En astronomie, on n'a en général accès qu'à la position apparente d'un objet sur le ciel, décrite par deux angles sur la sphère céleste, et il est très difficile d'obtenir des informations sur la troisième dimension, le long de la ligne de visée.
Au-delà du Système Solaire, les seules mesures de distance de nature géométriques sont les mesures de parallaxes annuelles des étoiles, mais on ne peut les mesurer que pour les étoiles les plus proches du soleil (plusieurs milliards d'étoiles, quand même, depuis la mission du satellite astrométrique européen Gaia). On utilise donc des méthodes indirectes, appelées indicateurs de distance.
Ces méthodes font en général appel à des distances photométriques : de la comparaison de l'éclat apparent - observé - et de la luminosité intrinsèque de l'objet - induite par une information indépendante - découle la détermination de la distance .
La construction de l'échelle des distances extragalactiques est fragile. Elle repose sur une succession d'étapes, chacune étant calibrée sur la précédente :
On voit bien là la difficulté : toute erreur systématique à l'une des étapes se transmet à toute la chaîne.
Voir également les pages dédiées aux mesures de distance à d'autres échelles : sur Terre et dans le système solaire ; lien vers la notion de parallaxe; définition du parsec.
Le principe de base de la mesure des distances repose sur l'utilisation de chandelles standards que l'on sait reconnaître à distance et dont on a calibré la luminosité. Il s'agit donc de choisir une catégorie d'astres :
On distingue principalement deux grandes classes d'indicateurs, primaires et secondaires, selon qu'ils sont basés sur des propriétés d'étoiles individuelles ou d'objets bien connus de notre Voie Lactée, ou qu'ils dépendent de propriétés globales des galaxies... Les premiers donnent accès aux distances à l'intérieur de notre propre Galaxie et jusqu'aux quelques quarante galaxies les plus proches, les seconds atteignent des échelles beaucoup plus grandes et concernent plusieurs milliers d'objets.
Parmi les indicateurs primaires les plus utilisés, on compte la parallaxe spectroscopique, basée sur le diagramme de Hertzsprung-Russell, les étoiles variables de type RR-Lyrae ou céphéides et les étoiles explosives (novae, supernovae).
A priori, rien ne ressemble plus aux étoiles d'un amas que les étoiles d'un autre amas. Si les étoiles d'un amas paraissent moins lumineuses que celles d'un deuxième, cette différence est largement due à sa distances plus importante par rapport à la Terre. Cette propriété statistique peut donc être mise à profit pour comparer les distances desdits amas.
La mesure de la magnitude apparente et l'identification de la magnitude absolue d'un objet permettent de mesurer sa distance.
Si l'on est capable de déterminer précisément la température effective d'une étoile, à partir de sa couleur ou de son type spectral, et que l'on peut lui affecter une classe de luminosité, le diagramme de Hertzsprung-Russell donne alors un moyen de déterminer sa distance.
Pour une supergéante bleue comme Rigel ( Orion), de type spectral B8 et de classe de luminosité Ia, avec une température de surface de 11500 K, on trouvera par exemple une magnitude absolue de , ce qui, confronté à la mesure de sa magnitude apparente de 0.14, lui confère une distance de 268 pc.
On appelle parallaxe spectroscopique ce type de mesure de distance, qui s'obtient par comparaison de la magnitude apparente d'un objet, mesurée, à la magnitude absolue, induite indépendamment.
Une autre façon de mesurer des distances à partir du diagramme H-R est d'utiliser des diagrammes couleur-magnitude d'amas d'étoiles, tout comme l'avait fait Hertzsprung au moment de sa découverte.
Les étoiles d'un amas étant toutes à la même distance, on peut tracer le diagramme H-R des étoiles de l'amas en utilisant seulement la magnitude apparente (m). Le diagramme, par rapport à un diagramme en magnitude absolue (M), se trouve simplement décalé le long de l'axe vertical de la quantité :
( étant exprimée en parsec).
En comparant la position en magnitude apparente de la séquence principale de l'amas à un diagramme de référence calibré en magnitude absolue, on obtient donc une mesure de sa distance. De même, en comparant les positions en magnitude apparente des séquences principales de différents amas, on obtient directement leurs distances relatives.
On note cependant que, comme pour la parallaxe spectroscopique, il faut en plus connaître la composition chimique des étoiles (que l'on caractérise par leur métallicité, c'est-à-dire le taux d'éléments plus lourds que l'hélium présents dans leur atmosphère) pour avoir une mesure réellement précise à mieux que quelques dixièmes de magnitude.
L'appliquette ci-jointe permet l'ajustement des étoiles de l'amas M67 sur la séquence principale.
Solution :
Même exercice que ci-dessus, avec les étoiles de l'amas des Pléiades.
Solution :
La courbe de lumière d'une étoile de type RR Lyrae présente des variations très régulières.
Les étoiles RR Lyrae, du nom de la première d'entre-elles identifiée, se situent dans la bande d'instabilité du diagramme HR. Leur position précise dans le diagramme HR correspond à une région très peu peuplée de la branche horizontale.
Les différentes RR Lyrae dans un amas sont identifiées par leur courbes de lumière caractéristiques (ici repliées sur une seule période). À égale distance du Soleil, elles présentent des magnitudes apparentes très semblables.
Identifier un objet via une propriété caractéristique peut permettre la détermination de sa magnitude absolue, et donc de sa distance.
Les étoiles variables RR-Lyrae constituent un groupe très homogène et ont toutes à peu près la même magnitude absolue moyenne (de l'ordre de 0.7 en bande V). Ce sont des étoiles vieilles que l'ont trouve près du centre Galactique, dans le halo, ou dans les amas globulaires.
Elles occupent une place caractéristique dans le diagramme HR, dans une zone très pauvre en étoiles, au niveau de ce que l'on appelle la branche horizontale et que l'on observe dans les amas évolués. Cette zone, ou trou de Hertzsprung-Russell est facilement reconnaissable dans le diagramme HR des amas globulaires.
Type spectral | A - K |
Classe | III |
période | de 0.3 à 1 j |
de 0.6 à 1.3 | |
de 0.5 à 1.2 |
Les étoiles RR Lyrae présentant toute la même magnitude absolue, la mesure de leur distance découle de :
C'est en utilisant les RR-Lyrae comme indicateurs de distance que Shapley détermina la distribution des amas globulaires dans notre Galaxie et mesura la distance du Soleil au centre de la Voie Lactée, situé dans la direction de la constellation du Sagittaire. Il montra que les amas globulaires sont répartis dans un halo sphérique autour d'un disque plat vu par la tranche. Les distances qu'il mesura pour les amas globulaires (jusqu'à 30 kpc pour l'amas d'Hercule) lui donnèrent pour la Galaxie le diamètre de 100 kpc.
Une étude complète est proposée en exercice.
Difficulté : ☆☆ Temps : 1.5 h
On se propose de mesurer la taille et la position du centre de notre Galaxie, la Voie Lactée, à partir des amas globulaires (méthode de Shapley, 1914). On dispose de diagrammes magnitude-couleur (V, B-V) de différents amas globulaires. Les coordonnées galactiques (données en deg) de ces amas permettent de repérer leur direction dans le ciel. On connaît de plus l'extinction totale (la correction d'absorption, donnée en magnitude) due au gaz et aux poussières rencontrés le long de chaque ligne de visée.
Le but est de déterminer la position des amas globulaires en utilisant les étoiles RR-Lyrae comme indicateurs de distance. A partir de sa distance et de sa direction, on peut localiser chaque amas dans l'espace et déterminer le centre de symétrie du système des amas globulaires. On obtient ainsi la position du centre de notre Galaxie par rapport au Soleil, ainsi qu'une mesure des dimensions de la Voie Lactée.
