On trouvera dans cette partie les exercices suivants :
Auteur: Arnaud Beck
La première estimation de la distance Terre-Lune date de la Grèce antique. Pourtant elle est d'une précision remarquable. Elle a été effectuée par Aristarque de Samos vers 250 avant JC. Celui-ci a eu l'idée d'observer une éclipse de Lune pour comparer le rayon de la Lune avec l'ombre de la Terre projetée sur la Lune. Cette méthode est facile à mettre en oeuvre et d'une grande précision mais a l'inconvénient de donner uniquement le rapport des rayons lunaire et terrestre. Pour connaître la valeur du rayon de la Lune il faut donc connaître celui de la Terre.
Dans cet exercice, on se propose de refaire les calculs d'Aristarque de Samos en se basant sur les observations qu'il avait lui-même effectuées en son temps et de retrouver le rapport entre les rayons lunaire et terrestre.
Difficulté : ☆
Il est connu que pendant une éclipse de Soleil, la Lune vient se placer entre la Terre et le Soleil et cache presque exactement le Soleil aux observateurs terrestres. Cela est possible car depuis la Terre, la Lune et le Soleil ont le même rayon apparent. Soit le demi-angle sous lequel ces deux astres sont vus depuis la Terre (voir partie droite de la figure ci-dessous). Cet angle est connu directement par l'observation et vaut à peu près 0,25°.
Une éclipse de Lune se produit lorsque la Lune passe dans le cône d'ombre de la Terre éclairée par le Soleil (voir partie gauche de la figure ci-dessous). Soit l'angle d'ouverture de ce cône. Sa valeur est a priori inconnue. Aristarque de Samos avait observé que la largeur de ce cône au niveau de la Lune était de 3 diamètres lunaires.
Pour une question de lisibilité de la figure, la Lune n'a pas la même échelle sur la partie droite que sur la partie gauche. Les deux phénomène étant indépendants, cela n'a pas d'incidence sur le raisonnement.
Exprimer et en fonction de et .
Que dire de et si on suppose le Soleil très grand devant la Terre ?
Avec l'hypothèse précédente, calculer la valeur de (défini sur la figure).
En déduire et en fonction de .
Auteur: Alain Vienne
On propose ici une application simple et directe du thèorème de Pythagore. Il faut le considérer ici comme une révision des "années collège et lycée" de l'étudiant. Notre expérience d'enseignement montre que cela n'est pas inutile.
On considère un satellite à une certaine altitude. Il s'agit de savoir sur quelle partie de la Terre il sera visible. Cet excercice peut s'appliquer directement pour savoir d'où est visible une montagne.
L'exercice proposé dans la partie "intégrale de Rieman" est plus complet et calcule notamment la surface correspondante.
Difficulté : ☆ Temps : 20 mn
Soit un satellite artificiel de hauteur , sur quelle partie de la Terre (supposée sphérique) est visible le satellite?
Le rayon de la Terre étant de km, à quelle distance maximale du point de la Terre survolé par le satellite peut-on voir le satellite d'altitude km?
Auteurs: Arnaud Beck, Stéphane Erard
Quand le Soleil est au zénith, impossible de le regarder à l'oeil nu sans être ébloui voire même se brûler la rétine. Pourtant, le soir tombé, on peut admirer le Soleil couchant sans la moindre gêne.
Cela s'explique simplement par la diffusion des rayons solaires par les molécules de l'atmosphère. En effet, quand les rayons du Soleil rencontrent une molécule, une partie d'entre eux est déviée ou absorbée. Et plus le nombre de particules qu'ils rencontrent est grand, plus la proportion de rayons déviés est grande et l'énergie lumineuse reçue par l'observateur sera réduite d'autant.
Dans cet exercice, on propose de quantifier le nombre de particules rencontrées par un rayon de Soleil en fonction de sa position dans le ciel par rapport à un observateur potentiel. Le parcours atmosphérique est également calculé dans le cas général.
Difficulté : ☆ Temps : 1h
Le nombre de particules atmosphériques rencontrées par un rayon de Soleil le long de son parcours est appelé densité de colonne, et est égal à :
où est la coordonnée le long du trajet du rayon et est la densité atmosphérique au point de coordonnée .
On peut approximer la densité atmosphérique à faible altitude (là où elle est la plus dense) par:
où est l'altitude (mesurée verticalement), est la densité au niveau du sol, et est l'échelle de hauteur caractéristique de l'atmosphère. Cette expression est une forme de la loi barométrique.
La figure ci-dessous représente la situation. Le centre de la Terre est au point C, l'observateur en O. Le point S représente le point de coordonnée sur le trajet du rayon de Soleil, et d'altitude . est la hauteur du Soleil sur l'horizon (vu par l'observateur) et R est le rayon de la Terre.
Dans le cas du Soleil couchant (), donner l'expression de l'altitude en fonction de la coordonnée .
Donner l'expression de , la densité de colonne au Soleil couchant (). On remarque que la densité de particules décroît rapidement avec l'altitude et devient petite pour ; on peut donc tronquer l'intégrale à une altitude maximum telle que (l'atmosphère est fine par rapport à la taille de la planète).
Reprendre les questions 1) et 2) pour donner l'expression de , la densité de colonne pour une position quelconque du Soleil dans le ciel. En plus de l'hypothèse précédente, on évite cette fois les situations proches de l'horizon ; on a donc .
