Comment peser l'Univers et ses différents constituants ? Plus exactement, comment mesurer une grandeur fondamentale de tout objet physique, sa masse ?
Ce chapitre répond (partiellement) à cette question. Il n'a pas pour ambition de montrer que, conformément aux mesures les plus récentes, l'essentiel de la masse de l'Univers est sous d'autres formes que la matière usuelle que nous côtoyons tous les jours... Il s'intéresse à l'étude dynamique des objets en interaction gravitationnelle, et montre comment cette analyse du mouvement des objets permet de mesurer leurs masses.
Une part belle est dévolue au système à 2 corps et à la 3ème loi de Kepler
Le sous-chapitre Outils développe les notions indispensables pour l'analyse du mouvement dans le cadre de l'approximation du système à 2 corps.
Le sous-chapitre Systèmes binaires traite des multiples cas astronomiques dominés par le système à 2 corps : étoiles doubles, planètes extrasolaires...
Le sous-chapitre Marée et problème à N corps propose une extension vers des cas où il n'est décidément pas possible de considérer que le système étudié correspond à 2 corps isolés sans structure interne.
Quand bien même les lois physiques décrivant l'interaction gravitationnelle entre 2 objets sont connues depuis 400 ans, elles participent aux découvertes astrophysiques les plus récentes, telle la mesure de la masse du trou noir qui prospère au centre de notre Galaxie. Ce sous-chapitre revisite les lois de Kepler, de Newton, avec également quelques incursions, pas nécessairement chronologiques, auprès de leurs collègues précurseurs.
Les 3 lois énoncées par Johannes Kepler il y a 4 siècles ont apporté une alternative au paradigme alors en vigueur, les épicycles de Ptolémée, pour décrire le mouvement des planètes.
Elles ont substitué à une version idéalisée du monde des lois physiques basées sur une idée fertile, l'héliocentrisme, développée par Nicolas Copernic, et un concept novateur, la primauté de l'observation (Tycho Brahe).
Un rappel du formalisme mathématique et physique des trajectoires rencontrées dans le problème à 2-corps est donné en fin de sous-chapitre.
Ptolémée (100-170) au deuxième siècle après J.-C., mettait la Terre au centre du système solaire (et donc au centre de l'Univers, à cette époque), et reproduisait le mouvement des planètes par une succession de mouvements circulaires emboîtés. Il contribua à faire admettre pendant plus de quatorze siècles l'idée que la Terre est immobile au centre de l'Univers.
Les travaux astronomiques de Ptolémée sont regroupés dans un ouvrage majeur, la grande syntaxe mathématique, plus connu sous le nom arabe de l'Almageste. L'Almageste reprend dans ses grandes lignes la vision aristotélicienne du monde physique, avec les mêmes dogmes et principes : dichotomie Terre/Univers, immobilité de la Terre, etc.
Ptolémée rejeta le modèle des sphères emboîtées et perfectionna grandement les modèles grecs en introduisant la notion de point équant, un point fictif symétrique de la Terre par rapport au centre excentrique de l'orbite d'une planète. Le système résultant est extrêmement complexe, mais d'une précision mathématique remarquable (le modèle de Ptolémée permet ainsi de prédire des éclipses de Soleil). La perfection de ce modèle fera qu'il ne sera globalement pas remis en cause avant le XVIème siècle.
Copernic (1473-1543), frappé par la complexité du système de Ptolémée, va bâtir une nouvelle représentation du monde, dans laquelle le Soleil est fixe au centre du système solaire. Cette révolution de pensée ne s'imposera qu'après les observations de Galilée.
Dans le système de Copernic, le Soleil remplace la Terre comme centre du monde.
Nicolas Copernic a publié son ouvrage De Revolutionibus orbium caelestium l'année de sa mort. Tous les mouvements planétaires sont centrés sur le Soleil, et la Terre n'est ni immobile, ni au centre du monde.
Elle est en effet animée de 2 mouvements : l'un sur elle-même en 24 h (qui remplace le mouvement de la sphère des fixes des Grecs anciens) et l'autre autour du Soleil en un an, faisant de la Terre une planète comme les autres.
