Sujets :
Ce site, "L'Astronomie dans l'apprentissage des Mathématiques" est une émanation de "Astrophysique Sur Mesure". Il utilise l'Astronomie comme source d'exemple dans l'apprentissage des Mathématiques. Il est structuré en applications comprenant chacune un ou plusieurs exercices avec les corrigés.
La coordination pédagogique de ce projet est assurée par Alain VIENNE (Université Lille1). Initié par Françoise Roques (Observatoire de Paris), le groupe est constitué de: Arnaud Beck (2008-2009, Observatoire de Paris), Florent Deleflie (2010- , IMCCE), Stéphane Erard (2008- , Observatoire de Paris), Marc Fouchard (2008- , Université Lille1), Stéfan Renner (2008- , Université Lille1), Jérôme Thiébaut (2008-2010, Observatoire de Paris) et Alain Vienne (2008- , Université Lille1) . La réalisation technique est de Damien Guillaume (cellule TICE de l'UFE de l'Observatoire de Paris).
Ce site a été produit avec l'Unité Formation-Enseignement de l'Observatoire de Paris dans le cadre d’UNISCIEL et dans le cadre du dispositif CNL (Contenus Numériques en Ligne) - Université Lille1.
Contact :
La philosophie de ce présent projet est d'utiliser l'Astronomie comme source d'exemples dans l'apprentissage des Mathématiques. On espère donc que ce sera un un moyen de renforcer l'attractivité des mathématiques pour les jeunes.
Le plan suit le programme de Mathématiques de Licence afin d'être plus accessible aux enseignants. Le site est structuré en applications comprenant chacune un ou plusieurs exercices avec les corrigés (ou des éléments de correction avec réponse).
Notons que ce site est toujours en cours d'enrichissement. Son objectif est de couvrir tout le parcours de Mathématiques et de Physique des étudiants de L1, L2 et L3.
Ce site a été produit avec l'Unité Formation-Enseignement de l'Observatoire de Paris dans le cadre d’UNISCIEL et dans le cadre du dispositif CNL (Contenus Numériques en Ligne) - Université Lille1.
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On trouvera dans cette section quelques rappels essentiels de Physique:
On pourra reconstruire et caractériser l'orbite de la planète de la planète Mars, en utilisant les données d'observation historiques de Tycho Brahé, ou s'intéresser au phénomène de précession du périastre.
Ces deux applications permettent de se familiariser avec l'importance des approximations en astronomie ou en physique en général.
A l'aide de développements, on pourra s'intéresser à la description épicyclique du mouvement keplerien ou à la notion de sphère d'influence.
Auteur: S. Renner
Date de création: 17 février 2009
L'objectif de cet exercice est d'établir les caractéristiques de l'orbite de la planète Mars, en utilisant les données d'observation de Tycho Brahé, celles-là mêmes qui furent utilisées par Kepler.
On suppose que les mouvements des planètes s'effectuent dans le même plan, qui est celui de l'écliptique. La position des planètes est alors repérée par une coordonnée, la longitude écliptique. On choisit pour origine des longitudes la direction du point vernal (noté ). La tableau ci-dessous rassemble les données concernant 5 couples d'observations de Mars, effectuées par Tycho Brahé. On y indique la longitude écliptique géocentrique du Soleil, notée (c'est-à-dire l'angle, mesurée depuis la Terre, entre la direction du Soleil et celle du point vernal), et la longitude écliptique géocentrique de Mars, notée (angle vu de la Terre entre la direction de Mars et celle du point vernal).
DATE | |||
1a | 17/02/1585 | 339°23' | 135°12' |
1b | 05/01/1587 | 295°21' | 182°08' |
2a | 19/09/1591 | 185°47' | 284°18' |
2b | 06/08/1593 | 143°26' | 346°56' |
3a | 07/12/1593 | 265°53' | 3°04' |
3b | 25/10/1595 | 221°42' | 49°42' |
4a | 28/03/1587 | 16°50' | 168°12' |
4b | 12/02/1589 | 333°42' | 218°48' |
5a | 10/03/1585 | 359°41' | 131°48' |
5b | 26/01/1587 | 316°06' | 184°42' |
Difficulté : ☆ Temps : 2h30
L'observation de Mars en opposition a fourni la période qui sépare ces oppositions, ou période synodique notée . Cette période est égale à 780 jours.
En déduire la valeur de la période sidérale de mars, que l'on notera .
Calculer la durée qui sépare les 2 dates successives de chaque couple d'observations. Quelle conclusion peut-on en tirer?
Trouver la relation entre la longitude écliptique héliocentrique de la Terre (angle entre la direction de la Terre et celle du point vernal mesurée depuis le Soleil) et la longitude géocentrique du Soleil . Calculer pour chacune des dates du tableau.
Représenter sur une feuille de papier millimétré l'orbite de la Terre par un cercle de centre (Soleil) et de rayon égal à 5 cm. Choisir la direction du point vernal selon une des lignes du papier.
Pour chacun des 5 couples d'observations, construire:
Montrer que le point Mi représentant Mars est à l'intersection des deux demi-droites Tix et T'ix'.
On déterminera ainsi les 5 positions de M1, M2, M3, M4 et M5 de Mars.
Vérifier que ces 5 points ne sont pas sur un cercle centré sur le Soleil.
Dans ce qui suit, on admet que l'orbite de Mars est une ellipse de faible excentricité, dont la forme ne diffère pas significativement de celle d'un cercle, mais dont le centre n'est pas le Soleil.
Pour déterminer le rayon de ce cercle, on partira d'une première approximation qui est la moyenne des 5 rayons SMi. On tracera le cercle ayant ce rayon sur une feuille de papier calque et on cherchera, par tâtonnement, à le faire passer au mieux parmi les 5 points Mi. Si le rayon du cercle est trop petit, la majorité des points se trouveront toujours à l'extérieur du cercle; inversement, s'il est trop grand, la majorité des points se trouveront toujours à l'intérieur. On modifiera donc le rayon de ce cercle, millimètre par millimètre, pour qu'il passe au mieux parmi les 5 points. Soit alors la valeur du rayon de ce cercle.
Autre possibilité: connaissant la période sidérale de Mars, calculer son demi-grand axe en UA (unité astronomique, égale à la distance moyenne Terre-Soleil, soit 149 597 871 km). Tracer le cercle correspondant à cette orbite et estimer une erreur en mm sur les positions de Mars.
Mesurer la distance du centre du cercle ainsi déterminé au point (Soleil). En déduire l'excentricité de l'orbite .
Calculer la valeur du petit axe de l'ellipse, et discuter la validité de l'approximation faite ici, qui a conduit à assimiler l'ellipse à un cercle de rayon .
Sachant que l'excentricité de la Terre est 0.016, l'approximation de l'orbite de la Terre par un cercle centré sur le Soleil est-elle justifiée?
Quelle est la distance minimale de Mars à la Terre lors d'une opposition? A quelle date de l'année ces oppositions favorables se produisent-elles? Quelle est la distance maximale de Mars à la Terre lors d'une opposition? A quelle date de l'année ces oppositions défavorables se produisent-elles?
Afin de vérifier la loi des aires, mesurer l'aire balayée par le rayon-vecteur Soleil-Mars entre le 6 août et le 7 décembre 1593 et celle balayée entre le 26 janvier et le 28 mars 1587. En déduire la valeur moyenne de l'aire balayée par jour dans chacun des deux cas. On pourra, pour cela, compter les carreaux du papier.
Auteur: S. Renner
Date de création: 06 janvier 2011
L'objectif de cet exercice est de quantifier la précession du périastre d'un satellite en orbite autour d'un corps central légèrement aplati aux pôles.
Il est conseillé de s'intéresser au préalable à la résolution du problème à 2 corps.
Difficulté : ☆ Temps : 1h30
On considère le mouvement d'un satellite de masse par rapport à un corps central de masse et de rayon . On note le demi-grand axe du satellite, sa distance au corps central, et son excentricité supposée faible (<<1).
Sous l'effet de sa rotation, le corps central est légèrement aplati aux pôles. En conséquence, le potentiel gravitationnel pour un satellite évoluant dans le plan équatorial est donné par : où est une constante <<1 qui caractérise l'applatissement. On peut montrer qu'alors l'équation du mouvement du satellite s'écrit: où est la position angulaire du satellite sur sa trajectoire (anomalie vraie), et le moment cinétique.
Comparer et , et en déduire que la trajectoire du satellite est peu modifiée sous l'effet de l'applatissement du corps central, par rapport au problème à 2 corps classique.
Montrer que la solution de l'équation du mouvement peut s'écrire: avec <<1, et exprimer et en fonction de , , et .
Quelle est alors l'allure de la trajectoire? Exprimer l'avance du périastre de la trajectoire, c'est-à-dire l'angle dont les axes de l'ellipse ont tourné après une révolution du satellite.
Déterminer:
a) l'avance du périgée d'un satellite artificiel d'altitude km autour de la Terre ( km, ).
b) l'avance du périastre du satellite Pan ( km et période orbitale jours) autour de Saturne ( km, ).
c) l'avance du périhélie de Mercure ( UA km, jours) autour du Soleil ( km, ). La précession observée du périhélie de Mercure s'élève en fait à siècle. Commenter.
Les formules mathématiques utilisées en Astronomie définissent des relations entre grandeurs physiques. Ces grandeurs ont une dimension physique, et sont mesurées dans une certaine unité.
La dimension est inhérente à une grandeur physique, sa valeur est fonction de l'unité utilisée. On distingue sept types de grandeurs physiques, ou dimensions, indépendantes. Toute quantité physique peut s'exprimer comme combinaison de ces grandeurs de base.
Le système officiel en vigueur est le SI (Système International d'unités) ou MKSA, qui définit les unités de mesure des sept grandeurs indépendantes (voir par exemple la définition de la seconde). Différents systèmes d'unités ont été utilisés au cours de l'histoire, et d'autres systèmes sont en usage dans des domaines particuliers. En Astronomie, on utilise couramment des unités en rapport avec les phénomènes étudiés, par exemple l'unité astronomique, l'année-lumière, le parsec, ou le décalage vers le rouge pour les distances.
Grandeur de base | Dimension | Unité S. I. | Symbole S. I. |
---|---|---|---|
Longueur | L | mètre | m |
Masse | M | kilogramme | kg |
Temps | T | seconde | s |
Intensité de courant | I | Ampère | A |
Température | Θ | Kelvin | K |
Quantité de matière | N | mole | mol |
Intensité lumineuse | J | candela | cd |
Deux autres grandeurs sont utilisées en complément de celles-ci. Elles sont dépourvues de dimension physique (elles peuvent être comprises comme des rapports de longueurs ou de surfaces), mais peuvent s'exprimer dans différentes échelles. En pratique, on préfère l'échelle qui n'introduit pas de coefficient dans les fonctions trigonométriques (en radians, par opposition aux degrés pour les angles plats).
Grandeur dérivée | Dimension | Unité S. I. | Symbole S. I. |
---|---|---|---|
Angle plan | 1 | radian | rad |
Angle solide | 1 | stéradian | sr |
Ecrire une équation aux dimensions consiste à remplacer dans une formule les grandeurs par leurs dimensions et à négliger les coefficients de proportionnalité.
La définition de la vitesse donne la dimension physique de cette grandeur :
L'équation aux dimensions est :
et la vitesse se mesure en m/s dans le Système International.
On peut toujours multiplier ou diviser des grandeurs quelconques entre elles, mais on ne peut additionner que des grandeurs physiques de même dimension — l'inverse reviendrait littéralement à additionner les torchons et les serviettes.
Les équations ou formules doivent donc être homogènes : chaque membre (et chaque terme) d'une équation doit avoir la même dimension physique. La vérification de l'homogénéité d'une formule ou d'un résultat de calcul doit être un réflexe en physique : c'est un moyen efficace pour éliminer les erreurs de calcul, et éviter les non-sens.
Le principe fondamental de la dynamique donne la dimension physique de la force :
L'équation aux dimensions est :
et l'unité SI de la force est le (couramment appelée Newton).
Les constantes qui apparaissent dans les lois physiques ont également une dimension. On peut dériver celle-ci en posant l'équation aux dimensions. La valeur numérique dépend encore une fois du système d'unités utilisé.
L'attraction universelle (loi de Newton) s'écrit :
où G est la constante de gravitation. La dimension de G est donc
La valeur numérique doit se mesurer expérimentalement, et dépend du système d'unités adopté.
Les fonctions mathématiques n'acceptent que des arguments sans dimension, ou dédimensionalisés. En pratique, ce sont des nombres purs ou des rapports de quantités de même grandeur.
L'équation de Boltzmann donne la population d'un niveau d'énergie atomique ou moléculaire en fonction de la température :
La quantité kT est donc homogène à une énergie.
On peut en déduire la dimension physique de la constante de Boltzmann k :
La dimension d'une énergie est donnée par exemple par
On a donc (l'unité SI est le , couramment appelée Joule)
La dimension de la constante de Boltzmann est donc . La valeur de k est donnée en J/K en SI.
Les équations aux dimensions permettent également de dériver les ordres de grandeur de phénomènes physiques, éventuellement en utilisant des modèles dérivés d'hypothèses simples.
L'équation barométrique dérive d'un modèle basique d'atmosphère isotherme. Elle donne la pression P en fonction de l'altitude z sous ces hypothèses très simplifiées :
où est la pression au sol, M la masse molaire moyenne, R la constante des gaz parfaits, g l'accélération de la pesanteur, et T la température (supposée constante) de l'atmosphère.
La quantité h = RT/Mg est donc homogène à une distance — c'est l'altitude à laquelle la pression est réduite d'un facteur 2,7 dans ce modèle. Elle est appelée échelle de hauteur, et donne une estimation de l'épaisseur de la basse atmosphère des planètes.
On peut l'évaluer dans la troposphère terrestre :
(masse molaire de l'azote, principal constituant)
T ~ 280 K (température au sol)
Ce qui donne pour l'échelle de hauteur h ~ 8 km.
De façon similaire, chaque grandeur possède une dimension tensorielle : scalaire, vecteur, ou tenseur d'ordre supérieur. La dimension tensorielle se préserve de la même façon que la dimension physique (chaque terme d'une équation doit avoir la même dimension tensorielle).
Le principe fondamental de la dynamique peut s'écrire de manière vectorielle, et donne la direction de la force :
On peut aussi l'écrire de manière scalaire en utilisant les normes :
Les tenseurs d'ordre 2 sont utilisés pour décrire des quantités qui en chaque endroit dépendent aussi de la direction. Des exemples de tenseurs d'ordre 2 sont donnés par le tenseur métrique de la relativité générale, ou par les tenseurs de contrainte et de déformation en mécanique des milieux continus.
L'analyse des dimensions d'un problème complexe permet de prédire la forme d'une loi physique, dans le cas fréquent où elle s'exprime comme produit des grandeurs qui interviennent.
Si une loi physique s'écrit comme une relation entre n grandeurs indépendantes ayant k dimensions physiques indépendantes :
on peut l'exprimer comme une relation entre (n-k) nombres sans dimensions :
ceux-ci étant des produits de puissances des grandeurs de départ :
En particulier, si (n-k) = 2 on peut toujours écrire
Difficulté : ☆ Temps : 20 min
On étudie les oscillations d'un pendule à l'aide d'une simple analyse dimensionnelle. Enumérer les paramètres physiques qui interviennent dans ce problème.
Combien de grandeurs et de dimensions indépendantes interviennent dans le problème ? Combien de nombres sans dimension peut-on construire avec celles-ci ?
Dériver ces nombres sans dimension.
Ecrire une relation décrivant le problème. Commenter.
Auteur: Alain Vienne
Souvent, lorsque l'on considère le problème des 2 corps et quand l'excentricité de l'orbite est petite, on a besoin de l'approximation suivante:
et sont les coordonnées polaires du corps, étant compté à partir du péricentre (anomalie vraie). est le temps ou plus précisément c'est l'anomalie moyenne avec la période, le temps et l'instant de passage au péricentre. et sont respectivement le demi-grand axe et l'excentricité de l'orbite.
Dans l'exercice qui est proposé ci-après, on utilisera en plus des anomalies moyennes et vraies, l'anomalie excentrique. L'animation qui est donnée ici visualise leur évolution dans le cas d'une excentricité de 0,7.
Si l'existence des développements ci-dessus est admise, l'astronome s'autrorise alors une démarche pragmatique pour les obtenir. Sa démarche n'a pas la rigueur du mathématicien. Dans le cas présenté ici, elle n'a pas non plus une grande efficacité si on souhaite "pousser" le développement plus loin en ordre.Elle a le seul avantage de pouvoir "se tirer d'affaire" dans le cas qui le préoccupe.
Dans l'exercice qui est proposé, on utilisera au besoin le développement de Taylor, l'intégration d'un développement, la substitution de développements.
Pour la recherche de la solution du problème des 2-corps, on peut voir cet exercice. Il y aussi celui qui utilse le théorème de Lagrange. D'autres exercices sur le problème de 2 corps existent sur ce site. On en trouvera, entre autres, sur l'équation de Kepler et son inversion, sur les solutions géométriques du problème de 2 corps, sur le problème de 2 corps perturbé et sur l'excentricité limite dans les développements du problème de 2 corps.
Difficulté : ☆☆ Temps : 1h
Quand on intègre le problème des 2-corps, la loi des aires permet d'écrire:
On utilisant cette relation et en négligeant les termes d'ordre supérieur ou égal à 3 en excentricité, montrer que l'on a:
On sait que et ( est l'anomalie excentrique). En déduire le développement de en puissance de et en fonction de (limité à l'ordre 2)
A partir du développement obtenu à la première question, déduire celui qui donne en fonction de (limité à l'ordre 2 en ).
Dans cette dernière question, le calcul est fait "en crabe", il faut donc veiller à la discussion sur l'ordre en excentricité. Plus généralement, tous ces calculs supposent l'existence des développements recherchés. Cette supposition et l'unicité ont permis d'éviter de se soucier des conditions d'application des théorèmes utilisés.
Auteur: S. Renner
Date de création: 10 avril 2013
Dans le problème des 2 corps, lorsque l'excentricité de l'orbite est petite, on peut écrire :
,
où est l'angle entre la direction du péricentre et la position du corps sur son orbite (anomalie vraie), est le temps ou plus précisément l'anomalie moyenne , avec la période, le temps et l'instant de passage au péricentre.
L'animation donnée ci-après montre l'évolution des anomalies vraie et moyenne (et excentrique) dans le cas d'une excentricité .
Dans l'exercice proposé, on établit le développement ci-dessus à l'aide du théorème d'inversion de Lagrange.
Difficulté : ☆☆ Temps : 1h
On utilisant cette relation et en négligeant les termes d'ordre supérieur ou égal à 3 en excentricité, montrer que l'on a:
Utiliser le théorème d'inversion de Lagrange pour montrer que .
Auteur: S. Renner
Date de création: 3 février 2010
Souvent en dynamique du système solaire, l'excentricité est très faible, et il est donc utile de considérer des approximations au premier ordre en excentricité, en particulier pour des systèmes vus dans des repères tournants. Cette approche est par exemple intéressante pour décrire la dynamique des anneaux planétaires, ou les effets de l'aplatissement d'une planète sur les orbites de satellites.
On propose ici un exercice qui porte sur la description du mouvement keplerien par des épicycles : le mouvement elliptique d'une particule P autour d'un foyer F est vu dans un repère centré sur un point G (le centre guide) en orbite circulaire uniforme autour de F (de rayon a égal au demi-grand axe de la particule, et de vitesse angulaire égale au moyen mouvement , où est la période orbitale de P).
L'exercice est largement inspiré du livre Solar System Dynamics (C.D. Murray & S.F. Dermott, 1999).
Difficulté : ☆☆ Temps : 2h
Dans le problème à deux corps, on considère le mouvement d'une particule sur une ellipse de foyer et de demi-grand axe . On note le moyen mouvement de la particule, et son anomalie vraie.
Soit un point fictif tournant autour du foyer sur une orbite circulaire de rayon égal au demi-grand axe de , avec une vitesse angulaire égale au moyen mouvement de la particule. On note l'angle entre la ligne et la direction du péricentre de la particule (c'est donc l'anomalie moyenne de et on a ).
Les questions 5 à 8 correspondent exactement à la représentation de Ptolémée du mouvement du Soleil autour de la Terre : un mouvement circulaire de rayon avec la Terre au foyer , et uniforme par rapport à (appelé l'équant). Le modèle de Ptolémée était donc du premier ordre en excentricité, et le triomphe de Kepler fut d'élaborer une théorie à l'ordre 2.
Ecrire les coordonnées de dans le repère orthonormé (,,) tel que .
A partir de la loi des aires, montrer que: .
Ainsi en intégrant on obtient: . Montrer à l'aide de cette relation que .
En déduire que par rapport à , la particule suit une orbite elliptique de demi-grand axe et de demi-petit axe . Dans quel sens s'effectue ce mouvement et avec quelle période?
Soit la distance entre et le centre de l'ellipse. Montrer que .
Montrer qu'au premier ordre en excentricité, la trajectoire de est alors un cercle centré sur , et que l'angle est confondu avec l'anomalie excentrique .
On note l'angle , où est le second foyer (vide) de l'ellipse. Ecrire et en déduire que . On rappelle que , et on utilisera le développement: (voir cet exercice).
Ainsi, le mouvement de la particule , vu du foyer , est uniforme avec une vitesse angulaire égale au moyen mouvement . Que peut-on dire des droites et ?
Auteur: S. Renner et A. Vienne
Date de création: 3 mars 2010
Nous allons définir la notion de sphère d'influence en s'intéressant au problème à trois corps Soleil + Jupiter + satellite, de masses respectives (qui constitue ce que l'on appelle un problème de Kepler perturbé).
Difficulté : ☆☆ Temps : 3h
On considère le système gravitationnel formé du Soleil de masse , de Jupiter de masse petite devant 1 () et d'un troisième corps de masse petite devant (par exemple un astéroïde ou une sonde spatiale). On note la constante de gravitation universelle, , , et .
Ecrire les équations du mouvement héliocentrique de (c'est-à-dire de ).
Quelle est la nature du mouvement de si la quantité est négligeable?
On suppose désormais que le mouvement de est circulaire (c'est-à-dire que est négligeable et que est constant). Montrer que l'équation du mouvement héliocentrique de (c'est-à-dire de ) est .
Montrer que l'équation du mouvement jovicentique de (c'est-à-dire de ) est .
Dans la suite, on cherche à étudier la surface définie par . On va voir notamment qu'elle a presque la forme d'une sphère, appelée sphère d'influence de Jupiter. Justifier cette appellation en expliquant ce qui se passe pour le mouvement de lorsque celui-ci est respectivement très à l'intérieur ou très à l'extérieur de cette sphère.
On pose et . Montrer que l'on a .
Montrer que l'on a .
En exprimant et en fonction de et , montrer que .
En déduire que l'équation de la surface peut s'écrire , et donner l'expression de .
Puisque est petit devant 1, on peut considérer que, sur la surface , est également petit. Montrer que le développement de suivant les puissances de , limité à son terme de plus bas degré vaut . Justifier alors le mot sphère dans l'expression sphère d'influence qui désigne la surface .
Calculer le rayon de la sphère d'influence de Jupiter sachant que UA.
On trouvera dans cette partie les exercices suivants :
Marc Fouchard
Le but de cet exercice est de résoudre l'équation de Kepler par la méthode de Newton.
L'équation de Kepler est:
où s'appelle l'anomalie excentrique, l'anomalie moyenne et l'excentricité. Dans le cas présent on a , et . Dans l'exercice on va se limiter à l'intervalle . On peut facilement en déduire la résolution de l'équation dans l'intervalle par symétrie. La figure ci-dessus montre le lien entre ces anomalies.
On peut voir l'exercice suivant pour voir des méthodes plus complexes de résolution de l'équation de Kepler. Le cas hyperbolique fait l'objet de cet exercice.
Difficulté : ☆ Temps : 30 mn
Soit la fonction définie par , avec une constante. Montrer que est continue, dérivable deux fois et que et pour , .
Soit le nombre réel tel que (on peut montrer rapidement que existe d'après la continuité de et le théorème de la valeur intermédiaire). Montrer que pour , est strictement positive.
Montrer que la courbe représentative de est au dessus de sa tangente sur .
En déduire que la suite définie par:
,
avec , est décroissante et minorée par .
En déduire que la suite converge et que sa limite est .
On trouvera dans ce chapitre les exercices suivants :
Auteur : Marc Fouchard
La loi de Planck montre que pour un corps noir, l'énergie émise par rayonnement suivant un longueur d'onde, ne dépend que de la température de surface du corps noir. Cette loi est donnée par la relation suivante :
où correspond à la vitesse de la lumière dans le vide, est la constante de Planck, la constante de Boltzmann, la longueur d'onde à laquelle le rayonnement est émis et la température de surface du corps noir.
La figure ci dessous montre le comportement de pour différentes températures de surface du corps noir. On peut remarquer que le maximum de la courbe se déplace sur la gauche lorsque la température augmente. Autrement dit, la longueur d'onde pour laquelle le rayonnement émis est maximal diminue lorsque la température de surface augmente.
Loi de Planck
Le but de cet exercice est de trouver la relation exacte entre et .
Cette exercice repose sur la détermation du maximum d'une fonction sur un intervalle donné. L'exercice utilise aussi le théorème du point fixe dans , mais ce théorème peut être admis ici.
Difficulté : ☆☆ Temps : 1h
Sachant que , et sont des constantes strictement positives et que la température étant mesurée en degré Kelvin est aussi strictement positive, montrer que est de classe et est toujours strictement positive lorsque .
Montrer que les limites de quand tend vers 0 et vers sont toutes les deux égales à zéro.
En déduire qu'il doit exister un maximum pour sur .
En effectuant le changement de variable , montrer qu'étudier le signe de revient à étudier celui de .
En déduire une condition sur , de la forme , pour que s'annule. On note la solution de cette équation lorsqu'elle existe.
On peut monter par le théorème du point fixe dans que admet un point fixe et que la suite définie par converge vers ce point fixe (voir Loi de Wien et théorème du point fixe). En prenant trouver une valeur qui soit une valeur approchée de à prêt.
En déduire la relation où , et. Cette relation correspond à la loi de Wien pour les corps noirs. Justifier l'utilisation de dans le calcul de la constante .
On trouvera dans cette partie les exercices suivants :
Auteur : Marc Fouchard
Le mouvement de Mars vu depuis la Terre montre des périodes pendant lesquelles Mars se déplace dans le sens inverse au Soleil par rapport au fond d'étoiles fixes. L'exercice présenté ici consiste à étudier cette phase de rétrogradation de Mars.
L'animation ci-dessous montre à gauche le mouvement de la Terre et de Mars autour du Soleil et à droite les mêmes mouvements vus depuis la Terre.
On remarque que vu de la Terre le mouvement de Mars se fait dans le sens inverse (sens retrograde) à celui du Soleil (sens prograde). Le but de cet exercice est d'étudier cette phase de rétrogradation.
Difficulté : ☆☆ Temps : 1h
On suppose que la Terre et Mars se déplacent uniformément sur des cercles centrés sur le Soleil . Soit et les rayons respectives des orbites de la Terre et de Mars, et , leur vitesses angulaires respectives. On suppose que les plans de l'orbite de la Terre et de Mars sont confondus. Ainsi, dans un repère fixe centré sur le Soleil on note et les coordonnées respectives de la Terre et de Mars. On suppose qu'initialement le Soleil, la Terre et Mars sont alignés dans cet ordre sur l'axe des abscisses du côté des abscisses positives.
Exprimer les coordonnées de la Terre et de Mars en fonction du rayon de leur orbite, de leur vitesse angulaire et du temps . Soit les coordonnées du vecteur . En déduire une expression de et de en fonction de , , , et .
Calculer la dérivée de par rapport au temps, puis déterminer son signe pour et . On utilisera la propriété qui dérive de la troisième loi de Kepler. Conclure.
Cacluler la valeur de lorsque s'annule. Ces positions correspondent aux stations de Mars. On notera dans la suite un instant conrrespondant à une station.
Calculer les deux instants correspondant aux stations en fonction de . En déduire la durée de la rétrogradation.
Auteur: S. Renner
Date de création: 04 avril 2011
L'objectif de cet exercice est de déterminer quels types de forces perturbatrices peuvent modifier le demi grand-axe ou l'excentricité d'une orbite.
Il est nécessaire de s'intéresser au préalable à la résolution du problème à 2 corps.
Difficulté : ☆ Temps : 1h
Un corps en orbite elliptique autour du Soleil (de rayon vecteur ) est soumis à une force perturbatrice de la forme , où , , sont respectivement les composantes (constantes) radiale, tangentielle et normale de la force, et , , des vecteurs orthonormés unitaires. Cette force est suffisamment faible pour que la trajectoire de l'objet reste keplerienne.
On peut écrire la variation d'énergie due à la force . Sachant de plus que avec , montrer quels types de forces vont modifier le demi-grand axe en calculant .
En écrivant la variation du moment cinétique due à , montrer quels types de forces modifient l'excentricité en calculant .
Auteur: Stéphane Erard
Date de création: 07 mars 2013
La loi de Planck donnant le spectre du corps noir est souvent donnée en fonction de la longueur d'onde. L'objectif de cet exercice est de dériver cette loi en fonction de la fréquence du rayonnement. Cette expression est plus naturellement utilisée dans certains domaines, en particulier aux basses énergies (domaine radio) et aux basses températures (dans le milieu interstellaire par exemple).
Difficulté : ☆ Temps : 30 min
On connaît la luminance du corps noir en fonction de la longueur d'onde, donnée par la loi de Planck (voir par exemple l'exercice sur la loi de Wien) :
où est la vitesse de la lumière dans le vide, la constante de Planck, la constante de Boltzmann, la longueur d'onde et la température du corps noir.
Cette expression est une luminance directionnelle, donnée habituellement en .
Donner l'expression de cette luminance en fonction de la fréquence du rayonnement.
Comparer les graphiques de ces deux expressions en échelle linéaire.
Auteur: Alain Vienne
Lors de la découverte d'un nouvel objet dans le système solaire, on souhaite rapidement connaitre sa trajectoire. Celle-ci est généralement héliocentrique et, dans un premier temps, on la suppose képlérienne. Or les observations terrestres donnent uniquement la direction de l'astre mais pas sa distance. La méthode de Laplace propose un moyen qui, à partir de 3 observations de direction faites à des dates assez rapprochées, donne les vecteurs position et la vitesse de l'astre. Le détail de la méthode peut être trouvé dans le cours suivant: Dynamique du système solaire. On peut y voir notamment que la méthode conduit à chercher les racines d'un polynôme de degré 8. Il y est affirmé qu'il y a 4 racines réelles (1 négative, 3 positives) et 4 complexes non réelles. C'est cette affirmation qui est étudiée dans l'exercice qui suit.
Le polynôme est de la forme:
On sait que et qu'il existe au moins 2 solutions distinctes strictement positives. L'une des deux est où est la distance Terre-Soleil. On peut aller voir l'exercice qui vérifie cette racine ici. La deuxième solution distincte de et strictement positive suppose que les 3 observations ont été bien faites et correspondent physiquement à un même objet du système solaire. Elle n'est pas garantie mathématiquement mais s'appuie sur l'argument que cette solution "doit exister".
Voici à titre d'exemple le graphe du polynôme dans le cas de 3 observations de Jupiter à son opposition (courbe "complète" et un agrandissement):
Difficulté : ☆☆ Temps : 1h
Soit un polynôme à coefficients réels de la forme:
On sait que et qu'il existe au moins 2 solutions distinctes strictement positives.
Calculer et étudier le polynôme dans le cas où
En déduire que est strictement négatif
Montrer que s'annule en un point positif
peut donc s'écrire (avec positif). Monter que .
Monter que .
Montrer que s'annule en , et tels que
Etudier les 2 cas et . Monter que le premier cas est impossible et que le deuxième cas conduit à une ou trois racines positives
Conclure.
Auteur: Alain Vienne
En Mécanique Céleste, on est souvent conduit à utiliser les polynômes de Legendre que l'on note ici .
C'est le cas, par exemple, dans le développement du potentiel terrestre. Si on suppose que la Terre est un sphéroïde, le potentiel peut s'écrire:
est la constante de gravitation de la Terre, la masse totale de la Terre, son rayon équatorial et des coefficients numériques. et sont le rayon et la latitude du point pour lequel on évalue le potentiel .
Un autre exemple d'utilisation est de considérer 2 corps et décrivant autour d'un centre des orbites proches d'un mouvement elliptique. Pour décrire les perturbations (gravitationnelles) entre et , on doit écrire l'inverse de la dsitance entre et , , en fonction de leurs éléments d'orbite. On montre facilement que:
Avec , , et l'angle entre et vu de .
Cette dernière expression est développée en puissance de grâce aux polynômes de Legendre:
Ce développement est rapidement convergent si est petit. C'est le cas si, par exemple, est la Terre, le Soleil et un satellite artificiel.
Plus de détails de ces développement peuvent être vus dans le cours de Mécanique Céleste de Luc Duriez.
Les polynômes de Legendre ont de nombreuses propriétés. Celle que nous allons utiliser dans l'exercice qui suit est la formule de Rodrigues:
Cette formule va nous permettre de montrer que l'équation a toutes ses racines dans et en a distinctes.
Difficulté : ☆☆ Temps : 1h (pour une rédaction correcte)
Les polynômes de Legendre, bien connus en Mécanique Céleste, peuvent se déterminer par la formule de Rodrigues:
Montrer que l'équation a toutes ses racines dans et en a distinctes.
Auteur: Marc Fouchard
La projection de Mollweide est la projection d'une sphère sur un plan qui conserve les aires au sacrifice de la conservation des distances et des formes. La projection d'une sphère rempli une ellipse dont le petit axe est le double du grand axe.
L'avantage d'une telle projection en astronomie est qu'elle permet d'avoir une idée globale de la répartition d'une certaine quantité sur la sphère céleste par unité de surface (ou stéradian). Par exemple, l'image suivante montre la répartition du rayonnement du fond cosmologique sur une projection de Mollweide de la sphère céleste. Comme ce rayonnement est mesuré par unité de surface (ou par stéradian), la conservation des aires est ici fondamentale pour bien visualiser les données.
Sur une sphère, on défini un système de coordonnées en choisissant un plan de référence (par exemple l'équateur), à partir duquel seront mesurées les latitudes, notées , un méridien de référence (par exemple le méridien de Greenwich) à partir duquel sont mesurées les longitudes, notées . Pour chaque angle un sens positif est défini (par exemple vers le nord pour les latitudes et vers l'ouest pour les longitudes).
Les coordonnées par la projection de Mollweide d'un point de coordonnées de la sphère céleste sont définies par:
où la longitude est mesurée entre et et est un angle auxiliaire défini par :
(*)
L'équation (*) ne peut être résolue analytiquement. Le but de cet exercice est de trouver une méthode permettant de déterminer afin de pouvoir calculer et .
Difficulté : ☆☆ Temps : 1h30
Nous allons commencer par étudier la fonction:
,
sur l'intervalle .
Montrer que est définie et continue sur et qu'elle est impaire.
Montrer que est dérivable sur , puis en prolongeant par continuité sur .
En déduire que est strictement croissante de dans lui-même et donc qu'il existe une fonction réciproque, notée . Déterminer les propriétés principales de et en particulier que
On remarque que pour donné, est la solution de l'équation (*).
En déduire l'image des points, ou des ensembles de points suivants, par la projection de Mollweide :
La fonction n'est pas définie analytiquement. On va montrer ici qu'on peut estimer par la méthode de Newton-Raphson. Soit la fonction définie sur par :
.
Résoudre l'équation (*) revient donc à résoudre
Montrer que si alors et que si alors la solution de est dans . De même montrer que et .
Ainsi on peut se limiter à résoudre pour . On sait déjà que la solution se trouve dans d'après la question 3. Montrer que, pour , est définie continue dérivable et strictement croissante sur et que sa dérivée est définie continue, strictement positive et strictement décroissante sur .
Soit la solution de . Soit . On note et les points de la courbe représentative de dans un repère orthonormé. On note , le point d'intersection de la tangente en à avec l'axe des abscisses. Montrer que et que .
Montrer que la suite définie par et converge vers .
La convergence de cette suite dépend fortement du choix de . La figure ci-dessous montre le nombre d'itérations nécessaires pour attendre un précision relative de l'ordre de sur en fonction de et . On voit que pour certains choix la convergence est très mauvaise voire impossible. Par contre avec , la méthode converge pour toute valeur de même si ce n'est pas le choix optimal.
Auteur : Marc Fouchard
La loi de Planck indique que pour un corps noir, l'énergie émise par rayonnement à une longueur d'onde donnée, ne dépend que de la température de surface du corps noir. Cette loi est donnée par la relation suivante :
où correspond à la vitesse de la lumière dans le vide, est la constante de Planck, la constante de Boltzmann, la longueur d'onde à laquelle le rayonnement est émis et la température de surface du corps noir.
La figure ci dessous montre le comportement de pour différentes températures de surface du corps noir. On peut remarquer que le maximum de la courbe se déplace sur la gauche lorsque la température augmente. Autrement dit, la longueur d'onde pour laquelle le rayonnement émis est maximal diminue lorsque la température de surface augmente.
