les années 30, qui comporte un masque occultant le disque solaire. Par effet de contraste, cela permet de visualiser la couronne solaire externe, d'ordinaire totalement invisible. En plaçant un tel instrument dans l'espace, on s'affranchit en plus de la luminosité du ciel, ce qui permet de gagner quelques ordres de grandeur dans la détection des structures faibles.
On utilise ici deux des coronographes, C2 et C3 de champs de vue respectifs: 1.5-6 Rsol, 3.5-30Rsol
Comment procéder :
Les données SOHO/LASCO ont été obtenues par un consortium comprenant le Naval Research Laboratory (USA), le Max-Planck-Institut fÊr Aeronomie (Germany), le Laboratoire d'Astronomie (France), et l'Université de Birmingham (UK). Le film EIT est mis à disposition par le consortium EIT. SOHO est une coopération internationale entre l'ESA et la NASA.
On voit que les différentes structures n'évoluent pas à la même vitesse, que certaines sont accélérées et d'autres pas. La gamme de vitesses est comprise entre 500 et 900 km/s. Il faut bien avoir en tête qu'il s'agit là de vitesses projetées sur le fond du ciel, et donc de vitesses apparentes. Ceci dit, cet événement particulier est relativement proche du limbe, et les vitesses calculées sont relativement réalistes. Elles se situent dans la moyenne des vitesses de CMEs comprises entre qq 100 km/s et 2000~3000 km/s.
Quelques sites web:
D'autres images peuvent être chargées sur le site de SOHO et donner lieu à un nouveau TP.
Champ: Soleil, Spectroscopie
Niveau: ***
Temps: environ 1h
Ce TP se compose de deux parties :
L'analyse détaillée de la lumière provenant des astres constitue le plus puissant des outils de l'astrophysique. Cette étude, qui nous permet de connaître les conditions physiques régnant dans la région observée, s'appelle la spectroscopie. Le Soleil est l'étoile la plus proche de nous ce qui nous permet d'observer avec une bonne résolution spatiale le spectre de la photosphère qui est la couche solaire qui nous envoie l'essentiel du rayonnement visible.
Les différentes raies de ce spectre sont dues aux changement de l'orbite des électrons au sein des atomes et des ions présents à la surface du soleil. Un changement d'orbite est lié à l'émission d'un photon si le niveau d'arrivée est d'énergie plus basse que le niveau de départ. Inversement, l'électron passera sur une orbite d'énergie supérieure par absorption d'un photon. À l'équilibre thermodynamique, les deux processus d'émission et d'absorption se compensent exactement et dans ce cas on observe un spectre de rayonnement électromagnétique qui ne dépend que de sa température absolue T.
Dans l'atmosphère du Soleil, cela n'est pas vrai car il y a une variation de la température : les transitions entre les niveaux atomiques ne se compensent pas ce qui fait apparaître le spectre de raies solaires (en émission ou en absorption). Ce spectre contient donc la "signature" des éléments chimiques présents dans le Soleil. Si la température est décroissante avec l'altitude, comme c'est le cas pour la photosphère, les raies qui se forment sont des raies d'absorption : l'intensité au centre de la raie est inférieure à celle du continu.
Pour la première partie :
Pour la deuxième partie :
Réaliser un prisme creux par collage de trois plaques de verre de 4 mm d'épaisseur et de dimension 10 x 15 cm environ, posées sur une quatrième plaque de 15 x 15 cm ; l'ensemble étant collé avec du mastic-joint à base de silicone (voir figure ci-dessous).
Cette expérience permet de conduire l'élève à découvrir que la lumière blanche du soleil est composée de lumières colorées (7 en théorie ou 6 selon que l'on peut ou non voir la différence entre l'indigo et le violet). Orienter le prisme rempli d'eau de manière à obtenir sur l'écran toutes les couleurs : violet, indigo, bleu, vert, jaune, orangé, rouge.
Cette expérience illustre le principe de la formation d'un arc-en-ciel. Un miroir est plongé dans une cuvette remplie d'eau posée sous une source lumineuse. L'écran est placé devant le miroir. Il faut chercher l'inclinaison du miroir et la position de l'écran de manière à faire appraître un "arc-en-ciel". Chaque élève dessine dans son cahier l'expérience telle qu'il se la représente.
Les élèves peuvent de nouveau observer les couleurs de l'arc-en-ciel, vérifier leur nombre et leur ordre.
Ils remarquent qu'il faut orienter correctement le miroir face au Soleil pour obtenir correctement le spectre des couleurs et qu'en faisant varier l'inclinaison du miroir, l'arc-en-ciel peut être projeté sur le mur, le bord de la cuvette ou disparaître.
Ils observent que l'intensité des couleurs se modifie en fonction de la luminosité extérieure. Ainsi, ils remarquent que les couleurs du spectre pâlissent puis disparaissent lorsqu'un nuage s'approche du Soleil et le masque complètement. De la même façon pour l'opération inverse : plus le nuage s'éloigne plus les couleurs deviennent vives.
Enfin, ils remarquent que c'est la partie immergée du miroir qui projette l'arc-en-ciel : en effet, en cachant avec un carton la partie du miroir qui est hors de l'eau, ils s'aperçoivent que l'arc-en-ciel est toujours présent. Ils s'aperçoivent qu'en faisant bouger la surface de l'eau, les couleurs de l'arc-en-ciel se mélangent et bougent comme des vagues.
