Les mesures de distances et de temps donnent accès à un très grand nombre de paramètres fondamentaux en astrophysique.
L'accès au temps est souvent immédiat et complexe à la fois : les phénomènes astrophysiques sont à la base des premières unités temporelles - la rotation de la Terre sur elle-même a servi à définir la seconde - et restent une base pour les unités usuelles du jour et de l'année. Par ailleurs, les distances à considérer dans l'Univers mélangent les notions de temps et d'espace, la lumière mettant un certain... temps à se propager de tout objet à la Terre (1.3 s de la Lune, 8 min pour le Soleil, 4 ans pour l'étoile la plus proche).
Les distances astronomiques se caractérisent non seulement par leurs grandes valeurs, mais aussi par le fait que leur mesure représente toujours, dès que l'on quitte la Terre, une extrapolation. Si la Terre est à un bout de la règle, l'autre bout de la règle reste inaccessiblement lointain. Il a donc fallu inventer des techniques d'extrapolation solides, pour mesurer les distances avec des règles infiniment plus courtes que les distances à mesurer.
Enfin, distance et temps permettent conjointement de définir les multiples référentiels d'étude des questions astronomiques.
Le sous-chapitre Outils développe les notions indispensables pour se repérer dans l'espace et mesurer des distance.
Le sous-chapitre Repérer et observer reprend ces notions, et les étend à des applications plus pointues.
Le sous-chapitre L'échelle des distances parcourt l'Univers à toute échelle, pour l'arpenter de proche en proche.
Ce sous-chapitre introduit les outils indispensables pour :
La notion de triangulation, à la base de l'arpentage de l'Univers, est amplement développée.
Se repérer, dans le temps comme dans l'espace, est à la base de toute bonne astrophysique.
Il suffit, pour s'en convaincre, de penser à l'étape première de l'analyse d'un problème mécanique : la nécessaire identification d'un référentiel, càd d'un solide sur lequel appuyer l'étude, muni d'une horloge fiable et précise. Pour permettre des mesures, ce référentiel doit s'accompagner d'un repère.
Ce chapitre aborde ainsi les mesures de temps et d'espace qui serviront de cadre de travail à tout le cours.
Lorsque l'on parcourt la littérature astrophysique, les longueurs ou distance apparaissent souvent exprimées dans des unités inhabituelles.
Les distances sont couramment rapportées :
La liste ci-jointe et le tableau ci-dessous proposent une promenade dans les distances et longueurs, par pas de 10, pour passer du mètre à l'échelle la plus vaste que l'on puisse imaginer dans l'Univers.
Comme le parcours de l'échelle du mètre à celle de l'Univers s'étend sur 26 ordres de grandeurs, il apparaît rapidement que le mètre est une unité malcommode pour estimer la plupart des longueurs et distances rencontrées. D'où la nécessité d'introduire des unités appropriées, qui permettent d'exprimer les distances avec des nombres plutôt voisins de l'unité que de milliards de milliards de mètres.
Le temps de lumière permet d'estimer les distances, qu'elles soient courtes (la Terre est à 8 minutes de lumière du Soleil), ou longues (les galaxies les plus lointaines observées sont à environ 12 milliards d'années de lumière).
Dans le système solaire, ou pour des dimensions dans un environnement stellaire, on s'appuie sur le demi-grand axe de l'orbite de la Terre, et on utilise couramment l'unité astronomique (UA).
Par définition, il s'agit du demi-grand axe de l'orbite terrestre, soit environ 150 millions de km (plus précisément : 149 597 870 km)
Le mouvement de la Terre autour du soleil se traduit par un mouvement apparent des étoiles du proche voisinage solaire, qui semblent parcourir une petite ellipse sur le fond des étoiles plus lointaines, fixes.
La parallaxe annuelle mesure le demi-grand axe angulaire de ce mouvement apparent.
Les parallaxes sont usuellement exprimées en millièmes de seconde d'arc (mas). L'étoile la plus proche, Proxima du Centaure, a une parallaxe de 772 mas.
Une unité propre à l'astrophysique est le parsec, noté pc.
Le parsec est la distance à laquelle 1 unité astronomique sous-tend 1 seconde d'arc.
On emploie couramment les unités multiples du parsec : kpc, Mpc, Gpc.
Cette définition du parsec est opérationnelle : elle est reliée au mouvement de parallaxe annuelle des étoiles proches.
Une étoile présentant une parallaxe , exprimée en seconde d'arc, est à une distance , exprimée en parsec.
En application directe de la définition, un objet de taille angulaire exprimée en seconde d'arc vu à une distance exprimée en parsec possède une taille linéaire , exprimée en unité astronomique (dans l'approximation des petits angles) :
Le tableau ci-dessous présente les passages d'une unité à l'autre.
Unité | m | UA | AL | pc | |
---|---|---|---|---|---|
m | mètre | 1 | |||
UA | demi-grand axe de l'orbite terrestre | 1 | |||
AL | année de lumière | 63 000 | 1 | ||
pc | 206 000 | 3.26 | 1 |
Plus une étoile est éloignée, moins sa parallaxe est marquée.
Le mouvement apparent parallactique, créé par la rotation de la Terre autour du Soleil, dépend de la position de l'étoile par rapport à l'écliptique.
Difficulté : ☆ Temps : 15 min
Un peu d'exercice sur les ordres de grandeurs.
Rayon du Soleil | ||
Rayon de la Terre | ||
Diamètre d'une pomme |
La taille du Soleil étant rapportée à celle d'une pomme, quelle est à cette échelle la taille de la Terre ?
A quelle distance se situe la pomme la plus proche, l'étoile Proxima du Centaure éloignée de 1,31 pc du Soleil.
Difficulté : ☆ Temps : 20 min
Faire un schéma de la Galaxie vue par la tranche.
Faire un schéma de notre Galaxie dans le groupe local, comprenant entre autres la galaxie d'Andromède, située à et de taille comparable à notre galaxie, et le Grand Nuage de Magellan, situé à et de diamètre . Respecter une même échelle pour les tailles et distances.
Difficulté : ☆☆ Temps : 30 min
Le bulbe galactique présente une densité moyenne de 3 étoiles par . On suppose que ces étoiles sont toutes de même type, de rayons identiques.
Diamètre du bulbe | 5.4 kpc | |
Rayon stellaire moyen | m | |
Diamètre du vaisseau | 1 km |
Estimer la probabilité de collision entre une étoile et un vaisseau intergalactique de rayon traversant le bulbe de part en part.
Etes-vous partant pour piloter le vaisseau ? Pourquoi le bulbe d'une galaxie présente-t-il cet aspect si dense?
Difficulté : ☆ Temps : 20 min
Un télescope laser-lune mesure la distance Terre-Lune par la mesure du trajet aller-retour d'un faisceau laser envoyé par le télescope, réfléchi par des rétro-réflecteurs (déposés sur la Lune par des missions américaines et des sondes soviétiques), et reçu par le télescope.
Le principe des rétroréflecteurs correspond au schéma ci-joint. Expliquer le fonctionnement en illustrant le trajet des rayons lumineux sur ce schéma. On étudiera le cas de plusieurs angles incidents différents. Quelle est la propriété du faisceau réfléchi ? Est-elle utile ?
[1 points]
La distance Terre-Lune valant en moyenne 380 000 km, déterminer la durée du trajet du faisceau lumineux. La précision temporelle de la mesure étant de l'ordre de quelques dizaines de picosecondes, en déduire l'ordre de grandeur de la précision en distance par le faisceau laser.
[1 points]
Difficulté : ☆☆ Temps : 40 min
On souhaite mesurer le décalage temporel entre 2 images d'une même source, résultant du phénomène de lentille gravitationnelle : la lumière d'une source lointaine (typiquement un quasar) est défléchie par la présence d'une masse élevée (typiquement un amas de galaxies) sur la ligne de visée. Cette déflexion s'interprète dans le cadre de la relativité générale : la présence d'une très grande masse courbe l'espace-temps, ce qui infléchit la trajectoire de la lumière. On suppose la géométrie de l'observation fixée par le schéma ci-joint, avec le quasar et l'amas de galaxies et T la Terre.
Déterminer la distance correspondant au trajet dévié quasar-lentille-Terre. On note le petit angle entre l'image directe et l'image déviée.
[2 points]
Expliciter la différence de chemin optique entre les 2 rayons.
[1 points]
Faire l'application numérique. On prendra et . Donner le résultat en pc ainsi qu'en temps de lumière.
[2 points]
Certains quasars présentent des variations rapides de flux et sont vus sous différents angles, suite à de multiples chemins optiques possibles, plus ou moins déviés selon la géométrie (potentiellement complexe) du déflecteur. Estimer l'ordre de grandeur du délai maximal entre 2 images du quasar ?
[1 points]
Difficulté : ☆☆ Temps : 1 h
Dans cet exercice, l'étoile céphéide RS Pup éclaire des globules de son environnement. On détecte la courbe de lumière de l'étoile. Les globules montrent une courbe de lumière avec les mêmes variations mais décalées d'un temps qui correspond au temps mis par la lumière pour aller de l'étoile au globule. Le but de l'exercice est d'estimer quel déphasage est attendu pour chaque globule.
Pour cela, on se propose d'abord, à l'aide de l'appliquette ci-jointe, d'estimer la distance angulaire entre la céphéide RS Pup et les globules de la nébuleuse de son environnement. On suppose que les globules et l'étoile sont dans le même plan.
RS Pup
À partir de l'échelle, étalonner le rapport d'unité u, pour retranscrire directement une mesure non pas en pixel mais en seconde d'arc.
[1 points]
Estimer la distance angulaire de chaque globule et remplir la colonne correspondante du tableau présenté par la 2ème appliquette.
[1 points]
Traduire ces distances angulaires en distances en UA, sachant que le système étoile et globules est à 2.0 kpc de la Terre.
Puis calculer les phases des globules, sachant que la période de la céphéide est P=41,44 jours.
[1 points]
Les cartes du ciel ci-jointes repèrent les étoiles les plus brillantes par 2 coordonnées angulaires, pour 2 régions du ciel, sur l'équateur céleste ou proche du pôle nord céleste.
L'une de ces coordonnées angulaires, appelée ascension droite, est exprimée en unités horaires (h, min, s).
La pleine échelle vaut 24 h, équivalant à 1 tour de ciel, ou 360 degrés.
Les constellations réunissent de façon arbitraire des étoiles voisines. Les histoires que racontent les constellations ou les groupes de constellation offrent un support à la mémoire.
Les tracés de constellation peuvent joindre les étoiles (la Grande Ourse devenant ainsi une casserole), ou peuvent les délimiter (les représentations du cours ont choisi cette convention de l'Union Astronomique Internationale).
Le ciel, sans la dimension de profondeur, est analogue à la surface d'une sphère. Usuellement, on y repère un astre par son ascension droite et sa déclinaison. Ces 2 coordonnées sont définies dans un repère lié à la Terre : un des axes s'appuie sur l'axe polaire terrestre, l'autre sur l'équateur.
La déclinaison, équivalant à la latitude, varie de -90 à +90 degrés, ces limites pointant respectivement les pôle sud et nord célestes.
L'ascension droite est comptée en heure, minute et seconde. L'origine des ascensions droites est la direction du point vernal.
La conversion entre heure, minute et seconde d'une part, et degré, minute d'arc et seconde d'arc d'autre part, est donnée par la table ci-jointe.
La conversion entre heure, minute et seconde d'une part, et degré, minute d'arc et seconde d'arc d'autre part, est donnée par la table ci-jointe qui propose une conversion entre les unités horaires et angulaires. Le facteur 15 provient simplement de la division du jour (1 tour, ou 360 deg), en 24 heures, soit une rotation de 15 deg/h. Attention à bien respecter les unités, afin de ne pas confondre minute horaire et minute angulaire, qui ne sont pas égales.
1 heure = 15 deg | 1 deg = 4 min | 1 deg = 0.0174 rad |
1 minute= 15' | 1 ' = 4 s | 1' = 0.29 mrad |
1 seconde= 15" | 1" = 1/15 s | 1" = 5 microrad |
Il est nécessaire de distinguer l'écriture décimale de l'écriture développée dans ces systèmes d'unités qui reposent sur une base non décimale.
Par exemple : , mais
L'unité angulaire dans le système international d'unités (SI) est le radian. Vu l'usage intensif de la seconde d'arc en astronomie, il est utile d'avoir en tête l'ordre de grandeur :
Exemple d'utilisation de l'appliquette : galaxie NGC1316, elliptique, en train de cannibaliser une petite galaxie elliptique.
A l'aide du curseur, estimer les coordonnées angulaires des points du champ dans la constellation d'Orion, pour en déduire l'ordre de grandeur de ses dimensions angulaires.
Vérifier l'accord avec les coordonnées 2000 de 4 objets du champ, et repérer la nébuleuse d'Orion M42.
étoile | (h, min, s) | (deg, ', ") |
Bételgeuse | 05 55 10 | +07 24 25 |
Rigel | 05 14 32 | -08 12 06 |
Bellatrix | 05 25 08 | +06 20 59 |
M 42 | 05 35 17 | -05 23 28 |
Reprendre le relevé pour la carte synthétique de la région d'Orion. Pourquoi l'accord est-il meilleur ?
Difficulté : ☆ Temps : 20 min
En unité naturelle angulaire, le ciel, comme toute sphère, couvre stéradians (pour s'en convaincre si besoin est, se rappeler l'aire de la sphère de rayon ). L'astronome préfère exprimer les angles en degré, heure et minute d'angle . Les instruments astronomiques ont des champs de vue qui varient typiquement de à pour les instruments grand champ.
Traduire en degré carré, puis en minute et seconde carrée.
Un instrument imageur couvre un champ carré de 12' de côté (projet DENIS, mené à l'Observatoire Austral Européen (ESO), pour la cartographie infrarouge du ciel austral). Il pose en 3 couleurs dans l'infrarouge (filtres I, J, K à respectivement 0.85, 1.25 et 2.15 micromètres), avec des temps de pose de l'ordre de 10 à 30 s, soit environ 1 minute pour les 3 filtres. Il permet ainsi de cartographier une moitié du ciel, jusqu'aux magnitudes limites 18.5 à 14. Estimer la durée du programme d'observation (5 h/nuit pour compter les aléas divers et météorologiques).
Difficulté : ☆☆ Temps : 20 min
La surface de la Lune a été observée par le système d'optique adaptative (OA) de l'ESO. Les clichés ci-joints permettent de comparer l'apport de cette technique. La largeur totale du champ représente 26", pour 201 pixels.
Quelle est la taille angulaire d'un pixel ? En déduire la taille linéaire, en km, du champ de vue d'un pixel et du champ de vue total, la Lune étant à 384 000 km de la Terre lors de l'observation.
[2 points]
À l'aide de l'appliquette, estimer le diamètre apparent du gros cratère, les tailles des plus petits détails visibles, avec ou sans optique adaptative.
[1 points]
La mesure du temps, comme la définition des unités de temps, s'appuie sur des rotations régulières : la rotation propre de la Terre, sa révolution autour du Soleil.
La découpe des jours en 24 heures est une longue histoire... A l'époque où le temps n'était défini qu'à la précision d'une clepsydre ou d'un cadran solaire, la définition même de l'heure est restée vague, et sa durée variable.
Quantitativement, la base 24 provient des Egyptiens, pour qui 24 h = 12 h de jour + 12 h de nuit, avec 12 = 1 + 10 + 1. Le jour et la nuit égyptiens comptaient invariablement 10 heures, auxquelles étaient rajoutées 2 heures extrêmales "entre chien et loup".
Pourquoi compte-t-on 60 secondes par minute, et 60 minutes par heure ? Plus encore que pour l'heure, l'usage des minutes et secondes est récent (XVIIe siècle), vu qu'il nécessite un chronométrage précis du temps.
Quantitativement, la base 60 provient d'un héritage babylonien, et date de la fin du 3e millénaire avant notre ère. Le nombre 60 présente en effet l'avantage de posséder un grand nombre de diviseurs (2, 3, 4, 5, 6, 10, 12, 15, 20, 30), ce qui est commode pour les calculs de fraction lorsque les techniques de calcul d'une division ne sont pas connues.
C'est pour cette raison que 60 servait de base de calcul, en complément ou à la place de la base 10 ; cet usage a perduré de nos jours pour les mesures de temps et d'angles.
La mesure du temps s'est longtemps appuyée sur les mouvements les plus réguliers observables : la rotation propre de la Terre (le jour), sa révolution autour du Soleil (l'année). Ce n'est qu'en 1969 que le Bureau international des poids et mesures a abandonné la rotation de la Terre pour la définition de la seconde comme unité de temps.
La seconde correspond à l'intervalle de temps comprenant 9 192 631 770 oscillations entre les deux niveaux hyperfins de l'état fondamental de l'atome de césium 133.
Il n'y a pas d'unités temporelles spécifiques en astrophysique, contrairement aux nombreuses unités de distance.
La seconde apparaît une unité ni mieux ni moins bien appropriée que pour d'autres domaines que la physique.