Le Soleil est au zénith quand . Calculer le rapport . Pour l'application numérique on prendra km, km (échelle de hauteur de l'atmosphère terrestre).
Difficulté : ☆ Temps : 30 min
Le rapport de l'exercice précédent est appelé masse d'air en Astronomie. C'est le chemin optique parcouru dans l'atmosphère par rapport à la position zénitale. Suffisamment loin de l'horizon, on a en bonne approximation , où i est l'angle zénital (compté à partir de la verticale). Cette valeur correspond à l'approximation plan-paralléle. On cherche toujours à observer les astres sous faible masse d'air (< 2) pour limiter l'extinction atmosphérique.
On veut maintenant calculer exactement la longueur du chemin optique parcouru par les rayons lumineux dans l'atmosphère pour étudier la validité de l'approximation précédente.
Reprendre la question 3 de l'exercice précédent : dériver une relation entre l'altitude et la coordonnée pour une hauteur quelconque.
On exprimera cette relation en fonction de l'angle zénital (compté à partir de la verticale locale).
Résoudre en .
Tracer en fonction de l'angle zénital et comparer avec l'approximation usuelle en sécante ().
Quel est le domaine de validité de l'approximation en sécante ? Quels autres phénomènes affectent la diffusion dans ces conditions ? Conclusion ?
Auteur: Stéphane Erard
Depuis l'antiquité jusqu'au XVIIe siècle, plusieurs conceptions de la lumière se sont succédées. Il était notamment impossible de dire si la lumière se propage instantanément ou à vitesse finie. En 1676, Ole Römer met en évidence une vitesse de propagation finie, dont il estime un ordre de grandeur correct à partir de l'observation des satellites de Jupiter. Cette méthode est reproduite ici.
Difficulté : ☆ Temps : 60 min
En 1668, Gian Domenico Cassini a publié les premières éphémérides des satellites galiléens. L'intérêt de ces phénomènes était de fournir une horloge visible et consultable partout sur Terre : les débuts d'éclipse des satellites. Ceux-ci permettent de déterminer la longitude du lieu d'observation par comparaison avec une horloge locale.
Dans les années suivantes, Römer mit néanmoins en évidence des écarts importants avec ses propres observations de Io, le plus proche satellite de Jupiter, et le plus rapide. Ces écarts augmentaient (jusqu'à 11 minutes) puis diminuaient avec une périodicité d'un an.
On considère la situation de la Figure 1, lorsque Io est en émersion au point D (il sort de l'ombre de Jupiter). Durant un premier événement la Terre est au point L de son orbite, lors du suivant elle est en K.
Si la lumière se propage instantanément, quel intervalle sépare les deux événements ?
Même question en supposant que la lumière se déplace à la vitesse c. Remarques sur la Figure 1 ? Préciser les approximations implicites qu'on a fait.
Calculer en unités astronomiques la distance Terre-Jupiter à l'opposition (lorsque les deux planètes sont au plus près).
On effectue une première observation d'éclipse à l'opposition. A quel moment peut-on effectuer une seconde observation pour laquelle le décalage sera maximum ?
On observe 261 jours après l'opposition. De quels angles se sont déplacés Jupiter et la Terre sur leurs orbites depuis l'opposition ? Quel est l'angle Jupiter-Soleil-Terre à ce moment ?
Calculer la distance Terre-Jupiter en unités astronomiques au moment de la deuxième observation.
Le second événement est observé avec 13,5 min de retard par rapport à un phénomène régulier. En déduire une estimation de la vitesse de la lumière.
Auteur: Alain Vienne
La loi des aires dit que, dans le problème de l'interaction gravitationnelle de deux corps, l'aire balayée par le rayon vecteur est proportionnel au temps. Cette loi est aussi appelée "deuxième loi de Kepler" (voir aussi dans ce même chapitre, le lien suivant).
En fait, la loi des aires est plus générale que la deuxième loi de Kepler puisque qu'elle s'applique pour toute force centrale. Pour la démontrer, il faut bien-sur utiliser la loi fondamentale de la dynamique:
L'accélération d'un mobile est proportionnelle à la force à laquelle il est soumis.
La preuve qui est proposée en exercice utilise un modèle discret. Elle est directement inspirée d'une application isssue du livre de Daniel Perrin "Nombre, mesures et géométrie" (Ed. CASSINI). Ainsi le temps est une juxtaposition d'instants de durée très courte de telle sorte que . La discrétisation revient à supposer qu'entre les instants et , le mobile se déplace de à avec la vistesse constante . En vecteur la vistesse est donc . Sur l'intervalle suivant , la vitesse est différente mais constante aussi pour cette durée: . Ainsi à l'instant l'accélération est .
Le modèle continu s'obtient facilement par passage à la limite.
La loi fondamentale de la dynamique s'écrit alors:
Les outils mathématiques nécéssaires à cette preuve se limitent alors à deux petits lemmes que Daniel Perrin nomment lemmes de découpage et que nous admettrons:
Soit un parallélogramme. La diagonale partage le parallélogramme en deux triangles de même aire: . Plus généralement, pout tout point de , on a : .
Soit un triangle et le milieu de . La médiane partage le triangle en deux triangles de même aire: .
Difficulté : ☆☆ Temps : 1h
Le mobile est soumis à une force centrale, c'est-à-dire dirigée vers un point fixe (le Soleil par exemple si la masse de est négligeable par rapport à celle du Soleil): la force est .
