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- Travaux Pratiques

Calendrier grégorien

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Figure 2 : Les dates des équinoxes de printemps de 1960 à 2010 Figure 3 : Les dates des équinoxes de printemps de 1880 à 1915
Crédit : ASM

On voit sur la figure 2 qui représente les équinoxes de printemps pendant cinquante années consécutives qu'il y a effectivement un décalage d'une année à une autre de la date de l'équinoxe de printemps et que ce décalage est assez bien rattrapé par une année bissextile tous les quatre ans. On voit cependant que ce rattrapage n'est pas parfait et qu'il reste une dérive sensible à partir d'un certain nombre d'années. En fait, l'année tropique, valeur moyenne de l'intervalle de temps séparant deux passages consécutifs du Soleil à l'équinoxe, est un peu plus courte que l'année julienne, ce qui entraînait un décalage croissant entre le calendrier et le mouvement du Soleil. En particulier, l'établissement des saisons dans le calendrier julien ne correspondait plus à la réalité. La réforme grégorienne, ordonnée par le pape Grégoire XIII en 1582 eut pour principal objet de rétablir l'accord entre le calendrier et le mouvement du Soleil. L'équinoxe de printemps devait coïncider avec une date aussi proche que possible du 21 mars.

Pour retrouver un calendrier plus proche de la réalité astronomique, il fallait d'une part adopter un calendrier plus précis et d'autre part rattraper le retard accumulé.

La première de ces conditions fut satisfaite en donnant au calendrier grégorien les caractéristiques suivantes : les années continuent à être bissextiles de quatre ans en quatre ans ; toutefois les années séculaires (c'est-à-dire dont le millésime se termine par deux zéros), qui toutes sont bissextiles dans le calendrier julien, cessent de l'être et deviennent communes dans le calendrier grégorien, sauf celles dont les deux premiers chiffres sont divisibles par quatre. Ainsi, 1900, comme 1800 et 1700, n'est pas bissextile, alors que 2000, comme 1600, l'est. On voit sur la figure 3 comment le fait que l'année 1900 ne soit pas bissextile compense la dérive observée dans la date de l'équinoxe de printemps. En revanche, la figure 2 montre une année 2000 bissextile. L'inexactitude du calendrier grégorien par rapport aux données astronomiques correspond à 0,0003 jour par an, soit environ une journée tous les 3000 ans.

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