L'année est de facto une unité pratique pour les problématiques circum-stellaires, vu qu'elle a été définie comme unité "circumsolaire". Il suffit juste de s'habituer, dans certains cas, à l'usage des grands nombres, et de compter en millions, voire milliards d'années.
L'usage du temps de lumière est sans ambiguïté, dès lors que la célérité de la lumière est une constante universelle. Un temps de lumière est une distance, et correspond à la durée du trajet si l'on chevauche un photon.
La célérité de la lumière dans le vide est un invariant, fixé par définition à 299 792 458 m/s.
Les unités dérivées les plus utiles sont des échelles de temps caractéristiques, appropriées à l'étude précise d'un problème. Ces échelles de temps sont définies par :
On définit ainsi, pour un système donné, des échelles de temps caractéristiques telles :
Difficulté : ☆☆ Temps : 20 min
On considère un objet autogravitant de masse , rayon , et on s'intéresse à son échelle de temps dynamique.
Quelle constante fondamentale de la physique intervient nécessairement dans toute formulation de la physique du problème.
Montrer, avec le minimum de calcul possible, que est homogène à une vitesse, et en déduire que est homogène à un temps.
Montrer que peut s'exprimer en fonction de la masse volumique moyenne de l'objet.
Faire l'application numérique pour la Terre, la Galaxie, un petit noyau cométaire. On choisira une constante multiplicative :
Objet | Masse (kg) | Rayon (km) |
noyau cométaire | 1 | |
la Terre | 6400 | |
la Voie Lactée | 15 000 pc |
Difficulté : ☆ Temps : 30 min
La formation du système solaire | en an après le Soleil |
L'apparition du dioxygène atmosphérique | an |
La disparition des dinosaures | an |
Notre ancêtre Lucy | an |
La maîtrise de l'écriture | avant JC |
Votre naissance | ... |
Hier |
Reporter dans un graphe en échelle logarithmique les événements suivants de l'histoire de la Terre depuis la naissance du Soleil [ an].
Déterminer leur date, sur la base d'une année, la formation du Soleil débutant le 1er janvier à 0 heure, et aujourd'hui correspondant à minuit du 31 décembre.
Difficulté : ☆☆ Temps : 20 min
L'échelle de temps dynamique d'un objet autogravitant donne un bon ordre de grandeur de la durée caractéristique de l'éventuel effondrement de cet objet.
Masse (kg) | Rayon (km) | |
Soleil | 700 000 | |
Étoile à neutrons | 10 | |
Nuage d'hydrogène moléculaire | 10 AL |
Rappeler l'expression de cette échelle de temps, fonction de la masse , du rayon et de la constante gravitationnelle .
[2 points]
Calculer l'échelle de temps pour les 3 objets proposés. Commenter.
[3 points]
Difficulté : ☆☆ Temps : 20 min
Estimer le réservoir d'énergie gravitationnelle, fonction de la masse , du rayon du Soleil, et de la constante gravitationnelle . Faire l'application numérique.
Masse (kg) | Rayon (km) | Luminosité (W) | |
Soleil | 700 000 |
[2 points]
En déduire l'échelle de temps associée à ce réservoir d'énergie. Est-elle compatible avec l'âge du Soleil ?
[2 points]
On s'intéresse au réservoir d'énergie nucléaire. Le rendement énergétique de la fusion de l'hydrogène en hélium est de 0.007, ce qui signifie que la fusion d'une masse d'hydrogène dégage une énergie . On estime, pour une étoile telle que le Soleil, qu'un dixième seulement de sa masse fusionnera. En déduire une estimation de la durée de vie du Soleil.
[2 points]
Cette section a permis d'introduire des ingrédients indispensables pour un champ d'activité fécond de l'astrophysique : l'étude des objets binaires dans le voisinage solaire (cf systèmes binaires et multiples).
Pour un tel système binaire, repéré par 2 angles directement obtenus par l'observation (parallaxe et séparation angulaire ) et mesurés en seconde d'angle, on connaît alors immédiatement la distance en parsec :
et la séparation linéaire en unité astronomique :
La triangulation permet de mesurer des distances... à distance, la géométrie euclidienne rapportant à une mesure angulaire une mesure de distance.
Mesurer une hauteur ou une distance ... à distance est souvent nécessaire, et nombreuses sont les illustrations mettant en pratique la mesure de distances par triangulation. Remarquer l'esthétique de ces représentations !
Relations trigonométriques
Dans un triangle de côtés , et et d'angles opposés , et , la relation du triangle s'énonce :
Il en découle que la mesure de seulement deux angles et d'un côté du triangle permet de calculer les autres côtés.
En effet, le 3e angle est alors connu, par la relation dans un triangle, en géométrie plane :
La relation liant côtés et angles permet alors de connaître la mesure de chaque côté.
Si, p.ex, le côté est directement accessible à la mesure (p.ex. une distance sur Terre), ainsi que, que les angles et , on a accès aux distances et (attention, les notations de la figure de principe sont différentes).
Difficulté : ☆ Temps : 15 min
On mesure la parallaxe d'une étoile . A quelle distance est cette étoile ? Avec quelle précision ?
[2 points]
Le satellite européen HIPPARCOS a mesuré des parallaxes stellaires avec une précision moyenne de l'ordre de 1 mas (0.001 seconde d'arc). Jusqu'à quelle distance les mesures ont pu être obtenues avec une précision relative meilleure que 20% ?
[2 points]
Le projet GAIA doit atteindre une précision de l'ordre de 0.001 mas. Jusqu'à quelle distance pourra-t-on espérer la même précision relative ?
[1 points]
Par triangulation, les astronomes Delambre et Méchain ont mesuré la Terre, et défini le mètre, à la fin du XVIIIe siècle. Ils ont parcouru un arc de méridien, de Dunkerque à Barcelone, par une succession d'étapes formant des triangles juxtaposés. La mesure d'un seul des côtés d'un seul des triangles, la base, et de l'ensemble des angles a permis de déterminer la longueur de l'arc du méridien de Barcelone à Dunkerque, en passant par Paris.
L'extrapolation de la mesure du méridien, de l'équateur au pôle nord, a alors été effectuée. Par définition, la longueur de ce quart de méridien a été posée égale à 10 000 km, ou 10 millions de mètres. Le mètre est à la mesure du quart de méridien terrestre (aujourd'hui : le mètre est devenu une unité dérivée, définie à partir de la seconde et de la vitesse de la lumière).
Ce n'est donc pas un hasard si l'équateur mesure 40 000 km. Le léger résidu provient d'une meilleure mesure, ultérieure, de la figure de la Terre, la mesure du mètre étant définitivement figée.
L'importance de la mesure par triangulation se retrouve dans bien des thématiques.
C'est en opérant des triangulations astucieuses que Kepler a déterminé la nature de l'orbite de Mars, pour en dériver ses lois ; il lui fallut se positionner dans le bon référentiel, héliocentrique, et considérer différents événements à différentes dates pour conduire les mesures.
De manière plus moderne, c'est à une sorte de triangulation que se livrent les astrophysiciens pratiquant l' interférométrie pour mesurer de très petits diamètres angulaires : en élargissement la base d'observation, ils arrivent à retrouver l'information de la distance.
La mission Gaia , lancée fin 2013 développe le sens de la triangulation à l'échelle de notre Galaxie.
Cette section traite plus spécialement de questions spécifiques à l'astronomie, liées au fait que le lieu d'observation, la Terre, a la fâcheuse habitude de tourner !
Les cartes et les éphémérides donnent les positions des objets dans des coordonnées particulières, le plus souvent les coordonnées équatoriales.
Dans un système d'axes liés à la Terre, avec un axe parallèle à l'axe polaire et un autre perpendiculaire, on travaille en coordonnées équatoriales, comme avec un télescope en monture équatoriale. Un cas particulier de monture équatoriale est la monture en berceau, utilisée pour la plupart des grands instruments de la classe 4-mètres construits dans les années 1970-80.
Les coordonnées locales servent au pointage d'un télescope en monture azimutale : l'un des axes est selon la verticale locale, l'autre lui est perpendiculaire. Pour des raisons techniques, les grands télescopes récents ont tous une monture azimutale.
Illustrer les référentiels utilisés, munis de leurs repères, et y définir les coordonnées des objets.
Si l'on se repère dans un système d'axes liés à la Terre, avec un axe parallèle à l'axe polaire, et un autre perpendiculaire, on travaille en coordonnées équatoriales, comme un télescope en monture équatoriale.
Les coordonnées équatoriales ne dépendent pas du lieu d'observation. Ce sont elles qui sont données par les catalogues d'objets ou les éphémérides. L'origine des ascensions droites est le point vernal. La déclinaison est nulle sur l'équateur céleste.
Si l'on se repère par rapport au zénith et à l'horizon local, qui n'est qu'une extension du référentiel du laboratoire, les coordonnées locales permettront de rendre compte de l'élévation d'un astre, et de sa position par rapport au méridien. Ces coordonnées, azimut , hauteur , servent au pointage d'un télescope en monture azimutale.
Les coordonnées galactiques sont définies par rapport au plan de la galaxie. Elles sont évidemment bien utiles pour décrire notre galaxie, mais également pour se repérer dans le ciel profond. Il est en effet plus facile d'observer le ciel profond au voisinage des pôles galactiques, moins encombrés par les objets de la galaxie.
Le choix de la monture n'est pas sans incidence sur l'observation. Une monture équatoriale permet de suivre un champ sans rotation de champ, car elle fige la rotation totalement, contrairement à une monture azimutale. En effet, cette dernière propose une translation du champ, autour de l'objet central, parallèlement à l'horizon terrestre, et non le long d'une ligne d'égale déclinaison.
Les 2 animations illustrent ceci, en modélisant l'observation d'un même champ stellaire avec un collecteur sur monture équatoriale ou azimutale.
Difficulté : ☆ Temps : 30 min
Un peu de trigonométrie sphérique nous apprend que la distance angulaire entre 2 objets A et B de coordonnées équatoriales respectives et s'écrit :
Vérifier cette expression dans le cas particulier où A et B sont 2 objets sur l'équateur céleste.
[1 points]
Vérifier cette expression dans le cas particulier où A et B ont même ascension droite.
[2 points]
Vérifier cette expression dans le cas particulier où A et B sont séparés de 12 h en ascension droite. Préciser le résultat lorsque, en plus, les déclinaisons sont égales.
[3 points]
La rotation de la Terre autour du Soleil se combine à sa rotation propre pour définir la durée de 24 heures entre deux passages du Soleil au méridien.
La révolution de la Terre autour du Soleil entraîne le déplacement apparent de celui-ci par rapport aux étoiles, déplacement que l'on ne perçoit pas directement... sauf si l'on éteint un peu le soleil (on pourrait aussi souffler l'atmosphère).
Le temps sidéral, qui donne l'ascension droite d'une étoile culminant à minuit, varie de 24 h sur l'année. L'origine est à l'équinoxe de printemps.
Comment savoir si une étoile est visible ou non ? Il faut connaître le temps des étoiles.
C'est le Soleil qui définit le jour et la nuit. Mais comme la Terre tourne autour du Soleil, cette alternance jour/nuit n'est pas en phase avec les étoiles. Le temps sidéral, qui est plus à considérer comme un angle sidéral que comme un temps, permet de se repérer indépendamment du mouvement de rotation autour de la Terre.
Le temps sidéral, c'est, littéralement, le temps des étoiles, et non celui du Soleil. Si le passage du soleil définit, entre 2 midis successifs, la journée moyenne de 24 h, celui des étoiles définit une autre "journée" de seulement 23 heures et 56 minutes en temps solaire, mais 24h00 en temps sidéral.
Le temps sidéral est l'angle horaire entre le méridien sud et le point vernal.
De cette définition, on retient que le temps sidéral est plutôt une position angulaire qu'un temps. Il se note comme une ascension droite, en h, min et s. Mais comme la définition n'est pas très pratique, on peut donner un équivalent de définition.
Le temps sidéral est l'ascension droite des objets qui passent au méridien à un instant donné.
De cette définition, on retient que le temps sidéral est plutôt une position angulaire qu'un temps. Il se note comme une ascension droite, en h, min et s. Mais comme la définition n'est pas très pratique, on peut donner un équivalent de définition.
Les étoiles reviennent en une même position en 23h56min04s. Les 236 secondes manquantes par jour, cumulés sur un an, représentent 24 heures, soit l'équivalent d'une rotation, celle que la Terre a fait par rapport aux étoiles mais pas par rapport au Soleil.
Jour, heure, minutes et seconde sidérales ne valent pas leurs équivalents solaires. Le rapport vaut 366.25/365.25
Temps sidéral | Temps solaire |
---|---|
24h00 | 23h56min |
24h04 | 24h00min |
1.002738 s sidérale | 1 s solaire |
1 s sidérale | 0.997269 s solaire |
L'angle horaire d'un astre repère sa position par rapport au méridien. Une étoile de déclinaison nulle de lève avec un angle horaire de -6 h, et se couche à +6 h. A angle horaire nul, elle passe au méridien et culmine.
En pratique, le temps sidéral, exprimé en heure et minute, correspond à l'ascension droite d'un objet dans le plan méridien. Les éphémérides définissent le temps sidérale par les coordonnées.... du Soleil.
La relation entre l'ascension droite d'une étoile, son angle horaire et le temps sidéral s'exprime :
L'angle horaire est nul au méridien, et donc un astre culmine au méridien lorsque son ascension droite vérifie :
Comment calculer le temps sidéral.
Les éphémérides du Soleil donnent le temps sidéral à 0h00 TU à Greenwich.
On en déduit le temps sidéral , toujours à Greenwich, mais à toute heure TU du temps universel en augmentant le temps sidéral de TU à un facteur près ; ce facteur rend compte de la différence entre 24h00 et 23h56.
L'origine du temps sidéral est à minuit à l'équinoxe d'automne. Chaque jour, le temps sidéral prend environ 4 minutes d'avance sur le temps universel.
On passe ensuite au temps sidéral en tout lieu en la retranchant au temps sidéral à Greenwich la longitude du lieu d'observation :
Cette équation signifie que le temps sidéral dépend intimement du lieu d'observation. A un instant donné, chacun voit minuit à sa porte : les étoiles qui culminent au méridien dépendent du lieu d'observation, et donc le temps sidéral est partout différent (sauf pour les lieux de même longitude). Néanmoins, le temps sidéral correspondant au passage au méridien d'une étoile donnée est par définition le même en tout lieu. Par exemple : une étoile va culminer à Strasbourg (longitude 7°45' est) ou Brest (4°30' ouest) à même temps sidéral, mais ce passage au méridien va survenir environ 49 minutes plus tardivement à Brest. Entre ces deux dates, le temps sidéral à Greenwich aura dérivé de 8 s par rapport au temps universel.
Le tableau ci-dessous donne l'évolution du temps sidéral à Greenwich à 0h00, au cours de l'année 1997 (données de l'IMCCE).
S'en servir pour déterminer le temps sidéral à toute date.
Difficulté : ☆☆ Temps : 30min
Un observateur souhaite obtenir du temps de télescope à l'ESO (observatoire austral européen). Les appels d'offres sont ouverts chaque semestre, pour des observations courant respectivement du 1er avril au 30 septembre, puis du 1er octobre au 31 mars. Il faut choisir des cibles en conséquence.
Le programme d'observation requiert des cibles visibles toute la nuit. Traduire cette condition en une relation entre l'ascension droite de la cible et le temps sidéral à minuit.
[2 points]
Quelles cibles (définies par leur ascension droite) seront observable au semestre 01/04-30/09 ?
[1 points]
Un autre observatoire propose des semestres d'observation du 1er mars au 31 août, puis 1er septembre au 28 février. Comment est modifié le résultat ?
[1 points]
La mesure de la période d'un phénomène dépend du référentiel.
Selon le point de vue, vu de la Terre ou du Soleil, un phénomène périodique ne présentera pas la même période.
Un phénomène sidéral est décrit dans le référentiel héliocentrique. Il se repère en pratique sur un fond d'étoiles, fixe.
Un phénomène synodique est décrit dans un référentiel lié à la Terre, mais non géocentrique. Il se repère par rapport à un système d'axes dont l'un pointe en permanence vers le Soleil.
C'est évidemment la définition du jour moyen (24 h en moyenne s'écoulant entre deux passages successifs du Soleil au méridien) qui impose le point de vue synodique.
Entre les points de vue sidéral et synodique, il y a donc un désaccord d'un tour par an !
La période de révolution sidérale de Jupiter est de l'ordre de 12 ans : une révolution complète de Jupiter autour du Soleil dure 12 ans. Pratiquement, l'ascension droite de Jupiter va évoluer de 360 deg en 12 ans. Observé de la Terre, Jupiter va mettre 12 ans pour revenir dans une constellation donnée.
Mais la période de révolution synodique de Jupiter est de 13 mois seulement. Si à une date donnée, Jupiter est à l'opposition, il s'écoulera 13 mois avant l'opposition suivante. Au bout de 13 mois, Jupiter à l'opposition sera dans une constellation différente, à environ 30 deg (360/12) de la précédente.