Contrairement à ce que l'on croit parfois, Copernic ne va pas démontrer l'héliocentrisme, car il faudra attendre plus de 150 ans pour avoir une preuve du mouvement de la Terre. L'argument de Copernic est que son modèle est plus simple, plus logique et plus "harmonieux" que celui de Ptolémée (même si dans le détail le fonctionnement mathématique du système copernicien est assez complexe). Le De Revolutionibus, malgré son côté fondamentalement révolutionnaire, fut reçu avec relativement d'indifférence par les savants de l'époque. Les travaux de Copernic connurent dans un premier temps la célébrité grâce aux éphémérides des planètes qui en furent déduites.
Divers éléments d'histoire sont proposés au fil des pages, tel que le présente le tableau suivant.
Tycho Brahe a introduit une composante essentielle dans l'histoire de l'astronomie : des observations de qualité hors pair, menées pourtant sans l'aide d'aucun instrument optique.
Dans sa démarche, Tycho Brahe fut grandement aidé par le roi du Danemark, qui subventionna largement l'observatoire d'Uraniborg.
Jean Kepler est né en Allemagne en 1571. Elève brillant, il devient professeur de mathématiques en 1594 ; il a pour maître en astronomie l'astronome Michel Maestlin, qui l'initie au système de Copernic.
En dessinant une figure au tableau noir en juillet 1595, Kepler eut la révélation d'une idée à laquelle il attacha une importance considérable : pourquoi le système solaire comporte-t-il six planètes, et quel lien existe entre les dimensions de leurs orbes ? Euclide ayant montré qu'il existait cinq polyèdres réguliers, chacun inscriptible dans une sphère et circonscriptible à une autre sphère de même centre, les cinq intervalles qui existent entre les six planètes ne peuvent pas, aux yeux de Kepler, être le fruit du hasard : le Créateur a agi en géomètre et l'homme est en mesure de découvrir le plan et la perfection du monde créé.
Kepler publia ses théories en 1596, ce qui lui valu une certaine notoriété, notamment celle d'être appelé auprès du plus grand astronome-observateur de l'époque, Tycho Brahe. Lorsque Kepler arrive à Prague en février 1600, il se voit confier par Tycho Brahe l'étude de l'orbite de Mars. Cette planète présentait depuis l'Antiquité des anomalies dans son mouvement, alors impossibles à expliquer.
A partir des observations accumulées par Tycho Brahe, Kepler se rend compte qu'il faut rejeter la théorie des mouvements circulaires uniformes. Pour résoudre le problème de l'orbite de Mars, Kepler choisit quatre positions de la planète et, après de laborieux calculs entachés d'erreurs qui, par chance, se compensent, parvient à obtenir une orbite circulaire où le Soleil occupe le point équant. Ce point équant, inventé au IIe siècle de notre ère par l'astronome Ptolémée, est un point symétrique du Soleil par rapport au centre de l'orbite. Pourtant, si d'autres positions de Mars s'insèrent parfaitement dans la nouvelle orbite ainsi définie, deux observations s'écartent de près de 8' de la position théorique : cette différence est supérieure à la précision des mesures. Au lieu de les rejeter, Kepler renonce à son hypothèse : l'orbite ne peut pas être un cercle.
Avant de se replonger dans la quête du mouvement de Mars, Kepler décide de revoir dans le détail le mouvement de la Terre autour du Soleil. En effet, pour passer d'une position géocentrique à une position héliocentrique de Mars, il est nécessaire de traiter correctement le mouvement orbital de la Terre : si celui-ci est entaché d'erreurs, elles se répercuteront sur le mouvement de Mars.
La vision géocentrique est nécessaire - c'est ce que l'on voit - mais pas suffisante : elle ne permet pas une approche totalement raisonnée. Mettre le soleil au centre, comme l'a fait Copernic, permet non seulement de simplifier la forme de l'orbite, mais de plus a conduit Kepler à mesurer précisément la trajectoire de Mars.
En effet, si l'on observe Mars à des dates différentes, mais espacées d'un multiple de la période de révolution sidérale de Mars, alors la position de Mars par rapport au Soleil et aux étoiles est fixe. Il n'en est rien pour la Terre, qui en une durée non reliée à sa propre période de révolution a parcouru une portion de son orbite.