Le but de cet exercice est de trouver la relation exacte entre et .
Cette exercice repose sur la détermation du maximum d'une fonction sur un intervalle donné. Il utilise aussi le théorème du point fixe dans , mais ce théorème peut être admis ici.
Difficulté : ☆☆ Temps : 2h
Sachant que , et sont des constantes strictement positives et que la température étant mesurée en Kelvin est aussi strictement positive, montrer que est de classe sur et est toujours strictement positive sur cet intervalle.
Montrer que les limites de quand tend vers 0 et vers sont toutes les deux égales à zéro. Ce résultat peut être admis ici.
En déduire qu'il doit exister un maximum pour sur .
En effectuant le changement de variable , montrer qu'étudier le signe de revient à étudier celui de .
En déduire une condition sur , de la forme , pour que s'annule. On note la solution de cette équation lorsqu'elle existe.
On peut monter par le théorème du point fixe dans que admet un point fixe et que la suite définie par converge vers ce point fixe (voir Loi de Wien et théorème du point fixe). En prenant trouver une valeur qui soit une valeur approchée de à prêt.
En déduire la relation où , et. Cette relation correspond à la loi du déplacement de Wien pour les corps noirs. Justifier l'utilisation de dans le calcul de la constante .
Auteur : Jérôme Thiébaut
Une étoile à neutron constitue l'étape ultime d'évolution des étoiles de masses inférieures à trois masses solaires. Ayant brulé tout son carburant, l'étoile devient une supernova, elle éjecte ses couches extérieures et son coeur s'éffondre sur lui même. Les électrons et les protons fusionnent ensemble et se transforment en neutrons. La densité devient alors comparable à celle de la matière nucléaire et la température est de l'ordre de K. Le but de cet exercice est de déterminer grâce à un modèle simple le rayon d'équilibre de ces étoiles.
Difficulté : ☆ Temps : 45 min
On assimile l'étoile à neutron à un gaz parfait de neutrons contenu dans une sphère. La densité d'états (ou fonction de distribution) de l'impulsion est la suivante: , où V est le volume et la constante de Planck réduite.
On définit la densité de particule n: où est l'impulsion de Fermi, c'est à dire l'impulsion maximale. Exprimer n en fonction de .
Exprimer l'impulsion de Fermi en fonction de la masse du neutron, m, celle de l'étoile, M, et du rayon de l'étoile, R.
On définit la densité d'énergie, : . calculer en fonction de .
L'énergie du gaz E vallant , l'exprimer en fonction de l'impulsion de Fermi puis en fonction des caractéristiques de l'étoile et de la masse du neutron.
L'énergie gravitationnelle de l'étoile est , où G est la constante de gravitation. L'équilibre est atteint lorsque l'énergie totale (celle du gaz plus celle gravitationnelle) de l'étoile est minimum. Calculer le rayon qui minimise l'énergie en fonction de la masse de l'étoile et des constantes m, G et . Calculer ce rayon pour le soleil.
Auteur: Jérôme Thiébaut
En relativité générale la gravitation n'est pas une force mais une déformation de l'espace temps due aux corps qu'il contient. Par conséquent, la métrique, c'est à dire la manière de mesurer les distances, s'en trouve transformée par rapport aux distances euclidiennes usuelles. La métrique de Schwarzschild est une métrique applicable à un corps massif central statique ou en rotation lente. Cette métrique s'applique à l'extérieur du corps en question et n'est plus valable en son sein. Elle permet de plus, à grande distance ou dans le cas de potentiel faible, de retrouver la gravitation newtonnienne. Le but de cet exercice est de montrer que pour des trous noirs, il existe une orbite circulaire en deça de laquelle il est impossible d'orbiter, et que cette orbite correspond à la trajectoire de photons.
Difficulté : ☆ Temps : 20mn
La métrique de Schwarzschild est une métrique applicable à un corps massif central statique ou en rotation lente. Elle s'écrit: , où est le temps,c la vitesse de la lumière, sont les coordonnées sphériques et est défini comme . Le rayon de Schwarzschild est directement relié à la masse du corps central par , où G est la constante de gravitation.
On se place dans le plan . Que vaut dans le cas d'une orbite circulaire ?
On pose , où est la fréquence angulaire du mouvement vu par un observateur lointain. Sachant que pour qu'un mouvement soit physiquement réalisable il faut que (ceci vient uniquement d'un choix spécifique de métrique); déterminer la condition sur .
Montrer que l'orbite finale (correspondant à la fréquence limite calculée précédemment) correspond à la trajectoire de photons pour lesquels . Que vaut son rayon ?
On trouvera dans cette partie les exercices suivants :
Auteur : Jérôme Thiébaut
En coordonnées cartésiennes, un élément de longueur se calcule selon le théorème de Pythagore: .
Ceci donne en coordonnées sphériques: .
On voit que l'expression de dépend de la métrique utilisée, c'est à dire de la manière de décrire l'espace. En cosmologie, dans le cadre de la relativité générale, on calcule de même les éléments de longueur en fonction de la métrique de l'espace temps soit:
,
ou est le facteur d'échelle qui décrit l'expansion de l'univers, le temps, , et les coordonnées comobiles (c'est à dire fixes par rapport à l'expansion de l'univers) , la vitesse de la lumière et la courbure de l'univers.
Pour un photon, la trajectoire est telle que .
On se propose dans cet exercice d'étudier la trajectoire d'un photon radial afin de relier le redshift (ou décallage spectral), , au facteur d'échelle, .
Difficulté : ☆☆ Temps : 20mn
On considère un photon radial émis à une distance au temps par une galaxie lointaine. Ce photon nous est reçu au temps en .
Sa trajectoire est décrite par la métrique: .
Simplifier la métrique compte tenu de la nature du photon et exprimer l'égalité sous forme intégrale.
Un deuxième photon est émis à et est reçu en . Quelle est la nouvelle égalité sous forme intégrale ?
Sachant que est considéré comme constant pendant un temps faible et que la distance comobile () est constante par définition, montrer que .
Le redshift est défini comme suit: , où est la longueur d'onde du photon reçu et celle du photon émis.
Sachant qu'à un correspond une longueur d'onde , et que par convention, , relier la quantité au facteur d'échelle.
Auteur : Marc Fouchard
Etant donné qu'un observateur sur Terre se trouve à une distance finie de la Lune, lorsqu'il regarde la Lune il ne perçoit qu'une calotte et non un hemisphère. L'objectif de cet exercice est de trouver la surface de la partie de la Lune observable depuis la Terre et de comparer cette surface à celle de l'hémisphère.
On note l'observateur, le centre de la Lune et l'intersection de la sphère correspondant à la Lune avec un plan contenant la droite . Ainsi est un cercle de centre et de rayon , où est le rayon de la Lune. On note la distance . Les tangentes à passant par coupent en et . Soit le point de tel que est perpendiculaire à avec du même coté que de la droite . On note le projeté orthogonal de sur , l'angle et la distance .
La calotte visible depuis correspond donc à la partie de la surface de la Lune tournée vers et de frontière le cercle de centre et de rayon .
Difficulté : ☆ Temps : 30 mn
Faire la figure qui correspond à l'énoncé.
Soit , calculer en fonction de et .
Calculer la surface de la calotte visible depuis en fonction de la surface d'un hémisphère de la Lune et de .
Montrer que dans le cas d'un astronaute autour de la Terre la portion de surface de la Terre visible par l'astronaute s'écrit sous la forme de la surface d'un cercle dont on déterminera le rayon en fonction du rayon de la Terre et de l'altitude de l'astronaute. On supposera donc que .
Auteur : Alain Vienne
Le potentiel gravitaionnel de la Terre est souvent modélisé par:
avec
C'est le potentiel évalué en un point de coordonnées sphériques (dont le plan horizontal est la plan de l'équateur).
est la masse totale de la Terre et son rayon équatorial ( la constante de gravitation universelle). est un coefficient qui caractérise l'aplatissement de la Terre suivant l'axe des pôles. Sa valeur (sans unité) est de .
Dans l'exercice qui suit, nous allons évaluer le potentiel d'un anneau massif et homogène. Nous verrons que l'expression obtenue aura exactement la même forme que celle ci-dessus.
Un exemple d'application concerne la prise en compte de la gravitation des anneaux de Saturne: il suffit de réévaluer le cooefficient d'aplatissement de Saturne.
Voici un autre exercice sur le potentiel gravitationnel terrestre.
Difficulté : ☆ Temps : 1h
Soit un anneau de centre et de rayon . On repère un point de coordonnées sphériques (dont le plan horizontal est le plan de l'anneau).
Soit un point de l'anneau. Il fait un angle avec le premier axe (même origine que l'angle ).
Calculer la distance de à .
Calculer en se limitant aux termes de degré 2 au plus en .
Pour avoir le potentiel total de l'anneau, il faut sommer cette expression pour variant le long de l'anneau. C'est-à-dire, il faut intégrer cette expression par rapport à qui varie de à .
A partir de l'expression précédente, calculer .
En comparant cette expression avec celle utilisant le coefficient , donner le rayon de l'anneau correspondant au potentiel terrestre. On donne km.
Auteur: Jérôme Thiébaut
Les supernovae de type 1A correspondent à l'explosion d'une étoile de type naine blanche suite à l'accrétion de matière arrachée à une étoile géante proche. Ces phénomènes extrêmement lumineux sont visibles de très loin ce qui permet leurs détections. La courbe de luminosité d'une SN1A est caractéristique et permet de déterminer sa magnitude absolue. Le but de cet exercice est de montrer comment grâce à des mesures de luminosité, on peut déterminer le redshift de l'étoile, et donc de la galaxie hôte. Le redshift étant une mesure de la distance, les SN1A servent de balises pour mesurer les distances dans l'univers.
Difficulté : ☆ Temps : 30 min
On observe une supernova de type 1A dans une galaxie et on mesure sa magnitude apparente . Grâce à sa courbe de lumière, on détermine sa magnitude absolue .
On exprime la distance luminosité, , comme suit: , où est exprimée en mégaparsec (Mpc) (Le parsec étant une unité de distance correspondant à m).
Calculer sa valeur.
La distance de la galaxie est par définition: , où c est la vitesse de la lumière, t le temps, le temps d'émission de la lumière par la galaxie, celui de réception par l'observateur et a(t) le facteur d'échelle décrivant l'expansion de l'univers.
Sachant que le facteur d'échelle est relié au redshift, z, par la relation suivante, et que par définition la constante de Hubble vaut ; exprimer la distance r sous forme d'une intégrale selon z (on posera qu'à , et par définition à , z=0).
Calculer r, puis sachant que la distance luminosité et la distance r sont reliées par la relation (dans le modèle cosmologique standart CDM), déterminer l'équation du second degré à laquelle obéit .
Résoudre cette équation et déterminer la valeur du redshift (positive par définition). On donne et .
Auteur: Stéphane Erard
Les instruments modernes utilisent des détecteurs numériques tels que des CCD, c'est-à-dire qu'ils fournissent en sortie un signal numérisé sur un nombre fini de valeurs. Cette étape produit une erreur d'arrondi appelée "bruit de quantification" ou "bruit de numérisation" qui peut dans certains cas limiter la précision de la mesure. On étudie ici la statistique de ce bruit.
Difficulté : ☆ Temps : 30 min
L'exercice consiste à estimer l'erreur due à la numérisation (ou quantification) d'un signal continu.
On mesure un signal lumineux avec une caméra CCD. Tracer l'allure de la fonction de réponse du convertisseur analogique/numérique (CAN). Si le convertisseur fonctionne sur 12 bits, combien de valeurs sont disponibles en sortie ?
Le convertisseur est réglé pour couvrir la dynamique de la caméra jusqu'à un niveau analogique . Quel est le pas de numérisation du signal ?
Estimer l'erreur quadratique moyenne due à la numérisation.
Calculer le rapport signal sur bruit correspondant. Comment peut-on améliorer celui-ci, et jusqu'à quel point ?
Comparer aux autres sources de bruit.
Auteur : Marc Fouchard
La loi de Planck montre que pour un corps noir, l'énergie émise par rayonnement suivant une longueur d'onde, ne dépend que de la température de surface du corps noir. Cette loi est donnée par la relation suivante :
où correspond à la vitesse de la lumière dans le vide, est la constante de Planck, la constante de Boltzmann, la longueur d'onde à laquelle le rayonnement est émis et la température de surface du corps noir.
La figure ci dessous montre le comportement de pour différente température de surface du corps noir. Sachant que l'énergie totale émise par le corps noir par seconde et par unité de surface correspond à l'aire comprise en l'axe des abcisses et la courbe, on remarque que augmente avec la température de surface du corps noir (il ne faut pas cocher la case "normaliser").
Le but de cet exercice est d'établir la relation exacte entre et la température de surface du corps noir.
Loi de Planck
On pourra aussi voir cet exercice en lien avec la loi de Planck pour les corps noirs.
Difficulté : ☆☆ Temps : 1h
Sachant que , et sont des constantes strictement positives et que la température étant mesurée en degré Kelvin est aussi strictement positive, montrer que est de classe sur et est toujours strictement positive sur cet intervalle.
L'énergie totale est donnée par :
.
Montrer, en effectuant un changement de variable approprié, que peut s'écrire sous la forme:
où est une constante que l'on déterminera.
Montrer que l'intégrale
est convergente.
Cette intégrale est une fonction zeta de Reimann. On peut montrer que .
En déduire la loi de Stefan:
où est une constante que l'on déterminera.
Auteur: Stéphane Erard
On considère un gaz en équilibre, pour lequel on veut connaître les vitesses des molécules. La théorie cinétique des gaz ne donne qu'une valeur moyenne (la vitesse quadratique moyenne) :
où m est la masse des molécules, T est la température, k la constante de Boltzman.
On cherche ici la distribution de vitesse, c'est-à-dire la probabilité d'avoir une vitessse comprise entre v et v+dv. Le calcul qui suit est classique (non quantique) et reproduit l'étude de Maxwell au XIXe siècle.
Difficulté : ☆☆ Temps : 60 min
Le calcul des propriétés de la loi normale suppose l'intégration de la fonction gaussienne, et des intégrales similaires apparaissent dans le calcul suivant.
Le moment d'ordre n de la loi normale réduite (de moyenne nulle) est :
où a > 0 et n ≥ 0, C étant une constante de normalisation. On s'intéresse ici à :
Trouver une relation de récurrence entre les intégrales .
Calculer . Que représente cette quantité ?
Calculer l'intégrale de Gauss
En déduire les moments de la loi normale centrée.
Difficulté : ☆☆ Temps : 60 min
La probabilité pour qu'une molécule ait une vitesse comprise entre et est notée . Cette probabilité ne dépend pas de la position ni du temps, car le gaz est en équilibre. Si on fait l'hypothèse que la vitesse est isotrope (qui est vérifiée au sommet d'une atmosphère planétaire , ou dans un nuage de gaz interstellaire), G ne dépend que du module de la vitesse.
Ecrire les conditions d'indépendance entre les composantes du vecteur vitesse, et d'isotropie.
En déduire la forme de G.
Identifier deux conditions qui permettent de calculer les coefficients ci-dessus.
Calculer les intégrales et de l'exercice précédent.
En dériver l'expression de à l'aide des intégrales gaussiennes.
En dériver l'expression de , densité de probabilité pour le module de la vitesse.
Tracer cette fonction, expliquer sa forme.
Comment peut-on utiliser cette fonction pour expliquer l'évolution des atmosphères planétaires ?
Auteur : S. Renner
On estime ici la durée de vie d'une étoile de type solaire, en supposant tout d'abord que la seule source d'énergie est la gravitation, puis en considérant le cas réel des réactions de fusion thermonucléaire de l'hydrogène en hélium. La première hypothèse (dissipation de l'énergie gravitationnelle) est une idée qui apparaît avec les travaux de Kelvin au XIXe siècle.
Difficulté : ☆ Temps : 1h
On assimile l'étoile à une sphère homogène de masse et de rayon .
Montrer que son énergie de liaison gravitationnelle est .
En déduire le temps de vie du Soleil sur ses seules ressources gravitationnelles. On rappelle que la luminosité (puissance totale rayonnée) du Soleil est , sa masse kg et son rayon m.
Même question en considérant le cas réel des réactions de fusion nucléaire de l'hydrogène en hélium au coeur du Soleil. On suppose que 10% de la masse est convertie en hélium et que la luminosité reste constante. Le rendement de la réaction hydrogène -> hélium est de 0.7%, et on rappelle la relation d'équivalence masse-énergie .
Le Soleil brille depuis 4.5 milliards d'années. Combien a t-il perdu en masse ?
On trouvera dans ce chapitre les exercices suivants :
Auteur : Jérôme Thiébaut
L'idée de base de la relativité générale est que la matière, par sa masse, courbe l'espace. Ainsi, une planète orbitant autour d'une étoile n'est pas soumise à une force de gravitation mais circule librement sur un espace courbé par l'étoile. Il s'ensuit que la lumière, bien que dépourvue de masse, est également déviée par la présence d'un corps massif. Si un corps massif se situe entre une galaxie lointaine et un observateur, celui ci va donc dévier la lumière de la galaxie et déformer son image. C'est ce qu'on appelle une lentille gravitationnelle. Dans le cas où les trois objets sont parfaitement alignés, l'image de la galaxie se déforme pour former un anneau autour de la lentille appelé anneau d'Einstein. Le but de cet exercice est de déterminer le diamètre angulaire de cet anneau en fonction des caractéristiques du système (masse et distances).
Difficulté : ☆ Temps : 30 min
La figure montre le schéma du principe d'une lentille gravitationnelle. La source, S, est déviée par la lentille, L, et son image, I, est donc vue par l'observateur, O, selon un angle au lieu de .
Exprimer les distances AS et AI en fonction des angles et et de la distance OS.
Les calculs relativistes montrent que la distance SI vaut où l'angle de déviation, , vaut , avec G la constante de gravitation, M la masse de la lentille et c la vitesse de la lumière. Dans l'approximation des petits angles, déterminer l'équation du second degré à laquelle obéit en fonction de , et des grandeurs caractéristiques du système, LS, OS, OL et M.
Dans le cas où la source, la lentille et l'observateur sont parfaitement alignés, déterminer le rayon angulaire (rayon d'Einstein) sous lequel sera vu la source toujours en fonction des grandeurs caractéristiques du système.
Auteur : S. Renner
Date de création: 30 novembre 2009
On propose ici un exercice en lien avec le passage des coordonnées locales (ou horizontales) aux coordonnées horaires (angle horaire et déclinaison).
Il est donc préférable de se familiariser avec les systèmes de coordonnées utilisés en astronomie pour le repérage des étoiles dans le ciel, ainsi qu'avec les formules de base de la trigonométrie sphérique.
Difficulté : ☆☆ Temps : 1h
Dans le triangle sphérique PZM (voir la fiche de résolution du triangle sphérique), on obtient des relations qui permettent de passer des coordonnées horizontales aux coordonnées horaires, et inversement.
La distance zénithale dépendant seulement de la variable (angle horaire), démontrer que , puis .
En déduire qu'au voisinage du passage au méridien d'un astre, sa distance zénithale varie comme le carré de l'angle horaire (en se limitant au 2ème ordre).
Auteur : Marc Fouchard
Dans le problème de deux corps (voir cet exercice), on sait que le déplacement d'un corps par rapport à l'autre se fait sur une conique dont le deuxième corps occupe l'un des foyers (voir aussi cet . Une fois la conique fixée il ne reste alors qu'à positionner le corps sur son orbite. Pour cela on utilise une quantité qu'on appelle anomalie. On définie trois types d'anomalie: l'anomalie moyenne, l'anomalie vraie et l'anomalie excentrique.
L'animation ci-dessus montre le lien entre les 3 anomalies. Comme on peut le voir, l'anomalie moyenne correspond en fait à un temps. Il n'existe pas de relation géométrique entre l'anomalie moyenne et les autres anomalies. En revanche, il existe une relation (voir cet exercice), appelée équation de Kepler, qui relie l'anomalie moyenne à l'anomalie excentrique. Cette relation est:
,
où est l'anomalie moyenne, l'anomalie excentrique et l'excentricité de la trajectoire.
On voit que connaissant il est facile d'avoir , mais en revanche connaissant il n'est pas possible d'avoir sous forme analytique. L'objet de cette exercice est justement de déterminer un algorithme puissant d'inversion de cette équation.
Difficulté : ☆☆ Temps : 1h30
On souhaite résoudre une équation du type . Soit une solution à l'équation. On supposera dans la suite que, sur un intervalle contenant , ne s'annulle jamais et que est de classe sur cet intervalle. Soit , la suite définie par :
,
avec , la solution de ( étant fixé).
On souhaite montrer que si la suite converge vers , alors elle converge au moins avec l'ordre .
Calculer en fonction de et un nombre .
Soit l'erreur de définie par . Cacluler en fonction de , et un nombre .
Montrer que:
, avec un nombre entre et .
En déduire que .
En déduire que , et que la suite converge vers au moins à l'ordre .
Il nous faut maintenant calculer la solution de l'équation qui le défini. Avant tout, jusitfier pourquoi il suffit d'avoir une solution approxée à près.
Montrer que pour , on a:
Montrer qu'en utilisant la séquance suivante:
,
,
,
on obtient une approximation de à près. On pourra procéder par étape en montrant que , puis que et enfin que .
Montrer que l'on peut appliquer l'algorithme précédent pour inverser l'équation de Kepler sur l'intervalle . Aplliquer l'algorithme à quelque exemple et remarquer qu'on obtient une erreur inférieure à en moins de 4 itérations.
Auteur : S. Renner
Date de création: 31 janvier 2011
On cherche à déterminer la distance, que l'on notera , en dessous de laquelle un satellite commence à se disloquer sous l'action des forces de marée causées par la planète autour de laquelle il orbite.
Cette distance théorique s'appelle la limite de Roche. Elle tire son nom de l'astronome français qui l'a formulée en 1850.
Difficulté : ☆☆ Temps : 1h
On se place dans un référentiel galiléen centré sur la planète, supposée sphérique, homogène, de masse , rayon , et masse volumique .
On suppose que le satellite est constitué de deux sphères homogènes identiques (de masse , de rayon et de masse volumique ), et qu'il est en orbite circulaire de rayon autour de la planète.
En appliquant le principe fondamental de la dynamique (PFD) au système des deux masses , montrer qu'au premier ordre en la vitesse angulaire de la comète est .
Appliquer le PFD à l'une des masses , et trouver un critère de fragmentation du satellite (contact rompu entre les deux sphères) au premier ordre en .
En déduire l'expression de la limite de Roche en fonction de , , , puis en fonction de , , .
Retrouver l'expression de la limite de Roche en écrivant que la différence de force entre les deux masses due à l'attraction gravitationnelle de la planète est supérieure à la force de gravitation mutuelle entre les deux sphères.
Auteur : Marc Fouchard
Date de création: 8 Mai 2013
En astronomie on a souvent besoin de reproduire le mouvement des objets en effectuant des intégraitons numériques. Quelque soit la méthode, elle repose toujours sur des approximations et elle nécessite un certain temps de calcul. Ainsi l'objectif d'une méthode est de trouver le meilleur compromis entre temps de calcul et précision.
Une méthode très performante est la méthode dite de Taylor.
Soit l'équation différentielle suivante :
.
Soit , un pas d'intégration. Le but est de trouver avec la meilleure précision possible.
La méthode de Taylor repose sur le développement de en :
Le problème principal est donc d'estimer les coefficients du développement de Taylor de la solution.
Difficulté : ☆☆ Temps : 30mn
Soit , une fonction analytique. On note , le ème coefficient de Taylor de la fonction en défini par :
.
Soit et , deux fonctions analytiques, déterminer et
Déterminer .
Montrer que :
Auteur : Stéphane Erard
Date de création: 30 Mai 2013
La loi de Planck donne l'expression exacte du spectre du corps noir. Historiquement elle a été dérivée après des approximations valables aux grandes et courtes longueurs d'onde, qui sont toujours utilisées dans certaines situations. L'exercice propose de retrouver ces approximations à partir de la loi complète.
Difficulté : ☆ Temps : 30 min
On connaît la luminance du corps noir en fonction de la longueur d'onde, donnée par la loi de Planck (voir par exemple l'exercice sur la loi de Wien) :
où est la vitesse de la lumière dans le vide, la constante de Planck, la constante de Boltzmann, la longueur d'onde et la température du corps noir.
Cette expression donne la luminance directionnelle, en , du corps noir à toutes les longueurs d'onde.
Donner une expression de cette loi à courtes longueurs d'onde. Cette expression est connue sous le nom de loi ou distribution de Wien.
Donner une expression de cette loi à grandes longueurs d'onde. Cette expression est connue sous le nom de loi de Rayleigh-Jeans. Commentaire ?
Tracer les graphiques de ces deux expressions et de la loi de Planck en échelle log/log, comparer. Quel problème pose l'approximation de Rayleigh-Jeans ?
On trouvera dans ce chapitre les exercices suivants :
Auteur: Jérôme Thiébaut
Le CMB (Cosmic Microwave Background où fond diffus cosmologique) représente le champ de densité de l'univers lorsque celui ci avait environ 300 000 ans (dans le cadre de la théorie du Big Bang). L'un des enjeux de la cosmologie est, à partir de ce champ de densité, de comprendre son évolution et la formation des structures à différentes échelles (galaxies, amas, super amas, filaments). Dans un premier temps, on peut linéariser les équations régissant le mouvement d'un fluide afin de déterminer l'évolution linéaire du champ de densité. Le but de l'exercice est de déterminer l'équation différentielle à laquelle obéit le champ de densité dans ce régime.
Difficulté : ☆☆ Temps : 1 h
Les équations fondamentales gouvernant le mouvement d'un fluide sont:
est la dérivée convective (variation totale dûe à la variation temporelle, , et spatiale, , du fluide) , v la vitesse du fluide, P sa pression, sa densité, G la constante de gravitation et le potentiel gravitationnel. On souhaite tout d'abord linéariser les équations autour d'un fond homogène, , , et .
Réecrire les trois équations linéarisées au premier ordre.
Soustraire à ces équations les équations à l'ordre 0 (c.à.d. les équations non perturbées où les sont nuls) et les exprimer en fonction du contraste de densité
La dérivée convective des quantités perturbées est donc . Ces équations sont écrites en coordonnées eulériennes x(t) (système de coordonnées fixes). On se propose maintenant de les écrire en coordonnées comobiles, r(t), système de coordonnées qui évolue et se dilate avec l'expansion de l'universafin de s'en affranchir. Le passage de l'une à l'autre se fait par: et où est le facteur d'échelle caractérisant l'expansion et est la vitesse particulière du fluide. On peut montrer que . Réecrire les équations d'Euler et de conservation en fonction de a et u(t).
La vitesse du son est par définition . Dériver l'équation de conservation afin de déterminer l'équation différentielle du deuxième ordre régissant l'évolution de .
Auteur: Arnaud Beck
A l'ordre zéro, le potentiel gravitationnel de la Terre est supposé être celui d'une masse ponctuelle située au centre de la terre. Cette hypothèse revient en fait à supposer que la symétrie sphérique de la Terre est parfaite et donc, que son potentiel gravitationnel ne dépend que de la distance au centre . Or, des mesures suffisamment précises ont montré que des effets "non sphériques" étaient détectables. Cet exercice propose d'étudier la fonction du potentiel terrestre corrigé au premier ordre. Cette correction est celle qui est due à l'aplatissement de la Terre aux pôles et rend le potentiel dépendant de la latitude.
Voici un autre exercice sur le potentiel gravitationnel terrestre.
Difficulté : ☆ Temps : 1h
Dans le repère du centre de gravité de la Terre et en supposant la Terre à symétrie de révolution autour de son axe, on peut montrer qu'une bonne approximation du potentiel gravitationnel est donné par
où est le rayon équatorial de la Terre, sa masse, la constante de gravitation, un coefficient de correction sans dimension, la latitude et la distance au centre.
Sachant que le champ de gravitation est donné par le gradient du potentiel , donner les composantes radiale et tangentielle de ce champ.
En symétrie parfaitement sphérique, le champ gravitationnel de la Terre est non nul en tout point de l'espace. Il est intéressant de noter que ce n'est pas le cas si l'on prend en compte l'aplatissement de la Terre. Déterminer les points en lesquels le champ gravitationnel s'annule. D'un de point de vue mathématique, que sont ces points pour la fonction ?
Voici une représentation de en niveau de gris. Le cercle blanc centrale est une zone où le potentiel diverge et n'est pas évalué. Il ne faut donc pas en tenir compte. En faisant des coupes sur cette image, déterminer la variation de dans les directions radiale et tangentielle au niveau des points critiques. En déduire si ces points sont des minima, des maxima ou des points selles.
On trouvera dans cette partie les exercices suivants :
Le transfert de rayonnement décrit l'interaction du rayonnement électromagnétique et de la matière. Cette discipline permet notamment d'analyser la propagation de la lumière à travers un milieu gazeux et joue donc un rôle fondamental dans l'analyse des spectres stellaires et des atmosphères planétaires.
L'équation de transfert fait le bilan énergétique relatif au transport de photons dans un milieu. Comme toujours, on écrit que la quantité à laquelle on s'intéresse varie proportionnellement à sa valeur sur un intervalle suffisamment petit pour que le coefficient soit constant :
où est l'intensité lumineuse à la fréquence , est la profondeur optique du milieu, est la fonction source, égale au rapport du coefficient d'émission au coefficient d'absorption du milieu traversé.
En intégrant cette équation le long du trajet du faisceau lumineux, on a :
où est l'épaisseur optique entre les points s' et s, et est le coefficient d'absorption du milieu en z.
On veut résoudre cette équation pour connaître l'intensité en fonction des propriétés du milieu. Les exercices suivants étudient des situations particulières qu'on rencontre fréquemment.
Difficulté : ☆ Temps : 15 min
On se place dans l'approximation "plan-parallèle" où on néglige localement la courbure de la planète. Déterminer l'expression de l'intensité lumineuse reçue à la surface de la Terre ou de Mars, dans le cas où le Soleil est au zénith.
Cas où le Soleil est vu sous un certain angle (la profondeur optique est toujours mesurée à la verticale).
Difficulté : ☆☆ Temps : 30 min
Vénus a une température de surface très élevée, de l'ordre de 740 K, qui ne varie quasiment pas au cours de la journée. La température diminue avec l'altitude, pour s'établir à environ 230 K au sommet des nuages côté nuit.
Quelle est l'allure du spectre infrarouge de la face nuit de Vénus ?
A quoi est due la température de surface ?
Il existe néanmoins d'étroites régions spectrales entre 1 et 2,5 où l'atmosphère n'est pas entièrement opaque. Ecrire le flux émergent dans ces régions spectrales où l'atmosphère est semi-transparente.
La figure 4 donne un spectre observé de la face nuit de Vénus. Interpréter le flux spectral mesuré à la lumière des questions précédentes.
Auteur: Marc fouchard
On reprend les résultats obtenus dans l'exercice sur la résolution du problème de 2 corps. Le but est d'obtenir à partir de ces résultats l'équation de Kepler. Cette équation est fondamentale en mécanique céleste puisque c'est elle qui fait le lien entre le temps et la position de l'objet sur son orbite (voir la figure).
Difficulté : ☆☆☆ Temps : 1h
On considère le mouvement d'un corps ponctuel de masse négligeable soumise à l'attraction universelle d'un corps de masse situé au centre du repère de référence. La force s'appliquant à est donnée par : , où la notation en gras dénote des vecteurs, est la constante universelle de la gravitation, et . Les coordonnées de dans le repère tournant étant , on a vu dans l'exercice du problème de 2 corps que la solution des équations du mouvement est :
,
où , est l'excentricité de la trajectoire, est le demi-grand axe et est l'argument du péricentre
On a vu aussi que la norme du moment angulaire est une constante du mouvement, ainsi que l'intégrale de l'énergie donnée par , où est la norme de la vitesse de .
Dans le repère tournant on a vu que .
Entre un instant et l'instant , le point s'est déplacé au point . En déduire, l'aire élémentaire balayée par le rayon vecteur pendant l'intervalle de temps . On ne retiendra que les quantités d'ordre 1.
En déduire que le mouvement moyen , où est la période du mouvement est tel que .
Cette relation correspond à la troisième loi de Kepler.
Après avoir vérifier que , montrer que:
et que:
où . s'appelle l'anomalie vraie et correspond à l'angle entre le péricentre et vu depuis le foyer .
Après avoir montrer que , en déduire que l'intégrale de l'énergie .
Soit le cercle de centre le centre de l'ellipse correspondant à la trajectoire de et de diamètre le grand axe de l'ellipse, c'est à dire . La projection de sur le cercle parallèlement au petit axe de l'ellipse est noté . On appelle anomalie excentrique l'angle entre et vu depuis . Sachant que l'équation de l'ellipse correspondant à la trajectoire de dans le repère centré sur et d'axe des abscisses le grand axe dirigé vers le foyer , et d'axe des ordonnées la direction orthogonale dans le sens direct, est:
,
en déduire l'expression de et en fonction de , puis l'expression de en fonction de .
Montrer, en utilisant l'expression de que vérifie l'équation différentielle suivante:
En déduire que l'anomalie excentrique vérifie l'équation différentielle:
.
En déduire l'équation de Kepler , où l'anomalie moyenne est définie par où correspond à l'instant de passage au péricentre, c'est à dire quand .
Auteur: Alain Vienne
Beaucoup de modèles dynamiques, après maintes transformations (hypothèses simplificatrices, moyennisations, ...), ressemblent au modèle du pendule (masse à une distance constante d'un point fixe sous l'effet de la pesanteur). Ici nous allons nous intéresser à un type d'équation du pendule correspondant à l'équation de Mathieu:
Si est nul, c'est l'équation d'un pendule simple pour de petites oscillations. Dans ce cas, est inversement proportionnel à la longueur du pendule. On rappelle que la période est alors .
Ici est un petit paramètre. On dit que le modèle du pendule simple est perturbé. L'équation de Mathieu est un cas particulier de l'équation
où est une fonction périodique de période qui est utilisée en Mécanique Céleste pour l'étude du mouvement de la Lune.
De manière plus ludique, ces équations peuvent modéliser le mouvement d'une balançoire dont le passager se lève et s'assied (périodiquement) afin de s'élancer. Le fait de se lever et de s'assoir régulièrement revient à déplacer le centre de gravité du passager et donc, revient à faire varier périodiquement la longueur du pendule (ici la balançoire).
L'exercice qui suit ne résoud pas l'équation différentielle. Il cherche simplement à savoir dans quelles conditions la solution est bornée ou non (problème de stabilité). Il est insipré du théorème de Gustave Floquet (1847-1920).
Difficulté : ☆☆ Temps : 2h30
On considère l'équation différentielle suivante (équation de Mathieu):
Où est une fonction du temps . Cette équation dépend des paramètres , et .
On souhaite déterminer dans quelles conditions la solution est bornée ou non.
Ecrire l'équation de Mathieu comme une équation différentielle du premier ordre:
où est une matrice réelle. Donner la signification de la nouvelle inconnue (par rapport à ).
On se donne une condition initiale (on a ). D'après le théorème de Cauchy l'équation différentielle a alors une solution unique que l'on note
Monter que l'application est linéaire.
Ainsi, à donné, cette application va de dans . Il existe donc une matrice de telle que ou encore . Explciter la matrice seulement dans le cas .
Pouvoir expliciter , revient à obtenir toutes les solutions de l'équation différentielle. est donc une inconnue. Montrer que vérifie le système suivant:
où est la matrice identité.
Montrer que pour tout système de la forme
, on a le résultat suivant:
où est le déterminant (d'ordre 2) de et (somme des éléments diagonaux).
Reprendre la question précédente, pour une système . C'est-à-dire pour et étant des matrices .
Montrer que:
où
La matrice s'appelle la matrice de Floquet.
Montrer que les valeurs propres et de la matrice de Floquet vérifient:
Ainsi, si ces valeurs propres sont réelles, l'une d'elle en valeur absolue est supérieure à . Donc avec et une condition initale prise dans la direction du vecteur propre associé à cette valeur propre, la solution tendera vers l'infini.
Montrer que sinon (valeurs propres complexes), les solutions sont bornées.
Dans notre cas (équation de Mathieu), est petit. On peut alors montrer que la somme des valeurs propres de est la trace de la matrice (ie: correspondant à celle trouvée dans le cas de perturbation nulle). Donc
Montre que des solutions non bornées sont possibles que si la période du forçage est telle que
où est un entier relatif.
Auteur: Arnaud Beck
Un plasma est une collection de particules chargées. Pour simplifier, considérons qu'il n'est composé que d'électrons de charge et d'ions de charge .
Un ion, considéré comme ponctuel, lorsqu'il est dans le vide crée autour de lui un potentiel où est la distance à l'ion. Ce potentiel est appelé le potentiel Coulombien.
Dans un plasma, il en va différemment. En effet, il va attirer autour de lui des charges de signe opposé (les électrons) qui vont écranter son potentiel. La sphère d'électrons qui se forme autour de l'ion est appelée la sphère de Debye et son rayon est appelé la longueur de Debye. C'est un paramètre fondamental en physique des plasmas.
Dans cet exercice, on propose de retrouver la valeur de ce rayon et la forme du potentiel à l'intérieur de la sphère de Debye.