Cette expérience consiste à suivre la démarche inverse que celle de la dispersion de la lumière suivie dans les expériences I et II : la superposition de toutes les couleurs du spectre solaire reproduit la lumière blanche.
Sur un disque de 20 cm de diamètre, tracer 6 secteurs identiques. Dans les feuilles de couleur, découper un secteur de chaque couleur. Coller ces morceaux sur le disque, comme les couleurs de l'arc-en-ciel. Planter un crayon au centre du disque, puis faites-le tourner très vite comme une toupie : un blanc laiteux apparaît (voir figure ci-dessous)
La figure ci-dessous représente le spectre solaire allant de 378 à 735 nm (nm = nanomètre). Ce spectre contient plusieurs raies d'absorption (numérotées de 1 à 8 de gauche à droite) : ce sont des raies de Fraunhofer dues à l'absorption des rayonnements par les éléments présents dans les couches extérieures de l'atmosphère du Soleil.
L'étude des raies de ce spectre permet donc d'identifier des éléments présents dans le Soleil.
On se propose de mesurer les positions de 9 raies d'absorption du spectre solaire et de déterminer les longueurs d'onde afin de pouvoir identifier certains éléments chimiques présents dans le Soleil. Pour cela :
Elément chimique | Longueur d'onde en nm |
---|---|
H I (hydrogène neutre) | 388.9, 397.0, 410.2, 434.0, 486.1, 656.3 |
Na I (Sodium neutre) | 589.0, 589.6 |
Mg I (Magnésium neutre) | 309.7, 470.3, 516.7, 517.3, 518.4 |
Ca I (Calcium neutre) | 422.7, 458.2, 526.2, 527.0, 616.2, 616.9, 650.0 |
Ca II (Calcium une fois ionisé) | 393.4, 396.8 |
Cr I (Crome neutre) | 435.2, 461.3, 464.6 |
V I (Vanadium neutre) | 770.3 |
V II (Vanadium une fois ionisé) | 316.8, 399.7 |
F I (Fluor neutre) | 821.5 |
Ti I (Titane neutre) | 466.8, 469.1, 498.2 |
Fe I (Fer neutre) | 389.9, 404.6, 423.4, 425.1, 426.0, 427.2, 438.3, 452.9, 459.3, 489.1, 491.9, 495.7, 501.2, 508.0, 527.0, 532.8, 536.7, 536.9, 543.0, 543.4, 544.7, 545.6, 561.6, 822.0 |
Ba I (Baryum neutre) | 318.4 |
Mn I (Manganèse neutre) | 403.6, 403.1, 402.1 |
Ni I (Nickel neutre) | 508.0, 508.5 |
O IV (Oxygène trois fois ionisé) | 480.05 |
Eu I (Europium neutre) | 535.2 |
Sc I (Scandium neutre) | 769.5 |
O2 (Molécule de dioxygène présente dans l'atmosphère terrestre) | 686.7 |
CH (molécule de méthylidyne) | 430.5 |
Longueurs d'onde en nanomètre (nm) des raies caractéristiques des éléments chimiques fréquemment rencontrés.
Cette figure donne le nom ainsi que la longueur d'onde (en nanomètre) des éléments identifiés :
Les raies identifiées sont celles de l'ion Ca+ excité (notation spectroscopique Ca II), des atomes excités de fer (Fe I), d'hydrogène (H I), de magnésium (Mg I), de sodium (Na I) et de la molécule CH. Ces éléments sont présents dans les couches de l'atmosphère solaire au dessus de la photosphère. Par contre, la molécule O2 détectée est présente dans l'atmosphère de la Terre.
Tous ces éléments ont absorbé, dans des longueurs d'onde qui les caractérisent, une partie de la lumière émise au niveau de la photosphère au cours de son parcours jusqu'au spectromètre sur Terre qui a mesuré ce spectre.
La spectroscopie est donc un puissant moyen d'investigation qui nous a permis d'identifier des éléments chimiques dans l'atmosphère solaire.
La lumière dite "blanche" du Soleil est la combinaison de différentes longueurs d'ondes, c’est la synthèse additive des couleurs que tous les peintres et les photographes connaissent bien. En analysant cette lumière les astronomes peuvent déduire la plupart des propriétés de notre étoile.
L'observation du rayonnement photosphérique du Soleil et son analyse permettent de déterminer la composition chimique et aussi d'autres propriétés chimiques du Soleil. D'une manière générale, cette démarche est la plus puissante des outils d'analyse en astrophysique : plus de 99 % de notre connaissance actuelle de l'Univers provient de l'analyse de la lumière.
Le site de la BAse de données Solaire Sol 2000 : http://bass2000.bagn.obs-mip.fr/
Les fiches pédagogiques du CLEA : étude du spectre du Soleil Hors série n°7. Novembre 1994.
Niveau: *
La cosmologie, étude de l'Univers tout entier et de son évolution, est la science des sciences puisqu'elle englobe, par définition, toutes les autres. Elle est également une des plus complexes car les concepts qu'elle manipule dans le cadre de la théorie de la relativité générale, sont souvent au delà de l'entendement et de l'expérience sensible.
