Le but de ce sous-chapitre consiste à introduire les outils qui permettront de comprendre la figure ci-dessous.
Les rappels sur le corps noir définissent les paramètres importants de ce modèle : lorsque l'on parle sans plus de précision de la température d'une étoile, c'est que l'on s'appuie sur le corps noir.
La notion de magnitude est incontournable en astrophysique : cette grandeur énergétique propre à l'astrophysique est très couramment utilisée pour mesurer un éclat lumineux. Elle se décline sous de nombreuses identités : magnitude absolue, apparente, monochromatique...
Les compléments sont à lire en 2ème lecture.
L'analyse de la lumière émise ou absorbée par les atomes d'un gaz nous renseigne sur la composition, la température et la densité de ce gaz. Cette analyse de la lumière en ses différentes longueurs d'ondes constitue ce qu'on appelle la spectroscopie.
Lorsque l'on décompose la lumière blanche du Soleil à l'aide d'un prisme on observe un évantail de couleurs. On dit que la lumière blanche possède un spectre continu, car on passe d'une couleur à une autre sans interruption dans la succession des couleurs.
Expérimentalement on constate que tout corps (gazeux ou solide) sous haute pression et à haute température, donne naissance à un spectre continu de lumière.
Si on analyse la lumière émise par une lampe à vapeur de sodium (gaz peu dense et chaud) à l'aide d'un prisme, on constate que le spectre de la lumière émise est constitué de deux raies fines très intenses dans la partie jaune du spectre, se détachant sur fond noir. Le spectre obtenu est discontinu et il est constitué d'un nombre limité de radiations.
Un gaz, à basse pression et à température élevée, émet une lumière constituée d'un nombre restreint de radiations : on obtient un spectre de raies d'émission.
Les couleurs et les positions des raies dans le spectre sont caractéristiques des atomes du gaz qui émettent ces radiations, autrement dit chaque élément chimique à l'état gazeux possède son propre spectre de raies.
Les atomes peuvent non seulement émettre de la lumière mais également en absorber. On peut constater ceci en faisant passer de la lumière blanche à travers un gaz froid avant de la disperser par un prisme. Lorsqu'un gaz à basse pression et à basse température est traversé par de la lumière blanche, le spectre de la lumière transmise est constitué de raies noires se détachant sur le fond coloré du spectre de la lumière blanche : c'est un spectre de raies d'absorption. La propriété importante de ce spectre de raies d'absorption est que ses raies se produisent au même endroit que les raies d'émission : le gaz absorbe les radiations qu'il serait capable d'émettre s'il était chaud.
Les conditions de formation des différents spectres sont regroupées sous forme de lois, que l'on appelle les lois de Kirchoff.
Ces lois sont fondamentales pour la spectroscopie et nous permettent ainsi de comprendre les spectres des astres. En effet, le Soleil et les étoiles émettent un spectre continu : on en déduit alors que les étoiles sont formées d'un gaz sous pression, à température élevée. Ils rayonnent comme les corps noirs.
Le spectre du Soleil présente des raies d'absorption, qui caractérisent les éléments chimiques constituant son atmosphère. En effet sa température varie de plusieurs millions de degrés, au centre, à quelques 5800 K en surface. Ainsi le rayonnement continu émis par le gaz chaud subit une absorption par le gaz qui constitue son atmosphère et qui est plus froid. On a ainsi accès la composition de son atmosphère car l'absorption est sélective, elle est caractéristique des éléments chimiques contenus dans celle-ci. On peut en conclure que l'atmosphère du Soleil est constituée d'un gaz sous basse pression.
Dans une grande variété de corps célestes, telles les comètes et certaines étoiles, on peut également observer des spectres d'émission. On en déduit que ces objets sont composés de gaz chaud à basse pression.
Difficulté : ☆ Temps : 5 min
Le spectre de la lumière émise par une lampe à vapeur de sodium présente deux raies très rapprochées. On les appelle doublet du sodium. Elles ont pour longueur d'onde 589,0 nm et 589,6 nm.
Quelle est la couleur de la lumière émise par cette lampe ?
Comment peut-on réaliser le spectre d'émission de cette vapeur et le spectre d'absorption de cette vapeur ?
Décrire l'aspect de ces deux spectres
Dans le modèle de Bohr semi-classique, l'électron tourne autour du noyau dans une orbite circulaire, comme une planète autour du Soleil. Un électron en orbite autour du noyau devrait rayonner et, perdant son énergie par rayonnement, tomber sur le noyau. Or ceci ne se produit pas, puisque les atomes sont stables. Bohr supposa alors qu'il existe certaines orbites où l'électron n'émet pas de rayonnement. Ceci arrive chaque fois que le moment de la quantité de mouvement de l'électron est un multiple entier de h/2π (où h est la constante de Planck ): on numérote par 1, 2, ...., n les orbites successives ainsi permises.
Considérons l'atome d'hydrogène. Son électron ne peut se trouver que sur l'une de ces orbites. Chaque orbite correspond à un niveau d'énergie donné de l'atome: le niveau d'énergie le plus bas, dit niveau fondamental, correspond à l'orbite la plus proche du noyau, qui porte le numéro n=1. Plus n est grand et plus l'orbite a un grand rayon, ce qui veut dire que l'énergie de l'atome est plus élevée. La valeur de n infinie correspond à une orbite de rayon infini, c'est-à-dire à l'ionisation de l'atome. L'énergie correspondante est de 13,6eV.
L'atome d'hydrogène ne peut absorbe ou émettre qu'un photon d'énergie bien définie.
Lorsque l'électron retombe d'un niveau excité dans un niveau de plus basse énergie, il y a émission d'un rayonnement qui transporte exactement l'énergie correspondant à la différence d'énergie entre les deux niveaux. Pour qu'il y ait émission il faut que l'énergie du niveau initial soit supérieur à l'énergie du niveau final c'est-à-dire que En > Em, n étant le niveau initial et m le niveau final. Or la mécanique quantique montre que pour l'atome d'hydrogène, l'énergie des différents niveaux est définie par l'expression :
où n est un entier (il s'agit des différents niveaux), et E0 l'énergie nécessaire pour ioniser l'atome d'hydrogène à partir de son niveau fondamental, (valeur est égale à 13,6 eV).
Le photon ainsi émis a une énergie égale à la différence d'énergie entre les deux orbites soit Em-En. Cette énergie correspond, par l'équation de Planck (E=hν), à une onde électromagnétique de fréquence ν bien définie. Le saut d'énergie se manifeste donc par une raie d'émission dans le spectre de l'atome. On en déduit alors :
ou encore
avec la constante de Rydberg :
L'atome d'hydrogène peut aussi absorber de l'énergie, ceci lui permettant de passer d'un niveau inférieur à un niveau supérieur, par exemple en absorbant un photon. Mais ceci n'est possible que si le photon possède exactement l'énergie nécessaire, c'est-à-dire la différence d'énergie entre le niveau d'arrivée et le niveau de départ.
Difficulté : ☆ Temps : 10 minutes
Calculer les énergies (en eV) des quatre premiers niveaux de l'atome d'hydrogène et donner le diagramme des niveaux d'énergie.
Difficulté : ☆☆ Temps : 15 minutes
Connaissant l'énergie d'ionisation E0=13,6eV, calculer la valeur de RH dans l'expression :
Difficulté : ☆ Temps : 5 min
Dans la lumière d'une lampe à vapeur de mercure on trouve les trois radiations monochromatiques caractérisées par leur longueur d'onde λ1=578 nm ; λ2=546 nm; λ3=436 nm
A quel domaine spectral appartiennent-elles ?
Calculer la fréquence de ces trois radiations.
Les premières raies spectrales de l'hydrogène qui furent étudiées sont situées dans le domaine visible du spectre, bien qu'elles aillent en se resserrant vers une limite située dans le proche ultraviolet. Cette série de raies s'appelle la série de Balmer. Les premières raies sont numérotées au moyen de l'alphabet grec. La première raie, Hα a une longueur d'onde 656,2 nm, elle est donc rouge; la seconde, Hβ, est bleue à 486,1 nm, la troisième, Hγ, est violette à 434,0 nm, et ainsi de suite, jusqu'à 364,6 nm. Cette dernière est la longueur d'onde limite de la série de Balmer.
L'hydrogène, constituant majoritaire, présente des signatures spectrales bien précises.
L'atome le plus simple est celui de l'hydrogène, et c'est également celui qui possède le spectre le plus simple. On va décrire le spectre de cet élément, qui est par ailleurs l'élément le plus répandu dans l'univers.
Les premières raies spectrales de l'hydrogène qui furent étudiées sont situées dans le domaine visible du spectre, bien qu'elles aillent en se resserrant vers une limite située dans le proche ultraviolet. Cette série de raies s'appelle la série de Balmer. Les premières raies sont numérotées au moyen de l'alphabet grec. La première raie, Hα a une longueur d'onde 656,2 nm, elle est donc rouge; la seconde, Hβ, est bleue à 486,1 nm, la troisième, Hγ, est violette à 434,0 nm, et ainsi de suite, jusqu'à 364,6 nm. Cette dernière est la longueur d'onde limite de la série de Balmer.
Quand le niveau inférieur est le niveau fondamental, la série de raies porte le nom de série de Lyman. Cette série de raies est située dans l'ultraviolet. La série de raies correspondant à un niveau inférieur de rang n=2 est située dans le visible et porte le nom de série de Balmer. La série de raies correspondant à un niveau inférieur de rang n=3 est située dans l'infrarouge : on l'appelle la série de Paschen.
Difficulté : ☆ Temps : 15 minutes
Calculer la longueur d'onde des premières et dernières raies de Lyman, Balmer et Paschen de l'hydrogène et indiquer dans quel domaine du spectre électromagnétique ces ondes se situent.
La notion de corps noir est simultanément simple et complexe.
Simple, car la situation du corps noir représente une situation d'équilibre thermodynamique entre la matière et son rayonnement. Et l'Univers comme les étoiles sont de bons corps noirs. Complexe, par les pièges du langage - rien de moins noir qu'un corps noir - et par les multiples accrocs à l'équilibre précédemment cité : l'étude d'un spectre stellaire est justement intéressante par ses écarts au corps noir.