Le diagramme magnitude-couleur des amas globulaires comporte une branche horizontale avec une zone vide entre B-V=0.2 et 0.4 environ, où sont localisées les étoiles variables RR-Lyrae. Sur chaque diagramme, à lire avec les appliquettes ci-jointes, on peut, selon les conditions d'observation, reconnaître la série principale, la branche des géantes, la branche horizontale et la région vide.
47Tuc
M68
NGC5466
IC4499
NGC5824
Palomar5
NGC5897
M80
M13
NGC6723
M75
M72
NGC7006
M15
M30
Tableau
Dans quels amas ces séquences sont-elles plus difficilement discernables ? Pourquoi ?
Les diagrammes HR de IC4499, NGC5824, M75 ou NGC7006 apparaissent très bruités. Montrer que cela est lié à leur position dans la Voie Lactée.
Mesurer, pour les amas où cela est possible, la magnitude apparente visuelle observée correspondant au bord bleu du trou de la branche horizontale, à 0.1 magnitude près.
Remplir la colonne V du tableau à l'aide de ces données (ne simplement rien marquer pour les amas éventuellement laissés de côté).
Compte tenu de la correction d'extinction interstellaire, en déduire la magnitude apparente moyenne corrigée des RR-Lyrae dans chacun des amas.
En adoptant pour les RR-Lyrae une magnitude absolue moyenne égale à +0.6, en déduire la distance (en parsec) de chaque amas. On rappelle l'expression du module de distance :
avec la distance exprimée en parsec. Quelle est la précision sur si l'incertitude sur est de 0.1 magnitude ?
Déduire des coordonnées galactiques et de la distance (question 5) les coordonnées rectangulaires , , et (en parsec) de chaque amas.
On utilise les relations :
Analyser la répartition des amas dans le plan (SX, SZ), en réalisant une coupe de notre galaxie vue par la tranche, passant par le Soleil S suivant SX. Quelles sont les dimensions du halo ? Quelle est la position du centre de symétrie du système ? (calculer les valeurs moyennes de X et Z). Comparer aux valeurs admises actuellement : la Galaxie a un diamètre de 30 kpc ; le Soleil se trouve à 8.5 kpc du centre.
Les céphéides, du nom de l'étoile de la constellation de Céphée, sont de véritables phares : leur éclat , modulé, porte loin, si bien que leurs variations sont observables dans des galaxies à grande distance.
Les céphéides occupent une position particulière dans la bande d'instabilité du diagramme HR.
La courbe de lumière d'un céphéide retranscrit sa pulsation radiale.
La magnitude absolue des étoiles variables céphéides varie linéairement avec le logarithme de leur période. Cet étalonnage permet de mesurer la distance d'objets plus lointains, pour lesquels on mesure les périodes et magnitude apparente.
On donne sur la figure le résultat des mesures de magnitude apparente et de période obtenues à partir des courbes de lumières de céphéides de quatre galaxies sélectionnées dans l'amas de galaxies de la Vierge (amas Virgo): NGC4321, NGC4496A, NGC4639 et NGC4536. Parmi elles, la galaxie NGC4639 fut en particulier observée parce que l'on y a observé une supernova de type Ia.
Identifier un objet via une propriété caractéristique peut permettre la détermination de sa magnitude absolue, et donc de sa distance.
Les étoiles céphéides sont des étoiles pulsantes dont la luminosité varie périodiquement au cours du temps. Elles tiennent leur nom de l'étoile Céphée, identifiée en 1784 par John Goodricke.
En étudiant les céphéides du Petit Nuage de Magellan, Henrietta Leavitt découvrit en 1912 que la période de variation de leur éclat apparent est corrélée à leur magnitude absolue moyenne.
Les étoiles du Petit Nuage de Magellan étant toutes à la même distance de nous, leur éclat apparent (magnitude apparente ) est donc un indicateur de leur luminosité intrinsèque (magnitude absolue ) par la relation :
où la distance est exprimée en parsec.
La relation énoncée par H. Leavitt est de la forme :
avec la valeur moyenne de la magnitude absolue et la période. Comme le coefficient est négatif, plus une céphéide est lumineuse, plus sa période est longue. Pour les céphéides de type I, .
La relation admise aujourd'hui s'exprime avec les coefficients suivants, pour diverses bandes (B, V, I) :
Cette relation constitue bien un indicateur de distance puisque la mesure de la période permet de déterminer et donc la distance par comparaison avec la magnitude apparente médiane. La pente de la relation pouvait être établie avec les céphéides du Petit Nuage de Magellan, mais la détermination du coefficient , qui fixe le point zéro de la relation nécessite un étalonnage avec des céphéides de distances connues. Cet étalonnage fut réalisé par E. Hertzsprung en 1913, puis par H. Shapley en 1918 en utilisant une population de céphéides observées dans des amas globulaires de notre Galaxie. Quand, en 1924, Edwin Hubble mesure pour la première fois des céphéides dans M31, puis M33 et NGC6822, il utilisa cet étalonnage pour déterminer leurs distances.
Type 1 | Type 2 | |
Type | F - G | F-G |
Classe | Ia | Ia |
période | de 3 à 50 j | de 5 à 30 j |
de -2 à -6 | de 0 à -2 | |
de 0 à -6 | de 0 à -4 |
Les céphéides ont l'avantage d'être intrinsèquement très lumineuses et donc de pouvoir être observées à grande distance ( 25 Mpc avec le télescope spatial Hubble). Leur mécanisme de pulsation est de plus physiquement bien connu, ce qui en fait un indicateur de distance très fiable. Ces étoiles sont observables essentiellement dans les galaxies spirales ou irrégulières, où il existe des populations stellaires jeunes.
Les céphéides sont des étoiles en phase de combustion centrale de l'hélium. Lorsque l'étoile entre dans la phase d'instabilité, ses couches externes sont soumises à de légères variations de pression. Une compression conduit à l'ionisation du gaz, en particulier l'hélium présent proche de la surface. Or l'hélium ionisé est très opaque au rayonnement et agit donc comme un écran, qui, poussé par la pression de radiation, fait gonfler l'enveloppe de l'étoile comme un ballon.
La luminosité de l'étoile est fonction à la fois de sa température superficielle et de son rayon d'après la loi de rayonnement du corps noir. Quand l'enveloppe enfle, la surface émettrice augmente. En se détendant, l'enveloppe se refroidit et les ions d'hélium se recombinent avec les électrons. L'atmosphère redevient alors perméable aux photons et retombe vers l'étoile.
L'accroissement du rayon et la baisse de température induisent des effets opposés pour ce qui est de la luminosité. En pratique, les variations de rayon et température sont en quadrature, et la luminosité est en phase avec la température.
La durée de vie d'une céphéide dans cet état d'oscillation est de l'ordre de un million d'années. La plupart des étoiles entre 3 et 15 masses solaires passent par cette phase. Les étoiles les plus massives ont les périodes les plus longues : ayant un rayon plus important, elles mettent plus de temps à se dilater.
A l'aide de l'appliquette ci-dessous, déterminer la relation période-luminosité d'un échantillon de céphéides de notre galaxie.
Solution :
Difficulté : ☆☆ Temps : 1 h
On se propose d'estimer les distances des galaxies M31, M33 et NGC 6822 à partir des observations de Hubble de 1923-1928 et de la relation période-luminosité des céphéides établie pour le Petit Nuage de Magellan. On dispose de courbes de lumière d'étoiles variables céphéides observées par Hubble entre 1923 et 1928 pour la nébuleuse d'Andromède M31, ainsi que pour M33 et NGC 6822. Ces données sont extraites de trois articles de Hubble dans les "Contributions from the Mount Wilson Observatory" publiés en 1924, 1926, et 1929. Les magnitudes utilisées par Hubble sont des magnitudes photographiques mesurées sur des photographies obtenues au foyer des télescopes de 1.52 m et 2.54 m du Mont Wilson. Ces magnitudes photographiques sont proches de celles du filtre bleu (B) utilisées plus tard dans le système photométrique UBVRI .