L'âge de l'Univers est d'environ 15 milliards d'années. Mais l'Univers est-il fini ou infini ? Est-il ouvert ou fermé ? Autrement dit, l'expansion de l'Univers découverte par Hubble continuera-t-elle indéfiniment ou bien l'Univers est-il suffisamment dense pour que l'expansion s'arrète et que l'Univers se recontracte pour finir en une singularité, le "Big Crunch", symétrique du "Big Bang" ? À ces questions, la science est pour l'instant incapable de répondre. Non pas que les outils théoriques manquent, mais ils ne sont pas suffisamment contraints par les observations. Les efforts sont constants. Bien qu'il n'y ait pas d'autre univers auquel comparer le nôtre, la puissance et la sensibilité toujours croissante des télescopes nous donnent accès à des régions de plus en plus lointaines de notre Univers. La vitesse de la lumière étant finie, nous voyons donc de plus en plus loin dans notre passé.
Les deux premiers TP essayent modestement de fixer quelques ordres de grandeurs des dimensions de l'Univers et des temps caractéristiques de son évolution. Le troisième TP essayera d'introduire quelques notions sur la géométrie et l'expansion de l'Univers.
Le but de ce TP est de donner un idée aux élèves du gigantisme de l'échelle de temps d'évolution de l'Univers comparé à l'échelle de temps humaine. Pour cela, on compresse le temps de manière à faire rentrer toute l'histoire de l'Univers en un an, le big-bang ayant lieu le 1er janvier à 0h00, et le temps présent se situant le 31 décembre à minuit. Dans ce cadre, l'homme ne fait son apparition sur Terre qu'à minuit moins 7 le 31 décembre et le début de l'ère chrétienne se situe 4,2 secondes avant minuit.
La seule connaissance nécessaire est de savoir faire une règle de 3. Mais cette connaissance peut être évitée. Le matériel nécessaire est du carton, des ciseaux et de la colle.
On suppose que l'univers a 15 milliards d'années (l'âge exact n'est pas connu avec une précision meilleure que quelques milliards d'années principalement à cause des erreurs de mesure sur les très grandes distances et les imprécisions sur les paramètres cosmologiques, H, q et Λ en particulier, de notre Univers).
Faire ensuite réfléchir les élèves sur les évènements qui se sont déroulés depuis le Big-Bang à de grandes échelles de temps. Une fois les évènements choisis, il faut les ordonner chronologiquement, d'abord par la déduction (la vie est apparue sur Terre après que la Terre s'est formée, l'Homme est apparu après la vie...). Les élèves pourront ensuite rechercher les dates exactes de ces évènenments ce qui pourra faire l'objets de recherche à la BCD, sur le web ou à la bibliothèque municipale.
Il faut ensuite réaliser un calendrier une longue bande de carton sur laquelle on indiquera les jours et les mois et les évènements que l'on aura choisis. Chaque évènement sera alors placé après avoir calculé avec une règle de 3 le jour de l'année correspondant à l'évènement. Par exemple, les premières galaxies se sont formées environ 1 milliard d'années après le Big-Bang, c'est-à-dire [1 Å~365/ 15] = 24.33 jours après le premier janvier, ou encore le 24 janvier.
On construira ainsi, par exemple, un tableau tel que celui-ci
Evènement | date réelle | date ramenée sur un an |
---|---|---|
Big Bang | - 15 milliards d'années | 1er janvier 00h00 |
premières galaxies | 1 milliard d'années après le BB | |
amas globulaires | il y a 13 milliards d'années | |
formation du système solaire | il y a 4,5 milliards d'années | |
apparition de la vie sur Terre | il y a 4 milliards d'années | |
premiers vertébrés | ||
premiers dinosaures | ||
derniers dinosaures | ||
apparition de l'homo sapiens | ||
Extensions, variantes
On peut élargir une période du tableau pour étudier plus précisément une ère particulière étudiée par ailleurs (dinosaures...).
On peut dédier tout un mur de la classe pour tracer la bande et y placer les évènements rencontrés tout au long de l'année scolaire.
Si les élèves ne sont pas encore capables de calculer des règles de 3, on peut procéder un peu différemment après que les élèves ont réfléchi aux évènements marquants, l'enseignant peut les inscrire sur des cartons avec, au dos, la date masquée par un autocollants. Les élèves classent alors les évènements chronologiquement (par déduction mais sans connaitre les dates exactes) et peuvent ensuite vérifier en retirant les autocollants qu'ils ne se sont pas trompés.
(ou comment vous faire retrouver par un extraterrestre).
Le but de ce TP est de donner aux élèves une notion des distances dans l'Univers en partant des distances dans leur classe.
Le matériel utilisé est un ensemble des cartes à différentes échelles, depuis une carte de leur classe jusqu'à une carte de l'Univers local.
Sur chaque carte, les élèves désignent l'endroit où ils se trouve. La succession de ces endroits donne leur adresse universelle.