Il n'y a aucune hypothèse nécessaire sur le réel même si on sait que pour la loi de Newton ce scalaire est négatif et inversement proportionnel au carré de la distance
Montrer qu'à tout instant (c'est-à-dire pour tout entier ), on a:
Cela signifie bien que l'aire balayé par le rayon vecteur est proportionnel au temps parcouru.
Auteur: S. Renner
Date de création: 2 mars 2009
L'effet Doppler-Fizeau représente le décalage en fréquence d'une onde lumineuse entre les mesures à l'émission et à la réception, lorsque la distance entre un émetteur et un récepteur varie au cours du temps.
Par exemple, lors du passage d'un camion de pompier muni d'une sirène, c'est l'effet Doppler qui se manifeste dans la perception de la hauteur du son (plus aigu lorsque le véhicule se rapproche, plus grave lorsqu'il s'éloigne).
Ce phénomène est particulièrement important en astronomie car il permet de mesurer les vitesses (d'approche ou d'éloignement) des objets célestes.
On observe Arcturus, troisième étoile la plus brillante du ciel (dans la constellation du Bouvier), à deux dates et espacées de 6 mois.
La latitude par rapport au plan de l'orbite de la Terre est , et la longitude par rapport à une direction fixe est . A l'instant la longitude de la Terre est , et à l'instant . Voir la figure ci-dessous pour les conditions d'observation.
On effectue aux dates et un spectre de la lumière de l'étoile. L'étude des raies d'absorption permet de remarquer qu'une raie d'absorption du fer, qui normalement se situe à nm, est mesurée nm sur le spectre obtenu à la date , et nm sur celui obtenu à la date .
L'objectif est d'en déduire la vitesse orbitale de la Terre autour du Soleil, ainsi que la distance moyenne Terre-Soleil.
Difficulté : ☆ Temps : 1h30
On fait l'hypothèse que l'orbite de la Terre est circulaire est que celle-ci est décrite avec une vitesse uniforme .
On note la vitesse radiale d'Arcturus par rapport au Soleil (supposée identique aux instants et ). Ecrire en fonction de , et la vitesse radiale d'Arcturus par rapport à l'observateur à l'instant (on notera cette vitesse ), ainsi qu'à l'instant (notée ).
En appliquant la formule de l'effet Doppler-Fizeau aux instants et pour la longueur d'onde de référence , écrire les expressions de et .
En déduire l'expression de et en fonction des longueurs d'onde , et . Calculer leur valeur numériquement en km.s.
Calculer la distance Terre-Soleil en km sachant que la période de révolution est jours.
Auteur: S. Renner
Date de création: 16 mai 2013
On reprend les résultats obtenus dans l'exercice sur la résolution du problème des 2 corps. Le but ici est d'établir l'équation de Kepler à l'aide de la géométrie essentiellement, plutôt que par le calcul. L'équation de Kepler () est importante car elle fait le lien entre la position de l'objet sur son orbite (voir la figure ci-dessous) et le temps, ou plus précisément l'anomalie moyenne , avec la période orbitale, le temps et l'instant de passage au péricentre.
Difficulté : ☆ Temps : 1h
Exprimer l'aire délimitée par les points , , en fonction de , , .
Calculer l'aire délimitée par les points , , .
En déduire l'équation de Kepler .
Auteur: Alain Vienne
Quand on formule le problème des 2-corps, on arrive au problème de Képler, c'est-à-dire à l'équation différentielle vectorielle suivante:
est une constante réelle positive et . est un point fixe et on étudie le mouvement de .
Les deux exercices proposés donnent la loi des aires et l'intégrale de Laplace.
En fait, le premier exercice aura 2 conséquences: la première est que le mouvement est plan et la deuxième que la loi du mouvement est la loi des aires proprement dite:
Difficulté : ☆ Temps : 20mn
La loi des aires est très facile à obtenir avec le produit vectoriel. Sans le produit vectoriel, on peut aller voir cet exercice.
Montrer que dans le problème képlérien, le moment cinétique:
est invariant.
Montrer que le mouvement de se fait dans un plan passant par le point et orthogonal à .
En utilisant un élément d'aire parcouru par pendant l'élément de temps , montrer la loi des aires proprement dite: L'aire balayée par unité de temps est constante.
Difficulté : ☆ Temps : 20mn
Montrer l'expression suivante:
Déduire de l'égalité précédente une expression qui est constante pendant le mouvement (intégrale de Laplace).
Auteur : Alain Vienne
On considère une sonde spatiale qui se déplace dans le système solaire. On suppose qu'elle ne subit que l'attraction gravitationnelle du Soleil . Sous cette hypothèse, le mouvement de cette sonde autour du Soleil est un mouvement képlérien c'est-à-dire que la trajectoire est une conique dont le Soleil occupe l'un des foyers.
Les coniques sont des ellipses (comme le dit la première loi de Képler) ou des hyperboles ou des paraboles.
Une conique est l'ensemble des points dont la somme ou la différence, des distances à 2 points fixes est constante. Ces 2 points sont appelés foyers et la distance constante est appelée grand axe
On ne considère pas ici le cas des paraboles qui est le cas limite entre les ellipses et les hyperboles. Une parabole peut être vue comme une ellipse dont l'un des foyer est rejeté à l'infini, ou symétriquement, comme une hyperbole dont l'un des foyers est rejeté à l'infini.