Temps des étoiles, temps mesuré depuis la Terre... il est important de s'y retrouver. De manière générale, une mesure depuis la Terre sera synodique ; mais une loi physique s'exprimera avec une grandeur sidérale.
Retenir du temps sidéral que c'est un angle plus qu'un temps.
L'astronomie s'intéresse au repérage des objets. Ce repérage dépend intimement du lieu d'observation, et son interprétation nécessite le plus souvent un changement de référentiel.
Les observations du ciel sont effectuées, pour la plupart, depuis la Terre. Les mesures qui en résultent sont analysées, pour la plupart, dans un référentiel héliocentrique, le référentiel géocentrique n'offrant pas un cadre suffisamment galiléen (référentiel dans lequel un corps soumis à aucune force est en mouvement rectiligne uniforme) .
Les pages de cette section traitent des changements entre les différents référentiels utiles à l'astronomie et à l'astrophysique.
Passer des coordonnées équatoriales, données par les catalogues, aux coordonnées azimutales, liées au lieu d'observation.
En un lieu d'observation de latitude, , les équations de passage des coordonnées équatoriales (ascension droite , déclinaison ) vers les coordonnées locales (azimut , hauteur ) s'expriment par :
avec l'angle horaire, étant le temps sidéral.
La visibilité d'un astre nécessite au moins (astre au dessus de l'horizon), et en pratique , la limite dépendant des contraintes d'observation.
Les conditions posées sur l'angle horaire , et donc , sont estimées en exercice. Les équations précédentes montrent que le passage au méridien, l'altitude maximale, est atteint pour , càd .
Difficulté : ☆ Temps : 40 min
D'après les équations de changement de système de coordonnées, un astre est levé si sa hauteur est positive, ce qui signifie :
(voir la page cours pour le rappel de la définition des symboles).
Ceci conduit à une condition sur l'angle horaire :
qui doit pouvoir être satisfaite.
Dans quel cas cette équation n'admet-elle jamais de solution ?
Dans quel cas cette équation admet-elle toujours une solution ?
Représenter, pour un lieu de latitude moyenne, un diagramme avec les étoiles circumpolaires (une étoile circumpolaire est suffisamment proche du pôle pour ne jamais descendre sous l'horizon) et les étoiles toujours invisibles.
Un référentiel, c'est aussi une horloge. La période apparente d'un phénomène périodique dépend donc de cette horloge.
Changer de référentiel, c'est changer de point de vue !
Comme ici, les différents référentiels concernés s'appuyant sur la rotation de la Terre autour du Soleil, ou sur la rotation de la Terre sur elle-même ou sur les étoiles fixes, sont en rotation angulaire les uns par rapport aux autres, il est nécessaire de s'intéresser à la composition des vitesses angulaires.
Les mesures d'une vitesse angulaire exprimée dans deux référentiels différents 1 et 2, identifiées par les indices /1 et /2, vérifient la "relation de Chasles" :
En considérant des mouvements de rotation coplanaires, l'égalité pour les périodes devient :
Les signes dépendent des sens respectifs des mouvements, selon que l'entraînement, la rotation du référentiel 1 par rapport au référentiel 2, s'ajoute ou se retranche au mouvement du système considéré.
Dans les cas des référentiels terrestre tournant et sidéral, la rotation propre et la révolution étant le plus souvent sur des axes parallèles et dans le même sens, on a :
et donc :
le signe dépendant de la planète considérée, d'orbite intérieure ou extérieure à la Terre.
Par exemple, on retrouve la relation entre le jour synodique moyen (temps qui sépare deux passages du Soleil au méridien) et le jour sidéral (temps pour que la Terre fasse un tour exact sur elle-même):
Ces 4 minutes de différence entre 23h56 et 24h00, en fait plutôt 3min56.3s, représente de l'ordre d'une fraction 1/365 de 24h.
A l'aide de l'appliquette, convertir les périodes sidérales des planètes (Tsid) en périodes synodiques (Tsyn).
L'évolution de Mercure a conduit à figer ses périodes de rotation propre et de révolution dans une résonance de type 3:2, ce qui signifie que Mercure accomplit, dans un référentiel sidéral, 3 rotations propres en 2 révolutions autour du Soleil.
Cette configuration particulière conduit, pour une hypothétique habitant mercurien (hermien), à des jours valant deux années mercuriennes (voir exercice), comme le montre l'animation.
Difficulté : ☆ Temps : 20 min
Le tableau ci-joint donne les période de révolution sidérale des planètes du système solaire. On veut calculer leurs périodes de révolution synodiques.
Planète | ||
UA | an | |
Mercure | 0.3871 | 0.2408 |
Vénus | 0.7233 | 0.6152 |
Terre | 1.0000 | 1.0000 |
Mars | 1.5237 | 1.8808 |
Jupiter | 5.2026 | 11.862 |
Saturne | 9.5547 | 29.457 |
Uranus | 19.218 | 84.020 |
Neptune | 30.109 | 164.77 |
Le cas des planètes internes (Mercure, Vénus) est-il analogue à celui des planètes externes?
Calculer les révolutions synodiques.
Pourquoi les périodes synodiques ci-dessus calculées tendent-elles vers un an lorsque l'on s'éloigne dans le système solaire ?
Difficulté : ☆☆☆ Temps : 20 min
En quelle durée le Soleil parcourt-il son diamètre, du fait de la rotation diurne ?
En quelle durée la Lune parcourt-elle son diamètre ?
Déterminer la durée moyenne d'une éclipse, entre les premier et dernier contacts ? La période de révolution synodique de la Lune est de 29.5 j ; les premier et dernier contacts correspondent aux tout début et toute fin de l'éclipse (situation et ).
Difficulté : ☆☆ Temps : 30 min
Déterminer la période sidérale de rotation, avec comme unité l'année hermienne sidérale.
Définir les référentiels d'étude, et l'entraînement angulaire de l'un par rapport à l'autre. Montrer alors que le jour hermien vaut 2 années sidérales.
Difficulté : ☆☆ Temps : 20 min
La période de révolution synodique de la Lune, durée s'écoulant entre deux nouvelles lunes, vaut 29 j 12 h 44 min.
Calculer la période de révolution sidérale de la Lune.
[2 points]
Déterminer l'intervalle de temps moyen entre 2 passages consécutifs de la Lune au méridien.
[2 points]
La coordonnée locale , la hauteur d'un astre, nous renseigne si un astre est levé . L'angle horaire nous renseigne sur sa position par rapport au méridien (passage au méridien à ).
Le tracé de est utile pour estimer les conditions d'observations.
La hauteur détermine si l'astre est levé, mais cela ne suffit pas pour assurer la visibilité de l'objet : il faut que le soleil soit couché (sauf si c'est lui que l'on souhaite observer, évidemment).
Cela dépend de l'ascension droite. Les éphémérides et logiciels de l'IMCCE permettent de calculer positions, visibilités...
Les objets internes du système solaire, Mercure et Vénus, mais aussi tout petit corps de périhélie inférieur à 1 UA, ne peuvent être visibles toute la nuit (le contraire signifierait que la Terre se situe entre eux et le Soleil, ce qui est contradictoire), ce qui réduit leur durée d'observation.
Ainsi, le coucher de Mercure suit de peu celui du Soleil.
Comment savoir si une étoile est visible ou non, et comment la pointer, càd diriger le télescope vers elle ? Cela dépend de ses coordonnées (ascension droite et déclinaison), mais aussi du lieu, de la date et de l'heure d'observation, comme cela a été montré aux pages traitant des coordonnées et du temps sidéral.
Observer un astre dans les meilleures conditions, c'est l'observer lorsqu'il passe au méridien à minuit, et donc lorsque son ascension droite vaut le temps sidéral de référence (Greenwich) à minuit.
Un paramètre couramment mesuré est la masse d'air, qui n'est pas une masse mais rend compte de l'épaisseur d'atmosphère traversée. C'est la tangente de la distance zénithale, distance angulaire séparant le zénith de l'altitude de l'objet.
Difficulté : ☆ Temps : 20 min
Aller rechercher les coordonnées des planètes Vénus, Mars, Jupiter et Saturne sur le site de l'Institut de Mécanique Céleste (CNRS, Observatoire de Paris). Choisir l'objet, la date, et laisser de côté le reste des informations demandées.
Déterminer, pour 20h00 ce soir (heure locale), le temps sidéral (pour un observatoire de votre choix), à l'aide des données de site de l'Institut de Mécanique Céleste.
Quelles planètes seront visibles (s'il fait beau) ?
Difficulté : ☆☆ Temps : 15min
Pour une bonne qualité d'observations, on souhaite qu'une cible stellaire étudiée culmine à une hauteur supérieure à 60 deg. Quelle contrainte cela pose-t-il sur la cible, fonction de la latitude du lieu d'observation ?
Interpréter le terme culmine.
Quelle contrainte cela pose-t-il sur la cible, fonction de la latitude du lieu d'observation ?
Difficulté : ☆☆☆ Temps : 40 min
Un programme d'observation à l'Observatoire de Paris, sur le campus de Meudon, comprend les cibles stellaires ci-jointes :
nom | sép. | remarque | |||
(h, min) | ( | (") | |||
Cas | 00 49.1 | 57 49 | 12.2 | 3.4, 7.5 | |
Ari | 01 53.5 | 19 18 | 7.8 | 4.8, 4.8 | |
Tau | 04 22.6 | 25 38 | 19.4 | 5.5, 7.6 | |
Ori | 05 38.7 | -02 37 | 12.9,43 | 4,7,7.5 | quadruple en fait |
Cnc | 08 46.7 | 28 45 | 30.7 | 4.4, 6.5 | |
38 Lyn | 09 18.8 | 36 48 | 2.7 | 3.9, 6.6 |
Vers quelle date va-t-on pouvoir observer dans la même nuit chacune de ces cibles, dans des conditions optimales, en première partie de nuit vers 22h00 heure locale?
[2 points]
On souhaite passer 1/2 h par cible. Dans quel ordre les cibles devront-elles être observées ?
[1 points]
Pour éviter un premier quartier de Lune et tester une webcam sur la cible Tau, des observations en fin de nuit (4h heure locale) se sont imposées : vers quelle date l'observation a-t-elle été menée, alors que Tau culminait ?
[1 points]
Ces pages permettent de faire le lien entre 2 étapes caractéristiques de la démarche scientifique : dans un cadre donné (p.ex. lié à la Terre entraînée autour du Soleil) mener des observations ou rendre compte de phénomènes ; puis énoncer ou valider une loi physique dans un cadre général (p.ex. dans le référentiel héliocentrique).
Les points techniques associés aux changements de référentiel ne doivent pas rebuter ; ce ne sont que des points techniques. Il existe d'ailleurs de nombreux outils qui permettent de se faciliter la tâche. Voir par exemple le serveur d'éphémérides de l'ESO (par exemple pour les étoiles), ou bien celui de l'IMCCE (par exemple pour les objets du système solaire).
Les alignements d'objet, au-delà de leur côté parfois spectaculaires, apportent des mesures inédites, précieuses pour l'astrométrie.
Cette section traite ainsi des éclipses, occultations et transits, dans l'optique (réductrice) de faire le lien entre ces phénomènes et diverses mesures de distances, de longueur ou de position.
Une éclipse totale de soleil est un événement très ponctuel géographiquement et temporellement, donc exceptionnel.
La prédiction précise des éclipses est un exercice difficile, maîtrisé par un nombre restreint d'instituts dans le monde, qui relève de la métrologie du temps et de l'espace la plus poussée.
Voir les pages de l'IMCCE.
Difficulté : ☆ Temps : 30
La durée de la rotation de la Terre est très proche de 86400 secondes (24 heures), mais sa valeur exacte est variable dans le temps. Le frottement provoqué par des effets de marées est à l'orgine d'un très lent ralentissement (de l'ordre de quelques millisecondes par siècle). Cela paraît peu, mais cumulé sur une période longue, il en resulte un décalage important.
Un des meilleurs moyens de mesurer cette variation consiste en l'étude d'observations historiques d'éclipses. Le décalage temporel () du moment précis d'une éclipse dû au ralentissement de la rotation de la Terre peut atteindre plusieurs heures! On trouve la relation mathématique suivante : . Ici, est la date de l'événement (compté en siècles avant 1820), et est mesuré en s par siecle2.
Un texte babylonien conservé au British Museum à Londres décrit une éclipse solaire totale, observée à Babylone le 15 avril de l'an 136 avant notre ère. En comparant l'heure de début et de fin décrits dans ce texte à un calcul des positions de la Terre et du Soleil, on trouve pour une valeur entre 11200 et 12150 secondes. Déduisez-en la valeur de la constante ainsi que son incertitude!
[ points]
Un autre texte décrit une observation d'une éclipse totale, en Mésopotamie, il y a 40 siècles. A priori, l'observation état plus ancienne ( plus élevé), on pourrait espérer avoir une mesure plus précise de la valeur de et du coup de mieux caractériser la rotation de la Terre.
Le problème est que, dans ce cas, le texte ne mentionne pas le lieu d'observation. L'incertitude spatiale est de l'ordre de 1000 km le long de la bande de totalité, quasiment parallèle au parallèle de latitude 35 deg. Traduire l'incertitude spatiale en incertitude temporelle. Calculez aussi l'incertitude sur qui résulte de l'incertitude sur calculée à l'exercice précédent (1 s/siècle2).
La date précise de l'éclipse est connue, par la mécanique céleste, plus précisement que la rotation de la Terre. Cette éclipse permet-elle de préciser la rotation de la Terre ?
Lorsque qu'un objet du système solaire entouré d'une atmosphère occulte une étoile, la haute atmosphère joue le rôle de lentille. La phase d'extinction présente des fluctuations d'intensité, reliées à la stratification des couches atmosphériques.
L'observation de l'occultation sur plusieurs sites permet de déterminer les positions et longueurs des diverses cordes correspondant aux conditions locales d'observation de l'occultation. On en déduit la taille et la forme de l'objet occultant.
Montrer comment une occultation conduit, entre autres, à des mesures inaccessibles par ailleurs : taille et forme de l'objet occultant, sondage de son atmosphère...
Les occultations stellaires sont des phénomènes rares qui mettent en jeu le passage d'une planète ou d'un satellite devant une étoile. Pendant quelques minutes, il est alors possible de sonder avec une très grande précision l'atmosphère du corps, s'il en possède une, de détecter ses anneaux éventuels, ou de mesurer sa taille avec une précision kilométrique.
Une occultation, comme une éclipse, se caractérise par une ombre et une pénombre. La durée de l'ombre dépend essentiellement de la taille de l'objet du système solaire.
La durée de la pénombre dépend du diamètre stellaire (voir en exercice le principe de la mesure, et les échelles de temps associées). Il s'agit là d'une mesure très simple d'une grandeur par ailleurs inaccessible sans interférométrie.
La taille finie, non nulle, de l'étoile occultée implique une phase de pénombre, durant laquelle le disque stellaire disparaît ou réapparaît peu à peu.
Difficulté : ☆ Temps : 45 min
On cherche à estimer le diamètre angulaire d'une étoile occultée par un astéroïde.
On note la vitesse angulaire de déplacement sur le ciel de l'objet du système solaire, son diamètre angulaire, celui de l'étoile. On suppose l'occultation centrale (l'étoile, l'objet occultant et la Terre parfaitement alignés au centre de l'occultation).
Dans une 1er temps, on fait l'hypothèse que le diamètre angulaire de l'étoile est négligeable. Déterminer la durée de l'occultation.
On ne suppose plus nul. Déterminer la durée des phases d'ombres et de pénombre. Déterminer les dates ... des premier contact, début puis fin de la totalité, dernier contact, en les repérant par rapport à la centralité.
Tracer l'allure de la courbe d'occultation.
A quelle condition peut-on mesurer les diamètres angulaire et linéaire de l'objet, de l'étoile ?
Les objets du système solaire ont typiquement une vitesse angulaire, notée en "/h, de , avec leur distance au soleil exprimée en UA. La distance a été mesurée à 9.6 UA ; en déduire le rayon de l'objet pour un transit de durée moyenne (repérée par la mi-occultation) de T=12 s.
Chaque phase de pénombre a duré . En déduire le diamètre stellaire, l'étoile étant à . Comparer le rayon stellaire calculé au rayon solaire.
Les transits sont des phénomènes rares et localisés. Les observer a longtemps relevé du défi scientifique.
Un transit apparaît simplement comme une ombre chinoise.
La superposition de plusieurs clichés trace la trajectoire - une corde - du transit.
Les dernièrs transits de Mercure visible de la Terre ont eu lieu en mai 2016 et en novembre 2019. Les suivants auront lieu en 2032 et 2039.
Vénus étant plus grande et plus proche de la Terre, son ombre apparaît bien plus importante sur le Soleil. L'inclinaison des orbites de Vénus et de la Terre conduit à un nombre très limité de transits. Les derniers transits de Venus ont eu lieu en 2004 et 2012. Pour les prochains, il faudra être patient : ce ne sera que en 2117 et 2125!