D'où vient le terme corps noir? L'étude de quelques documents permet de comprendre cette dénomination. Notons tout d'abord que l'examen du spectre visible, qui ne comporte aucune partie noire et brillante, rappelle que le noir est, plutôt qu'une couleur, une absence de couleur.
Un corps absorbant apparaît noir.
La photo d'une façade montre des murs violemment éclairés, et des fenêtres très sombres dès lors que les vitres sont ouvertes. Il apparaît que les photons solaires sont bien réfléchis dans un cas, mais dans l'autre ont singulièrement disparu. Diffusés dans la pièce derrière la vitre, bien peu de ces photons sont ressortis, et ceci explique le contraste de luminosité entre la façade et les fenêtres ouvertes.
Les différents détecteurs, qui ont pour fonction de capter la lumière visible, apparaissent noirs : ils ne réfléchissent guère la lumière !
Les détecteurs optiques ont pour mission de rendre compte de l'information lumineuse. Cette opération nécessite l'absorption des photons. La figure de quelques détecteurs, dont la pupille de l'oeil humain, montre qu'effectivement ils apparaissent noirs.
Une étoile, le Soleil par exemple, est présenté comme un corps noir. A basse résolution spectrale, le spectre du soleil se superpose à celui d'un corps noir de température 5777 K. Et pourtant rien n'est moins noir que le soleil. Il apparaît donc nécessaire de donner une définition précise de ce qu'est un corps noir... qui peut être coloré.
On trouve comme définitions usuelles du corps noir :
Ces définitions n'aident pas directement à comprendre pourquoi un corps tel une étoile est un corps noir. Le lien peut déjà apparaître, si l'on compare comme dans le chapitre structure interne le rapport de 2 durées : celle prise par un photon pour traverser directement un rayon stellaire, et celle mesurant qu'effectivement l'énergie produite au sein du soleil est évacuée en surface.
La traversée directe du rayon solaire à la vitesse de la lumière prend à peine plus de 2 secondes, alors qu'il faut près d'un million d'années pour que l'énergie soit extraite du soleil. Cette durée est incomparablement plus longue, car le trajet de l'énergie est une marche au hasard entrecoupée d'incessantes absorptions et réémissions de photons.
En ce sens on comprend que le soleil est très absorbant pour ses propres photons. Son spectre a l'allure de celui d'un corps noir. Il est vrai que s'y superposent des raies d'absorption :
Il en résulte qu'un corps noir est défini par l'équilibre intime entre sa matière et son rayonnement. Sa température d'équilibre explicite à elle seule la distribution spectrale de son rayonnement.
Plusieurs phénomènes sont irréductibles au corps noirs :
L'observation de spectres stellaires, à basse résolution spectrale montre que l'allure de ces spectres suit effectivement celle d'un corps noir.
Cela n'est vrai que pour l'allure du spectre : à plus haute résolution, il apparaît clairement que se superposent à l'enveloppe du corps noir des raies en absorption. Si le spectre de corps noir ne dépend que de la température d'équilibre du corps, les raies signent la présence des éléments constitutifs de l'atmosphère stellaire.
Le spectre des étoiles chaudes s'écarte significativement de la courbe du corps noir, en raison de l'ionisation de l'hydrogène par des photons de longueur d'onde inférieure à 360 nm.
La loi de Planck décrit l'émission d'un corps noir de température :
Interviennent dans cette relation la constante de Planck , la constante de Boltzmann , et la célérité de la lumière dans le vide. Ceci indique que la loi de Planck est à l'intersection, respectivement, de la physique quantique, statistique et relativiste.
Dans le système d'unités international, s'exprime en , ou en unité dérivée ; est une luminance spectrale, càd une puissance rayonnée par unités d'angle solide, de surface et spectrale.
Le dénominateur de la loi de Planck est caractéristique d'une loi statistique de Bose-Einstein, à laquelle obéit un gaz de photons. Comme tout vecteur d'interaction fondamentale (l'interaction électromagnétique), le photon est un boson, une particule de spin entier.
La fonction dépend de la température comme de la longueur d'onde. Elle est notée ainsi, et non , pour mettre en évidence la variable spectrale, ici la longueur d'onde. Cette dépendance spectrale peut également s'exprimer en fonction non de la longueur d'onde, mais de la fréquence. La loi de Planck se réécrit alors dans ce cas (justification donnée en exercice).
L'unité de est alors : .
A l'aide de l'appliquette ci-dessous, vous pouvez tracer un spectre de corps noir en fonction de sa température.
Difficulté : ☆ Temps : 20 min
On considère la luminance du corps noir, dans un domaine spectral de largeur autour de la longueur d'onde . Exprimer les fréquence et intervalle de fréquence correspondant.
Exprimer la luminance du corps noir de 2 manières différentes, en fonction de ce qui précède.
La représentation de la superposition de plusieurs spectres de corps noir permet de faire le lien entre la température du corps noir et la longueur d'onde où a lieu l'émission maximale. On peut vérifier que les maxima sont simplement alignés, dans un diagramme en échelle logarithmique.
On en déduit la relation reliant , abscisse du maximum, et la température , en tenant compte de l'échelle logarithmique de la figure : en relation affine avec implique que ces 2 termes sont fonction monomiales l'un de l'autre, en fait inverse l'un de l'autre.
Le calcul du maximum d'intensité de la courbe de luminance spectrale du corps noir passe par une dérivation de cette fonction. Sans calcul, la présence au dénominateur, sous l'exponentielle, du produit , qui seul introduit la température, implique que la condition d'extremum va être une fonction de ce produit .
En notant la longueur d'onde du maximum de luminance spectrale, il apparaît donc :
Le calcul de cette constante donne :
Cette relation fait le lien entre une température et une longueur d'onde, et crée un lien entre une température et une couleur, ce qui permet de définir la température liée à la couleur de l'objet.
objet ( corps noir) | température (K) | domaine spectral | |
étoile type O | 50 000 | 60 nm | UV |
soleil | 6 000 | 0.5 | visible |
Terre | 300 | 10 | IR |
nuage moléculaire | 20 | 0.15 mm | submm |
fond cosmologique | 3 | 1 mm | mm |
La relation entre température et longueur d'onde du maximum d'émission, permet de définir une relation entre température et couleur, via la correspondance entre longueur d'onde et couleur.
On dispose ainsi d'un thermomètre : une étoile bleue est plus chaude qu'une étoile rouge.
La couleur apparente d'une étoile ne va pas exactement correspondre à la température de son maximum d'émission. En effet, la couleur perçue par le détecteur va intégrer une bonne part de l'énergie rayonnée, et pas seulement celle au maximum d'émission.
Il ne faut pas oublier que la perception des couleurs dépend intimement de la détection : derrière un filtre rose, on voit la vie en rose ! Les couleurs restituées par une image en couleur, obtenue par composition de 3 images dans 3 filtres différents, vont le plus souvent être très vives (pour des raisons esthétiques) que celles vues à l'oeil nu.
On peut néanmoins dégager quelques impressions générales :
La loi de Wien associe, via la relation précédente, une couleur à une température, par la relation entre la longueur d'onde et une couleur.
objet ( corps noir) | température (K) | couleur de température | |
étoile type O | 50 000 | 60 nm | UV |
soleil | 6 000 | 0.5 | visible |
Terre | 300 | 10 | IR thermique |
Attention, ceci n'a de sens que pour un corps dont le rayonnement est de type corps noir. La mer, même bleue, n'est pas à 8000 K !
Difficulté : ☆☆ Temps : 5 min
Le pull de votre voisin est jaune, quelle est sa température ?
[1 points]
La question précédente est-elle bien posée ?
[1 points]
Tracer l'allure du spectre de ce pull, à très basse résolution spectrale. Ne pas oublier que votre voisin en bonne santé a une température corporelle de C.
[2 points]
Etablir le bilan de la puissance rayonnée par un corps noir stellaire.
Quelle puissance rayonne une étoile de température d'équilibre , assimilable à un corps noir de température , supposée sphérique de rayon ? La réponse nécessite d'intégrer la luminance spectrale du corps noir sur toute sa surface, dans toutes les directions, à toute longueur d'onde.
Le calcul aboutit à la puissance :
avec la constante de Stefan : .
On peut justifier rapidement la présence des termes et dans cette puissance totale rayonnée. En effet, l'intégration de la luminance spectrale, spatiale, angulaire et spectrale :
implique, pour la dépendance en fonction du rayon, un terme proportionnel à la surface stellaire, variant donc comme , et pour le terme de température, un terme proportionnel à , mis en évidence par le changement de variable , qui conduit à :
Les termes non explicités dans cette équation ne dépendent pas de la température, pas plus que l'intégrale sur la variable , qui n'est plus qu'un simple nombre .
La loi en entraîne une grande diversité dans la vie des étoiles. Deux étoiles de rayons analogues mais avec des températures variant du simple au quintuple (4000 - 20000 K p.ex.) vont avoir des luminosités dans un rapport de 625, donc déjà des couleurs et luminosités très différents. Mais il s'ensuit également des conséquences très fortes sur leurévolution.
Difficulté : ☆☆☆ Temps : 45min
La puissance rayonnée par une étoile, assimilée à un corps noir de rayon et température , varie comme :
avec , et respectivement les rayon, température effective et luminosité du soleil.
Rappeler les valeurs de et
Une naine blanche présente une luminosité 100 fois inférieure à celle du Soleil, pour une température . Estimer son rayon , en fonction des données solaires et de .
Calculer pour = 30000 K, et .
Représenter sur le diagramme ci-joint les lignes iso-rayon, pour les étoiles de respectivement 0.1, 1 et .
Situer sur ce diagramme une supergéante rouge de rayon et une naine blanche de rayon , de température respective 4000 et 30 000 K.
Difficulté : ☆ Temps : 20 min
La loi de Stefan permet de calculer la température d'un corps noir à partir de sa luminosité et de sa taille. La difficulté est que ces deux termes dépendent de la distance de l'objet. L'exercice se propose de voir comment pallier cette difficulté, dès lors que l'on peut connaître, par interférométrie, le rayon angulaire de l'étoile. Par la suite, on note le flux relatif de l'étoile et le rayon angulaire de l'étoile.