On considère un ion en et soit la densité ionique moyenne dans le plasma. Si le plasma est suffisamment chaud, on peut montrer que la densité électronique est égal à
où est le potentiel en , la température du plasma et la constante de Boltzmann.
Par ailleurs, l'équation de Poisson relie la densité de charge et le potentiel de la manière suivante:
1) Écrire l'équation différentielle vérifiée par le potentiel sous la forme
2) Trouver un changement de variable tel que l'équation différentielle du second ordre vérifiée par soit à coefficients constants.
3) Trouver la forme du potentiel . Les conditions aux limites sont que le potentiel doit tendre vers 0 lorsque tend vers l'infini et il doit être équivalent au potentiel Coulombien lorsque tend vers 0. En déduire la distance caractéristique d'écrantage de la charge centrale (longueur de Debye) dans ce cas.
Auteur : Marc Fouchard
En mécanique céleste le premier problème à résoudre est le problème de deux corps. Ce problème consiste à trouver les trajectoires de deux corps s'attirant l'un l'autre suivant le principe universelle de la gravitation établi par Newton.
Si on considère deux corps ponctuels et de masses respectives et , isolés de toute autre influence, alors l'équation du mouvement de par rapport à est:
où avec la constante universelle de la gravitation, et avec et désignant les vecteurs positions des corps et dans un repère inertiel.
Le but de l'exercice est donc de résoudre cette équation.
De nombreux exercices sur le problème de 2 corps existent sur ce site. On en trouvera, entre autres, sur l'équation de Kepler et son inversion, sur les solutions géométriques du problème de 2 corps, sur le problème de 2 corps perturbé et sur l'excentricité limite dans les développements du problème de 2 corps.
Difficulté : ☆☆ Temps : 2h
Montrer que est une constante du mouvement. Cette constante s'appelle l'intégrale du moment angulaire.
En utilisant les coordonnées polaires où est la norme de et est l'angle en radian entre une direction fixe et compté positivement dans le sens trigonométrique, montrer que la norme du moment angulaire s'écrit , où le point désigne la première dérivée par rapport au temps. Cette équation correspond à la deuxième loi de Kepler.
En multipliant scalairement l' équation du mouvement par (qui n'est rien d'autre que le vecteur vitesse), montrer que est une constante du mouvement ( désignant la norme du vecteur vitesse). s'appelle l'intégrale de l'énergie.
En utilisant les coordonnées polaires montrer que l' équation du mouvement revient à résoudre le système :
On remarquera que la deuxième équation correspond à l'intégrale du moment angulaire.
Soit , exprimer et en fonction de , , et les dérivées première et seconde de par rapport à que l'on notera et .
En faisant le changement de variable dans l'équation différentielle du second ordre obtenue pour , écrire une équation linéaire du second ordre pour en considérant comme une fonction de .
Résoudre l'équation obtenue en donnant une solution sous la forme où et sont des constantes que l'on déterminera et et des constantes d'intégrations.
Montrer que la solution génrérale de cette équation peut s'écrire: avec , et et sont deux constantes d'intégration.
Pour , on pourrait montrer que dans ce cas la solution correspond à une ellipse d'excentricité et de demi-grand axe mais ceci fait l'objet d'un autre exercice.
On peut cependant remarquer que dans ce cas les valeurs minimale et maximale de sont et et sont obtenues pour et respectivement. Ces positions sont appelées péricentre et apocentre respectivement. Elles sont à l'oposées l'une de l'autre, donnant la direction du pericentre et celle de l'apocentre. La distance séparant ces deux positions est donc , où est ce qu'on appelle le demi-grand axe.
Auteur: S. Renner
Date de création: 14 décembre 2009
L'accélération de la pesanteur dépend de la distance au centre de la Terre. Dans l'exercice qui suit, on va utiliser cette propriété pour imaginer un moyen de transport très rapide: en perçant un tunnel rectiligne entre 2 points A et B quelconques de la surface terrestre, un train roulant sans frottement dans ce tunnel pourrait parcourir très rapidement la distance entre A et B. La durée du trajet, de 42 minutes environ, est même indépendante des points A et B choisis.
Difficulté : ☆ Temps : 1h
On assimile la Terre à une sphère sans rotation de rayon km et de masse volumique uniforme . Soit S.I. la contante de gravitation universelle. On imagine un tunnel rectiligne entre 2 points A et B quelconques de la surface terrestre, et un train roulant sans frottement dans ce tunnel. Partant de A sous l'action de la pesanteur, le wagon va accélérer jusqu'au milieu du tunnel, puis décélérer une fois atteinte la distance de moindre approche du centre 0 de la Terre (voir figure). Le train atteindra-t-il le point B, et si oui, en combien de temps?
Soit la distance du train au milieu du tunnel. Exprimer en fonction de la distance au centre de la Terre et de l'angle .
Donner l'expression de la force gravitationnelle agissant sur le train en fonction de la masse du train , de la masse volumique de la Terre et de la distance au centre de la Terre .
En déduire l'équation du mouvement du train dans le tunnel.
Le train peut-il atteindre le point B, et si oui, en combien de temps?
Florent Deleflie & Alain Vienne
Date de création: 21décembre 2010
Le pendule de Foucault est une expérience conçue pour mettre en évidence la rotation de la Terre, depuis un site terrestre d'observation. Son principe est basé sur la force de Coriolis qui existe dans tout réferentiel non galiléen, comme le référentiel terrestre d'observation. La réalisation de l'expérience est facilitée si la longueur du pendule est grande, comme sous le dôme d'une cathédrale par exemple. La première démonstration publique a eu lieu en 1851, sous la voûte du Panthéon, à Paris.
L'animation ci-dessous tient compte de toutes les forces sans les approximations qui seront faites dans l'exercice suivant.
Pendule de Foucault
Difficulté : ☆☆ Temps : 1h
Le but de cet exercice est de reprendre la modélisation du pendule en tenant compte du fait que le repère terrestre n'est pas galiléen, mais est animé d'un mouvement de rotation de la Terre elle-même. La véritable motivation de l'exercice est la résolution de l'équation différentielle du mouvement. On considère un pendule constitué d'un fil accroché en de longueur et d'une boule de masse . L'espace est rapporté au système d'axes fixe dans le réferentiel lié à la Terre, l'axe passant par et le centre de la Terre (voir figures). On se place dans le cas de faibles oscillations. On rappelle que dans ce cas, le mouvement de la boule de coordonnées se fait dans le plan et que le module de la tension du fil est où est l'accélération de la pesanteur. On note le vecteur rotation de la Terre et la latitude du lieu. Le bilan des forces doit faire intervenir la force d'inertie de Coriolis, dont l'expression est où désigne la vitesse dans le repère . Par contre, il n'y a pas lieu de tenir compte de la force d'inertie d'entrainement, car celle-ci est déjà incluse dans la définiton de la pesanteur, i.e. dans l'expression de . Une fois le bilan des forces effectué, on peut montrer que les composantes de la tension du fil dans sont et que les composantes de la force de Coriolis sont . D'après l'hypothèse faite sur la petitesse des oscillations, il n'y a pas lieu de considérer l'équation obtenue par projection sur , celle-ci pouvant être considérée comme un terme correctif. On ne considère donc que les projections selon les deux autres directions, et en posant où , et en posant aussi on peut montrer que l'équation du mouvement, complexe, se met sous la forme : .
L'équation différentielle du mouvement qu'on se propose de résoudre est :
Ecrire le discriminant réduit de cette équation.
Déterminer les solutions de l'équation caractéristiques, et en déduire la forme générale de la solution de l'équation différentielle.
Particulariser la solution précédente en considérant qu'à l'instant initial, le mobile se trouve en avec une vitesse initiale nulle.
Dans les conditions de l'expérience de Foucault faite au Panthéon en 1851, on a les valeurs suivantes: m, m/s2, et Nord. Justifier que .
Simplifier l'expression de la solution trouvée en négligeant devant . Interpréter.
On trouvera dans cette partie les exercices suivants :
Auteur: Marc Fouchard
La loi de Planck montre que pour un corps noir, l'énergie émise par rayonnement suivant une longueur d'onde, ne dépend que de la température de surface du corps noir. Cette loi est donnée par la relation suivante :
:
où correspond à la vitesse de la lumière dans le vide, est la constante de Planck, la constante de Boltzmann, la longueur d'onde à laquelle le rayonnement est émis et la température de surface du corps noir.
La figure ci dessous montre le comportement de pour différente température de surface du corps noir. On peut remarquer que le maximum de la courbe se déplace sur la gauche lorsque la température augmente. Autrement dit, la longueur d'onde pour laquelle le rayonnement émis est maximal diminue lorsque la température de surface augmente.
Loi de Planck
Le but de cet exercice est de trouver la relation exacte entre et .
Cette exercice repose sur la détermation du maximum d'une fonction sur un intervalle donné.
Difficulté : ☆☆ Temps : 1h
Sachant que , et sont des constantes strictement positives et que la température étant mesurée en degré Kelvin est aussi strictement positive, montrer que est de classe sur et est toujours strictement positive sur cet intervalle.
Montrer que les limites de quand tend vers 0 et vers sont toutes les deux égales à zéro.
En déduire qu'il doit exister un maximum pour sur .
En effectuant le changement de variable , montrer qu'étudier le signe de revient à étudier celui de .
En déduire une condition sur , de la forme , pour que s'annule. On note la solution de cette équation lorsqu'elle existe.
Montrer que est une application contractante sur l'intervalle fermé .
En déduire l'existence d'un point fixe unique de dans cet intervalle. Constuire une suite récurente convergent vers ce point fixe. En déduire une valeur qui soit une valeur approchée de à prêt.
En déduire la relation où , et. Cette relation correspond à la loi de Wien pour les corps noirs. Justifier l'utilisation de dans le calcul de la constante .
On trouvera dans cette section des exercices concernant :
Auteur: Alain Vienne
Les anciens classaient les étoiles suivant leur "grandeur". Cette grandeur correspond à l'éclat tel que le percevaient les anciens: ils observaient des étoiles de "première grandeur", de "deuxième grandeur", etc ... On appelle aussi ces grandeurs magnitudes et on la note : pour l'étoile la plus brillante du ciel (Véga de la constellation de la Lyre) et est souvent considéré comme la limite des étoiles visibles à l'oeil nu. Avec les plus grands télescopes actuels, on peut voir jusqu'à la magnitude 30. A l'inverse, le Soleil qui est très "éclatant" a une magnitude -27.
Voir aussi le cours AMC
En fait, la perception visuelle suit une échelle logarithmique par rapport au phénomène physique correspondant. Pour conserver la classification des anciens, la magnitude ou magnitude apparente (puisque que c'est la magnitude qui nous "apparaît" de l'endroit où on observe) est définie par: où est l'éclat de l'astre que l'on observe. est l'éclat de l'étoile Véga qui est ainsi prise en référence (pour assurer que sa magnitude apparente est 0). On rappelle que la notation désigne le logarithme en base 10.
Il est clair que l'éclat est d'autant plus important que l'observateur est proche de la source lumineuse. Plus précisément, on a où est la puissance totale émise par l'astre et est sa distance.
Pour caractériser la brillance intrinsèque d'un astre, on utilise la magnitude absolue, notée . C'est la magnitude qu'aurait cet astre si il était observé à la distance de 10 parsecs. On a donc pour un même astre : et avec
On rappelle que le parsec est la distance pour laquelle on voit le rayon de l'orbite de la Terre (1 UA) sous l'angle de 1" de degré. Ainsi (de la même manière qu'il y a 206265 " dans un radian).
Difficulté : ☆ Temps : 30mn
Vu de la Terre, le Soleil a une magnitude apparente égale à -27. Calculer la magnitude apparente qu'aurait le Soleil s'il était observé depuis l'étoile alpha du Centaure. La parallaxe de cette étoile est .
Difficulté : ☆ Temps : 20mn
Calculer la magnitude absolue du Soleil et celle de Véga (dont la parallaxe est )
Difficulté : ☆ Temps : 30mn
L'amas des pléiades contient 7 étoiles visibles à l'oeil nu:
Etoile | magnitude |
---|---|
Alcyone | 3,00 |
Atlas | 3,80 |
Electra | 3,80 |
Maia | 4,00 |
Merope | 4,30 |
Taggeta | 4,40 |
Pleione | 5,00 |
Calculer la magnitude globale de l'amas.
Difficulté : ☆ Temps : 20mn
A partir de quelle distance à la planète Mars, un voyageur vers cette planète pourra-t-il voir à l'oeil nu les satellites de Mars? On donne les magnitudes de Phobos et Deimos vus de la Terre à l'opposition de Mars: et . On supposera que l'orbite de Mars est un cercle de rayon 1,524 UA.
Difficulté : ☆☆ Temps : 50mn
Lors de l'opposition, une planète extérieure est vue depuis la Terre avec la magnitude . Exprimez la magnitude de cette planète lorsqu'elle est à la distance de la Terre et à la distance du Soleil. On donnera cette expression en fonction de , et (on négligera l'effet de phase).
Application à Jupiter pour lequel et , puis à Mars pour lequel et : Calculer la magnitude de ces planètes lorsqu'elles sont en quadrature.
Difficulté : ☆☆ Temps : 60mn
On observe à l'oeil nu une étoile de magnitude apparente . On l'observe ensuite au travers d'un instrument dont le diamètre d'ouverture est avec une pupille de sortie dont le diamètre est égal à celle de l'oeil.
Quelle est la magnitude instrumentale de cette étoile au travers de cet instrument.
Quelle est la magnitude limite observable avec cet instrument?
Faire l'application numérique avec les télescopes d'ouverture suivante: 5cm, 20cm, 1m, 8 m. On prendra
Auteur: Stéphane Erard
Les éléments chimiques les plus légers sont formés au début de l'univers, les plus lourds sont formés essentiellement dans les étoiles.
Tous ne sont pas stables. Un radionucléide est un noyau atomique instable qui se désintègre en une autre espèce. La probabilité de désintégration de chaque atome est constante au cours du temps, et les événements sont indépendants.
Difficulté : ☆ Temps : 15 min
On considère une seule espèce radioactive. Soit N(t) le nombre d'atomes à l'instant t, quel est le nombre de désintégrations dN pendant l'intervalle de temps dt ?
En déduire le nombre d'atomes présents à l'instant t.
Au bout de quel intervalle de temps le nombre d'atomes radioactifs est-il réduit de moitié ?
Tracer la courbe d'évolution et sa tangente à l'instant initial. Reporter et .
On définit l'activité A comme le nombre de désintégrations par seconde d'une espèce. C'est une grandeur observable, qui se mesure en Becquerels (Bq) dans le Système International. Exprimer celle-ci en fonction du temps.
Difficulté : ☆ Temps : 30 min
On utilise la loi de décroissance radioactive pour dater un échantillon de météorite. Les âges étant élevés (de l'ordre de l'âge du Système solaire, ~5 milliards d'années) on utilise des isotopes à longue période.
Le rubidium 87 décroît par radioactivité en strontium 87 avec une demi-vie de 49 milliards d'années, selon la réaction suivante :
Un des neutrons se transforme en proton (radioactivité ). Le nombre de masse (87) est inchangé, le nombre de charges varie (de 37 à 38). La charge totale est conservée par l'émission d'un électron. La quatrième particule est un anti-neutrino symétrique de l'électron, dont la présence est requise par la conservation du moment cinétique.
Ecrire la quantité de à l'instant de la mesure t en fonction des quantités de initiale et de actuelle et initiale.
Récrire cette équation pour éliminer une des quantités inconnues.
En pratique, on mesure des rapports d'abondance ; en l'occurrence on rapporte toutes les abondances à celle du , isotope stable du strontium qui n'est pas un produit de désintégration (son abondance n'est donc pas fonction du temps). Faire apparaître ces rapports. Commentaires ?
On lève l'indétermination précédente en effectuant cette mesure sur différents minéraux présents dans la même météorite, et formés au même moment. Reporter les points de mesures attendus sur un graphique dérivé de la fonction précédente.
Les mesures des rapports isotopiques dans l'exemple sont les suivantes :
0.059 | 0.703 |
0.137 | 0.708 |
0.158 | 0.709 |
0.295 | 0.718 |
0.323 | 0.720 |
0.376 | 0.724 |
0.386 | 0.724 |
Trouver un ordre de grandeur de l'âge de la météorite à l'aide des chiffres fournis. Que mesure-t-on exactement avec cette méthode ?
Auteur: Jérôme Thiébaut
Les équations d'Einstein de la relativité générale appliquées à l'univers que l'on suppose être un fluide homogène et isotrope, aboutissent à l'équation de Friedmann,
,
décrivant l'évolution de l'univers en fonction de son contenu. Ce contenu est défini par les paramètres de densité de matière, , de rayonnement, , de constante cosmologique, et de courbure, . est la constante de Hubble et est le facteur d'échelle décrivant l'évolution de l'univers. La composition de l'univers évoluant avec le temps, les différents paramètres de densité ont des importances relatives différentes en fonction de l'ère cosmologique considérée. Ils sont tour à tour dominants ( puis et et enfin ) ou négligeables. On se propose dans cet exercice d'étudier un modèle d'univers dominé par la matière avec une courbure négative et de vérifier si il peut coïncider avec les observations actuelles.
Difficulté : ☆☆ Temps : 30 mn
On considère un univers dominé par la matière non relativiste et avec une courbure négative. Dans ce cas, l'équation de Friedmann s'écrit:
où est la constante de Hubble, le paramètre de densité et le paramètre de courbure. La solution sous une forme paramétrique est: , , où et sont des constantes.
Dériver et par rapport au temps et éliminer la dépendance en de .
Calculer les constantes et comme fonction de la constante de Hubble et des paramètres de densité et de courbure.
Calculer le paramètre de décélération défini comme: . Les observations actuelles montrent que l'univers est dans une phase d'accélération. Ce type d'univers a t'il une phase accélérée ? Peut-il représenter notre univers ?
Auteur : Marc Fouchard.
Le but de cet exercice est de résoudre l'équation de Kepler dans le cas hyperbolique. On a déjà vu ici comment résoudre l'équation de Kepler dans le cas elliptique. On va voir ci une méthode similaire pour une trajectoire hyperbolique. Dans ce cas l'équation de Kepler est :
où est l'anomalie moyenne, est l'excentricité (qui est dans le cas hyperbolique) et est l'anomalie excentrique. On peut voir ici une animation avec le lien entre les trois anomalies dans le cas hyperbolique. ( correspond à l'anomalie vraie)
Difficulté : ☆☆ Temps : 1h
Soit la fonction définie par sur avec une constante. Montrer que est continue dérivable 2 fois, que est strictement supérieure à zéro et que est supérieure à zéro pour On rappelle que dans le cas hyperbolique .
Soit , le nombre réel positif tel que . Montrer que pour , .
Montrer que la courbe représentative de est au-dessus de sa tangente sur .
En déduire que la suite définie par:
avec , est décroissante et minorée par .
En déduire que la suite converge et que sa limite est .
Cette propriété de la suite est utilisée pour résoudre par itération et de manière approchée l'équation de Kepler.
Auteur: Marc Fouchard
L'astrolabe est un outil astronomique permettant de représenter la partie du ciel observée en fonction de la date et de l'heure pour un lieu donné. Il permet ensuite de faire différentes mesures comme la détermination des heures de lever et de coucher d'un astre. Les applications de l'astrolabe sont pourtant très nombreuses. Pour avoir plus de détails, on pourra aller voir l'astrolabe.
La construction d'un astrolabe repose sur la projection stéréographique. Le but de cet exercice est d'étudier les propriétés principales de cette projection et d'en déduire l'image de points et de cercles caractéristiques de la sphère céleste.
Ce sont ces constructions qui ont permis de construire l'animation suivante.
astrolabe
Sur une sphère céleste un point est repéré par une longitude et une latitude. La latitude correspond à un angle entre donnant la hauteur au dessus d'un grand cercle de référence et en choisissant un côté positif (comme sur Terre, la latitude d'un lieu correspond à une hauteur au-dessus de l'équateur, comptée positivement dans l'hémisphère nord). Ce cercle de référence permet de définir l'axe des pôles et les pôles. La longitude correspond à l'angle, compris dans l'intervalle , entre un méridien de référence et le méridien passant par le point considéré. Cet angle est mesuré sur le cercle de référence en choisissant un sens positif. Sur la Terre les longitudes sont mesurées à partir du méridien passant par Greenwich en prenant comme sens positif la direction de l'Ouest (ce qui correspond au sens des aiguilles d'une montre lorsqu'on regarde du pôle nord).
Dans notre cas, la sphère céleste est une sphère de rayon unité (arbitraire), centrée sur l'observateur. Sur cette sphère on projette l'équateur terrestre, ce qui nous donne un grand cercle , appelé équateur céleste, le pôle nord se projette au point et le pôle sud au point , appelés respectivement pôle céleste nord et pôle céleste sud.
En astronomie différents ensembles de longitude et de latitude sont utilisés :
La figure ci-dessous montre la correspondance entre ces différents systèmes de coordonnées. On remarquera aussi sur la figure le lien entre la position du zénith et la latitude terrestre du lieu.
En un lieu de latitude on a alors les équations suivantes permettant de passer d'un ensemble de coordonnées à l'autre:
Le lien entre l'ascension droite et l'angle horaire se fait en utilisant l'angle horaire du point vernal appelé temps sidéral, que l'on notera . On a la relation : .
Difficulté : ☆☆ Temps : 2h
L'astrolabe est basée sur la projection stéréographique d'une sphère sur un plan. On considère ici la projection de pôle céleste sud . Un point de la sphère aura pour image, le point intersection de la droite avec le plan passant par le centre de la sphère et perpendiculaire à la droite reliant les pôles. La figure suivante illustre cette projection.
Quelle est l'image du pôle ? Quelles sont les points invariants par cette projection ?
On définie un repère sur le plan , centré en , l'axe des abscisses est dirigé vers l'origine des angles horaires sur l'équateur céleste et l'axe des ordonnées fait un angle de dans le sens trigonométrique vu du pôle céleste Sud. On utilisera alors un système de coordonnées polaires pour placer un point sur
Soit un point de , de coordonnées où est l'angle horaire et la déclinaison. Montrer que les coordonnées polaires de son image sont .
Montrer que la projection d'un cercle passant par le pôle céleste Sud est une droite.
Soit et deux points de . Soit le cercle de passant par ces points. On suppose que n'est pas un grand cercle. Il existe donc un cône de sommet tangent à en . Soit l'image de par projection sur . La droite coupe le plan en . Enfin, on appelle , le plan tangent à en . La droite , coupe le plan en , et la droite coupe le plan parallèle à passant par en . La figure ci-dessous montre la construction.
Montrer que . En déduire que puis que . En déduire que l'image de est un cercle.
On suppose maintenant que le cercle est un grand cercle. Les tangentes en tout point de sont maintenant parallèles. n'est plus défini, mais on peut encore construire le plan et le point . On appelle le point où la parallèle à passant par coupe la plan et , le point où la droite coupe le plan . Voir la figure ci-dessous.
Montrer que . En déduire de nouveau que l'image de est un cercle.
On définit un cercle de par son centre et son rayon qui correspond en fait à l'angle sous lequel est vu le rayon depuis le centre de la sphère . On suppose que . La figure ci-dessous illustre la situation.
On considère le grand cercle passant par , ayant pour coordonnées horaires , et , coupant en et . Déterminer les coordonnées horaires de et .
Montrer que les images et de et sont diamétralement opposées.
Ceci permet donc de construire facilement la projection du cercle, puisque connaissant et on peut déterminer le rayon et le centre du cercle projeté.
Ces propriétés permettent de construire facilement des cercles de latitude constante par rapport à l'équateur, comme les tropiques.
On connaît les coordonnées du Zénith ( et ). Ainsi, il est facile de tracer la projection de l'horizon puisqu'il correspond à un cercle de de centre et de rayon . De même différents cercles de hauteur constante par rapport à l'horizon peuvent être obtenus en changeant la valeur de (on prend ).
Les projections des méridiens par rapport à l'équateur sont aussi faciles à tracer puisqu'ils correspondent à des demi-grands cercles passant par le pôle céleste sud . Les projections correspondent donc à des demi-droites. On doit juste faire attention au fait qu'en astronomie le méridien d'origine par rapport à l'équateur correspond à celui qui contient le point vernal. Or, l'angle horaire du point vernal, appelé temps sidéral et noté , varie dans le temps. Ainsi les projections des méridiens équatoriaux vont tourner en même temps que .
On souhaite maintenant tracer la direction des points cardinaux Sud, Sud-Ouest, Ouest, Nord-Ouest, Nord, Nord-Est, Est, Sud-Est. Ces directions sont par définition sur l'horizon céleste, et leur azimut (voir la partie sphère céleste dans le préambule) respectives sont . On doit donc seulement calculer les coordonnées horaires de ces points pour pouvoir déterminer leur projection. Calculer donc les coordonnées horaires d'un point de l'horizon céleste d'azimut en un lieu de latitude
On veut maintenant construire la projection des méridiens par rapport à l'horizon céleste. Soit donc le méridien d'azimut et le méridien d'azimut . Justifier que ces deux méridiens forment un grand cercle de , dont on déterminera le centre sur et le rayon. Ceci permet de construire facilement la projection des méridiens d'après ce qu'on a vu précédemment.
La trajectoire apparente du Soleil vue depuis la Terre est dans un plan appelé écliptique. L'inclinaison entre le plan de l'écliptique et le plan de l'équateur est constante et est appelée obliquité, notée . Les variations de l'obliquité sont tellement faibles qu'on peut la supposer constante ici. La droite d'intersection entre ces deux plans passe par le point vernal et le centre de la sphère céleste . En s'aidant d'un dessin, déterminer les coordonnées équatoriales, puis les coordonnées horaires du pôle de l'écliptique ayant une déclinaison positive.
En déduire la méthode pour construire la projection de l'écliptique.
On suppose que le mouvement apparent du Soleil sur l'écliptique se fait de manière uniforme . Sachant que le 22 Mars de chaque année, le Soleil se trouve au point vernal, et que le mouvement se fait à ascension droite croissante au cours de l'année, déterminer les coordonnées équatoriales du Soleil, en fonction de la date du jours. En déduire ses coordonnées horaires.
On utilisera la relation suivante valable dans un triangle sphérique de sommet et de côté (étant le côté opposé au sommet , etc.) où (voir la figure ci-dessous) :.
Auteur: Marc Fouchard
Le but de cet exercice est de construire une carte illustrant la partie visible du ciel en un lieu donné en fonction de la date et de l'heure.
On peut voir dans l'animation ci-dessous le résultat final de cet exercice. L'horizon est fixe tandis que le fond d'étoiles fixes et le Soleil défilent à cause de la rotation de la Terre sur elle-même.
carte du ciel
Pour bien comprendre le but de l'exercice, il faut bien assimiler les deux sphères célestes qui interviennent ici. On pourra aller voir cette page où ces deux sphères sont présentées, ainsi que les 3 principaux systèmes de coordonnées utilisés en astronomie.
Difficulté : ☆ Temps : 2h
L'exercice se fait en deux étapes, la première consiste à construire le profile de l'horizon, et la deuxième à placer sur cet horizon le fond d'étoiles fixes contenant la trajectoire apparente annuelle du Soleil.
On se place en un lieu de latitude . Dessiner sur une sphère céleste avec l'équateur céleste comme plan de référence, le pôle céleste nord, l'horizon céleste, et les points cardinaux Sud, Ouest, Nord et Est. On notera aussi le point d'intersection du méridien passant par les pôles célestes nord et sud et par le zénith avec l'équateur céleste. On notera le point opposé à sur l'équateur céleste.
On mettra en évidence les angles suivants sur la figure: la déclinaison d'un point de l'horizon céleste, la latitude, la colatitude , et l'angle entre la direction ouest et le méridien équatorial passant par ,et compté positivement vers .
En utilisant la formule suivante, valable dans un triangle sphérique (voir le dessin ci-dessous), déterminer la déclinaison de en fonction de et .
.
Au lieu de l'angle , on souhaite utiliser un angle associé au Soleil, appelé heure solaire vraie et noté . Cet angle est mesuré sur l'équateur céleste, à partir de la direction , et compté positivement vers l'Est. Ainsi, l'Est, et l'Ouest correspondent respectivement à , et . Ecrire en fonction de .
Etudier la fonction . On déterminera en particulier la valeur de et de sa dérivée pour et .
On souhaite maintenant déterminer l'équation de la trajectoire apparente annuelle du Soleil (qui est dans un plan appelé éclitpique) dans un repère où on a l'ascension droite en abscisse et la déclinaison en ordonnées.
La normale au plan de l'écliptique dirigée vers l'hémisphère nord a une direction constante par rapport à la direction du pôle céleste nord . L'angle entre ces deux directions est appelé obliquité est vaut . Vu du pôle céleste nord, le Soleil décrit sa trajectoire dans le sens trigonométrique, c'est-à-dire que son ascension droite augmente au cours du temps.
Faire un dessin de la sphère des fixes mettant en évidence l'équateur céleste, le grand cercle de l'écliptique et les coordonnées équatoriales du Soleil.
En déduire en fonction de et de l'obliquité .
Etudier la fonction . On déterminera en particulier la valeur de et de sa dérivée pour et .
Déterminer les coordonnées du Soleil, aux équinoxes et aux solstices.
Il s'agit maintenant de positionner les deux graphes l'un par rapport à l'autre. C'est le Soleil qui fait le lien entre les deux. Il faut d'abord placer le Soleil en fonction de la date du jours. Une fois celui-ci positionné, il est facile de placer le graphe de l'horizon pour une heure solaire vraie donnée, puisque l'abscisse du Soleil sur cette carte correspond à l'heure solaire vraie. Ainsi lorsque le temps s'écoule le graphe de l'horizon va glisser sur le graphe des étoiles fixes et de l'écliptique (ou l'inverse suivant comment on choisi la transparence).
Il faut faire attention au fait que pour le graphe comportant l'horizon céleste, l'axe des abcisses est orienté de la droite vers la gauche, alors que pour la carte des étoiles fixes avec l'écliptique, l'axe des abscisses est orienté de la gauche vers la droite. Les deux axes vont de 0 à (en astronomie cependant on préfère noter les longitudes entre 0h et 24h).
Déterminer l'ascension droite du Soleil en fonction de la date du jours (ceci permet finalement de résoudre complètement l'animation présentée dans l'introduction à cet exercice).
On utilisera la relation suivante valable dans un triangle sphérique de sommet et de côté (étant le côté opposé au sommet , etc.) où (voir la figure ci-dessous) :.
On trouvera dans ce chapitre les exercices suivants :
Auteur : Jérôme Thiébaut
La connaissance du contenu de l'univers en terme de particules et d'énergie est indispensable à la compréhension de son évolution. Juste après le Big Bang, l'univers était très chaud et les premières particules présentes n'étaient ni des électrons ni des protons, mais plutôt des quarks, neutrinos... En se diluant, l'univers refroidit et les particules qui le constituent changent et évoluent ensemble puis séparément. La température de l'univers est donc une quantité extrêmement importante. La thermodynamique est la branche de la physique qui permet de traiter ce problème. Elle permet, grâce à ses lois, de relier entre elles diverses quantités fondamentales telles que la température, la pression, l'énergie, la densité de particules, de photons... L'entropie est une de ces quantités. Elle mesure en quelque sorte le degré de désordre d'un système microscopique, où autrement dit, la capacité d'un système de particules à produire ou non des phénomènes collectifs. Le but de cet exercice est d'exprimer l'entropie en fonction de la température de l'univers.
Difficulté : ☆ Temps : 10 min
On peut relier la variation d'énergie, , aux variations d'entropie, S, et de volume, V, par la relation suivante: , où T est la température et P la pression.
Exprimer la variation d'entropie en fonction des variations de volume et de densité volumique d'énergie, .
Exprimer la variation d'entropie en fonction des variations de volume et de température.
Montrer que .
Exprimer la variation d'entropie comme la variaton d'une seule quantité dépendant de V, P, T et puis relier l'entropie à ces variables thermodynamiques.
D'autres calculs thermodynamiques montrent que la densité d'entropie , où est un facteur dépendant de la température et des particules présentes. L'unité de volume est , où est le facteur d'échelle mesurant l'expansion de l'univers. Exprimer S comme une fonction de la température T et du facteur d'échelle a.
Auteur : Marc Fouchard
On a vu dans cet exercice comment résoudre le problème de deux corps. Nous allons voir ici, comment obtenir les équations hamiltoniennes de ce problème.
On considère donc un corps ponctuel de masse unité mobile dans un plan et soumis à l'attraction gravitationnelle d'un corps fixe de masse se trouvant en . On suppose que .
Difficulté : ☆ Temps : 30 mn
On se place dans un repère polaire, centré sur . On précise que la force universelle de la gravitation s'appliquant au point est:
,
où désigne la constante universelle de la gravitation et (les notations en gras dénotent des vecteurs).
Déterminer le potentiel dont dérive la force. En déduire l'énérgie potentielle .
Calculer l'énergie cinétique. En déduire le lagrangien et le hamiltonien du système.
Définir les variables conjuguées et associées aux coordonnées et .
En déduire les équations hamiltoniennes du problème.
Auteur: Marc Fouchard
On a vu dans l'exercice sur la formulation hamiltonienne du problème de 2 corps, comment écrire les équations de hamilton de ce problème. Cependant, on n'intégrait pas les équations. On va voir ici, qu'en utilisant des variables hamiltoniennes appropriées on peut intégrer le problème très facilement. Ces variables sont les variables de Delaunay.
Difficulté : ☆ Temps : 10 mn
Les variables de Delaunay sont les coordonnées associées aux moments conjuguées (voir ce cours de mécanique céleste ainsi que l' exercice précédent) avec:
.
où est l'anomalie moyenne, est l'argument du péricentre, est la longitude du noeud ascendant, est le demi-grand axe, est l'excentricité et est l'inclinaison.
Sachant que le hamiltonien du problème de deux corps (où on a supposé ici que le corps massif était de masse unité) est: , (voir cet exercice sur l'équation de Kepler) en déduire les équations de Hamilton et résoudre le système.
Auteur: S. Renner
Le théorème d'inversion de Lagrange donne le développement en série d'une fonction définie implicitement. L'application de ce théorème permet entre autres d'obtenir une solution numérique de l'équation de Kepler , ou d'écrire des développements utiles du problème des deux corps.
Voici un énoncé de ce théorème :
Soit fonction de 2 variables et et d'une fonction infiniment dérivable de la forme : avec petit.
Alors .
On propose ici de le démontrer par une méthode reposant sur les dérivées partielles, révélée par Pierre-Simon Laplace.
Difficulté : ☆☆ Temps : 1H
On va donc démontrer que si , alors avec petit.
Développer au voisinage de .
Montrer que .
Montrer que pour tout entier strictement positif, . On utilisera le résultat de la question précédente.
En déduire .
Auteur: Marc Fouchard
Date de création: 9 Mai 2013
L'objectif de cet exercice est de déterminer le paramètre de Tisserand qui est une quasi-constante du mouvement pour les comètes observées. Ainsi ce paramètre permet de montrer que l'observation de deux comètes à des époques différentes correspondent en fait au même objet.
Difficulté : ☆ Temps : 1h30
On considère un problème de trois corps où les deux premiers et , appelés primaires et de masse respective et , sont sur des orbites circulaires et uniforme ; et le troisième , de masse négligeable voit sa trajectoire affectée par les primaires alors que celui-ci n'affecte pas le mouvement des deux primaires. Ce problème est appelé le problème de trois corps restreint et circulaire.
On considère un repère tournant orthonormé, centré sur le centre de gravité des deux primaires et dont les axes sont tels que l'axe des abscisses est dirigé vers le deuxième primaire, l'axe des ordonnées fait un angle de avec celui des abscisse dans le même sens que le mouvement de rotation des primaires, et l'axe des complète un trièdre direct.
On considère aussi un repère fixe orthonormé qui coïncide avec le repère tournant à .
Dans le repère tournant, les coordonnées des deux primaires sont et , où et qui est la distance (fixe) qui sépare les deux primaires. On note la vitesse de rotation angulaire des deux primaires par rapport au repère fixe.
De manière générale on notera les coordonnées dans le repère fixe et les coordonnées dans le repère tournant. Le point au dessus d'une quantité indique la dérivée par rapport au temps de cette quantité.
Exprimer et en fonction de , et .
Déterminer les formules de passage entre et pour un même objet.
Les deux forces qui s'appliquent au troisième corps sont et . En appliquant le principe fondamental de la dynamique, c'est-à-dire que l'accélération est égale à la somme des forces dans le repère fixe, écire les équations différentielles vérifiées par les coordonnées de .
En différenciant les expressions de en fonction de , en déduire les équations du mouvement dans le repère tournant.
Montrer qu'il existe une fonction tel que le système d'équations précédent s'écrit :
,
En multipliant chaque ligne du système précédent par , et respectivement, puis en additionnant, montrer que le système admet une intégrale du mouvement (c'est -à-dire une quantité qui est constante au cours du temps).
En déduire en fonction de et de leur dérivées par rapport au temps.
On considère maintenant que les deux primaires et correspondent au Soleil et à Jupiter respectivement. On pose . Comme , on en déduit que .