Cette situation permet d'observer Mars dans la même position par rapport au Soleil et aux étoiles, mais sous un angle différent. On peut alors mesurer la distance à Mars par triangulation.
Kepler imagine une méthode pour obtenir l'excentricité de l'orbite de Mars à partir de trois observations de Mars faites à 687 jours d'intervalle (période de révolution sidérale de Mars). Il sait en outre que plus les planètes sont proches du Soleil, plus elles se déplacent vite, tandis que plus elles s'en éloignent, plus leur mouvement ralentit. Kepler en déduit que l'action du Soleil doit varier en fonction de la distance de la planète au Soleil ; il la suppose inversement proportionnelle à la distance. Première erreur.
Kepler cherche ensuite à calculer la durée que met la Terre pour passer d'une position à une autre. Il décompose pour cela une portion de l'orbite en petits segments et s'aperçoit que la durée passée par la Terre sur de petits arcs est approximativement proportionnelle à la distance de ces arcs au Soleil. Il assimile donc une surface à une somme de lignes. Deuxième erreur.
Mais il transforme ces deux déductions en une loi correcte, la loi des aires : le rayon vecteur qui joint une planète au Soleil balaie des aires égales en des intervalles de temps égaux. Historiquement, Kepler découvrit donc en premier la loi que nous appelons la deuxième loi.
Kepler reprend alors son étude de l'orbite de Mars. En calculant avec son hypothèse des aires un grand nombre de positions, il obtient un ovale, qu'il assimile à une ellipse. Il constate alors que les positions de Mars sont correctement représentées. La trajectoire elliptique, appelée aujourd'hui la première loi, est découverte : les planètes décrivent autour du Soleil des ellipses dont ce dernier occupe l'un des foyers. Kepler publie ses découvertes en 1609 dans un ouvrage difficile, l'Astronomia nova ("l'Astronomie nouvelle").
Si la chance a favorisé Kepler dans ses recherches (forte excentricité de l'orbite de Mars, erreurs de principe qui se compensent), on doit reconnaître en lui un travailleur acharné et inspiré. On lui doit surtout l'abandon du mouvement circulaire uniforme -- principe remontant à l'Antiquité auquel Tycho Brahe accordait encore une valeur absolue -- et un souci constant de vérifier que les hypothèses s'accordent avec les observations (ce qui n'était pas le cas de Copernic), en quoi il mêle intimement faits et théories, deux composantes fondamentales de la démarche scientifique.
Toujours attaché à trouver des harmonies dans les orbites planétaires, Kepler essaye d'associer les intervalles musicaux aux diamètres des orbites planétaires. Cette idée qui nous semble aujourd'hui un peu étrange le conduit à la troisième loi en 1618 : les cubes des demi-grands axes sont proportionnels aux carrés des périodes de révolution. La troisième loi de Kepler contribuera à stimuler les découvertes ultérieures de Newton sur la gravitation universelle et le mouvement des deux corps.
Kepler a reconstruit l'orbite de Mars en analysant son orbite sous une double approche : le mouvement de Mars autour du Soleil est à considérer dans un référentiel héliocentrique ; l'observation de ce mouvement est réalisée depuis la Terre, et apporte un point de vue différent à chaque période sidérale de Mars.
L'appliquette ci-jointe explicite ce point de vue :
Reconstruire l'orbite de Mars
La première loi de Kepler énonce que la trajectoire des planètes est plane. C'est ce que dévoile la trace d'une orbite planétaire, lors d'une révolution sidérale.
Référentiels - Notion sur les coniques
Les 3 lois de Kepler expriment les conclusions que Kepler a tirées des observations de Tycho Brahe. Leur caractère empirique -- elles décrivent le mouvement d'une planète autour du soleil, mais ne l'expliquent pas -- n'obère en rien leur portée. Elles ont permis la formalisation par Newton de la loi de gravitation universelle.
Ces lois, obtenues dans le cas particulier du système solaire, se généralisent à tout système analogue, correspondant à un potentiel central. L'objet considéré, dans ce potentiel, ayant une masse très inférieure à la masse du potentiel central, et n'étant pas perturbé par d'autres satellites de , présente alors les propriétés suivantes :
La 2ème loi de Kepler, ou loi des aires, illustrée dans plusieurs cas.