On dispose par ailleurs de courbes de lumières de céphéides du Petit Nuage de Magellan mesurées en magnitudes B et V par Halton Arp en 1955 et 1956, ainsi que d'une formule de correction pour remettre ces magnitudes dans le système des magnitudes photographiques de Harvard qu'utilisait Harlow Shapley en 1918. Dans ce système de magnitude, la relation période-luminosité des céphéides de Henrietta Leavitt (1912) s'exprime comme suit :
où est la période mesurée en jour.
On donne dans la table les magnitudes médianes en bande B et les périodes des courbes de lumière des céphéides du Petit Nuage de Magellan. Convertir ces magnitudes dans le système des magnitudes photographiques de Harvard, à l'aide de la relation de conversion :
Calculer le logarithme de la période, donnée en jours.
Mesurer la pente de la relation période-luminosité obtenue. Identifier et éliminer les points qui s'écartent de la distribution. Commenter et comparer le résultat à celui de Henrietta Leavitt.
Le point zéro absolu (ordonnée à l'origine) de la relation période-luminosité calibrée par H. Shapley en 1918 à partir des céphéides observées dans divers amas globulaires dont il connaît la distance par les RR-Lyrae est égal à -0.65.
Calculer le module de distance et la distance en années de lumière du Petit Nuage de Magellan.
A période égale, les céphéides des galaxies M31, M33, et NGC6822 présentent des magnitudes apparentes respectivement 5.90, 5.90 et 5.65 magnitudes moins brillantes. En déduire leur distance.
A l'époque de Hubble, on ne connaissait pas encore les effets de l'extinction interstellaire, découverts par Trumpler quelques années plus tard. Le tableau donne les valeurs de l'extinction galactique et extinction interne moyenne pour diverses galaxies, ainsi que les valeurs admises actuellement pour leur module de distance. Corriger le module distance des extinctions galactiques et internes, et comparer à la valeur admise aujourd'hui .
Nom | ext. galactique | ext. interne | |
PNM | 0.37 | 0.35 | 18.70 |
M31 | 0.41 | 0.70 | 24.45 |
M33 | 0.32 | 0.38 | 24.60 |
NGC 6822 | 0.86 | 0.09 | 23.50 |
Difficulté : ☆☆ Temps : 45 min
On se propose de calculer la distance de l'amas de galaxies de La Vierge en utilisant des mesures de céphéides obtenues avec le télescope spatial.
Nom | site | |
NGC 4321 | 31.15 | HST |
NGC 4496A | 31.13 | HST |
NGC 4639 | 32.00 | HST |
NGC 4536 | 31.10 | HST |
NGC 4571 | 30.76 | Sol |
La table ci-jointe fournit, pour 5 galaxies attribuées à l'amas de La Vierge, les modules de distance déterminés par les céphéides, ainsi que la provenance de la mesure (HST ou terrestre). Par ailleurs, on connaît la valeur moyenne des vitesses radiales observées de l'amas :
et la vitesse de chute de notre Groupe Local de galaxies en direction de l'amas de La Vierge :
Déterminer la distance des objets de cet amas. Semble-t-il ramassé ou étendu ?
[3 points]
On cherche à déterminer la valeur moyenne de la distance de cet amas, qui présente une grande extension. Montrer que l'identification des céphéides favorise la détection des composantes les plus proches. Quel biais cela peut-il introduire ?
[1 points]
Calculer la valeur moyenne de la distribution des distances.
[0.5 points]
En appliquant la loi de Hubble, déduire une estimation de la constante d'expansion de l'Univers .
[1 points]
Difficulté : ☆☆ Temps : 45 min
La céphéide RS Pup est entourée d'une nébuleuse circumstellaire, qu'elle éclaire. Les courbes de lumières des globules dans cette nébuleuse présentent la même périodicité que celle de la céphéide, mais avec un retard dû à la propagation de la lumière de l'étoile aux globules. Ce délai se traduit par un déphasage de leur courbe de lumière. Les globules très proches du plan perpendiculaire à la ligne de visée ont été sélectionnés : ils apparaissent sur les "coquilles" de la nébuleuse entourant la céphéide. La période de la céphéide, mesurée suite aux observations régulières sur la céphéide, vaut P = 41.4389 j.
L'exercice se propose de reprendre les travaux d'un groupe d'astronomes, principalement de l'Observatoire de Paris, qui ont abouti à la mesure de la distance de cette étoile. Ces mesures effectuées en 2007 constituent à ce jour la mesure de distance la plus précise pour une céphéide.
Montrer que la distance linéaire entre RS Pup et un globule s'écrit : avec la distance angulaire observée entre l'étoile et le globule, et la distance du système par rapport au Soleil. Pourquoi n'a-t-on sélectionné que des globules dans le plan perpendiculaire à la ligne de visée ?
[2 points]
Montrer que l'on peut écrire , avec un entier et la phase du signal, exprimée en fraction de période. Exprimer le facteur en fonction de la période de la céphéide, puis le calculer pour une distance exprimée en UA.
[1 points]
Montrer que la phase peut être mesurée, mais que le nombre entier de périodes reste a priori inconnu.
[1 points]
L'appliquette ci-jointe donne, pour les globules sélectionnés, les mesures de . Le nombre a été retrouvé par essai/erreur sur quelques valeurs. Déduire alors de la nouvelle appliquette la distance (en prenant soin d'éliminer l'une des mesures qui apparaît visiblement contradictoire avec les autres). Montrer qu'elle est directement donnée en parsec. Est-elle compatible avec la valeur rapportée par les auteurs de ce travail : ?
[2 points]
Le phénomène de nova est souvent récurrent, mais jamais régulier. Il n'y a pas de loi avérée entre période et maximum de luminosité.
A son maximum d'éclat, une supernova rayonne autant qu'une galaxie. La supernova la plus proche et la plus récente se révéla en 1987 dans le Grand Nuage de Magellan.
Identifier un objet via une propriété caractéristique peut permettre la détermination de sa magnitude absolue, et donc de sa distance.
Le phénomène de nova n'est ni strictement périodique, ni remarquable par la constance de quelque grandeur photométrique. Mais il est intéressant dans l'histoire de la mesure des distances en astronomie.
Les variables explosives de type nova sont des objets très lumineux, suite au transfert de masse entre deux composantes d'un système binaire. Leur luminosité au maximum d'éclat peut être reliée au taux de décroissance de leur courbe de lumière.
L'éclat d'une nova peut augmenter d'une dizaine de magnitudes en quelques heures. En 1910, F.W. Very compara l'éclat de la nova observée en 1885 dans Andromède (S Andromedae) à celui d'une nova galactique de distance connue, Nova Persei. La différence de magnitude lui fournit pour Andromède une distance de 1600 AL. En prenant pour la Voie Lactée un diamètre de 120 AL, ce qui même pour l'époque était très petit, Very situa donc M31 bien à l'extérieur de notre Galaxie. La nova en question était en fait une supernova, d'une luminosité mille fois supérieure à celle d'une nova.
Le phénomène de supernova résulte de l'explosion globale d'une étoile. Les supernovae sont donc très brillantes, puisque c'est toute l'énergie contenue dans l'étoile qui est libérée en une fois.
Il existe deux catégories de supernovae :
Les supernovae de type Ia constituent une sous-classe homogène des supernovae de type I, caractérisée par leur spectre qui ne comporte dans le visible aucune raie de l'hydrogène ni de l'hélium. Elles résultent de l'explosion thermonucléaire d'une naine blanche composée de carbone et d'oxygène, qui a accrété suffisamment de masse en provenance de son étoile compagnon pour atteindre la limite maximale possible pour une naine blanche (1.4 masse solaire), dite de Chandrasekhar.