Comment s'exprime-t-il en fonction du rayon et de la distance ?
[1 points]
Réécrire la relation de luminosité du corps noir en fonction des observables et . En déduire que l'on peut relier la température de corps noir à des grandeurs directement mesurables.
[2 points]
Le corps correspond à un équilibre entre un corps de température et un rayonnement de corps noir à cette même température.
L'exemple du soleil permet de définir la température effective d'un corps noir, ou température d'équilibre, ou température de brillance.
Le parcours de l'énergie au sein du soleil est, jusqu'aux couches supérieures, une succession ininterrompue d'absorption et de réémission des photons initialement produits par les réactions nucléaires au centre de l'étoile, dans le domaine , jusqu'aux photons finalement émis, majoritairement dans les domaines UV, visible et IR.
Arrivés dans la photosphère, les photons peuvent quitter le soleil, avec une distribution énergétique qui est celle du corps noir, de température donnée, que l'on appelle température effective.
En raison de l'équilibre entre le rayonnement de corps noir et la matière du corps noir, il y a concordance entre cette température et celle du milieu émetteur. D'après le second principe de la thermodynamique, les couches atmosphériques plus profondes qui ont fourni l'énergie ne peuvent être qu'à une température plus élevée. Il s'ensuit un certain nombre de conséquences :
Difficulté : ☆☆ Temps : 60 min
On s'intéresse au bilan radiatif d'une planète en orbite circulaire de rayon autour de son étoile. On suppose l'espace interplanétaire vide, ce qui entraîne la conservation du flux stellaire intégrée sur toute surface entourant l'étoile. La rotation propre de la planète est suffisamment rapide pour que l'on puisse considérer sa température comme uniforme sur toute la surface. On néglige toute autre source d'énergie que stellaire.
La planète réfléchit une fraction du rayonnement solaire, et en absorbe une fraction , où est l'albédo. On peut, en première approximation à basse résolution spectrale, considérer ce spectre comme la superposition du spectre de 2 corps noirs, dont on cherche à déterminer les températures. On note la composante énergétique directement réfléchie, et la composante absorbée puis rerayonnée.
Montrer que la puissance interceptée par la planète vaut :
où représente le rayon planétaire.
Calculer le rapport dans le cas de Jupiter et de la Terre.
Objet | (UA) | (km) |
Jupiter | 5.2 | 71000 |
Terre | 1 | 6400 |
Pour mémoire .
La planète étant à l'équilibre thermodynamique, exprimer et en fonction de la luminosité totale et de l'albédo .
Quelle est la température associée au rayonnement réfléchi , assimilé à un rayonnement de corps noir ?
Montrer que la température associée à la composante , voisine de la température d'équilibre de la planète, est alors:
Faire l'application numérique pour une exoplanète avec une albédo et un demi-grand axe . Pour l'étoile, on prendra : et .
En déduire la longueur d'onde correspondant au maximum de l'émission planétaire. A quel domaine spectral cette température correspond-elle?
Un spectre stellaire présente, superposées à un spectre continu de type corps noir, des raies en absorption. Leur présence conduit à répartir l'énergie différemment du spectre du corps noir, dont on retrouve néanmoins la trace dans l'allure générale du spectre à basse résolution.
La plupart des spectres des objets astrophysiques résultent de la somme des contributions spectrales superposées au corps noir. Sur la mosaïque d'images infrarouges de Jupiter ci-jointe, contributions spectrales et de corps noir s'entremêlent.
À 1.60 micromètres, le rayonnement de corps noir (le spectre solaire réfléchi) domine. À 3.41 micromètres, minimum entre les corps noirs jovien et solaire réfléchi, la contribution prépondérante provient de l'émission stratosphérique de l'ion . À plus haute longueur d'onde, le spectre de corps noir de Jupiter prend de l'importance, et révèle les inhomogénéités de la troposphère jovienne.
Un spectre stellaire présente, superposé à un spectre continu de type corps noir, des raies en absorption.
La température d'équilibre correspond à la température de la photosphère, d'où s'échappent les photons, qui correspond à un minimum local de température.
Un spectre planétaire présente, superposé à un spectre continu de type corps noir, des raies en absorption ou en émission. Contrairement à un spectre stellaire, le spectre planétaire voit 2 sources chaudes : son étoile et sa structure interne.
Le minimum de température correspond à la tropopause.
Les raies en absorption signalent un déficit énergétique par rapport au corps noir, et signent la présence d'un absorbant dans la troposphère : région où la température décroît avec l'altitude. Cet élément a ponctionné une partie de l'énergie dans la raie considérée. Dans cette région plus profonde que la tropopause, l'énergie est redistribuée à toute longueur d'onde, suite aux multiples interaction matière-rayonnement.
Les raies en émission signalent un surcroît énergétique par rapport au corps noir, et signent la présence d'un absorbant dans la stratosphère : région où la température croît avec l'altitude. Cet élément a ponctionné une partie de l'énergie solaire incidente dans la raie considérée, et la réémet.
L'observation spectroscopique du rayonnement du fond cosmologique met en évidence un rayonnement de corps noir, le corps noir cosmologique. Sa température d'équilibre est de l'ordre de 3 K (2.728 K pour être très précis).
La loi de déplacement de Wien associe cette température à un maximum d'émission dans les longueurs d'onde millimétrique.
L'allure d'un spectre planétaire montre une courbe "à 2 bosses". Les 2 maximas locaux piquent à 0.5 et , soit à des températures effectives de 6000 et 300 K approximativement.
Les 2 contributions du spectre ont clairement 2 origines distinctes :
Dans le cadre de la théorie du big-bang, l'Univers est en expansion et se refroidit. Il est passé dans le passé par des phases plus chaudes, et a connu diverses étapes, correspondant à des ruptures d'équilibre.
Pour des température de plus 3000 K, la matière et le rayonnement était à l'équilibre, suite à l'interaction entre les électrons, libres, et les photons. Aux températures plus faibles, la recombinaison des électrons avec les protons pour former l'hydrogène atomique a occasionné le découplage de la matière et du rayonnement.
Ce dernier garde une distribution énergétique de corps noir, mais s'est refroidi suite à l'expansion de l'univers. Il présente aujourd'hui une température, très homogène, de 2.728 K.
En première approximation, on peut distinguer 2 composantes dans un spectre planétaire :
Stricto sensu, le rayonnement n'est plus un rayonnement de corps noir. En fait, les 2 composantes sont proches de 2 corps noirs, l'un à la température du rayonnement stellaire, l'autre à la température d'équilibre planétaire.
Difficulté : ☆☆☆ Temps : 45 min
Il a été vu que la luminance spectrale du corps noir s'exprime, en fonction de la fréquence par :
Dans cet exercice, on se propose de montrer comment cela conduit les radio-astronomes à exprimer une luminosité radio comme une température, et donc à l'exprimer en Kelvin.
Les conditions d'observation de l'image, définies par la diffraction, énoncent que le faisceau élémentaire observable a une étendue égale à , et que la mesure ne peut donner accès qu'à une seule direction de polarisation. L'intégration sur et sur permet de passer de la luminance spectrale à la puissance spectrale.
La surface représente ici la surface collectrice, et l'angle solide sous lequel est vue la source élémentaire.
Montrer que, dans le domaine des radiofréquences, la fréquence d'observation , typiquement de l'ordre du GHz, vérifie pour les températures, même froides, rencontrées dans l'Univers :
On donne , et . On considère comme objet un nuage moléculaire à 10 K, et un rayonnement aux longueurs d'onde supérieures à 1 cm.
En déduire l'approximation de la loi de rayonnement dans le domaine radio :
Montrer que l'intégration de la luminance spectrale , vis à vis des variables angulaires et de surface, conduit à une densité spectrale de puissance égale à
Déterminer alors la puissance reçue dans l'intervalle de fréquence .
Difficulté : ☆☆ Temps : 10 min
Interpréter la figure ci-jointe, simulant un spectre exoplanétaire.
[1 points]
Estimer les températures effectives associées à ce spectre.
[2 points]
Cette planète est supposée de type tellurique, de rayon égal à celui de la Terre et située à 1 UA de son étoile, laquelle est de type à peu près solaire. Comparer sa température d'équilibre à celle de la Terre. Subit-elle un effet de serre important ?
[1 points]
L'application des lois concernant le corps (loi du rayonnement, loi de Wien, loi de Planck) est très souvent féconde... mais il faut tout d'abord retenir de ces pages les conditions physiques dans lesquelles peut s'appliquer le modèle du corps noir : le rayonnement doit traduire l'équilibre thermique de l'objet considéré. Sans cette hypothèse, l'application des lois précédentes reste vaine, et peut conduire à de gros contresens (que l'on retrouve souvent dans la littérature, lorsque la notion de température de couleur est utilisée tellement loin de son domaine de validité qu'elle en perd tout son sens).
En première approximation, les étoiles rayonnent comme des corps noirs... mais les nombreuses raies d'absorption peuvent conduire à un profil de rayonnement bien déformé. Le rayonnement du fond cosmologique est quant à lui un excellent corps noir.
Mesurer une grandeur énergétique n'est pas des plus simples. En fonction des besoins de l'astronomie et de l'astrophysique s'est développée la notion de magnitude.
Les pages qui suivent définissent cette échelle énergétique, et justifient son emploi en fonction des mesures effectuées.
Il n'y a pas de lien univoque entre la luminosité d'une étoile et sa taille. Dans le langage commun, une "grosse" étoile est une étoile lumineuse, et une "petite" une étoile moins lumineuse.
Historiquement est apparue la notion de grandeur, ici rendue par la représentation d'un champ stellaire.
Pour coder les magnitudes, souvent les cartes reprennent cette image (voir le cours corps noir pour la relation entre rayon et flux stellaires).
La magnitude exprime une mesure photométrique dans un système d'unités approprié à l'usage astrophysique. On peut ainsi comparer les étoiles les unes par rapport aux autres d'un point de vue énergétique.
Le père de la magnitude est Hipparque (2e siècle avant J-C) : les étoiles les plus brillantes étaient classées dans la catégorie "étoiles de première grandeur", les autres se répartissaient ensuite sur 5 échelons, jusqu'aux "étoiles de sixième grandeur" qui étaient les plus faibles visibles à l'œil nu.