L'exercice proposé considère 2 points et du système solaire avec plus près de que . On peut considérer que est la Terre et que est Jupiter. Cela permet de fixer les idées mais il n'y a aucune obligation formelle à cela. On fait partir la sonde du point pour qu'elle arrive au point . étant l'un des foyers, on note le second foyer de la conique qui définit la trajectoire.
Difficulté : ☆☆ Temps : 1h30
Une conique est défine par . Préciser le cas d'une ellipse et le cas d'une hyperbole. Pour ce dernier cas, préciser aussi comment sont distinguées les deux branches de l'hyperbole.
Montrer que le second foyer se trouve sur une hyperbole de foyers et passant par
Donner la nature de la conique suivant la branche de sur laquelle se trouve .
On pose le point de symétrique de par rapport à l'axe focal.
Montrer qu'aucune trajectoire physique n'est possible quand se trouve entre et .
On fixe sur , exprimer le demi-grand axe et l'excentricité de la conique en fonction des distances entre les points , et
Indiquer ce que devient la conique quand
Auteur: Marc Fouchard
L'exercice de ce lien montre que la solution générale du problème de deux corps est de la forme:
où est la distance entre un corps se trouvant à l'origine et le second corps , et l'angle entre une direction de référence et le vecteur et un nombre réel supérieur ou égale à zéro et un nombre réel strictement supérieur à zéro.
Le but de cet exercice et d'étudier les diférentes familles de solution de cette équation.
Difficulté : ☆ Temps : 1 h
Montrer que si la solution est un cercle dont on déterminera le rayon.
Montrer que dans tous les autres cas, il existe un minimum pour que l'on déterminera et que l'on notera . La position pour laquelle cette distance est atteinte s'appelle le péricentre. A quoi correspond ? Quand est-il pour le maximum de ? La position pour laquelle cette distance, notée , est atteinte s'appelle apocentre lorsqu'elle existe.
On se place maintenant dans un repère orthonormé direct où l'axe des abscisses est dirigé vers le pericentre. Pour un point du plan on note la distance et l'angle entre l'axe des abscisses et le vecteur . Ecrire l'équation de la solution générale du problème de 2 corps en utilisant les coordonnées de dans le repère .On remarquera que l'équation obtenue est léquation générale d'une conique.
Montrer que si on obtient l'équation d'une parabole dont on déterminera les coordonnées du péricentre.
Montrer que si on obtient l'équation d'une ellipse dont on déterminera le centre, le demi-grand axe et le demi-petit axe.
Montrer que si on obtient l'équation d'une hyperbole dont on déterminera le péricentre et les asymptotes.
Auteur : Alain Vienne
On dispose d'un tracé de l'orbite apparente d'une étoile (appelée S2) autour d'un point (SgrA) localisé par diverses méthodes comme étant au centre de notre Galaxie. Cette orbite est une ellipse qui diffère de l'orbite réelle car elle est vue en projection sur la sphère céleste. Le plan de la figure ci-dessous est le plan perpendiculaire à la ligne de visée: le plan de projection On se propose de trouver les caractéristiques géométriques de l'ellipse réelle, qui permettent finalement de calculer la masse centrale: sa valeur n'est compatible qu'avec celle d'un trou noir. On utilise la troisième loi de képler qui relie cette masse, la période et le demi-grand axe.
Difficulté : ☆☆ Temps : 1h30
Localiser le centre de l'ellipse projetée
Tracer le grand axe projeté
Calculer l'excentricité , puis .
Tracer le diamètre conjugué de (donc le projeté du petit axe).
Tracer point par point le projeté du cercle principal, par l'homothétie de l'ellipse projetée à et de rapport .
La définition du cercle principal est donc:
Cercle principal d'une ellipse: Cercle de rayon a (demi grand axe de l'ellipse) de centre C
Mesurer sur ce grand axe, puis convertir cette valeur en UA (unité astronomique) connaissant l'échelle de la figure (longueur de la "flèche" correspond à seconde de degré) et la distance du Soleil au centre de la Galaxie (26 000 année-lumière)
Estimer la période du mouvement en utilisant les dates d'observations indiquées sur le tracé.
En déduire la masse présente au foyer SgrA.
On cherche à caractériser la partie de l'espace délimitée par un cône de sommet O et de demi-ouverture . On considère la calotte sphérique de rayon R et d'aire S(R) délimitée par ce cône. La quantité
est indépendante de R. Elle mesure l'angle solide défini par le cône.
Cette quantité sans dimension est mesurée en stéradians (sr) - voir la définition des unités physiques.
Difficulté : ☆ Temps : 30 min
Quel est l'angle solide sous-tendu par un demi-espace ? Par l'espace complet ?
Quel est l'angle solide sous-tendu par une surface quelconque, de quoi dépend-il ? Ecrire l'application à une surface plane élémentaire dS inclinée sur la ligne de visée.
Donner l'expression différentielle de l'angle solide élémentaire en coordonnées sphériques.
On considère maintenant une couronne circulaire élémentaire de demi-ouverture . Donner l'expression de l'angle solide en fonction de cet angle. En déduire l'angle solide sous-tendu par une calotte de demi-ouverture .
Que devient cette valeur si l'angle est petit ? Estimer l'angle solide sous lequel on voit le Soleil et la Lune depuis la Terre.