Leur magnitude absolue est remarquablement constante au maximum d'éclat, évaluée dans le visible à :
Pour cette raison, les supernovae de type Ia sont les indicateurs primaires à plus longue portée, puisqu'elles permettent d'atteindre des distances cosmologiques, au delà de , soit presque 10 milliards d'années de lumière !
La seconde classe d'indicateurs de distances est basée non plus sur les caractéristiques physiques d'un objet, mais sur les propriétés statistiques de familles d'objets galactiques ou sur les propriétés globales des galaxies elles-mêmes.
Les amas globulaires regroupent un grand nombre d'étoiles nées au sein d'un même nuage d'hydrogène. Ils sont majoritairement composés d'étoiles vieilles, et présentent une distribution à symétrie sphérique, contrairement aux amas ouverts.
La distribution des amas dans notre Galaxie présente la symétrie sphérique.
Les nébuleuses planétaires n'ont rien à voir avec une planète ... mis à part l'héritage de leur nom, lorsqu'elles apparaissaient semblables à un objet étendu de type planète. Mais il s'agit d'étoiles entourées de coquilles de gaz, matière éjectée par une étoile en fin de vie.
L'identification de propriétés statistiques permet de faire le lien entre une classe d'objets observée à faible ou grande distance. Ceci est bien sûr mis à profit pour la mesure de distance.
L'étude des amas globulaires dans le halo d'une galaxie dont on connaît la distance permet de construire la distribution de leurs luminosités. D'une galaxie à l'autre, on retrouve la même distribution, et cette uniformité est encore renforcée lorsque les galaxies hôtes ont des métallicités et des types morphologiques voisins.
De même, on observe pour les galaxies d'un même amas de galaxies que le pic de la distribution correspond à une même magnitude apparente. La position de ce maximum, calibrée dans notre galaxie au moyen de 100 amas globulaires correspond à une magnitude absolue de , pour un écart type .
On peut ainsi en principe, en comparant la distribution des magnitudes apparentes des amas globulaires de différentes galaxies, obtenir des distances relatives. La réalité est bien sûr plus complexe, puisqu'il faut être capable d'estimer la métallicité moyenne de chaque galaxie, mesure difficile à réaliser car indissociable des effets de l'extinction ou du rougissement interstellaire. L'autre difficulté relève du fait qu'il faut pouvoir isoler chaque amas globulaire et corriger des éventuelles et probables superpositions d'étoiles extérieures, et aussi disposer de mesures photométriques suffisamment profondes pour que le maximum de la distribution de la fonction de luminosité des amas globulaires soit atteint.
Sur le même principe, la luminosité moyenne ou la taille moyenne des régions HII représente également un bon indicateur de distance. Ce sont des nuages de gaz très lumineux, ionisés par le rayonnement ultraviolet intense d'étoiles jeunes et très chaudes (de type spectral O ou B).
Les régions HII sont généralement observées dans les nuages moléculaires, sites privilégiés de la formation stellaire. Leur forme est à peu près sphérique si le milieu est homogène, et leur extension spatiale relativement uniforme, de l'ordre de 200 pc.
Enfin, on peut considérer la fonction de luminosité des nébuleuses planétaires D'après la théorie de l'évolution stellaire, elle possède une limite supérieure universelle, indépendante du type morphologique, de la métallicité, de l'âge, ou de la taille de la galaxie hôte.
Les nébuleuses planétaires sont des enveloppes gazeuses qui entourent une étoile chaude. Elles forment une coquille en expansion autour du résidu de l'étoile qui se contracte pour former une naine blanche. Repérer les nébuleuses planétaires les plus brillantes d'une galaxie permet donc estimer sa distance. Cette méthode souffre cependant de quelques biais systématiques : les étoiles les plus massives évoluant très rapidement, il est rare de pouvoir observer une nébuleuse planétaire vraiment très lumineuse. A cela s'ajoute un effet de population : on a plus de chance d'observer une nébuleuse planétaire très lumineuse dans une galaxie géante qui compte de nombreuses étoiles, que dans une galaxie naine. Les galaxies géantes apparaîtraient donc plus proches que les petites...
Localisation des régions HII dans une paire de galaxies en collision et comparaison avec une nébuleuse à émission, une région HII de notre propre Galaxie : la grande nébuleuse d'Orion.
E. Hubble proposa en 1926 une classification des galaxies selon trois grandes catégories : elliptiques (E), spirales (barrées SB ou non S) et irrégulières. On y distingue des sous-classes selon le degré d'ellipticité ou le développement des bras spiraux des galaxies.
Les galaxies elliptiques ont l'aspect de sphéroïdes plus ou moins aplatis. Elles contiennent une population d'étoiles plutôt vieilles et très peu de gaz ou de poussières. Les galaxies les plus massives sont des galaxies elliptiques, mais il existe aussi une classe de galaxies elliptiques naines, en général satellites de galaxies plus grosses.
Les galaxies spirales sont disposées en deux séquences parallèles. Elles contiennent une grande quantité de gaz et de poussières, concentrée dans leur disque, en particulier le long des bras spiraux. On y distingue plusieurs populations d'étoiles d'âges différents, les plus vieilles étant concentrées dans le bulbe central et dans le halo, les plus jeunes étant réparties dans le disque. Les galaxies spirales sont caractérisées morphologiquement par l'importance relative du bulbe, qui décroît du type Sa (ou SBa) vers le type Sc (ou SBc), et le degré d'enroulement des bras autour du noyau. Les bras sont très serrés pour les Sa (ou SBa) et s'ouvrent progressivement jusqu'aux Sc (ou SBc).
Dans les galaxies spirales barrées, le noyau est traversé par une barre d'étoiles, aux extrémités de laquelle débutent les bras spiraux. La présence de gaz et de poussières, de régions ionisées et d'étoiles jeunes s'accroît régulièrement vers les Sc (ou SBc).
Les galaxies irrégulières ont, comme leur nom l'indique, une forme mal définie.
A la classification de Hubble s'est rajoutée la classe des lenticulaires ou S0. Ce sont des galaxies à très gros bulbe central possédant aussi un disque aplati d'étoiles. Ce disque ne contient pas de bras spiraux, et en général pas ou peu de gaz et de poussières.
Enfin, il existe une dernière catégorie, découverte récemment et qui pourrait représenter en nombre presque 50% de la population totale des galaxies, c'est la classe des naines irrégulières. Ce sont des objets à faible brillance de surface, donc difficiles à détecter en optique, mais qui comptent pourtant parfois presque autant d'hydrogène atomique que certaines spirales géantes.
La relation de Tully-Fisher relie la magnitude absolue d'une galaxie à sa vitesse de maximale de rotation.
La relation de Tully-Fisher, du nom des deux astronomes anglais qui l'ont découverte en 1977, relie la vitesse maximale de rotation d'une galaxie spirale à sa luminosité. Cette loi empirique prend la forme suivante :
où les coefficients et représentent la pente et le point-zéro de la relation. Pour la bande photométrique B, les valeurs acceptées actuellement sont : et .
La mesure du maximum de la vitesse de rotation observée permet alors d'estimer la magnitude absolue, et par comparaison avec l'éclat apparent mesuré, d'en déduire la distance. C'est une relation de type masse-luminosité qui rend compte du fait que, plus une galaxie est massive :
La vitesse de rotation est mesurée à partir de l'émission du gaz contenu dans le disque. Cette mesure se fait essentiellement soit à partir d'une courbe de rotation de la galaxie obtenue en spectroscopie optique (analyse de la raie de l'hydrogène en émission), soit à partir du spectre radio autour de 1420 MHz (analyse de la raie à 21 cm de l'hydrogène neutre). Ce critère permet d'atteindre une précision de 15 à 25 % sur les distances.
On obtient un bon étalonnage de la relation Tully-Fisher en utilisant les étoiles céphéides qui ont été observées par le télescope spatial Hubble dans une bonne trentaine de galaxies spirales proches.