Les différentes "aires balayées" par le rayon vecteur en des durées égales sont égales. Le secteur angulaire correspondant est donc bien plus grand au voisinage du périhélie que de l'aphélie, et cet effet est d'autant plus marqué que l'excentricité de la trajectoire est proche de 1.
La 2ème loi de Kepler permet la détermination de l'équation horaire du mouvement le long de la trajectoire de l'objet.
Les positions des objets (comète de Halley, satellite sur orbite de transfert géostationnaire) sont ici représentées à des dates équiréparties le long d'une période orbitale. Le mouvement est d'autant moins uniforme que l'excentricité de l'orbite est proche de 1 ; la vitesse orbitale est plus rapide au périastre qu'à l'apoastre.
La 3ème loi de Kepler entraîne une période d'autant plus rapide que la planète est proche de l'étoile. L'animation ci-jointe, supposant de manière uniquement illustrative qu'à une date donnée les planètes telluriques pourraient être en phase, montre leur avancée respective au bout d'une durée égale à la période de révolution de Mercure.
Vérifier à l'aide de l'appliquette la 3ème loi de Kepler pour les planètes du système solaire.
On remarque que la validité est moins bonne pour les planètes au-delà de Jupiter, qui ressentent en fait un champ de force moyen de masse totale la masse du Soleil complétée par celle de Jupiter.
Difficulté : ☆☆ Temps : 20 min
Cet exercice vous propose une lecture commentée de l'histoire de l'obtention des lois de Kepler. Il se réfère au texte présentant les aspects historiques de l'oeuvre de J. Kepler.
Pourquoi 6 planètes seulement sont-elles citées ? Les identifier.
Que signifie "traduire correctement le mouvement orbital de la Terre" à l'époque de Kepler?
Que représentent 8' (8 minutes d'angle) dans le ciel ? Traduire cette distance angulaire en : fraction du diamètre lunaire, diamètre martien maximal, longueur rapportée sur l'orbite martienne, durée de parcours sur l'orbite martienne. On donne :
Difficulté : ☆☆ Temps : 20 min
Préciser les conditions dans lesquelles les lois de Kepler s'appliquent.
[1 points]
Que représente et signifie le terme "constante", dans l'équation
qui traduit la 3ème loi de Kepler.
[1 points]
A quelle(s) condition(s) pourrait-on appliquer les lois de Kepler à une étoile au sein d'un amas stellaire ?
[1 points]
Comme le montrent les observations de Kepler, le mouvement de Mars, vu de la Terre et décrit dans un référentiel géocentrique, n'est pas des plus simples à comprendre. Ce qui ne va pas ? Le référentiel !
Vue de la Terre, l'orbite apparente de Mars dessine une boucle. Cette vision géocentrique complique la perception du phénomène. Vue du Soleil, à la conjonction planétaire, la Terre se contente de doubler Mars.
Problème : comment avoir, lorsque l'on est observateur terrestre, autre chose qu'une vision géocentrique ?
Les astronomes Copernic et Kepler ont résolu ce problème, en conceptualisant ces mouvements, Copernic, en mettant le soleil au centre du système solaire, Kepler en décrivant les mouvements planétaires par ses 3 lois.
La page "Des lois de Newton aux lois de Kepler" montre comment l'on dérive aujourd'hui les lois de Kepler des lois de la gravitation et du formalisme de mécanique classique. Mais historiquement, les 3 lois de Kepler sont antérieures au formalisme newtonien, comme le plus souvent le fait observationnel précède la formalisation théorique. Il est important de voir comment les lois de Kepler portent en elles les germes de la loi de gravitation.
La 1ère loi de Kepler donne un rôle particulier au soleil, qui peut être doublement interprété.
Du point de vue dynamique, le rôle central du soleil est clairement énoncé. Si aujourd'hui la prépondérance du soleil au sein du système solaire est un fait avéré et reconnu, il n'en était rien au XVIIe siècle. Le Soleil est centre de force, et ce d'autant plus que toute masse dans le système solaire est négligeable devant la masse du soleil.