On peut alors considérer la trajectoire du troisième comme une orbite keplerienne autour du Soleil se trouvant à l'origine. Soit , , et le demi-grand axe, l'excentricité et l'inclinaison de cette trajectoire. On a alors les relations suivantes:
Sachant que , , réécrire l'équation précédente pour en fonction de . L'expression obtenue correspond au paramètre de Tisserand qui est une quasi constante du mouvement pour les comètes de la famille de Jupiter qui sont essentiellement soumisent à l'influence de Jupiter et du Soleil. On remarquera que les approximations faites fonctionnent pourvu que l'on ne soit pas trop proche de Jupiter.
Les surfaces planétaires réfléchissent la lumière solaire d'une façon qui dépend de leurs propriétés et de leur composition. Si les caractéristiques spectrales reflètent la composition (minéralogique) d'une surface, la distribution angulaire du rayonnement diffusé dépend surtout de ses propriétés physiques : taille de particules, porosité, rugosité à diverses échelles...
Divers modèles photométriques rendent compte de ces comportements, en décrivant la dépendance angulaire de la luminance. La luminance est la puissance émise ou diffusée dans un angle solide élémentaire par unité de surface. Il s’agit d’une caractéristique intrinsèque à la source lumineuse :
Dans la configuration générale décrite Figure 1, la luminance est définie de la façon suivante :
où dW est la puissance recueillie par le détecteur, e est l'angle sous lequel on voit la source, l'angle solide sous lequel la source voit le détecteur, et S la surface de la source. Dans le Système International, la luminance se mesure en , ou dans un intervalle de longueur d'onde élémentaire en .
Le modèle photométrique le plus commun est le modèle lambertien, que suit notamment le corps noir : la luminance est simplement isotrope (ne dépend pas de la direction e).
Difficulté : ☆☆ Temps : 45 min
On assimile le Soleil à un corps noir. Quelle est la puissance rayonnée par un élément de surface dans une direction donnée ?
Calculer la luminance intégrale (intégrée spectralement), toujours dans une direction donnée. Application numérique.
Calculer la luminosité totale d'un élément de surface (rayonnée dans toutes les directions). Commenter.
Calculer la puissance totale émise par le Soleil. Application numérique (on donne pour le rayon du Soleil ).
Difficulté : ☆☆ Temps : 20 min
Le cas des surfaces planétaires est différent, leur capacité à réfléchir le rayonnement solaire dépendant de leur état physique : rugosité, taille des particules en surface... En outre la position du Soleil intervient également puisqu'on observe maintenant en réflexion (voir Figure 2). Le modèle lambertien est encore adapté aux surfaces très claires, mais ne décrit pas correctement les propriétés de la Lune ou des astéroïdes qui sont relativement sombres. On utilise souvent le modèle de Lommel-Seeliger, qui donne la luminance comme :
où p est l'albedo de la surface (coefficient de réflexion sous incidence et émergence nulles), F est le flux solaire à la distance de la planète, et sont les cosinus des angles d'incidence et d'émergence.
On utilise la réflectance hémisphérique pour étudier les propriétés thermiques des surfaces. Celle-ci est définie comme :
où est l'angle solide élémentaire dans la direction d'incidence.
Calculer cette quantité en fonction des variables et .
Auteur : Marc Fouchard.
Le but de cet exercice est de montrer qu'un volume soumis à un flux, c'est-à-dire qu'en chaque point de l'espace on peut associer un vecteur vitesse donné par une équation différentielle d'ordre 1, hamiltonien reste constant.
La figure suivante illustre cette propriété dans le cas du problème de 2 corps plan. Comme on est à deux dimensions un volume correspond à une surface. Le disque est soumis à une force gravitationelle due à un corps massif se trouvant à l'origine. La surface verte est constante au cours du temps, même si la forme est fortement modifiée.
Un flux hamiltonien vérifie les équations d'hamilton. C'est-à-dire que le point de coordonnées vérifie les équations différentielles suivantes :
, avec .
où est le hamiltonien du système, indépendant du temps.
Difficulté : ☆☆☆ Temps : 1h
Soit un volume de surface . La variation du volume au cours du temps s'écrit:
,
où est le vecteur vitesse et est un vecteur normal à la surface et de norme égale à une élément de surface.
Exprimer en vonction de la divergence de la vitesse .
Montrer que et donc que .
On trouvera dans ce chapitre les exercices suivants :
Auteur: Jérôme Thiébaut
L'un des outils les plus utilisés pour étudier le champ de densité de l'univers est le spectre de puissance . Ce spectre est relié à la transformée de Fourier de la fonction d'autocorrélation du champ et est une fonction des fréquences spatiales . En d'autres termes, la transformée de Fourier revient à effectuer un changement de base et à remplacer le champ définie de manière locale par une somme de sinusoides, contenues dans une boîte de taille L, définissant le champ de manière globale.
Ainsi, le spectre de puissance donne pour chaque , le poids de cette fréquence.
Dans la jeunesse de l'univers, celui ci était invariant d'échelle, ce qui signifie qu'il n'existait aucune longueur caractéristiques ou privilégiée. Ainsi le spectre était une loi de puissance de la forme . On voit que la connaissance d'une seule quantité, l'indice , procure beaucoup d'information. Le spectre de puissance est donc un outil très puissant et est extrêmement utilisé en cosmologie, notamment dans les simulations numériques.
Le but de cet exercice est de relier de manière précise le spectre de puissance à la transformée de Fourier de la fonction d'autocorrélation du champ de densité.
Difficulté : ☆☆☆ Temps : 25 min
On définit le contraste de densité par , où est la densité et la densité moyenne.
On travaille dans une boîte d'univers isotrope et plat de côté L (les mesures étant faites à partir d'observations, seul l'univers proche est accessible), on peut donc exprimer le champ de contraste de densité comme une série de Fourier:
, où le vecteur est tel que avec .De même pour et .
On définit la fonction d'autocorrélation du champ de densité par :
, où la valeur moyenne s'effectue sur le volume de la boîte.
Exprimer la fonction d'autocorrélation en fonction de .
Ramener la double somme obtenue à une seule.
Le passage de la somme en intégrale donne , où le facteur a été introduit par commodité. On définit le spectre de puissance comme : .
Calculer la partie angulaire de l'intégrale (en coordonnées sphériques, intégrer selon et ) et exprimer le résultat en fonction du spectre de puissance. Si on inverse cette relation, on trouve que .
Les relevés de galaxies tel le SDSS, permettent, grâce à des modèles de profils de masse autour des galaxies, de remonter à une estimation du champ de densité. Après avoir calculé son autocorrélation, on peut donc calculer son spectre de puissance et le comparer à la théorie.
On trouvera dans cette partie les exercices suivants :
Auteur: Alain Vienne
En mécanique céleste, il est quelque fois utile d'utiliser certaines formules du problème à 2 corps (ou problème keplerien) sous forme de développements. Cela permet, en théorie des perturbations, de faire des calculs analytiques.
Par exemple, l'"équation du centre", qui donne la position du corps sur son orbite en fonction du temps, est:
est l'anomalie vraie, c'est à dire l'angle qui positionne le corps sur son orbite à partir de la direction du minimum de distance (péricentre ). est le temps ou plus précisément c'est l'anomalie moyenne avec la période, le temps et l'instant de passage au péricentre. est l'excentricité.
Attention cette formule est bien une série entière en (mais tronquée à l'ordre 4). Cela aurait été plus net si on l'avait écrit comme:
Mais, en fait, on préfère l'écriture en série de Fourier, c'est-à-dire:
En tant que série de Fourier, la convergence ne pose pas de problème car la fonction à considérer est de classe par rapport à la variable . Seulement, dès que les sont tronqués à un certain ordre en excentricité, cela revient à considérer la série entière.
L'exercice qui est proposé utilise le théorème de Lagrange pour montrer que la série entière ci-dessus (et toutes celles du problème des 2-corps) converge si . Cela signifie que ces séries ne peuvent être utilisées que pour des excentricités bien en deça de cette valeur. Evidemment, la solution du problème à 2 corps elle-même existe quelque soit l'excentricité.
Soit une fonction complexe de la variable complexe . Soient et des complexes.
Si est analytique à l'intérieur du contour du plan complexe entourant le point avec tel que :
Alors l'équation : a une raçine développable dans l'intérieur de en série entière de :
Plus généralement, pour toute fonction analytique dans , peut aussi être développée:
Un autre exercice avec ce théorème est disponible ici.
Difficulté : ☆☆☆ Temps : 1h30
Dans le problème à 2 corps (voir, pour plus de détails, un cours d'astronomie, par exemple celui-ci) l'anomalie vraie et l'anomalie moyenne sont liées grâce à l'anomalie excentrique par les 2 formules suivantes:
, et
qui est appelée "équation de Képler".
Sachant que est le petit paramètre, montrer que l'équation de Kepler est de la forme indiquée dans le théorème de Lagrange. Indiquer à quoi correspond chacun des paramètres de ce théorème dans notre problème.
est donc complexe. On suppose réel et on pose: (module et argument). Exprimer puis en fonction de , et
Le contour est défini par . Le cas le plus défavorable correspond à maximum. Donner les conditions sur et correspondantes.
Que devient pour ces conditions?
Par la condition , on cherche donc à maximiser . Montrer que ce maximum est atteint pour En déduire la plus grande valeur de l'exentricité .
Ainsi pour , on peut écrire:
. Pour obtenir l'équation du centre, il faut encore utiliser la formule pour revenir à . Mais cette formule ne pose aucun problème de convergence. La valeur de est donc inchangée.
Auteur: Stéphane Erard
Les relations de Kramers-Kronig relient les indices de réfraction réel et imaginaire d'un même milieu matériel. Ceux-ci, bien qu'on les appelle couramment constantes optiques, varient en fonction de la longueur d'onde d'une façon caractéristique de la composition du milieu. A ce titre, ils jouent un rôle particulièrement important en Astrophysique puisque l'étude de la lumière produite, absorbée ou réfléchie par un astre distant permet de connaître sa composition.
La partie réelle de l'indice (généralement appelée indice de réfraction) intervient dans les lois de Snell-Descartes, la partie imaginaire (coefficient d'absorption) rendant compte de l'absorption au cours de la propagation dans le milieu. La mesure simultanée des deux quantités est difficile ; les relations de Kramers-Kronig qui permettent de calculer l'un en connaissant l'autre ont donc une grande importance pratique en spectroscopie de laboratoire.
Difficulté : ☆☆ Temps : 60 min
Les équations de Maxwell dans un milieu matériel font intervenir un vecteur induction électrique défini comme :
où est le champ électrique appliqué, la polarisation électrique du milieu (qui décrit la réaction du milieu à l'application du champ électrique externe) et une constante physique appelée permittivité du vide.
Les propriétés du milieu lui-même sont décrites par un certain type de relation entre le champ électrique et la polarisation. Dans un grand nombre de cas (milieu isotrope, champ faible...) cette relation peut s'écrire :
où (la susceptibilité électrique) est a priori un tenseur d'ordre 2 dépendant du temps et de la position.
La solution des équations de Maxwell dans le milieu met en évidence l'indice de réfraction complexe de ce milieu :
où est la représentation en fréquence de , c'est-à-dire sa transformée de Fourier.
On considère un milieu linéaire, tel que :
Que représente la fonction G ?
Déduire en utilisant le théorème de convolution une relation entre les représentations en fréquence du champ électrique et de la polarisation, puis entre G et .
En supposant constantes les propriétés du milieu, comment peut-on simplifier la fonction G ?
On considère la fonction de la variable complexe , où est réel. Montrer qu'elle est analytique dans la partie supérieure du plan complexe.
Trouver un contour d'intégration adéquat pour calculer l'intégrale de . Calculer l'intégrale. Commentaire ?
En déduire une relation entre parties réelle et imaginaire de .
En explicitant les symétries de , trouver une autre écriture de ces relations.
On écrit l'indice de réfraction en fonction de l'indice réel n et du coefficient d'absorption , avec c = vitesse de la lumière :
Ecrire n en fonction de (ce sont les deux quantités directement mesurables). Quel est l'intérêt pratique de cette relation ?
On trouvera dans cette partie les exercices suivants :
Auteur: Arnaud Beck
La première estimation de la distance Terre-Lune date de la Grèce antique. Pourtant elle est d'une précision remarquable. Elle a été effectuée par Aristarque de Samos vers 250 avant JC. Celui-ci a eu l'idée d'observer une éclipse de Lune pour comparer le rayon de la Lune avec l'ombre de la Terre projetée sur la Lune. Cette méthode est facile à mettre en oeuvre et d'une grande précision mais a l'inconvénient de donner uniquement le rapport des rayons lunaire et terrestre. Pour connaître la valeur du rayon de la Lune il faut donc connaître celui de la Terre.
Dans cet exercice, on se propose de refaire les calculs d'Aristarque de Samos en se basant sur les observations qu'il avait lui-même effectuées en son temps et de retrouver le rapport entre les rayons lunaire et terrestre.
Difficulté : ☆
Il est connu que pendant une éclipse de Soleil, la Lune vient se placer entre la Terre et le Soleil et cache presque exactement le Soleil aux observateurs terrestres. Cela est possible car depuis la Terre, la Lune et le Soleil ont le même rayon apparent. Soit le demi-angle sous lequel ces deux astres sont vus depuis la Terre (voir partie droite de la figure ci-dessous). Cet angle est connu directement par l'observation et vaut à peu près 0,25°.
Une éclipse de Lune se produit lorsque la Lune passe dans le cône d'ombre de la Terre éclairée par le Soleil (voir partie gauche de la figure ci-dessous). Soit l'angle d'ouverture de ce cône. Sa valeur est a priori inconnue. Aristarque de Samos avait observé que la largeur de ce cône au niveau de la Lune était de 3 diamètres lunaires.
Pour une question de lisibilité de la figure, la Lune n'a pas la même échelle sur la partie droite que sur la partie gauche. Les deux phénomène étant indépendants, cela n'a pas d'incidence sur le raisonnement.
Exprimer et en fonction de et .
Que dire de et si on suppose le Soleil très grand devant la Terre ?
Avec l'hypothèse précédente, calculer la valeur de (défini sur la figure).
En déduire et en fonction de .
Auteur: Alain Vienne
On propose ici une application simple et directe du thèorème de Pythagore. Il faut le considérer ici comme une révision des "années collège et lycée" de l'étudiant. Notre expérience d'enseignement montre que cela n'est pas inutile.
On considère un satellite à une certaine altitude. Il s'agit de savoir sur quelle partie de la Terre il sera visible. Cet excercice peut s'appliquer directement pour savoir d'où est visible une montagne.
L'exercice proposé dans la partie "intégrale de Rieman" est plus complet et calcule notamment la surface correspondante.
Difficulté : ☆ Temps : 20 mn
Soit un satellite artificiel de hauteur , sur quelle partie de la Terre (supposée sphérique) est visible le satellite?
Le rayon de la Terre étant de km, à quelle distance maximale du point de la Terre survolé par le satellite peut-on voir le satellite d'altitude km?
Auteurs: Arnaud Beck, Stéphane Erard
Quand le Soleil est au zénith, impossible de le regarder à l'oeil nu sans être ébloui voire même se brûler la rétine. Pourtant, le soir tombé, on peut admirer le Soleil couchant sans la moindre gêne.
Cela s'explique simplement par la diffusion des rayons solaires par les molécules de l'atmosphère. En effet, quand les rayons du Soleil rencontrent une molécule, une partie d'entre eux est déviée ou absorbée. Et plus le nombre de particules qu'ils rencontrent est grand, plus la proportion de rayons déviés est grande et l'énergie lumineuse reçue par l'observateur sera réduite d'autant.
Dans cet exercice, on propose de quantifier le nombre de particules rencontrées par un rayon de Soleil en fonction de sa position dans le ciel par rapport à un observateur potentiel. Le parcours atmosphérique est également calculé dans le cas général.
Difficulté : ☆ Temps : 1h
Le nombre de particules atmosphériques rencontrées par un rayon de Soleil le long de son parcours est appelé densité de colonne, et est égal à :
où est la coordonnée le long du trajet du rayon et est la densité atmosphérique au point de coordonnée .
On peut approximer la densité atmosphérique à faible altitude (là où elle est la plus dense) par:
où est l'altitude (mesurée verticalement), est la densité au niveau du sol, et est l'échelle de hauteur caractéristique de l'atmosphère. Cette expression est une forme de la loi barométrique.
La figure ci-dessous représente la situation. Le centre de la Terre est au point C, l'observateur en O. Le point S représente le point de coordonnée sur le trajet du rayon de Soleil, et d'altitude . est la hauteur du Soleil sur l'horizon (vu par l'observateur) et R est le rayon de la Terre.
Dans le cas du Soleil couchant (), donner l'expression de l'altitude en fonction de la coordonnée .
Donner l'expression de , la densité de colonne au Soleil couchant (). On remarque que la densité de particules décroît rapidement avec l'altitude et devient petite pour ; on peut donc tronquer l'intégrale à une altitude maximum telle que (l'atmosphère est fine par rapport à la taille de la planète).
Reprendre les questions 1) et 2) pour donner l'expression de , la densité de colonne pour une position quelconque du Soleil dans le ciel. En plus de l'hypothèse précédente, on évite cette fois les situations proches de l'horizon ; on a donc .
Le Soleil est au zénith quand . Calculer le rapport . Pour l'application numérique on prendra km, km (échelle de hauteur de l'atmosphère terrestre).
Difficulté : ☆ Temps : 30 min
Le rapport de l'exercice précédent est appelé masse d'air en Astronomie. C'est le chemin optique parcouru dans l'atmosphère par rapport à la position zénitale. Suffisamment loin de l'horizon, on a en bonne approximation , où i est l'angle zénital (compté à partir de la verticale). Cette valeur correspond à l'approximation plan-paralléle. On cherche toujours à observer les astres sous faible masse d'air (< 2) pour limiter l'extinction atmosphérique.
On veut maintenant calculer exactement la longueur du chemin optique parcouru par les rayons lumineux dans l'atmosphère pour étudier la validité de l'approximation précédente.
Reprendre la question 3 de l'exercice précédent : dériver une relation entre l'altitude et la coordonnée pour une hauteur quelconque.
On exprimera cette relation en fonction de l'angle zénital (compté à partir de la verticale locale).
Résoudre en .
Tracer en fonction de l'angle zénital et comparer avec l'approximation usuelle en sécante ().
Quel est le domaine de validité de l'approximation en sécante ? Quels autres phénomènes affectent la diffusion dans ces conditions ? Conclusion ?
Auteur: Stéphane Erard
Depuis l'antiquité jusqu'au XVIIe siècle, plusieurs conceptions de la lumière se sont succédées. Il était notamment impossible de dire si la lumière se propage instantanément ou à vitesse finie. En 1676, Ole Römer met en évidence une vitesse de propagation finie, dont il estime un ordre de grandeur correct à partir de l'observation des satellites de Jupiter. Cette méthode est reproduite ici.
Difficulté : ☆ Temps : 60 min
En 1668, Gian Domenico Cassini a publié les premières éphémérides des satellites galiléens. L'intérêt de ces phénomènes était de fournir une horloge visible et consultable partout sur Terre : les débuts d'éclipse des satellites. Ceux-ci permettent de déterminer la longitude du lieu d'observation par comparaison avec une horloge locale.
Dans les années suivantes, Römer mit néanmoins en évidence des écarts importants avec ses propres observations de Io, le plus proche satellite de Jupiter, et le plus rapide. Ces écarts augmentaient (jusqu'à 11 minutes) puis diminuaient avec une périodicité d'un an.
On considère la situation de la Figure 1, lorsque Io est en émersion au point D (il sort de l'ombre de Jupiter). Durant un premier événement la Terre est au point L de son orbite, lors du suivant elle est en K.
Si la lumière se propage instantanément, quel intervalle sépare les deux événements ?
Même question en supposant que la lumière se déplace à la vitesse c. Remarques sur la Figure 1 ? Préciser les approximations implicites qu'on a fait.
Calculer en unités astronomiques la distance Terre-Jupiter à l'opposition (lorsque les deux planètes sont au plus près).
On effectue une première observation d'éclipse à l'opposition. A quel moment peut-on effectuer une seconde observation pour laquelle le décalage sera maximum ?
On observe 261 jours après l'opposition. De quels angles se sont déplacés Jupiter et la Terre sur leurs orbites depuis l'opposition ? Quel est l'angle Jupiter-Soleil-Terre à ce moment ?
Calculer la distance Terre-Jupiter en unités astronomiques au moment de la deuxième observation.
Le second événement est observé avec 13,5 min de retard par rapport à un phénomène régulier. En déduire une estimation de la vitesse de la lumière.
Auteur: Alain Vienne
La loi des aires dit que, dans le problème de l'interaction gravitationnelle de deux corps, l'aire balayée par le rayon vecteur est proportionnel au temps. Cette loi est aussi appelée "deuxième loi de Kepler" (voir aussi dans ce même chapitre, le lien suivant).
En fait, la loi des aires est plus générale que la deuxième loi de Kepler puisque qu'elle s'applique pour toute force centrale. Pour la démontrer, il faut bien-sur utiliser la loi fondamentale de la dynamique:
L'accélération d'un mobile est proportionnelle à la force à laquelle il est soumis.
La preuve qui est proposée en exercice utilise un modèle discret. Elle est directement inspirée d'une application isssue du livre de Daniel Perrin "Nombre, mesures et géométrie" (Ed. CASSINI). Ainsi le temps est une juxtaposition d'instants de durée très courte de telle sorte que . La discrétisation revient à supposer qu'entre les instants et , le mobile se déplace de à avec la vistesse constante . En vecteur la vistesse est donc . Sur l'intervalle suivant , la vitesse est différente mais constante aussi pour cette durée: . Ainsi à l'instant l'accélération est .
Le modèle continu s'obtient facilement par passage à la limite.
La loi fondamentale de la dynamique s'écrit alors:
Les outils mathématiques nécéssaires à cette preuve se limitent alors à deux petits lemmes que Daniel Perrin nomment lemmes de découpage et que nous admettrons:
Soit un parallélogramme. La diagonale partage le parallélogramme en deux triangles de même aire: . Plus généralement, pout tout point de , on a : .
Soit un triangle et le milieu de . La médiane partage le triangle en deux triangles de même aire: .
Difficulté : ☆☆ Temps : 1h
Le mobile est soumis à une force centrale, c'est-à-dire dirigée vers un point fixe (le Soleil par exemple si la masse de est négligeable par rapport à celle du Soleil): la force est .
Il n'y a aucune hypothèse nécessaire sur le réel même si on sait que pour la loi de Newton ce scalaire est négatif et inversement proportionnel au carré de la distance
Montrer qu'à tout instant (c'est-à-dire pour tout entier ), on a:
Cela signifie bien que l'aire balayé par le rayon vecteur est proportionnel au temps parcouru.
Auteur: S. Renner
Date de création: 2 mars 2009
L'effet Doppler-Fizeau représente le décalage en fréquence d'une onde lumineuse entre les mesures à l'émission et à la réception, lorsque la distance entre un émetteur et un récepteur varie au cours du temps.
Par exemple, lors du passage d'un camion de pompier muni d'une sirène, c'est l'effet Doppler qui se manifeste dans la perception de la hauteur du son (plus aigu lorsque le véhicule se rapproche, plus grave lorsqu'il s'éloigne).
Ce phénomène est particulièrement important en astronomie car il permet de mesurer les vitesses (d'approche ou d'éloignement) des objets célestes.
On observe Arcturus, troisième étoile la plus brillante du ciel (dans la constellation du Bouvier), à deux dates et espacées de 6 mois.
La latitude par rapport au plan de l'orbite de la Terre est , et la longitude par rapport à une direction fixe est . A l'instant la longitude de la Terre est , et à l'instant . Voir la figure ci-dessous pour les conditions d'observation.
On effectue aux dates et un spectre de la lumière de l'étoile. L'étude des raies d'absorption permet de remarquer qu'une raie d'absorption du fer, qui normalement se situe à nm, est mesurée nm sur le spectre obtenu à la date , et nm sur celui obtenu à la date .
L'objectif est d'en déduire la vitesse orbitale de la Terre autour du Soleil, ainsi que la distance moyenne Terre-Soleil.
Difficulté : ☆ Temps : 1h30
On fait l'hypothèse que l'orbite de la Terre est circulaire est que celle-ci est décrite avec une vitesse uniforme .
On note la vitesse radiale d'Arcturus par rapport au Soleil (supposée identique aux instants et ). Ecrire en fonction de , et la vitesse radiale d'Arcturus par rapport à l'observateur à l'instant (on notera cette vitesse ), ainsi qu'à l'instant (notée ).
En appliquant la formule de l'effet Doppler-Fizeau aux instants et pour la longueur d'onde de référence , écrire les expressions de et .
En déduire l'expression de et en fonction des longueurs d'onde , et . Calculer leur valeur numériquement en km.s.
Calculer la distance Terre-Soleil en km sachant que la période de révolution est jours.
Auteur: S. Renner
Date de création: 16 mai 2013
On reprend les résultats obtenus dans l'exercice sur la résolution du problème des 2 corps. Le but ici est d'établir l'équation de Kepler à l'aide de la géométrie essentiellement, plutôt que par le calcul. L'équation de Kepler () est importante car elle fait le lien entre la position de l'objet sur son orbite (voir la figure ci-dessous) et le temps, ou plus précisément l'anomalie moyenne , avec la période orbitale, le temps et l'instant de passage au péricentre.
Difficulté : ☆ Temps : 1h
Exprimer l'aire délimitée par les points , , en fonction de , , .
Calculer l'aire délimitée par les points , , .
En déduire l'équation de Kepler .
Auteur: Alain Vienne
Quand on formule le problème des 2-corps, on arrive au problème de Képler, c'est-à-dire à l'équation différentielle vectorielle suivante:
est une constante réelle positive et . est un point fixe et on étudie le mouvement de .
Les deux exercices proposés donnent la loi des aires et l'intégrale de Laplace.
En fait, le premier exercice aura 2 conséquences: la première est que le mouvement est plan et la deuxième que la loi du mouvement est la loi des aires proprement dite:
Difficulté : ☆ Temps : 20mn
La loi des aires est très facile à obtenir avec le produit vectoriel. Sans le produit vectoriel, on peut aller voir cet exercice.
Montrer que dans le problème képlérien, le moment cinétique:
est invariant.
Montrer que le mouvement de se fait dans un plan passant par le point et orthogonal à .
En utilisant un élément d'aire parcouru par pendant l'élément de temps , montrer la loi des aires proprement dite: L'aire balayée par unité de temps est constante.
Difficulté : ☆ Temps : 20mn
Montrer l'expression suivante:
Déduire de l'égalité précédente une expression qui est constante pendant le mouvement (intégrale de Laplace).
Auteur : Alain Vienne
On considère une sonde spatiale qui se déplace dans le système solaire. On suppose qu'elle ne subit que l'attraction gravitationnelle du Soleil . Sous cette hypothèse, le mouvement de cette sonde autour du Soleil est un mouvement képlérien c'est-à-dire que la trajectoire est une conique dont le Soleil occupe l'un des foyers.
Les coniques sont des ellipses (comme le dit la première loi de Képler) ou des hyperboles ou des paraboles.
Une conique est l'ensemble des points dont la somme ou la différence, des distances à 2 points fixes est constante. Ces 2 points sont appelés foyers et la distance constante est appelée grand axe
On ne considère pas ici le cas des paraboles qui est le cas limite entre les ellipses et les hyperboles. Une parabole peut être vue comme une ellipse dont l'un des foyer est rejeté à l'infini, ou symétriquement, comme une hyperbole dont l'un des foyers est rejeté à l'infini.
L'exercice proposé considère 2 points et du système solaire avec plus près de que . On peut considérer que est la Terre et que est Jupiter. Cela permet de fixer les idées mais il n'y a aucune obligation formelle à cela. On fait partir la sonde du point pour qu'elle arrive au point . étant l'un des foyers, on note le second foyer de la conique qui définit la trajectoire.
Difficulté : ☆☆ Temps : 1h30
Une conique est défine par . Préciser le cas d'une ellipse et le cas d'une hyperbole. Pour ce dernier cas, préciser aussi comment sont distinguées les deux branches de l'hyperbole.
Montrer que le second foyer se trouve sur une hyperbole de foyers et passant par
Donner la nature de la conique suivant la branche de sur laquelle se trouve .
On pose le point de symétrique de par rapport à l'axe focal.
Montrer qu'aucune trajectoire physique n'est possible quand se trouve entre et .
On fixe sur , exprimer le demi-grand axe et l'excentricité de la conique en fonction des distances entre les points , et
Indiquer ce que devient la conique quand
Auteur: Marc Fouchard
L'exercice de ce lien montre que la solution générale du problème de deux corps est de la forme:
où est la distance entre un corps se trouvant à l'origine et le second corps , et l'angle entre une direction de référence et le vecteur et un nombre réel supérieur ou égale à zéro et un nombre réel strictement supérieur à zéro.
Le but de cet exercice et d'étudier les diférentes familles de solution de cette équation.
Difficulté : ☆ Temps : 1 h
Montrer que si la solution est un cercle dont on déterminera le rayon.
Montrer que dans tous les autres cas, il existe un minimum pour que l'on déterminera et que l'on notera . La position pour laquelle cette distance est atteinte s'appelle le péricentre. A quoi correspond ? Quand est-il pour le maximum de ? La position pour laquelle cette distance, notée , est atteinte s'appelle apocentre lorsqu'elle existe.
On se place maintenant dans un repère orthonormé direct où l'axe des abscisses est dirigé vers le pericentre. Pour un point du plan on note la distance et l'angle entre l'axe des abscisses et le vecteur . Ecrire l'équation de la solution générale du problème de 2 corps en utilisant les coordonnées de dans le repère .On remarquera que l'équation obtenue est léquation générale d'une conique.
Montrer que si on obtient l'équation d'une parabole dont on déterminera les coordonnées du péricentre.
Montrer que si on obtient l'équation d'une ellipse dont on déterminera le centre, le demi-grand axe et le demi-petit axe.
Montrer que si on obtient l'équation d'une hyperbole dont on déterminera le péricentre et les asymptotes.
Auteur : Alain Vienne
On dispose d'un tracé de l'orbite apparente d'une étoile (appelée S2) autour d'un point (SgrA) localisé par diverses méthodes comme étant au centre de notre Galaxie. Cette orbite est une ellipse qui diffère de l'orbite réelle car elle est vue en projection sur la sphère céleste. Le plan de la figure ci-dessous est le plan perpendiculaire à la ligne de visée: le plan de projection On se propose de trouver les caractéristiques géométriques de l'ellipse réelle, qui permettent finalement de calculer la masse centrale: sa valeur n'est compatible qu'avec celle d'un trou noir. On utilise la troisième loi de képler qui relie cette masse, la période et le demi-grand axe.
Difficulté : ☆☆ Temps : 1h30
Localiser le centre de l'ellipse projetée
Tracer le grand axe projeté
Calculer l'excentricité , puis .
Tracer le diamètre conjugué de (donc le projeté du petit axe).
Tracer point par point le projeté du cercle principal, par l'homothétie de l'ellipse projetée à et de rapport .
La définition du cercle principal est donc:
Cercle principal d'une ellipse: Cercle de rayon a (demi grand axe de l'ellipse) de centre C
Mesurer sur ce grand axe, puis convertir cette valeur en UA (unité astronomique) connaissant l'échelle de la figure (longueur de la "flèche" correspond à seconde de degré) et la distance du Soleil au centre de la Galaxie (26 000 année-lumière)
Estimer la période du mouvement en utilisant les dates d'observations indiquées sur le tracé.
En déduire la masse présente au foyer SgrA.
On cherche à caractériser la partie de l'espace délimitée par un cône de sommet O et de demi-ouverture . On considère la calotte sphérique de rayon R et d'aire S(R) délimitée par ce cône. La quantité
est indépendante de R. Elle mesure l'angle solide défini par le cône.
Cette quantité sans dimension est mesurée en stéradians (sr) - voir la définition des unités physiques.
Difficulté : ☆ Temps : 30 min
Quel est l'angle solide sous-tendu par un demi-espace ? Par l'espace complet ?
Quel est l'angle solide sous-tendu par une surface quelconque, de quoi dépend-il ? Ecrire l'application à une surface plane élémentaire dS inclinée sur la ligne de visée.
Donner l'expression différentielle de l'angle solide élémentaire en coordonnées sphériques.
On considère maintenant une couronne circulaire élémentaire de demi-ouverture . Donner l'expression de l'angle solide en fonction de cet angle. En déduire l'angle solide sous-tendu par une calotte de demi-ouverture .
Que devient cette valeur si l'angle est petit ? Estimer l'angle solide sous lequel on voit le Soleil et la Lune depuis la Terre.
Difficulté : ☆☆ Temps : 30 min
On observe une surface plane à l'aide d'une caméra, dans la configuration de la figure ci-dessous : le détecteur de la caméra a une surface , on observe la source de surface S sous un angle e à la distance . Les dimensions sont telles que les angles solides considérés sont petits ().
Ecrire l'angle solide sous lequel le détecteur voit la source. Ecrire l'angle solide sous lequel la source voit la surface collectrice. Dériver une relation entre les deux angles solides.
On note W' la puissance lumineuse diffusée par la source par unité d'angle solide. L'éclairement (ou irradiance) est la puissance recueillie par unité de surface de détecteur en provenance de la source.
Ecrire l'éclairement E en fonction de la puissance totale reçue par le détecteur (dW). Quelle est l'unité de mesure de cette quantité dans le Système International ? De quoi dépend-elle en général ?
La luminance (ou intensité spécifique) d'une source est la puissance lumineuse émise ou diffusée dans un angle solide élémentaire par unité de surface apparente.
Ecrire la luminance en fonction de dW. Dans quelle unité SI se mesure cette quantité ? De quoi dépend-elle en général ?
Ecrire l'éclairement reçu par le détecteur en fonction de la luminance de la source et de la distance. Que signifie cette expression si la source est ponctuelle (c'est-à-dire si elle ne remplit pas le champ de l'instrument) et dans le cas contraire ?
On trouvera ici des exercices d'intégration angulaire sur les quantités photométriques.
Auteur: Alain Vienne (et le groupe IREM de Lille1)
On se propose d'établir les conditions pour que le croissant de Lune soit vu d'un lieu de la Terre comme une gondole:
Nous allons étudier ce problème par la trigonométrie sphérique qui permet de voir facilement les choses. La notion de sphère céleste est issue du fait que, à un lieu donné et à une date donnée, l'observateur n'a pas accès à la distance entre lui et l'objet céleste. Cet observateur peut alors considérer que tous ces objets sont à une même distance (arbitraire). Cela revient à dire que l'observateur n'appréhende que les directions issues de sa position. Or l'ensemble de ces directions s'identifie à une sphère centrée sur ce point.
Aucune formule n'est nécessaire pour résoudre l'exercice suivant. Il suffit de connaitre les bases. Soit:
Difficulté : ☆☆ Temps : 2h
Montrer que la condition d'horizontalité du croissant de Lune nécessite que la Lune et le Soleil aient le même azimut.
La condition de même azimut est donc une condition nécessaire. Réciproquement, si cette condition est réalisée, préciser les conditions sur les hauteurs du Soleil et de la Lune pour que le croissant soit vu comme une "gondole" et non à l'envers (un "D" renversé).
La hauteur est l'angle sur le vertical (cercle de même azimut). Il est compté de -90° à 90° par rapport à l'horizon.
Cette figure donne, pour chaque position de la Lune sur le même vertical que le Soleil (quand la condition est réalisée), l'aspect de celle-ci.
La position du zénith sur le cercle est indicatif. Elle correspond au cas de la figure donnée en solution de la question précédente. Bien-sur, si le zénith est ailleurs sur le cercle, cela change les conditions de lever/coucher du Soleil et de la Lune. Faites d'autres figures en changeant le zénith de place (cela déplace aussi l'horizon).
En supposant que la Lune est toujours sur l'écliptique, donner les seuls endroits de la Terre où il est possible de voir le croissant de Lune horizontal.
Auteur: Alain Vienne (et le groupe IREM de Lille1)
Il est peut-être plus facile de voir les 2 cas (coplanaire et non-coplanaire) en raisonnant sur la sphère des fixes. Précédemment, on regardait le mouvement diurne d'un point de la sphère des fixes (le pôle de l'écliptique) sur la sphère locale (de pôle ). Ici, nous allons faire la démarche réciproque: on regarde le mouvement diurne de sur la sphère des fixes. On utilise la condition suivante:
En effet, nous avons vu que c'est la condition pour voir la Lune comme une gondole (ou tout au moins, la Lune à l'horizontal).
Sur une sphère des fixes où on a placé l'équateur, l'écliptique et leur pôle, et pour une latitude donnée, on trace le petit cercle correspondant aux positions prises par le zénith au cours du mouvement diurne (petit cercle des ). A chacune de ces positions de , il correspond un seul grand cercle passant par le Soleil: c'est le vertical du Soleil. On obtient ainsi un "faisceau" de grands cercles dont les sommets sont le Soleil et le point diamétralement opposé. Sur la figure, pour ne pas encombrer celle-ci, nous en avons tracé qu'une partie puisque qu'on les a arrétés au niveau du petit cercle des. En réalité, ces grands cercles sont bien complets de sorte que toute la calotte sphérique se situant au dessus du petit cercle des est parcouru par ces grands cercles. Ainsi la sphère est divisée en deux parties: celle contenant chaque vertical du Soleil et l'autre.