On parle de transits lorsque Mercure ou Vénus passent devant le disque du soleil. Ces événements sont, comme les éclipses, rares mais instructifs.
Historiquement, les transits de Mercure et Vénus ont permis la mesure de l'unité astronomique.
La trace du disque planétaire sur le disque solaire est une simple projection. Il s'ensuit que différents observateurs verront des traces différentes, mais parallèles entre elles, évoluant à la même vitesse angulaire. La différence entre les dates des premier et dernier contacts est proportionnelle à la longueur de la corde parcourue sur le disque.
Les transits ont permis la mesure de l'unité astronomique, comme l'a proposé l'astronome Halley. En effet, si la 3e loi de Kepler permet de figer le rapport entre les demi-grands axes de Vénus et de la Terre, elle ne permet pas d'en donner une mesure absolue.
Plutôt que de longs calculs, une animation montre le principe de la mesure.
Le point de vue de 2 observateurs différents permet de mettre en oeuvre le principe de mesure de distance par triangulation .
La valeur de l'UA a pu être déterminée à partir de différentes observations d'un même transit. Les observables indépendantes sont :
L'écartement des cordes tracées par les ombres est d'autant plus grand que la distance terre-soleil est petite. La mesure de cet écartement (repéré par les dates des début et fin de transit à une époque où la photographie n'existait pas) permet de mesurer l'unité astronomique.
Lorsque la distance Terre-Soleil, inconnue a priori, notée A, croît :
Difficulté : ☆☆ Temps : 30
Déterminer la période de révolution synodique de Vénus. En déduire sa vitesse angulaire synodique autour du Soleil, puis sa vitesse linéaire synodique .
[3 points]
Quelle distance Vénus doit-elle parcourir sur son orbite pour un transit total le long du diamètre solaire . En déduire la durée maximale d'un transit.
[2 points]
Estimer l'ordre de grandeur de la différence angulaire entre les traces de Vénus lors du transit du 8 juin 2004, pour 2 observateurs (l'un à Lille, l'autre à Perpignan, villes séparées de 1000 km).
[2 points]
Le transit dure 5h24min28s à Lille, et 5h24min58s à Perpignan. Situer schématiquement l'allure des cordes correspondant au transit vues de Lille ou Perpignan : passent-elles proche d'un pôle (lequel ?) ou plutôt par l'équateur.
[2 points]
Au-delà de l'aspect événementiel, éclipses, occultations et transits sont des phénomènes scientifiques utiles et utilisés en astrophysiques. Ils permettent, comme on l'a vu, des mesures astrométriques extrêmement précises.
Ouverture sur ce sujet : l'observation et l'étude des phénomènes mutuels de Jupiter et Saturne, menées à l'IMCCE.
Les unités définies dans les chapitres précédents reposent sur l'observation de phénomènes périodiques, par rotation (l'année, la circonférence de la Terre...). Mais en fait, si l'on scrute ces phénomènes plus précisément, leur définition se doit d'être approfondie.
La définition du jour est basée sur la rotation de la Terre, et mesurée par le passage au méridien du soleil, qui définit un intervalle de temps de 24 heures. Et pourtant !
Si l'on repère chaque jour le passage au méridien du soleil, et que l'on repère cet instant par rapport à une valeur moyenne, on note au fil de l'année une modulation. Midi arrive en avance ou en retard, avec une amplitude de l'ordre d'un quart d'heure au plus, due à la variation du mouvement annuel de la Terre autour du Soleil. Cette modulation peut être observée à toute heure.
L'équation du temps correspondant à un déphasage entre midi solaire et midi local moyen, les lever et coucher du soleil sont également déphasés. Ceci est particulièrement sensible au voisinage d'un solstice. Ce n'est pas pile au solstice d'été (d'hiver) que le soleil se lève le plus tôt (tard) et se couche le plus tard (tôt)... mais c'est bien aux solstices que la durée du jour est extrêmale.
Les 24 heures séparant deux midis solaires dépendent de la rotation propre de la Terre. Comme son orbite n'est pas circulaire, l'entraînement n'est pas régulier (cf. 2ème loi de Kepler).
Il s'ensuit un phénomène appelé équation du temps : midi n'arrive pas à midi régulièrement.
Les étoiles n'ont pas la réputation d'être volages, et pourtant on voit dans la littérature des coordonnées différentes pour un même objet, repérées par des dates différentes.
Des époques standard ont été définies, pour s'y retrouver.
C'est la précession de l'axe polaire qui explique la majeure part des dérives repérées.
L'orbite de la Terre n'est ni circulaire, ni rigoureusement elliptique (malgré ce que nous a appris Newton).
L'axe de rotation de la Terre n'est pas fixe, mais animé d'un mouvement de précession (de période 26000 ans), car il évolue sous l'effet de termes gravitationnels non inclus dans le problème à 2 corps, dus par exemple au fait que la Terre n'est pas un point matériel. Il s'ensuit que les coordonnées angulaires d'un astre évoluent dans le temps. Elles sont données pour une époque de référence (p.ex. , ).
Epoque | ||
1950 | ||
2000 |
Coordonnées aux époques 1950 et 2000 de l'étoile Véga.
Il s'ensuit diverses définitions de l'année, selon que l'on se réfère à l'intervalle de temps entre 2 solstices, 2 périhélies, 2 passages au point vernal.
On définit ainsi des années de durées légèrement différentes. Pour plus de précision, voir le site de l'Institut de Mécanique Céleste
Les coordonnées polaires, c'est simple a priori. Sauf que faire les mesures à partir de la surface de la Terre, et non du centre, change le point de vue. La Terre n'étant pas ronde, la définition des coordonnées angulaires par rapport à la verticale locale ne coincide pas avec une définition centrale.
Difficulté : ☆☆ Temps : 30 min
Au milieu du XVIIIe siècle, les missions de La Condamine au Pérou et de Maupertuis au Laponie ont conduit à la mesure de la longueur d'un degré du méridien en Laponie (aux alentours de la latitude ) ainsi qu'au Pérou (vers ). Il s'agissait de lever une controverse concernant la "figure" de la Terre, c'est à dire sa forme : aplatie aux pôles, ou bien en forme de ballon de rugby ?
Expliquer pourquoi la longueur d'un degré le long du méridien diffère entre ces 2 régions. Faire un schéma.
La Terre étant aplatie aux pôles, le rayon de courbure local est-il plus important au pôle ou à l'équateur ? Quel degré de méridien correspond à la plus grande longueur ?
La longueur d'un arc de méridien d'ouverture s'écrit en fonction du rayon de courbure :
En représentation paramétrique, on repère un point de l'ellipse de révolution par
avec le paramètre marquant l'aplatissement. Le rayon de courbure s'écrit, au 1er ordre en :
[on peut retrouver ce résultat en appliquant la définition : , avec et ].
Les mesures pour tourner de 1 degré donnant respectivement 57395 toises en Laponie, et 56735 toises au Pérou (57097 au sud de Paris), en déduire un ordre de grandeur de l'aplatissement de la Terre, exprimé comme la différence relative entre les rayons au pôle et à l'équateur.
En astronomie, on n'a en général accès qu'à la position apparente d'un objet sur le ciel, décrite par deux angles sur la sphère céleste, et il est très difficile d'obtenir des informations sur la troisième dimension, le long de la ligne de visée.
Au-delà du Système Solaire, les seules mesures de distance de nature géométriques sont les mesures de parallaxes annuelles des étoiles, mais on ne peut les mesurer que pour les étoiles les plus proches du soleil (plusieurs milliards d'étoiles, quand même, depuis la mission du satellite astrométrique européen Gaia). On utilise donc des méthodes indirectes, appelées indicateurs de distance.
Ces méthodes font en général appel à des distances photométriques : de la comparaison de l'éclat apparent - observé - et de la luminosité intrinsèque de l'objet - induite par une information indépendante - découle la détermination de la distance .
La construction de l'échelle des distances extragalactiques est fragile. Elle repose sur une succession d'étapes, chacune étant calibrée sur la précédente :
On voit bien là la difficulté : toute erreur systématique à l'une des étapes se transmet à toute la chaîne.
Voir également les pages dédiées aux mesures de distance à d'autres échelles : sur Terre et dans le système solaire ; lien vers la notion de parallaxe; définition du parsec.
Le principe de base de la mesure des distances repose sur l'utilisation de chandelles standards que l'on sait reconnaître à distance et dont on a calibré la luminosité. Il s'agit donc de choisir une catégorie d'astres :
On distingue principalement deux grandes classes d'indicateurs, primaires et secondaires, selon qu'ils sont basés sur des propriétés d'étoiles individuelles ou d'objets bien connus de notre Voie Lactée, ou qu'ils dépendent de propriétés globales des galaxies... Les premiers donnent accès aux distances à l'intérieur de notre propre Galaxie et jusqu'aux quelques quarante galaxies les plus proches, les seconds atteignent des échelles beaucoup plus grandes et concernent plusieurs milliers d'objets.
Parmi les indicateurs primaires les plus utilisés, on compte la parallaxe spectroscopique, basée sur le diagramme de Hertzsprung-Russell, les étoiles variables de type RR-Lyrae ou céphéides et les étoiles explosives (novae, supernovae).
A priori, rien ne ressemble plus aux étoiles d'un amas que les étoiles d'un autre amas. Si les étoiles d'un amas paraissent moins lumineuses que celles d'un deuxième, cette différence est largement due à sa distances plus importante par rapport à la Terre. Cette propriété statistique peut donc être mise à profit pour comparer les distances desdits amas.
La mesure de la magnitude apparente et l'identification de la magnitude absolue d'un objet permettent de mesurer sa distance.
Si l'on est capable de déterminer précisément la température effective d'une étoile, à partir de sa couleur ou de son type spectral, et que l'on peut lui affecter une classe de luminosité, le diagramme de Hertzsprung-Russell donne alors un moyen de déterminer sa distance.
Pour une supergéante bleue comme Rigel ( Orion), de type spectral B8 et de classe de luminosité Ia, avec une température de surface de 11500 K, on trouvera par exemple une magnitude absolue de , ce qui, confronté à la mesure de sa magnitude apparente de 0.14, lui confère une distance de 268 pc.
On appelle parallaxe spectroscopique ce type de mesure de distance, qui s'obtient par comparaison de la magnitude apparente d'un objet, mesurée, à la magnitude absolue, induite indépendamment.
Une autre façon de mesurer des distances à partir du diagramme H-R est d'utiliser des diagrammes couleur-magnitude d'amas d'étoiles, tout comme l'avait fait Hertzsprung au moment de sa découverte.
Les étoiles d'un amas étant toutes à la même distance, on peut tracer le diagramme H-R des étoiles de l'amas en utilisant seulement la magnitude apparente (m). Le diagramme, par rapport à un diagramme en magnitude absolue (M), se trouve simplement décalé le long de l'axe vertical de la quantité :
( étant exprimée en parsec).
En comparant la position en magnitude apparente de la séquence principale de l'amas à un diagramme de référence calibré en magnitude absolue, on obtient donc une mesure de sa distance. De même, en comparant les positions en magnitude apparente des séquences principales de différents amas, on obtient directement leurs distances relatives.
On note cependant que, comme pour la parallaxe spectroscopique, il faut en plus connaître la composition chimique des étoiles (que l'on caractérise par leur métallicité, c'est-à-dire le taux d'éléments plus lourds que l'hélium présents dans leur atmosphère) pour avoir une mesure réellement précise à mieux que quelques dixièmes de magnitude.
L'appliquette ci-jointe permet l'ajustement des étoiles de l'amas M67 sur la séquence principale.
Solution :
Même exercice que ci-dessus, avec les étoiles de l'amas des Pléiades.
Solution :
La courbe de lumière d'une étoile de type RR Lyrae présente des variations très régulières.
Les étoiles RR Lyrae, du nom de la première d'entre-elles identifiée, se situent dans la bande d'instabilité du diagramme HR. Leur position précise dans le diagramme HR correspond à une région très peu peuplée de la branche horizontale.
Les différentes RR Lyrae dans un amas sont identifiées par leur courbes de lumière caractéristiques (ici repliées sur une seule période). À égale distance du Soleil, elles présentent des magnitudes apparentes très semblables.
Identifier un objet via une propriété caractéristique peut permettre la détermination de sa magnitude absolue, et donc de sa distance.
Les étoiles variables RR-Lyrae constituent un groupe très homogène et ont toutes à peu près la même magnitude absolue moyenne (de l'ordre de 0.7 en bande V). Ce sont des étoiles vieilles que l'ont trouve près du centre Galactique, dans le halo, ou dans les amas globulaires.
Elles occupent une place caractéristique dans le diagramme HR, dans une zone très pauvre en étoiles, au niveau de ce que l'on appelle la branche horizontale et que l'on observe dans les amas évolués. Cette zone, ou trou de Hertzsprung-Russell est facilement reconnaissable dans le diagramme HR des amas globulaires.
Type spectral | A - K |
Classe | III |
période | de 0.3 à 1 j |
de 0.6 à 1.3 | |
de 0.5 à 1.2 |
Les étoiles RR Lyrae présentant toute la même magnitude absolue, la mesure de leur distance découle de :
C'est en utilisant les RR-Lyrae comme indicateurs de distance que Shapley détermina la distribution des amas globulaires dans notre Galaxie et mesura la distance du Soleil au centre de la Voie Lactée, situé dans la direction de la constellation du Sagittaire. Il montra que les amas globulaires sont répartis dans un halo sphérique autour d'un disque plat vu par la tranche. Les distances qu'il mesura pour les amas globulaires (jusqu'à 30 kpc pour l'amas d'Hercule) lui donnèrent pour la Galaxie le diamètre de 100 kpc.
Une étude complète est proposée en exercice.
Difficulté : ☆☆ Temps : 1.5 h
On se propose de mesurer la taille et la position du centre de notre Galaxie, la Voie Lactée, à partir des amas globulaires (méthode de Shapley, 1914). On dispose de diagrammes magnitude-couleur (V, B-V) de différents amas globulaires. Les coordonnées galactiques (données en deg) de ces amas permettent de repérer leur direction dans le ciel. On connaît de plus l'extinction totale (la correction d'absorption, donnée en magnitude) due au gaz et aux poussières rencontrés le long de chaque ligne de visée.
Le but est de déterminer la position des amas globulaires en utilisant les étoiles RR-Lyrae comme indicateurs de distance. A partir de sa distance et de sa direction, on peut localiser chaque amas dans l'espace et déterminer le centre de symétrie du système des amas globulaires. On obtient ainsi la position du centre de notre Galaxie par rapport au Soleil, ainsi qu'une mesure des dimensions de la Voie Lactée.
Le diagramme magnitude-couleur des amas globulaires comporte une branche horizontale avec une zone vide entre B-V=0.2 et 0.4 environ, où sont localisées les étoiles variables RR-Lyrae. Sur chaque diagramme, à lire avec les appliquettes ci-jointes, on peut, selon les conditions d'observation, reconnaître la série principale, la branche des géantes, la branche horizontale et la région vide.
47Tuc
M68
NGC5466
IC4499
NGC5824
Palomar5
NGC5897
M80
M13
NGC6723
M75
M72
NGC7006
M15
M30
Tableau
Dans quels amas ces séquences sont-elles plus difficilement discernables ? Pourquoi ?
Les diagrammes HR de IC4499, NGC5824, M75 ou NGC7006 apparaissent très bruités. Montrer que cela est lié à leur position dans la Voie Lactée.
Mesurer, pour les amas où cela est possible, la magnitude apparente visuelle observée correspondant au bord bleu du trou de la branche horizontale, à 0.1 magnitude près.
Remplir la colonne V du tableau à l'aide de ces données (ne simplement rien marquer pour les amas éventuellement laissés de côté).
Compte tenu de la correction d'extinction interstellaire, en déduire la magnitude apparente moyenne corrigée des RR-Lyrae dans chacun des amas.
En adoptant pour les RR-Lyrae une magnitude absolue moyenne égale à +0.6, en déduire la distance (en parsec) de chaque amas. On rappelle l'expression du module de distance :
avec la distance exprimée en parsec. Quelle est la précision sur si l'incertitude sur est de 0.1 magnitude ?
Déduire des coordonnées galactiques et de la distance (question 5) les coordonnées rectangulaires , , et (en parsec) de chaque amas.
On utilise les relations :
Analyser la répartition des amas dans le plan (SX, SZ), en réalisant une coupe de notre galaxie vue par la tranche, passant par le Soleil S suivant SX. Quelles sont les dimensions du halo ? Quelle est la position du centre de symétrie du système ? (calculer les valeurs moyennes de X et Z). Comparer aux valeurs admises actuellement : la Galaxie a un diamètre de 30 kpc ; le Soleil se trouve à 8.5 kpc du centre.
Les céphéides, du nom de l'étoile de la constellation de Céphée, sont de véritables phares : leur éclat , modulé, porte loin, si bien que leurs variations sont observables dans des galaxies à grande distance.
