Suite aux idées de Copernic, aux observations de Tycho Brahe, aux lois empiriques de Kepler et aux lois du mouvement de Galilée, Newton expose sa théorie de la gravitation. Incontournable, à plus d'un titre, pour comprendre les mouvements en astrophysique.
Un rappel du formalisme mathématique et physique des trajectoires rencontrées dans le problème à 2-corps est donné en fin de sous-chapitre.
Les epicycles de Ptolémée permettent de rendre compte de l'allure générale des mouvements planétaires vus depuis la Terre. Sans l'énoncer explicitement, l'introduction de ces epicycles permet rendre compte de 2 effets :
Par rapport à une vision géocentrique, dans le système héliocentrique la Terre cède sa position centrale au Soleil. Les orbites planétaires sont alors simplifiées, par rapport à une vue géocentrique : elles apparaissent à peu près circulaires, avec le Soleil au centre du système.
La combinaison des mouvements de la Terre et de Mars autour du Soleil introduit le phénomène de rétrogradation, lorsqu'à l'opposition la Terre "double" Mars, dans une vue géocentrique.
Reconsidérer l'orbite martienne dans le référentiel héliocentrique permet une description bien plus simple de la trajectoire. Cette "simplicité", synonyme d'un formalisme efficace et prédiction, a conduit au succès du système construit sur une vision héliocentrique, un cadre galiléen, une explication newtonienne de la gravitation.
Passer de Ptolémée à Newton représente un changement de paradigme. La vision du monde est changée. Le désir de comprendre le monde supplante une vision systématique du monde. L'observation prime sur l'idée préconçue, le formalisme suit les observations.
On peut résumer le passage de Ptolémée à Copernic par un changement de référentiel.
Un mouvement épicycloïdal est décrit par une succession de mouvement circulaires imbriqués. Différents cas sont possibles : roulement d'un cercle sur un autre, entraînement d'un cercle autour d'un autre.
La comparaison du mouvement de Jupiter vu par Ptolémée ou Copernic montre le gain qualitatif de l'approche copernicienne. Les épicycles décrivant l'orbite jovienne dans un référentiel géocentré ne sont jamais que la combinaison de 2 mouvements circulaires successifs.
La vision héliocentrique de Copernic a permis à Kepler de déterminer précisément l'orbite de Mars.
Galilée, ayant acquis une lunette précise (pour l'époque), l'a tournée vers le ciel. Il a remarqué combien le voisinage de Jupiter était changeant, avec le ballet des 4 satellites... galiléens.
Un bon cadre théorique, de bonnes observations, et beaucoup de patience... les ingrédients qui ont permis d'identifier une loi physique universelle.
Galilée (1564-1642) était un physicien. Il étudia la mécanique et la dynamique des corps en mouvement, démontra l'invariance du module du champ de pesanteur terrestre à la surface du globe, et établit la loi de l'inertie : tout corps isolé, non soumis à une force extérieure, est animé d'un mouvement rectiligne uniforme.
Durant l'hiver 1609/1610, Galilée pointa le ciel avec une lunette construite par ses soins. Ses nombreuses découvertes vont bouleverser la vision de l'univers de l'époque : il observa des taches sur le Soleil, des cratères sur la Lune, les phases de Vénus, une multitude d'étoiles dans la Voie lactée et des satellites autour de Jupiter. Cette dernière découverte donnait le coup de grâce au géocentrisme.
Isaac Newton (1643-1727) réussit à unifier les diverses théories de ses prédécesseurs. En 1687, il publia l'ensemble de ses travaux reliant la mécanique et l'astronomie dans son oeuvre majeure, Philosophiae Naturalis Principia Mathematica, désignée par "Les Principes".
Il montra le caractère universel de la loi de la gravitation, expliquant aussi bien la chute d'un corps sur Terre, l'oscillation du pendule que les mouvements de la Lune et des planètes. Il fut également l'inventeur du premier télescope à miroir exempt des aberrations des lunettes réfractrices utilisées jusqu'alors.
Le ballet des satellites galiléens (observations (sans interruption diurne !) et reconstruction du mouvement horaire) a montré à Galilée que décidément le Soleil n'était pas le seul centre de force.
En 1610, Galileo Galilei utilise, pour la première fois, une lunette pour l'observation du ciel. Il découvre un étrange ballet autour de Jupiter, qui évolue au fil des nuits. Cette découverte conforte les idées coperniciennes : il existe visiblement d'autres centres de force que le Soleil ou la Terre.