La méthode des galaxies sosies suppose que deux galaxies ayant le même type morphologique et la même vitesse de rotation ont aussi en moyenne la même luminosité. Il suffit alors de comparer l'éclat observé à l'éclat d'un étalon de distance connue pour avoir la distance de la galaxie. Il n'est pas nécessaire alors de mesurer la pente de la relation. Il existe aujourd'hui des mesures de vitesse de rotation pour environ 16600 galaxies de notre univers proche.
La relation Faber-Jackson peut comme la précédente être assimilée à un relation masse-luminosité. Elle relie la luminosité intrinsèque d'une galaxie elliptique ou lenticulaire (mais aussi du bulbe d'une spirale) à la dispersion des vitesses des étoiles mesurées en son coeur. Cette dispersion centrale des vitesses est mesurée à partir de l'élargissement de certaines raies d'absorption dans le spectre optique des galaxies. Ces mesures sont très délicates car il faut pouvoir séparer l'élargissement provenant des mouvements des étoiles dans la galaxie, de l'élargissement provoqué par la rotation ou les turbulences dans les enveloppes des étoiles elles-mêmes. La relation possède une dispersion relativement importante d'environ 0.6 magnitude, qui se traduit par une incertitude d'environ 30 % sur les distances estimées. Ce type de mesure est disponible pour environ 4000 galaxies.
L'appliquette ci-jointe décrit la morphologie d'une galaxie spirale.
A l'aide de l'appliquette ci-dessous, on se propose d'étalonner la relation de Tully-Fisher.
La solution :
Difficulté : ☆ Temps : 20 min
PGC | (deg) | |
49157 | 13.03 | 66.6 |
49322 | 15.20 | 67.8 |
49275 | 13.34 | 64.1 |
48925 | 15.23 | 82.3 |
PGC49157
PGC49322
PGC49275
PGC48925
Mesurer la largeur de la raie à 21 cm des galaxies PGC 48925, PGC 49157, PGC 49322 et PGC 49275 à partir des spectres disponibles.
La mesure se fait habituellement à 20% de la hauteur de la raie, par rapport à une ligne horizontale passant au milieu du bruit de fond.
Les largeurs de raies sont perturbées par la turbulence . En déduire les valeurs en prenant en compte l'effet de projection et la composante de turbulence de qui élargit la raie. Comparer aux données de la base.
Difficulté : ☆☆ Temps : 45 min
Cet exercice repose sur la consultation de divers documents issus de l'interrogation de la base de données extragalactiques LEDA qui contient les données de près de 3 millions de galaxies. L'exploration est faite dans une région du ciel au voisinage de la galaxie spirale PGC 49347 (NGC5350) pour montrer un exemple de recherche de groupement physique de galaxies et un exemple d'application de la relation de Tully-Fisher à un amas. Les galaxies sont repérées par un numéro PGC (principal galaxy catalog). Les paramètres sont les suivants :
On dispose d'un tableau des objets répertoriés, classés par ascension droite croissante, et de quatre "zooms" centrés sur quelques galaxies ou groupes intéressants. Dans le tableau, l'inclinaison est donnée en degré, la vitesse radiale en km/s.
A l'aide des appliquettes, identifier les principales galaxies. Repérer les différents types morphologiques représentés et les comparer à la table. Identifier la signification des paramètres angulaires pa et i de la table.
Vérifier que PGC 49354 est presque vue de face, et que PGC 49389 est quasiment vue par la tranche.
Peut-on dire que PGC 49356 et PGC 49389 forment une paire de galaxies ?
Comment identifier à partir des divers documents les galaxies formant un petit groupe avec PGC 49347 ?
Rechercher les groupements physiques de galaxies présents dans le champ. Y a-t-il des galaxies qui sont proches sans être associées ?
Difficulté : ☆ Temps : 45 min
Cet exercice est basé sur le résultat de l'exercice analysant un champ galactique, c'est à dire de la liste des membres de l'amas principal du champ extragalactique extrait de la base LEDA et centré sur la galaxie PGC 49347 (NGC 5350). Dans le tableau, l'inclinaison est donnée en degré, la vitesse radiale en km/s.
Expliciter les critères qualitatifs définissant les galaxies utilisables pour appliquer la relation de Tully-Fisher. Peut-on utiliser des galaxies vues quasiment de face ?
Quantitativement, on fixe pour les critères précédents, une vitesse radiale dans l'intervalle 2000 - 2600 km/s, une inclinaison . Sélectionner les galaxies en conséquence.
Calculer pour chaque galaxie sa magnitude apparente bleue corrigée des effets d'extinction. Le tableau représente les corrections galactique et intergalactique. Représenter les points (logvrot, mbc)sur un graphe et évaluer la pente de l'estimation linéaire observée .
Dans le tableau, l'inclinaison est donnée en degré, la vitesse radiale (vrad) en km/s, et la vitesse de rotation (logvrot ) en échelle logarithmique, avec également comme unité de vitesse le km/s.
Calculer l'ordonnée à l'origine en forçant une pente de -5.8, d'après la pente théorique.
Calculer la distance de l'amas en utilisant la relation calibrée en magnitude absolue :
Estimer la vitesse radiale moyenne de l'amas et en déduire une valeur de la constante de Hubble (constante d'expansion).
Difficulté : ☆ Temps : 25 min
Un exercice précédent a permis de repérer les galaxies du groupe de PGC 49347 (NGC 5350).
A l'aide des valeurs tabulées dans les 2 appliquettes de ce précédent exercice, identifier dans les galaxies du groupe de PGC 49347 une galaxie sosie de M31 (galaxie Sb, d'inclinaison 77 deg, de vitesse maximale de rotation 250 km/s), présentant un triplet de paramètres le plus voisin possible. Calculer son module de distance en fonction de celui de M31.
[2 points]
Calculer la distance de cette galaxie sosie, sachant que la magnitude apparente de M31 vaut 3.20 et son module de distance 24.6. En déduire une valeur du taux d'expansion .
[2 points]
L'expansion de l'Univers a été décelée par l'examen de raies galactiques sur des objets de plus en plus lointains.
Ce décalage varie en fonction de la distance, selon la loi de Hubble.
Un projet d'envergure a cartographié les galaxies, en déduisant leur distance de leur éloignement Doppler.
Le plus utilisé des estimateurs de distance reste certainement la loi de Hubble. En 1929, analysant les raies dans les spectres des galaxies, Edwin Hubble montre que les spectres apparaissent systématiquement décalés vers le rouge. Ce décalage spectral, interprété via l'effet Doppler dû à la vitesse de fuite des galaxies, est proportionnel à la distance des galaxies.
Plus une galaxie est éloignée, plus vite elle s'éloigne. Cela signifie que l'Univers est en expansion.
Ce concept d'un univers évolutif, en expansion, est contenu dans les équations de la relativité générale. La relativité générale explique que ce ne sont pas les galaxies qui se déplacent dans l'espace, mais le tissu spatial lui-même qui se dilate.
Les mesures actuelles de la constante de proportionnalité (ou constante de Hubble) donnent une valeur comprise entre 50 et 70 km/s/Mpc.
La valeur mesurée par le satellite Planck est de
La proportionnalité entre vitesse et distance n'est cependant valable qu'aux petites échelles (inférieures à 5 milliards d'années de lumière), où les effets de la courbure de l'espace ne se font pas sentir.
Inversement, les mouvements particuliers des galaxies étant de l'ordre de quelques centaines de km/s, la vitesse radiale observée n'est un bon indicateur de la vitesse cosmologique qu'au-delà d'une certaine distance, quand ces mouvements deviennent négligeables devant l'expansion (au-delà d'une centaine de millions d'années de lumière). Ce sont donc les redshifts, même s'ils donnent une mesure de distance quelque peu "floue" à cause des mouvements locaux, qui ont permis les premières cartographies 3D de notre univers proche et la découverte des grandes structures : amas, filaments, bulles et grands murs que l'on observe jusqu'à des échelles de quelques centaines de millions d'années de lumière.