Les céphéides occupent une position particulière dans la bande d'instabilité du diagramme HR.
La courbe de lumière d'un céphéide retranscrit sa pulsation radiale.
La magnitude absolue des étoiles variables céphéides varie linéairement avec le logarithme de leur période. Cet étalonnage permet de mesurer la distance d'objets plus lointains, pour lesquels on mesure les périodes et magnitude apparente.
On donne sur la figure le résultat des mesures de magnitude apparente et de période obtenues à partir des courbes de lumières de céphéides de quatre galaxies sélectionnées dans l'amas de galaxies de la Vierge (amas Virgo): NGC4321, NGC4496A, NGC4639 et NGC4536. Parmi elles, la galaxie NGC4639 fut en particulier observée parce que l'on y a observé une supernova de type Ia.
Identifier un objet via une propriété caractéristique peut permettre la détermination de sa magnitude absolue, et donc de sa distance.
Les étoiles céphéides sont des étoiles pulsantes dont la luminosité varie périodiquement au cours du temps. Elles tiennent leur nom de l'étoile Céphée, identifiée en 1784 par John Goodricke.
En étudiant les céphéides du Petit Nuage de Magellan, Henrietta Leavitt découvrit en 1912 que la période de variation de leur éclat apparent est corrélée à leur magnitude absolue moyenne.
Les étoiles du Petit Nuage de Magellan étant toutes à la même distance de nous, leur éclat apparent (magnitude apparente ) est donc un indicateur de leur luminosité intrinsèque (magnitude absolue ) par la relation :
où la distance est exprimée en parsec.
La relation énoncée par H. Leavitt est de la forme :
avec la valeur moyenne de la magnitude absolue et la période. Comme le coefficient est négatif, plus une céphéide est lumineuse, plus sa période est longue. Pour les céphéides de type I, .
La relation admise aujourd'hui s'exprime avec les coefficients suivants, pour diverses bandes (B, V, I) :
Cette relation constitue bien un indicateur de distance puisque la mesure de la période permet de déterminer et donc la distance par comparaison avec la magnitude apparente médiane. La pente de la relation pouvait être établie avec les céphéides du Petit Nuage de Magellan, mais la détermination du coefficient , qui fixe le point zéro de la relation nécessite un étalonnage avec des céphéides de distances connues. Cet étalonnage fut réalisé par E. Hertzsprung en 1913, puis par H. Shapley en 1918 en utilisant une population de céphéides observées dans des amas globulaires de notre Galaxie. Quand, en 1924, Edwin Hubble mesure pour la première fois des céphéides dans M31, puis M33 et NGC6822, il utilisa cet étalonnage pour déterminer leurs distances.
Type 1 | Type 2 | |
Type | F - G | F-G |
Classe | Ia | Ia |
période | de 3 à 50 j | de 5 à 30 j |
de -2 à -6 | de 0 à -2 | |
de 0 à -6 | de 0 à -4 |
Les céphéides ont l'avantage d'être intrinsèquement très lumineuses et donc de pouvoir être observées à grande distance ( 25 Mpc avec le télescope spatial Hubble). Leur mécanisme de pulsation est de plus physiquement bien connu, ce qui en fait un indicateur de distance très fiable. Ces étoiles sont observables essentiellement dans les galaxies spirales ou irrégulières, où il existe des populations stellaires jeunes.
Les céphéides sont des étoiles en phase de combustion centrale de l'hélium. Lorsque l'étoile entre dans la phase d'instabilité, ses couches externes sont soumises à de légères variations de pression. Une compression conduit à l'ionisation du gaz, en particulier l'hélium présent proche de la surface. Or l'hélium ionisé est très opaque au rayonnement et agit donc comme un écran, qui, poussé par la pression de radiation, fait gonfler l'enveloppe de l'étoile comme un ballon.
La luminosité de l'étoile est fonction à la fois de sa température superficielle et de son rayon d'après la loi de rayonnement du corps noir. Quand l'enveloppe enfle, la surface émettrice augmente. En se détendant, l'enveloppe se refroidit et les ions d'hélium se recombinent avec les électrons. L'atmosphère redevient alors perméable aux photons et retombe vers l'étoile.
L'accroissement du rayon et la baisse de température induisent des effets opposés pour ce qui est de la luminosité. En pratique, les variations de rayon et température sont en quadrature, et la luminosité est en phase avec la température.
La durée de vie d'une céphéide dans cet état d'oscillation est de l'ordre de un million d'années. La plupart des étoiles entre 3 et 15 masses solaires passent par cette phase. Les étoiles les plus massives ont les périodes les plus longues : ayant un rayon plus important, elles mettent plus de temps à se dilater.
A l'aide de l'appliquette ci-dessous, déterminer la relation période-luminosité d'un échantillon de céphéides de notre galaxie.
Solution :
Difficulté : ☆☆ Temps : 1 h
On se propose d'estimer les distances des galaxies M31, M33 et NGC 6822 à partir des observations de Hubble de 1923-1928 et de la relation période-luminosité des céphéides établie pour le Petit Nuage de Magellan. On dispose de courbes de lumière d'étoiles variables céphéides observées par Hubble entre 1923 et 1928 pour la nébuleuse d'Andromède M31, ainsi que pour M33 et NGC 6822. Ces données sont extraites de trois articles de Hubble dans les "Contributions from the Mount Wilson Observatory" publiés en 1924, 1926, et 1929. Les magnitudes utilisées par Hubble sont des magnitudes photographiques mesurées sur des photographies obtenues au foyer des télescopes de 1.52 m et 2.54 m du Mont Wilson. Ces magnitudes photographiques sont proches de celles du filtre bleu (B) utilisées plus tard dans le système photométrique UBVRI .
On dispose par ailleurs de courbes de lumières de céphéides du Petit Nuage de Magellan mesurées en magnitudes B et V par Halton Arp en 1955 et 1956, ainsi que d'une formule de correction pour remettre ces magnitudes dans le système des magnitudes photographiques de Harvard qu'utilisait Harlow Shapley en 1918. Dans ce système de magnitude, la relation période-luminosité des céphéides de Henrietta Leavitt (1912) s'exprime comme suit :
où est la période mesurée en jour.
On donne dans la table les magnitudes médianes en bande B et les périodes des courbes de lumière des céphéides du Petit Nuage de Magellan. Convertir ces magnitudes dans le système des magnitudes photographiques de Harvard, à l'aide de la relation de conversion :
Calculer le logarithme de la période, donnée en jours.
Mesurer la pente de la relation période-luminosité obtenue. Identifier et éliminer les points qui s'écartent de la distribution. Commenter et comparer le résultat à celui de Henrietta Leavitt.
Le point zéro absolu (ordonnée à l'origine) de la relation période-luminosité calibrée par H. Shapley en 1918 à partir des céphéides observées dans divers amas globulaires dont il connaît la distance par les RR-Lyrae est égal à -0.65.
Calculer le module de distance et la distance en années de lumière du Petit Nuage de Magellan.
A période égale, les céphéides des galaxies M31, M33, et NGC6822 présentent des magnitudes apparentes respectivement 5.90, 5.90 et 5.65 magnitudes moins brillantes. En déduire leur distance.
A l'époque de Hubble, on ne connaissait pas encore les effets de l'extinction interstellaire, découverts par Trumpler quelques années plus tard. Le tableau donne les valeurs de l'extinction galactique et extinction interne moyenne pour diverses galaxies, ainsi que les valeurs admises actuellement pour leur module de distance. Corriger le module distance des extinctions galactiques et internes, et comparer à la valeur admise aujourd'hui .
Nom | ext. galactique | ext. interne | |
PNM | 0.37 | 0.35 | 18.70 |
M31 | 0.41 | 0.70 | 24.45 |
M33 | 0.32 | 0.38 | 24.60 |
NGC 6822 | 0.86 | 0.09 | 23.50 |
Difficulté : ☆☆ Temps : 45 min
On se propose de calculer la distance de l'amas de galaxies de La Vierge en utilisant des mesures de céphéides obtenues avec le télescope spatial.
Nom | site | |
NGC 4321 | 31.15 | HST |
NGC 4496A | 31.13 | HST |
NGC 4639 | 32.00 | HST |
NGC 4536 | 31.10 | HST |
NGC 4571 | 30.76 | Sol |
La table ci-jointe fournit, pour 5 galaxies attribuées à l'amas de La Vierge, les modules de distance déterminés par les céphéides, ainsi que la provenance de la mesure (HST ou terrestre). Par ailleurs, on connaît la valeur moyenne des vitesses radiales observées de l'amas :
et la vitesse de chute de notre Groupe Local de galaxies en direction de l'amas de La Vierge :
Déterminer la distance des objets de cet amas. Semble-t-il ramassé ou étendu ?
[3 points]
On cherche à déterminer la valeur moyenne de la distance de cet amas, qui présente une grande extension. Montrer que l'identification des céphéides favorise la détection des composantes les plus proches. Quel biais cela peut-il introduire ?
[1 points]
Calculer la valeur moyenne de la distribution des distances.
[0.5 points]
En appliquant la loi de Hubble, déduire une estimation de la constante d'expansion de l'Univers .
[1 points]
Difficulté : ☆☆ Temps : 45 min
La céphéide RS Pup est entourée d'une nébuleuse circumstellaire, qu'elle éclaire. Les courbes de lumières des globules dans cette nébuleuse présentent la même périodicité que celle de la céphéide, mais avec un retard dû à la propagation de la lumière de l'étoile aux globules. Ce délai se traduit par un déphasage de leur courbe de lumière. Les globules très proches du plan perpendiculaire à la ligne de visée ont été sélectionnés : ils apparaissent sur les "coquilles" de la nébuleuse entourant la céphéide. La période de la céphéide, mesurée suite aux observations régulières sur la céphéide, vaut P = 41.4389 j.
L'exercice se propose de reprendre les travaux d'un groupe d'astronomes, principalement de l'Observatoire de Paris, qui ont abouti à la mesure de la distance de cette étoile. Ces mesures effectuées en 2007 constituent à ce jour la mesure de distance la plus précise pour une céphéide.
Montrer que la distance linéaire entre RS Pup et un globule s'écrit : avec la distance angulaire observée entre l'étoile et le globule, et la distance du système par rapport au Soleil. Pourquoi n'a-t-on sélectionné que des globules dans le plan perpendiculaire à la ligne de visée ?
[2 points]
Montrer que l'on peut écrire , avec un entier et la phase du signal, exprimée en fraction de période. Exprimer le facteur en fonction de la période de la céphéide, puis le calculer pour une distance exprimée en UA.
[1 points]
Montrer que la phase peut être mesurée, mais que le nombre entier de périodes reste a priori inconnu.
[1 points]
L'appliquette ci-jointe donne, pour les globules sélectionnés, les mesures de . Le nombre a été retrouvé par essai/erreur sur quelques valeurs. Déduire alors de la nouvelle appliquette la distance (en prenant soin d'éliminer l'une des mesures qui apparaît visiblement contradictoire avec les autres). Montrer qu'elle est directement donnée en parsec. Est-elle compatible avec la valeur rapportée par les auteurs de ce travail : ?
[2 points]
Le phénomène de nova est souvent récurrent, mais jamais régulier. Il n'y a pas de loi avérée entre période et maximum de luminosité.
A son maximum d'éclat, une supernova rayonne autant qu'une galaxie. La supernova la plus proche et la plus récente se révéla en 1987 dans le Grand Nuage de Magellan.
Identifier un objet via une propriété caractéristique peut permettre la détermination de sa magnitude absolue, et donc de sa distance.
Le phénomène de nova n'est ni strictement périodique, ni remarquable par la constance de quelque grandeur photométrique. Mais il est intéressant dans l'histoire de la mesure des distances en astronomie.
Les variables explosives de type nova sont des objets très lumineux, suite au transfert de masse entre deux composantes d'un système binaire. Leur luminosité au maximum d'éclat peut être reliée au taux de décroissance de leur courbe de lumière.
L'éclat d'une nova peut augmenter d'une dizaine de magnitudes en quelques heures. En 1910, F.W. Very compara l'éclat de la nova observée en 1885 dans Andromède (S Andromedae) à celui d'une nova galactique de distance connue, Nova Persei. La différence de magnitude lui fournit pour Andromède une distance de 1600 AL. En prenant pour la Voie Lactée un diamètre de 120 AL, ce qui même pour l'époque était très petit, Very situa donc M31 bien à l'extérieur de notre Galaxie. La nova en question était en fait une supernova, d'une luminosité mille fois supérieure à celle d'une nova.
Le phénomène de supernova résulte de l'explosion globale d'une étoile. Les supernovae sont donc très brillantes, puisque c'est toute l'énergie contenue dans l'étoile qui est libérée en une fois.
Il existe deux catégories de supernovae :
Les supernovae de type Ia constituent une sous-classe homogène des supernovae de type I, caractérisée par leur spectre qui ne comporte dans le visible aucune raie de l'hydrogène ni de l'hélium. Elles résultent de l'explosion thermonucléaire d'une naine blanche composée de carbone et d'oxygène, qui a accrété suffisamment de masse en provenance de son étoile compagnon pour atteindre la limite maximale possible pour une naine blanche (1.4 masse solaire), dite de Chandrasekhar.
Leur magnitude absolue est remarquablement constante au maximum d'éclat, évaluée dans le visible à :
Pour cette raison, les supernovae de type Ia sont les indicateurs primaires à plus longue portée, puisqu'elles permettent d'atteindre des distances cosmologiques, au delà de , soit presque 10 milliards d'années de lumière !
La seconde classe d'indicateurs de distances est basée non plus sur les caractéristiques physiques d'un objet, mais sur les propriétés statistiques de familles d'objets galactiques ou sur les propriétés globales des galaxies elles-mêmes.
Les amas globulaires regroupent un grand nombre d'étoiles nées au sein d'un même nuage d'hydrogène. Ils sont majoritairement composés d'étoiles vieilles, et présentent une distribution à symétrie sphérique, contrairement aux amas ouverts.
La distribution des amas dans notre Galaxie présente la symétrie sphérique.
Les nébuleuses planétaires n'ont rien à voir avec une planète ... mis à part l'héritage de leur nom, lorsqu'elles apparaissaient semblables à un objet étendu de type planète. Mais il s'agit d'étoiles entourées de coquilles de gaz, matière éjectée par une étoile en fin de vie.
L'identification de propriétés statistiques permet de faire le lien entre une classe d'objets observée à faible ou grande distance. Ceci est bien sûr mis à profit pour la mesure de distance.
L'étude des amas globulaires dans le halo d'une galaxie dont on connaît la distance permet de construire la distribution de leurs luminosités. D'une galaxie à l'autre, on retrouve la même distribution, et cette uniformité est encore renforcée lorsque les galaxies hôtes ont des métallicités et des types morphologiques voisins.
De même, on observe pour les galaxies d'un même amas de galaxies que le pic de la distribution correspond à une même magnitude apparente. La position de ce maximum, calibrée dans notre galaxie au moyen de 100 amas globulaires correspond à une magnitude absolue de , pour un écart type .
On peut ainsi en principe, en comparant la distribution des magnitudes apparentes des amas globulaires de différentes galaxies, obtenir des distances relatives. La réalité est bien sûr plus complexe, puisqu'il faut être capable d'estimer la métallicité moyenne de chaque galaxie, mesure difficile à réaliser car indissociable des effets de l'extinction ou du rougissement interstellaire. L'autre difficulté relève du fait qu'il faut pouvoir isoler chaque amas globulaire et corriger des éventuelles et probables superpositions d'étoiles extérieures, et aussi disposer de mesures photométriques suffisamment profondes pour que le maximum de la distribution de la fonction de luminosité des amas globulaires soit atteint.
Sur le même principe, la luminosité moyenne ou la taille moyenne des régions HII représente également un bon indicateur de distance. Ce sont des nuages de gaz très lumineux, ionisés par le rayonnement ultraviolet intense d'étoiles jeunes et très chaudes (de type spectral O ou B).
Les régions HII sont généralement observées dans les nuages moléculaires, sites privilégiés de la formation stellaire. Leur forme est à peu près sphérique si le milieu est homogène, et leur extension spatiale relativement uniforme, de l'ordre de 200 pc.
Enfin, on peut considérer la fonction de luminosité des nébuleuses planétaires D'après la théorie de l'évolution stellaire, elle possède une limite supérieure universelle, indépendante du type morphologique, de la métallicité, de l'âge, ou de la taille de la galaxie hôte.
Les nébuleuses planétaires sont des enveloppes gazeuses qui entourent une étoile chaude. Elles forment une coquille en expansion autour du résidu de l'étoile qui se contracte pour former une naine blanche. Repérer les nébuleuses planétaires les plus brillantes d'une galaxie permet donc estimer sa distance. Cette méthode souffre cependant de quelques biais systématiques : les étoiles les plus massives évoluant très rapidement, il est rare de pouvoir observer une nébuleuse planétaire vraiment très lumineuse. A cela s'ajoute un effet de population : on a plus de chance d'observer une nébuleuse planétaire très lumineuse dans une galaxie géante qui compte de nombreuses étoiles, que dans une galaxie naine. Les galaxies géantes apparaîtraient donc plus proches que les petites...