En terme de référentiel d'étude, la 1ère loi introduit clairement le référentiel héliocentrique, qui est le "bon" référentiel d'étude, car bien mieux galiléen que le référentiel géocentrique. La première loi identifie donc clairement un centre de force supposé immobile, ainsi que le bon référentiel associé.
La 2ème loi de Kepler énonce la loi des aires, càd la conservation du moment cinétique du système. Ceci est spécifique des forces centrales. Des 1ère et 2ème lois ressort donc l'idée que le soleil est centre de force. Cette force peut s'écrire , le vecteur étant un vecteur unitaire radial défini par rapport au centre de force.
Le lien entre la période et le demi-grand axe donné par la 3ème loi de Kepler est spécifique à une dépendance particulière du module de la force vis à vis de la variable radiale. Cette loi n'apparaît que pour une force variant en .
L'ensemble des lois de Kepler conduit finalement à une force s'écrivant de la forme :
Les lois de Kepler n'en disent pas plus sur ce paramètre . Ce sont les lois de la gravitation, dues à Isaac Newton, qui permettent d'expliciter sa forme.
En coordonnées polaires planes, définies dans le plan de l'orbite par rapport au foyer décrit par la 1ère loi de Kepler, on exprime les rayon vecteur, vitesse et accélération de l'objet par :
La composante orthoradiale de l'accélération s'identifie, à une constante près, à la dérivée temporelle du moment cinétique (perpendiculaire au plan de la trajectoire) :
La nullité de la composante orthoradiale de l'accélération est bien la signature d'une force centrale.
La démonstration de la 3ème loi de Kepler, dans le cas d'un mouvement circulaire, dérive du jeu d'écriture suivant, avec le rayon de l'orbite, la période et la vitesse de l'objet :
Si, historiquement, les lois de Newton ont été dérivées des lois de Kepler, on retrouve aujourd'hui les lois de Kepler comme application des lois de Newton.
L'examen des masses des principaux objets du système solaire dévoile un poids lourd, le soleil, entouré d'un cortèges de petits objets, les planètes. Ceci définit le cadre des approximations usuellement faites pour décrire le mouvement d'une planète : on la considère de masse négligeable par rapport à la masse du soleil, et l'on néglige les interactions interplanétaires.
Le problème se résume à l'interaction entre 2 corps, le soleil de masse et la planète de masse . Le référentiel d'étude est héliocentrique, de centre . On y repère la planète par le rayon vecteur . La planète subit de la part du soleil une force , exprimée par :
L'étude complète du mouvement est un peu technique. La résolution par les formules de Binet ne sera pas menée dans ce cours ; un autre mode de résolution, introduisant le vecteur excentricité, est proposé en exercice.
La relation fondamentale de la dynamique permet de retrouver que la trajectoire est plane. Si l'on note et les position et vitesse de la planète à un instant donné, et le plan défini par ces 2 vecteurs, la relation annonce que l'accélération , colinéaire à , est également dans ce plan. Aucun terme d'accélération ne conduisant hors de ce plan, toute la trajectoire s'y inscrit nécessairement.
Comme il suffit que la force soit centrale pour que le moment cinétique du système soit conservé, la dérivation de la 2ème loi de Kepler est immédiate.
On retrouve enfin facilement la 3ème loi de Kepler dans le cas particulier d'un trajectoire circulaire. La démonstration en proposée en exercice.
Difficulté : ☆☆☆ Temps : 40 min
Une façon très performante de faire de la physique consiste à associer à une loi physique un invariant.
Pour une particule dans un champ de force gravitationnel, le champ de force étant à circulation conservative (voir la signification de ces termes dans le cours de physique), l'énergie mécanique se conserve ; la force étant centrale, le moment cinétique se conserve.
Le but de cet exercice est de montrer quel invariant est associé au fait que le module de la force gravitationnel varie comme l'inverse du carré de la distance. Il permet par ailleurs de retrouver l'équation de la trajectoire elliptique d'un satellite dans un champ de force central, moyennant un peu de gymnastique calculatoire. On considère un satellite, de masse , dans le champ de force central d'un corps de masse . On repère sa position par le vecteur radial . On note le vecteur orthonormé normal au plan de la trajectoire, et portant le moment cinétique du satellite, tel que le trièdre forme un trièdre orthonomé direct.