L'utilisation d'instruments capables de mesurer les intensités lumineuses plus précisément qu'à l'oeil nu permit de préciser et de développer la notion de magnitude : la définition historique de la magnitude a été traduite en une échelle logarithmique, car l'oeil est un récepteur logarithmique. La limite de détection à l'oeil nu, correspond à des étoiles de magnitude 6.
La magnitude apparente mesure l'"éclat" apparent d'une étoile, c'est à dire la façon dont on la voit de la Terre.
Objet | Magnitude apparente |
---|---|
Soleil | -26,7 |
Lune | -12,7 |
Vénus | -4,4 |
Sirus | -1,4 |
Véga | 0 |
Antarès | 1 |
Etoile polaire | 2 |
Limite de perception à l'oeil nu | 6 |
Limite de perception aux jumelles | 10 |
Limite de perception au sol | 27 |
Limite de perception du télescope spatial Hubble | 30 |
Plus un objet est brillant, plus sa magnitude est petite. Une différence de magnitude de 2.5 unités correspond à un contraste de luminosité de 10.
La magnitude est une grandeur qui permet de mesurer la luminosité des astres.
La magnitude apparente d'une étoile est définie conventionnellement à partir de son flux par la relation :
où représente le flux d'une étoile de référence de magnitude nulle.
Le facteur 2.5 et la base logarithmique décimale ont été choisis afin de respecter la définition historique.
La définition du flux ici introduit n'est pas primordiale, vu que la définition se contente d'introduire un rapport de cette grandeur. On peut se référer à un tableau récapitulatif des grandeurs photométriques utilisées.
La différence de magnitude de deux étoiles, et , s'exprime par :
Elle est égale à 2.5 en valeur absolue si le rapport de leurs flux est 10.
La magnitude apparente ne nous renseigne en rien sur la luminosité réelle de l'astre et ne donne aucune indication sur sa nature, car la définition de la magnitude apparente :
Des définitions plus circonstanciées permettent de préciser la notion de magnitude. On introduit la magnitude absolue , qui indique la luminosité d'un objet rapporté à une distance de 10 parsec.
De même, la définition précédente néglige toute information sur la couleur de l'objet. Pour cela, on introduit la magnitude monochromatique et les indices de couleur.
Plus un détecteur est sensible, plus il va pouvoir observer d'objets, pour 2 raisons :
Décompte d'étoiles en fonction de lamagnitude
Le tableau ci-joint dénombre les objets stellaires en fonction de leur magnitude apparente. Plus précisément, en fonction de la magnitude , décompte du nombre d'étoiles de magnitude comprise dans l'intervalle , et total cumulé jusqu'à la magnitude .
On cherche à estimer la relation , et à montrer qu'elle est du type :
Difficulté : ☆ Temps : 10 min
La luminosité correspond à la puissance totale rayonnée par l'étoile. Lorsque cette puissance est considérée par unité de surface, on parle de puissance surfacique. On définit l'éclairement d'une étoile comme la puissance reçue d'une étoile par unité de surface, au sommet de l'atmosphère terrestre.
La luminosité intrinsèque d'une étoile de type solaire étant , en déduire l'éclairement de cette étoile située à une distance de la Terre.
Calculer la puissance surfacique reçue sur Terre d'une étoile de type solaire située à la distance de Proxima de Centaure, de parallaxe annuelle = 0.76". On donne .
De même, calculer la puissance surfacique du Soleil reçu sur Terre.
Difficulté : ☆ Temps : 15 min
Rappeler la définition de la magnitude apparente d'une étoile.
Deux étoiles ont des éclairements apparents et . Exprimer leur différence de magnitude.
Comparer les flux d'objets de magnitudes -26.7 (soleil), -2.55 (Jupiter), +6 (étoiles juste visibles à l'oeil nu), +27 (magnitude limite accessible au sol).
Difficulté : ☆ Temps : 25 min
En vision nocturne, le diamètre de notre pupille vaut de l'ordre de 6 mm, et la magnitude limite visible à l'oeil nu est .
On rappelle l'expression de , la magnitude apparente d'un objet :
avec pour le domaine visible.
Exprimer , le flux (puissance par unité de surface) rayonné traversant la pupille, en fonction de et , respectivement la puissance totale reçue et le diamètre de la pupille.
Calculer et pour une étoile de magnitude 6.
Montrer qu'avec un collecteur de diamètre , l'oeil a accès aux magnitudes jusqu'à :
avec exprimé en m. Identifier
Calculer , pour
Comment procède-t-on pour observer les objets de magnitude supérieure?
Difficulté : ☆ Temps : 20 min
Le but de cet exercice est de compter les étoiles en fonction de leur magnitude. Pour se faire, on pose deux hypothèses :
Déterminer la magnitude apparente d'une étoile à la distance .
Dénombrer le nombre d'étoiles dans une sphère de rayon autour du soleil.
A partir des deux relations précédemment établies, montrer que le nombre d'étoiles jusqu'à la magnitude évolue comme :
Identifier le coefficient de l'exposant
Estimer , sachant que l'on peut dénombrer environ 6000 étoiles à l'oeil nu, càd de magnitude inférieure à 6.
Ce résultat apparaît-il en accord avec le nombre d'étoiles plus brillantes que la magnitude 0
Difficulté : ☆ Temps : 20 min
Deux étoiles d'un système double présentent une différence de magnitude . Exprimer le rapport de leurs luminosités et
[2 points]
Faire l'application numérique pour = 1, = 10
[1 points]
Difficulté : ☆ Temps : 20 min
Le projet OWL (overwhelmingly large telescope) de l'ESO s'est attaché à étudier le concept d'un télescope avec un collecteur de diamètre . Devant l'accumulation de points durs techniques, le concept a été remplacé en 2006 par un projet moins démesuré, avec un collecteur de diamètre 42 m.
Estimer le gain attendu en magnitude limite observable avec un télescope de 100 m, par rapport à un télescope de 10 m.
[1 points]
Ce télescope étant muni d'une optique adaptative, il donnera accès à une résolution angulaire proche de la limite de diffraction . Calculer cette limite pour le visible.
[1 points]
Les étoiles présentent des couleurs différentes, ce qu'il va falloir retranscrire sur leur magnitude.
Les étoiles rayonnent pratiquement comme des corps noirs. Elles ont un maximum d'intensité lumineuse qui varie avec la température de leur couche externe. L'échelle de magnitude UBVRI (UV, Bleu, Visible, Rouge, Infrarouge), correspond aux magnitudes d'une étoile dans une gamme de longueur d'onde de l'UV à l'IR.
Imager dans différents domaines spectraux permet de distinguer des objets avec une couleur particulière.
Les variations de luminosité d'un objet permettent de remonter à la couleur de cet objet... à moins que le milieu interstellaire ne soit pas transparent.
Comme on peut le voir sur l'image de la constellation d'Orion, les étoiles ne sont pas de la même couleur. Il est nécessaire de tenir compte de la dépendance en fonction de la couleur.
On définit l'éclairement monochromatique, comme étant le rapport de l'éclairement dans un domaine spectral précis à la largeur de ce domaine, l'intervalle spectral étant divisé selon la longueur d'onde .
On obtient ainsi :
si l'intervalle spectral est décrit par la longueur d'onde.
On définit la magnitude monochromatique en comparant la densité spectrale de flux à une référence :
et sont exprimés en .
domaine spectral | indice de couleur | Référence | ||
UV | U | 0.36 | 0.068 | |
bleu | B | 0.44 | 0.098 | |
visible | V | 0.55 | 0.089 | |
rouge | R | 0.70 | 0.22 | |
proche IR | I | 0.90 | 0.24 | |
proche IR | J | 1.25 | 0.30 | |
IR | H | 1.65 | 0.35 | |
IR | K | 2.20 | 0.40 | |
IR | L | 3.40 | 0.55 | |
IR | M | 5.0 | 0.3 |
L'indice de couleur est la différence des magnitudes monochromatiques et . On codifie la couleur selon le standard UBVRI, correspondant aux intervalles spectraux définis ci-dessus.
Objet | B-V | |
soleil | -26.7 | 0.65 |
Sirius | -1.45 | 0.00 |
Véga | 0.00 | 0.00 |
Antarès | 1.00 | 1.80 |
Mimosa | 1.26 | -0.24 |
Adhara | 1.50 | -0.22 |
La magnitude et l'indice de couleur de Véga sont nuls, non pas par hasard, mais par choix : Véga a été choisi comme standard de référence.
Les étoiles chaudes (bleues) ont un indice de couleur B-V négatif, alors que les étoiles plus froides (rouges) ont un indice positif élevé.
Le centre galactique dans diverses couleurs
L'analyse multispectrale est indispensable pour caractériser complètement un objet : ce qui apparaît en émission dans un domaine spectral peut être absorbant dans un autre.
L'indice de couleur, corrigé de toute absorption, permet de remonter à la température de l'objet.
Magnitude et indice de couleur
A l'aide du tableau, identifier les températures d'un lot d'étoiles.
Difficulté : ☆☆ Temps : 20 min
La magnitude apparente en fonction de l'indice de couleur , notée , est reliée à la densité spectrale de flux , reçue dans la gamme de couleur centrée sur la longueur d'onde et de largeur , par :
avec les constantes données dans la partie de cours. On assimile l'oeil à un récepteur de diamètre . La magnitude maximum détectable à l'oeil est
A quel domaine de longueur d'onde l'oeil humain est-il sensible ? A quelle puissance minimale l'oeil est-il sensible ?
À combien de photons l'oeil réagit-il, sachant qu'une image se forme en de seconde?
Difficulté : ☆ Temps : 45 min
Détecter une source lumineuse, quelqu'elle soit, nécessite la collecte d'un nombre suffisant de photons, ce qui requiert un temps de pose adapté à la magnitude. On se place dans des conditions d'observation en bande V (largeur spectrale ), avec une chaîne de rendement total . Ce rendement tient compte de la collecte des photons jusqu'à leur transformation en photo-électrons. On note le diamètre collecteur.