L'approximation du système à 2 corps consiste à supposer le système isolé du reste de l'univers, càd à négliger toute autre interaction. Cette approximation est souvent vérifiée, au moins en première approximation, à ne nombreuse échelles.
Cette prégnance du système à 2 corps est ici illustrée à diverses échelles :
Mécanique newtonienne ; interaction gravitationnelle
Le but de cette page n'est pas de reprendre le formalisme du système à 2 corps (se référer à un cours de physique), mais de voir en quoi il est fécond, et cerner son domaine de validité.
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Le tableau ci-dessous présente les caractéristiques orbitales de la Lune et de la Terre, ainsi que
objet | masse | distance | distance |
(kg) | au soleil (km) | à la Terre (km) | |
Soleil | |||
Terre | |||
Lune |
Déterminer l'énergie potentielle et la force d'interaction gravitationnelle entre le Soleil et la Lune, puis entre la Terre et la Lune. Les calculer et les comparer.
Autour de quel corps la Lune tourne-t-elle ?
L'hypothèse 2-corps est bien commode... mais s'avère la plupart du temps trop restrictive, à toute échelle : systèmes planétaires, stellaires, galactiques...
La dynamique des anneaux planétaires nécessite un cadre formel plus complexe que le problème à 2 corps. Souvent, les satellites présentent des orbites résonantes, tels Prométhée et Pandore, gardiens de l'anneau F, avec une résonance 121:118 (Prométhée accomplit 121 révolutions quand Pandore n'en fait que 118).
Les perturbations du problème à 2-corps, typiquement lorsqu'un 3e s'en mêle, ont conduit à de beaux résultats, comme par exemple la découverte de Neptune.
L'orbite d'Uranus apparaissant perturbée par rapport au mouvement attendu (képlérien autour du Soleil, déjà perturbé par les géantes Jupiter et Saturne), le calcul a permis de localiser le perturbateur, en l'occurrence Neptune ainsi dévoilé.
L'écart entre les positions angulaires observée et prédite de Neptune résultait essentiellement de l'indétermination sur le demi-grand axe de sa trajectoire.
Mécanique newtonienne ; interaction gravitationnelle
Contrairement au problème à 2 corps, les problèmes à 3 corps et N-corps ne sont pas analytiquement solubles. Ils sont ici très simplement présentés.
On devine que le problème à 3 corps, c'est le problème à 2 corps avec un 3ème que l'on n'arrive pas à négliger.
P.ex., l'évolution à long terme du système Terre-Lune doit tenir compte du Soleil.
L'interaction entre 2 satellites autour d'une planète s'inscrit dans ce cadre également.
Le problème à N-corps va recouvrir tous les autres cas, où l'approximation 2 ou 3 corps ne marche pas.
On note par exemple :
Modélisations numériques et méthodes statistiques permettent une approche du problème à N-corps.
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La dynamique des satellites et anneaux planétaires présente de nombreux cas de résonance, lorsque les périodes orbitales des différents objets sont dans des rapports simples, souvent du type .
L'orbite du satellite Galatea de Neptune a un demi-grand axe de 61953 km. Les arcs d'anneaux de la planète Neptune occupent une orbite plus éloignée de 984 km.
Montrer que, si le rapport des demi-grands axes des anneaux et de Galatea s'écrit sous la forme , avec petit, alors le rapport des périodes vaut .
[1 points]
Déterminer la résonance en cause, en identifiant l'entier naturel tel que le rapport des périodes soit égal à . Montrer au préalable que .
[1 points]
Faire l'application numérique et identifier l'entier .
[1 points]
Que signifie universel dans l'expression gravitation universelle ? Que la loi semble s'appliquer à toute échelle dans l'Univers, de la pomme de Newton à la Lune et aux systèmes les plus lointains.
Aujourd'hui, on ne dirait plus universelle, mais unifiée.
Relation fondamentale de la dynamique ; notion de référentiel galiléen
L'interaction gravitationnelle entre deux corps et de masse et , séparés par la distance :
Un objet sphérique de masse , rayon , crée un potentiel gravitationnel :
Cette expression suppose implicitement un potentiel nul à l'infini. Cette convention, arbitraire comme toute convention, peut se justifier par divers arguments :
Il est commode de traduire les spécificités d'un problème physique en termes de grandeurs invariantes.
