| Accrétion «Boule de neige» | 

        Si tous les planétésimaux du disque avaient exactement la même taille r et grandissaient tous à la même vitesse, alors leur taux de croissance serait égal à  où
 
        
        où  est la densité surfacique de planétésimaux,
 est la densité surfacique de planétésimaux,  leur vitesse relative de collision et
 leur vitesse relative de collision et  l’épaisseur du disque. Si on fait l’approximation raisonnable que
 l’épaisseur du disque. Si on fait l’approximation raisonnable que  (cf. page précédente) et que
 (cf. page précédente) et que  (
 ( , distance à l’étoile et
, distance à l’étoile et  excentricité moyenne de l’orbite des planétésimaux), alors on obtient
 excentricité moyenne de l’orbite des planétésimaux), alors on obtient
         avec
        
        avec  , vitesse angulaire Keplerienne. On trouve alors que
, vitesse angulaire Keplerienne. On trouve alors que  , et que la croissance en taille est linéaire avec le temps. Pour une MMSN à 1UA on trouve qu’il faut alors quelques 106 ans pour former un corps de 1000km (cf. EXERCICE)
, et que la croissance en taille est linéaire avec le temps. Pour une MMSN à 1UA on trouve qu’il faut alors quelques 106 ans pour former un corps de 1000km (cf. EXERCICE)
      
        Mais il semble qu’en réalité l’accrétion suive un chemin beaucoup plus rapide et efficace, mais très sélectif, appelé accrétion « boule de neige ». Il est en effet plus que probable que, dans tout disque réel, toutes les tailles ne sont pas identiques et que, localement, certains planétésimaux soient, par hasard, légèrement plus grands (de taille  ) que ceux qui les entourent. De ce fait, ils ont une vitesse de libération
) que ceux qui les entourent. De ce fait, ils ont une vitesse de libération  supérieure à celle des corps environnants. En conséquence, ils vont légèrement infléchir la trajectoire des autres corps vers eux. On peut paramétriser cette déflection en considérant que le corps
 supérieure à celle des corps environnants. En conséquence, ils vont légèrement infléchir la trajectoire des autres corps vers eux. On peut paramétriser cette déflection en considérant que le corps  a une section efficace « effective »
 a une section efficace « effective »  plus grande que sa simple section efficace géométrique
 plus grande que sa simple section efficace géométrique  . On a alors
. On a alors 
      
        ![\Sigma = \pi (r_1+r)^2 \left [ 1+ \left (\frac{V_{lib}(r_1,r)}{\Delta V} \right )^ 2\right ]](../pages_planetologie-formation/equations_formation-comprendre/equation130.png) 
      
        Où  est appelé le terme de « focalisation gravitationnelle ». Du fait de cette surface efficace« dilatée », le corps
 est appelé le terme de « focalisation gravitationnelle ». Du fait de cette surface efficace« dilatée », le corps  va croître plus vite que les autres. Le rapport
 va croître plus vite que les autres. Le rapport  va donc augmenter, ce qui a pour effet d’encore augmenter la focalisation gravitationnelle, et donc le taux de croissance de
 va donc augmenter, ce qui a pour effet d’encore augmenter la focalisation gravitationnelle, et donc le taux de croissance de  , et ainsi de suite. La croissance de ce corps initialement légèrement privilégié va donc rapidement s’emballer.
, et ainsi de suite. La croissance de ce corps initialement légèrement privilégié va donc rapidement s’emballer.