Rappeler l'expression qui relie l'éclairement monochromatique à la magnitude de la source. Quelles grandeurs de la chaîne de collecte interviennent pour traduire cet éclairement monochromatique en puissance ?
[1 points]
Montrer que le nombre de photons à collecter s'exprime, en fonction des données et du temps de pose .
[2 points]
Faire l'application numérique avec les données concernant la bande V, pour une source de magnitude 10, un télescope de la classe 8 m, une pose de 1 s, un rendement de 10%.
[1 points]
Que devient le temps de pose pour une source de magnitude 20 ? Quel temps de pose faut-il viser pour collecter 1000 photons sur une source de magnitude 25 ? Et pour collecter 100 photons/pixel sur une source (supposée uniforme) de magnitude 25 étendue sur 100 pixels ?
[2 points]
La magnitude apparente, comme son nom l'indique, n'est qu'apparente pour un observateur donnée. Elle dépend de la source et de son identité, mais aussi de l'observateur : ce point est gênant si l'on s'intéresse à l'objet pour ses seules propriétés. Pour faire de la physique et ainsi s'affranchir de l'effet de distance, on utilise la notion de magnitude absolue.
La magnitude absolue est la magnitude conventionnelle qu'aurait l'étoile si sa distance était ramenée, par définition à 10 pc.
Il faut lier l'éclairement apparent de l'étoile à sa distance à la Terre, ce que l'on fait avec la luminosité de l'étoile, mesurant la puissance totale rayonnée par l'étoile :
Le flux d'une étoile varie comme l'inverse du carré de la distance, donc dans un système de magnitude donné, la relation entre magnitudes absolue et apparente s'écrit :
Objet | (pc) | ||
soleil | -26.7 | 4.9 | |
Sirius | -1.45 | 1.4 | 2.7 |
Véga | 0.00 | 0.5 | 8.1 |
Antarès | 1.00 | -4.8 | 130 |
Mimosa | 1.26 | -4.7 | 150 |
Adhara | 1.50 | -5.0 | 200 |
La quantité porte le nom de module de distance. En reliant la distance à une différence de magnitude, ce module indique la distance en échelle logarithmique.
Objet | module de distance | distance au Soleil (pc) |
référence | 0 | 10 |
L'amas des Hyades | 3.3 | 48 |
Les Nuages de Magellan | 18.5 | 50 000 |
La galaxie d'Andromède | 24.1 | 890 000 |
Le module de distance est nul, par définition, pour une distance de 10 pc ; il vaut 5 pour une distance de 100 pc, 10 pour une distance de 1000 pc.
Pour passer de la magnitude apparente à la magnitude absolue, on est amené à corriger, en plus de la distance, les effets dus à une éventuelle absorption interstellaire. Cette absorption est provoquée par divers éléments (poussières, gaz) présent sur la ligne de visée. Alors, la magnitude absolue s'exprime en fonction de la magnitude apparente par :
Le terme d'absorption ne peut être que positif ; ne pas en tenir compte conduit à surestimer la magnitude absolue, càd à sous-estimer la luminosité de l'objet.
A l'opposé de la magnitude monochromatique, la magnitude bolométrique mesure l'énergie rayonnée sur l'ensemble du spectre électromagnétique. Mesurer une telle magnitude n'est pas chose aisée, et s'obtient le plus souvent par extrapolation à partir de la magnitude absolue mesurée dans quelques bandes spectrales.
Etoiles proches et brillantes
On cherche à estimer les magnitudes absolues des étoiles les plus brillantes du ciel, leur distance étant mesurée par ailleurs.
Difficulté : ☆ Temps : 20 min
Rappeler la définition de la magnitude absolue d'un objet. Quelle relation lie la magnitude relative à la magnitude absolue et à la distance de l'étoile, exprimée en parsec?
La magnitude apparente visible du soleil est de -26.7. Que vaut sa magnitude absolue?
Que vaudrait la magnitude apparente du Soleil à la distance de Proxima du Centaure (1.33 pc)? A la distance du centre galactique (8 kpc)?
L'oeil humain peut distinguer les magnitudes inférieures à 6. Jusqu'à quelle distance une étoile de type solaire reste-t-elle visible à l'oeil nu?
Difficulté : ☆☆ Temps : 15 min
Rappeler la relation définissant la magnitude absolue, tenant compte de l'absorption .
[1 points]
Ne pas tenir compte de l'absorption revient-il à surestimer ou sous-estimer la magnitude absolue d'un objet?
[1 points]
Ne pas tenir compte de l'absorption revient-il à surestimer ou sous-estimer la distance d'un objet?
[1 points]
Sans tenir compte de l'absorption, on déduit pour une Céphéïde, d'après la relation magnitude absolue-période, une distance au soleil = 20 kpc. Comment est corrigée cette distance si l'on tient compte d'un coefficient d'absorption de 0.2 magnitude ? Conclure.
[1 points]
La magnitude apparente, qui mesure l'éclat apparent de l'étoile, est le paramètre observable ; mais elle ne renseigne pas sur le paramètre intrinsèque de celle-ci, qui est sa luminosité. Cette grandeur est retranscrite par la magnitude absolue.
Une étoile de magnitude absolue donnée apparaît à une magnitude apparente d'autant plus grande (= moins lumineuse) qu'elle est plus éloignée.
Enfin, s'il est possible d'attribuer une magnitude absolue à une étoile, à partir de critères d'observation, on peut déterminer sa distance en mesurant sa magnitude apparente et en la comparant à la magnitude absolue.
La luminosité et l'éclat apparente des objets tels que les planètes, les satellites et autres petits corps peuvent aussi être exprimées via la notion de magnitude. Comme la luminosité visible provient en grande partie de la réflexion du flux solaire, la magnitude de tels objets est très complexe, car elle dépend des distances objet-Soleil et objet-Terre, de la surface du corps, de la présence ou non d'une atmosphère, etc...
Plusieurs échelles énergétiques cohabitent en astrophysique, certaine classiques (eV et multiples...), d'autres spécifiques (Jansky, magnitude, K ...). Si d'une part les termes en usage en astronomie ne correspondent pas nécessairement aux définitions radiométriques, rien ne garantit dans un document donné l'adéquation exacte entre le sens local et la définition plus générale !
Pour s'y retrouver, il faut le plus souvent veiller à la cohérence d'un terme par rapport à sa définition donnée, et s'appuyer sur son unité.
Définitions, à propos du rayonnement d'une étoile :
Grandeur | (terme en radiométrie) | Définition | Unité |
---|---|---|---|
Puissance, luminosité | (flux) | Puissance | W |
Radiance | (émittance) | Puissance émise par unité de surface normale à la propagation | |
Eclairement, flux | (irradiance) | Puissance reçue par unité de surface normale à la propagation | |
Luminance, brillance | (radiance) | Puissance par unité de surface normale à la propagation, et par unité d'angle solide | |
Eclairement monochromatique | Puissance par unité de surface et par unité spectrale | ||
Intensité, luminance monochromatique | Puissance transportée par unité spectrale, par unité d'angle solide, et par unité d'élément de surface |
avec comme unité spectrale la longueur d'onde exprimée en micromètre.
Difficulté : ☆ Temps : 20 min
Reprendre les unités du tableau définissant les grandeurs photométriques, et les redéfinir dans le cas où l'unité spectrale choisie pour le rayonnement est la fréquence, en Hertz, et non le micromètre.
Magnitude apparente, monochromatique... toutes ces définitions prennent leur importance pour rendre compte des observations et donner accès à des mesure telle la magnitude absolue, corrigée de la distance d'observation, et propriété intrinsèque de l'objet.
L'effet Doppler-Fizeau est une conséquence directe de la relativité restreinte : la perception d'un signal dépend de la vitesse relative entre la source et le récepteur. En pratique, l'effet Doppler est mis à profit pour mesurer les vitesses radiales de multiples objets, à toutes les échelles dans l'Univers.
L'effet Doppler module les positions des raies spectrales. En cela, il constitue un traceur de vitesse.
L'effet Doppler-Fizeau est un effet relativiste, au sens qu'il ne s'explique que dans le cadre de la relativité restreinte. La perception d'un phénomène électromagnétique dépend de la vitesse relative entre la source et le récepteur.
La composante radiale de la vitesse relative entre l'émetteur et l'observateur étant notée , comptée positivement pour un éloignement de la source au récepteur, l'effet Doppler relie la longueur d'onde reçue à la longueur d'onde émise par :
avec la notation relativiste usuelle du terme .
Le terme au numérateur correspond à la translation relative entre l'émetteur et l'observateur ; le dénominateur introduit la correction relativiste. Pour des vitesses non relativistes (typiquement inférieures à c/10), les termes d'ordre supérieur à sont négligeables et l'on a simplement :
soit le décalage :
Un éloignement rougit la longueur d'onde perçue, un rapprochement la bleuit.
A faible vitesse, l'effet Doppler est du 1er ordre dans sa composante radiale, mais du 2e ordre en vitesse transversale.
Difficulté : ☆ Temps : 5 min
Pourquoi l'animation du champ de vitesse Doppler montre-t-elle un gradient de vitesse dans la photosphère ?
L'abondance en hydrogène atomique dans une galaxie peut être mesurée par l'observation de raies de l'hydrogène . Ces raies étant modulées par la vitesse relative entre la source et l'observateur, la mesure de la modulation donne accès au champ de vitesse de l'hydrogène dans la galaxie.
Historiquement, la vitesse de fuite des objets lointains, due à l'expansion de l'Univers, a été mise en évidence par le décalage vers le rouge de leurs raies spectrales. Ce décalage augmente avec la distance, selon la loi de Hubble.
C'est ainsi que l'on peut aujourd'hui sonder l'Univers à grande échelle avec les quasars.
Les champs d'application pratiques de l'effet Doppler en astrophysique sont nombreux : forts décalages spectraux (ex : loi de Hubble) ; modulation d'un champ de vitesse, temporelle (ex : astérosismologie) ou spatiale (ex : champ de rotation galactique).
L'effet Doppler permet de mesurer des vitesses radiales, càd alignées sur la ligne de visée. Si l'on dispose d'une observable spectrale adéquate, on bénéfie par l'effet Doppler d'un traceur de vitesse, l'effet Doppler reliant la longueur d'onde reçue à la longueur d'onde émise par :
avec la définition usuelle : .