On peut ajouter un autre invariant, pour un système supposé isolé, la conservation de la quantité de mouvement totale du système.
Quatre termes rendent compte de la même réalité, avec quatre dimensions différentes. L'énergie potentielle gravitationnelle est bien évidemment une énergie, et la force gravitationnelle une force.
Exemples de trajectoires dans le système à 2 corps.
Retrouver rapidement les différentes trajectoires possibles dans un potentiel gravitationnel, en analysant le mouvement radial d'une particule test.
L'écriture explicite de la trajectoire est établie en exercice.
Dans un potentiel gravitationnel de masse , un objet de masse garde une énergie mécanique constante, somme des énergies cinétique et potentielle, égale à :
En coordonnées polaires, le carré de la vitesse s'écrit : .
Par ailleurs, la conservation du moment cinétique s'énonce :
Et la vitesse angulaire s'exprime donc en fonction de l'invariant et de la variable radiale par :
En éliminant la variable angulaire de l'équation de conservation de l'énergie, on aboutit à une équation reliant l'énergie cinétique radiale à un potentiel uniquement radial :
On décide alors d'étudier le mouvement radial du système muni de l'énergie potentielle effective :
On identifie la somme de 2 contributions :
Le mouvement radial s'étudie alors à l'aide de la courbe de potentiel effectif. Les différentes excursions radiales dépendent de l'énergie du système.
Les exemples de trajectoires quasi-circulaires autour d'un centre de force sont légions, et méritent d'être étudiés de près. D'autant plus que l'observation de paramètres liés au mouvement circulaire autour d'un centre de force est un des nombreux moyens de peser les objets de l'univers.
On considère un objet de masse négligeable, placé dans un potentiel central de masse , sur une orbite circulaire de rayon parcourue à la vitesse .
Le principe fondamental de la dynamique donne directement le lien entre la vitesse et le rayon , en évaluant l'accélération centrale :
D'où la relation entre la vitesse et le rayon orbital :
La relation donnant la vitesse orbitale en fonction du rayon d'une orbite circulaire permet, comme la 3e loi de Kepler, de "peser" la masse du centre de force. Rien d'étonnant à cela, il s'agit de la même loi réécrite sous une autre forme (voir exercice). La mesure des 2 observables et permet de déterminer la masse du centre de force, qui doit rendre compte de la relation:
Difficulté : ☆ Temps : 20 min
Le tableau ci-dessous présente les caractéristiques orbitales des 2 satellites de Mars, Phobos et Deimos.
Phobos | |
Deimos | |
Mars | |
Calculer les vitesses orbitales des 2 satellites.
En déduire leurs périodes orbitales. Comparer à la journée martienne (24.5 h) et conclure.
Difficulté : ☆☆ Temps : 30 min
On cherche à évaluer la durée de transit d'un satellite artificiel en orbite basse. On suppose l'horizon totalement dégagé, et le satellite visible dès lors qu'il surmonte l'horizon. On donne :
rayon terrestre | |
masse de la Terre | |
altitude du satellite |
Estimer la vitesse et la période orbitale du satellite.
Faire un schéma montrant quelle portion de la trajectoire du satellite est visible.
Estimer la taille angulaire de cet arc de trajectoire. En déduire la durée de visibilité du satellite.
Difficulté : ☆ Temps : 10 min
Reprendre les expressions de la 3e loi de Kepler et de la vitesse d'un objet en orbite circulaire autour d'un centre de force de masse , et montrer, comme il s'agit de la même physique, que l'on peut les déduire l'une de l'autre.
[2 points]
Difficulté : ☆☆☆ Temps : 30 min
La recherche des objets lointains du système solaire, p.ex. les objets de Kuiper, est basée sur la détection de leur mouvement par rapport aux étoiles.
Déterminer les vitesses orbitales, linéaire puis angulaire, d'un objet de Kuiper sur une orbite circulaire à 40 UA. Donner sa période de révolution sidérale.
[2 points]
Cette question s'intéresse au mouvement orbital autour du Soleil. Déterminer la vitesse angulaire relative de l'objet par rapport à la Terre. Quel terme domine dans ce mouvement apparent ?
[3 points]
Déterminer le déplacement angulaire apparent sur fond de ciel de cet objet de Kuiper en 2 heures. Quel est l'intérêt d'observer à l'opposition ?
