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Citations |
Tycho Brahé (1546-1601) s’élèvait contre les astrologues qui se basent sur des calculs astronomiquement erronés. Il voulait « débarrasser l’astrologie de l’erreur et de la superstition (sic), afin d’obtenir un meilleur accord entre elle et l’expérience »
Kepler (1571-1630) « De quoi vous plaignez-vous si une fille que vous jugez folle soutient et nourrit une mère sage mais pauvre ? […] Si l’on n’avait eu le crédule espoir de lire l’avenir dans le ciel, auriez-vous jamais été assez sage pour étudier l’astronomie pour elle-même ? »
Delisle (1688-1768) :« je me trouve réduit, si j’ose le dire, à calculer pour l’astrologie judiciaire et ainsi à prostituer l’Astronomie à des recherches pour lesquelles j’ai un souverain mépris »
Voltaire (1694-1778) "Traité sur la tolérance (1767)" : La superstition est à la religion ce que l’astrologie est à l’astronomie, la fille très folle d'une mère très sage.
Albert Jacquart (1925-): "Quand accepterons-nous d'être lucides et de comprendre que la spécificité de l'homme est de pouvoir prendre en charge son destin ? Demain n'est pas inscrit dans les planètes ni dans les nombres. Demain sera ce que nous décidons aujourd'hui."
Léonard de Vinci (1452-1519): Qui ne doute pas acquiert peu.
Blaise Pascal (1623-1662): Pour examiner la vérité, il est besoin, une fois dans sa vie, de mettre toutes choses en doute autant qu'il se peut.
Friedrich Nietzsche (1844-1900): Ce n'est pas le doute qui rend fou : c'est la certitude.
Hubert Reeves (1932-): Devenir adulte (...) C'est apprendre à vivre dans le doute et l'incertitude.
André Comte-Sponville (1952-) "À propos du négationnisme", L'Express, 30/5/96 : ,
"Ce qu'il faut rappeler d'abord, contre ces âneries [des négationnistes] c'est qu'aucune connaissance n'est possible sans un certain nombre de croyances bien établies. Nul ne peut tout vérifier, tout contrôler, tout examiner. Comment la biologie pourrait-elle se développer si chaque biologiste devait refaire lui-même toutes les expériences, s'il devait vérifier les connaissances physiques ou chimiques dont il se sert, s'il devait démontrer chacun des théorèmes mathématiques qu'il utilise ?
La "cité des savants", comme disait Bachelard, ne peut progresser que par la convergence de plusieurs disciplines, chacune complétant l'autre, en amont ou en aval, et l'ensemble produisant - à coups de rectifications permanentes - ce consensus si remarquable des scientifiques d'abord, puis, autour d'eux, grâce à eux, des esprits informés. C'est ainsi que nous savons que la Terre tourne autour du Soleil ou que l'eau est constituée de deux atomes d'hydrogène pour un atome d'oxygène. Connaissance ? Croyance ? L'une et l'autre - c'est ce que j'appelle une croyance bien établie, et qui distingue le savoir de la religion. Celui qui voudrait revenir au géocentrisme de Ptolémée ou aux éléments des anciens alchimistes, ce n'est pas la foi qui lui manquerait ; c'est la culture, et c'est le sérieux."