La Lune doit se trouver dans la première partie (les "faisceaux" de la figure). La frontière entre ces deux parties correspond au vertical du Soleil qui est tangent au petit cercle des .
Cas de la Lune sur l'écliptique: Ce cas correspond aux 2 dessins du haut de la figure. En dehors de la zone intertropicale (à gauche), l'écliptique coupe les "faisceaux" qu'en ses sommets: au Soleil et au point diamétralement opposé. Si on impose à la Lune d'être sur l'écliptique, il n'y a qu'en ces points que la condition est réalisée (éclipses). Par contre, dans la zone intertropicale, tout l'écliptique est contenu dans les "faisceaux". Ainsi la condition est réalisée deux fois par jour comme on l'a vu dans précédemment.
Cas où la Lune est de part et d'autre de l'écliptique:
L'orbite de la Lune est inclinée d'environ sur l'écliptique. Son noeud qui permettrait de positionner le grand cercle correspondant à son orbite, a un mouvement de rétrograde de an (période: 18,6 ans). Pour ne pas rentrer dans trop de détails superflus à la compréhension, nous allons simplement considérer que la Lune est de part et d'autre de l'écliptique sur une bande large de . Bien-sur, il ne faut pas oublier que la Lune parcourt en fait un grand cercle contenu dans cette bande: la position en longitude dans cette bande dépend de la date dans la lunaison et la position "verticale" dans cette bande dépend de la position du noeud de l'orbite lunaire.
On remarque ainsi qu'au voisinage de la pleine Lune ou au voisinage de la nouvelle Lune, la condition de "Lune horizontale" est possible partout sur la Terre. Mais on se rend bien compte que, loin des tropiques, la zone est étroite. Elle s'agrandit au fur et à mesure que le lieu considéré s'approche du tropique.
Dans le cas d'un lieu dans la zone intertropicale, la possibilité d'une telle condition est grande. La probabilité de réalisation l'est donc aussi. Cependant cette probabilité n'est pas 1, car on voit apparaitre une petite zone de la bande lunaire qui croise la partie où il n'y a pas de vertical du Soleil (en dehors des "faisceaux"). Cette zone est petite et proche du Soleil. Ainsi même dans la zone intertropicale, il peut y avoir des jours où la Lune n'est pas vue à l'horizontal. Cela se produit pour des positions particulières de l'orbite lunaire et pour des dates proches de la pleine Lune ou de la nouvelle Lune.
On trouvera dans cette partie des exercices portant sur :
Auteur: Alain Vienne
Lors de la découverte d'un nouvel objet dans le système solaire, on souhaite rapidement connaitre sa trajectoire. Celle-ci est généralement héliocentrique et, dans un premier temps, on la suppose képlérienne. Or les observations terrestres donnent uniquement la direction de l'astre mais pas sa distance. La méthode de Laplace propose un moyen qui, à partir de 3 observations de direction faites à des dates assez rapprochées, donne les vecteurs position et la vitesse de l'astre. Le détail de la méthode peut être vu dans le cours suivant: Dynamique du système solaire. On peut y voir notamment que la méthode conduit à chercher les racines d'un polynôme de degré 8.
Il y est affirmé qu'il y a 4 racines réelles (1 négative, 3 positives) et 4 complexes non réelles. Cette affirmation est étudiée et montrée dans l'exercice Les racines du polynôme de la méthode de Laplace. Ici, on montre que où est la distance Terre-Soleil, et, on utilise cette racine pour factoriser le polynôme.
Voici à titre d'exemple le graphe du polynôme dans le cas de 3 observations de Jupiter à son opposition (courbe "complète" et un agrandissement):
Difficulté : ☆ Temps : 30mn
Le polynôme issu de la méthode de Laplace a la forme suivante:
où est la distance Terre-Soleil et .
et sont des coefficients réels issus de la géométrie du problème.
Vérifier que est racine de .
Mettre en facteur dans .
Auteur: Alain Vienne
En Mécanique Céleste, on est souvent conduit à utiliser les polynômes de Legendre que l'on note ici .
C'est le cas, par exemple, dans le développement du potentiel terrestre. Si on suppose que la Terre est un sphéroïde, le potentiel peut s'écrire:
est la constante de gravitation de la Terre, la masse totale de la Terre, son rayon équatorial et des coefficients numériques. et sont le rayon et la latitude du point pour lequel on évalue le potentiel .
Un autre exemple d'utilisation est de considérer 2 corps et décrivant autour d'un centre des orbites proches d'un mouvement elliptique. Pour décrire les perturbations (gravitationnelles) entre et , on doit écrire l'inverse de la dsitance entre et , , en fonction de leurs éléments d'orbite. On montre facilement que:
Avec , , et l'angle entre et vu de .
Cette dernière expression est développée en puissance de grâce aux polynômes de Legendre:
Ce développement est rapidement convergent si est petit. C'est le cas si, par exemple, est la Terre, le Soleil et un satellite artificiel.
Plus de détails de ces développement peuvent être vus dans le cours de Mécanique Céleste de Luc Duriez.
Les polynômes de Legendre ont de nombreuses propriétés. Celle que nous allons utiliser dans l'exercice qui suit est la formule de Rodrigues:
Cette formule va nous permettre de montrer que l'équation a toutes ses racines dans et en a distinctes.
Difficulté : ☆☆ Temps : 1h (pour une rédaction correcte)
Les polynômes de Legendre, bien connus en Mécanique Céleste, peuvent se déterminer par la formule de Rodrigues:
Montrer que l'équation a toutes ses racines dans et en a distinctes.
Auteur: S. Renner
Date de création: 8 avril 2009
Dans le système solaire, on trouve plusieurs exemples de configurations où des petits satellites co-orbitaux sont en orbite autour d'un corps central (planète) beaucoup plus massif. Dans le système de Saturne, les satellites Hélène et Pollux sont en libration autour des points de Lagrange et de Dioné. De même, Télesto et Calypso sont respectivement au point et de Téthys. D'autre part, les satellites co-orbitaux Janus et Epiméthée ont des orbites en fer à cheval (cf. figure des points de Lagrange) autour de leur point mutuel.
Dans un autre contexte, la présence de 4 arcs de matière (des "morceaux" d'anneau) autour de Neptune pourrait s'expliquer par l'existence de satellites co-orbitaux (non découverts) qui confineraient la poussière observée de l'anneau formant les arcs.
Le but ici est de redémontrer des résultats généraux sur les configurations stationnaires (planes) de satellites co-orbitaux, en orbite autour d'une planète beaucoup plus massive (problème à corps, plan). Ces résultats généralisent le problème des points de Lagrange et sont extraits de Renner, S. & Sicardy, B., Celestial Mechanics and Dynamical Astronomy, 88, 397-414, 2004.
Plus précisément, on va montrer que l'existence de solutions stationnaires planes pour le problème à corps dépend de la parité de . Plus précisément, si est impair, et pour une configuration angulaire donnée, il existe toujours un ensemble de masses (positives ou négatives) qui réalise un équilibre! Pour pair au contraire, il n'y a à priori pas de combinaison de masses qui réalise un équilibre, pour des séparations angulaires données entre les satellites.
Difficulté : ☆☆ Temps : 2h30
On considère satellites co-orbitaux en orbite autour d'un corps central supposé ponctuel de masse M. On note la vitesse angulaire moyenne et le rayon orbital moyen des satellites.
On suppose le problème plan, et on se place dans un repère centré sur M et tournant à la vitesse angulaire .
Le mouvement de chaque satellite est décrit par les coordonnées , , où est la longitude du satellite i par rapport à une longitude de référence arbitraire, et l'excursion radiale relative du satellite par rapport au rayon moyen (voir figure ci-dessous).
On peut montrer que la dynamique de chaque satellite est régie par le système d'équations différentielles suivant :
avec
, ,
Ecrire les deux équations algébriques donnant les points fixes du système.
Que signifie la première relation?
La seconde relation correspond en fait à équations linéaires des masses. Ecrire ce système sous forme matricielle. On note la matrice obtenue.
Que peut-on dire de la matrice ?
Trouver les points d'équilibre dans le cas .
On cherche à trouver tous les angles ,..., tels que soit solution de l'équation matricielle, avec . Il est évidemment impossible de résoudre cette équation analytiquement pour quelconque. On peut néanmoins déduire des propriétés générales sur les solutions.
soit tel que pour tout (f' n'est pas définie en 0).
On suppose que est impair. Déterminer le rang de la matrice , puis en déduire qu'il existe une famille à paramètres, avec entier impair, de vecteurs pour laquelle est une configuration stationnaire.
On suppose que est pair. Déterminer le rang de la matrice , et en déduire qu'en général il n'existe pas de famille de vecteurs qui réalise un équilibre.
Dans le cas où est pair, quelle propriété doit vérifier la matrice pour pouvoir obtenir des solutions non-triviales ?
Vérifier les deux questions précédentes avec le cas .
Les équations du mouvement sont donc:
avec
, ,
Pour établir ces équations, on a fait les hypothèses suivantes:
La première équation n'est rien d'autre que la vitesse keplerienne différentielle de chaque satellite par rapport à l'orbite de référence de rayon . La seconde équation contient, sous forme dérivée, tous les termes résultant des interactions gravitationnelles mutuelles entre les satellites.
La fonction est la somme des potentiels direct et indirect exercé par un satellite donné sur les autres co-orbitaux. C'est une fonction paire, et son graphe est tracé ci-dessous avec ses dérivées première et seconde et .
Puisque est impaire, il est facile de montrer d'après les équations du mouvement que . Le rayon de référence étant arbitraire, il peut être choisi de telle manière que, sans perte de généralité. Ainsi le système possède les intégrales premières suivantes :
qui résultent de la conservation du moment cinétique total. Cette conservation résulte elle-même de l'invariance par rotation du problème. Il existe une autre intégrale première :
Elle exprime la conservation de l'énergie dans le repère tournant, et est appelée constante de Jacobi.
Auteur: Marc Fouchard
Date de création: 4 avril 2011
On considère le système dynamique suivant:
,
où est un vecteur de dimension , et une fonction vectorielle de dimension continue et dérivable.
On appelle exposant de Lyapunov en suivant le vecteur la quantité:
,
où est solution de l'équation différentielle:
,
avec est le Jacobien de .
Cette équation, appelée équation variationnelle, est associée à l'équation différentielle décrivant l'évolution de . Les vecteurs et sont les conditions initiales de ces équations différentielles.
On appelle généralement le vecteur le vecteur tangent à la trajectoire. Il évolue dans un espace appelé espace tangent qui peut être identifié à
Les exposants de Lyapunov permettent de savoir si la trajectoire passant par est chaotique ou pas. Par exemple sur la figure ci-dessous on peut voir qu'un dérivé des exposants de Lyapunov (Exposant de Lyapunov Rapide) se comporte de manière différente pour une trajectoire régulière (accroisement linéaire) et pour une trajectoire chaotique (accroissement exponentiel). Dans la suite on va étudier les exposants de Lyapunov associés à la trajectoire passant par à et démontrer quelques propriétés élémentaires de ces exposants, en particulier leur similarité avec le spectre des valeurs propres d'en endomorphisme.
Difficulté : ☆☆☆ Temps : 1h30
Soit une orbite périodique de condition initiale et de période . Ainsi après une période on a , où est une matrice carrée de dimension , et pour on a . Montrer que si est un vecteur propre de la matrice associé à la valeur propre alors:
Ainsi on voit que pour les orbites périodiques les exposants de Lyapunov sont reliés au spectre, c'est-à-dire l'ensemble des valeurs propres, du Jacobien de . Dans le cas général la matrice n'existe pas. Cependant on va voir qu'on peut définir un spectre d'exposants de Lypunov associé au Jacobien de ayant certaines similarités avec le spectre des valeurs propres d'une matrice.
Montrer que , pour .
Montrer que .
Avec la convention , montrer que pour tout , l'ensemble , forme un sous-espace vectoriel de .
En déduire qu'il existe au plus exposants de Lyapunov distincts pour une trajectoire donnée.
On voit ainsi que les exposants de Lyapunov forment un spectre au même titre que les valeurs propres pour un opérateur linéaire. Si on a exposants distincts et tels que , avec , alors les vecteurs forment une base de . Dans la pratique, on ne connait pas les vecteurs permettant de déterminer les exposants de Lyapunov. Mais si on prend un vecteur au hasard il apartiendra à mais peu probablement à . En effet pour qu'il y appartienne il faudrait que la composante de ce vecteur suivant soit égale à zéro. Lors d'un tirage au hasard cette probabilité est nulle.
Ainsi dans la pratique on calcule en général uniquement l'exposant maximal de Lyapunov . Il permet de savoir si une orbite est stable ou chaotique. En effet dans le cas d'une orbite stable la norme du vecteur tangent va très probablement augmenter linéairement avec le temps, ainsi , alors que dans le cas chaotique elle va augmenter très probablement exponentiellement avec le temps, ainsi .
Alain Vienne
Les mouvements de Jupiter et de Saturne sont très proches d'un mouvement képlérien. En effet, chacune de ces planètes est principalement attirée par le Soleil mais très peu par l'autre planète (la masse du Soleil est 1047 fois celle de Jupiter et 3498 fois celle de Saturne; ces 2 planètes étant les plus massives du système solaire). Leurs éléments d'orbite, notamment le demi-grand axe, l'excentricité () et la direction du péricentre (), sont quasi constants. Plus précisément, soit ils varient peu (oscillations rapides de faible amplitude), soit ils varient lentement ("variations séculaires"). On dit que l'influence de Jupiter sur le mouvement de Saturne est une perturbation (et vice versa) du mouvement képlérien. L'objet de la mécanique céleste dans le cas de systèmes perturbés, est de modéliser ces variations.
Laplace (1749-1827) avait déjà montré que les demi-grands axes des planètes n'avaient pas de variations séculaires (plus précisément: à un certain degré d'approximation, les demi-grands axes des planètes n'ont que des petites variations périodiques). Ce qui était, à l'époque, un argument fort en faveur de la stabilité du système solaire.
Il fallait quand même s'assurer que les excentricités n'atteignent pas de valeurs trop grandes. En effet, de grandes excentricités conduisent vite à des collisions! L'objet de cette application est de voir que les variations d'excentricités sont bornées.
On simplifie notablement le calcul et la compréhension en utilisant la variable complexe suivante:
Par exemple, on verra dans l'exercice suivant que l'"execntricité complexe" asssociée à Jupiter a le mouvement suivant:
Difficulté : ☆ Temps : 1h30
La partie linéaire des équations séculaires relatives à (Jupiter) et à (Saturne) peut s'écrire:
avec
Montrer que est diagonalisable et donner ses valeurs propres (appelées ici, "fréquences propres").
Remarque: on notera les valeurs propres et . Ces indices 5 et 6 font référence respectivement à la cinquième et à la sixième ligne de la matrice obtenue par Le Verrier lorsque celui-ci considérait les 8 planètes.
Intégrer le système différentiel en recherchant pour et une solution sous la forme de termes périodiques. On montrera que les valeurs propres de la matrice sont les fréquences de ces termes périodiques.
Donner les périodes de ces termes périodiques en années.
Sachant qu'à , on a les valeurs:
et
et
calculer les constantes d'intégration de la solution, puis les amplitudes des termes à très longues périodes des solutions de et (on ne demande pas les phases)
En déduire les valeurs extrêmes que peuvent atteindre les excentricités de Jupiter et de Saturne.
Le fait que le système de Laplace-Lagrange conduit à des valeurs bornées de l'excentricité est illustré par la figure suivante. C'est la variable qui est représentée.
Cette solution diffère de la notre car elle est issue d'un système séculaire complet, c'est à dire non linéarisé et avec les 8 planètes.
Auteur: Alain Vienne
Beaucoup de modèles dynamiques, après maintes transformations (hypothèses simplificatrices, moyennisations, ...), ressemblent au modèle du pendule (masse à une distance constante d'un point fixe sous l'effet de la pesanteur). Ici nous allons nous intéresser à un type d'équation du pendule correspondant à l'équation de Mathieu:
Si est nul, c'est l'équation d'un pendule simple pour de petites oscillations. Dans ce cas, est inversement proportionnel à la longueur du pendule. On rappelle que la période est alors .
Ici est un petit paramètre. On dit que le modèle du pendule simple est perturbé. L'équation de Mathieu est un cas particulier de l'équation
où est une fonction périodique de période qui est utilisée en Mécanique Céleste pour l'étude du mouvement de la Lune.
De manière plus ludique, ces équations peuvent modéliser le mouvement d'une balançoire dont le passager se lève et s'assied (périodiquement) afin de s'élancer. Le fait de se lever et de s'assoir régulièrement revient à déplacer le centre de gravité du passager et donc, revient à faire varier périodiquement la longueur du pendule (ici la balançoire).
L'exercice qui suit ne résoud pas l'équation différentielle. Il cherche simplement à savoir dans quelles conditions la solution est bornée ou non (problème de stabilité). Il est insipré du théorème de Gustave Floquet (1847-1920). C'est un exercice de la théorie des équations différentielles mais il utilise beaucoup l'algèbre linéaire d'où sa présence dans cette partie.
Cet exercice est un classique de la théorie des équations différentielle. On le trouve donc dans la partie "Equations différentielles linéaires". Cependant il utilise beaucoup l'algèbre linéaire d'où sa présence dans cette partie.
Marc Fouchard
L'animation ci-dessous illustre le mouvement diurne du Soleil au dessus de l'horizon en un point de latitude . Le point correspond à l'observateur. Il observe le mouvement du Soleil au cours d'une journée. Ce mouvement correspond uniquement à un changement de direction dans laquelle le Soleil est observé. Ainsi on peut représenter ce mouvement par un point se déplaçant sur une sphère (sphère céleste) centrée sur est de rayon qu'on prendra arbitrairement égale à 1.
Sur cette sphère, on peut représenter toutes les directions parallèles à l'horizon, ce qui défini l'horizon céleste. Les astres dont la direction se trouve en dessous de l'horizon céleste ne sont pas visibles depuis . Sur l'horizon céleste on peut représenter les directions du Sud , de l'Ouest , du Nord et de l'Est . De même, on peut représenter la direction perpendiculaire à l'horizon: le Zénith () et la direction parallèle à l'axe de rotation de la Terre: le pôle céleste Nord (). Le plan qui coupe la sphère céleste perpendiculaire à la direction et passant par , s'appelle l'équateur céleste. Sur l'équateur céleste on note la direction du Sud. On note le Nadir, qui correspond à la direction opposée au Zénith, et on note le pôle céleste Sud qui correspond à la direction opposée au pôle céleste nord. On remarquera que les points et sont coplanaires avec .
Ainsi, au cours d'une journée la Terre tourne autour d'un axe parallèle à . Pour l'observateur, ceci ce traduit par un déplacement des astres observés sur des cercles parallèles à l'équateur céleste.
Soit le point de la sphère céleste indiquant la direction dans laquelle est observé le Soleil depuis . On appelle l'intersection de l'arc de grand cercle avec l'équateur céleste et l'intersection de l'arc de grand cercle avec l'horizon céleste.
On note l'angle , l'angle , l'angle et l'angle . sont appelées les coordonnées locales, alors que sont les coordonnées horaires. Au court du mouvement diurne d'une étoile seule est constant. Pour le Soleil varie au cours de l'année, mais on peut le considérer constant sur une journée. L'animation permet de modifier afin de voir les variations dans le mouvement diurne en fonction de .
Le but de cette exercice est d'établir des relations entre les coordonnées horaires et locales par des rotations puis d'utiliser ces relations pour calculer les heures de lever et de coucher du Soleil aux solstices et aux équinoxes.
Difficulté : ☆☆ Temps : 1h
Soit les repères orthonormés suivants :
Le but de l'exercice est d'établir relations entre les coordonnées horaires et coordonnées locales du Soleil en utilisant des matrices de rotation entre les différents repères.
Montrer que l'on passe du repère au repère par une rotation d'angle et d'axe . Donner la matrice de passage de la base de à celle de .
Montrer que l'on passe du repère au repère par une rotation d'angle et d'axe . Donner la matrice de passage de la base de à celle de .
Montrer que l'on passe du repère au repère par une rotation d'angle et d'axe . Donner la matrice de passage de la base de à celle de .
Montrer que l'on passe du repère au repère par une rotation d'angle et d'axe . Donner la matrice de passage de la base de à celle de .
Montrer que l'on passe du repère au repère par une rotation d'angle et d'axe . Donner la matrice de passage de la base de à celle de .
Ecrire les coordonnées de en fonction de et dans .
Ecrire les coordonnées de en fonction de et dans . Puis les coordonnées de dans le repère en fonction de et . En déduire trois relations, dépendant de , entre les coordonnées horaires et les coordonnées locales du Soleil.
En déduire les valeurs de l'angle horaire au moment du lever et du coucher du Soleil en fonction de et .
En déduire les valeurs de (mesuré entre -12h et +12h) et de la durée du jour au moment des équinoxes (), du solstice d'été et du solstice d'hiver () en un point de latitude (approximativement la ville de Lille, France)
Marc Fouchard
Les étoiles doubles correspondent à des couples d'étoiles reliées gravitationnellement l'une à l'autre. Ainsi, les deux étoiles effectuent un mouvement elliptique autour du centre de gravité du couple. La détermination des paramètres de cette ellipse, et en particulier de son demi-grand axe, est particulièrement importante parce qu'elle permet d'obtenir la masse des étoiles.
L'objet de ce petit exercice est juste d'établir le système permettant de déterminer les paramètres de l'équation algébrique d'une conique.
Difficulté : ☆ Temps : 20 mn
Quelle est l'équation générale d'une conique dans le plan.
Pour une ellipse, on a la contrainte supplémentaire que (entre autre). En déduire une équation de l'ellipse contenant cinq paramètres.
On a donc cinq paramètres indépendants à déterminer. Combien, au moins, nous faut-il d'observation pour pouvoir déterminer les paramètres ?
Soit , , ces 5 observations. Ecrire sous forme matricielle le système à résoudre.
Donner une astuce pour se ramener à la résolution d'un système à trois inconnues que l'on déterminera.
Auteur: Arnaud Beck
Un plasma est un gaz dont les constituants, au lieu d'être neutres, sont électriquement chargés. Cela en fait un milieu bien plus complexe qu'un fluide traditionnel.
Dans un gaz normal, toutes les perturbations se propagent de la même manière et à la même vitesse. Ainsi, si quelqu'un fait vibrer un gaz à un point A, cette vibration va se propager jusqu'au point B à la vitesse du son, indépendamment de la fréquence de la vibration. Ce sont les ondes sonores.
Dans un plasma, les interactions entre particules chargées permettent à un grand nombre d'ondes différentes d'exister. Chacune de ces ondes propage des perturbations qui peuvent être de natures différentes (charge, pression, champ électrique, champ magnétique ...) et ont des vitesses différentes qui dépendent, entre autres, de la fréquence de la perturbation.
Dans cet exercice, on propose de retrouver la relation de dispersion d'une de ces ondes de plasma appelée "Onde de Langmuir". De telles ondes sont créées lorsqu'on écarte localement le plasma de la neutralité de charge. On cherche donc à savoir comment cet écart à la neutralité va se propager dans le plasma.
Difficulté : ☆☆ Temps : 1h
Un plasma est constitué d'ions et d'électrons. Les ions étant largement plus lourds, nous allons les supposer immobiles dans le développement qui suit. Considérons qu'ils sont répartis uniformément dans l'espace avec une densité .
L'onde de Langmuir étant la propagation d'une perturbation électrostatique (écart à la neutralité mais sans création de courant électrique à grande échelle), nous pouvons, pour simplifier le problème, supposer l'absence de champ magnétique.
A l'équilibre, les électrons sont eux aussi immobiles et uniformément répartis avec une densité . Mais, que se passe t-il si on perturbe cet équilibre en posant que , où est un petit terme perturbatif qui dépend de la position et du temps ?
Dans ce cas, un champ électrique se crée et met les électrons en mouvement à une vitesse .
Les équations qui gouvernent ensuite l'évolution de ces trois grandeurs (perturbation de densité, champ électrique et vitesse des électrons) sont l'équation de continuité, l'équation de conservation du moment dynamique et l'équation de Poisson:
où est la température moyenne des électrons, leur masse, leur charge, et la permittivité du vide.
Les équations ont été ici écrites à une dimension, dans la direction x. On suppose que les perturbations vont se propager dans cette direction sous la forme d'onde plane et donc que l'on peut écrire:
où est la pulsation de l'onde et l'amplitude de son vecteur d'onde selon .
Écrire le système linéaire vérifié par les inconnues , et et ayant et comme paramètres.
Trouver la relation de dispersion de l'onde, c'est à dire une expression de en fonction de .
Si on prend le mouvement des ions en compte, le système d'équation change et on trouve une nouvelle relation de dispersion qui correspond cette fois à une onde acoustique ionique.
En utilisant la même méthode que précédemment, retrouver la fonction de dispersion d'une onde acoustique ionique à partir du système d'équations ci dessous. Les indices et indiquent l'espèce (électron ou ion).
où les sont des constantes (rapports des chaleurs spécifiques de chaque espèce).
Auteur: Jérôme Thiébaut
En astrophysique, les photos de galaxies sont prises par des caméras CCD fixées derrière un télescope. L'instrument d'observation, ici le télescope, laisse son empreinte sur l'image. A cela s'ajoute le bruit de mesure c'est à dire un signal autre que l'image elle même qui s'ajoute à celle-ci. Ce bruit est dû à la caméra.... On se propose dans cet exercice de montrer comment retrouver l'image la plus proche de l'image initiale, c'est à dire de déconvoluer et de filtrer l'image reçue afin de s'affranchir au maximum des effets de l'instrument d'observation et du bruit.
Difficulté : ☆☆ Temps : 40mn
L'image reçue par le CCD est une collection de pixels que l'on rassemble sous la forme d'un vecteur . Ce vecteur resulte de l'image initiale, , qui a été convoluée par le télescope auquel s'ajoute un vecteur bruit noté . La convolution se modélise par l'application d'une matrice sur le vecteur . Ainsi on a: . Dans l'espace de Fourier, cette relation s'ecrit: où représente la fréquence spatiale en deux dimensions. Dans cet espace, la matrice est diagonale de valeur propre . Le spectre de puissance de l'image suit souvent une loi de puissance, c'est à dire et le bruit est souvent un bruit blanc c'est à dire qu'il à la même intensité quelquesoit la fréquence spatiale, , où et sont des constantes. Montrer que l'inversion simple de cette relation (qui consiste à appliquer la matrice sur les données afin de retrouver ) conduit, au delà d'une certaine fréquence, à une amplification du bruit.
On cherche donc maintenant à déconvoluer l'image mais aussi à filtrer le bruit. Pour cela, on va chercher le filtre à appliquer sur les données qui va minimiser l'écart quadratique moyen entre la vraie image et l'image filtrée . On cherche donc à minimiser la quantité par rapport à . En postulant que le bruit et le signal sont décorrélés et que le bruit est non biaisé (pas d'erreur systématique), montrer que ,où et sont les matrices de variance-covariance du signal et du bruit.
Dans l'espace de Fourier, les matrices de variance-covariance sont diagonales également et se réduisent aux spectres de puissances. Montrer que le filtre de Wiener inverse les basses fréquences et coupe les plus grandes où le bruit domine.
Auteur: Stéphane Erard
L'arithmétique intervient en Astronomie lorsqu'il est question de phénomènes périodiques. Historiquement, la prévision des éclipses et des fêtes religieuses a fait appel à de tels calculs. Dans la période moderne, c'est la mécanique quantique (à travers l'équation de Schrödinger) qui introduit des solutions à base de nombres entiers.
Difficulté : ☆☆ Temps : 45 min
Le corps céleste A a une période synodique (par rapport à la Terre) de 105 jours et passe à l'opposition à la date . Six jours plus tard on observe à l'opposition le corps B dont la période synodique est de 81 jours.
On veut déterminer la date de la prochaine opposition simultanée des deux corps.
Trouver une condition permettant de déterminer cette date.
Trouver une solution particulière de cette équation.
Déterminer toutes les solutions de l'équation trouvée plus haut.
Quelle est la date de la prochaine opposition commune ?
Application à Mars et Jupiter : une opposition de Mars a eu lieu le 24/12/2007, l'opposition suivante de Jupiter le 4/7/2008. Les périodes synodiques respectives sont de 780 et 399 jours. Quand se produira la prochaine opposition simultanée des deux planètes ?
Auteur: Stéphane Erard
Les premières mesures spectroscopiques ont révélé à la fin du XIXe siècle un comportement inattendu des sources lumineuses : elles présentent fréquemment des raies intenses, soit en absorption soit en émission. Pour une source donnée, l'émission ou l'absorption ne se produisent qu'à certaines longueurs d'onde. La formule expérimentale de Balmer-Rydberg (1885-88) rend compte de la position de ces raies pour l'atome d'hydrogène, mais ne correspond à aucun phénomène connu.
Divers modèles de structure atomique ont été proposés dans les années suivantes pour intégrer les résultats expérimentaux de l'époque. Le modèle de Bohr pour l'atome d'hydrogène (1913) a fourni la première explication des résultats spectroscopiques. Il implique un comportement non-classique des systèmes microscopiques, qui sautent sans transition entre états d'énergie discrets.
Difficulté : ☆ Temps : 30 min
Un des premiers modèles atomiques modernes est celui de Rutherford (1911), s'appuyant sur des expériences de diffusion de particules alpha. Ce modèle suppose que l'atome est formé d'un noyau de très petites dimensions chargé positivement, autour duquel gravitent des électrons négatifs beaucoup moins massifs sur des orbites circulaires. En raison d'une analogie évidente, on l'appelle modèle planétaire.
On considère un atome d'hydrogène où un électron unique orbite autour d'un noyau de charge unité. L'électron est soumis à une force électrostatique d'intensité
où e est la charge de l'électron et du noyau (opposées), r leur distance et une constante physique (permittivité du vide).
Ecrire la distance électron-noyau dans ce modèle.
Calculer l'énergie totale (cinétique et potentielle).
Difficulté : ☆ Temps : 45 min
Une difficulté avec le modèle de Rutherford est qu'il ne rend pas compte des expériences de spectroscopie de l'époque et de l'existence de raies spectrales. Par ailleurs, l'électrodynamique classique prévoit que les électrons devraient rayonner et perdre de l'énergie, ce qui les ferait tomber sur le noyau très rapidement. Niels Borh travaillait à ce problème quand il prit connaissance de la formule de Balmer qui donne la position observée des raies spectrales de l'hydrogène dans le visible :
où est la fréquence associée, n est un nombre entier > 2, R une constante et c la vitesse de la lumière.
Par ailleurs il connaissait l'hypothèse d'Einstein formulée pour l'étude de l'effet photo-électrique : la lumière peut se décomposer en "quanta" (les photons) dont l'énergie est liée à la fréquence du rayonnement : .
En rapprochant ces faits, Bohr formula l'hypothèse que l'atome ne peut prendre que certains états d'énergie donnés dans son modèle atomique (1913).
Calculer les longueurs d'onde des raies visibles et dessiner le spectre de l'hydrogène à l'aide de la formule ci-dessus. On prendra les raies de Balmer n = 3 à 6 qui sont dans le domaine visible, et (constante de Rydberg).
Ecrire les variations d'énergie de l'atome d'hydrogène liées à l'émission d'une raie de la série de Balmer.
En déduire les valeurs possibles du rayon de l'électron et du moment cinétique .
Comment interpréter ce résultat ?
Les autres séries de raies de l'hydrogène correspondent à des transitions vers les couches n ≠ 2. On peut représenter les niveaux énergétiques de l'hydrogène de la façon suivante :
La première raie de Balmer est particulièrement importante en Astronomie car elle permet de détecter l'hydrogène atomique dans le milieu interstellaire.
Auteur: Alexandre Pousse
Les fractions continues ont une très longue histoire car liées à celle des nombres. En effet, il existe un lien important entre celles-ci et l'algorithme d'Euclide. Plus particulièrement, elles apparaissent dans l'approximation de nombre comme π ou du nombre d'or.
Délaissées pendant un certain temps, elles sont redécouvertes en Europe en 1655 par le mathématicien anglais John Wallis, puis étudiées par la suite par Leonhard Euler qui va apporter de nombreux théorèmes.
L'interêt de l'étude des fractions continues est souvent pour l'approximation d'équations diophantiennes. Ce sont des équations algébriques pour lesquelles on cherche des solutions en entiers. Un exemple particulier qui est utile en astronomie car permettant de mettre en évidence des phénomènes de résonnances ou de prévoir le retour d'un phénomène périodique, c'est de fixer deux nombres représentant des périodes, et de trouver , deux entiers tels que . La notion d'approximation introduite par les fractions continues est utilisée lorsque sont irrationnelles ou rationnelles comportant de nombreuses décimales (ce qui est fréquent de manière générale en Physique), on va alors chercher à trouver la meilleure combinaison linéaire approximant . Autre application des fractions conitnues: en arithmétique, elles vont permettre l'étude et la caractérisation de nombres transcendants (par exemple, par l'étude de leur périodicité).
Une fraction continue est un objet s'écrivant sous la forme où les et les sont des nombres entiers naturels ou relatifs. La fraction obtenue peut être composée d'un nombre fini ou infini de termes.
Mais ce que nous utiliserons par la suite et qui ont été étudiées plus particulièrement, ce sont les fractions continues simples, c'est-à-dire de la forme avec et (fini ou non). Une notation plus compacte et qui sera utilisée ici est d'écrire .
Afin de caractériser une fraction continue, on utilise la notion de réduite. Par exemple, pour , on appellera réduite de la fraction continue définie par la suite , la fraction . Pour le nombre d'or , les trois premières réduites sont , , . Ainsi, nous obtenons deux suites d'entiers et avec en particulier, la propriété suivante: si , et , et si , et , alors .
Introduisons maintenant la fraction continue dans le cadre de l'approximation des nombres. Soit α un réel et une suite de réels telle que:
,
si alors ,
sinon .
Ainsi, on obtient le développement suivant
L'intérêt des fractions continues dans le domaine de l'astronomie est lié à la notion de périodicité ou de résonnance et donc aux équations diophantiennes qui en résultent. En effet, si l'on considère deux phénomènes ayant chacun une période et , alors afin de caractériser le retour mutuel de ces deux phénomènes, il est commode de chercher deux entiers X et Y tels que . Or généralement, les périodes ne sont malheureusement pas des nombres entiers ce qui implique de grands nombres entiers pour X et Y.
L'idée est donc de chercher les "meilleurs" rationnels approchant de façon à résoudre le problème au voisinage de la résonnance. C'est ce qu'on appelle l'approximation diophantienne. Nous utiliserons pour cela les fractions continues.
Les exercices qui suivent vont ainsi permettre de mettre en évidence la propriété théorique sur les réduites ainsi que des applications astronomique par la recherche de meilleure solution approximation de l'équation diophantienne via les fractions continues en caractérisant le mouvement de Saturne et de la Terre, le phénomène d'éclipse et en définissant une meilleure approximation de l'année tropique.
Difficulté : ☆ Temps : 10 min
Soient et , deux suites d'entiers. Rappelons la propriété sur les réduites donnée dans le cours:
si , et ,
et si , et ,
alors .
Démontrer la propriété des réduites.
Difficulté : ☆ Temps : 30 min
Une année tropique correspond au temps s'écoulant entre deux équinoxes de printemps, c'est-à-dire 365.24219052 jours (année tropique moyenne à J2000). C'est donc l'année permettant "le retour des saisons" au mêmes dates et donc compensant le phénomène de précession des équinoxes.
En effet, avant la réforme du calendrier par Grégoire XIII au XVIe siècle, le calendrier était le calendrier Julien, établi par l'astronome Sosigène d'Alexandrie et comportant 365.25 jours (année bissextile tous les quatre ans). Cela impliquait un décalage d'un jour tous les 128 ans, d'où modification de la date de retour des saisons.
L'idée de cet exercice est de comprendre le calendrier utilisé aujourd'hui, puis de trouver par l'intermédiaire d'une fraction continue une valeur plus stable de l'année.
L'année grégorienne correspond à 366 jours les années multiples de quatre et non multiples de cent sauf les année multiples de quatre cents. Sinon, l'année vaut 365 jours.
Établir la valeur et la fraction représentant la partie décimale de l'année grégorienne.
On définira la notion de stabilité comme l'écart la durée de l'année estimée et la durée de l'année tropique moyenne. Le réel obtenu permet de déduire le décalage du retour des équinoxes.
Évaluer la stabilité du calendrier grégorien. Au bout de combien de temps le calendrier se décale d'un jour?
En utilisant la méthode d'approximation des nombres à l'aide d'une fraction continue, trouver une nouvelle définition de l'année beaucoup plus stable que l'année grégorienne. Proposer une méthode d'application pour remplacer le calendrier actuel.