[3 points]
Difficulté : ☆☆ Temps : 40 min
Un grand nombre de galaxies présentent un profil de luminosité qui varie en loi de puissance en fonction de la distance au centre galactique :
Cette donnée observationnelle permet d'écrire le profil de masse volumique de la galaxie sous la forme:
Déduire du profil de masse volumique la masse de la sphère galactique de rayon . Montrer d'une part que la constante doit vérifier , d'autre part que le profil de masse volumique doit nécessairement être tronqué au delà d'un certain rayon.
[3 points]
Déduire de le champ gravitationnel , ainsi que la vitesse de rotation circulaire au sein de la galaxie s'écrit :
[2 points]
La plupart des galaxies montrent, pour large intervalle en rayon, un profil de vitesse plat. Quelle valeur de l'exposant cette donnée observationnelle privilégie-t-elle ? Quelle conséquence pour le champ gravitationnel et la masse au rayon ?
[2 points]
Dans le voisinage solaire, à 8.5 kpc du centre galactique, la vitesse de rotation est de l'ordre de 220 km.s. En déduire la valeur de la masse galactique comprise dans la sphère de rayon 8.5 kpc. La traduire en masse solaire. Cette valeur vous semble-t-elle plausible ?
[3 points]
De manière très pratique, la notion de vitesse de libération se pose dès lors que l'on veut quitter la Terre.
Qu'il s'agisse de lancer une sonde interplanétaire, de faire revenir cette sonde de Mars, d'estimer la vitesse d'entrée dans la haute atmosphère terrestre d'une "étoile filante", ....une notion importe : la vitesse de libération d'un corps.
La vitesse de libération d'un objet correspond à la vitesse à communiquer à un corps initialement à la surface de l'objet pour l'éloigner à l'infini.
La détermination de la vitesse de libération est aisée via la conservation de l'énergie mécanique de l'objet.
Le bilan énergétique au sol s'écrit :
avec et les masse et rayon du corps à quitter, la masse de la particule test, et l'origine des potentiels ayant été choisie nulle à l'infini.
Le bilan énergétique à l'infini s'écrit :
On demande juste au corps de pouvoir aller à l'infini, càd accepter une énergie potentielle nulle, et une énergie cinétique nulle également.
La conservation de l'énergie cinétique conduit alors à :
Seuls apparaissent dans cette expression de la vitesse de libération de l'objet ses masse et rayon. On voit que cette vitesse est égale à la vitesse de rotation à altitude nulle, multipliée par .
La vitesse de libération est une notion essentielle pour la dynamique dès lors qu'il s'agit d'extraire un objet (une sonde, un caillou martien) d'un champ de gravitation.
Le problème considéré à l'envers - venir de loin et arriver à la surface d'un astre -- permet d'estimer la vitesse de chute libre sur un corps.
Enfin, cette notion permet d'introduire tout naturellement ce qu'est un trou noir.
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Les fragments de la comète Shoemaker-Levy 9 ont brûlé dans l'atmosphère de Jupiter entre les 16 et 20 juillet 1994. Ils provenaient du noyau d'une comète capturée par la planète géante, fragmenté par effet de marée lors d'un premier passage à bas périjove (périastre, lorsque l'astre est Jupiter) en 1992. Pour la suite, on considère l'orbite très elliptique de la comète analogue, énergétiquement parlant, à une orbite parabolique.
Traduire la description de l'orbite en termes énergétiques.
Calculer la vitesse de collision.
Que vaut la vitesse de libération de Jupiter ?
L'environnement du centre de la Galaxie dévoile de nombreux objets en rotation képlérienne très rapide.
L'observation de l'étoile S2 autour du centre galactique, menée sur une dizaine d'années, permet de mesurer, via la 3e loi de Kepler, la masse concentrée autour de ce dernier (calculée en exercice). La concentration de masse, alliée à l'absence de rayonnement visible et infrarouge, laisse suspecter la présence d'un trou noir supermassif.
Il a été établi, pour tout corps de masse et rayon , une vitesse de libération . Plus un corps est massif et petit, plus sa vitesse de libération va être élevée. Or toute vitesse est physiquement limitée à la célérité de la lumière.
On définit un trou noir comme un objet dont la vitesse de libération vaut , la vitesse de la lumière.
Le trou noir de masse est limité par un horizon de rayon :
C'est peu dire que ce genre d'objet fait couler beaucoup d'encre. Que peut-on en dire, qui reste physique, juste et simple ?