Difficulté : ☆☆ Temps : 30 min
On observe une surface plane à l'aide d'une caméra, dans la configuration de la figure ci-dessous : le détecteur de la caméra a une surface , on observe la source de surface S sous un angle e à la distance . Les dimensions sont telles que les angles solides considérés sont petits ().
Ecrire l'angle solide sous lequel le détecteur voit la source. Ecrire l'angle solide sous lequel la source voit la surface collectrice. Dériver une relation entre les deux angles solides.
On note W' la puissance lumineuse diffusée par la source par unité d'angle solide. L'éclairement (ou irradiance) est la puissance recueillie par unité de surface de détecteur en provenance de la source.
Ecrire l'éclairement E en fonction de la puissance totale reçue par le détecteur (dW). Quelle est l'unité de mesure de cette quantité dans le Système International ? De quoi dépend-elle en général ?
La luminance (ou intensité spécifique) d'une source est la puissance lumineuse émise ou diffusée dans un angle solide élémentaire par unité de surface apparente.
Ecrire la luminance en fonction de dW. Dans quelle unité SI se mesure cette quantité ? De quoi dépend-elle en général ?
Ecrire l'éclairement reçu par le détecteur en fonction de la luminance de la source et de la distance. Que signifie cette expression si la source est ponctuelle (c'est-à-dire si elle ne remplit pas le champ de l'instrument) et dans le cas contraire ?
On trouvera ici des exercices d'intégration angulaire sur les quantités photométriques.
Auteur: Alain Vienne (et le groupe IREM de Lille1)
On se propose d'établir les conditions pour que le croissant de Lune soit vu d'un lieu de la Terre comme une gondole:
Nous allons étudier ce problème par la trigonométrie sphérique qui permet de voir facilement les choses. La notion de sphère céleste est issue du fait que, à un lieu donné et à une date donnée, l'observateur n'a pas accès à la distance entre lui et l'objet céleste. Cet observateur peut alors considérer que tous ces objets sont à une même distance (arbitraire). Cela revient à dire que l'observateur n'appréhende que les directions issues de sa position. Or l'ensemble de ces directions s'identifie à une sphère centrée sur ce point.
Aucune formule n'est nécessaire pour résoudre l'exercice suivant. Il suffit de connaitre les bases. Soit:
Difficulté : ☆☆ Temps : 2h
Montrer que la condition d'horizontalité du croissant de Lune nécessite que la Lune et le Soleil aient le même azimut.
La condition de même azimut est donc une condition nécessaire. Réciproquement, si cette condition est réalisée, préciser les conditions sur les hauteurs du Soleil et de la Lune pour que le croissant soit vu comme une "gondole" et non à l'envers (un "D" renversé).
La hauteur est l'angle sur le vertical (cercle de même azimut). Il est compté de -90° à 90° par rapport à l'horizon.
Cette figure donne, pour chaque position de la Lune sur le même vertical que le Soleil (quand la condition est réalisée), l'aspect de celle-ci.
La position du zénith sur le cercle est indicatif. Elle correspond au cas de la figure donnée en solution de la question précédente. Bien-sur, si le zénith est ailleurs sur le cercle, cela change les conditions de lever/coucher du Soleil et de la Lune. Faites d'autres figures en changeant le zénith de place (cela déplace aussi l'horizon).
En supposant que la Lune est toujours sur l'écliptique, donner les seuls endroits de la Terre où il est possible de voir le croissant de Lune horizontal.
Auteur: Alain Vienne (et le groupe IREM de Lille1)
Il est peut-être plus facile de voir les 2 cas (coplanaire et non-coplanaire) en raisonnant sur la sphère des fixes. Précédemment, on regardait le mouvement diurne d'un point de la sphère des fixes (le pôle de l'écliptique) sur la sphère locale (de pôle ). Ici, nous allons faire la démarche réciproque: on regarde le mouvement diurne de sur la sphère des fixes. On utilise la condition suivante:
En effet, nous avons vu que c'est la condition pour voir la Lune comme une gondole (ou tout au moins, la Lune à l'horizontal).
Sur une sphère des fixes où on a placé l'équateur, l'écliptique et leur pôle, et pour une latitude donnée, on trace le petit cercle correspondant aux positions prises par le zénith au cours du mouvement diurne (petit cercle des ). A chacune de ces positions de , il correspond un seul grand cercle passant par le Soleil: c'est le vertical du Soleil. On obtient ainsi un "faisceau" de grands cercles dont les sommets sont le Soleil et le point diamétralement opposé. Sur la figure, pour ne pas encombrer celle-ci, nous en avons tracé qu'une partie puisque qu'on les a arrétés au niveau du petit cercle des. En réalité, ces grands cercles sont bien complets de sorte que toute la calotte sphérique se situant au dessus du petit cercle des est parcouru par ces grands cercles. Ainsi la sphère est divisée en deux parties: celle contenant chaque vertical du Soleil et l'autre.
La Lune doit se trouver dans la première partie (les "faisceaux" de la figure). La frontière entre ces deux parties correspond au vertical du Soleil qui est tangent au petit cercle des .
Cas de la Lune sur l'écliptique: Ce cas correspond aux 2 dessins du haut de la figure. En dehors de la zone intertropicale (à gauche), l'écliptique coupe les "faisceaux" qu'en ses sommets: au Soleil et au point diamétralement opposé. Si on impose à la Lune d'être sur l'écliptique, il n'y a qu'en ces points que la condition est réalisée (éclipses). Par contre, dans la zone intertropicale, tout l'écliptique est contenu dans les "faisceaux". Ainsi la condition est réalisée deux fois par jour comme on l'a vu dans précédemment.