Difficulté : ☆ Temps : 30 min
Christian Huygens, mathématicien et astronome du XVIIe siècle, souhaitait réaliser un automate planétaire permettant de modéliser l'évolution du système solaire au cours du temps (en approximation circulaire). À cet époque, le système solaire ne comprend que 6 planètes (Mercure, Venus, Terre, Mars, Jupiter et Saturne). Rappelons qu'un automate est un système composé d'une manivelle reliée à différents rouages, chacun associé à la période de révolution d'une planète par leur nombre de dents.
Lors de la conception de cet objet, Huygens se retrouve confronté à une difficulté: le rapport de l'année terrestre et de celle de Saturne. Combien faut-il de dents sur les deux engrenages pour décrire convenablement le mouvement de la Terre et de Saturne au cours de leur révolution?
Dans l'approximation d'orbites circulaires, poser l'équation diophantienne du problème de l'automate.
Sur son orbite, la Terre parcourt un angle en un an. De même en un an, Saturne réalise (Ce sont les valeurs de l'époque).
Établir la fraction rationnelle donnée par le rapport . Est-il raisonnable de réaliser deux engrenages associés à cette fraction?
Maintenant, afin de supprimer ce problème technique, introduire la notion de fraction continue pour résoudre le problème par approximation diophantienne.
Huygens définit la notion de stabilité comme le décalage entre l'angle parcouru par Saturne sur son automate et dans la réalité après que la Terre ait réalisé 100 révolutions.
À l'aide d'un développement en fraction continue, proposer un engrenage satisfaisant d'un point de vue technique (au delà d'un millier de dents, la réalisation est difficile) et stable au sens de Huygens.
Difficulté : ☆ Temps : 60 min
Un cycle de Saros correspond à 223 lunaisons. C'est une période associée au retour d'une éclipse de Soleil (resp. de Lune) après une éclipse totale. Ainsi, si une éclipse a lieu à un instant t alors il est possible de prédire qu'au temps t+223 lunaisons il s'en reproduira une autre.
L'idée de cet exercice est de comprendre et de retrouver pourquoi nous avons ce nombre de 223 lunaisons pour le retour d'une éclipse.
Définir géométriquement la notion d'éclipse de Lune (resp. de Soleil) vu de la Terre (avec la notion de droite ou de plan par exemple).
Caractériser la notion d'éclipse en terme de position de la Lune sur son orbite ainsi que de son éclairement relatif à la Terre.
Introduisons deux notions pour la détermination de cycle de Saros.
Le mois draconitique, c'est le temps que met la Lune à partir du noeud ascendant pour y revenir. La durée du mois draconitique est de .
Le mois synodique ou lunaison est le temps entre deux nouvelles Lunes successives. Sa durée est d'en moyenne .
Dans l'approximation d'orbites circulaires, poser l'équation diophantienne du problème du retour d'éclipse.
Introduire la notion de fraction continue pour résoudre le problème par approximation diophantienne.
Rappelons que le diamètre de la Lune et du Soleil vu de la Terre est de 30' d'arc.
Établir l'erreur de coincidence maximal pour que l'on ait une éclipse (on considère qu'une éclipse partielle est encore une éclipse).
Développer la fraction continue jusqu'au terme adéquat (évaluation des réduites et contrôle de l'erreur de coïncidence).
Conclure sur la notion de cycle de Saros.
Vous vous rappelez peut-être de l'éclipse totale de Soleil du 11 août 1999 (éclipse totale de la Normandie à l'Alsace en France et partielle au voisinage de cette bande). Déterminer quand cette configuration va t-elle se reproduire? Va t-elle avoir lieu aux mêmes longitudes?
Les statistiques sont d'un usage fondamental pour la mesure et le traitement du signal en Astronomie. Cette section illustre quelques notions de base :
De nombreux processus physiques correspondent à une situation où l'on compte des événements aléatoires indépendants. C'est par exemple le cas des désintégrations radioactives ou de l'émission de lumière par une source, de façon générale toute situation où l'événement se produit avec une probabilité constante par unité de temps. On veut connaître précisément la loi du phénomène pour calculer les fluctuations associées et les minimiser.
La loi de Poisson est ainsi utilisée pour rendre compte de phénomènes aléatoires qui vérifient les deux propriétés suivantes :
Un événement se produisant en moyenne avec une fréquence , on note P(k) la densité de probabilité pour qu'il se produise k fois durant le temps t (avec k ≥ 0). La loi de Poisson de paramètre donne :
où k! est la factorielle.
L'appliquette ci-dessous illustre la loi de Poisson : elle trace les valeurs obtenues au cours d'un certain nombre de tirages, pour une valeur de donnée.
Loi de Poisson
Difficulté : ☆☆ Temps : 40 min
Retrouver la forme générale de la loi de Poisson à partir d'un raisonnement discret.
Déterminer la moyenne et l'écart-type de la loi de Poisson.
On observe une source lumineuse faible pendant un temps . Quel est le nombre de photons détectés en moyenne, de quoi dépend-il ? Que représente l'écart-type de cette distribution ? Quel paramètre permet de quantifier la précision de la mesure, et comment améliorer la mesure de cette source ?
L'applet ci-dessous illustre ce dernier résultat : on améliore le rapport signal sur bruit en posant plus longtemps, mais cette amélioration est lente. Elle est spectaculaire au début (en permettant la reconnaissance de l'objet), mais ralentit de plus en plus (les détails sont de plus en plus longs à se préciser).
Loi de Poisson
La loi de distribution gaussienne est sans doute la plus employée, en physique comme ailleurs, à tel point qu'on l'appelle généralement loi normale.
La densité de probabilité gaussienne est :
Dans cette formulation, représente la moyenne, et l'écart-type. Le coefficient numérique sert à normaliser l'intégrale à 1.
On remarque la symétrie de la fonction autour du pic central, et son aspect caractéristique ("en cloche"). On note habituellement N( , ) la loi normale. N(0,1) est appelée loi normale centrée-réduite (moyenne nulle, variance normalisée à 1).
L'importance de la loi normale est liée au théorème de la limite centrale, qui montre que la superposition de lois de distribution différentes tend vers une loi normale. Ceci est en particulier important pour estimer les erreurs de mesure : si elles sont de provenance différentes, et de statistique mal connue, on peut généralement faire l'approximation que leur somme est distribuée de manière gaussienne. C'est le théorème de la limite centrale qui explique l'omniprésence de la loi normale.
Difficulté : ☆ Temps : 20 min
Le calcul des moments de la loi normale est donné ici en exercice.
Calculer la largeur à mi-hauteur de la gaussienne
Déterminer graphiquement l'aire délimitée par une gaussienne entre ± 1, 2 et 3 écart-types de la valeur moyenne. Quel est l'intérêt de cette question ?
On observe un astéroïde de la ceinture principale avec un télescope de 2 m depuis le sol. Le fond de ciel produit un signal de 100 pas-codeurs à la sortie de la caméra. A quel niveau de signal peut-on penser avoir détecté l'objet ?
On peut montrer en utilisant la formule de Stirling que pour les grandes valeurs de l'argument, la loi de Poisson tend vers une loi normale. La loi de Poisson décrit correctement les situations où l'intervalle de valeurs possibles est borné d'un côté, donc pour les petits nombres. Dans les autres cas elle se confond pratiquement avec une loi normale (dès que n > 30 et > 5).
L'applet ci-dessous illustre ce résultat : la distribution de Poisson est comparée à la loi normale correspondante (appuyer sur le bouton "moyenne").
Loi de Poisson
On se propose d'estimer le temps nécessaire pour qu'un photon produit dans le Soleil soit émis à sa surface.
Le processus correspond à une suite d'émissions et absorptions successives par les atomes rencontrés en chemin. On l'assimile à une marche au hasard en trois dimensions (bien que l'identité du photon ne soit pas conservée au cours de ces événements, et que la longueur d'onde puisse changer au cours des diffusions successives).
Difficulté : ☆ Temps : 45 min
On considère une particule se déplaçant en trois dimensions de façon aléatoire par pas de longueur d. Ecrire sa position en coordonnées sphériques après le premier pas. La distance d est appelée libre parcours moyen.
Ecrire les coordonnées après N pas en fonction des directions successives. Quelle est la distance au point de départ ?
Simplifier cette expression, sachant que les directions successives sont aléatoires et indépendantes.
On donne la densité et le coefficient d'absorption massique , qu'on suppose uniformes au premier ordre. Calculer le libre parcours moyen.
Connaissant le rayon du Soleil , combien de diffusions un photon produit au centre du Soleil subit-il en moyenne avant d'arriver en surface ? Quelle est la longueur du trajet réellement parcouru dans le Soleil ? Combien de temps faut-il au photon pour effectuer le trajet ?
Mesurer une quantité physique, c'est faire une estimation de la valeur de cette quantité. Cette estimation peut être entachée de deux types d'erreurs : erreur systématique, et erreur aléatoire. La première est liée à l'instrument de mesure ou au type d'observation (si on mesure plusieurs phénomènes simultanément sans s'en rendre compte), elle peut être additive (niveau de base ou offset, par exemple le courant d'obscurité d'une caméra) ou multiplicative (réglage de gain défectueux). Les erreurs aléatoires sont liées au processus de mesure lui-même (bruit de lecture) ou à la nature du phénomène mesuré (bruit de photon d'une source lumineuse faible, lié au processus d'émission). Une bonne mesure est telle que les erreurs aléatoires sont minimisées, et que les erreurs systématiques sont beaucoup plus petites que celles-ci.
L'exercice consiste à dériver la meilleure estimation de l'éclairement d'un corps céleste, dans l'hypothèse où l'erreur systématique est faible.
Difficulté : ☆ Temps : 30 min
On mesure l'éclairement d'une étoile. La valeur "réelle" est notée (celle que mesurerait un instrument parfait).
Pour obtenir une bonne estimation de cette quantité, une méthode usuelle est de pratiquer N mesures successives . On s'attend à ce que celles-ci se répartissent de façon gaussienne autour de la valeur (théorème de la limite centrale).
A partir de ces N estimations indépendantes de l'éclairement, dériver le résultat de la mesure : valeur estimée de la moyenne , et incertitude sur cette estimation.
Plusieurs équipes ayant publié leurs résultats (maintenant notés ), on veut en tirer la meilleure évaluation possible. Ce problème est équivalent à celui de mesures successives entachées d'incertitudes indépendantes .
Application numérique : on a deux mesures indépendantes 100±5 et 94±20. Quelle est l'estimation résultante ?
On s'intéresse souvent à une fonction des quantités mesurées. Le problème est alors de dériver l'incertitude associée à cette estimation.
C'est par exemple le cas en spectroscopie, où on mesure une intensité à diverses longueurs d'onde (variable indépendante). Les quantités physiquement importantes sont liées aux variations spectrales ; elles s'expriment comme des différences ou des rapports d'intensités à différentes longueurs d'onde, ou comme des fonctions plus complexes de ces intensités. Une incertitude individuelle est associée à chaque mesure spectrale . En principe, les incertitudes sur les mesures individuelles sont indépendantes les unes des autres. Si ce n'est pas le cas, il y a un problème avec l'étalonnage de l'instrument et il faut ajouter un terme de covariance dans les formules ci-dessous (on parle improprement de « bruit corrélé », parce qu'un signal inconnu se superpose à celui qu'on mesure).
Difficulté : ☆☆ Temps : 30 min
L'exercice consiste à dériver la précision des estimations de différentes fonctions spectrales.
La fonction est une combinaison additive de variables :
où a et b sont des constantes, et x et y sont affectées des incertitudes et .
Quelle est l'incertitude associée ?
On utilise maintenant une fonction multiplicative :
où a, b et c sont des constantes.
Quelle est l'incertitude associée ?
Pour les cas plus compliqués où l'on connaît la forme analytique de la fonction, écrire la formulation générale.
On applique ces résultats à la situation suivante :
On mesure les intensités a, b et c aux longueurs d'onde , et situées autour d'une bande d'absorption, avec les incertitudes , et .
On estime le continuum (pente spectrale) autour de la bande d'absorption comme
et la profondeur de cette bande comme
Écrire les incertitudes sur ces quantités en fonction de celles des mesures.
On utilise maintenant la mesure d'éclairement pour estimer la magnitude à la longueur d'onde .
Ecrire cette magnitude en fonction de et d'une constante d'échelle.
Ecrire l'incertitude sur cette magnitude en fonction de celle sur l'éclairement.
Auteur: Jérôme Thiébaut
On a très souvent accès en astrophysique à des données d (par exemple des spectres lumineux, des images CCD...) dont on veut extraire une quantité physique inconnue X (magnitude, masse, champ magnétique...). Si le problème est linéaire et si on connait les lois physiques sous jacentes, on peut modéliser le problème sous la forme , où est un vecteur contenant les données, est le vecteur des paramètres recherchés et est une matrice. Connaissant on veut , c'est ce qu'on appelle un problème inverse. Pour résoudre ce genre de problème on utilise très souvent la méthode des moindres carrés c'est à dire qu'on cherche le vecteur qui minimise la quantité .C'est ce qu'on appelle un ajustement. On se propose ici de montrer que faire des à priori gaussiens sur les distributions de probabilité de et revient à utiliser la méthode des moindres carrés.
Difficulté : ☆☆ Temps : 20 min
On a le problème suivant et on va chercher à déterminer la probabilité conditionnelle .
.
Exprimer cette probabilité en fonction de , et en utilisant le théorème de Bayes.
On suppose que suit une loi gaussienne multivariée de matrice de variance covariance . Ecrire cette loi.
On suppose que le vecteur suit lui aussi une loi gaussienne de matrice de variance covariance et de moyenne (a priori sur la solution, sur son spectre de puissance...) et que . Exprimer .
Montrer que chercher les paramètres physiques les plus probables revient à résoudre la méthode des moindres carrés généralisés soit à trouver .
Dans les cas simples, on n'a pas d'a priori sur et on considère que les covariances sont nulles et les variances égales entre elles donc où est la matrice identité. Que devient ?
pages_approxim/exo-orb-mars.html
On peut écrire que la différence entre l'angle balayé en une période synodique par la Terre d'une part et Mars d'autre part vaut , c'est-à-dire: .
On en déduit jours
On note que les années 1585, 1587, 1591, 1593 et 1595 ne sont pas bissextiles. Il y a exactement 687 jours entre deux dates successives. Mars se trouve donc au même endroit de son orbite pour chaque couple d'observations.
(modulo 360°).
DATE | ||||
1a | 17/02/1585 | 339°23' | 135°12' | 159°23' |
1b | 05/01/1587 | 295°21' | 182°08' | 115°21' |
2a | 19/09/1591 | 185°47' | 284°18' | 5°47' |
2b | 06/08/1593 | 143°26' | 346°56' | 323°26' |
3a | 07/12/1593 | 265°53' | 3°04' | 85°53' |
3b | 25/10/1595 | 221°42' | 49°42' | 41°42' |
4a | 28/03/1587 | 16°50' | 168°12' | 196°50' |
4b | 12/02/1589 | 333°42' | 218°48' | 153°42' |
5a | 10/03/1585 | 359°41' | 131°48' | 179°41' |
5b | 26/01/1587 | 316°06' | 184°42' | 136°06' |
Le rayon du cercle est égal à 76 mm. L'erreur maximale sur les positions est d'environ 1 mm.
D'après la troisième loi de Kepler avec jours et kg, on trouve UA. Or 1 UA = 50 mm, donc le rayon du cercle est 76 mm.
mm. Comme 1 UA = 50 mm, on en déduit que UA.
(à comparer à la valeur exacte: 0.093)
d'où mm mm.
Distance centre-foyer de l'ellipse: mm. Donc l'approximation est correcte étant donnée la précision du tracé.
La distance minimale en opposition est 19 mm soit 0.38 UA (au mois d'août). La distance maximale en opposition est 33 mm soit 0.66 UA (au mois de janvier).
Entre le 6 août et le 7 décembre, l'aire balayée est égale à 130 carreaux. Il s'est écoulé 123 jours, et l'aire balayée par jour est de 1.06 carreaux par jour.
Entre le 26 janvier et le 28 mars, l'aire balayée est égale à 60 carreaux. Il s'est écoulé 61 jours, et l'aire balayée est de 1.098 carreaux par jour.
pages_approxim/exo-precession-peri-approxim.html
car ,
car .
Donc
, car .
Donc , car .
Donc par identification et .
Si , (solution du problème keplerien) donc .
donc .
Si au 1 passage au périastre , au 2 passage .
La trajectoire est une ellipse avec un périastre qui avance à chaque révolution d 'un angle .
a)
b)
c) , i.e /siècle (période orbitale de Mercure = 88 jours). En fait la précession réelle est de /siècle et s'explique par la relativité générale. Dans cette théorie, , où désigne la masse du Soleil.
pages_dim-unites/dim4.html
Les paramètres physiques qui interviennent sont : la masse oscillante m, la longueur l du pendule, la période d'oscillation p, l'angle initial et la pesanteur g (on néglige au premier ordre les autres paramètres tels que le frottement ou la masse du fil, qui décrivent des écarts au problème idéal).
Au total, on a 5 grandeurs et 3 dimensions physiques indépendantes (longueur, temps et masse). La relation cherchée peut donc s'écrire comme une relation entre deux nombres sans dimension construits avec ces 5 grandeurs.
Le premier nombre est évidemment l'angle initial , sans dimension.
Le second nombre est de la forme
L'équation aux dimensions est , donc est sans dimension.
Le relation cherchée est de la forme , soit
Le calcul à partir de l'équation du mouvement donne , et l'expérience confirme que la période ne dépend pas de l'angle initial si celui-ci est petit. On a montré sans le moindre effort la forme générale de la période (à une constante près) et le fait qu'elle ne dépend pas de la masse du pendule.
pages_develop-appli/exo-series-2corps.html
Développer d'abord et intégrer le développement obtenu. Mutiplier enfin par celui de . Dans ces calculs, on prend soin de se limiter à l'ordre 2.
Utiliser le développement de Taylor de en au voisinage de , c'est-à-dire, écrire: .
Le développement de n'est utile que jusque l'ordre 1 !
Ne pas oublier de linéariser .
Faire d'abord l'ordre 0 puis l'ordre 1 et enfin l'ordre 2.
A l'ordre 0:
A l'ordre 1, il suffit d'avoir à l'ordre 0 (obtenu précédemment).
A l'ordre 2, il suffit d'avoir à l'ordre 1 et à l'ordre 0 (obtenus précédemment).
L'ordre 1 pour est obtenu de la manière suivante: . Attention à la discussion sur l'ordre à chaque étape du calcul.
pages_develop-appli/exo-series-2corps-lagrange.html
Développer d'abord et intégrer le développement obtenu. Mutiplier enfin par celui de . Dans ces calculs, on prend soin de se limiter à l'ordre 2.
D'après la question précédente, on a donc : .
Le théorème d'inversion de Lagrange permet d'écrire : .
On obtient ainsi en développant la formule ci-dessus au second ordre.
pages_develop-appli/exo-epicycle-kepler.html
,
On lira tout d'abord l'énoncé de cet exercice.
Loi des aires : , avec .
D'autre part: .
Pour trouver l'expression demandée, on développe donc .
La réponse est donnée dans cet exercice.
Ainsi , et .
Lorsque est en orbite circulaire autour de , est en orbite autour de dans le sens opposé. La période est la même .
donc .
A l'ordre , la trajectoire de est ainsi un cercle de centre et l'angle anomalie excentrique.
Donc .
D'après le développement de , .
Donc et à l'ordre .
Elles sont parallèles.
pages_develop-appli/exo-sphere-influence.html
Si O est l'origine d'un repère galiléen on a, avec : .
De même : et .
Donc .
L'équation devient : . C'est le problème de Kepler et le mouvement de est une conique de foyer parcourue selon la loi des aires.
et donc
De même on trouve .
Voir ce cours de mécanique céleste page 327.
La relation se déduit de et .
On pose . On remarque que et . Donc en développant jusqu'au terme , on obtient .
, , UA.
pages_suites-reelles/exo-keplerxnewton.html
est évidemment continue est dérivable deux fois puisqu'elle est la somme d'une fonction affine et de la fonction sinus. On a:
.
Comme , on a bien pour tout de .
De même on a:
,
donc on a bien pour tout .
Sur , est strictement positive, donc est strictement croissante. Comme on en déduit que sur .
En on a:
.
On remarque facilement que , et . Ainsi est une fonction croissante au voisinage de , donc est négative pour et positive pour . Donc correspond à une minimum pour . Ainsi au voisinage de on a ce qui montre que la courbe représentative de est effectivement au dessus de sa tangente.
Comme et sont positives sur , la suite est effectivement décroissante tant que les valeurs de la suite restent dans l'intervalle . D'autre part, en remarquant que le point de l'axe des abscisses d'abscisse est l'intersection de la tangente au point d'abscisse à la courbe représentative de avec l'axe des abscisses, on en déduit que puisque la tangente est en-dessous de la courbe représentative de . Comme est croissante et que on a bien .
étant décroissante est minorée par , elle converge vers une limite . A la limite on a :
,
Donc . Ainsi on a bien .
pages_continuite/exo-loi-de-wien-continuite.html
Ces propriétés viennent du fait que s'écrit comme un produit de fonctions strictement positives et de classe sur .
On pourra effectuer le changement de variable . Pour la limite en on pourra faire un développement limité en 0 à l'ordre 1 de la fonction exponentielle.
car l'exponentielle l'emporte sur tout polynôme en .
où on a utilisé le dévelopement limité en 0 à l'ordre 1 de la fonction exponentielle :.
Les limites trouvées à la question précédente nous permettent de dire que et tels que on a et et on a . est une fonction continue sur l'intervalle .
Or l'image d'un segment fermé par une fonction continue est un segment fermé. Ce dernier possède donc une borne supérieure qui est atteinte par la fonction sur Soit ce maximum. On peut alors choisir pour que , ainsi sera aussi le maximum de sur .
Il suffit d'écrire: .
donc .
Comme , et que on a . Ainsi la condition sur . peut se mettre sous la forme .
La convergence est assez rapide pour dire que est une approximation qui répond à la question.
On doit trouver la loi :
pages_def/exo-retrogradation-mars.html
Pour la Terre on a : .
Et pour Mars on a : .
On en déduit : .
On en déduit: ,
et . Cette fonction n'est pas définie lorsque
On a: .
Or .
Le signe de est celui du numérateur de l'expression ci-dessus. Ainsi, quand , le signe de la dérivée est celui de , oùt et .
Or d'après la propriété dérivant de la troisième loi de Kepler, on a . Ainsi, pour Mars on a et , donc la dérivée est négative. De même on montre que pour , la dérivée est positive.
On en conclue qu'effectivement lors de l'opposition ( ), le mouvement de Mars est rétrograde, alors qu'à la conjonction , le mouvement est prograde.
s'annulle lorsque , soit .
Ce qui nous donne, à près, deux solutions opposées l'une de l'autre.
On a , d'où la durée de la rétrogradation .
Pour Mars, cette durée est égale à 72,8 jours.
pages_def/exo-perturb-orbit.html
et , où .
Or , donc et .
Finalement
Les forces dans le plan orbital peuvent modifier le demi-grand axe
, , donc et .
donc
Sachant que de plus où est l'anomalie excentrique, on obtient alors .
Les forces dans le plan orbital peuvent modifier l'excentricité.
pages_def/exo-planck-fq.html
Longueur d'onde et fréquence d'un rayonnement sont reliés par
où c est la vitesse de la lumière dans le vide.
Les intégrales en et sont égales, elles donnent toutes deux la luminance intégrale du corps noir (loi de Stefan) :
En dérivant, on obtient :
où
Le changement de variable donne directement :
(donné couramment en )
Outre la forme différente, on voit que le maximum se déplace en direction inverse quand la température augmente.
pages_af/exo-racines-laplace.html
Voir que, dans ce cas, est strictement croissant puis utiliser le théorème des valeurs intermédiaires.
Le théorème des valeurs intermédiaires donne qu'il y a une racine pour . Cette racine est unique car est croissant. On dresse alors le tableau de variation de et comme est négatif, de la même manière, il n'y a qu'une seule racine positive. Ce qui n'est pas notre cas.
Utiliser le théorème de Rolle pour sur l'intervalle définie par ses 2 racines positives
Le théorème de Rolle pour sur l'intervalle définie par ses 2 racines positives indique que s'annule en un point distint des 2 racines de . est donc positif non nul. Or
Dresser le tableau de variation de et voir qu'on ne pourrait alors avoir l'existence de .
Supposer que et dresser le tableau de variation de . On n'oublie pas que est négatif.
Cette affirmation est directement issue du tableau de variation de qui normalement a déjà été fait.
Dresser le tableau de variation de dans ces 2 cas.
Comme on a supposé qu'il y avait au moins 2 racines positives, il y en a exactement 3. La question précédente avait montré une racine négative. Il y a donc exactement 4 racines réelles.
Or si on considère le polynôme dans , le polynôme a 8 racines complexes. On en déduit que admet aussi 4 racines complexes non réelles.
pages_af/exo-poly-legendre-racines.html
Notez que a racines. Elles sont non disctinctes car il s'agit de et chacune d'elles étant d'ordre .
Les racines étant d'ordre m, on a et pour tout , où
Appliquer le théorême de Roll au polynôme sur l'intervalle
On a donc qui s'annulle en , et (ces trois racines sont distinctes)
Appliquer le théorême de Roll au polynôme sur l'intervalle , puis sur . On a donc les racines , , et (ces quatres racines sont distinctes). Rédigez ensuite la récurrence. Une rédaction propre n'est pas si aisée. Faites la avec soin et choissisez bien vos notations (par exemple, bien différencier l'indice du polynôme et l'indice de la récurrence).
pages_af/exo-proj-mollweide-af.html
La fonction est continue dérivable et strictement croissante. Ainsi l'image de est l'ensemble . Donc la fonction est bien définie sur . est symétrique par rapport à zéro, . Donc est une fonction impaire sur .
Pour le prolongement par continuité en de la dérivée de , on pourra faire le changement de variable et faire le développement limité en zéro.
est dérivable sur par composition de fonction continues et dérivables. On a:
.
Cette fonction n'est pas définie pour . On pose alors . Ainsi:
.
Les développements limités en zéro nous indiquent que le dénominateur est de l'ordre de alors que le numérateur est de l'ordre de . Ainsi on a: . Comme est impaire on a de même en prolongeant par continuité .
D'après la question précédente, on voit que est strictement supérieur à zéro sur , et ne s'annule qu'en . Ainsi est strictement croissante sur . Comme , par parité on en déduit que . Donc est une fonction bijective de dans lui-même. Il existe donc une fonction réciproque . D'après les propriétés de , on en déduit que est une fonction impaire définie et continue sur et dérivable sur ouvert. De plus comme on a , on a aussi .
On a , or est impaire, donc , ce qui répond au premier point. Ensuite, comme on en déduit que si alors la solution de est dans . Les deux dernières égalités viennent directement du fait que et .
est définie continue dérivable sur comme composée de fonctions définies continues et dérivables. On a qui est continue et strictement positive sur . Elle est aussi dérivable, avec . est strictement négative sur et nulle en 0. Ainsi est strictement décroissante sur .
On utilisera le théorème des accroissements finis.
L'équation de la tangente est . Pour on obtient . Comme , que et que est croissante, on en déduit que De plus ainsi on a bien D'après le théorème des accroissements finis, il existe tel que . Ainsi, en considérant comme le point d'intersection entre l'axe des abscisses et la droite passant par et de coefficient directeur , on a . Comme est une fonction strictement décroissante sur , on en déduit que , soit . Ainsi on a bien .
On sait que si alors . Autrement dit , donc . Ainsi d'après la question précédente on sait que . Donc . Si on suppose maintenant alors, toujours d'après la question précédente on a , en outre . Ainsi, on a . Donc la suite est croissante et majorée, donc elle converge vers une limite . Par continuité de et , on a , et comme , on en déduit que , donc .
pages_extremas/exo-loi-de-wien-extremas.html
s'écrit comme un produit et composition de fonction de classe sur leur ensemble de définition. Ainsi est de classe sur son intervalle de définition, c'est à dire sur .
Elle est toujours strictement positive puisqu'elle s'écrit comme produit de fonctions strictement positives sur cet intervalle.
On pourra effectuer le changement de variable . Pour la limite en on pourra faire un dévelopement limité en 0 à l'ordre 1 de la fonction exponentielle.
car l'exponentielle l'emporte sur tout polynôme en .
où on a utilisé le dévelopement limité en 0 à l'ordre 1 de la fonction exponentielle :.
Les limites trouvées à la question précedente nous permettent de dire que , et tels que on a et et on a .
est une fonction continue sur l'intervalle . Or l'image d'un segment fermé par une fonction continue est un segment fermé. Ce dernier possède donc une borne supérieure qui est atteinte par la fonction sur .
Soit ce maximum. On peut alors choisir pour que , ainsi sera aussi le maximum de sur .
,
ainsi les deux dérivées sont de signe opposé. Il suffit bien d'étudier le signe de l'une pour en déduire le signe de l'autre.
donc .
Comme , et que on a .
Ainsi la condition sur peut se mettre sous la forme .
On trouve:
La convergence est assez rapide pour pouvoir dire que est une approximation qui répond à la question.
On doit trouver la relation:
.
pages_extremas/ex-neutron-star.html
Calculer d'abord la densité de particules en fonction des caractéristiques de l'étoile.
Trouver le rayon qui minimise l'énergie revient à résoudre .
L'application numérique donne pour une étoile d'une masse solaire un rayon de 12km !
pages_extremas/ex-sph-phot.html
analiser la fonction
La dérivée seconde est toujours positive, la fonction est donc convexe. Son minimum est atteint en lorsque la dérivé s'annule. Lorsque , il n'y a plus de solution possible donc soit
Ce rayon correspond à la dernière orbite possible pour des photons c'est la sphère photonique.
pages_mesure/za2.html
Le photon étant radial, et sont donc constants au cours de la trajectoire et peuvent être choisis comme nuls.
Le photon étant radial, et sont choisis comme nuls. On peut donc simplifier la métrique: soit .
Et sous forme intégrale:
Décomposer l'intégrale par la relation de Chasles.
pages_mesure/exo-calotte.html
On . On en déduit que: .
Or dans le triangle rectangle en on a: . On en déduit que: .
On doit calculer l'intégrale: , où est l'angle et l'angle avec un point de la calotte, son projeté orthogonal sur la droite et le point de la droite dont la projection orthogonale sur est .
On trouve: . C'est-à-dire: .
On a , ainsi Ainsi .
pages_mesure/exo-potentiel-terre.html
Or
On en déduit que:
Si on note la masse linéique, on peut écrire . L'anneau est homogène donc est constant.
Il n'y a que des fonctions trigonométriques à intégrer. Or , intégré entre et , est nul.
Pour le terme avec , la valeur de l'intégrale est (il suffit de linéariser).
Au final, en notant (masse totale de l'anneau) et en notant , on obtient:
On fait , puis en identifiant les 2 expressions, on obtient . Ce qui donne 297 km.
pages_theoremes/ex-sn1a.html
En partant de exprimer en fonction de z et H.
d'où
finalement
donc .
L'équation cherchée est finalement .
z=0.8 ce qui correspond à une distance radiale d'environ 2.15 Gpc.
pages_theoremes/exbnum.html
Le signal d'entrée, continu, est mesuré par le CCD puis numérisé par le CAN. La sortie est donc discrète, codée sur niveaux. Ces niveaux sont appelés ADU (Analog-to-Digital Units), DN (Digital Numbers) ou pas-codeurs en français.
La courbe de réponse donne la sortie du système de mesure en fonction de son entrée :
Sur n bits, le pas de numérisation du signal de sortie est q =
L'erreur est la différence entre le signal d'entrée et le signal de sortie, similaire à une erreur d'arrondi :
On commence par corriger de l'erreur systématique (biais, ou offset) en centrant la différence — ce biais est de 1/2 pas-codeur :
L'erreur quadratique moyenne se calcule de façon classique :
Après correction du biais, la densité de probabilité de l'erreur est uniforme dans l'intervalle [-q/2, q/2] :
dans l'intervalle [-q/2, q/2]
ailleurs
Soit un écart-type ou encore bits.
(on remarque que le coefficient 1/12 provient de l'intégration, et n'a rien à voir avec le nombre de bits utilisés)
Le signal maximum est . En rapportant au signal moyen, on trouve :
La seule façon de réduire le bruit de numérisation est de coder le signal sur un plus grand nombre de bits n. La différence de "grain" est très perceptible à l'œil nu avec une échelle de gris codée sur un nombre variable de bits. A partir de 256 niveaux, la variation apparaît quasiment continue, ce qui veut dire que le pas de quantification devient petit devant l'incertitude de lecture de l'œil. De la même façon, les CD audio sont codés sur 16 bits pour éliminer le bruit de numérisation ; celui-ci est encore très audible avec un codage sur 8 bits.
On ajuste habituellement le pas de numérisation pour coder le bruit physique sur 1 pas-codeur : un pas plus petit n'apporterait pas d'information supplémentaire sur le signal. En général, c'est le bruit de lecture qui domine le bruit intrinsèque de la source (bruit de photon). Le bruit de numérisation est alors bien plus petit. Si la chaîne de détection est bien réglée, celui-ci ne limite donc jamais la mesure.
pages_int-gen/exo-loi-de-stefan-int-gen.html
s'écrit comme un produit de fonctions ou de composition de fonctions qui sont de classe sur , donc est aussi de classe classe sur . Le signe s'optient de la même manière, en considérant le signe de chaque fonction intervenant dans le calcul de sur cet intervalle.
On pourra faire le changement de variable .
On pose .Ainsi , et en substituant dans l'expression de on obtient:
,
qui est bien de la forme demandée avec:
.
pages_int-gen/exo-maxwell.html
On intègre par partie en posant
On trouve
Soit
En posant on trouve :
Cette quantité n'est pas proportionnelle à la moyenne de la loi normale centrée, qui est l'intégrale étendue à toute la droite réelle. Celle-ci est nulle, comme tous les moments d'ordre impair, ce qui dérive de la parité de la fonction.
La méthode la plus simple est de calculer le carré de l'intégrale et de passer en coordonnées polaires. On trouve au final :
D'où le coefficient habituel de la loi normale qui normalise l'intégrale à 1.
La fonction étant paire, tous les moments d'ordre impair sont nuls. Les moments pairs suivent la relation de récurrence donnée plus haut à partir de (normalisation de la densité de probabilité).
pages_int-gen/exo-maxwell.html
En posant
l'indépendance entre composantes de vitesse s'écrit :
L'isotropie se traduit par :
Soit :
On peut donc écrire :
On prend le logarithme et on pose :
C'est la définition d'une fonction linéaire. On a donc :
Soit
G est une densité de probabilité, elle est donc normalisée :
Par ailleurs on connaît la vitesse quadratique moyenne :
La condition de normalisation est :
où en coordonnées sphériques. Ceci donne :
La vitesse quadratique moyenne donne :
Le rapport des deux conditions conduit à :
d'où
On en conclut :
qu'on appelle distribution de Maxwell-Boltzman.
Le maximum de la fonction n'est pas dû à la gaussienne elle-même (il est loin de la moyenne de celle-ci qui est centrée), mais au produit de la queue de la gaussienne par un polynôme de degré 2.
En utilisant la température qui règne au sommet de l'atmosphère, la fonction permet de calculer la distribution de vitesse des différentes espèces moléculaires ou atomiques. On peut comparer celle-ci à la vitesse d'échappement de la planète, qui dépend de sa gravité et de son rayon ().
Si une fraction significative des molécules a une vitesse supérieure à la vitesse de libération, cette espèce s'échappera rapidement de la haute atmosphère — c'est la raison première pour laquelle la Lune n'a pas d'atmosphère, alors que la Terre conserve la sienne à la même distance du Soleil.
En dehors de ce mécanisme d'échappement thermique, il existe d'autres mécanismes d'échappement atmosphérique.
pages_int-gen/exo-tps-vie-etoile-int-gen.html
On considérera le travail élémentaire d'une couronne sphérique d'épaisseur .
L'énergie de liaison gravitationnelle sera alors donnée par , en prenant les bornes d'intégration adéquates.
Travail élémentaire :
ans.
durée de vie = = 10 milliards d'années.
masse du Soleil transformée en énergie à chaque seconde = kg/s.
masse perdue par le Soleil = .
pages_dl/lensing-ex.html
AI=AS+SI
Dans le cas d'un alignement, .
pages_dl/exo-reperage-astre.html
Donc (formule des sinus).
Finalement, .
D'autre part, d'après la formule des sinus, .
On dérive par rapport à H: .
On a aussi: .
Donc , et finalement .
Au passage au méridien: .
Donc et .
Or .
Donc , et finalement: .
pages_dl/eq-kepler-exo.html
On a, d'après la formule de Taylor avec reste, , avec compris entre et . D'après la définition de , on obtient:.
On a , avec un nombre entre et . En combinant avec l'expression de obtenue précédemment, et sachant que d'après nos hypothèses , on obtient:
.
On a avec compris entre et . En remplaçant par dans l'équation définissant et en divisant par (ce que l'on peut faire puisque, d'après nos hypothèses, ) on obtient l'expression voulue.
On sait par hypothèse que . Donc d'après la définition de , on a aussi . Comme est de classe sur , sa dérivée première est continue, donc . Dautre part on a donc, d'après l'expression obtenue précedemment pour , on a bien la limite demandée.
On a:
.