Les mesures astrométriques dans la direction du centre de notre Galaxie ont mis en évidence des objets présentant de très rapides mouvements.
Difficulté : ☆ Temps : 30 min
L'observation du mouvement de l'étoile S2 autour du centre galactique permet de dégager les propriétés orbitales suivantes.
Il s'agit d'une ellipse de demi-grand axe 0.119", parcourue en une période de 15.2 ans, avec une excentricité de 0.87.
Pourquoi l'approximation du système à 2 corps semble-t-elle convenable ?
Le Soleil se situant à 8000 pc du centre galactique, estimer le demi-grand axe de l'orbite en UA
En déduire la masse du centre galactique, en masse solaire.
Estimer la valeur du péricentre , en UA
L'orbite de S2 apparaissant rigoureusement elliptique, comme le prévoit la mécanique képlerienne, on peut supposer que la taille caractéristique du corps central permet l'application de la mécanique du point. En d'autres termes, ce centre de force s'inscrit dans un rayon bien moindre que le péricentre... et serait un trou noir. Estimer alors l'horizon de ce trou noir de masse .
Estimer la vitesse de S2 au péricentre (le rayon de courbure de la trajectoire au péricentre est égal au paramètre de l'ellipse, soit ).
Difficulté : ☆ Temps : 20 min
Le tableau ci-dessous présente la masse et le rayon de différents objets.
Objet | Masse (kg) | Rayon (m) |
Soleil | ||
Vous | ||
Bulbe galactique |
Calculer leur vitesse de libération
[2 points]
Déterminer leur horizon s'ils étaient candidats trous noirs.
[2 points]
Dans le système à 2 corps, les orbites accessibles sont des coniques. Ce terme provient du fait que ces courbes correspondent aux intersections possibles d'un cône de révolution avec un plan.
Les orbites elliptiques observées n'ont aucune raison d'être dans le plan du ciel ; seule leur projection est accessible. Ceci pose problème, car ni l'excentricité ni le demi-grand axe sont conservés par projection. Retrouver ces paramètres nécessitent une reconstruction sérieuse.
Restent néanmoins invariant par projection : le centre, et le rapport OF/OP, qui donne l'excentricité de l'orbite dans son plan
Présentation des éléments définissant les trajectoires possibles dans le système à 2 corps.
excentricité | trajectoire | mouvement | énergie mécanique |
---|---|---|---|
cercle | lié | minimale et | |
ellipse | lié | ||
parabole | libre | ||
hyperbole | libre |
Nature de l'orbite selon l'excentricité, dans le cadre du système à 2 corps. La valeur de l'énergie mécanique suppose une référence des énergies potentielles nulle à l'infini.
Les trajectoires qui sont solution du problème à 2 corps dépendent de l'énergie mécanique totale du système et de son moment cinétique, et peuvent être circulaires, elliptiques, paraboliques ou hyperboliques.
En coordonnées polaires, la trajectoire d'un système dans le cadre du problème à 2 corps a pour équation paramétrique :
Cette expression peut être obtenue à partir des équations du mouvement du système à 2 corps par l'étude des équations de Binet (voir un cours de physique), ou par le vecteur excentricité.
Deux paramètres suffisent à définir la trajectoire dans son plan.
astre | périastre | apoastre |
---|---|---|
Soleil | périhélie | aphélie |
Terre | périgée | apogée |
Les animations ci-jointes permettent de visualiser l'évolution d'une conique en fonction de son excentricité
À retenir absolument de ces pages :
pages_vitesse-orbitale/vitesse-orbitale-sexercer.html
pages_conique/conique-sexercer.html
pages_lois-newton/deux-corps-sexercer.html
Énergie d'interaction gravitationnelle : .
Force :
En calculant les expressions des énergies d'interaction gravitationnelle entre 2 corps A et B :
et de la force d'interaction gravitationnelle :
On peut remplir le tableau suivant :
Interaction | Énergie d'interaction | Force |
(J) | (N) | |
Soleil-Lune | ||
Terre-Lune |
Ne pas se laisser impressionner par la question.
Quel système apparaît le plus énergétiquement lié ?
La comparaison des énergies potentielles d'interaction gravitationnelle montre que la Lune est plus liée au Soleil qu'à la Terre. On en déduit que la Lune tourne autour du Soleil... comme la Terre. Et si l'on regarde plus dans le détail, elle tourne aussi autour de la Terre.