Cas où la Lune est de part et d'autre de l'écliptique:
L'orbite de la Lune est inclinée d'environ sur l'écliptique. Son noeud qui permettrait de positionner le grand cercle correspondant à son orbite, a un mouvement de rétrograde de an (période: 18,6 ans). Pour ne pas rentrer dans trop de détails superflus à la compréhension, nous allons simplement considérer que la Lune est de part et d'autre de l'écliptique sur une bande large de . Bien-sur, il ne faut pas oublier que la Lune parcourt en fait un grand cercle contenu dans cette bande: la position en longitude dans cette bande dépend de la date dans la lunaison et la position "verticale" dans cette bande dépend de la position du noeud de l'orbite lunaire.
On remarque ainsi qu'au voisinage de la pleine Lune ou au voisinage de la nouvelle Lune, la condition de "Lune horizontale" est possible partout sur la Terre. Mais on se rend bien compte que, loin des tropiques, la zone est étroite. Elle s'agrandit au fur et à mesure que le lieu considéré s'approche du tropique.
Dans le cas d'un lieu dans la zone intertropicale, la possibilité d'une telle condition est grande. La probabilité de réalisation l'est donc aussi. Cependant cette probabilité n'est pas 1, car on voit apparaitre une petite zone de la bande lunaire qui croise la partie où il n'y a pas de vertical du Soleil (en dehors des "faisceaux"). Cette zone est petite et proche du Soleil. Ainsi même dans la zone intertropicale, il peut y avoir des jours où la Lune n'est pas vue à l'horizontal. Cela se produit pour des positions particulières de l'orbite lunaire et pour des dates proches de la pleine Lune ou de la nouvelle Lune.
pages_thales/exo-terre-lune.html
Pour répondre à cette question, il faut penser à se placer dans les triangles rectangles appropriés et utiliser le théorème de Thalès pour exprimer en fonction de , et .
Les relations de trigonométrie classique donnent:
Le théorème de Thalès donne or . On a donc et
Il s'agit de trouver un équivalent de quand
Penser à exprimer en fonction de et .
et sont alternes-internes et donc égaux.
Une simple relation de trigonométrie dans le bon triangle rectangle nous donne ensuite la relation . Par ailleurs, et d'après la question précédente.
On a donc au final
Et donc
Le quadrilatère de longueur et de hauteur est un rectangle.
On se place dans le rectangle de longueur et de hauteur . Le côté opposé à est de longueur d'après les observations d'Aristarque de Samos. Et d'après nos calculs précédents . En égalisant les deux hauteurs du rectangle on obtient donc .
Par ailleurs, connaissant la dimension angulaire du Soleil on trouve :
Les mesures modernes donnent et
pages_pythagore/exo-visibilite-satellite.html
Faites un dessin en y plaçant les points (centre de la Terre), (satellite) et (un lieu de la Terre où est tangent à la Terre. On note le rayon de la Terre.
Ce sont tous les points de la Terre dont la séparation angulaire (dans la direction Nord-Sud, cela correpond à la différence en latitude) est plus petite que . On peut écrire aussi
radians. La distance maximale est , soit km.
pages_pythagore/exo-pythagore.html
Dans le triangle rectangle COS, le théorème de Pythagore donne:
soit
Aide au calcul :
Cette intégrale est une des intégrales gaussiennes calculées ailleurs.
On peut développer l'expression précédente de au premier ordre :
La densité de colonne vaut alors :
Dans ce cas, on utilise le théorème de Pythagore généralisé (ou loi des cosinus)
La loi des cosinus donne :
Quand le Soleil est au zénith, les rayons ne rencontrent que 3% des molécules qu'ils rencontrent lorsque le Soleil est sur le point de se coucher, et la différence de diffusion est en proportion. Cela explique l'énorme différence d'énergie lumineuse perçue, et qu'on puisse regarder le Soleil couchant à l'œil nu.
pages_pythagore/exo-pythagore.html
On a comme précédemment :
Soit
On a une équation de second degré :
dont le discriminant est :
et les solutions :
Seule la solution positive représente une distance :
L'approximation en sécante diverge près de l'horizon, où elle ne représente plus une solution physique.
Pour convertir les masses d'air en densité de colonne, il faut fixer une valeur pour la masse d'air 1. On prend naturellement l'échelle de hauteur fournie par la loi barométrique, ou dérivée d'une mesure de pression locale.
On voit que l'approximation par la sécante est très bonne jusqu'à des distances zénitales au-delà de 80° — les télescopes professionnels refusent de pointer si bas sur l'horizon.
Avec l'augmentation de la masse d'air, les rayons lumineux sont non seulement atténués, mais également déviés - on peut voir dans certaines conditions des objets situés sous l'horizon géométrique. L'intérêt de l'expression dérivée ci-dessus est donc limité, la correction optique de réfraction étant en pratique plus importante.
pages_pythagore/exo-vitesse-lumiere.html
Si la lumière se propage instantanément les événements sont observés à intervalles réguliers, qui ne dépendent que du mouvement de Io. Cet intervalle est simplement la période de révolution de Io autour de Jupiter (T ~ 42h 28 min).