L'adresse universelle est donnée en remplissant le tableau suivant à l'aide des cartes
Bureau |
Classe |
Ecole |
Rue |
Ville |
Département |
Pays |
Planète |
Système planétaire, bras spiral |
Galaxie |
Amas Galactique |
Superamas galactique |
Les échelles sont indiquées sur toutes les cartes en kilomètres ou en parsecs. 1 parsec est la distance à laquelle une étoile à une parallaxe trigonométrique de une seconde de degré. Un parsec est à peu près égal à 1,26 année lumière. 1 kpc est égale à un kiloparsec c'est-à-dire 1000 parsecs. De même 1 Mpc = 1 megaparsec = 1 million de parsecs. On a encore 1 pc = 3.1023 km. La carte du système solaire n'est pas à l'échelle. La distance Terre-Soleil est de 1 unité astronomique = 150 millions de km.
Les modèles relativistes d'univers les plus simples sont ceux de Friedmann-Lemaître pour lesquels la constante cosmologique est nulle, la topologie de l'Univers est la plus simple et dans lesquels on ne tient pas compte des propriétés quantiques de l'espace-temps. Ces modèles sont appelés modèles standards du big bang. Ils permettent une bonne description de l'évolution de l'Univers durant une grande partie de son évolution. Ils expliquent pourquoi le ciel est noir, pourquoi les galaxies s'éloignent les unes des autres. Ils rendent bien compte de le proportion des différents éléments chimiques légers (isotopes de l'hydrogène et de l'hélium), du nombre d'espèces différentes de neutrinos. Ils permettent enfin de comprendre l'existence du rayonnement diffus du corps noir à 2,73 K et ses fluctuations observées par le satellite COBE.
Dans de tels univers, l'évolution temporelle est liée à la courbure de l'espace créée par la matière qui y est contenue. Si la densité de cette matière est supérieure à une valeur critique (égale à 10-29 g/cm3), la courbure de l'Univers est positive et l'Univers est sphérique c'est-à-dire que la somme des angles d'un triangle de très grande dimension est supérieure à 180 degrés, comme à la surface d'une sphère. L'espace est alors dit sphérique. Dans ce cas, l'Univers est fermé, autrement dit, la masse qu'il contient est suffisante pour contrer son expansion initiale et la renverser. L'Univers finira donc par se contracter pour ``finir'' en une singularité, le ``big crunch''. Si la densité de matière est égale à la densité critique, la courbure de l'espace est nulle et la topologie à grande échelle est la topologie euclidienne que nous connaissons la somme des angles d'un triangle est égale à 180 degrés. L'expansion initiale de l'Univers est infiniment ralentie. Il n'aura pas de fin. Si la densité de matière est inférieur à la densité critique (ce que les mesures actuelles semblent montrer), la courbure de l'espace est négative. La somme des angles d'un triangle est inférieure à 180 degrés, comme sur une selle de cheval, et l'espace est dit hyperbolique. L'expansion de l'Univers sera infini.
Le caractère de finitude ou d'infinitude de l'espace n'est pourtant pas résolu pour autant, sauf dans le cas ou l'espace est fermé. Dans ce cas, toute les topologies possibles conduisent à un espace fini. Un exemple d'un tel Univers fini fait l'objet de ce TP. La relativité générale définie, en effet, le cadre d'application de la physique locale. Mais elle ne renseigne pas sur la forme globale de l'Univers qui est décrite par la topologie, branche de la géométrie qui classifie les espaces en fonction de leur forme globale. Deux espaces auront la même topologie si l'on peut obtenir l'un en déformant l'autre sans découpage ni déchirure. La surface d'un ballon de rugby aura ainsi la même topologie que celle d'un ballon de football mais pas la même qu'un plan infini ou qu'une chambre à air.
Si l'univers est ouvert, on ne peut pas savoir a priori s'il est fini ou infini à moins de supposé que la topologie de l'Univers est la plus simple, celle où l'Univers est simplement connexe auquel cas l'Univers est infini. Dans le cas euclidien, un espace infini est l'espace ordinaire auquel nous sommes habitué. Mais on peut imaginer ce qu'est un Univers fini l'hypertore. Un tore est obtenu en raboutant les extrémités d'un cylindre. L'hypertore dont il est question ici est plus difficile à conceptualiser. Il faut imaginer que l'on prend un cube et que l'on raboute les faces opposées deux à deux, ou encore que l'on identifie ces faces. On se retrouve alors un peu comme dans un palais des glaces de fête foraine, ou dans une pièce dont on aurait recouvert tous les murs de miroirs. La pièce est finie, mais chaque objet qui s'y trouve est répété à l'infini par un jeu infini de réflexions. Si l'espace est hyperbolique, on aura, comme dans le cas euclidien des topologies conduisant à des Univers finis (considérer par exemple un dodécaèdre régulier dont les faces pentagonales sont identifiées deux à deux) ou infinis (dans le cas, par exemple, d'un espace simplement connexe).
Pour visualiser un espace de courbure négative à deux dimensions, plaçons-nous à la surface d'une sphère ou, ce qui revient au même, à la surface d'un ballon de baudruche. Cette surface est un espace à deux dimensions et est clairement finie. Imaginons des êtres à deux dimensions qui vivent dans cet espace. L'espace à trois dimensions leur est aussi inimaginable qu'un espace à 4 dimensions pour nous. L'intérieur et l'extérieur du ballon n'existe donc pas pour ces êtres.
