Durant les prochaines décennies, nous devrions être capables d'identifier des planètes similaires à la Terre, puis de vérifier la présence d'eau et d'éventuels marqueurs biologiques. Pourra-t-on visiter ces planètes ? Quelle serait la possibilité d'envisager une migration vers des planètes extrasolaires ?
Plusieurs astrophysiciens et physiciens étudient la possibilité d'un tel voyage, généralement en association avec les Agences Spatiales. Les principaux problèmes étudiés sont :
- Pour que ce voyage ne dure pas une éternité, il faudrait disposer de moteurs permettant d'accéder à des vitesses proches du dixième de celle de la lumière, c'est-à-dire proche de 30 000 km/s, soit deux mille fois plus rapide que Voyager 1 !
- Des moteurs basés sur la fusion nucléaire pourraient produire l'énergie suffisante, cependant ils sont très loin d'être miniaturisés. Et surtout pour pousser un vaisseau de 450 tonnes à la vitesse requise, il faudrait pas moins de 50 000 tonnes de carburant nucléaire !
- Des moteurs basés sur l'annihilation matière-antimatière pourrait résoudre ce problème de carburant. Cette technique est loin d'être contrôlable aujourd'hui et poserait d'énormes problèmes de stockage à bord. Pour la seule production du carburant pour un vaisseau, cela nécessiterait plus que l'énergie totale produite sur la Terre en dix ans.
- De nombreux dangers sont liés à des voyages à ces vitesses, par exemple la présence de grains de poussière interstellaire qui pourraient aisément détruire le vaisseau.
- Une autre possibilité serait de voyager à une vitesse plus limitée, par exemple à 3000 km/s permettant de transporter des voyageurs. Cependant le voyage durerait plusieurs centaines d'années. Le projet d'un tel vaisseau transportant une population d'un million de personnes a été étudié. En principe, si une telle expérience était dupliquée à chaque point d'arrivée, elle permettrait à l'humanité d'occuper des étoiles dans toute la Galaxie en 40 millions d'années !