On note le décalage vers le rouge des objets lointains ("redshift"). Sa définition est relié à la translation en longueur d'onde :
Ceci conduit par exemple au déplacement vers le visible de la raie d'objets très lointains.
Fin 2008, le plus grand décalage spectral mesuré approche la valeur 7. En 2009, l'observation d'une éruption gamma par le satellite Swift de la NASA fut suivie par l'observation à l'ESO du spectre infrarouge de l'objet en cause, qui a mis en évidence un décalage spectral de 8.2. Ce décalage correspondrait à un objet observé dans l'Univers âgé de seulement 600 millions d'années.
Voir la page dédiée aux exoplanètes.
L'astérosismologie étudie la propagation d'ondes mécaniques (ondes sonores, ondes de gravité) dans l'intérieur d'une étoile. Le champ de vitesse sismique dans la photosphère stellaire module les raies spectrales, comme le montre l'animation ci-contre.
Remarquer que vitesse d'oscillation et amplitude sont en quadrature. Les amplitudes et les couleurs codant la modulation par effet Doppler sont très exagérées.
A l'aide de l'appliquette, estimer la vitesse de rotation de Saturne, ainsi que la vitesse moyenne des anneaux. Le spectre a été obtenu en lumière solaire réfléchi, avec un fente sélectionnant la région équatoriale de Saturne et les anneaux de part et d'autre. Les raies d'émission en bordure du spectre correspondent à une lampe spectrale de référence.
Difficulté : ☆ Temps : 20 min
La raie du quasar PKS 2000-330 est observée à la longueur d'onde , et non à la longueur d'onde au repos .
Déterminer le module de ce quasar, ainsi que son facteur relativiste .
En déduire sa distance , en appliquant la relation de Hubble . avec .
Difficulté : ☆ Temps : 25 min
Le fond cosmologique présente actuellement une température de l'ordre de 3 K, alors qu'elle était de 3000 K à l'époque de la recombinaison. A cette époque, les électrons et les protons se sont recombinés pour former les atomes neutres d'hydrogène. Avant, l'agitation thermique liée à des températures plus élevées interdisait cette recombinaison et l'Univers était un plasma principalement composé de protons et d'électrons.
Déterminer le décalage spectral à l'époque de la recombinaison.
Déterminer le facteur correspondant.
Difficulté : ☆ Temps : 25 min
Le spectre ci-joint montre les raies de 7 galaxies différentiellement dispersées.
Spectres de galaxies
Etalonner le spectre, en pm/pixel, en sachant que les 3 raies principales sont identifiées à 580.0, 582.1 et 585.5 nm.
En déduire l'échelle en par pixel.
En déduire les dispersion en vitesse radiale de chacune des galaxies, par rapport au groupe des 3 galaxies homocinétiques.
Difficulté : ☆ Temps : 25 min
Le spectre ci-joint montre la raie à 21 cm de l'hydrogène d'une galaxie lointaine s'éloignant du Soleil. L'axe des abscisses suppose, ici, qu'une vitesse négative correspond à un éloignement.
Estimer la vitesse d'éloignement global de cette galaxie, puis sa distance (avec ).
[2 points]
A quelle position a été mesurée pour cette galaxie la raie (au repos : 486 nm) ?
[1 points]
Estimer la vitesse de rotation moyenne de la galaxie (en précisant le critère de mesure).
[1 points]
Difficulté : ☆ Temps : 10 min
Le spectre ci-joint montre la raie Lyman alpha d'un quasar très lointain (longueur d'onde au repos : 121.6 nm). Abscisse : longueur d'onde en nm ; ordonnée : flux en unité arbitraire.
Estimer le décalage spectral de ce quasar.
[1 points]
Traduire le décalage spectral en vitesse d'éloignement.
[1 points]
Difficulté : ☆ Temps : 30 min
Les quasars sont des sources extrêmement lumineuses et éloignées (), de diamètre apparent non-mesurable. Elles émettent un spectre continu, avec peu de raies d'émission. Les nuages de gaz intergalactique froid se trouvant sur la ligne de visée signent leur présence par un spectre de raies d'absorption.
Le constituant principal de ce gaz intergalactique étant l'hydrogène, dont le spectre est parfaitement connu (raies , ...) rend possible l'identification pour chaque nuage, de son décalage spectral et sa profondeur optique. Il faut évidemment pour cela un spectromètre à haute résolution.
Le quasar HE 2217-2818 présente une forêt de raies en absorption (voir l'appliquette basée sur des données de l'instrument UVES du VLT, avec en abscisse la longueur d'onde en nm et en ordonnée le flux en unité arbitraire), correspondant aux nuages d'hydrogène rencontrés sur la ligne de visée.
Déterminer les principales raies d'absorption, et en déduire les décalages spectraux de ces nuages, en supposant que la raie au repos est la raie de longueur d'onde au repos . En déduire les vitesses de fuite.
[3 points]
Quelle information apporte la profondeur optique du nuage (retranscrite par la profondeur de la raie), et que peut-on en tirer ?
[2 points]
La rotation de l'étoile mélange, sauf à résoudre spatialement ou spectralement l'objet, les diverses régions qui toutes contribuent au flux stellaire. Il s'ensuit un élargissement des raies.
L'élargissement des raies due à la rotation de l'étoile modifie drastiquement l'allure d'un spectre, comme le montre les simulations d'observation à faible ou grande résolution spectrale.
La largeur des raies stellaires est liée aux champs de vitesse Doppler.
Dans le cadre de la théorie cinétique du gaz parfait, la distribution de vitesse est donnée par :
avec la masse atomique moyenne et la constante de Boltzmann.
La largeur à mi-hauteur de cette distribution est de l'ordre de , du même ordre de grandeur que les vitesses moyenne ou la plus probable.
Avec une température stellaire entre typiquement 4000 et 40000 K, les vitesses d'agitation thermique sont de l'ordre de 8 à 25 km/s : elles concourent à un sensible élargissement des raies.
La rotation stellaire participe également à l'élargissement des raies stellaires. Le paramètre important pour mesurer cet effet est donné par la projection du vecteur vitesse de rotation équatorial sur la ligne de visée : . Les valeurs typiques de rotation varient de quelques km/s (rotateurs lents, tels le Soleil) à plusieurs centaines de km/s. Dans ce dernier cas, les signatures spectrales deviennent très peu marquées.
En effet, une raie fine à vitesse rotationnelle non nulle s'élargit par effet Doppler. Par application de la conservation de l'énergie, le manque de photons dans la raie est conservé, et donc l'élargissement de la raie s'accompagne d'une moindre profondeur.
La conservation de l'énergie (l'énergie qui manque dans la raie) entraîne une très nette diminution de la profondeur de la raie lorsque la vitesse rotationnelle augmente. Pour les rotateurs rapides, une raie fine devient invisible.
L'animation montre comme varie l'élargissement rotationnel des raies stellaires avec l'angle d'inclinaison . Lorsque l'axe de rotation de l'étoile se confond avec la ligne de visée, il n'y a pas d'élargissement rotationnel.
Les sondages radar permettent de mesurer la rotation d'un corps, comme le montre l'animation ci-jointe. L'onde plane incidente parcourt l'objet du point subterrestre jusqu'au limbe, en une durée ( est le rayon de l'objet, la célérité de la lumière) et donc scanne le champ de vitesse rotationnel.
Difficulté : ☆☆ Temps : 1.5 heure
Le but de l'exercice est d'interpréter les observations radio de la planète Mercure, menées au radio-télescope d'Arecibo en 1965 (Dyce et al. 1965, Astronomical Journal 72, 351-359). Il s'agissait alors de mesurer la période de rotation propre de Mercure, et de déterminer si elle était égale ou non à la période de rotation orbitale.
demi-grand axe | 0.39 UA | |
révolution sidérale | 88 j | |
rayon | 2420 km | |
diamètre du radiotél. | 305 m | |
fréquence émise | 430 MHz |
Propagation : L'écho d'un signal radio émis par le télescope d'Arecibo et réfléchi par Mercure est réceptionné 616.125 s après son émission. En déduire la distance Terre-Mercure lors de l'observation, et représenter la position relative de ces 2 planètes et du Soleil. Les observations effectuées pourraient-elles être menées en lumière visible ?
Le champ de vitesse : On repère un point de la surface visible de Mercure par ses coordonnées cartésiennes dans le repère , où est le barycentre de la planète, pointe vers la Terre et est parallèle à l'axe de rotation de la planète. On note le rayon de la planète Mercure, sa période de révolution sidérale, et sa période de rotation propre.
Donner les coordonnées du point sub-terrestre [i.e. le point de Mercure qui voit la Terre au zénith].
Montrer que la composante radiale (colinéaire à l'axe Terre-Mercure) de la vitesse d'entraînement de rotation ne dépend que de l'une des composantes de la position de .
L'analyse temps-fréquence de l'écho radar : Quelles régions de la surface contribuent au début () et à la fin () du signal d'écho. Déterminer la durée totale théorique de l'écho ? Représenter l'allure des lignes d'iso-retard sur la carte de Mercure [].
On note le décalage Doppler du signal réfléchi au point subterrestre. Quelles régions contribuent à l'élargissement Doppler extrêmal du signal ? Représenter sur la carte de Mercure l'allure des lignes d'iso-fréquence (à près).
Calculer, pour un point de Mercure de coordonnées , le retard de l'écho et son décalage spectral . Montrer que l'on a :
L'écho : Le document ci-joint (Dyce et al. 1965) montre l'étalement en fréquence de l'écho en fonction du retard à la réception. Comparer le retard maximal théorique à celui enregistré, et interpréter le désaccord. En déduire, que la relation entre et se réduit, pour les mesures effectuées, à Comment interpréter les variations temporelles d'intensité du signal ?
Estimer , la période de rotation propre de Mercure.
On pose . Quelle signification donner à ? De quelle fraction simple est-il proche ? Est-ce un hasard ?
Pourquoi les données présentant un plus fort retard ne sont-elles pas facilement exploitables ?