Traçons des galaxies à la surface du ballon. Comment varie la distance entre les galaxies si l'on gonfle le ballon? Pour en avoir une idée, choisir une galaxie et mesurer la distance avec 4 ou 5 autres galaxies. Recommencer en choisissant une autre galaxie de référence. Après avoir noté les distances dans le tableau ci-dessous, gonfler un peu le ballon et recommencer.
galaxie | distance initiale | distance après avoir gonflé le ballon | différence |
D1 | D2 | D1 - D2 |
galaxie | distance initiale | distance après avoir gonflé le ballon | différence |
D1 | D2 |
On voit dans le tableau que plus la distance initiale est grande, plus la distance a augmenté (plus la différence D1 - D2 est grande). On peut alors tracer la différence D1 - D2 en fonction de la distance initiale D1 avec une couleur différente pour chaque galaxie de référence. On voit que les points sont alignés sur une droite, quelle que soit la galaxie de référence choisie.
Cet univers à 2 dimensions simule bien, par certains aspects, l'Univers tel qu'il serait à 3 dimensions s'il était fermé. Si l'on suppose que le ballon se gonfle continuellement, la variation D1 - D2 en un temps T donné exprime une vitesse d'éloignement qui est d'autant plus grande que la distance entre les galaxies est importante, d'après le graphique que nous venons de tracer. C'est exactement ce que nous observons dans l'Univers avec la loi de Hubble.
On peut également tracer un triangle sur le ballon, en mesurer les angles et vérifier que leur somme est bien suppérieure à 180 degrés.
Champ: Etoiles
Niveau: *
Temps: 2 heures
Le but de ce TP est de construire une maquette en trois dimensions de la constellation du Lion à l'aide d'un dessin de la constellation, des caractéristiques de ses principales étoiles, de baguettes, de perles, de carton, de ciseaux, de colle et de ficelle. Les élèves pourront ainsi constater que les constellations ne sont que des groupements fictifs d'étoiles qui sont en fait à des distances différentes.
Parmi les étoiles de notre Galaxie, la Voie Lactée, seules 6000 à 7500 sont visibles à l'oeil nu. Pour se repérer dans le ciel, les astronomes des siècles passés ont dessiné arbitrairement sur la sphère céleste des figures reliant les étoiles les plus brillantes qu'ils ont nommées constellations. Les noms des constellations boréales (situées dans l'hémisphère nord) nous viennent principalement de l'antiquité, et sont des personnages (Andromède, Cassiopée...), des animaux (le Cygne, la Grande Ourse...), ou des objets (la Lyre, la Balance...) issus de la mythologie (principalement grecque et romaine). Mais les astronomes de l'antiquité n'ont pas observé la partie la plus australe du ciel (visible dans l'hémisphère sud) et ne l'ont donc pas organisé en constellations. Ce travail fut effectué par des astronomes comme Bayer au 17ème siècle qui choisit des noms d'animaux (le Phénix, le Poisson Volant...) et La Caille au 18ème siècle qui préféra des noms d'instruments scientifiques (le microscope, la machine pneumatique...).
Cependant, les limites des constellations restaient floues, et certains astronomes allèrent jusqu'à créer de nouvelles constellations mordant sur les anciennes. La situation fut réglée en 1922 par l'Union Astronomique Internationale qui découpa une bonne fois pour toute le ciel en 88 constellations. L'astronome belge Eugène Delporte en fixa précisément les limites selon des arcs de méridien ou de fuseaux horaires. Durant l'antiquité, les astronomes nommaient les étoiles d'après leurs positions dans la constellation auxquelles elles appartenaient. Au moyen-âge, les astronomes arabes fixèrent le nom des étoiles les plus brillantes sur le même principe (Rigel dans la constellation d'Orion, qui était pour l'astronome grec Ptolémée "l'étoile la plus brillante du pied gauche en contact avec l'eau", signifie simplement "le pied" en arabe) et ces noms sont restés d'usage courant. Au début du 17ème siècle, l'astronome allemand Bayer classa les étoiles des constellations par luminosité décroissante en suivant l'alphabet grec puis l'alphabet latin suivi du génitif du nom latin de la constellation. Ainsi, Arcturus, l'étoile la plus brillante du Bouvier (Bootes en latin) se nomme-t-elle aussi a Bootis (ou a Boo). De même, Castor et Pollux, les deux étoiles les plus brillantes des Gémeaux (Gemini) sont respectivement a et b Geminorum (a et b Gem). Sur le même principe, l'astronome anglais Flamsteed poursuivit la nomenclatures des étoiles de chaque constellation par des numéros. La manière de nommer une étoile par une lettre grecque ou latine ou d'un numéro suivi du génitif du nom latin de la constellation à laquelle elle appartient s'appelle ainsi dénomination de Bayer-Flamsteed. De nos jours, où le catalogage des étoiles n'est plus une fin en soi, et où le nombre d'étoiles connues est considérable, les étoiles sont nommées d'après leur numéros dans des catalogues spécifiques (catalogues d'étoiles brillantes, de binaires, de variables, d'étoiles observées avec tel ou tel instrument...). Une étoile appartenant à plusieurs catalogues a donc plusieurs noms.