Localisation des régions HII dans une paire de galaxies en collision et comparaison avec une nébuleuse à émission, une région HII de notre propre Galaxie : la grande nébuleuse d'Orion.
E. Hubble proposa en 1926 une classification des galaxies selon trois grandes catégories : elliptiques (E), spirales (barrées SB ou non S) et irrégulières. On y distingue des sous-classes selon le degré d'ellipticité ou le développement des bras spiraux des galaxies.
Les galaxies elliptiques ont l'aspect de sphéroïdes plus ou moins aplatis. Elles contiennent une population d'étoiles plutôt vieilles et très peu de gaz ou de poussières. Les galaxies les plus massives sont des galaxies elliptiques, mais il existe aussi une classe de galaxies elliptiques naines, en général satellites de galaxies plus grosses.
Les galaxies spirales sont disposées en deux séquences parallèles. Elles contiennent une grande quantité de gaz et de poussières, concentrée dans leur disque, en particulier le long des bras spiraux. On y distingue plusieurs populations d'étoiles d'âges différents, les plus vieilles étant concentrées dans le bulbe central et dans le halo, les plus jeunes étant réparties dans le disque. Les galaxies spirales sont caractérisées morphologiquement par l'importance relative du bulbe, qui décroît du type Sa (ou SBa) vers le type Sc (ou SBc), et le degré d'enroulement des bras autour du noyau. Les bras sont très serrés pour les Sa (ou SBa) et s'ouvrent progressivement jusqu'aux Sc (ou SBc).
Dans les galaxies spirales barrées, le noyau est traversé par une barre d'étoiles, aux extrémités de laquelle débutent les bras spiraux. La présence de gaz et de poussières, de régions ionisées et d'étoiles jeunes s'accroît régulièrement vers les Sc (ou SBc).
Les galaxies irrégulières ont, comme leur nom l'indique, une forme mal définie.
A la classification de Hubble s'est rajoutée la classe des lenticulaires ou S0. Ce sont des galaxies à très gros bulbe central possédant aussi un disque aplati d'étoiles. Ce disque ne contient pas de bras spiraux, et en général pas ou peu de gaz et de poussières.
Enfin, il existe une dernière catégorie, découverte récemment et qui pourrait représenter en nombre presque 50% de la population totale des galaxies, c'est la classe des naines irrégulières. Ce sont des objets à faible brillance de surface, donc difficiles à détecter en optique, mais qui comptent pourtant parfois presque autant d'hydrogène atomique que certaines spirales géantes.
La relation de Tully-Fisher relie la magnitude absolue d'une galaxie à sa vitesse de maximale de rotation.
La relation de Tully-Fisher, du nom des deux astronomes anglais qui l'ont découverte en 1977, relie la vitesse maximale de rotation d'une galaxie spirale à sa luminosité. Cette loi empirique prend la forme suivante :
où les coefficients et représentent la pente et le point-zéro de la relation. Pour la bande photométrique B, les valeurs acceptées actuellement sont : et .
La mesure du maximum de la vitesse de rotation observée permet alors d'estimer la magnitude absolue, et par comparaison avec l'éclat apparent mesuré, d'en déduire la distance. C'est une relation de type masse-luminosité qui rend compte du fait que, plus une galaxie est massive :
La vitesse de rotation est mesurée à partir de l'émission du gaz contenu dans le disque. Cette mesure se fait essentiellement soit à partir d'une courbe de rotation de la galaxie obtenue en spectroscopie optique (analyse de la raie de l'hydrogène en émission), soit à partir du spectre radio autour de 1420 MHz (analyse de la raie à 21 cm de l'hydrogène neutre). Ce critère permet d'atteindre une précision de 15 à 25 % sur les distances.
On obtient un bon étalonnage de la relation Tully-Fisher en utilisant les étoiles céphéides qui ont été observées par le télescope spatial Hubble dans une bonne trentaine de galaxies spirales proches.
La méthode des galaxies sosies suppose que deux galaxies ayant le même type morphologique et la même vitesse de rotation ont aussi en moyenne la même luminosité. Il suffit alors de comparer l'éclat observé à l'éclat d'un étalon de distance connue pour avoir la distance de la galaxie. Il n'est pas nécessaire alors de mesurer la pente de la relation. Il existe aujourd'hui des mesures de vitesse de rotation pour environ 16600 galaxies de notre univers proche.
La relation Faber-Jackson peut comme la précédente être assimilée à un relation masse-luminosité. Elle relie la luminosité intrinsèque d'une galaxie elliptique ou lenticulaire (mais aussi du bulbe d'une spirale) à la dispersion des vitesses des étoiles mesurées en son coeur. Cette dispersion centrale des vitesses est mesurée à partir de l'élargissement de certaines raies d'absorption dans le spectre optique des galaxies. Ces mesures sont très délicates car il faut pouvoir séparer l'élargissement provenant des mouvements des étoiles dans la galaxie, de l'élargissement provoqué par la rotation ou les turbulences dans les enveloppes des étoiles elles-mêmes. La relation possède une dispersion relativement importante d'environ 0.6 magnitude, qui se traduit par une incertitude d'environ 30 % sur les distances estimées. Ce type de mesure est disponible pour environ 4000 galaxies.
L'appliquette ci-jointe décrit la morphologie d'une galaxie spirale.
A l'aide de l'appliquette ci-dessous, on se propose d'étalonner la relation de Tully-Fisher.
La solution :
Difficulté : ☆ Temps : 20 min
PGC | (deg) | |
49157 | 13.03 | 66.6 |
49322 | 15.20 | 67.8 |
49275 | 13.34 | 64.1 |
48925 | 15.23 | 82.3 |
PGC49157
PGC49322
PGC49275
PGC48925
Mesurer la largeur de la raie à 21 cm des galaxies PGC 48925, PGC 49157, PGC 49322 et PGC 49275 à partir des spectres disponibles.
La mesure se fait habituellement à 20% de la hauteur de la raie, par rapport à une ligne horizontale passant au milieu du bruit de fond.
Les largeurs de raies sont perturbées par la turbulence . En déduire les valeurs en prenant en compte l'effet de projection et la composante de turbulence de qui élargit la raie. Comparer aux données de la base.
Difficulté : ☆☆ Temps : 45 min
Cet exercice repose sur la consultation de divers documents issus de l'interrogation de la base de données extragalactiques LEDA qui contient les données de près de 3 millions de galaxies. L'exploration est faite dans une région du ciel au voisinage de la galaxie spirale PGC 49347 (NGC5350) pour montrer un exemple de recherche de groupement physique de galaxies et un exemple d'application de la relation de Tully-Fisher à un amas. Les galaxies sont repérées par un numéro PGC (principal galaxy catalog). Les paramètres sont les suivants :
On dispose d'un tableau des objets répertoriés, classés par ascension droite croissante, et de quatre "zooms" centrés sur quelques galaxies ou groupes intéressants. Dans le tableau, l'inclinaison est donnée en degré, la vitesse radiale en km/s.
A l'aide des appliquettes, identifier les principales galaxies. Repérer les différents types morphologiques représentés et les comparer à la table. Identifier la signification des paramètres angulaires pa et i de la table.
Vérifier que PGC 49354 est presque vue de face, et que PGC 49389 est quasiment vue par la tranche.
Peut-on dire que PGC 49356 et PGC 49389 forment une paire de galaxies ?
Comment identifier à partir des divers documents les galaxies formant un petit groupe avec PGC 49347 ?
Rechercher les groupements physiques de galaxies présents dans le champ. Y a-t-il des galaxies qui sont proches sans être associées ?
Difficulté : ☆ Temps : 45 min
Cet exercice est basé sur le résultat de l'exercice analysant un champ galactique, c'est à dire de la liste des membres de l'amas principal du champ extragalactique extrait de la base LEDA et centré sur la galaxie PGC 49347 (NGC 5350). Dans le tableau, l'inclinaison est donnée en degré, la vitesse radiale en km/s.
Expliciter les critères qualitatifs définissant les galaxies utilisables pour appliquer la relation de Tully-Fisher. Peut-on utiliser des galaxies vues quasiment de face ?
Quantitativement, on fixe pour les critères précédents, une vitesse radiale dans l'intervalle 2000 - 2600 km/s, une inclinaison . Sélectionner les galaxies en conséquence.
Calculer pour chaque galaxie sa magnitude apparente bleue corrigée des effets d'extinction. Le tableau représente les corrections galactique et intergalactique. Représenter les points (logvrot, mbc)sur un graphe et évaluer la pente de l'estimation linéaire observée .
Dans le tableau, l'inclinaison est donnée en degré, la vitesse radiale (vrad) en km/s, et la vitesse de rotation (logvrot ) en échelle logarithmique, avec également comme unité de vitesse le km/s.
Calculer l'ordonnée à l'origine en forçant une pente de -5.8, d'après la pente théorique.
Calculer la distance de l'amas en utilisant la relation calibrée en magnitude absolue :
Estimer la vitesse radiale moyenne de l'amas et en déduire une valeur de la constante de Hubble (constante d'expansion).
Difficulté : ☆ Temps : 25 min
Un exercice précédent a permis de repérer les galaxies du groupe de PGC 49347 (NGC 5350).
A l'aide des valeurs tabulées dans les 2 appliquettes de ce précédent exercice, identifier dans les galaxies du groupe de PGC 49347 une galaxie sosie de M31 (galaxie Sb, d'inclinaison 77 deg, de vitesse maximale de rotation 250 km/s), présentant un triplet de paramètres le plus voisin possible. Calculer son module de distance en fonction de celui de M31.
[2 points]
Calculer la distance de cette galaxie sosie, sachant que la magnitude apparente de M31 vaut 3.20 et son module de distance 24.6. En déduire une valeur du taux d'expansion .
[2 points]
L'expansion de l'Univers a été décelée par l'examen de raies galactiques sur des objets de plus en plus lointains.
Ce décalage varie en fonction de la distance, selon la loi de Hubble.
Un projet d'envergure a cartographié les galaxies, en déduisant leur distance de leur éloignement Doppler.
Le plus utilisé des estimateurs de distance reste certainement la loi de Hubble. En 1929, analysant les raies dans les spectres des galaxies, Edwin Hubble montre que les spectres apparaissent systématiquement décalés vers le rouge. Ce décalage spectral, interprété via l'effet Doppler dû à la vitesse de fuite des galaxies, est proportionnel à la distance des galaxies.
Plus une galaxie est éloignée, plus vite elle s'éloigne. Cela signifie que l'Univers est en expansion.
Ce concept d'un univers évolutif, en expansion, est contenu dans les équations de la relativité générale. La relativité générale explique que ce ne sont pas les galaxies qui se déplacent dans l'espace, mais le tissu spatial lui-même qui se dilate.
Les mesures actuelles de la constante de proportionnalité (ou constante de Hubble) donnent une valeur comprise entre 50 et 70 km/s/Mpc.
La valeur mesurée par le satellite Planck est de
La proportionnalité entre vitesse et distance n'est cependant valable qu'aux petites échelles (inférieures à 5 milliards d'années de lumière), où les effets de la courbure de l'espace ne se font pas sentir.
Inversement, les mouvements particuliers des galaxies étant de l'ordre de quelques centaines de km/s, la vitesse radiale observée n'est un bon indicateur de la vitesse cosmologique qu'au-delà d'une certaine distance, quand ces mouvements deviennent négligeables devant l'expansion (au-delà d'une centaine de millions d'années de lumière). Ce sont donc les redshifts, même s'ils donnent une mesure de distance quelque peu "floue" à cause des mouvements locaux, qui ont permis les premières cartographies 3D de notre univers proche et la découverte des grandes structures : amas, filaments, bulles et grands murs que l'on observe jusqu'à des échelles de quelques centaines de millions d'années de lumière.
Les observations extragalactiques portent sur des objets certes intrinsèquement très lumineux, mais apparemment très peu lumineux, et souvent si peu lumineux que la non détection des moins lumineux d'entre eux peut provoquer un biais dans les résultats observationnels. Ce biais peut affecter toute mesure statistique supposant, à tort, une population homogène d'objets.
Les premiers travaux utilisant la relation Tully-Fisher conduisirent dans les années 1980 à une valeur élevée de la constante de Hubble - de l'ordre de 100 km/s/Mpc - ainsi qu'à une croissance de avec la distance. Ces résultats proviennent de la nature statistique de la relation Tully-Fisher et du fait que les échantillons sont toujours limités en magnitude apparente.
A toutes les galaxies ayant la même vitesse de rotation (ou appartenant à une classe de sosies), on attribue la même magnitude absolue (ou luminosité) selon la relation linéaire :
Chaque détermination individuelle souffre en fait d'une imprécision due à l'écart entre la magnitude absolue exacte et la valeur moyenne adoptée. Si on considère maintenant un grand nombre d'objets, on détermine donc un ensemble de distances dont chacune est affectée d'une erreur, les unes étant surestimées, les autres sous-estimées. On espère cependant qu'elles soient exactes en moyenne.
K.G. Malmquist (1920) a montré que ce n'est pas le cas si l'échantillon utilisé est limité en magnitude apparente : l'échantillon contient alors en effet une plus grande proportion de galaxies intrinsèquement plus lumineuses que , et une moins grande proportion de galaxies moins lumineuses. La magnitude absolue moyenne de l'ensemble des galaxies du catalogue n'est donc pas égale, mais inférieure à .
Il s'ensuit qu'en sous-estimant ainsi la luminosité moyenne des galaxies observées, on sous-estime leurs distances, et l'on surestime la constante de Hubble.
Si on suppose que les galaxies sont réparties uniformément dans l'espace, l'erreur statistique sur la magnitude absolue et donc sur le module de distance des galaxies peut s'exprimer de manière simple en fonction de la dispersion du critère de distance (l'incertitude moyenne par rapport à ) :
Pour une dispersion de l'ordre de 0.6 magnitude, typiquement ce que l'on obtient par la relation Tully-Fisher ou la méthode des sosies, cela donne sur le module de distance une erreur de - 0.5 magnitude. On obtient finalement sur la distance une sous-estimation de l'ordre de 23%, et une valeur de surestimée d'autant.
L'animation ci-jointe montre comment le biais de Malmquist dépend de la magnitude limite d'observation. Plus elle est élevée, moins le biais est important.
Difficulté : ☆☆☆ Temps : 1 h
On se propose d'estimer la constante de Hubble et l'âge de l'univers en utilisant les sosies d'une galaxie bien connue : la galaxie d'Andromède (M31). Le tableau donne les paramètres d'une trentaine de galaxies sélectionnées dans la base de données extragalactiques LEDA selon les critères de morphologie (spirale), d'inclinaison ou de rapport d'axe ( est le rapport du grand au petit axe, repéré à l'isophote de magnitude 25), vitesse de rotation (en km/s) dont le logarithme vérifie , et avec un seuil en magnitude . est le maximum de la vitesse de rotation dans le disque, et est la magnitude apparente dans la bande .
La magnitude apparente de M31 (PGC 2557) vaut 3.20 ; sa distance, déterminée au moyen de céphéides observées par le télescope spatial Hubble, est estimée à 0.841 Mpc, ce qui représente un module de distance de 24.6 (avec la distance exprimée en Mpc, ). Le tableau fournit, pour chaque galaxie repérée par son numéro PGC : la magnitude apparente mb, une valeur corrigée , le logarithme de la vitesse maximale de rotation de la galaxie (logv), et sa vitesse radiale héliocentrique (vrad).
Déterminer la magnitude absolue de M31. Quelle hypothèse fait-on sur les magnitudes absolues de ses sosies ?
Déterminer pour chaque galaxie son module de distance et en déduire la valeur de la constante de Hubble associée :
Déterminer le module de distance mu2 par application de la relation de Tully-Fisher, avec les coefficients . En déduire une autre estimation de .
Calculer dans chaque cas la moyenne des valeurs et en déduire une valeur de la constante de Hubble. Commenter.
Représenter les valeurs en fonction de la vitesse radiale pour les galaxies sosies de M31. Commenter.
Appliquer la correction de Malmquist et calculer la valeur corrigée de . Comparer aux valeurs obtenues précédemment, par le module de distance ou par la relation Tully-Fisher.
Dans le modèle standard , l'âge de l'univers est égal à 2/3 du temps de Hubble . Calculer cet âge à partir des valeurs de obtenues précédemment. On rappelle que la constante est exprimée en km/s/Mpc.
Dans un modèle d'univers non-statique à espace temps variable, la loi de Hubble existe, même si toutes les galaxies sont comobiles avec le système de coordonnées, i.e. si leur énergie cinétique est nulle, aux mouvements propres près. La métrique non-statique la plus générale est la métrique de Robertson-Walker qui s'écrit:
où , , sont les paramètres d'espace et le temps. La fonction représente le rayon de l'univers à l'instant .