Exprimer les vecteurs accélération et moment cinétique dans la base (, , ).
On construit le produit vectoriel . Donner son expression en fonction du vecteur .
Intégrer l'équation précédemment obtenue pour .
On multiplie scalairement l'équation précédemment obtenue par le vecteur position . Montrer que ceci permet de retrouver l'équation de la trajectoire
en choisissant pour origine de la variable angulaire la direction et le sens du vecteur excentricité
Faire un schéma, représentant le vecteur excentricité et la trajectoire.
L'observation des systèmes doubles est cruciale en astronomie, car elle donne accès à la mesure de la masse du système. On en voit deux exemples, à des échelles différentes :
La 3ème loi de Kepler porte en elle, comme toute loi physique, une potentialité énorme : généraliser le particulier, pour mieux comprendre comment fonctionne l'univers.
Il se trouve que sur ce point de vue, elle fonctionne extraordinairement bien. Elle permet de "peser" tout objet de l'Univers, à la seule condition qu'un objet moins massif tourne autour de lui.
Trajectoires elliptiques
Peser est à prendre ici non dans son sens physique (mesurer le poids), mais dans son sens de la vie courante : mesurer la masse. La mécanique newtonienne permet de préciser la constante intervenant dans la 3ème loi de Kepler appliquée à un système ressemblant au système solaire : un ou des objets peu massifs tournant dans le potentiel central d'un corps plus massif.
Cette loi implique 3 paramètres physiques : la période de révolution et le demi-grand axe de l'orbite, et la masse du corps central.
La mesure de 2 parmi ces 3 paramètres permet d'en déduire le 3ème : ceci est mis à profit pour déterminer la masse du centre de force à partir des paramètres orbitaux et . Ces 2 termes sont en effet observables, alors que la masse ne l'est pas.
La mesure de la période nécessite de repérer le mouvement le long de la trajectoire.
La mesure du demi-grand axe de l'orbite découle de la mesure de sa taille angulaire, et nécessite de connaître la distance du système. On voit une fois encore l'importance de la mesure des distances en astronomie.
Planète | |||||
UA | an | deg | |||
Mercure | 0.3871 | 0.2408 | 7.0 | 0.206 | 0.9996 |
Vénus | 0.7233 | 0.6152 | 3.4 | 0.007 | 1.0002 |
Terre | 1.0000 | 1.0000 | -- | 0.017 | 1 |
Mars | 1.5237 | 1.8808 | 1.8 | 0.093 | 1.0000 |
Jupiter | 5.2026 | 11.862 | 1.3 | 0.048 | 0.9992 |
Saturne | 9.5547 | 29.457 | 2.5 | 0.056 | 0.9948 |
Uranus | 19.218 | 84.020 | 0.8 | 0.046 | 0.9946 |
Neptune | 30.109 | 164.77 | 1.8 | 0.009 | 0.9946 |
Indépendamment de l'inclinaison sur l'écliptique et de l'excentricité de l'orbite de chacune des 8 planètes, la relation est vérifiée, avec la période de révolution sidérale. Les désaccords proviennent des écarts aux hypothèses de Kepler. Remarque : dans le système solaire, les masses des planètes et de la plupart de leurs satellites sont connues avec une précision relative de l'ordre de . Il s'agit de la précision à laquelle est mesurée la constante gravitationnelle . Le produit est souvent déterminé avec une précision bien meilleure.
Lorsque l'on choisit le système d'unités où les temps se comptent en année, les distances en unité astronomique, et les masses en masse solaire, la 3ème loi de Kepler se réécrit, pour le système solaire.
Sans mener aucun calcul, il suffit pour s'en convaince d'examiner le cas de l'orbite terrestre, pour lequel = 1 UA, = 1 an, qui valide le cas de tout autre planète.
Pour un autre système caractérisé par un centre de force de masse , la 3ème loi devient, toujours dans le système d'unités (UA, an, ) :
Une application de cette loi sur différents exemples illustre comment une loi physique peut étendre sa validité sur une très large gamme de valeurs.