La première égalité vient de l'expression de en fonction de calculée prcédemment et la deuxième découle de la continuité des dérivées successives de et de la définition de et .
La conlusion découle de la définition de la convergence à l'ordre .
En effectuant la différence entre les deux équations définissant et on a:
,
avec . Comme on a vu que et sont équivalents, on a bien:
,
ainsi il suffit bien d'avoir une solution approchée à près.
Il suffit d'inverser l'équation qui définie pour en l'écrivant sous la forme:
.
On a:
où on a omis la variable pour simplifier.
En utilisant le dévelopement limité de , on a:
.
Or, d'après la définition de : , donc .
De même:
,
qui, d'après le résultat précédent nous donne .
Enfin, on a:
,
En utilisant les résutlats précédents, on trouve bien:.
Inverser l'équation de Kepler, revient à résoudre avec , avec l'excentricité et l'anomalie moyenne , des paramètres de l'équation. est évidement de classe , et , ne s'annule effectivement jamais d'apèrs l'intervalle dans lequel peut prendre ses valeurs. L'application numérique est laissée au lecteur.
pages_dl/exo-limite-roche.html
PFD appliqué au système des 2 masses : (les caractères en gras désignent des vecteurs)
,
,
où est un vecteur unitaire radial. On obtient alors :
Au premier ordre en , et
Donc au premier ordre en . On retrouve la troisième loi de Kepler.
, avec et .
Donc
Le satellite se détruit si , i.e. lorsque .
En tenant compte des masses volumiques de la planète et du satellite, et , on obtient :
.
Différence de force entre les 2 masses due à la planète: .
Force de cohésion du satellite :
Le satellite se détruit si .
pages_dl/exo-coef-taylor.html
Soit . Ainsi on a . D'après le résultat précédent on en déduit que .
Ainsi :
On pourra développer de deux manière différentes
On a .
De même, on a:
En identifant les deux expressions et en isolant le terme avec dans la première somme on trouve bien le résultat demandé.
pages_dl/exo-dl-planck.html
L'approximation de Wien est valable pour les objets chauds (étoiles…) dans le visible ou le proche infrarouge.
L'approximation de Rayleigh-Jeans donne une luminance proportionnelle à la température, valable dans le domaine submillimétrique et radio (milieu interstellaire…).
On voit que les deux approximations ajustent la courbe de Planck de part et d'autre comme attendu, mais qu'elles s'en éloignent notablement de l'autre côté.
L'approximation de Rayleigh-Jeans n'est pas intégrable à courtes longueurs d'onde, elle donnerait un flux total infini pour le corps noir. C'est ce qu'on appelait la "catastrophe ultra-violette" à la fin du XIX siècle, qui a conduit Planck à chercher une expresssion plus satisfaisante - à l'origine de l'hypothèse des quantas.
pages_deriv-part/exo-plinex.html
Les perturbations étant faibles, les termes contenant des produits du type (ordre 2) sont négligeables.
Euler:
Conservation:
Poisson:
est homogène, son gradient est donc nul. De même pour .
Euler :
Conservation:
Poisson:
Euler:
Conservation:
pages_deriv-part/exo-potgravter.html
En coordonnées polaires, les composantes du gradient sont données par
Les composantes et du champ gravitationnel sont données par
Le champ gravitationnel s'annule si ses deux composantes sont nulles au même point.
Les points en lesquels le gradient d'une fonction à plusieurs variables s'annule sont les "points critiques" de la fonction. Ces points sont soit des extrema locaux, soit des points selles.
a pour solution tel que
a pour solution
Les points critiques de sont donnés par l'intersection de ces deux solutions, soit les points et
Une coupe dans le sens radial montre que les points critiques sont des minima. Dans le sens tangentielle, la coupe montre des maxima. Les points critiques A et B sont donc des points selles car ils ne sont ni des maxima ni des minima locaux. On peut s'en convaincre en regardant une représentation en 3 dimensions de la fonction comme celle ci:
pages_ed-01/ex-transfert-de-rayonnement.html
Ces deux planètes ont une atmosphère fine et sont suffisamment froides pour ne pas émettre en visible. Le terme de source est donc nul, et l'atmosphère ne fait qu'absorber (ou diffuser) la lumière incidente.
Soit l'intensité reçue au sommet de l'atmosphère (flux solaire).
Avec les hypothèses ci-dessus, l'équation de transfert s'écrit comme une équation différentielle de premier ordre sans second membre :
soit :
On trouve
Si le Soleil n'est pas au zénith, le problème est identique mais le chemin parcouru dans l'atmosphère est plus long d'un facteur , où est le cosinus de l'angle d'incidence.
La solution est alors :
On voit que l'absorption totale augmente quand le Soleil est plus bas sur l'horizon.
Cette loi d'absorption/diffusion très élémentaire est appelée loi de Beer-Lambert.
pages_ed-01/ex-transfert-de-rayonnement.html
La surface comme les nuages émettent en première approximation un spectre de corps noir, dont le maximum est donné par la loi de déplacement de Wien, , soit environ 4 pour la surface, et 12 pour les nuages. On pourrait s'attendre à ce que l'émission de surface, beaucoup plus élevée, domine le spectre (voir les propriétés du corps noir).
Cependant l'atmosphère de Vénus est extrêmement absorbante dans la plus grande partie du spectre, on a donc (cas optiquement épais). L'équation de transfert s'écrit dans ce cas :
soit au sommet de l'atmosphère, où S est le spectre de corps noir émis par les nuages. La température de brillance (correspondant à l'émission thermique) de la face nuit de Vénus est donc de 230 K, dans la plus grande partie du spectre.
La température très élevée de la surface résulte de la très grande épaisseur optique de l'atmosphère en infrarouge. Celle-ci bloque le rayonnement sortant, et empêche le refroidissement de la surface et des basses couches atmosphériques. Cette opacité est due essentiellement à la diffusion par les goutelettes d'acide sulfurique contenues dans les nuages de haute altitude, et dans une moindre mesure au gaz carbonique et à la vapeur d'eau contenus dans l'atmosphère très dense. Vénus présente un exemple extrême d'effet de serre.
Dans ce cas, il faut résoudre l'équation différentielle avec second membre. En faisant l'hypothèse que le seul terme de source non-négligeable est le corps noir de la surface, on trouve :
Cette dernière hypothèse est un peu forte, il faudrait en fait tenir compte de l'émisson thermique à toutes les altitudes : la température et l'opacité varient avec l'altitude, et chaque couche de l'atmosphère contribue avec une température différente, qui est atténuée par toute la colonne d'atmosphère au-dessus de cette altitude.
La courbe de corps noir à 233 K ajuste bien la montée de l'intensité à grandes longueurs d'onde, et correspond à l'émission thermique des nuages. Les minima à 4.3 et 4.8 sont des bandes d'absorption du situé au-dessus des nuages. Les maxima à courtes longueurs d'onde sont des fenêtres moins opaques où le rayonnement du bas de l'atmosphère remonte jusqu'au sommet ; on voit dans ces fenêtres un corps noir beaucoup plus chaud.
Le flux mesuré est donc beaucoup plus élevé dans les régions optiquement minces. Dans les trois bandes situées autour de 1 , les photons émis par la surface peuvent remonter jusqu'au sommet de l'atmosphère. Les bandes à 1.75 et 2.3 sont trop opaques pour laisser voir la surface, mais des photons émis dans la basse atmosphère peuvent néanmoins s'échapper au-dessus des nuages. Ils sont responsables des pics d'intensité observés à ces longueurs d'onde.
pages_ed-01/exo-eq-kepler.html
.
On rappelle que l'aire totale d'une ellipse est donnée par , où est le demi-grand axe de l'ellipse et le demi-petit axe donné par où est l'excentricité de l'ellipse.
En passant à la limite dans l'expression précédente on a:. Or l'aire balayée pendant une période n'est rien d'autre que l'aire totale de l'ellipse. Ainsi, on a: où est le demi-petit axe de l'ellipse. Avec , on obtient , ce qui correspond bien à la relation demandée.
Comme est constant, on a . Ainsi . La solution des équations du mouvement peut aussi s'écrire:
,
Ainsi:
.
De même en différentiant l'équation précédente obtenue pour on obtient:
.
Ce qui correspond bien à l'équation demandée.
On calcule d'abord :
,
qui correspond bien à la relation demandée.
On obtient facilement en subsituant par l'expression ci-dessus dans .
On a facilement et d'après l'équation de l'ellipse on en déduit . Comme , on en déduit que .
Ainsi, dans un repère centré sur avec les mêmes axes on a: .
On en déduit : .
On a:
,
ce qui correspond bien à l'équation demandée.
On part de , et on utilise la relation .
On a vu que , ainsi .
D'autre part:
,
Ainsi, on a bien l'équation demandée pour .
L'équation différentielle obtenue pour s'écirt: . En intégrant entre l'instant où et ,on obtient qui correspond bien à l'équation de Kepler.
L'équation de Kepler permet facilement de connaitre connaissant . Malheureusement on a en générale besoin de connaître (qui est un angle géométrique relié à la position de l'objet sur son orbite) connaissant (qui est proportionelle au temps). Pour cela on doit inverser l'équation de Kepler. Cette inversion est l'objet de cet exercice.
pages_ed-02/exo-eqmathieu.html
où (qui est positive pour assez petit)
Soit 2 réels et et soit 2 conditions initiales et (de ). L'équation différentielle est linéaire donc est bien UNE solution de celle-ci.
Par ailleurs,
Ainsi on a bien
L'équation différentielle (du second ordre) à considérer est:
La solution générale est donc
et donc:
et sont des constantes arbitraires que l'on va déterminer pour chacun des vecteur de la base canonique.
La première colonne de correspond à la solution de condition initiale dans la notation matricielle:
Ce qui donne et . Soit
La deuxième colonne de correspond à la solution de condition initiale dans la notation matricielle:
Ce qui donne et . Soit
Ainsi
Comme , en on a: . Or, par définition, . Ainsi, .
Par ailleurs, en remplaçant dans l'équation de Mathieu (notée matriciellement), on a:
Comme cela est vrai pour tout de , on a bien .
Pour un déterminant d'ordre 2, un développement direct est facile et suffit à la démonstration.
Développons :
Posons , on a:
Or
De même
On a ainsi: qu'il reste à intégrer. CQFD.
On pose encore . On a:
Par la forme mutilinéaire du déterminant, on , avec
On "développe" , soit:
Ainsi la ligne de est :
Cette ligne est donc une combinaison linéaire des lignes de . Or dans un déterminant, on peut remplacer une ligne par cette même ligne à laquelle on ajoute une combinaison linéaire des autres lignes. On a ainsi:
Ainsi, on a bien :
En multipliant à droite chaque membre de la relation par , on obtient
Donc est solution de l'équation de Mathieu (sous forme matricielle: ) de condition initiale .
Il reste à montrer que est solution aussi (avec la même condition initiale ).
car est solution de . De plus la matrice est périodique de période . On a finalement:
On a . Donc et
Dans ce cas, et . Elles sont conjuguées car la matrice est réelle. De plus, , donc . C'est donc une matrice de rotation. Or est borné sur l'intervalle borné . Par la relation , on en déduit que est borné sur l'ensemble des réels.
Le polynôme caractéristique est
soit
Le discrimant réduit est . La seule manière d'éviter des valeurs propres complexes est donc que le discriminant soit nul.
pages_ed-02/exo-ed-02.html
1)
En coordonnée sphérique:
Soit , , .
2)
On pose et donc et
Il vient
3)
pages_ed-02/exo-pb-22-corps.html
or et le produit vectoriel de deux vecteurs colinéaires est nul donc .
Soit un repère orthonormal direct du plan tel que les angles sont mesurés à partir du vecteur . Dans ce repère on a et . Ainsi, sachant que et que on a .
On a :
.
Sachant que et , on remarque que : et .
De la deuxième relation on obtient :
Ainsi, en substituant dans l'équation de départ, on obtient :
,
ce qui revient à montrer que est bien une constante du mouvement.
On a vu que et .
Ainsi .
L'équation du mouvement est équivalente au système:
En mutlipliant la première équation par et la deuxième par et en sommant les deux équations obtenues d'une part ; et en multipliant la première équation par et la deuxième par et en soustrayant les deux équations obtenues d'autre part ; on obtient le système suivant:
On montre facilement que la deuxième équation correspond bien à .
On a or l'intégrale du moment angulaire implique que , ainsi ; que l'on peut aussi noter . De même , que l'on peut écrire
D'après la question précédente on voit que l'équation différentielle pour devient:
C'est une équation linéaire du second ordre avec second membre et à coefficients constants. On commence par résoudre l'équation sans second membre:. Le polynôme caractéristique de l'équation est , qui a deux solutions complexes conjuguées et (où est tel que ). Ainsi la solution générale de l'équation sans second membre s'écrit:
où et sont des constantes du mouvement dépendant des conditions initiales.
Une solution particulière de l'équation est . On en déduit la solution générale de notre équation:
De la question précédente on en déduit que :
pages_ed-02/exo-train-gravitationnel.html
, où est la masse contenue à l'intérieur de la sphère de rayon .
Donc .
.
On reconnaît l'équation d'un pendule de pulsation .
Le train peut donc atteindre le point B, la solution est périodique de période .
La durée du trajet est = 42 min 14 s, quels que soient les points A et B.
pages_ed-02/exo-pendule-foucault.html
Le discriminant réduit de l'équation caractéristique est
Les racines sont et où . La solution générale de l'équation différentielle est donc
A on a . De plus . On en déduit, la vitesse initiale étant nulle, que et . Donc
Les périodes associées respectivement à et à sont de 16,4 s et 31h40min.
Après simplifications, on trouve
Géométriquement, on bien un pendule qui oscille avec la fréquence dont le plan d'oscillation tourne avec la fréquence .
pages_pt-fixe/exo-loi-de-wien-pt-fixe.html
s'écrit comme un produit de fonctions ou composition de fonctions de classe sur , donc est aussi sur . Et est strictement positive puisque chaque facteur apparaissant dans est strictement positif sur cet intervalle.
On pourra effectuer le changement de variable . Pour la limite en on pourra faire un dévelopement limité en 0 à l'ordre 1 de la fonction exponentielle.
car l'exponentielle l'emporte sur tout polynôme en .
où on a utilisé le dévelopement limité en 0 à l'ordre 1 de la fonction exponentielle : .
Les limites trouvées à la question précédente nous permettent de dire que , et tels que on a et et on a . Ainsi, est une fonction continue sur l'intevalle .
Or l'image d'un segment fermé par une fonction continue est un segment fermé. Ce dernier possède donc une borne supérieure qui est etteinte par sur . Soit ce maximum. On peut toujours choisir pour que , ainsi sera aussi le maximum de sur .
ce qui montre bien qu'étudier le signe de revient à étudier celui de .
donc .
Comme , et que on a . Ainsi la condition sur . peut se mettre sous la forme .
Pour tous et dans l'intervalle, on a .
Application directe du théorème du point fixe dans . La suite est simplement définie par avec . Comme , on a . On remarque que est un bon choix pour .
On doit trouver la relation :
pages_exp/exo-magnitudes.html
La parallaxe d'une étoile est l'angle sous lequel on voit le rayon de l'orbite de la Terre depuis cette étoile. D'après la définition du parsec, on en déduit immédiatement que . Cette relation n'est valable que dans les unités indiquées.
pages_exp/exo-magnitudes.html
Soleil:
Véga:
pages_exp/exo-magnitudes.html
Ce ne peut être la somme des magnitudes (!) puisque l'échelle est logarithmique.
puis
pages_exp/exo-magnitudes.html
Dire que Mars est vu à l'oppostion signifie que Mars est du côté opposé au Soleil vu de la Terre.
Phobos: km
Deimos: km
pages_exp/exo-magnitudes.html
Dire que la puissance reçue et réémise par la planète est proportionnelle à , puis que la puissance reçue au niveau de la Terre est
On trouve: . est une constante que l'on élimine par l'introduction de . En effet à l'opposition, on a (en ua). On en déduit donc que:
A la quadrature, on peut appliquer le théorême de Pythagore.
Mars :
Jupiter :
pages_exp/exo-magnitudes.html
Respectivement: / / /
pages_exp/exo-mpa-exp2.html
Rappel : le nombre de désintégrations est par hypothèse proportionnel à la quantité d'atomes de l'espèce considérée.
La constante radioactive λ, positive, a les dimensions inverses d'un temps.
Le signe - correspond à une diminution du nombre d'atomes au cours du temps.
On appelle le nombre d'atomes au temps 0.
La forme exponentielle provient de l'intégration d'une équation différentielle linéaire d'ordre 1, la plus simple qui soit.
Le temps est appelé demi-vie, ou période radioactive, de l'espèce.
Le nombre de désintégrations pendant dt est -dN.
pages_exp/exo-mpa-exp2.html
On n'a qu'une équation pour quatre quantités dont seulement deux sont mesurables. Il nous manque pour conclure la quantité initiale de strontium (ou son rapport isotopique initial).
L'équation est celle d'une simple droite, dont la pente change au cours du temps.
Les différents minéraux contiennent a priori des quantités différentes de Rb et Sr, mais les points sont alignés sur une droite. La pente de cette droite varie au cours du temps, d'où son nom d'isochrone. L'ordonnée à l'origine est le rapport isotopique initial du Sr.
On calcule la droite de régression en appliquant le modèle linéaire ci-dessus. On en déduit :
L'âge estimé est de 4,45 ± 0.04 milliards d'années. Il s'agit d'un des matériaux les plus anciens du Système solaire.
On mesure de cette façon le temps écoulé depuis le moment où les éléments considérés sont piégés dans la roche, et coupés d'autres sources de Rb et Sr — c'est en l'occurrence le moment de la cristallisation. D'autres couples de radionucléides permettent de sonder d'autres échelles de temps, ou des événements plus récents dans l'histoire de la roche (activité volcanique tardive, dégazage, temps passé dans le milieu interplanétaire…).
pages_hyper/courb-neg2.html
,
,
et donc,
Réduire au même dénominateur et identifier les puissances de .
,
soit en réduisant au même dénominateur:
.
Par identification: et
.
D'où: et .
Le paramètre de décélération étant toujours positif, ce type d'univers n'a pas de phase d'accélération. Il n'est donc pas compatible avec le nôtre puisque nous sommes dans une phase d'expansion accélérée.
pages_hyper/exo-eq-kepler-hyp.html
D'après les propriétés de la fonction sinus hyperbolique et cosinus hyperbolique on en déduit que est continue, dérivable deux fois sur .
On a . Pour tout , . Comme on en déduit que pour .
De même . Pour on a donc bien .
est strictement croissante sur . Comme et que on a bien
Soit , on a:
.
On remarque facilement que et . Ainsi est une fonction croissante au voisinage de , donc est négative pour et positive pour . Donc correspond à un minimum pour . Ainsi au voisinage de on a ce qui montre que la courbe représentative de est effectivement au-dessus de sa tangente.
Comme et sont positives sur , la suite est effectivement décroissante tant que les valeurs de la suite restent dans . D'autre part, en remarquant que le point de l'axe des abscisses d'abscisse est le point d'intersection de la tangente au point d'abscisse à la courbe représentative de avec l'axe des abscisses, on en déduit que puisque la tangente est en-dessous de la courbe représentative de . Comme est croissante et que on a bien .
étant décroissante et minorée par elle converge vers une limite . A la limite on a :
,
Donc . Ainsi on a bien .
pages_trigo/exo-astrolabe.html
L'image du pôle est le centre de la sphère . L'ensemble des points invariants sont les points intersection de la sphère céleste avec le plan . C'est l'équateur céleste.
Faire un dessin dans le plan qui contient aussi le point et le pôle céleste nord .
Soit et les coordonnées polaires de . Le point est dans demi-plan méridien passant par . Comme ce demi-plan permet de définir l'angle horaire et que l'origine des angles horaires et des angles polaires dans est la même, on a bien . On se place alors dans le plan . Le triangle est isocèle en (voir la figure ci-dessous). Ainsi On en déduit que . Le triangle étant rectangle en , on a donc: . On peut remarquer que cette formule est valable quelque soit .
Soit le plan contenant le cercle Comme contient aussi , on en déduit que les images des points de sont dans et par définition ils sont aussi dans . L'intersection de deux plans étant une droite, on remarque que les images de se trouvent bien sur une droite, notée .
Soit un point de . La droite coupe le cercle en un point autre que puisqu'elle n'est pas tangente à . Ainsi, est l'image de par la projection. Donc l'image de est la droite toute entière.
et étant deux tangentes à , on a bien (facilement démontré en utilisant le théorème de Pythagore aux triangles et ). Les triangles et sont en configuration de Thales. Comme on a bien . De même, les triangles et forment une autre configuration de Thales, donc : . Ainsi . Ainsi la distance est indépendante de la position du point sur , tout comme l'est la distance . Donc le point se trouve sur un cercle de centre . On voit que tout le cercle est obtenu lorsque décrit .
Les triangles et sont en configuration de Thales. On a donc: . Puis, avec la configuration de Thales des triangles et on a . De nouveau on a bien l'image de qui est un cercle de centre .
et sont sur le même méridien que (ou sur le méridien opposé). Ainsi, la latitude est obtenue à partir de celle de en ajoutant où en retranchant . Mais la latitude finale doit toujours être comprise dans l'intervalle . Si elle est en dehors de cet intervalle alors, il faut prendre la latitude opposée et lui ajouter , et aussi prendre l'opposé de la longitude.
Ainsi, si est obtenue en ajoutant et en retranchant à on a :
pour et si et et si ,
et pour : et si et et si .
Le point des constructions précédentes , et centre de la projection du cercle, se trouve dans le plan et dans le plan . Or ces deux plans sont confondus. Donc, les points , et sont sur la droite intersection des plans et . Ils sont donc alignés. et sont donc deux points distincts d'un cercle alignés avec le centre du cercle, ils sont donc diamétralement opposés.
Le point se trouvant sur l'horizon céleste, on a . La déclinaison étant dans l'intervalle , elle est complètement déterminée par son sinus. Ainsi en utilisant la 4ème relation des équations données dans le préambule, on obtient: , où la fonction est la réciproque de la fonction sinus. Comme cette fonction est à valeur dans , est complètement déterminé par cette relation.
Connaissant , la 5ème relation des équations données dans le préambule, nous permet d'avoir . Cette relation n'est pas définie pour les pôles (), mais dans ce cas l'angle horaire n'est pas définie non plus. D'autre part, on sait que la projection du pôle céleste nord est le centre de la sphère , alors que le pôle céleste sud est le seul point de la sphère céleste pour lequel la projection n'est pas définie.
Soit . On sait que , alors que est dans l'intervalle . Mais on sait que est aussi solution de l'équation pour . Pour choisir quelle est la bonne solution, on doit utiliser la 6ème relation des équations données dans le préambule, qui nous permet d'avoir . Mais seul le signe de cette quantité nous intéresse puisque , alors que . Or comme (les pôles sont exclus), . Ainsi si , on prend si et (qui est toujours solution, par périodicité, des deux équations que doit vérifier) si . Et si , on prend si et si .
Un méridien étant un demi-grand cercle passant par les pôles du cercle de référence, comme les deux méridiens en question sont opposés l'un à l'autre par rapport à l'axe des pôles (ici l'axe zénith-nadir), ils forment à eux deux un grand cercle de . Comme c'est un grand cercle son rayon est (en tant que cercle de ). Son centre, sur la sphère, se trouve donc sur l'axe des pôles du grand cercle. Cette axe est perpendiculaire au plan contenant le grand cercle et il passe par le centre de la sphère, il est donc compris dans le plan de l'horizon céleste et est perpendiculaire à la droite d'intersection entre le grand cercle défini par les méridiens et l'horizon céleste. On en déduit que son azimut est égal à (deux solutions possibles).
La déclinaison de est tout simplement . Son ascension droite est , ainsi d'après la relation donnée dans le préambule reliant l'ascension droite, le temps universel et l'angle horaire ,on voit que l'angle horaire de est .
C'est tout simplement la projection du cercle de , centré en et de rayon .
On utilise le triangle sphérique défini par le point vernal, noté , le Soleil et le point d'intersection entre le méridien équatorial passant par le Soleil et l'équateur céleste. On a ainsi le triangle sphérique suivant:
En appliquant les formules à ce triangle on obtient:
où avec égal au nombre de jours écoulés depuis le 22 mars (le nombre de jours dans une année étant égale à 365,25) et le symbole se réfère au Soleil.
Comme , sa valeur est complètement déterminée par l'inversion de la première équation.
Pour , si alors est solution de la deuxième équation, ainsi que . Mais en remarquant que si alors , on en déduit que si alors , sinon . Si alors . On prendra bien soin ensuite de transformer en un angle compris dans l'intervalle .
L'angle horaire du Soleil est alors donné par l'équation du temps sidéral donnée dans le préambule :.
La fin de la construction de l'astrolabe consiste simplement à placer le début de chaque mois sachant que chaque début correspond à une position spécifique du Soleil, ainsi que différentes étoiles dont les coordonnées équatoriales sont connues.
Pour l'animation, le temps universel est un paramètre d'entrée. Dans la pratique c'est plutôt l'angle horaire du Soleil qui est utilisé, l'astrolabe permet alors d'en déduire le temps universel.
pages_trigo/exo-carte-du-ciel.html
On note le point d'intersection entre le méridien équatorial passant par et l'équateur céleste. On considère le triangle sphérique . Dans ce triangle, l'angle en est égal à , et l'angle en Ouest est égal à la colatitude . On applique la formule ci-dessus avec , et . On obtient : , soit .
On a , c'est-à-dire , ainsi :
Avant tout, on remarque que la fonction n'est pas définie si . On rappelle que , comme , c'est bien la seule valeur interdite pour . Cette valeur correspond donc à , c'est-à-dire à un point de l'équateur terrestre.
Pour tout autre latitude, est définie, continue et dérivable sur . On remarque que donc la fonction est périodique et paire. En outre on a aussi , ainsi le point de coordonnée est un centre de symétrie pour la courbe représentative de .
Il suffit donc d'étudier pour .
On a : , ainsi le tableau de variation de sur est:
Ceci permet de tracer la courbe représentative de entre , puis on complète par symétrie centrale par rapport au point de coordonnées , puis par symétrie axiale par rapport à l'axe des ordonnées, ce qui permet de tracer la courbe entre . On obtient alors la courbe entre en utilisant la périodicité de .
En faisant le parallèle avec la figure de l'horizon céleste par rapport à l'équateur céleste, on a : .
est définie continue dérivable sur On a . Ainsi est périodique, elle est impaire, et sa courbe représentative est symétrique par rapport à l'axe .
Ainsi, il suffit d'étudier sur . On a , ainsi le tableau de variation de est :
Pour l'équinoxe de printemps, le solstice d'été, l'équinoxe d'automne et le solstice d'hiver, on a respectivement . Ainsi on a respectivement .
La date du jour permet de déterminer le nombre de jour écoulés depuis l'équinoxe de printemps (22 Mars environ). Ceci permet de connaître l'angle entre la direction du point vernal et le Soleil, mesuré sur l'écliptique. On note cet angle.
On utilise le triangle sphérique défini par le point vernal, noté , le Soleil et le point d'intersection entre le méridien équatorial passant par le Soleil et l'équateur céleste. On a ainsi le triangle sphérique suivant :
En appliquant les formules à ce triangle on obtient:
où avec égal au nombre de jours écoulés depuis le 22 mars (le nombre de jours dans une année étant égal à 365,25) et le symbole se réfère au Soleil.
Pour , si alors est solution de la deuxième équation, ainsi que . Mais en remarquant que si alors , on en déduit que si alors , sinon . Si alors . On prendra bien soin ensuite de transformer en un angle compris dans l'intervalle .
pages_der-part/ent-exo.html
Utiliser la propriété suivante: .
donc et .
Comme ,
Avec l'égalité de l'équation précédente, il vient: . Donc, et , où C est une constante d'intégration.
L'entropie étant constante, .
pages_der-part/exo-pb-2corps-hami.html
Le potentiel est tel que . Dans le repère polaire on a:
,
On voit alors facilement que , en considérant que le potentiel est nul à l'infini. L'énergie potentielle est donc: (on rappelle que la masse de est égale à 1).
En coordonnées polaires on a:. Donc l'énergie cinétique est .
On en déduit le lagrangien ,
et le hamiltonien .
La variable conjuguée associée à la coordonnée est définie par : .
On a et
Pour chaque couple on a les équations:
.
correspond à la loi des aires et découle du fait que n'est pas présent explicitement dans le hamiltonien.
pages_der-part/exo-delaunay.html
On a , ainsi les équations de hamilton nous donnent:
.
Ainsi, et sont constants. Seule l'anomalie moyenne varie, et est donnée par , où correspond au passage au péricentre, c'est à dire lorsque . Avec on retrouve bien la définition de l'anomalie moyenne donnée dans l'exercice sur l'équation de Kepler.
pages_der-part/exo-th-inversion-lagrange-der-part.html
Pour fixé et au voisinage de ,
.
.
.
.
.
Par récurrence on a bien .
Donc en , , et .
Donc d'après 1) on en déduit .
pages_der-part/exo-tisserand.html
on a le système d'équation suivant :
.
Ce qui nous donne :
.
,
et
,
Sous forme vectorielle on a , soit : , où et .
Sachant que les coordonnées de et dans le repère fixe sont et respectivement, on en déduit les équations du mouvement :
On a :
,
En multipliant la première par et la deuxième par et en ajoutant d'une part, et en multipliant la première par et la deuxième par et en retranchant d'autre part, on obtient le système suivant :
,
Ainsi :
,
On doit avoir :
.
Or , ainsi . De même , ainsi .
On en déduit que .
Finalement on a .
En effectuant l'opération demandée on obtient : .
Ce qui est facilement intégrable et donne : , où est une constante d'intégration.
Ainsi est une constante du mouvement.
On a :
Ainsi .
On en déduit
.
En négligeant et avec on obtient : .
pages_int-mult/exo-photometrie.html
En première approximation, le Soleil rayonne comme un corps noir à la température de la photosphère (5780 K en moyenne).
La luminance spectrale (ou chromatique) est donnée par la loi de Planck
où est la fonction de Plank pour la température de la photosphère. Il s'agit de la luminosité d'un élément de surface dans un intervalle de longueur d'onde et dans une direction donnée.
La loi de Stefan donne =
Chaque élément de surface rayonne en L cos e. En intégrant dans toutes les directions on trouve :
où , et est l'azimuth. L'intégrale porte sur le demi-espace libre ( sr).
On a de façon évidente puisque la luminance L est isotrope par hypothèse.
On remarque que la quantité L est intensive (non sommable). La quantité est la puissance diffusée par unité de surface, qui est sommable.
On intègre la quantité précédente sur toute la surface du Soleil :
pages_int-mult/exo-photometrie.html
On intègre sur , le résultat est donc une fonction de seul:
pages_int-mult/exo-thm-liouville.html
D'après le théorème de Green-Astrograsdki, on a:
.
.
Or et , donc en tenant compte des propriétés du flux hamiltonien données dans l'introduction on a:
.
D'après la question précédente la conclusion est immédiate.
pages_ser-fourier/spec-ex.html
Le champ étant réel, les coefficients obéissent à la relation de conjugaison .
Le terme en s'annule en moyenne sauf pour . Il reste
La fonction étant une fonction réelle, .
L'univers étant isotrope, le spectre de puissance l'est aussi. Par conséquent, où .
d'où, .
pages_residus/exo-exc-limite.html
Il suffit d'identifier en acceptant que soit complexe. De plus qui est une fonction complexe.
, , et
Utiliser la fonction complexe , puis les fonctions réelles trigonométriques circulaires et hyperboliques avec les variables , et .
puis utiliser la formule d'addition. Puis que (de même avec le sinus)
D'après la question précédente, le cas le plus défavorable correspond à maximum et
et
La fonction est maximum pour racine de l'équation . Une résolution numérique (dichotomie, newton, ....) donne . Donc
pages_residus/exo-refraction.html
Remplacer le champ électrique par une impulsion
La polarisation est alors
G est donc la réponse impulsionnelle (polarisation résultant d'une impulsion unité, en l'occurrence un champ électrique externe appliqué pendant un court instant).
Le théorème de convolution donne directement :
où dénote la transformée de Fourier du champ électrique (fonction de la fréquence ) et où est celle de G(t). On a donc :
et
Puisque les propriétés du milieu sont constantes au cours du temps, G ne doit pas dépendre du moment considéré (t) mais seulement de l'intervalle de temps écoulé depuis l'application du champ électrique, (t-t').
Par ailleurs, la fonction G doit être causale : la polarisation du milieu ne peut dépendre que du champ appliqué avant l'instant t considéré.
On peut donc écrire G(t,t') = G(t-t'), avec G(t) = 0 pour t < 0. On a donc :
Si est analytique, la fonction l'est aussi sauf au pôle , situé sur l'axe réel.
Pour réel, est défini comme la transformée de Fourier de G, elle est donc analytique.
Pour tout t ≥ 0, dans la partie supérieure du plan complexe (où >0).
La définition assure que est fini, ce qui implique que converge.
Ces deux dernières conditions assurent que converge dans la partie supérieure du plan complexe.
On utilise le contour suivant, en faisant tendre vers l'infini sur , et vers 0 sur . Le théorème de Cauchy assure que l'intégrale le long de ce contour est nulle :
En appelant l'intégrale sur le contour , tend vers 0, la somme tend vers l'intégrale cherchée, et est donnée par le théorème de résidus. On a au total :
soit une relation entre et son intégrale avec un coefficient imaginaire, ce qui implique une relation entre les parties réelle et imaginaire de .
En posant on a :
La fonction étant réelle, le complexe conjugué de sa représentation en fréquence est tel que . En d'autres termes, est paire et est impaire. En remplaçant dans l'expression précédente, on trouve :
On suppose le milieu suffisamment dilué pour que
Le coefficient d'absorption se mesure facilement en transmission. Sa connaissance sur un domaine spectral suffisamment étendu permet de calculer l'indice réel à toute fréquence.
pages_thales/exo-terre-lune.html
Pour répondre à cette question, il faut penser à se placer dans les triangles rectangles appropriés et utiliser le théorème de Thalès pour exprimer en fonction de , et .
Les relations de trigonométrie classique donnent:
Le théorème de Thalès donne or . On a donc et
Il s'agit de trouver un équivalent de quand
Penser à exprimer en fonction de et .
et sont alternes-internes et donc égaux.
Une simple relation de trigonométrie dans le bon triangle rectangle nous donne ensuite la relation . Par ailleurs, et d'après la question précédente.
On a donc au final
Et donc
Le quadrilatère de longueur et de hauteur est un rectangle.
On se place dans le rectangle de longueur et de hauteur . Le côté opposé à est de longueur d'après les observations d'Aristarque de Samos. Et d'après nos calculs précédents . En égalisant les deux hauteurs du rectangle on obtient donc .
Par ailleurs, connaissant la dimension angulaire du Soleil on trouve :
Les mesures modernes donnent et
pages_pythagore/exo-visibilite-satellite.html
Faites un dessin en y plaçant les points (centre de la Terre), (satellite) et (un lieu de la Terre où est tangent à la Terre. On note le rayon de la Terre.
Ce sont tous les points de la Terre dont la séparation angulaire (dans la direction Nord-Sud, cela correpond à la différence en latitude) est plus petite que . On peut écrire aussi
radians. La distance maximale est , soit km.
pages_pythagore/exo-pythagore.html
Dans le triangle rectangle COS, le théorème de Pythagore donne:
soit
Aide au calcul :
Cette intégrale est une des intégrales gaussiennes calculées ailleurs.
On peut développer l'expression précédente de au premier ordre :
La densité de colonne vaut alors :
Dans ce cas, on utilise le théorème de Pythagore généralisé (ou loi des cosinus)
La loi des cosinus donne :
Quand le Soleil est au zénith, les rayons ne rencontrent que 3% des molécules qu'ils rencontrent lorsque le Soleil est sur le point de se coucher, et la différence de diffusion est en proportion. Cela explique l'énorme différence d'énergie lumineuse perçue, et qu'on puisse regarder le Soleil couchant à l'œil nu.
pages_pythagore/exo-pythagore.html
On a comme précédemment :
Soit
On a une équation de second degré :
dont le discriminant est :
et les solutions :
Seule la solution positive représente une distance :
L'approximation en sécante diverge près de l'horizon, où elle ne représente plus une solution physique.
Pour convertir les masses d'air en densité de colonne, il faut fixer une valeur pour la masse d'air 1. On prend naturellement l'échelle de hauteur fournie par la loi barométrique, ou dérivée d'une mesure de pression locale.
On voit que l'approximation par la sécante est très bonne jusqu'à des distances zénitales au-delà de 80° — les télescopes professionnels refusent de pointer si bas sur l'horizon.
Avec l'augmentation de la masse d'air, les rayons lumineux sont non seulement atténués, mais également déviés - on peut voir dans certaines conditions des objets situés sous l'horizon géométrique. L'intérêt de l'expression dérivée ci-dessus est donc limité, la correction optique de réfraction étant en pratique plus importante.
pages_pythagore/exo-vitesse-lumiere.html
Si la lumière se propage instantanément les événements sont observés à intervalles réguliers, qui ne dépendent que du mouvement de Io. Cet intervalle est simplement la période de révolution de Io autour de Jupiter (T ~ 42h 28 min).