La puissance de l'écho : Quelle fraction du signal Mercure intercepte-t-il ? [on se contentera d'un ordre de grandeur grossier, en supposant que le flux radar est homogène dans un champ d'angle solide égal au lobe principal de diffraction ; un calcul précis est hors de portée de la modélisation proposé].
Estimer, à l'aide d'un modèle simple, le nombre de photons incidents nécessaires pour réceptionner 1 photon en retour après réflexion au point subterrestre.
Une puissance d'émission de 2 MW vous étonne-t-elle ? [l'impulsion radar incidente est très brève : ; on se contentera également d'un ordre de grandeur grossier]
Difficulté : ☆ Temps : 10 min
La figure ci-jointe donne une portions des spectres observé et théorique d'une étoile de type F2, classe V.
Expliquer les différences entre les 2 spectres
[1 points]
Donner un ordre de grandeur de 2 vitesses caractéristiques du spectre observé.
[2 points]
Retenir de cette section les multiples domaines où l'effet Doppler-Fizeau influence très sensiblement la signature spectrale des objets. Comme à l'accoutumée, les astrophysiciens en ont tiré parti pour avoir accès à des observables inaccessibles par ailleurs.
La relation (à faible vitesse) est tellement prégnante que l'on peut très bien, en l'appliquant, définir une grandeur spectrale en vitesse et non en longueur d'onde.
L'utilisation de l'effet Doppler pour avoir accès à la cinématique des objets a motivé le développement de différentes catégories de spectromètres (voir la section dédiée à l'instrumentation).
La comparaison du ciel terrestre et du ciel lunaire montre dans un cas une couleur bleutée, dans l'autre un ciel noir. Il s'agit du même ciel... vu dans des conditions différentes.
Sur Terre l'atmosphère diffuse la lumière solaire, préférentiellement dans les courtes longueurs d'onde. S'il fait beau : le ciel est bleu. En revanche sur la Lune, sans atmosphère, le ciel apparaît noir.
Plus le soleil est bas sur l'horizon, plus il apparaît rouge (c'est valable pour la Lune aussi). Par projection, plus le chemin optique est long, plus la diffusion Rayleigh retire du rayonnement incident les composantes bleues, plus par complémentarité le soleil apparaît rouge.
Les nuages, ou toute autre condensation, apparaissent le plus souvent blancheâtres. Les particules liquides en suspension écrantent toutes les longueurs d'onde visible, sans distinction de couleur.
Toute charge accélérée rayonne de l'énergie. Un électron, élastiquement lié à son noyau, va réagir au champ électrique d'un rayonnement incident, et rayonner en conséquence.
Le moment électrique associé à l'électron va réagir au champ électrique, de pulsation . On montre que le champ électrique induit varie comme , et donc comme . La puissance rayonnée varie elle comme le carré du champ électrique, et donc comme .
Ce qui précède n'est valable que pour les particules diffusantes très petites devant la longueur d'onde. De plus grosses particules bloquent uniformément toutes les couleurs, et donnent un aspect blanchâtre au milieu : tel un nuage dans l'atmosphère terrestre (d'apparence grise si vraiment beaucoup de lumière est interceptée).
La diffusion Rayleigh varie donc comme . Elle est bien plus forte dans le bleu, à 400 nm, que dans le rouge à 650 nm. Ceci explique pourquoi le ciel est bleu, et le soleil rouge au couchant : les molécules de l'atmosphère éclairée en lumière blanche diffusent préférentiellement la lumière bleue ; cette composante, ôtée du rayonnement solaire incident, le rougit d'autant plus que l'épaisseur d'atmosphère traversée est importante.
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Les limites en longueurs d'onde des couleurs du spectre d'une lumière blanche sont les suivantes, en nm: Violet : 400-424 ; Bleu : 424-491 ; Vert : 491-575 ; Jaune:575-585 ; Orange : 585-647 ; Rouge : 647-700.
Aller prendre l'air le soir en ville, dans un coin avec éclairage public.
Pour le spectre d'émission... recommencer la balade de nuit.
Demander aux spectres et autres fantômes rencontrés durant vos précédentes balades nocturnes.
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Il suffit d'utiliser la relation :
où E0=13,6 eV
Pour le premier niveau n=1 d'où .
Pour le deuxième niveau n=2 d'où
Pour le troisième niveau n=3 d'où
Pour le quatrième niveau on a n=4 d'où
Le diagramme des niveaux d'énergie est le suivant:
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1eV = 1,6.10-19J
pages_spectroscopie/modele-bohr-sevaluer.html
c=3.108ms-1.
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L'expression suivante vous sera utile :
où n est l'état final c'est-à-dire 1 pour les raies de Lyman, 2 pour les raies de Balmer et 3 pour les raies de Paschen; m étant l'état initial (pour Lyman la première raie m = 2 et la dernière raie m = ∞).
Pour la série de Lyman :
Pour la série de Balmer :
Pour la série de Paschen:
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La relation entre fréquence et longueur d'onde du rayonnement s'écrit :
La relation entre et donne celle entre les intervalles spectraux et , par différentiation.
La relation entre fréquence et longueur d'onde du rayonnement s'exprime : . On en déduit :
Le signe négatif rappelle que les échelles en longueur d'onde et fréquence sont inversées. Par la suite, avec une définition adéquate des bornes de l'intervalle, on écrit :
La luminance correspond à la luminance spectrale intégrée sur un intervalle spectral
La conservation de l'énergie conduit à égaler les expressions trouvées pour la luminance, fonction de ou .
Rappel
La luminance, intégrée sur l'intervalle spectral, s'écrit donc de 2 façons différentes, qui doivent rendre compte de la même énergie dans l'intervalle spectral considéré :
d'où
La correspondance est établie.
pages_corps-noir/flux-noir-sexercer.html
Voir la définition de la puissance rayonnée par un corps noir sphérique de rayon et de température
La puissance du corps noir étant proportionnelle à et , il sort simplement :
Il s'agit d'une simple application de la question précédente
L'égalité des luminosités se traduit par :
On en déduit :
L'application numérique de la question précédente donne
Le diagramme est en échelle log-log. Plutôt que de représenter les valeurs de température 1000, 10000 K par les logarithmes décimaux 3 et 4 selon une échelle linéaire, il présente 1000 et 10000 en échelle logarithmique.
Avec une telle échelle, une loi de puissance se traduit linéairement par
Une ligne iso-rayon relie dans le diagramme des étoiles de températures et luminosités variables, mais rayons identiques.
On s'intéresse à la ligne iso-rayon de rayon solaire. Elle est caractérisée par l'équation reliant température et luminosité s'exprimant :
L'exposant 4 se traduit par une pente de 4 dans le diagramme log-log. La droite de pente 4 relie par exemple les points et . Attention : la pente apparaît négative car l'axe des températures est orienté vers la gauche dans le diagramme HR usuel.
L'application de l'expression donnant la luminosité
conduit, pour la géante rouge, à :
et pour la naine blanche :
pages_corps-noir/flux-noir-sevaluer.html
L'approximation des petits angles est amplement justifiée.
pages_corps-noir/temperature-effective-sexercer.html
Faire un schéma, et estimer la surface interceptée par la planète
Au niveau de la planète, le flux stellaire est dilué sur une sphère de surface . La section occultée par la planète, avec , correspond à celle d'un disque de surface .
Le rapport de ces 2 aires vaut :
d'où le résultat proposé.
Calculette !
Les applications numériques donnent :
Objet | (UA) | (km) | |
Jupiter | 5.2 | 71000 | |
Terre | 1 | 6400 |
L'énergie se conserve !
La conservation de l'énergie impose
Toute l'énergie reçue sera rerayonnée, soit directement, soit après thermalisation. D'après la définition de l'albédo, il s'ensuit le partage :
Aucun calcul à mener !
Le rayonnement directement réfléchi correspond au rayonnement solaire. Sa température de corps noir est donc .
Associer au rayonnement de type corps noir .
Le rayonnement thermique de la planète correspond, par hypothèse, à un rayonnement de corps noir de température .
Il vérifie :
Par ailleurs :
On en déduit :
D'où le résultat à démontrer :
Re-calculette !
L'application numérique donne environ 1000 K.
Aller voir la loi de Wien
La loi de Wien donne :
On en déduit que le maximum de rayonnement se situe aux alentours de .
pages_corps-noir/spectres-thermiques-sexercer.html
Ce n'est qu'une application numérique !
L'énergie thermique est :
L'énergie d'un photon vaut .
L'inégalité stricte demandée est bien vérifiée.
On rappelle le développement limité : , pour petit.
Avec l'approximation , valide vu l'hypothèse posée, on trouve :
Faire le lien entre les termes de l'étendue de faisceau et les termes énergétiques.
Intégrer simultanément la densité spectrale de luminance sur la surface collectrice , et sur tout l'angle solide , avec la propriété admise : .
La densité spectrale de luminance vaut :
Intégrée sur la variable de surface et celle d'angle solide , on trouve, avec , une puissance monochromatique :
Il ne reste plus qu'à intégrer sur l'intervalle spectral, sans oublier qu'une seule des deux polarisations est visible.
L'antenne n'est sensible qu'à une seule direction du champ électrique : la moitié de l'énergie est donc perdue. En supposant la densité spectrale de puissance uniforme sur l'intervalle de fréquence, on trouve une puissance :
Cette valeur apparaît directement proportionnelle à la largeur de l'intervalle spectral, fixée par la détection, et à la température de la source.
C'est pourquoi les radioastronomes définissent la puissance reçue par une température. Cette température correspond directement à celle du corps s'il rayonne comme un corps noir. Mais, toute énergie devenant ainsi une température (température de bruit du détecteur, ou de température d'antenne) par une simple règle de proportionnalité, cette température ne peut pas être considérée, dans la plupart des cas, comme une température thermodynamique.
pages_luminosite/magnitude-apparente-sexercer.html
est une puissance et une puissance surfacique
La luminosité est uniformément répartie sur la sphère de rayon :
Calcul de :
Comme une parallaxe de 1" correspond à une distance de 1 pc, alors une étoile ayant une parallaxe de 0.76" est à une distance de 1.3 pc, soit .