Le Lion, en latin Leo (génitif Leonis) est une des 13 constellations du zodiaque. Le zodiaque est l'ensemble des constellations qui sont traversées par l'écliptique. Il comporte, par ascension droite croissante : les Poissons (Pisces), le Bélier (Aries), le Taureau (Taurus), les Gémeaux (Gemini), le Cancer (Cancer), le Lion (Leo), la Vierge (Virgo), la Balance (Libra), le Scorpion (Scorpius), le Porteur de Serpents (Ophiuchus) improprement appelé Serpentaire, le Sagittaire (Sagittarius), le Capricorne (Capricornus) et le Verseau (Acquarius).
Le Lion tient son nom de la mythologie grecque. Il s'agit du Lion de Némée qui vint de la Lune par l'intermédiaire d'une comète. Aucune arme ne pouvait le blesser et il terrorisait la population de la vallée de Némée. Ce fut Hercule qui l'étrangla à mains nues, accomplissant ainsi le premier de ses douze travaux. Une fois le lion tué, Hercule récupéra sa peau dont il se vêtit et fut ainsi protégé des flèches ennemies. Lorsque qu'Hercule mourut, il fut envoyé au ciel avec le lion où ils formèrent deux constellations voisines.
Les deux tables suivantes donnent les caractéristiques des principales étoiles formant le corps du Lion.
Nom | signification | lettre | magnitude |
---|---|---|---|
Regulus | le prince(1) | a | 1.36 |
Denebola | la queue du Lion | b | 2.14 |
Algieba | le front | g | 2.01 |
Zosma | la ceinture | d | 2.56 |
Ras elased Australis | sud de la tête du Lion | e | 2.97 |
Adhafera | boucle (de cheveux) | d | 3.43 |
Al Jabhah | le front | h | 3.48 |
Chort | la cte | q | 3.33 |
Al minliar Al Assas | le nez du Lion | k | 4.47 |
Alterf | le coup d'oeil | 1 | 4.32 |
Ras Elased Borealis | nord de la tête du Lion | m | 3.88 |
Subra | patte griffe (?) | o | 3.52 |
Nom | type spectral | couleur | distance | rayon |
---|---|---|---|---|
Unité | a.l . | Rayons solaires | ||
Regulus | B7V+K2V+M5 | bleue+jaune+rouge | 78 | 3+0,8+0,3 |
Denebola | A3V | bleue/verte | 36 | 2 |
Algieba | K1III+G7III+M4V | orange+orange+rouge | 126 | 16+11+0,3 |
Zosma | A4V | bleue/verte | 58 | 1.8 |
Ras elased Australis | G1II | jaune/orange | 250 | 7 |
Adhafera | F0III | verte | 260 | 4 |
Al Jabhah | A0Ib | bleue | 2000 | 40 |
Chort | A2V | bleue | 178 | 2 |
Al Minliar Al Assad | K2III | orange | 213 | 20 |
Alterf | K5III | rouge | 337 | 25 |
Ras Elased Borealis | K2III | orange | 133 | 20 |
Subra | A5V | bleue/verte | 135 | 1.7 |
(1) Regulus est également appelée Al Kalb al Asad c'est-à-dire le coeur du Lion.
Pour commencer, plusieurs cartes du champs sont distribuées de manière à pouvoir faire découvrir aux enfants la constellation. Ces cartes peuvent être aisément créées à partir d'un logiciel de planétarium comme Voyager © ou RedShift ©. Une séquence de découverte peut commencer par la carte avec uniquement les étoiles et la question: "trouvez où se cache le lion?". À l'aide de la signification de chaque nom, les enfants pourront dessiner le lion (quoique le front, le nez et le coeur soient bizarrement placés ; mais rien n'empèche de faire un dessin cubiste...).
Une maquette à 3 dimensions de la constellation est ensuite construite pour montrer aux élèves que le dessin n'est qu'une illusion due à la projection des étoiles sur la sphère céleste. Le matériel nécessaire pour la maquette est décrit au début du TP. Il faut commencer par imprimer l'image de la constellation du Lion et l'agrandir au format A3 avec une photocopieuse, puis la coller sur le petit carton.
Ci-contre, une telle carte à imprimer, créée avec le logiciel Voyager © (cliquer sur l'image pour voir la version en grand).
Sur le grand carton, fixer la position du Soleil à environ 1 cm du milieu d'un des petits côtés. Tracer des traits radiaux centrés sur le Soleil correspondant au pas de grille des angles horaires dessinés sur la constellation (5 degrés sur l'image fournie). Placer ensuite le petit carton portant la constellation perpendiculairement au grand carton de manière à ce que les traits tracés correspondent approximativement à ceux du dessin (en raison d'un effet de projection - le carton est plat et pas sphérique - les traits à 5 degrés ne tombent pas exactement sur la grille de l'image). L'échelle du dessin étant d'environ 4 cm pour 5 degrés, le Soleil se trouvera à environ 45 cm (= 4 cm / tg(5°)) du petit carton. Le petit carton sera fixer verticalement par exemple avec avec des équerres en carton et de la colle.
Fixer une baguette à l'endroit du Soleil, perpendiculairement au carton et la couper de manière à ce que son extrémité arrive à la hauteur de l'équateur sur le dessin de la constellation. Si l'équateur arrive au bord du petit carton, coller simplement une perle de la taille du Soleil à l'emplacement de celui-ci sans mettre de baguette. Mettre une perle au bout de la baguette qui symbolisera le Soleil.