Si la lumière se propage à vitesse finie, le premier événement est observé avec un décalage , le second avec . L'intervalle entre les observations est donc . Attention, en général les points D, L et K ne sont pas alignés comme sur la figure, et .
On a considéré implicitement que tous les mouvements de révolution s'effectuent dans le même plan, ce qui n'est pas tout à fait vrai. Cette hypothèse conditionnera la précision du résultat sur l'estimation de c.
On appelle la distance Soleil-Jupiter mesurée en unités astronomiques, supposée constante. La distance Terre-Jupiter à l'opposition est alors ua.
Lors de la conjonction (lorsque les deux planètes sont éloignées au maximum) l'observation est impossible : le Soleil s'interpose devant Jupiter. La seconde observation s'effectue donc soit avant soit après la conjonction, lorsque l'écart angulaire entre Jupiter et le Soleil est suffisamment grand pour observer de nouveau les satellites (typiquement ~ 20°).
On donne la période sidérale de Jupiter, 4335,35 jours, bien connue à l'époque.
En 261 jours, la Terre s'est déplacée d'un angle
Jupiter s'est déplacée de
L'angle Jupiter-Soleil-Terre est donc à ce moment
La distance Soleil-Jupiter est de 5,2 unités astronomiques.
On considère le triangle JST. La loi des cosinus (ou théorème d'Al-Kashi) donne :
Soit
La différence de trajet est
On a donc
L'unité astronomique (distance Terre-Soleil) et la distance Jupiter-Soleil étaient les plus gros facteurs d'incertitude à l'époque. Römer semble avoir trouvé une valeur de (soit une erreur de 30%, mais un ordre de grandeur correct), et pensait surtout avoir démontré que la lumière se propage à vitesse finie.
Cette étude peut être considérée comme le premier exemple historique d'effet Doppler-Fizeau, c'est-à-dire la variation de période apparente d'un phénomène régulier avec le déplacement de l'observateur.
pages_applications/exo-loi-aires-geo.html
Expliciter les vitesses et (vitesses du mobile aux temps et ) et considérer le point qu'occuperait le mobile au temps si le mouvement était uniforme.
Lemme de la médiane dans le triangle pour avoir
Prouver d'abord que , puis prendre de telle manière que soit un parallélogramme et enfin lui appliquer le lemme correspondant avec puis avec .
pages_applications/exo-vit-orb-terre.html
La direction de l'étoile n'est pas contenue dans le plan de l'orbite de la Terre, il faut donc tenir compte de sa latitude écliptique (angle entre la direction de l'étoile et le plan de l'écliptique).
Par rapport à la distance Terre-Soleil, l'étoile E est située à l'infini, donc la direction Terre-étoile TE est parallèle à la direction Soleil-étoile SE. Même chose pour les projections sur l'écliptique: Te est parallèle à Se.
D'après la loi de composition des vitesses, on a:
Le choix des signes résulte de la constatation suivante:
(1)
(2)
(1)+(2)
(2)-(1)
km.s
km.s
km.
pages_applications/exo-equ-kepler-geo.html
aire = aire - aire
aire =
aire =
aire =
On utilisera la loi des aires, voir par exemple les exercices sur le problème des 2 corps et sur l'équation de Kepler.
aire
Or , où est le moyen mouvement.
aire .
aire = aire = aire , où est le demi-petit axe de l'ellipse.
Or d'après les deux questions précédentes, aire = et aire . On obtient donc .
pages_produits/exo-prod-2corps.html
Dériver et utiliser que et sa dérivée seconde sont colinéaires (ce qui indique que la loi des aires est vrai pour toute force centrale).
et sont toujours (quelque soit le temps) orthogonaux à , avec l'hypothèse toutefois que .
L'aire est la moitié du parallélogramme suivant:
pages_produits/exo-prod-2corps.html
Partir du premier membre de l'expression et utiliser le problème de képler et l'invariance du moment cinétique.
Remarquer que
Utiliser que
La norme de est constante donc
pages_coniques/exo-balistique.html
pages_coniques/exo-conique-pb-22-corps.html
L'équation se réduit à ce qui est bien l'équation d'un cercle de centre et de rayon .
sera minimal quand sera maximal, c'est à dire lorsque . Dans ce cas on a . sera maximal quand sera minimal, c'est-à-dire lorsque . Or si on s'aperçoit que dans ce cas n'est pas défini, et si alors est négatif ce qui n'a pas de sens. Lorsqu'il est défini (), on a . On remarque que l'apocentre se trouve à l'opposé du péricentre.
En fonction de et l'équation devient : . Avec on a: qui se transforme facilement en . On obtient finalement qui est l'équation d'une conique.
Dans ce cas, l'équation devient:
,
qui est bien l'équation d'une parabole.
Cette équation peut se mettre sous la forme :
.
d'où on déduit les coordonnées du péricentre : .
L'équation de la conique peut s'écrire : qui devient :
En posant et (qui est défini puisque ), l'équation devient:
qui est l'équation d'une ellipse dont le centre a pour coordonnées , de demi-grand axe et de demi-petit axe .
Cette fois on montre que l'équation de la conique peut s'écrire:
On note et (qui est défini puisque cette fois ). Ainsi l'équation devient:
qui est bien l'équation d'une hyperbole de centre , et d'asymptotes :
.
pages_coniques/exo-masse-trou-noir.html
Imprimer la figure de la page précédente afin de faire les mesures sur celle-ci.
On trace deux cordes parallèles et la droite qui joint les milieux des segments obtenus est un diamètre qui coupe l'ellipse en deux points. Le milieu de ces points est le centre de l'ellipse
Ce grand axe passe par et par l'image du foyer (c'est à dire la position indiquée de SgrA).
Attention: les mesures en millimètres sont données simplement pour comprendre la démarche. Il est bien évident que les valeurs (en mm) dépendent du support physique de la figure.
mm et mm
donc
et .
Remarque: le dernier chiffre donné n'est vraiment pas significatif vu la précision de la figure. Il ne sert que de valeur de controle dans les calculs internes.
Joindre au milieu d'une corde parallèle à .
Notre mesure donne mm ce qui correspond à
Dans un radian il y a . Ce qui donne al ua.
ans. Donc est estimée à ans.
Utiliser la troisième loi de Képler: où est la vitesse angulaire (), a le demi grand axe, M la masse et G une constante universelle (la constante de Gravitation).
Pour utiliser les unités ua et l'année, utiliser 2 fois la troisième de Kepler: une fois pour le système Soleil-Terre et une fois pour le système S2-SgrA.
L'indice correspond au Soleil.
et d'où
Or an et ua, donc . Et donc masses solaires.
pages_geospace/exo-angles-solides.html
Il ressort de la définition de la page précédente que est aussi égal à l'aire de la calotte découpée par le cône sur la sphère de centre O et de rayon unité.
On en déduit immédiatement qu'un demi-espace sous-tend un angle solide de sr, et que l'espace complet sous-tend un angle solide de sr.
L'angle solide ne dépend que du contour sur lequel s'appuie la surface considérée, c'est-à-dire de la surface apparente. Dans la figure ci-dessous, les surfaces S et sont vues sous le même angle solide.
Une surface élémentaire dS se confond avec la calotte sphérique correspondante. L'angle solide élémentaire est défini comme où est le vecteur unitaire sur la ligne de visée, et où est le vecteur normal à la surface.
Si la surface dS est inclinée d'un angle sur la ligne de visée, on a
On notera que cette quantité est algébrique, ce qui permet de généraliser la première remarque à toutes les surfaces s'appuyant sur le même contour : les éléments qui "dépassent" du contour sont comptés positivement puis négativement.
A partir de l'expression de l'élément de surface, on trouve immédiatement :
Puisqu'il y a symétrie de révolution, on intègre l'expression précédente le long de la couronne :
En intégrant ensuite l'angle entre 0 et , on trouve l'angle solide défini par une calotte de demi-ouverture :
Pour les petites ouvertures, on a (où est donné en radians). Pour les très petits angles, on donne couramment les valeurs en (secondes d'arc carrées) ou en (milliarcsecondes carrées).
La taille apparente du Soleil et de la Lune vus depuis la Terre est d'environ 30' = 0,5°. L'angle solide correspondant est
pages_geospace/exo-angles-solides.html
La surface apparente de la source vue depuis le détecteur est .
L'angle solide sous lequel le détecteur voit la source est donc
L'angle solide sous lequel la source voit le détecteur est
On a donc
Cette quantité est appelée étendue de faisceau et joue un rôle important en optique instrumentale.
La puissance totale reçue par le détecteur est
Soit par unité de surface
L'unité de mesure SI de l'éclairement est le . Elle suppose une géométrie d'observation donnée (angle d'incidence sur le détecteur et distance à la source).
Avec les notations ci-dessus on a
Dans le Système International, la luminance se mesure en . Il s’agit d'une caractéristique intrinsèque à la source lumineuse, qui dépend a priori de la direction d'observation e.
On a
Si la source apparaît ponctuelle, la surface reste constante alors que la distance augmente. Le signal mesuré décroît en . C'est le cas des objets lointains non résolus, par exemple les étoiles observées au télescope.
Si la source remplit le champ de l'instrument, l'angle solide sous lequel le détecteur voit la source ne dépend pas de la distance (plus on s'éloigne, plus la surface incluse dans le champ augmente) ; la relation entre E et L ne dépend donc que de l'incidence e et des propriétés angulaires de la luminance. C'est le cas des images satellitaires et de celles des sondes spatiales dans le Système solaire.
pages_geospace/exo-croissantlune.html
Par la figure, on se rend compte que pour voir le croissant de Lune horizontal il est nécessaire et suffisant que le Soleil éclaire la Lune par au-dessous c'est à dire qu'ils aient le même azimut.
Tout d'abord, il est préférable que le Soleil soit couché et donc sa hauteur doit être négative. La Lune, quant à elle, doit être levée: sa hauteur est donc positive.
Soit la hauteur de la Lune et la hauteur du Soleil.
Si l'observateur voit exactement une demi-lune.
Ainsi pour avoir l'aspect indiqué sur la figure (un croissant comme une gondole), il est nécessaire d'avoir .
Aucun calcul n'est nécessaire pour répondre à cette question. Une discussion avec les proprietés élémentaires de la géométrie sphérique devrait suffire.
On sait qu'il n'y a qu'un seul grand cercle passant par deux points de la sphère céleste. Or, la Lune et le Soleil sont sur un même grand cercle (écliptique), et puisque , les grands cercles et sont les mêmes. Ainsi le zénith est sur l'écliptique.
" est sur l'écliptique" " est sur l'horizon".
où est le pôle de l'écliptique. est un point de la sphère des fixes (c'est à dire, lié aus étoiles). A ce titre, et comme toutes les étoiles, il est affecté par le mouvement diurne. tourne autour du pôle céleste nord (fixe) à une même distance angulaire (obliquité) .
La hauteur du pôle sur l'horizon correspond à la latitude du lieu ().
On voit alors que pour une latitude comme celle de Lille (), cela est impossible. Ce n'est possible que si c'est à dire, entre les tropiques. En ces lieux, la condition est réalisée 2 fois par jour.
pages_poly/exo-factorisation-laplace.html
Faire le changement de variables pour éliminer les fractions.
Lors de la substitution (ou équivalemment de la question précédente), repérer les groupes de termes qui s'annulent afin de mettre en facteur dans chacun de ces groupes
On obtient:
Si on en a le courage et le temps, il ne reste plus qu'à développer l'expression et à remplacer par .
pages_poly/exo-poly-legendre-racines2.html
Notez que a racines. Elles sont non disctinctes car il s'agit de et chacune d'elles étant d'ordre .
Les racines étant d'ordre m, on a et pour tout , où
Appliquer le théorême de Roll au polynôme sur l'intervalle
On a donc qui s'annulle en , et (ces trois racines sont distinctes)
Appliquer le théorême de Roll au polynôme sur l'intervalle , puis sur . On a donc les racines , , et (ces quatres racines sont distinctes). Rédigez ensuite la récurrence. Une rédaction propre n'est pas si aisée. Faites la avec soin et choissisez bien vos notations (par exemple, bien différencier l'indice du polynôme et l'indice de la récurrence).
pages_syst-lin/exo-sat-coorb.html
Les points fixes du système sont donnés par :
,
et
pour tout .
La première équation signifie qu'en configuration stationnaire les satellites co-orbitaux ont le même rayon orbital. Dans le problème exact, cela est seulement vrai à l'ordre 0 en . Les petites corrections d'ordre sont ici négligées.
La seconde équation fait intervenir les séparations angulaires entre les satellites et peut s'écrire sous forme matricielle. On définit . La fonction étant impaire, on obtient:
La matrice définie ci-dessus est antisymétrique. Elle ne dépend que des longitudes , via les coefficients .
Avec , la condition d'équilibre s'écrit
,
c'est-à-dire
et , ou .
Les points d'équilibre sont respectivement les points de Lagrange , et .
Les points et n'apparaissent pas. Cela résulte des hypothèses du problème.
Puisque est antisymétrique, son rang est pair. C'est un résultat classique d'algèbre linéaire, non redémontré ici.
Par conséquent, pour des angles donnés, l'existence de solutions non-triviales (positives ou négatives) du système linéaire va dépendre de la parité du nombre de satellites.
Si N est impair, avec impair. Ainsi, étant données des séparations angulaires arbitraires et non-nulles entre les satellites, il existe une famille à k paramètres de vecteurs pour laquelle la configuration est stationnaire: étant données par exemple , , ..., , le système linéaire admet une et une seule solution .
Notons cependant que les masses doivent être positives pour que la solution correspondante ait un sens physique. Cela réduit les configurations angulaires possibles à un sous-ensemble de.
En fait "presque partout". Dans l'espace des , l'ensemble pour lequel le rang de est , ,..., est de mesure nulle. Ainsi étant donnée par exemple , il y aura une et une seule solution pour laquelle est une configuration d'équilibre.
Si est pair, le rang de est généralement : étant donnée une configuration angulaire arbitraire , il n'existe pas en général de solutions non-triviales pour lesquelles est un équilibre.
On doit tout d'abord annuler le déterminant de la matrice, , afin de trouver des solutions non-triviales.
Le rang de sera "presque partout" sur . Dans ce cas, il existe une famille à 2 paramètres de vecteurs pour lesquels la configuration est stationnaire.
Dans le cas , seuls les points de Lagrange , et sont des points d'équilibre. Deux satellites à par exemple l'un de l'autre sont stationnaires quelque soit le choix arbitraire des masses et .
pages_syst-lin/exo-expo-lyap.html
On a . Ainsi:
.
L'équation différentielle décrivant l'évolution de est linéaire. On en déduit que si désigne l'évolution de et l'évolution de alors on a . Ainsi on a :
Toujours du fait de la linéarité de l'équation différentielle décrivant l'évolution de , si on note et les évolutions respectives de et on a:
.
D'après l'inégalité de Cauchy-Schwarz on a: . Ainsi, la fonction logarithme étant croissante, on a:
où , ainsi ce qui permet d'éliminer le facteur lors du passage à la limite (division par ).
Lorsque les limites existent on a:
,
Ce qui montre le résultat.
D'après la convention, . En tant que sous-espace d'un espace vectoriel, il suffit de montrer donc de montrer que est stable par combinaison linéaire. Ceci est une conséquance immédiate des deux questions précédentes.
Procéder par l'absurde en supposant exposants de Lyapunov distincts.
Supposons qu'il en existe . soit les exposants de Lyapunov, tels que . Par définition on a avec . Ainsi . Soit . Or qui est de dimension , donc il ne peut y avoir exposants de Lyapunov distincts.
pages_appli-lin/exo-lap-lag.html
Il faut d'abord calculer le polynôme caractéristique qui est où est la matrice identtée. Il est de degré 2. La résolution de donnent les racines ''/jour et ''/jour. Ces valeurs propres sont distinctes donc est diagonalisable.
Utiliser le fait que le système est diagonalisable pour définir un nouveau jeu de variables (qui seront les "éléments propres"). On utilisera formellement la matrice des vecteurs propres mais il est inutile de la calculer explicitement.
est diagonalisable donc il existe une matrice tel que:
avec
On définit le changement de variables:
Le système devient alors:
En notant , le système est trivialement intégrable:
La période est donnée par ou plutôt puisque est donné en seconde de degré (par jour). Il faut encore diviser le résultat par pour l'avoir en année.
Les périodes sont 370 000 ans et 59 000 ans.
La matrice de passage n'est pas indispensable mais après avoir écrit la solution formelle de la question 2) en , il faudra inverser un système .
On obtient:
varie entre et
varie entre et
pages_appli-lin/exo-lever-coucher.html
Par définition on a . Les points et sont coplanaires, ainsi .
On a .
Par définition . Comme est orthogonal à , on en déduit que se trouve sur l'équateur céleste (par définition de l'équateur céleste). De même, est perpendiculaire au plan qui est confondu avec le plan . Ainsi est orthogonal à , donc le point se trouve aussi sur l'équateur céleste. Finalement, les points et sont sur l'équateur céleste. On a donc: .
On a .
Par définition on a . Les points et sont coplanaires, ainsi .
On a .
Par définition . Comme est orthogonal à , on en déduit que se trouve sur l'horizon céleste (par définition de ). Ainsi, les points et sont sur l'horizon céleste. On a donc: .
On a .
Les points et sont coplanaires. Ainsi et .
Avec , on a .
.
.
.
Ainsi on a .
Au moment du coucher et du lever . Ainsi les trois relations deviennent:
Ainsi on a .
Sous réserve de la non annulation des dénominateurs, on peut diviser la première relation par la troisième pour obtenir : .
Ainsi on a avec .
Pour on a et la durée du jour est de 12h. On remarque que ce résultat est indépendant de . Pour , on a , donc la durée du jour est de . Pour , on a , donc la durée du jour est de .
pages_appli-lin/exo-ed.html
L'équation d'une conique correspond à un polynôme en et de degré deux, c'est-à-dire :
,
où sont des constantes réelles.
Il suffit de diviser l'équation précédente par . On obtient :
.
Il faut au moins 5 observations permettant d'écrire cinq équations.
On a 5 équations de la forme :
.
Qui s'écrivent sous forme matricielle :
.
Il faut pour cela choisir un repère orthormé dans lequel les coordonnées de et sont les plus simples possibles.
Comme on est libre sur le système de coordonnées, on peut choisir à l'origine et qui nous définie l'axe des abscisses ainsi que la norme. Ainsi on a , et .
Le système devient :
.
Qu'on peut écrire :
.
Ainsi et .
Le système à résoudre est donc :
.
pages_spectre/exo-determinant.html
On pourra ramener le système à seulement 3 équations à 3 inconnues en éliminant les 2 inconnues de vitesse. De plus, pour simplifier on peut faire l'hypothèse que la masse des électrons est négligeable devant celle des ions.
Le système s'écrit avec:
et
Le système admet une solution non triviale si et seulement si son déterminant est nul. L'équation donne la relation de dispersion suivante:
pages_spectre/exo-wiener.html
En inversant on obtient . Comme le spectre de puissance de l'image decroit quand augmente et que celui du bruit reste constant, il existe une fréquence limite à partir delaquelle et donc le bruit est amplifié et domine la reconstruction de l'image.
Si le bruit et le signal sont décorrélés, ou tout autre produit de ce genre. Si les données sont non biaisées, .
. Minimiser par rapport à revient à resoudre . Ceci conduit à
donc à petit , et et à grand , et . Les très hautes fréquences dominées par le bruit sont coupées, l'image est donc filtrée.
pages_quotient/exo-phenomenes-mutuels.html
Les dates d'opposition du corps A sont , où k est un nombre entier (relatif).
Les dates d'opposition du corps B sont , où k' est un autre nombre entier.
On cherche la première date telle que , soit , où k et k' sont les nombres de périodes effectuées par les corps A et B entre et . On reconnaît une équation diophantienne, reliant trois nombres entiers.
On commence par chercher une solution particulière de l'équation plus simple . Le couple (-10, -13) est une telle solution.
On aura donc (k,k') = 2(-10,-13) = (-20,-26), solution particulière recherchée.
Les couples solutions (x,y) sont tels que .
On cherche y tel que 35 divise 27(y+26), alors que 35 est premier avec 27. Le théorème de Gauss indique que 35 doit être un diviseur entier de y+26, donc qu'il existe un nombre k tel que
En remplaçant y dans l'équation, on trouve , donc la solution générale est l'ensemble des couples (27k-20,35k-26), où k est un entier.
Le plus court intervalle correspond à k = 1, soit jours.
L'intervalle entre les deux oppositions est de 193 jours (on calcule ce type d'intervalle en convertissant les dates en jours juliens, ce que font tous les tableurs courants).
Le même calcul que précédemment donne
jours, soit ~ 2156 années. On remarque aussi que ce résultat dépend de l'échelle d'échantillonnage adoptée : l'intervalle d'une journée est parfaitement arbitraire.
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On écrit le principe fondamental de la dynamique et on projette sur le rayon vecteur.
La trajectoire étant circulaire, le principe fondamental s'écrit , soit :
L'équation précédente donne directement l'énergie cinétique :
La situation est formellement identique au problème à deux corps en mécanique céleste, on a dans les deux cas une force attractive en , qui dérive d'un potentiel en 1/r.
Le potentiel s'écrit
En prenant un potentiel nul à l'infini (électron détaché du noyau), la constante d'intégration est nulle.
L'énergie potentielle est donc
et l'énergie totale vaut
Rien dans ce modèle n'implique de quantification de la distance électronique ou de l'énergie.
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Les premières raies de la série de Balmer ont les caractéristiques suivantes :
Niveau de départ | Niveau d'arrivée | Nom de la raie | Longueur d'onde (nm) |
3 | 2 | 656 | |
4 | 2 | 486 | |
5 | 2 | 434 | |
6 | 2 | 410 |
Les autres séries de raies (Lyman, Paschen, Brackett…) se déduisent de la même façon en modifiant le niveau d'arrivée (p = 2 pour la série de Balmer). La série de Lyman (p = 1) est située dans l'ultraviolet, les autres (p > 2) dans l'infrarouge proche.
L'énergie émise par rayonnement correspond à une variation de l'énergie de l'atome :
On en déduit :
Les niveaux d'énergie varient en
Le rayon ne peut donc prendre que des valeurs discrètes :
Le moment cinétique s'écrit :
La valeur expérimentale de la constante de Rydberg est telle que :
qui est l'hypothèse principale du modèle de Bohr : le moment cinétique est quantifié, ses valeurs ne peuvent être que des multiples d'un entier n appelé nombre quantique principal.
Le modèle de Bohr n'a pas d'explication physique simple dans un cadre classique. Les électrons ne peuvent être situés qu'à certaines distances du noyau, définies par n, où ils ne rayonnent pas. Ils sautent d'une position à l'autre spontannément en absorbant ou en cédant la différence d'énergie (par rayonnement ou par collision).
On voit aussi que seul le rayon intervient dans la détermination des configurations atomiques, ce qui revient à dire qu'on ne sait pas localiser l'électron plus précisément. Dans le modèle de Bohr, les électrons sont donc seulement localisés sur une couche sphérique à la distance r du noyau.
pages_quotient/exo-fracont.html
Raisonnement par récurrence. Vérifier que la propriété est vraie aux premiers rangs, puis la supposer vraie au rang n. Enfin, montrer que l'hérédité de la propriété en remarquant que et en l'appliquant au rang n.
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"L'année grégorienne correspond à 366 jours les années multiples de quatre et non multiples de cent sauf les année multiples de quatre cents. Sinon, l'année vaut 365 jours."
"...Sinon, l'année vaut 365 jours.", donc par défaut 365 jours, après il faut regarder quand ajouter ou soustraire un jour.
"...366 jours les années multiples de quatre...", donc .
"...et non multiples de cent ...", donc .
"...sauf les année multiples de quatre cents.", donc .
Ainsi, une année grégorienne correspond à
Il suffit d'évaluer l'écart avec l'année tropique. Après calcul, on obtient qu'il se produit un décalage d'un jour au bout de 3231 années.
Détermination de la fraction continue (par la méthode d'approximation d'un réel décrite précédemment), des réduites (par la relation de récurrence) et de la stabilité (au bout de combien de temps, y a-t-il décalage d'un jour?):
donne un décalage d'un jour en 4 ans.
donne un décalage d'un jour en 128 ans.
donne un décalage d'un jour en 1232 ans.
donne un décalage d'un jour en 4278 ans.
donne un décalage d'un jour en 331455 ans.
Ainsi, la réduite permet une meilleure approximation de l'année que l'année grégorienne mais la mise en place ne serait pas aisée pour un gain de stabilité d'un millénaire.
Par contre serait énormément plus interessant! Pour l'adopter, nous pouvons par exemple proposer de faire des années bissextiles les années multiples de quatre sauf les années multiples de 128 (pas évident à réaliser mais finalement peu contraignant au regard des 331455 ans de stabilité!).
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Soient X et Y entiers naturels correspondant au nombre de dents sur chaque engrenage associé à une planète. Alors l'équation diophantienne à résoudre est où λ est associée à la révolution de Saturne et μ de la Terre.
. Ainsi il faudrait deux engrenages contenant 2640858 dents pour la Terre et 77708431 dents pour Saturne...difficilement réalisable à l'époque même avec les meilleures techniques d'horlogerie!
L'équation diophantienne à résoudre est . Cela revient à trouver le rationnel tel que .
Pour supprimer le problème technique occasionné par un trop grand nombre de dents, le problème est alors résolu par approximation diophantienne, c'est-à-dire trouver un rationnel approximant convenablement , qui est techniquement réalisable et sans une trop grande erreur. Pour cela, il faut effectuer un développement de fraction continue.
Il faut décomposer en une fraction continue tout en contrôlant la stabilité ():
donne un décalage de 17,95° sur la position de Saturne après 100 tours de la Terre.
donne un décalage de 3.09° sur la position de Saturne après 100 tours de la Terre.
donne un décalage de 1,06° sur la position de Saturne après 100 tours de la Terre.
donne un décalage de 7.79' sur la position de Saturne après 100 tours de la Terre.
donne un décalage de 1.12' sur la position de Saturne après 100 tours de la Terre.
Ainsi, en tenant compte qu'il est difficile de construire des engrenages comportant plus de 1000 dents et au regard de la stabilité obtenue après 100 révolutions de la Terre, le système le plus optimal serait d'utiliser une roue comportant 7 dents pour la Terre et 206 dents pour Saturne.
C'est ce qu'avait conclu Christian Huygens à son époque!
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Le Soleil, la Terre et la Lune sont trois points de l'espace.
Soit , le plan défini par l'orbite de la Terre autour du Soleil (plan de l'écliptique) et soit , la droite passant par la Terre et le Soleil.
Il y a éclipse lorsque (Lune dans le plan de l'écliptique) et (Lune alignée sur la droite Terre-Soleil). On notera qu'il y a éclipse de Lune si on a l'ordre . Dans ce cas la Lune passe dans le côte d'ombre de la Terre. Et il y a éclipse de Soleil lorsque .
Le plan orbital de la Lune étant incliné relativement au plan de l'écliptique, une éclipse apparaît lorsque le satellite naturel de la Terre passe à l'intersection du plan orbital de la Terre et de celui de l'orbite lunaire. Sur l'ellipse décrite par la Lune, ce sont deux points appelés noeud ascendant et descendant.
En terme d'éclairement de la Lune relativement à la Terre, le fait d'appartenir à la droite signifie soit une nouvelle-lune (Lune invisible sur Terre) pour l'éclipse de Soleil, soit une pleine-lune pour l'éclipse de Lune.
En partant d'une éclipse, et donc nouvelle/pleine-lune et Lune au noeud ascendant/descendant, pour prédire une nouvelle éclipse il doit exister une équation diophantienne reliant les deux périodes. Soient X et Y entiers naturels alors l'équation diophantienne à résoudre est .
L'équation diophantienne à résoudre est . Cela revient à trouver le rationnel tel que .
La Lune et le Soleil n'étant pas des objets ponctuels (30' d'arc de diamètre), il est possible de résoudre le problème par approximation diophantienne, c'est-à-dire trouver un rationnel approximant convenablement tout en contrôlant l'écart de coincidence afin de vérifier qu'il y a bien éclipse (que la configuration n'est pas trop éloignée de la configuration d'éclipse total: c'est ce qu'on appelle une éclipse partielle).
Dans l'approximation des orbites circulaires, la Lune parcourt 1° en 1h48min relativement à l'axe formé par les noeuds. De même, la Lune relativement à l'axe Terre-Soleil parcourt 1° en 1h58min.
Il n'y a plus éclipse lorsque le centre de la Lune est à plus de 0.5° du passage au noeud ascendant ou à 0.5° de l'axe Terre-Soleil sur le cercle décrivant la lunaison. Ainsi, nous pouvons considérer qu'il n'y a plus éclipse lorsque l'écart de coincidence en temps est supérieur à 54min (on regarde le minimum des deux temps de parcours pour 1° et on évalue le temps que met le centre de la Lune pour être décallé de plus de 0.5° par rapport au point donnant une éclipse totale).
Donc, pour retrouver une éclipse (totale ou partielle) à partir d'une configuration d'éclipse totale, il faut trouver deux entiers, X et Y tels que .
Détermination de la fraction continue (par la méthode d'approximation d'un réel décrite précédemment), des réduites (par la relation de récurrence) et des erreurs de coïncidence associées ():
Par la question précédente, nous pouvons conclure qu'après un temps correspondant à 223 lunaisons après une éclipse totale (où 242 mois draconitiques), nous sommes dans une configuration d'éclipse approchée avec un écart de 42 minutes sur la configuration exacte mais suffisamment proche de celle-ci pour que le disque lunaire intersecte le disque solaire (éclipse de Soleil) ou que le disque lunaire entre dans le cône d'ombre de la Terre (éclipse de Lune).
Ainsi, un cycle de Saros, c'est-à-dire le temps pour prédire le retour d'une éclipse (après une éclipse totale) est bien de 223 lunaisons.
Tout d'abord, 223 lunaisons correspond à 6585.38 jours, c'est-à-dire un peu plus de 18 ans. Or entre le 11 août 1999 et 2017, il y a 5 années bissextiles. Donc l'éclipse se déroulera 18 ans et 10 jours après: le 21 août 2017.
Par contre, les 0.38 jours restant impliquent que la Terre aura tourné d'un quart sur son axe ce qui correspond approximativement aux longitudes de l'Amérique du Nord. Donc, malheureusement invisible en France...
pages_proba/poisson.html
On découpe la durée considérée en n petits intervalles de temps, et on utilise une loi binomiale.
Le problème est équivalent à calculer la probabilité de trouver k occurrences de l'événement pour n tirages, la probabilité de réalisation durant chaque intervalle étant p = λt/n. La loi de Bernoulli donne :
Où est le nombre de combinaisons de k éléments parmi n (notation standard moderne).
Pour passer à la limite continue, on prend n → ∞ en gardant pn = λt, et on remarque que :
Par ailleurs,
Au total on trouve bien l'expression de la loi de Poisson :
Si X est une variable aléatoire discrète suivant une loi de Poisson, sa valeur moyenne s'écrit :
On note ici
On remarque que la série est le développement de l'exponentielle, il reste :
La variance de X s'écrit :
D'où l'écart-type :
Si la fréquence d'émission des photons par la source est λ, le nombre moyen de photons détectés (valeur moyenne du signal) est :
Cette quantité est proportionnelle au temps de pose et à la fréquence d'émission.
L'écart-type réprésente la variation moyenne autour de cette valeur moyenne, qu'on observerait par exemple entre des mesures successives. Cette fluctuation est liée au processus d'émission de photons lui-même, pas à la méthode de mesure ; c'est donc une incertitude fondamentale qu'on ne peut pas outrepasser en changeant d'instrument. On l'appelle couramment bruit de photons dans ce cas.
La qualité de la mesure est estimée par le rapport signal sur bruit. Si aucune autre incertitude n'affecte cette mesure, le rapport signal sur bruit est :
On améliore donc la mesure en posant plus longtemps, mais cette amélioration est lente (en racine de t, voir l'animation ci-dessous).
pages_proba/gauss.html
La largeur à mi-hauteur (FWHM) correspond à la valeur de la variable pour laquelle la fonction est réduite de moitié par rapport au pic central, soit :
et
Une intégration numérique donne :
X | Pr(X) |
0,68 | |
0,955 | |
0,997 |
La totalité des observations (à 3 ‰ près) se répartit à moins de 3 de la moyenne. C'est la limite de détection généralement utilisée pour des mesures.
Un télescope de cette taille n'est pas normalement équipé d'un dispositif d'optique adaptative. La résolution angulaire est donc limitée par la turbulence atmosphérique, et à cette distance l'objet apparaît quasiment ponctuel.
Le signal total en provenance de l'objet est donc concentré sur quelques pixels (la taille de la tache de diffraction). Il est à comparer avec le niveau du ciel et ses fluctuations.
Le niveau du fond de ciel suit une loi de Poisson. Les fluctuations associées sont donc en racine de N, soit un écart-type de =10 pas-codeurs. Selon la règle énoncée plus haut, l'objet sera considéré comme détecté si un niveau supérieur à 3 = 30 pas-codeurs est mesuré au dessus du signal moyen (100 pas-codeurs) sur un pixel du champ : on n'a en effet que 3 chances sur mille d'obtenir un tel niveau comme réalisation d'un tirage aléatoire gaussien.
Cependant, on a dans ce cas de très nombreux pixels (on utilise typiquement des détecteurs de 500x500), et donc un nombre significatif de pixels à 3 (750 en moyenne dans ce cas). Ce qui facilite la détection est le fait que l'image d'un objet ponctuel est une tache étendue sur le détecteur ; les observations significativement au-dessus du fond de ciel sont donc groupées spatialement, ce qui permet de les repérer facilement. Outre le rapport signal sur bruit, la largeur à mi-hauteur (LMH) de cette tache est donc également un critère de détection important.
Remarque : attention, dans les deux exemples ci-dessus le niveau de la source (l'intégrale du signal sur tous les pixels de la tâche de diffraction) est différent. Dans le deuxième exemple, la source est plus étalée mais en fait beaucoup plus brillante (le niveau maximum est identique malgré l'étalement du signal). Si on dégrade la résolution en sommant sur des boîtes larges de quelque lmh, on revient à une situation où l'on peut comparer l'écart avec la loi normale ; mais on voit que le critère à 3 est généralement insuffisant pour ce type d'application.
pages_proba/exo-soleil.html
Après un pas de longueur d, on a :
Après N pas de longueur d, l'expression générique des coordonnées est :
La distance au point de départ est :
Si on développe le premier terme, on voit que :
Les directions et étant aléatoires et indépendantes, le second terme s'annule en moyenne. On a donc :
Les deux autres termes intervenant dans la distance donnent de façon similaire :
Si N est suffisamment grand, on a donc :
soit
ou encore
Le nombre de diffusions subi est
La distance parcourue dans le Soleil est , soit années-lumière.
Le photon se déplace par définition à la vitesse de la lumière, m/s. Le trajet prend donc un temps an, près d'un million d'années — à comparer aux 8 minutes requises pour pourcourir la distance Soleil-Terre dans le vide.
pages_stat/se.html
Le meilleur estimateur de l'éclairement de la source est la moyenne des mesures :
L'écart-type σ donne la dispersion des mesures :
Le facteur N / (N-1) provient du fait qu'on doit utiliser dans le calcul un estimateur de la moyenne plutôt que la moyenne elle-même, et corrige du biais ainsi introduit.
La précision sur l'estimateur de la moyenne est l'erreur-type :
Le résultat est donc . En pratique, on peut utiliser comme barre d'erreur "réaliste" sur le résultat pour éviter toute sur-interprétation.
Le meilleur estimateur de l'éclairement est la moyenne des mesures pondérées par leurs incertitudes :
L'incertitude globale est :
Elle est normalement égale à l'erreur-type. Si ce n'est pas le cas, cela indique qu'on a probablement négligé une erreur systématique.
Application numérique : la meilleure estimation est 100±5 (en conservant la précision des données d'origine). La moyenne arithmétique naïve (sans pondération par l'incertitude) 97±10 est particulièrement trompeuse dans ce cas : l'incertitude sur la deuxième mesure est ici si grande qu'elle ne contribue pas au résultat, mais ne le dégrade pas non plus.
pages_stat/err.html
On écrit la différence quadratique à un sigma :
si les erreurs sont indépendantes.
On calcule dans ce cas directement l'incertitude relative à partir de la dérivée logarithmique (sachant que le résultat sera correct seulement si les incertitudes sont petites) :
On revient à la formule générale au premier ordre en utilisant les dérivées partielles :
où est la covariance de et , qu'on néglige habituellement (en faisant l'hypothèse que les mesures sont décorrélées).
L'application des formules ci-dessus donne :
La quantité étant un éclairement (ou irradiance), en notant l'éclairement qui correspond à la magnitude 0, on a :
L'application des formules précédentes conduit à :
pages_dist-gauss/ex-m-carre.html
Sachant que l'on a , la valeur la plus probable pour est .
Par définition d'une loi gaussienne multivariée, avec m le nombre d'élement de .
pas d'a priori sur donc le terme en disparait.
L'écriture se simplifie et on obtient