Calcul de :
pages_luminosite/magnitude-apparente-sexercer.html
Définition magnitude apparente d'une étoile.
La magnitude apparente s'écrit :
où est l'éclairement apparent de référence.
Revoir la définition de la magnitude apparente d'une étoile.
Objet A | Objet B | Rapport des éclairements apparents () |
---|---|---|
Soleil | Jupiter | |
étoile = 6 | ||
limite de détection | ||
Jupiter | étoile = 6 | |
étoile = 6 | Limite de détection |
pages_luminosite/magnitude-apparente-sexercer.html
Par définition, l'éclairement découle de la luminosité :
Par définition, l'éclairement découle de la luminosité :
La définition de la magnitude, , conduit à :
D'où la luminosité :
On applique la définition, avec le flux identiquement égal à .
L'application numérique donne :
6 cm | 11 |
60 cm | 16 |
6 m | 21 |
(mais un télescope de 6 m n'est pas conçu pour se rincer l'oeil).
Pour qu'une étoile soit visible, il faut que suffisamment de photons émis par celle-ci arrivent à l'observateur pendant un laps de temps. Pour voir des objets peu lumineux, il est alors nécessaire d'augmenter le temps de pose des instruments de mesure.
pages_luminosite/magnitude-apparente-sexercer.html
Revoir le cours, et la définition de la magnitude absolue.
Par définition de la magnitude absolue :
Le volume d'une sphère de rayon est... allons, un petit effort
...
Le volume de la sphère de rayon multiplié par la densité stellaire donne le nombre d'étoiles :
Eliminer la variable des équations précédentes
D'après ce qui précède, le rayon , exprimé en parsec, s'exprime en fonction des magnitudes par
De et , il sort immédiatement :
Il s'agit pour de vérifier :
Le facteur s'identifie à , nombre d'étoiles de magnitude inférieure à . Si l'on se réfère au tableau, recensant les objets les plus brillants, l'ordre de grandeur est correct.
pages_luminosite/magnitude-couleur-sexercer.html
L'oeil est sensible à la lumière... visible, du bleu au rouge. La réponse est maximale dans les couleurs verte et jaune, faible dans le rouge et le bleu. Les données du tableau Apprendre doivent être adaptées. Pour tenir compte du fait que l'oeil a un domaine de réception plus large que l'intervalle spectral dans la bande photométrique standard V, on prendra un intervalle équivalent de largeur .
Dans le domaine visible, par définition, la relation entre magnitude et éclairement monochromatique s'écrit :
On a la même relation avec l'éclairement (intégré sur la bande spectrale) :
La valeur de l'éclairement de référence se calcule par:
La réponse de l'oeil humain couvre un intervalle de presque 400 nm, mais avec une très faible réponse dans le bleu et le rouge ; ceci justifie la valeur de 127 nm introduite ici.
Le calcul de l'éclairement devient alors simplement :
Il en découle la puissance :
Energie d'un photon de longueur d'onde :
où est la constante de Planck , et la célérité de la lumière dans le vide.
L'énergie reçue pendant de seconde vaut :
L'énergie d'un photon de longueur d'onde étant:
On en déduit le nombre de photons correspond à cette énergie intégrée pendant de seconde sur la rétine :
pages_luminosite/magnitude-couleur-sevaluer.html
Voir le cours.
L'unité de l'éclairement monochromatique permet d'imaginer le résultat.
L'énergie d'un photon vaut .
Se prendre par la main et se lancer dans l'application numérique.
pages_luminosite/magnitude-absolue-sexercer.html
Définition de la magnitude absolue
La magnitude absolue est la magnitude conventionnelle qu'aurait l'étoile si sa distance était égale à 10 pc :
et est le module de distance de l'étoile.
Rappel :
L'application du résultat précédent conduit à :
Revenir aux définitions
Magnitude du Soleil s'il était à une distance de 1.33 pc de la Terre :
Magnitude du Soleil s'il était à une distance de 8 kpc de la Terre :
La magnitude d'une étoile vue à une distance peut s'exprimer ainsi :
La distance limite à laquelle une étoile de type solaire reste visible à l'oeil nu est :
ce qui reste dans l'environnement très proche du Soleil.
pages_luminosite/photometrie-energetique-sexercer.html
Identifier pour chaque unité la dépendance spectrale en .
Les solutions sont données en tableau :
Grandeur | Définition | Unité | Remarque |
---|---|---|---|
Puissance, luminosité | Puissance | W | pas de changement ! |
Eclairement, flux | Puissance par unité de surface normale à la propagation | Non plus | |
Eclairement monochromatique | Puissance par unité de surface et par unité spectrale | ||
Intensité, luminance monochromatique | Puissance transportée par unité spectrale, par unité d'angle solide, et par unité d'élément de surface |
pages_fizeau/effet-doppler-sexercer.html
Quelle composante de la vitesse est sensible à l'effet Doppler ?
L'effet Doppler trace les modulations de vitesse radiale. Au limbe, par projection, la vitesse sismique radiale est nulle.
pages_fizeau/effet-doppler-vitesse-sexercer.html
Revoir la page de cours reliant à ... allez, on est sympa :
L'application de la définition :
donne et .
L'application numérique donne simplement :
pages_fizeau/effet-doppler-vitesse-sexercer.html
Appliquer d'abord la loi de déplacement de Wien
L'application de la loi de Wien donne une variation de l'émission maximale du corps noir cosmologique dans le rapport inverse des températures.
La température ayant diminué d'un facteur 1000, la longueur d'onde a augmenté d'un facteur 1000. On en déduit le décalage spectral :
Application directe du cours
L'application de la définition :
donne, en développant :
Comme , le développement limité conduit à :
D'où l'application numérique , ce qui est très rapide !
pages_fizeau/effet-doppler-vitesse-sexercer.html
Procéder par règle de 3, avec l'outil proposé.
Les raies sont repérées aux positions (en pixel) : 132, 178, 253
Les intervalles spectraux, respectivement de 2100 et 5500 pm entre les raies 1 et 2 puis 1 et 3, correspondent à une mesure de 46 et 121 pixels.
La conversion et donc de l'ordre de l'ordre de 45.5 pm/px.
Application directe du cours
A 582 nm, un décalage de 45.5 pm représente une vitesse telle que :
Soit environ .
Les décalages spectraux mesurent respectivement, en pixels :
-10, +3, +14, -6.
D'où les décalages en vitesse de -230, 70, 330, -140 km/s
pages_fizeau/effet-doppler-raie-sexercer.html
L'onde radio parcourt le vide à la célérité de la lumière. Attention au doublement de la distance par aller-retour.
Un trajet de 616.125 s correspond à une distance aller-retour de , soit 0.616 UA. On en déduit que Mercure est très proche de la ligne Soleil-Terre, à une distance minimale d'approche de la Terre.
Dans ces conditions, Mercure est trop proche du Soleil pour être observé en lumière visible.
Faire un schéma
Un point possède une vitesse de rotation
La vitesse d'entraînement rotationnel vérifie :
avec la rotation angulaire.
Soit, pour un point de coordonnées cartésiennes (avec bien sûr :
La projection radiale est la composante selon , càd
Faire un schéma, avec les axes indiqués.
S'inspirer de l'animation sondage rotationnel . Dans les applications numériques, ne pas oublie un facteur 2 temporel (aller-retour de l'onde) ou fréquentiel (double décalage Doppler à l'absorption et à la réémission de l'onde)
La région de la surface hermienne contribuant au début du signal d'écho est le point le plus proche de la Terre : le point subterrestre. La fin correspond aux dernières régions touchées : au limbe.
La durée totale théorique de l'écho correspond à l'intervalle de temps pour parcourir radialement la planète du point subterrestre au limbe, càd parcourir son rayon :
Les lignes d'iso-retard sur la carte de Mercure [] sont des lignes à coordonnée fixée. Analytiquement, à la surface de la planète et dans le plan du ciel , l'équation
représente un cercle.
L'élargissement Doppler extrêmal est atteint au limbe, où l'entraînement rotationnel est le plus fort. Les lignes d'iso-fréquence correspondent aux lignes isovitesses : ce sont des droites parallèles à l'axe de rotation.
Pour un point de Mercure de coordonnées , le retard de l'écho et son décalage spectral vérifient :
Les valeurs extrêmes du délai et du décalage sont :
en ayant posé . On en déduit, pour un point du plan équatorial () :
En éliminant la variable , il sort la relation demandée :
Etudier les conditions de réflexion de l'onde, en supposant valide l'optique géométrique.
Montrer que les dates effectives d'observations vérifient , et en tirer les conséquences.
Pour calculer avec l'appliquette, la relation entre et se traduit par : = (B1/5.73) * sqrt(16.1 / (2*A1)), à faire calculer en ayant sélectionné la case C1
Le retard maximal théorique est bien plus long que celui enregistré. Le désaccord s'interprète par l'absence de signal réfléchi dans les régions proches du limbe.
Les lois de l'optique géométrique permettent d'interpréter les variations temporelles d'intensité du signal : la réflexion renvoie de moins en moins d'énergie vers la Terre dès lors que le signal s'éloigne du point subterrestre. Et donc, les données présentant un grand retard par rapport au point subterrestre ne pas exploitables.
Les dates effectives d'observations vérifient alors . Il s'ensuit que la relation entre et se simplifie en
en ayant procédé au développement limité : . Il en sort l'estimation de :
A l'aide de l'appliquette, on trouve de l'ordre de 1.65, voisin de 5/3. .
La rotation propre de Mercure est en résonance avec la révolution autour du Soleil. Mais elle est ici mesurée dans le référentiel tournant : la rotation propre sidérale découle du changement de référentiel, ici mesurée avec pour unité la révolution sidérale :
La rotation sidérale propre est plus lente que la révolution sidérale, est dans un rapport 3/2.
La diffraction conduit à un lobe d'antenne de taille angulaire commensurable .
Pour le flux réfléchi : proposer un modèle simple pour les conditions de réflexion au point subterrestre.
La diffraction conduit à un lobe d'antenne de taille angulaire . En regard, Mercure intercepte une fraction angulaire . La fraction du flux total intercepté par la planète est de l'ordre du rapport du carré de ces tailles angulaires, soit .