On fixe ensuite une échelle de distance. Parmi les étoiles retenues, la plus lointaine est h Leonis qui se situe à 2000 années-lumière. Mais la seconde plus lointaine est l Leonis qui se situe 6 fois plus près. Il est donc judicieux de laisser de cté la première et de prendre comme étoile la plus lointaine la seconde. Le Soleil étant à environ 45 cm du second carton, on peut fixer comme échelle simple 1 cm = 10 AL. Denebola, étoile la plus proche de notre échantillon, sera donc à 3,6 cm du Soleil et l Leonis sera à 33,7 cm.
Pour placer les étoiles dans la maquette, fixer au Soleil une ficelle assez longue pour atteindre la constellation et graduée à l'échelle fixée, en mettant des marques le long de la ficelle tout les centimètres. En tirant la ficelle jusqu'à sa projection sur le dessin de la constellation, et connaissant sa distance, il est facile de la placer. Il suffit ensuite de couper une baguette à la bonne taille, de la fixer sur le grand carton et d'y mettre au bout une perle (ou plusieurs pour les étoiles multiples) de la bonne taille et de la bonne couleur (voir une photo d'illustration ci-contre). Il faut cependant noter que les proportions réelles sur les tailles des étoiles sont impossibles à reproduire.
Voici quelques photos d'une telle maquette :
On peut alors voir que le dessin caractéristique de la constellation n'existe que vu du Soleil.
Il est également intéressant de donner la taille de notre Galaxie, la Voie Lactée, à l'échelle. Le disque galactique est d'environ 40 kiloparsecs c'est-à-dire 130.000 années-lumière environ. À l'échelle, il ferait donc 13.000 cm ou encore 130 m. À cette échelle, le diamètre du Soleil (environ 1,4 millions de km) ferait 1,5 10 Å, c'est-à-dire la taille d'un atome.
Logiciels de planétarium :
Voyager II, Carina software, pour Macintosh
Redshift 3, Alsyd multimedia, pour PC et Macintosh
Champ: Planètes extra-solaire
Niveau: ***
Temps: environ 2h
Lire l'article en entier, tout en faisant des rapprochements avec les concepts physiques vus en cours. Dans le texte, des numéros ont été ajoutés pour les besoins du TP. Ces numéros correspondent à des résultats donnés par l'auteur de l'article, sans justification. Le but de ce TP est de reprendre ces résultats point par point, en les démontrant.
Données utiles :
Dans un système binaire, les corps suivent des ellipses dont un des foyers est occupé par le barycentre du système. Ainsi, la présence dune planète provoque autour de ce barycentre un mouvement de l'étoile centrale de même période de révolution P que la période de la planète (voir figure ci-dessous). En général, Mp<< M*, et on peut considérer que les orbites ont été circularisées par effet de marée. Le plan orbital faisant avec le plan du ciel un angle i (O < i < 90°), l'orbite est vue en projection sur le plan du ciel. L'observateur sur Terre ne voit que la vitesse radiale de l'étoile : vrad.
On mesure ainsi |vrad max|= v* . sin i. (Rq : si lorbite est elliptique, vrad n'est plus une fonction sinusoidale du temps et vmax ≠ vmin.
D'après la définition du barycentre, l'étoile parcourt donc une orbite de rayon a* = ap . Mp / M* Après avoir exprimé v* pour un mouvement circulaire de l'étoile, utiliser la 3ème loi de Kepler pour trouver l'expression de vrad max en fonction de M*, Mp, ap, sin i et G.
Calculer les vitesses radiales du Soleil engendrées par la présence de Jupiter et de la Terre, (on prendra i = 90°).
Une méthode spectroscopique de détection d'exoplanètes consiste à mesurer le décalage Doppler périodique des raies stellaires induit par le mouvement de l'étoile. Evaluer le formidable pouvoir de résolution (λ/Δλ) nécessaire pour atteindre les performances actuelles de 3m/s. En réalité, on n'a pas de tels pouvoirs de résolution, mais ils sont atteints en augmentant un pouvoir de résolution initial de 2-3 ordres de grandeur. Ceci grâce à l'étude simultanée d'un très grand nombre de raies.
L'étoile HD209458 a la même luminosité que le Soleil, ce qui implique qu'elle est similaire à notre soleil, de même masse et de même rayon. En appliquant la troisième loi de Kepler, déterminer la taille de l'orbite de la planète, ap.
A partir de la relation trouvée en 1), retrouver la masse de la planète HD209458.
Soit une planète en orbite circulaire de rayon ap autour de son étoile de rayon R*. La probabilité Ptransit dobserver un transit planétaire sécrit :
Calculer Ptransit dans le cas de Venus, la Terre, et Jupiter.
Retrouver la valeur de 1/10 trouvée dans le cas de la planète HD209458.
En déduire le rayon de la planète, puis sa densité et sa gravité à la surface.
Soit L le flux de l'étoile de rayon R*. Trouver l'expression de la baisse de luminosité de létoile par rapport au flux total (ΔL / L), lors du transit d'une planète de rayon Rp. Dans le cas de l'étoile HD209458, on a mesuré une baisse de luminosité de 1,6 %.
Calculer pour comparaison, la chute de luminosité dans le cas de la Terre et de Jupiter.
En déduire le rayon de la planète, puis sa densité et sa gravité à la surface.