Les observations extragalactiques portent sur des objets certes intrinsèquement très lumineux, mais apparemment très peu lumineux, et souvent si peu lumineux que la non détection des moins lumineux d'entre eux peut provoquer un biais dans les résultats observationnels. Ce biais peut affecter toute mesure statistique supposant, à tort, une population homogène d'objets.
Les premiers travaux utilisant la relation Tully-Fisher conduisirent dans les années 1980 à une valeur élevée de la constante de Hubble - de l'ordre de 100 km/s/Mpc - ainsi qu'à une croissance de avec la distance. Ces résultats proviennent de la nature statistique de la relation Tully-Fisher et du fait que les échantillons sont toujours limités en magnitude apparente.
A toutes les galaxies ayant la même vitesse de rotation (ou appartenant à une classe de sosies), on attribue la même magnitude absolue (ou luminosité) selon la relation linéaire :
Chaque détermination individuelle souffre en fait d'une imprécision due à l'écart entre la magnitude absolue exacte et la valeur moyenne adoptée. Si on considère maintenant un grand nombre d'objets, on détermine donc un ensemble de distances dont chacune est affectée d'une erreur, les unes étant surestimées, les autres sous-estimées. On espère cependant qu'elles soient exactes en moyenne.
K.G. Malmquist (1920) a montré que ce n'est pas le cas si l'échantillon utilisé est limité en magnitude apparente : l'échantillon contient alors en effet une plus grande proportion de galaxies intrinsèquement plus lumineuses que , et une moins grande proportion de galaxies moins lumineuses. La magnitude absolue moyenne de l'ensemble des galaxies du catalogue n'est donc pas égale, mais inférieure à .
Il s'ensuit qu'en sous-estimant ainsi la luminosité moyenne des galaxies observées, on sous-estime leurs distances, et l'on surestime la constante de Hubble.
Si on suppose que les galaxies sont réparties uniformément dans l'espace, l'erreur statistique sur la magnitude absolue et donc sur le module de distance des galaxies peut s'exprimer de manière simple en fonction de la dispersion du critère de distance (l'incertitude moyenne par rapport à ) :
Pour une dispersion de l'ordre de 0.6 magnitude, typiquement ce que l'on obtient par la relation Tully-Fisher ou la méthode des sosies, cela donne sur le module de distance une erreur de - 0.5 magnitude. On obtient finalement sur la distance une sous-estimation de l'ordre de 23%, et une valeur de surestimée d'autant.
L'animation ci-jointe montre comment le biais de Malmquist dépend de la magnitude limite d'observation. Plus elle est élevée, moins le biais est important.
Difficulté : ☆☆☆ Temps : 1 h
On se propose d'estimer la constante de Hubble et l'âge de l'univers en utilisant les sosies d'une galaxie bien connue : la galaxie d'Andromède (M31). Le tableau donne les paramètres d'une trentaine de galaxies sélectionnées dans la base de données extragalactiques LEDA selon les critères de morphologie (spirale), d'inclinaison ou de rapport d'axe ( est le rapport du grand au petit axe, repéré à l'isophote de magnitude 25), vitesse de rotation (en km/s) dont le logarithme vérifie , et avec un seuil en magnitude . est le maximum de la vitesse de rotation dans le disque, et est la magnitude apparente dans la bande .
La magnitude apparente de M31 (PGC 2557) vaut 3.20 ; sa distance, déterminée au moyen de céphéides observées par le télescope spatial Hubble, est estimée à 0.841 Mpc, ce qui représente un module de distance de 24.6 (avec la distance exprimée en Mpc, ). Le tableau fournit, pour chaque galaxie repérée par son numéro PGC : la magnitude apparente mb, une valeur corrigée , le logarithme de la vitesse maximale de rotation de la galaxie (logv), et sa vitesse radiale héliocentrique (vrad).
Déterminer la magnitude absolue de M31. Quelle hypothèse fait-on sur les magnitudes absolues de ses sosies ?
Déterminer pour chaque galaxie son module de distance et en déduire la valeur de la constante de Hubble associée :
Déterminer le module de distance mu2 par application de la relation de Tully-Fisher, avec les coefficients . En déduire une autre estimation de .
Calculer dans chaque cas la moyenne des valeurs et en déduire une valeur de la constante de Hubble. Commenter.
Représenter les valeurs en fonction de la vitesse radiale pour les galaxies sosies de M31. Commenter.
Appliquer la correction de Malmquist et calculer la valeur corrigée de . Comparer aux valeurs obtenues précédemment, par le module de distance ou par la relation Tully-Fisher.
Dans le modèle standard , l'âge de l'univers est égal à 2/3 du temps de Hubble . Calculer cet âge à partir des valeurs de obtenues précédemment. On rappelle que la constante est exprimée en km/s/Mpc.
Dans un modèle d'univers non-statique à espace temps variable, la loi de Hubble existe, même si toutes les galaxies sont comobiles avec le système de coordonnées, i.e. si leur énergie cinétique est nulle, aux mouvements propres près. La métrique non-statique la plus générale est la métrique de Robertson-Walker qui s'écrit:
où , , sont les paramètres d'espace et le temps. La fonction représente le rayon de l'univers à l'instant .
C'est la densité massique de l'univers qui détermine son type de géométrie. Une forte densité courbe l'espace au point de le refermer sur lui-même en un modèle sphérique ; toute densité plus faible qu'une certaine densité critique (univers parabolique) conduit à un modèle hyperbolique infini. La détermination de la fonction de métrique permet de décrire l'évolution de l'univers au cours du temps. L'application des équations d'Einstein à la métrique de Robertson-Walker conduit aux deux équations différentielles suivantes :
auxquelles on ajoute l'intégrale première:
où est la pression du fluide de galaxies, la densité de la matière, et la constante cosmologique. et représentent respectivement les dérivées première et seconde du rayon de l'univers par rapport au temps. On définit:
Si on suppose que l'univers est homogène et isotrope (principe cosmologique), le modèle est entièrement défini par trois paramètres : la valeur de la constante cosmologique , la valeur actuelle de la constante de Hubble , et la valeur actuelle du paramètre de densité (ou du paramètre de décélération actuel ). On considère généralement que la pression du fluide de galaxie est nulle, ce qui implique d'après les équations (1.1) et (1.2) que , et donc que et sont interchangeables.
Dans les modèles de Friedman caractérisés par une constante cosmologique nulle (), l'expansion se ralentit au cours du temps; il en résulte que l'âge de l'Univers est toujours inférieur au temps de Hubble .
L'effet Sunyaev Zel'dovich se caractérise pas un déficit de photons du fond diffus cosmologique.
L'effet de lentille gravitationnelle démultiplie spectaculairement les images d'un objet très lointain situé derrière une forte concentration de masse.
A très grande échelle, on fait souvent appel à des propriétés générales des amas de galaxies. Ainsi, un des premiers indicateurs à longue portée utilisé fut la galaxie la plus brillante d'un amas, ou la moyenne des luminosité des 5 galaxies les plus brillantes.
Une autre méthode fait appel à la taille caractéristique des amas de galaxies, qui est de l'ordre de 10 à 20 millions d'années de lumière. On trouve aussi un critère équivalent à la relation de Faber-Jackson pour les amas de galaxies en comparant la luminosité du gaz chaud du milieu intergalactique à la dispersion des vitesses des galaxies à l'intérieur de l'amas.
Deux autres méthodes très prometteuses ont fait des progrès récents. Il s'agit de l'utilisation de l'effet Sunyaev-Zel'dovich et des lentilles gravitationnelles.
L'effet Sunyaev-Zel'dovich peut être décrit comme l'interaction du plasma d'électron chaud baignant les amas de galaxies avec le fond diffus cosmologique à 2.7 K : les photons froids prennent de l'énergie aux électrons chauds par un effet appelé Compton inverse. Il en résulte que lorsque l'on étudie le fond diffus cosmologique dans la direction d'un amas, on observe un déficit de photons à la température habituelle de ce fond et un excédent de photons plus chauds.
