Datation relative |
La désintégration radioactive permet également de dater des corps même bien après la disparition des radionucléotides concernés (c'est à dire bien au delà du temps de 1/2-vie de la désintégration concernée). C’est le cas par exemple de la désintégration , dont le temps de ½ vie est de « seulement » 720 000ans. Notons que ni
, ni
ne sont des isotopes naturels de leurs éléments, qui sont, respectivement,
et
. A la différence de la désintégration d’
, il n’existe aujourd’hui plus de
que l’on puisse mesurer. En principe, on a donc :
Cette équation n’est pas d’une grande aide en elle-même, mais, comme pour la datation absolue, on peut tirer parti de la non-homogénéité d’une météorite donnée. Si en effet deux endroits de cette météorite avaient initialement des teneurs totales en (tous isotopes confondus) différentes, mais que la proportion de
était, elle, la même, alors l’excès de
ne sera aujourd’hui pas partout le même, et cet excès sera relié à l’abondance actuelle locale de
par la relation :
Les mesures de et
en différents endroits de la météorite
vont alors tracer une isochrone dont la pente donnera la teneur initiale en
(voir Figure).
Maintenant, si on compare les teneurs initiales de obtenus pour
différentes météorites, on peut obtenir une datation relative des temps de
formation de ces météorites. En effet, étant donné le temps de vie très court
de
, sa teneur par rapport à
pourra être très différente suivant l’instant
où la météorite s’est formée. Si on compare les valeurs
dans 2
météorites différentes, on obtient ainsi la datation relative de leur formation
par la formule:
où et
sont les instants de formation des 2 météorites, et
est le taux de
désintégration de la réaction
Il faut cependant ici bien faire attention à deux points très importants :