Difficulté : ☆ Temps : 15 min
Une équipe dirigée par W. Merline a observé en 1998 l'astéroïde (45)Eugénie avec l'optique adaptative du télescope CFH. Les observations ont mis en évidence la présence d'un petit satellite.
Période | 4.7 j |
Demi-grand axe | 1190 km |
Diamètre de Eugénie | 215 km |
Diamètre du satellite | 13 km |
Déterminer la masse de (45)Eugénie
En déduire la masse volumique moyenne de Eugénie. Estimer sa composition.
Peut-on estimer la masse du petit satellite ?
Difficulté : ☆☆ Temps : 20 min
Notre galaxie, la Voie Lactée, a la forme d'une galette d'environ 30000 pc de diamètre et 2000 pc d'épaisseur. La région centrale est formée d'un bulbe d'allure sphérique de 2 700 pc de rayon, qui contient l'essentiel de la masse galactique. Le Soleil orbite à 8000 pc du centre galactique. D'après les mesures Doppler effectuées sur la raie à 21 cm de l'hydrogène, l'orbite du Soleil est approximativement circulaire, et la vitesse orbitale du Soleil est d'environ .
Déterminer la période du mouvement du soleil autour du centre galactique. L'exprimer en années.
Estimer la masse du bulbe galactique, en unité de masse solaire .
Difficulté : ☆ Temps : 20 min
Retrouver l'expression de la 3ème loi de Kepler d'après le cas particulier d'une orbite circulaire, lorsque l'on suppose que les masses des 2 objets vérifient .
[1 points]
Difficulté : ☆ Temps : 20 min
La comète de Halley a une période sidérale de 76 années. En déduire le demi-grand axe de son orbite.
[1 points]
Suite aux idées de Copernic, aux observations de Tycho Brahe, aux lois empiriques de Kepler et aux lois du mouvement de Galilée, Newton expose sa théorie de la gravitation. Incontournable, à plus d'un titre, pour comprendre les mouvements en astrophysique.
Un rappel du formalisme mathématique et physique des trajectoires rencontrées dans le problème à 2-corps est donné en fin de sous-chapitre.
Les epicycles de Ptolémée permettent de rendre compte de l'allure générale des mouvements planétaires vus depuis la Terre. Sans l'énoncer explicitement, l'introduction de ces epicycles permet rendre compte de 2 effets :
Par rapport à une vision géocentrique, dans le système héliocentrique la Terre cède sa position centrale au Soleil. Les orbites planétaires sont alors simplifiées, par rapport à une vue géocentrique : elles apparaissent à peu près circulaires, avec le Soleil au centre du système.
La combinaison des mouvements de la Terre et de Mars autour du Soleil introduit le phénomène de rétrogradation, lorsqu'à l'opposition la Terre "double" Mars, dans une vue géocentrique.
Reconsidérer l'orbite martienne dans le référentiel héliocentrique permet une description bien plus simple de la trajectoire. Cette "simplicité", synonyme d'un formalisme efficace et prédiction, a conduit au succès du système construit sur une vision héliocentrique, un cadre galiléen, une explication newtonienne de la gravitation.
Passer de Ptolémée à Newton représente un changement de paradigme. La vision du monde est changée. Le désir de comprendre le monde supplante une vision systématique du monde. L'observation prime sur l'idée préconçue, le formalisme suit les observations.
On peut résumer le passage de Ptolémée à Copernic par un changement de référentiel.
Un mouvement épicycloïdal est décrit par une succession de mouvement circulaires imbriqués. Différents cas sont possibles : roulement d'un cercle sur un autre, entraînement d'un cercle autour d'un autre.
La comparaison du mouvement de Jupiter vu par Ptolémée ou Copernic montre le gain qualitatif de l'approche copernicienne. Les épicycles décrivant l'orbite jovienne dans un référentiel géocentré ne sont jamais que la combinaison de 2 mouvements circulaires successifs.
La vision héliocentrique de Copernic a permis à Kepler de déterminer précisément l'orbite de Mars.