Remarquer que le journaliste a commis une erreur dans la figure du bas, page 50. On observe un transit lorsque la vitesse radiale de la planète est nulle et NON maximale, comme il l'est figuré. En effet, lorsque la planète passe devant son étoile (transit ou eclipse), sa vitesse est perpendiculaire à la ligne de visée, et donc la composante radiale de la vitesse (la seule composante auquelle nous avons accés par les observations) est nulle!
A la fin de cette activité, l'élève aura appris à lire de façon critique un article de vulgarisation.
On pourra introduire ce TP par un petit cours sur les planètes extra-solaires et les principales méthodes de détection (vitesses radiales et transit planétaire). Se référer à l'index bibliographique. Les applications numériques ne présentent pas de difficultés particulières, mais nécessitent un grand soin dans leur mise en oeuvre. L'enseignant devra s'assurer que les élèves maîtrisent bien leur calculatrice, avec en particulier l'usage des parenthèses et la touche "puissance de dix".
Champ: Interférométrie
Niveau: **
Temps: environ 2h
S'installer dans une pièce qui peut être assombrie, et permettant un dégagement d'au moins 3 ou 4m (un couloir sans fenêtre fait très bien l'affaire). Découper le papier alu en carrés de 4.5x4.5cm. Disposer la lampe de poche (sans l'allumer) à hauteur des yeux au fond de la pièce.
On peut aussi réaliser ce TP qualitativement sans faire les calculs. Il peut ainsi être adapté au niveau primaire.
Pour simuler la présence de l'atmosphère et donc de la turbulence, on peut intercaler entre la source et l'interféromètre un morceau de transparent dépoli. On ne voit plus les franges! Faire remarquer à l'élève que la présence de l'atmosphère complique les observations interférométriques, et que en pratique, pour s'en affranchir, l'astronome utilise l'optique adaptative ou des instruments en orbite.
attention aux aiguilles!!
pages_tp-maquette-stl/stl-exo-utilisation-maquette.html
Faire tourner la Terre dans un sens quelconque. Dans quelle direction se lève le Soleil ?
Chercher les valeurs du rayon des trois corps et des distances de la Terre au Soleil et à la Lune dans le cours et faire des règles de trois.
pages_tp-maquette-stl/stl-exo-maquette-jour-saison.html
Le tropique du Cancer correspond aux points de la Terre où le Soleil se trouve au zénith (c’est-à-dire à la verticale) au solstice d’été.
Le cercle polaire arctique (resp. antarctique) est la zone où il y fait toujours jour (resp. toujours nuit).
La question est ambiguë. Le jour peut être compris comme la durée de visibilité du Soleil en 24h00 ou comme la durée entre un lever et un coucher du Soleil.
Planter une aiguille à la latitude de la France, faire tourner la Terre sur elle-même et observer le temps que l'aiguille passe dans la zone éclairée par le Soleil et dans l'ombre.
Planter une aiguille à la latitude de la France, faire tourner la Terre sur elle-même et observer la direction de l'ombre de l'aiguille.
Le tropique du Capricorne correspond aux points de la Terre où le Soleil se trouve au zénith (c’est-à-dire à la verticale).
La question est ambiguë. Le jour peut être compris comme la durée de visibilité du Soleil en 24h00 ou comme la durée entre un lever et un coucher du Soleil.
Planter une aiguille à la latitude de la France, faire tourner la Terre sur elle-même et observer le temps que l'aiguille passe dans la zone éclairée par le Soleil et dans l'ombre.
Planter une aiguille à la latitude de la France, faire tourner la Terre sur elle-même et observer la direction de l'ombre de l'aiguille.
Planter une aiguille à la latitude de la France puis à l'équateur, faire tourner la Terre sur elle-même et observer le temps que l'aiguille passe dans la zone éclairée par le Soleil et dans l'ombre.
Planter une aiguille à la latitude de la France, faire tourner la Terre sur elle-même et observer la direction de l'ombre de l'aiguille.
Planter une aiguille aux différentes latitudes, faire tourner la Terre sur elle-même et observer le temps que l'aiguille passe dans la zone éclairée par le Soleil et dans l'ombre.
Planter une aiguille à la latitude de la France, faire tourner la Terre sur elle-même et observer la direction de l'ombre de l'aiguille.
pages_tp-maquette-stl/stl-exo-maquette-phases-lune.html
A quel moment de la journée voit-on la pleine Lune ?
Mesurer l'angle entre l'horizon et la direction de la Lune.
A quel moment de la journée voit-on le premier quartier ?
Mesurer l'angle entre le Soleil, la Terre et la Lune.
A quel moment de la journée voit-on le dernier quartier ?
Mesurer l'angle entre le Soleil, la Terre et la Lune.
Question piège ...
Mesurer l'angle entre le Soleil, la Terre et la Lune.
pages_tp-maquette-stl/stl-exo-maquette-eclipses.html
Placer la Lune à la nouvelle Lune ou à la pleine Lune plusieurs mois consécutifs.
Il faut que la Terre soit entre le Soleil et la Lune mais sans tordre la tige qui tient la Lune.
Il faut que la Lune soit entre le Soleil et la Terre mais sans tordre la tige qui tient la Lune.
D'où voit-on une éclipse de Lune et une éclipse de Soleil ?