Cette observation permet de mesurer la profondeur de l'amas le long de la ligne de visée de façon indépendante de la distance. En comparant cette mesure à l'image du même amas en rayonnement X, on peut, en supposant que l'amas est sphérique, en déduire sa distance.
L'effet de lentille gravitationnelle est basé sur la déviation de la lumière par la gravitation. Ce principe a été décrit dans la théorie de la relativité générale. L'utilisation des lentilles gravitationnelles repose sur la mesure des délais temporels entre les différentes images d'une même source dont le trajet des rayons lumineux a été perturbée par un fort potentiel gravitationnel comme par exemple celui d'un amas de galaxies. Si l'on est capable de modéliser la distribution de la masse dans l'amas déflecteur en question, on peut alors estimer la distance de la source.
Au terme de cette revue des méthodes de détermination des distances dans l'univers, on peut se demander pourquoi on continue de perfectionner ces techniques si compliquées et indirectes, alors que, pour les galaxies, la loi de Hubble et les mesures du décalage vers le rouge seules suffiraient...
En fait, en mesurant de manière indépendante la distance des galaxies (à partir d'indicateurs photométriques) et leur vitesse radiale (à partir de mesures spectroscopiques), on peut accéder à des paramètres d'importance cosmologique comme :
pages_supernovae/supernovae-sexercer.html
pages_loi-hubble/loi-hubble-sexercer.html
pages_etalonnage-primaire/rr-lyrae-sexercer.html
Identifier les diagrammes bruités, et ceux pour lesquels les objets de faible magnitude n'ont pas été observés.
Pour certains amas (NGC7006, NGC5824, NGC6723, IC4499, NGC5897, M75), on remarque une coupure nette le long de l'échelle des magnitudes, qui correspond à la limite de sensibilité des instruments (il manque les objets les plus faibles).
Pour ces amas, la série principale n'est pratiquement pas visible. Dans le cas de M75, la zone du trou de la branche horizontale est difficilement identifiable car elle est proche de la limite instrumentale.
S'intéresser à leur latitude galactique .
On remarque que ces diagrammes sont direction proches du plan Galactique (faible latitude ). Ils souffrent d'une importante extinction. Ces deux effets (proximité du plan Galactique + extinction importante) se traduisent par une plus grande incertitude sur les magnitudes et un plus grand risque de contamination par des étoiles d'avant-plan appartenant au disque de la Voie Lactée.
Le bord bleu est, dans un diagramme B-V, sur la gauche.
La correction de l'extinction module-t-elle les magnitude à la hausse ou à la baisse ?
L'extinction fait apparaître les objets moins lumineux qu'ils ne le sont en réalité. La magnitude corrigée est donc nécessairement plus petite que la magnitude observée :
Avec le tableau de valeur, on procède ainsi :
Le calcul de la distance peut se mener avec l'appliquette, en application directe de la définition du module de distance. On procède ainsi :
- sélection de la colonne G (variable D), en cliquant sur G1 - introduction dans la ligne de commande de {=10^((F1+4.4)/5.)} ou {=10^((vo+4.4)/5.)}, avec F1 la colonne représentant la magnitude corrigée de l'extinction, et .
Le calcul d'incertitude se mène en différenciant l'équation du module de distance :
En prenant garde à la différence en bases du logarithme :
Avec, d'après l'énoncé, :
Soit une erreur de l'ordre de 5% qui, à 10 kpc, représente une incertitude de 500 pc.
En utilisant les relations :
ce qui via l'appliquette se traduit, par exemple pour , par :
= G1 * cos(C1/180.*pi) * cos(D1/180.*pi)... On trouve
L'appliquette ne permet (malheureusement) pas de calculer les moyennes demandées.
Les amas sont répartis de manière à peu près isotrope autour d'un point distinct de , situé dans la direction du centre Galactique. Les valeurs moyennes des positions en X et en Z donnent respectivement 8770 pc et 490 pc. Compte tenu des incertitudes sur les mesures, le centre de symétrie est donc situé dans le plan Galactique à environ 8.7 kpc (28 600 années de lumière) du Soleil, en bon accord avec les valeurs admises aujourd'hui.
pages_etalonnage-primaire/cepheides-sexercer.html
S'aider du tableau.
Sélectionner la case B1, et entrer dans la ligne de commande = 0.815 * B +2.52
Sélectionner la case E1, et entrer dans la ligne de commande = log(P)
Les calculs indiqués donnent :
Identifier les 2 points qui s'écartent de la distribution, et les éliminer en remplaçant leur magnitude par un tiret avant de procéder à l'ajustement.
La plupart des céphéides du Petit Nuage de Magellan s'ajustent autour d'une droite de pente légèrement inférieure à 2. Deux des étoiles apparaissent sensiblement en dehors de la relation période-luminosité : PNM01925, PNM02060. Il est probable que cet écart provienne d'un mauvais étalonnage de leur magnitude.
Après exclusion de ces valeurs, l'estimation linéaire donne une pente de -2.03 et une ordonnée à l'origine de 17.9 ; la pente semble cohérente avec la pente de -1.74 de la relation de Henrietta Leavitt.
Se servir encore de l'appliquette, pour identifier l'ordonnée à l'origine lorsque l'estimation a une pente forcée à -1.74.
En forçant une pente de -1.74 on obtient pour le diagramme en magnitude apparente une ordonnées à l'origine de 17.5.
En soustrayant membre à membre les relations en magnitudes apparente et absolue, on trouve le module de distance du Petit Nuage de Magellan
soit, d'après la définition du module de distance, une distance de 42.4 kpc (132 milliers d'années de lumière). En comparant aux dimension de la Voie Lactée , on constate que le Petit Nuage de Magellan est tout proche de notre Galaxie. En fait, il en est l'un des proches satellites.
Se servir, encore, du module de distance.
D'après les données, les modules de distance de M31, M33 et NGC6822 sont respectivement de 24.05, 24.05 et 23.80, soit des distances de 646, 646 et 575 kpc (2.0, 2.0 et 1.8 millions d'années de lumière).
En comparant à la dimension de la Voie Lactée, on voit que la distance de ces nébuleuses les place bien au-delà des limites de notre Galaxie. C'est cette découverte, couplée à la mesure de la taille de la Voie Lactée par H. Shapley, qui permit de clore le débat sur l'existence des univers îles et transforma notre univers d'étoiles et de nébuleuses en un univers de galaxies.
Comment joue l'absorption sur le module de distance du Petit Nuage de Magellan ?
Exprimé avec les mains : l'absorption ôte des photons, donc rajoute de la distance. Le module de distance est augmenté des effets de l'absorption dans notre Galaxie et interne à l'objet considéré.
L'absorption corrigeant à la hausse le module de distance du PNM de 0.72 magnitude, on trouve un module de 18.15+0.72 = 18.87, en bon accord avec la valeur admise aujourd'hui.
Pour les autres objets, repérés par rapport aux céphéides du PNM, il faut tenir compte de la correction différentielle par rapport au PNM.
On trouve finalement :
Nom | ext. galactique | ext. interne | |||
PNM | 0.37 | 0.35 | 18.15 | 18.87 | 18.70 |
M31 | 0.41 | 0.70 | 24.05 | 24.40 | 24.45 |
M33 | 0.32 | 0.38 | 24.05 | 24.03 | 24.60 |
NGC 6822 | 0.86 | 0.09 | 23.80 | 24.03 | 23.50 |
Ces résultats tenant compte de l'absorption sont en bien meilleur accord avec les valeurs admises aujourd'hui.
pages_etalonnage-primaire/cepheides-sevaluer.html
Il s'agit simplement d'exprimer de 2 façons différentes la distance linéaire entre l'étoile et le globule.
