Considérons un système binaire constitué d'une étoile et d'une planète. Chacun des objets décrit une orbite elliptique dont le foyer est le centre de masse du système.
Les raies spectrales stellaires qui nous parviennent (à travers un spectromètre) sont en conséquence tantôt décalées vers le bleu (longueur d'onde plus courte), tantôt vers le rouge (longueur d'onde plus grande), par effet Doppler.
Pour toute la suite :
On suppose que, d'après les modèles stellaires, la mesure du spectre de l'étoile permet d'estimer sa masse . Mais une variable reste inconnue : l'inclinaison sous laquelle on voit le système orbital. Les principales caractéristiques de l'orbite de la planète peuvent être déduites de la mesure de décalage Doppler.
L'analyse du spectre de l'étoile modulé par effet Doppler fournit le graphe de la vitesse radiale de l'étoile en fonction du temps, . Ce type d'observation spectrométrique fournit deux observables :
Ces observables sont des caractéristiques liées à l'orbite du système. On ne sait toujours rien sur la planète elle-même. La loi de Kepler appliquée au couple planète-étoile relie le rayon de l'orbite à la période de rotation :
En utilisant la loi de conservation de la quantité de mouvement (le système est isolé), on peut accéder à la masse de la planète :
où est la masse de la planète affectée du facteur géométrique , inconnu. Le calcul complet est proposé en exercice.
Statistiquement, la probabilité d'avoir une inclinaison dépend de l'ouverture du cône de demi-angle au sommet : elle vaut . La probabilité de voir un système de face (i=0) est bien moindre que celle de le voir par la tranche (i=π/2). En effet, il y a une seule direction qui pointe de l'étoile vers la Terre, donc confondue avec l'axe de visée, mais une infinité qui lui sont perpendiculaires.
En moyenne, le paramètre vaut ; ce calcul est proposé en exercice.
Animation des mouvements orbitaux planétaires et stellaires, et signature spectrale due à la vitesse radiale de l'étoile.
Difficulté : ☆☆ Temps : 20 min
On s'intéresse à la distribution du facteur multiplicatif qui intervient dans la détermination de la masse .
Rappeler la définition de l'angle .
Statistiquement, trouve-t-on plus de systèmes avec ou bien ?
Montrer, en faisant un schéma, que la probabilité de voir un système sous une inclinaison est proportionnelle à .
Calculer la valeur moyenne de .
Difficulté : ☆☆ Temps : 45 min
Cette technique permet la détection de planètes, via la perturbation en vitesse (vitesse réflexe) qu'elles induisent sur leur étoile.
On observe un système constitué d'une planète de masse , en orbite circulaire autour d'une étoile de masse . La composante de vitesse de l'étoile , parallèle à l'axe de visée, ainsi que la période de rotation du système découlent de l'observation. La masse de l'étoile est supposée connue.
Définir la position du barycentre du système étoile-planète.
Montrer que, dans le référentiel barycentrique, les vitesses de l'étoile et de la planète satisfont à la relation :
Donner la relation liant au module de la vitesse de l'étoile et à l'angle entre l'axe de visée et la normale au plan de rotation du système. Faire un schéma.
Exprimer la 3ème loi de Kepler en fonction des variables et , puis montrer que la masse de la planète s'exprime en fonction des observables et par :
Quelle information inédite apporte cette relation?
Substituer à l'observable la variable , et montrer que l'on aboutit à l'égalité suivante entre les variables et :
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Revoir le cours !
C'est l'angle entre la normale au plan orbital et l'axe de visée.
Faire un schéma. A quelle condition sur le plan orbital a-t-on ou ?
Y'a-t-il autant de plans avec ou ?
Il y a un seul plan perpendiculaire à la ligne de visée (), mais une infinité qui la contiennent ().
Il faut estimer toutes les directions , et pour cela estimer l'angle solide compris entre les cônes centrés sur l'axe de visée et d'ouverture et .
La probabilité est mesurée par l'ouverture du cône de demi-angle au sommet . Son angle solide est . Le rayon d'ouverture du cône, proportionnel à , permet d'estimer comment la probabilité cherchée varie avec .
La différentielle de l'angle solide aboutit au même résultat.
On retrouve intuitivement que le cas est peu probable.
La définition d'une valeur moyenne conduit à :
avec la loi de probabilité associée.
Avec la loi de probabilité, la définition de la valeur moyenne de la variable conduit à :
Le numérateur vaut , car il est égal à la moyenne sur le même intervalle, de largeur , de , et que la somme des carrés des sinus et cosinus vaut 1.
Le dénominateur vaut 1.
La valeur moyenne est donc :
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Définir la position du barycentre.
Le barycentre du système obéit à:
Différencier cette relation pour obtenir l'information en vitesse.
Par définition du barycentre, , avec O, un point fixe quelconque d'un repère galiléen. PG est la distance de la planète au centre de masse.
Dans le référentiel du centre de masse :
Commencer par faire le schéma, pour estimer dans les cas nul ou angle droit.
La relation entre , le module de et s'écrit :
La troisième loi de Kepler appliquée à la planète s'écrit :
Par ailleurs, la définition du périmètre de l'orbite donne le demi-grand axe en fonction de la période et de la vitesse :
On en déduit :
Et on en tire :
Reformulation de la question : quelle grandeur non directement observable peut finalement être ainsi mesurée ?
A partir des observables, et , et de la masse stellaire déduite des modèles stellaires, on a accès, au facteur près, à la masse de la planète... inaccessible par ailleurs.
Commencer par réécrire la 3ème loi de Kepler.
La 3ème loi de Kepler... toujours elle, permet d'écrire :