C'est la densité massique de l'univers qui détermine son type de géométrie. Une forte densité courbe l'espace au point de le refermer sur lui-même en un modèle sphérique ; toute densité plus faible qu'une certaine densité critique (univers parabolique) conduit à un modèle hyperbolique infini. La détermination de la fonction de métrique permet de décrire l'évolution de l'univers au cours du temps. L'application des équations d'Einstein à la métrique de Robertson-Walker conduit aux deux équations différentielles suivantes :
auxquelles on ajoute l'intégrale première:
où est la pression du fluide de galaxies, la densité de la matière, et la constante cosmologique. et représentent respectivement les dérivées première et seconde du rayon de l'univers par rapport au temps. On définit:
Si on suppose que l'univers est homogène et isotrope (principe cosmologique), le modèle est entièrement défini par trois paramètres : la valeur de la constante cosmologique , la valeur actuelle de la constante de Hubble , et la valeur actuelle du paramètre de densité (ou du paramètre de décélération actuel ). On considère généralement que la pression du fluide de galaxie est nulle, ce qui implique d'après les équations (1.1) et (1.2) que , et donc que et sont interchangeables.
Dans les modèles de Friedman caractérisés par une constante cosmologique nulle (), l'expansion se ralentit au cours du temps; il en résulte que l'âge de l'Univers est toujours inférieur au temps de Hubble .
L'effet Sunyaev Zel'dovich se caractérise pas un déficit de photons du fond diffus cosmologique.
L'effet de lentille gravitationnelle démultiplie spectaculairement les images d'un objet très lointain situé derrière une forte concentration de masse.
A très grande échelle, on fait souvent appel à des propriétés générales des amas de galaxies. Ainsi, un des premiers indicateurs à longue portée utilisé fut la galaxie la plus brillante d'un amas, ou la moyenne des luminosité des 5 galaxies les plus brillantes.
Une autre méthode fait appel à la taille caractéristique des amas de galaxies, qui est de l'ordre de 10 à 20 millions d'années de lumière. On trouve aussi un critère équivalent à la relation de Faber-Jackson pour les amas de galaxies en comparant la luminosité du gaz chaud du milieu intergalactique à la dispersion des vitesses des galaxies à l'intérieur de l'amas.
Deux autres méthodes très prometteuses ont fait des progrès récents. Il s'agit de l'utilisation de l'effet Sunyaev-Zel'dovich et des lentilles gravitationnelles.
L'effet Sunyaev-Zel'dovich peut être décrit comme l'interaction du plasma d'électron chaud baignant les amas de galaxies avec le fond diffus cosmologique à 2.7 K : les photons froids prennent de l'énergie aux électrons chauds par un effet appelé Compton inverse. Il en résulte que lorsque l'on étudie le fond diffus cosmologique dans la direction d'un amas, on observe un déficit de photons à la température habituelle de ce fond et un excédent de photons plus chauds.
Cette observation permet de mesurer la profondeur de l'amas le long de la ligne de visée de façon indépendante de la distance. En comparant cette mesure à l'image du même amas en rayonnement X, on peut, en supposant que l'amas est sphérique, en déduire sa distance.
L'effet de lentille gravitationnelle est basé sur la déviation de la lumière par la gravitation. Ce principe a été décrit dans la théorie de la relativité générale. L'utilisation des lentilles gravitationnelles repose sur la mesure des délais temporels entre les différentes images d'une même source dont le trajet des rayons lumineux a été perturbée par un fort potentiel gravitationnel comme par exemple celui d'un amas de galaxies. Si l'on est capable de modéliser la distribution de la masse dans l'amas déflecteur en question, on peut alors estimer la distance de la source.
Au terme de cette revue des méthodes de détermination des distances dans l'univers, on peut se demander pourquoi on continue de perfectionner ces techniques si compliquées et indirectes, alors que, pour les galaxies, la loi de Hubble et les mesures du décalage vers le rouge seules suffiraient...
En fait, en mesurant de manière indépendante la distance des galaxies (à partir d'indicateurs photométriques) et leur vitesse radiale (à partir de mesures spectroscopiques), on peut accéder à des paramètres d'importance cosmologique comme :
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pages_unite-angle/unite-angle-sexercer.html
pages_unite-temps/unite-temps-sexercer.html
pages_temps-sideral/temps-sideral-sexercer.html
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pages_changement-temporel/changement-temporel-sexercer.html
pages_supernovae/supernovae-sexercer.html
pages_loi-hubble/loi-hubble-sexercer.html
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Calculatrice !
Le rapport d'échelle pour passer du Soleil à la pomme, est de l'ordre de 10 milliards à 1, la moitié si l'on tient compte du fait qu'est donné le rayon du Soleil, mais le diamètre de la pomme (ce n'est pas le facteur 2 de différence qui importe ici, mais les ordres de grandeur).
Le rayon terrestre étant 100 fois plus petit que celui du Soleil, il s'ensuit un rayon équivalent pour la Terre de l'ordre de 0.7 mm. Un bout de pépin !
Voir la page de cours !
La conversion des pc en m donne une distance de l'ordre de m ; en tenant compte du rapport , cela donne une distance de 4000 km.
La première pomme étant en France, la pomme la plus proche est, au choix, presque aux Etats-Unis, en Afrique équatoriale, ou en Inde. Entre les 2 pommes, il y a de tout petits noyaux (Jupiter, Saturne...), et des bouts de pépins (la Terre...), quelques poussières et microbes (les astéroïdes et comètes), et aussi et surtout du vide.
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Echelle conseillée :
Figure à l'échelle (sauf le Soleil)
1 pc = 3.26 AL.
Echelle conseillée :
Figure à l'échelle, mais orientations arbitraires.
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Déterminer le volume balayé par le vaisseau, nécessaire pour traverser la galaxie de part en part sans "toucher" une seule étoile.
Ce volume est cylindrique ; son rayon dépend surtout de la taille des étoiles, pas de celle du véhicule, car il est très petit par rapport à une étoile.
Comparer le volume précédemment trouvé au volume moyen offert à une étoile.
Pour éviter toute mauvaise surprise, le vaisseau ne doit pas voir d'étoile, repérée par son centre, dans une section de rayon (car ).
Le volume doit donc être libre de toute étoile. La probabilité d'en trouver une s'énonce , avec la densité stellaire. L'application numérique donne donc, avec , et , .
Bien répertorier les conditions du voyage : risque de collisions, durée du trajet, pause sandwich...
Que voit-on exactement d'une étoile : un point, un disque, une tache de diffraction ? Et combien d'étoiles a-t-on sur un pixel ?
Le risque de collision est minime, mais le temps de parcours ne saurait être inférieur, pour vos amis n'étant pas du voyage, à 17 000 ans (5.4 kpc 17 000 AL). Pour vous, pilote, cette durée dépend de votre vitesse : mieux vaut être relativiste, pour ne pas trop vieillir !
D'un point de vue observationnel, les étoiles ne sont pas des points matériels, mais des taches de diffraction. La densité stellaire est alors telle qu'il est impossible de résoudre spatialement ces objets : ces taches de diffraction des étoiles se superposent et contribuent à l'aspect uniformément brillant du bulbe.
pages_unites/unite-distance-sevaluer.html
Travailler dans l'approximation des petits angles.
Si , et
pages_unites/unite-distance-sevaluer.html
Se servir de la fonction ligne.
Avoir 3 onglets ouverts, pour le cours et chacune des appliquettes.
Sélectionner la case à remplir, et rentrer sa valeur précédée d'un symbole = dans la ligne de commande.
Pour convertir sans douleur les distances angulaires en UA, voir la définition du parsec : Une distance de 1 UA vue à 1 pc sous-tend 1", donc N UA à p parsec sous-tendent ...
La phase d'un globule est la distance du globule à l'étoile, mesurée en périodes de la céphéide. C'est donc le temps mis par la lumière pour aller de l'étoile au globule, divisé par la période de la céphéide.
N UA à p parsec sous-tendent N/p secondes d'arc.
pages_unites/unite-angle-sexercer.html
1 stéradian représente un angle solide de 1 radian par 1 radian :
Ne pas oublier que :
°
Avec les égalités :
il vient
En multipliant par , on trouve minutes d'angle carrées, et secondes d'angle carrées.
Se servir de la question précédente
Le ciel entier couvrant minutes d'angle carrées, un hémisphère représente champs de 1' par 1', soit champs de 12' par 12'.
Chaque champ nécessite 1 min de pose, soit un programme de minutes, ou de l'ordre de 8400 h.
Il faut compter, avec des nuits de 5 h efficaces, si l'on néglige tout temps mort (changement de filtres, dépointages...), 1680 nuits, soit un programme de 4.6 années
pages_unites/unite-angle-sevaluer.html
Une taille angulaire petite correspond, à une distance , à la taille linéaire . Mais il faut travailler dans le bon système d'unités.
L'unité naturelle des angles est le radian.
La conversion d'unité peut être introduite dans la fenêtre rapport d'unité.
pages_unites/unite-temps-sexercer.html
Il s'agit ici de gravitation.
Dès lors que l'on parle de la gravitation, intervient la constante gravitationnelle .
Essayez de dénicher une loi physique qui exprime une vitesse dans un problème gouverné par la gravitation.
L'accélération normale d'un satellite en orbite circulaire peut s'écrire en fonction du champ gravitationnel, à la distance :
Il est plus simple de procéder par induction, plutôt que de chercher des exposants qui satisfassent à :
On écrit p.ex. que l'accélération normale d'un satellite en orbite circulaire à la distance est égale au champ gravitationnel :
D'où il sort une vitesse caractéristique (que l'on rencontre dans tout problème gravitationnel, à une constante numérique près que l'analyse dimensionnelle ne permet pas de calculer)
Le temps dynamique ne peut être que de la forme
et donc
Définir en fonction de et
La masse volumique moyenne est proportionnelle à la masse divisée par le volume :
et donc le temps dynamique s'exprime :
Les application numériques donnent :
- noyau cométaire : 31 400 s, soit presque 9 h
- la Terre : 5100 s, soit 1h 25min
- la Voie Lactée : , soit environ 500 millions d'années
La constante de temps dynamique d'un noyau cométaire est plus longue que celle de la Terre, car la masse volumique moyenne est plus faible.
La constante de temps dynamique d'une galaxie représente une fraction non négligeable de l'âge de l'Univers. Elle donne l'ordre de grandeur de sa période de rotation moyenne.
La constance de temps dynamique pour la Terre représente l'ordre de grandeur d'une foultitude de phénomènes :
pages_unites/unite-temps-sexercer.html
pages_reperes/referentiel-sexercer.html
Dans ce cas, les déclinaisons sont nulles toutes les deux.
Un peu de trigonométrie : et .
Un peu plus de trigonométrie : comme , .
Les déclinaisons de A et B étant toutes deux nulles, la relation se réécrit simplement :
D'où la solution, évidemment simple :
Peut-être est-il utile de rappeler que
Avec des ascensions droites égales, la distance angulaire se réécrit :
Plus simplement :
Soit
Là encore, le résultat est assez intuitif
Que devient dans ce cas la contribution du terme avec les ascensions droites ?
Encore un peu de trigonométrie :
Moins courant, mais un cercle trigonométrique le justifie aisément :
La solution
s'écrit dans ce cas, avec .
Et donc, dans ce cas :
Si, de plus, les déclinaisons sont égales, on trouve alors
La distance angulaire, en passant par les pôles, est bien égale à 2 fois la colatitude ; la colatitude est le complément à (ou 90 deg) de la latitude.
pages_referentiels/changement-spatial-sexercer.html
Dans quel domaine de valeurs peut-il varier ?
Comme nécessairement , l'inégalité précédente n'a pas de solution si . Le cas limite est donc :
càd
càd , et en tenant compte de l'inégalité, il n'y a aucune solution si
Se baser sur la question précédente
Comme nécessairement , l'inégalité précédente admet toujours une solution si . Le cas limite est donc :
càd :
càd , et en tenant compte de l'inégalité, il y a toujours une solution si :
pages_referentiels/changement-temporel-sexercer.html
De la planète considérée et de la Terre, qui double qui ?
La période synodique vérifie
La table ci-contre donne les solutions,
Planète | |||
UA | an | j | |
Mercure | 0.3871 | 0.2408 | 115.88 |
Vénus | 0.7233 | 0.6152 | 583.92 |
Terre | 1.0000 | 1.0000 | -- |
Mars | 1.5237 | 1.8808 | 779.94 |
Jupiter | 5.2026 | 11.862 | 398.88 |
Saturne | 9.5547 | 29.457 | 378.09 |
Uranus | 19.218 | 84.020 | 369.66 |
Neptune | 30.109 | 164.77 | 367.49 |
Plus la planète est lointaine, plus son mouvement propre est lent, et donc son évolution se rapproche peu à peu de celle d'une étoile, animée essentiellement par le mouvement apparent dû à la rotation de la Terre autour du Soleil.
pages_referentiels/changement-temporel-sexercer.html
Convertir l'unité angulaire en minute de temps
On peut arriver au résultat de 2 façons différentes.
Soit calculer la vitesse angulaire du soleil (360 degrés en 24 h, 15 degrés à l'heure), et donc un parcours de 0.5 deg prend 2 minutes.
Soit, directement, convertir le diamètre angulaire en diamètre horaire : .
Estimer la part relative du mouvement propre de la Lune autour de la Terre et du mouvement d'entraînement dû à la rotation diurne.
Le mouvement propre de la Lune est-il vraiment important en 2 minutes ?
Comme la durée trouvée pour le Soleil est très courte devant la période de révolution synodique de la Lune (29.5 j), alors que la Lune présente le même diamètre angulaire que le Soleil, on peut négliger son mouvement. Il s'ensuit que la durée cherchée est sensiblement la même pour la Lune que pour le Soleil.
Montrer que 1 deg (2 diamètres solaires/lunaires) sépare le premier du dernier contact.
Montrer que le fait de considérer la révolution synodique de la Lune fige le mouvement du Soleil.
Pour "doubler" totalement le soleil, la lune doit passer de la configuration à la configuration , càd parcourir 2 diamètres, soit 1 deg.
Ceci représente 1/360ème de la période de révolution synodique (29.5 j), soit 0.082 j, càd environ 2 heures.
pages_referentiels/changement-temporel-sexercer.html
La question est peut être trop simple.
Si l'année hermienne vaut 1, le jour sidéral vaut 2/3, d'après l'énoncé, qui annonce 3 jours hermiens = 2 révolutions.
Identifier ce qui est sidéral, hermien, et la révolution de l'un par rapport à l'autre.
En unités d'année hermienne sidérale, la période de rotation propre est 2/3, et la période d'entraînement du référentiel hermien par rapport aux étoiles est 1. La relation de cours, vue avec une période synodique, s'écrit ici avec la période hermienne cherchée :
Avec la rotation hermienne sidérale, Avec la période hermienne sidérale, la rotation hermienne, et l'année hermienne sidérale.
Donc, dans le système d'unité choisi :
On en conclut que le jour hermien dure 2 années, comme l'illustre l'animation.
pages_referentiels/changement-temporel-sevaluer.html
Quelle rotation distingue les descriptions sidérale et synodique ?
La Lune n'est ni le Soleil, autour duquel la Terre tourne, ni les étoiles, considérées comme lointaines et fixes.
pages_referentiels/pointer-sexercer.html
Impossible de donner une solution dynamique. Mais vous trouverez la réponse sur le site de l'IMCCE, par exemple à l'entrée Observations des planètes, en choisissant l'objet et la date.
Exemple de solution, au jour où cet exercice a été rédigé : la position de Mars est de 10h37 en ascension droite, et 9°55 en déclinaison.
Ne pas oublier de passer d'abord en temps universel.
Impossible de donner une solution dynamique. Mais vous trouverez la réponse sur le site de l'IMCCE, à l'entrée Observations des planètes, en choisissant l'objet, la date, et en précisant le lieu d'observation.
Exemple de solution, au jour où cet exercice a été rédigé : à Nançay, le temps sidéral local de Mars est de 8h01.
Essayer de définir un critère simple de visibilité.
La planète doit être levée en début de soirée.
Impossible de donner une solution en temps réel. Mais vous trouverez la réponse sur le site de l'IMCCE, à l'entrée Visibilité des astres, en choisissant l'objet, la date, et en précisant le lieu d'observation.
Exemple de solution, au jour où cet exercice a été rédigé : Mars se couche vers 18h45 TU, soit 20h45 en heure locale, et n'est donc pas observable cette nuit.
pages_phenomenes-mutuels/eclipse-sexercer.html
136+1820-1 ans = 20 siècles
Pour =11200 s, on trouve =28 s/siecle2. Pour =12150 s, on trouve =30 s/siecle2. Résultat: s/siecle2.
Calculer la longueur du parallèle 35 deg.
Incertitude de localisation : L'équateur mesurant 40 000 km, le parallèle à 35 deg mesure lui 32 700 km. Une bande de longueur 1000 km est parcourue par la rotation de la Terre en 24 / 32.7 = 0.73 h, soit 44 min.
Incertitude de la rotation de la Terre : . Au bout de 40 siècles, l'incertitude est de l'ordre de 1600 s (un peu moins d'une demi-heure).