Il s'agit d'une simple application numérique.
Écrire le retard en fonction de la période et des données introduites.
Quelle grandeur est observable ?
Se servir de la relation trouvée entre les données et .
Le choix d'unité n'a pas été mené au hasard.
pages_indicateur-secondaire/statistique-global-sexercer.html
Résultats :
PGC | (deg) | largeur (km/s) | |
49157 | 13.03 | 66.6 | 340 |
49322 | 15.20 | 67.8 | 255 |
49275 | 13.34 | 64.1 | 430 |
48925 | 15.23 | 82.3 | 200 |
Estimer le rôle de la turbulence sur la raie, ainsi que celui de la projection.
La composante de la turbulence est à soustraire. Le facteur de déprojection est .
La largeur totale compte 2 fois la rotation
Pour passer de la largeur totale de la raie à la vitesse maximale, il faut tenir compte que la raie est élargie par les vitesses se rapprochant et s'éloignant de l'observateur. D'où les facteurs 2 dans la relation qui suit :
pour calculer les .
PGC | (deg) | largeur (km/s) | ||
49157 | 13.03 | 66.6 | 340 | 2.21 |
49322 | 15.20 | 67.8 | 255 | 2.06 |
49275 | 13.34 | 64.1 | 430 | 2.33 |
48925 | 15.23 | 82.3 | 200 | 1.91 |
pages_indicateur-secondaire/statistique-global-sexercer.html
Ouvrir le tableau d'une part, l'une des 2 images de l'autre. Y lire les coordonnées des objets.
Les étoiles brillantes, objets ponctuels, sont accompagnées d'une belle figure de diffraction. Ne pas les traiter.
L'unité des paramètres angulaires est visiblement le degré, pa variant de 0 à 180 deg, et i de 0 à 90.
Les objets caractérisés par une petite valeur de i semblent vus de face ; ceux pour lesquels ce paramètre tend vers 90 deg sont plutôt vus par la tranche : i représente l'inclinaison.
Les objets avec une valeur faible de pa (p.ex. PGC 49514) semblent avoir des axes principaux alignés avec ceux de la carte ; un objet avec pa de l'ordre de 45 deg (p.ex. PGC 49347) est globalement "en diagonale" par rapport aux axes de position et un autre objet avec pa de l'ordre de 134 deg (p.ex. PGC 49356) lui est orthogonal : pa représente le paramètre angulaire, à savoir l'orientation des axes.
Les figures des questions suivantes proposent quelques identifications.
L'inclinaison de PGC 49354 vaut 23.3 deg ; celle de PGC 49389 vaut 90.0 deg.
Comment reconnaître si elles sont proches selon la dimension radiale perpendiculaire au plan du ciel ?
Ces galaxies sont proches en ascension droite et déclinaison. Elles doivent également être proches selon la 3e dimension, vu que leurs vitesses de fuite par rapport au Soleil apparaissent très voisines (2300 et 2450 km/s).
Le fait d'avoir ces objets sur une même carte indique leur proximité dans le plan du ciel. Comment estimer leur éloignement ?
Un groupe d'objets va se caractériser par des vitesses radiales héliocentriques voisines. On repère donc les groupes par leur vitesse radiale. La représenter en fonction de l'une des coordonnées angulaires ou de la magnitude apparente.
Avec le critère sur la vitesse radiale héliocentrique, et en représentant cette vitesse en fonction d'une variable angulaire de position ou de la magnitude, on identifie différents groupes :
pages_indicateur-secondaire/statistique-global-sexercer.html
Réfléchir aux propriétés que doit avoir la galaxie.
Identifier les données nécessaires.
En ce qui concerne l'inclinaison, quelle mesure doit être possible, et qu'est-ce que cela implique ?
Critère sur les objets : il faut sélectionner, parmi la base de données, les galaxies de type spirale, appartenant à l'amas. On exclut donc les irrégulières, celles dont le type n'est pas défini, et celles dont la vitesse radiale est très différente de celle de NGC 5350.
Critère sur les mesures : il faut bien sur que les galaxies possèdent une mesure de ainsi qu'une magnitude. On exclut celles qui ne satisfont pas à ces critères.
Mesure de la vitesse de rotation : les galaxies ne doivent pas être vues de face afin que la mesure de vitesse de rotation par effet Doppler soit possible.
Avec ces critères quantifiés, il ne reste finalement qu'une douzaine d'objets (cf. tableau à la question suivante).
Dans quel sens l'extinction agit-elle ?
La correction des effets d'extinction est : Afficher le graphe de mbc fonction de logvrot, et puis se servir de la fonction ajustement.
L'estimation linéaire conduit à une pente de -6.3 et une ordonnée à l'origine de 26.9
Afficher le graphe de mbc fonction de logvrot, forcer le paramètre a à la valeur -5.8, choisir une valeur pour b et ajuster au mieux "à la main".
Un point apparaît hors norme dans l'estimation (PGC 49480). On l'élimine dans le tableau en remplaçant p.ex. sa magnitude mbc par un blanc. On trouve alors l'estimation avec une pente de -5.83 et une ordonnée à l'origine de 25.7.
En forçant la pente à -5.8, le coefficient à l'origine est de l'ordre de 25.6.
Si besoin, réviser la notion de module de distance.
L'estimation sur les données a conduit à une ordonnée à l'origine de +25.6, pour la magnitude apparente, contre -8 pour la magnitude absolue. Le module de distance vaut donc 33.6. On en déduit, par application de la relation que la distance vaut 52 Mpc.
Application de la relation de Hubble :
La valeur moyenne des vitesses est de l'ordre de 2400 km/s. L'application de la relation de Hubble donne .
pages_indicateur-secondaire/biais-malmquist-sexercer.html
La magnitude apparente de M31 et son module de distance sont donnés.
M31 = PGC 2557
Par application de la relation donnant le module de distance :
Toutes les galaxie sosies de M31 sont supposées avoir la même magnitude absolue.
A l'aide de l'appliquette, calculer le module de distance mu1.
Toujours à l'aide de l'appliquette, déduire (log(H01)) du module de distance mu1.
Le calcul, via l'appliquette, du module de distance est immédiat. , avec (sélectionner la case F1 et taper la commande = B1 + 21.4 ou bien = mb + 21.4).
Ensuite, on déduit par la relation demandée (sélectionner la case H1 et taper la commande = log(E1) - (F1-25)/5. ou bien = log(vrad) - (mu1-25)/5). Attention à sélectionner la bonne vitesse (vrad : vitesse radiale héliocentrique).
En appliquant la relation de Tully-Fisher pour le module de distance, on calcule (via la sélection de G1 et =mb+5.8*logv+8).
Ensuite, on déduit par la relation demandée (sélectionner la case I1 et taper la commande =log(E1)-(G1-25)/5. ou bien =log(vrad) -(mu2-25)/5).
Estimer la moyenne en représentant en fonction de PGC.
Pour la valeur log(H01), on estime la moyenne à 1.65, pour log(H02), elle vaut plutôt 1.55.
On s'aperçoit que augmente avec la vitesse radiale, et donc avec la distance. Ceci est incompatible avec la relation linéaire énoncée par la loi de Hubble. Mais l'effet n'est pas réel ; il provient du biais induit par la coupure en magnitude à grande distance.
Voir le cours.
La correction de Malmquist revient à corriger à la baisse de 23%. On obtient donc, de , la valeur non corrigée d'environ 44 km/s/Mpc, qui devient après correction environ 33 km/s/Mpc.
Convertir les unités km/s/Mpc en l'inverse d'un temps.
.
La définition du temps de Hubble est :
L'unité à traiter est le Mpc/km s. Comme , . Par ailleurs, .
On en déduit le temps de Hubble, de l'ordre de 27 milliards d'années, d'où l'âge de l'Univers de l'ordre de 18 milliards d'années dans le cadre de ce modèle.