Si la lumière se propage à vitesse finie, le premier événement est observé avec un décalage , le second avec . L'intervalle entre les observations est donc . Attention, en général les points D, L et K ne sont pas alignés comme sur la figure, et .
On a considéré implicitement que tous les mouvements de révolution s'effectuent dans le même plan, ce qui n'est pas tout à fait vrai. Cette hypothèse conditionnera la précision du résultat sur l'estimation de c.
On appelle la distance Soleil-Jupiter mesurée en unités astronomiques, supposée constante. La distance Terre-Jupiter à l'opposition est alors ua.
Lors de la conjonction (lorsque les deux planètes sont éloignées au maximum) l'observation est impossible : le Soleil s'interpose devant Jupiter. La seconde observation s'effectue donc soit avant soit après la conjonction, lorsque l'écart angulaire entre Jupiter et le Soleil est suffisamment grand pour observer de nouveau les satellites (typiquement ~ 20°).
On donne la période sidérale de Jupiter, 4335,35 jours, bien connue à l'époque.
En 261 jours, la Terre s'est déplacée d'un angle
Jupiter s'est déplacée de
L'angle Jupiter-Soleil-Terre est donc à ce moment
La distance Soleil-Jupiter est de 5,2 unités astronomiques.
On considère le triangle JST. La loi des cosinus (ou théorème d'Al-Kashi) donne :
Soit
La différence de trajet est
On a donc
L'unité astronomique (distance Terre-Soleil) et la distance Jupiter-Soleil étaient les plus gros facteurs d'incertitude à l'époque. Römer semble avoir trouvé une valeur de (soit une erreur de 30%, mais un ordre de grandeur correct), et pensait surtout avoir démontré que la lumière se propage à vitesse finie.
Cette étude peut être considérée comme le premier exemple historique d'effet Doppler-Fizeau, c'est-à-dire la variation de période apparente d'un phénomène régulier avec le déplacement de l'observateur.
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Expliciter les vitesses et (vitesses du mobile aux temps et ) et considérer le point qu'occuperait le mobile au temps si le mouvement était uniforme.
Lemme de la médiane dans le triangle pour avoir
Prouver d'abord que , puis prendre de telle manière que soit un parallélogramme et enfin lui appliquer le lemme correspondant avec puis avec .
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La direction de l'étoile n'est pas contenue dans le plan de l'orbite de la Terre, il faut donc tenir compte de sa latitude écliptique (angle entre la direction de l'étoile et le plan de l'écliptique).
Par rapport à la distance Terre-Soleil, l'étoile E est située à l'infini, donc la direction Terre-étoile TE est parallèle à la direction Soleil-étoile SE. Même chose pour les projections sur l'écliptique: Te est parallèle à Se.
D'après la loi de composition des vitesses, on a:
Le choix des signes résulte de la constatation suivante:
(1)
(2)
(1)+(2)
(2)-(1)
km.s
km.s
km.
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aire = aire - aire
aire =
aire =
aire =
On utilisera la loi des aires, voir par exemple les exercices sur le problème des 2 corps et sur l'équation de Kepler.
aire
Or , où est le moyen mouvement.
aire .
aire = aire = aire , où est le demi-petit axe de l'ellipse.
Or d'après les deux questions précédentes, aire = et aire . On obtient donc .
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Dériver et utiliser que et sa dérivée seconde sont colinéaires (ce qui indique que la loi des aires est vrai pour toute force centrale).
et sont toujours (quelque soit le temps) orthogonaux à , avec l'hypothèse toutefois que .
L'aire est la moitié du parallélogramme suivant:
pages_produits/exo-prod-2corps.html
Partir du premier membre de l'expression et utiliser le problème de képler et l'invariance du moment cinétique.
Remarquer que
Utiliser que
La norme de est constante donc
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L'équation se réduit à ce qui est bien l'équation d'un cercle de centre et de rayon .
sera minimal quand sera maximal, c'est à dire lorsque . Dans ce cas on a . sera maximal quand sera minimal, c'est-à-dire lorsque . Or si on s'aperçoit que dans ce cas n'est pas défini, et si alors est négatif ce qui n'a pas de sens. Lorsqu'il est défini (), on a . On remarque que l'apocentre se trouve à l'opposé du péricentre.
En fonction de et l'équation devient : . Avec on a: qui se transforme facilement en . On obtient finalement qui est l'équation d'une conique.
Dans ce cas, l'équation devient:
,
qui est bien l'équation d'une parabole.
Cette équation peut se mettre sous la forme :
.
d'où on déduit les coordonnées du péricentre : .
L'équation de la conique peut s'écrire : qui devient :
En posant et (qui est défini puisque ), l'équation devient:
qui est l'équation d'une ellipse dont le centre a pour coordonnées , de demi-grand axe et de demi-petit axe .
Cette fois on montre que l'équation de la conique peut s'écrire:
On note et (qui est défini puisque cette fois ). Ainsi l'équation devient:
qui est bien l'équation d'une hyperbole de centre , et d'asymptotes :
.
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Imprimer la figure de la page précédente afin de faire les mesures sur celle-ci.
On trace deux cordes parallèles et la droite qui joint les milieux des segments obtenus est un diamètre qui coupe l'ellipse en deux points. Le milieu de ces points est le centre de l'ellipse
Ce grand axe passe par et par l'image du foyer (c'est à dire la position indiquée de SgrA).