La comparaison des 2 résultats précédents montre que l'incertitude sur la localisation géographique, supérieure à l'incertitude temporelle sur la rotation de la Terre, ne permet pas de situer la Terre précisément par rapport à l'éclipse.
pages_phenomenes-mutuels/occultation-sexercer.html
N'a-t-on pas , par définition des variables ?
La relation entre vitesse angulaire et angle conduit à .
A quoi correspond la phase de pénombre ?
Quelle distance angulaire le satellite a-t-il parcouru durant l'occultation ?
La phase de pénombre débute au 1er contact entre les 2 objets, jusqu'à ce que l'étoile soit totalement occultée. Cette phase de à dure . Par symétrie, .
Lors de la phase de totalité, le satellite parcourt son diamètre moins celui de l'étoile. On a donc : .
On en déduit, par rapport à la centralité et .
Courbe de lumière de l'occultation. La flèche grise mesure la durée moyenne.
Déterminer les inconnues et les observables : vitesse angulaire, distances...
La vitesse angulaire de l'objet est mesurable : les diamètres angulaires et sont alors déterminés par les mesures de et .
La distance au soleil de l'objet occultant peut être déduite, par application des lois de la gravitation, de son mouvement. La mesure du diamètre linéaire de l'objet ou de l'étoile va dépendre de sa distance :
Il suffit de procéder dans l'ordre, et de calculer la vitesse angulaire, le rayon angulaire... ou de simplifier les calculs en prenant garde aux unités !
Avec une vitesse angulaire , s'exprimant en UA."/h, le diamètre angulaire s'écrit (AN : 0.05", en ayant pris soin d'exprimer le temps en heure, en accord avec l'unité de ).
Le diamètre linéaire vérifie . L'application numérique donne en UA."
.
Obtenir d'abord le diamètre angulaire de l'étoile.
Pour passer du diamètre angulaire de l'étoile à son diamètre linéaire, appliquer directement la définition du parsec.
Par règle de 3 entre les durées et les distances angulaires, le diamètre angulaire vaut : seconde d'arc.
Passer du diamètre angulaire de l'étoile (donné en seconde d'arc) et de la distance (donnée en parsec) au diamètre linéaire de l'étoile par la définition du parsec donne le résultat simplement en UA. A 4.7 pc, ce diamètre angulaire correspond à un diamètre linéaire , très proche du diamètre du Soleil (1.4 millions de km).
Remarquer que les durées à mesurer sont courtes.
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Réfléchir au système de coordonnées utilisé.
Les mesures sont effectuées en coordonnées géographiques, les observateurs pouvant p.ex. s'appuyer sur la verticale locale, et non sur une hypothétique et inconnue direction pointant le centre de la Terre.
En raison de la non sphéricité, le rayon de courbure local varie, et donc la mesure d'un arc d'ouverture fixée.
Voir la figure de la question précédente.
Comme le rayon de courbure local est plus important au pôle, une rotation d'un angle géographique de 10 degré sera plus importante au pôle.
Identifier au pôle et à l'équateur, et y calculer .
Les rayons de courbures aux pôles ou à l'équateur valent respectivement :
Avec l'hypothèse que est petit, et les développements limités usuels, on trouve :
On en déduit que la différence relative des mesures, de l'ordre de 1.2%, correspond à 3 fois le paramètre . En effet :
d'où l'aplatissement de la Terre, de l'ordre de 0.4%, cad 1/250.
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Identifier les diagrammes bruités, et ceux pour lesquels les objets de faible magnitude n'ont pas été observés.
Pour certains amas (NGC7006, NGC5824, NGC6723, IC4499, NGC5897, M75), on remarque une coupure nette le long de l'échelle des magnitudes, qui correspond à la limite de sensibilité des instruments (il manque les objets les plus faibles).
Pour ces amas, la série principale n'est pratiquement pas visible. Dans le cas de M75, la zone du trou de la branche horizontale est difficilement identifiable car elle est proche de la limite instrumentale.
S'intéresser à leur latitude galactique .
On remarque que ces diagrammes sont direction proches du plan Galactique (faible latitude ). Ils souffrent d'une importante extinction. Ces deux effets (proximité du plan Galactique + extinction importante) se traduisent par une plus grande incertitude sur les magnitudes et un plus grand risque de contamination par des étoiles d'avant-plan appartenant au disque de la Voie Lactée.
Le bord bleu est, dans un diagramme B-V, sur la gauche.
La correction de l'extinction module-t-elle les magnitude à la hausse ou à la baisse ?
L'extinction fait apparaître les objets moins lumineux qu'ils ne le sont en réalité. La magnitude corrigée est donc nécessairement plus petite que la magnitude observée :
Avec le tableau de valeur, on procède ainsi :
Le calcul de la distance peut se mener avec l'appliquette, en application directe de la définition du module de distance. On procède ainsi :
- sélection de la colonne G (variable D), en cliquant sur G1 - introduction dans la ligne de commande de {=10^((F1+4.4)/5.)} ou {=10^((vo+4.4)/5.)}, avec F1 la colonne représentant la magnitude corrigée de l'extinction, et .
Le calcul d'incertitude se mène en différenciant l'équation du module de distance :
En prenant garde à la différence en bases du logarithme :
Avec, d'après l'énoncé, :
Soit une erreur de l'ordre de 5% qui, à 10 kpc, représente une incertitude de 500 pc.
En utilisant les relations :
ce qui via l'appliquette se traduit, par exemple pour , par :
= G1 * cos(C1/180.*pi) * cos(D1/180.*pi)... On trouve
L'appliquette ne permet (malheureusement) pas de calculer les moyennes demandées.
Les amas sont répartis de manière à peu près isotrope autour d'un point distinct de , situé dans la direction du centre Galactique. Les valeurs moyennes des positions en X et en Z donnent respectivement 8770 pc et 490 pc. Compte tenu des incertitudes sur les mesures, le centre de symétrie est donc situé dans le plan Galactique à environ 8.7 kpc (28 600 années de lumière) du Soleil, en bon accord avec les valeurs admises aujourd'hui.
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S'aider du tableau.
Sélectionner la case B1, et entrer dans la ligne de commande = 0.815 * B +2.52
Sélectionner la case E1, et entrer dans la ligne de commande = log(P)
Les calculs indiqués donnent :
Identifier les 2 points qui s'écartent de la distribution, et les éliminer en remplaçant leur magnitude par un tiret avant de procéder à l'ajustement.
La plupart des céphéides du Petit Nuage de Magellan s'ajustent autour d'une droite de pente légèrement inférieure à 2. Deux des étoiles apparaissent sensiblement en dehors de la relation période-luminosité : PNM01925, PNM02060. Il est probable que cet écart provienne d'un mauvais étalonnage de leur magnitude.
Après exclusion de ces valeurs, l'estimation linéaire donne une pente de -2.03 et une ordonnée à l'origine de 17.9 ; la pente semble cohérente avec la pente de -1.74 de la relation de Henrietta Leavitt.
Se servir encore de l'appliquette, pour identifier l'ordonnée à l'origine lorsque l'estimation a une pente forcée à -1.74.
En forçant une pente de -1.74 on obtient pour le diagramme en magnitude apparente une ordonnées à l'origine de 17.5.
En soustrayant membre à membre les relations en magnitudes apparente et absolue, on trouve le module de distance du Petit Nuage de Magellan
soit, d'après la définition du module de distance, une distance de 42.4 kpc (132 milliers d'années de lumière). En comparant aux dimension de la Voie Lactée , on constate que le Petit Nuage de Magellan est tout proche de notre Galaxie. En fait, il en est l'un des proches satellites.
Se servir, encore, du module de distance.
D'après les données, les modules de distance de M31, M33 et NGC6822 sont respectivement de 24.05, 24.05 et 23.80, soit des distances de 646, 646 et 575 kpc (2.0, 2.0 et 1.8 millions d'années de lumière).
En comparant à la dimension de la Voie Lactée, on voit que la distance de ces nébuleuses les place bien au-delà des limites de notre Galaxie. C'est cette découverte, couplée à la mesure de la taille de la Voie Lactée par H. Shapley, qui permit de clore le débat sur l'existence des univers îles et transforma notre univers d'étoiles et de nébuleuses en un univers de galaxies.
Comment joue l'absorption sur le module de distance du Petit Nuage de Magellan ?
Exprimé avec les mains : l'absorption ôte des photons, donc rajoute de la distance. Le module de distance est augmenté des effets de l'absorption dans notre Galaxie et interne à l'objet considéré.
L'absorption corrigeant à la hausse le module de distance du PNM de 0.72 magnitude, on trouve un module de 18.15+0.72 = 18.87, en bon accord avec la valeur admise aujourd'hui.
Pour les autres objets, repérés par rapport aux céphéides du PNM, il faut tenir compte de la correction différentielle par rapport au PNM.
On trouve finalement :
Nom | ext. galactique | ext. interne | |||
PNM | 0.37 | 0.35 | 18.15 | 18.87 | 18.70 |
M31 | 0.41 | 0.70 | 24.05 | 24.40 | 24.45 |
M33 | 0.32 | 0.38 | 24.05 | 24.03 | 24.60 |
NGC 6822 | 0.86 | 0.09 | 23.80 | 24.03 | 23.50 |
Ces résultats tenant compte de l'absorption sont en bien meilleur accord avec les valeurs admises aujourd'hui.
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Il s'agit simplement d'exprimer de 2 façons différentes la distance linéaire entre l'étoile et le globule.
Il s'agit d'une simple application numérique.
Écrire le retard en fonction de la période et des données introduites.
Quelle grandeur est observable ?
Se servir de la relation trouvée entre les données et .
Le choix d'unité n'a pas été mené au hasard.
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Résultats :
PGC | (deg) | largeur (km/s) | |
49157 | 13.03 | 66.6 | 340 |
49322 | 15.20 | 67.8 | 255 |
49275 | 13.34 | 64.1 | 430 |
48925 | 15.23 | 82.3 | 200 |
Estimer le rôle de la turbulence sur la raie, ainsi que celui de la projection.
La composante de la turbulence est à soustraire. Le facteur de déprojection est .
La largeur totale compte 2 fois la rotation
Pour passer de la largeur totale de la raie à la vitesse maximale, il faut tenir compte que la raie est élargie par les vitesses se rapprochant et s'éloignant de l'observateur. D'où les facteurs 2 dans la relation qui suit :
pour calculer les .
PGC | (deg) | largeur (km/s) | ||
49157 | 13.03 | 66.6 | 340 | 2.21 |
49322 | 15.20 | 67.8 | 255 | 2.06 |
49275 | 13.34 | 64.1 | 430 | 2.33 |
48925 | 15.23 | 82.3 | 200 | 1.91 |
pages_indicateur-secondaire/statistique-global-sexercer.html
Ouvrir le tableau d'une part, l'une des 2 images de l'autre. Y lire les coordonnées des objets.
Les étoiles brillantes, objets ponctuels, sont accompagnées d'une belle figure de diffraction. Ne pas les traiter.
L'unité des paramètres angulaires est visiblement le degré, pa variant de 0 à 180 deg, et i de 0 à 90.
Les objets caractérisés par une petite valeur de i semblent vus de face ; ceux pour lesquels ce paramètre tend vers 90 deg sont plutôt vus par la tranche : i représente l'inclinaison.
Les objets avec une valeur faible de pa (p.ex. PGC 49514) semblent avoir des axes principaux alignés avec ceux de la carte ; un objet avec pa de l'ordre de 45 deg (p.ex. PGC 49347) est globalement "en diagonale" par rapport aux axes de position et un autre objet avec pa de l'ordre de 134 deg (p.ex. PGC 49356) lui est orthogonal : pa représente le paramètre angulaire, à savoir l'orientation des axes.
Les figures des questions suivantes proposent quelques identifications.
L'inclinaison de PGC 49354 vaut 23.3 deg ; celle de PGC 49389 vaut 90.0 deg.
Comment reconnaître si elles sont proches selon la dimension radiale perpendiculaire au plan du ciel ?
Ces galaxies sont proches en ascension droite et déclinaison. Elles doivent également être proches selon la 3e dimension, vu que leurs vitesses de fuite par rapport au Soleil apparaissent très voisines (2300 et 2450 km/s).
Le fait d'avoir ces objets sur une même carte indique leur proximité dans le plan du ciel. Comment estimer leur éloignement ?
Un groupe d'objets va se caractériser par des vitesses radiales héliocentriques voisines. On repère donc les groupes par leur vitesse radiale. La représenter en fonction de l'une des coordonnées angulaires ou de la magnitude apparente.
Avec le critère sur la vitesse radiale héliocentrique, et en représentant cette vitesse en fonction d'une variable angulaire de position ou de la magnitude, on identifie différents groupes :
pages_indicateur-secondaire/statistique-global-sexercer.html
Réfléchir aux propriétés que doit avoir la galaxie.
Identifier les données nécessaires.
En ce qui concerne l'inclinaison, quelle mesure doit être possible, et qu'est-ce que cela implique ?
Critère sur les objets : il faut sélectionner, parmi la base de données, les galaxies de type spirale, appartenant à l'amas. On exclut donc les irrégulières, celles dont le type n'est pas défini, et celles dont la vitesse radiale est très différente de celle de NGC 5350.
Critère sur les mesures : il faut bien sur que les galaxies possèdent une mesure de ainsi qu'une magnitude. On exclut celles qui ne satisfont pas à ces critères.
Mesure de la vitesse de rotation : les galaxies ne doivent pas être vues de face afin que la mesure de vitesse de rotation par effet Doppler soit possible.
Avec ces critères quantifiés, il ne reste finalement qu'une douzaine d'objets (cf. tableau à la question suivante).
Dans quel sens l'extinction agit-elle ?
La correction des effets d'extinction est : Afficher le graphe de mbc fonction de logvrot, et puis se servir de la fonction ajustement.
L'estimation linéaire conduit à une pente de -6.3 et une ordonnée à l'origine de 26.9
Afficher le graphe de mbc fonction de logvrot, forcer le paramètre a à la valeur -5.8, choisir une valeur pour b et ajuster au mieux "à la main".
Un point apparaît hors norme dans l'estimation (PGC 49480). On l'élimine dans le tableau en remplaçant p.ex. sa magnitude mbc par un blanc. On trouve alors l'estimation avec une pente de -5.83 et une ordonnée à l'origine de 25.7.
En forçant la pente à -5.8, le coefficient à l'origine est de l'ordre de 25.6.
Si besoin, réviser la notion de module de distance.
L'estimation sur les données a conduit à une ordonnée à l'origine de +25.6, pour la magnitude apparente, contre -8 pour la magnitude absolue. Le module de distance vaut donc 33.6. On en déduit, par application de la relation que la distance vaut 52 Mpc.
Application de la relation de Hubble :
La valeur moyenne des vitesses est de l'ordre de 2400 km/s. L'application de la relation de Hubble donne .
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La magnitude apparente de M31 et son module de distance sont donnés.
M31 = PGC 2557
Par application de la relation donnant le module de distance :
Toutes les galaxie sosies de M31 sont supposées avoir la même magnitude absolue.
A l'aide de l'appliquette, calculer le module de distance mu1.
Toujours à l'aide de l'appliquette, déduire (log(H01)) du module de distance mu1.
Le calcul, via l'appliquette, du module de distance est immédiat. , avec (sélectionner la case F1 et taper la commande = B1 + 21.4 ou bien = mb + 21.4).
Ensuite, on déduit par la relation demandée (sélectionner la case H1 et taper la commande = log(E1) - (F1-25)/5. ou bien = log(vrad) - (mu1-25)/5). Attention à sélectionner la bonne vitesse (vrad : vitesse radiale héliocentrique).
En appliquant la relation de Tully-Fisher pour le module de distance, on calcule (via la sélection de G1 et =mb+5.8*logv+8).
Ensuite, on déduit par la relation demandée (sélectionner la case I1 et taper la commande =log(E1)-(G1-25)/5. ou bien =log(vrad) -(mu2-25)/5).
Estimer la moyenne en représentant en fonction de PGC.
Pour la valeur log(H01), on estime la moyenne à 1.65, pour log(H02), elle vaut plutôt 1.55.
On s'aperçoit que augmente avec la vitesse radiale, et donc avec la distance. Ceci est incompatible avec la relation linéaire énoncée par la loi de Hubble. Mais l'effet n'est pas réel ; il provient du biais induit par la coupure en magnitude à grande distance.
Voir le cours.
La correction de Malmquist revient à corriger à la baisse de 23%. On obtient donc, de , la valeur non corrigée d'environ 44 km/s/Mpc, qui devient après correction environ 33 km/s/Mpc.
Convertir les unités km/s/Mpc en l'inverse d'un temps.
.
La définition du temps de Hubble est :
L'unité à traiter est le Mpc/km s. Comme , . Par ailleurs, .
On en déduit le temps de Hubble, de l'ordre de 27 milliards d'années, d'où l'âge de l'Univers de l'ordre de 18 milliards d'années dans le cadre de ce modèle.