D'un point de vue "galiléen", la Lune est plus liée au Soleil qu'à la Terre. Et sa trajectoire dans le référentiel héliocentrique est très proche d'un cercle ().
D'un point de vue géocentrique, la Lune tourne autour de la Terre.
pages_lois-newton/vitesse-orbitale-sexercer.html
Application directe du cours ! Aller voir la page Vitesse orbitale.
Le calcul des rayons orbitaux conduit à km pour Phobos et km pour Deimos. Et leur vitesses orbitales sont alors respectivement, par application de la loi .
On en déduit les périodes sidérales de révolution : , respectivement 7h50 et 30h30. Phobos a une période orbitale plus courte que la période de rotation propre de la planète : Phobos se lève à l'ouest et se couche à l'est.
pages_lois-newton/vitesse-orbitale-sexercer.html
Voir le cours : c'est une des notions les plus importantes !
Le rayon de la trajectoire est , d'où la vitesse orbitale , et la période .
Représenter la Terre, circulaire, et l'horizon, plan, de l'observateur, puis l'orbite du satellite.
Le satellite est visible sur la portion de trajectoire située au-dessus de l'horizon.
Représenter la Terre, circulaire, et l'horizon de l'observateur.
L'extension angulaire est , avec vérifiant , d'où .
L'arc de cercle couvre , soit 28/360 = 7.8% de la trajectoire totale.
La durée du survol est donc de 7 minutes environ.
pages_lois-newton/vitesse-orbitale-sevaluer.html
Notez que la 3e loi de Kepler pour les objets du système solaire, exprimée en UA et en années, est , où est le rayon de l'orbite et est la période.
Faire un schéma du triangle et notez qu'à l'opposition, la vitesse de la Terre est perpendiculaire à la direction de l'objet.
pages_lois-newton/vitesse-orbitale-sevaluer.html
La masse d'une coquille de rayon et épaisseur s'écrit
Le champ est sensible à la masse .
Un profil plat est un profil indépendant de .
Quelle relation entre masse et rayon ?
Ce n'est ensuite qu'une application numérique !
pages_lois-newton/vitesse-liberation-sexercer.html
Une trajectoire parabolique est associée à une énergie mécanique totale nulle.
A grande distance de Jupiter, on peut considérer comme nulles les énergies cinétique et potentielle des fragments cométaires.
Raisonner sur l'énergie, non sur le mouvement.
L'énergie potentielle d'un fragment de masse est, à la surface de Jupiter,
La conservation de l'énergie mécanique assure : .
D'où la mise en équation :
et donc la vitesse de chute :
Ne pas se lancer dans de gros calculs. Réfléchir à ce que représente la vitesse de libération par rapport à la vitesse de collision.
Définition de la vitesse de libération
La vitesse de libération doit permettre de quitter Jupiter. Énergétiquement, le bilan est exactement identique à celui de la chute des fragments. La vitesse de libération est donc :
pages_lois-newton/trou-noir-sexercer.html
Quelle est la nature de l'orbite ?
L'orbite, elliptique, annonce un mouvement képlérien.
Application directe de la définition de la parallaxe
1" à 1 pc correspond à 1 UA
Comme 1" à 1 pc correspond à 1 UA, 0.119" à 8000 pc correspondent à environ 950 UA.
Application directe du cours sur la 3e loi de Kepler.
Écrire la 3e loi de Kepler dans le système d'unités : année, unité astronomique, masse du Soleil
La 3e loi de Kepler s'écrit, dans le système d'unités proposé :
L'application numérique donne : . L'étoile S2 orbite donc dans un potentiel central créé par une masse de l'ordre de 3.7 millions de fois la masse du Soleil.
Un peu d'aide sur les coniques.
Application du cours :
Application du cours, le lien entre périastre, demi-grand axe et excentricité s'écrit :
L'application numérique donne 123 UA.
Application du cours :
La vitesse de libération du trou noir vaut , par définition, donc :
La conversion de la masse en masse solaire donne, pour l'application numérique :
Au voisinage du péricentre, l'accélération de S2 n'est que normale.
L'accélération normale vaut , avec le rayon de courbure.
Appliquer la relation newtonienne liant force et accélération normale.
Au voisinage du péricentre , l'accélération de S2 n'est que normale. L'accélération normale est égale au champ gravitationnel, càd :
D'où l'expression de la vitesse :
L'application numérique donne alors, avec :
, soit 2.3 % de la vitesse de la lumière.