Attention: les mesures en millimètres sont données simplement pour comprendre la démarche. Il est bien évident que les valeurs (en mm) dépendent du support physique de la figure.
mm et mm
donc
et .
Remarque: le dernier chiffre donné n'est vraiment pas significatif vu la précision de la figure. Il ne sert que de valeur de controle dans les calculs internes.
Joindre au milieu d'une corde parallèle à .
Notre mesure donne mm ce qui correspond à
Dans un radian il y a . Ce qui donne al ua.
ans. Donc est estimée à ans.
Utiliser la troisième loi de Képler: où est la vitesse angulaire (), a le demi grand axe, M la masse et G une constante universelle (la constante de Gravitation).
Pour utiliser les unités ua et l'année, utiliser 2 fois la troisième de Kepler: une fois pour le système Soleil-Terre et une fois pour le système S2-SgrA.
L'indice correspond au Soleil.
et d'où
Or an et ua, donc . Et donc masses solaires.
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Il ressort de la définition de la page précédente que est aussi égal à l'aire de la calotte découpée par le cône sur la sphère de centre O et de rayon unité.
On en déduit immédiatement qu'un demi-espace sous-tend un angle solide de sr, et que l'espace complet sous-tend un angle solide de sr.
L'angle solide ne dépend que du contour sur lequel s'appuie la surface considérée, c'est-à-dire de la surface apparente. Dans la figure ci-dessous, les surfaces S et sont vues sous le même angle solide.
Une surface élémentaire dS se confond avec la calotte sphérique correspondante. L'angle solide élémentaire est défini comme où est le vecteur unitaire sur la ligne de visée, et où est le vecteur normal à la surface.
Si la surface dS est inclinée d'un angle sur la ligne de visée, on a
On notera que cette quantité est algébrique, ce qui permet de généraliser la première remarque à toutes les surfaces s'appuyant sur le même contour : les éléments qui "dépassent" du contour sont comptés positivement puis négativement.
A partir de l'expression de l'élément de surface, on trouve immédiatement :
Puisqu'il y a symétrie de révolution, on intègre l'expression précédente le long de la couronne :
En intégrant ensuite l'angle entre 0 et , on trouve l'angle solide défini par une calotte de demi-ouverture :
Pour les petites ouvertures, on a (où est donné en radians). Pour les très petits angles, on donne couramment les valeurs en (secondes d'arc carrées) ou en (milliarcsecondes carrées).
La taille apparente du Soleil et de la Lune vus depuis la Terre est d'environ 30' = 0,5°. L'angle solide correspondant est
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La surface apparente de la source vue depuis le détecteur est .
L'angle solide sous lequel le détecteur voit la source est donc
L'angle solide sous lequel la source voit le détecteur est
On a donc
Cette quantité est appelée étendue de faisceau et joue un rôle important en optique instrumentale.
La puissance totale reçue par le détecteur est
Soit par unité de surface
L'unité de mesure SI de l'éclairement est le . Elle suppose une géométrie d'observation donnée (angle d'incidence sur le détecteur et distance à la source).
Avec les notations ci-dessus on a
Dans le Système International, la luminance se mesure en . Il s’agit d'une caractéristique intrinsèque à la source lumineuse, qui dépend a priori de la direction d'observation e.
On a
Si la source apparaît ponctuelle, la surface reste constante alors que la distance augmente. Le signal mesuré décroît en . C'est le cas des objets lointains non résolus, par exemple les étoiles observées au télescope.
Si la source remplit le champ de l'instrument, l'angle solide sous lequel le détecteur voit la source ne dépend pas de la distance (plus on s'éloigne, plus la surface incluse dans le champ augmente) ; la relation entre E et L ne dépend donc que de l'incidence e et des propriétés angulaires de la luminance. C'est le cas des images satellitaires et de celles des sondes spatiales dans le Système solaire.
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Par la figure, on se rend compte que pour voir le croissant de Lune horizontal il est nécessaire et suffisant que le Soleil éclaire la Lune par au-dessous c'est à dire qu'ils aient le même azimut.
Tout d'abord, il est préférable que le Soleil soit couché et donc sa hauteur doit être négative. La Lune, quant à elle, doit être levée: sa hauteur est donc positive.
Soit la hauteur de la Lune et la hauteur du Soleil.
Si l'observateur voit exactement une demi-lune.
Ainsi pour avoir l'aspect indiqué sur la figure (un croissant comme une gondole), il est nécessaire d'avoir .
Aucun calcul n'est nécessaire pour répondre à cette question. Une discussion avec les proprietés élémentaires de la géométrie sphérique devrait suffire.
On sait qu'il n'y a qu'un seul grand cercle passant par deux points de la sphère céleste. Or, la Lune et le Soleil sont sur un même grand cercle (écliptique), et puisque , les grands cercles et sont les mêmes. Ainsi le zénith est sur l'écliptique.
" est sur l'écliptique" " est sur l'horizon".
où est le pôle de l'écliptique. est un point de la sphère des fixes (c'est à dire, lié aus étoiles). A ce titre, et comme toutes les étoiles, il est affecté par le mouvement diurne. tourne autour du pôle céleste nord (fixe) à une même distance angulaire (obliquité) .
La hauteur du pôle sur l'horizon correspond à la latitude du lieu ().
On voit alors que pour une latitude comme celle de Lille (), cela est impossible. Ce n'est possible que si c'est à dire, entre les tropiques. En ces lieux, la condition est réalisée 2 fois par jour.