Galilée, ayant acquis une lunette précise (pour l'époque), l'a tournée vers le ciel. Il a remarqué combien le voisinage de Jupiter était changeant, avec le ballet des 4 satellites... galiléens.
Un bon cadre théorique, de bonnes observations, et beaucoup de patience... les ingrédients qui ont permis d'identifier une loi physique universelle.
Galilée (1564-1642) était un physicien. Il étudia la mécanique et la dynamique des corps en mouvement, démontra l'invariance du module du champ de pesanteur terrestre à la surface du globe, et établit la loi de l'inertie : tout corps isolé, non soumis à une force extérieure, est animé d'un mouvement rectiligne uniforme.
Durant l'hiver 1609/1610, Galilée pointa le ciel avec une lunette construite par ses soins. Ses nombreuses découvertes vont bouleverser la vision de l'univers de l'époque : il observa des taches sur le Soleil, des cratères sur la Lune, les phases de Vénus, une multitude d'étoiles dans la Voie lactée et des satellites autour de Jupiter. Cette dernière découverte donnait le coup de grâce au géocentrisme.
Isaac Newton (1643-1727) réussit à unifier les diverses théories de ses prédécesseurs. En 1687, il publia l'ensemble de ses travaux reliant la mécanique et l'astronomie dans son oeuvre majeure, Philosophiae Naturalis Principia Mathematica, désignée par "Les Principes".
Il montra le caractère universel de la loi de la gravitation, expliquant aussi bien la chute d'un corps sur Terre, l'oscillation du pendule que les mouvements de la Lune et des planètes. Il fut également l'inventeur du premier télescope à miroir exempt des aberrations des lunettes réfractrices utilisées jusqu'alors.
Le ballet des satellites galiléens (observations (sans interruption diurne !) et reconstruction du mouvement horaire) a montré à Galilée que décidément le Soleil n'était pas le seul centre de force.
En 1610, Galileo Galilei utilise, pour la première fois, une lunette pour l'observation du ciel. Il découvre un étrange ballet autour de Jupiter, qui évolue au fil des nuits. Cette découverte conforte les idées coperniciennes : il existe visiblement d'autres centres de force que le Soleil ou la Terre.
L'approximation du système à 2 corps consiste à supposer le système isolé du reste de l'univers, càd à négliger toute autre interaction. Cette approximation est souvent vérifiée, au moins en première approximation, à ne nombreuse échelles.
Cette prégnance du système à 2 corps est ici illustrée à diverses échelles :
Mécanique newtonienne ; interaction gravitationnelle
Le but de cette page n'est pas de reprendre le formalisme du système à 2 corps (se référer à un cours de physique), mais de voir en quoi il est fécond, et cerner son domaine de validité.
Difficulté : ☆ Temps : 20 min
Le tableau ci-dessous présente les caractéristiques orbitales de la Lune et de la Terre, ainsi que
objet | masse | distance | distance |
(kg) | au soleil (km) | à la Terre (km) | |
Soleil | |||
Terre | |||
Lune |
Déterminer l'énergie potentielle et la force d'interaction gravitationnelle entre le Soleil et la Lune, puis entre la Terre et la Lune. Les calculer et les comparer.
Autour de quel corps la Lune tourne-t-elle ?
L'hypothèse 2-corps est bien commode... mais s'avère la plupart du temps trop restrictive, à toute échelle : systèmes planétaires, stellaires, galactiques...
La dynamique des anneaux planétaires nécessite un cadre formel plus complexe que le problème à 2 corps. Souvent, les satellites présentent des orbites résonantes, tels Prométhée et Pandore, gardiens de l'anneau F, avec une résonance 121:118 (Prométhée accomplit 121 révolutions quand Pandore n'en fait que 118).
Les perturbations du problème à 2-corps, typiquement lorsqu'un 3e s'en mêle, ont conduit à de beaux résultats, comme par exemple la découverte de Neptune.
L'orbite d'Uranus apparaissant perturbée par rapport au mouvement attendu (képlérien autour du Soleil, déjà perturbé par les géantes Jupiter et Saturne), le calcul a permis de localiser le perturbateur, en l'occurrence Neptune ainsi dévoilé.
L'écart entre les positions angulaires observée et prédite de Neptune résultait essentiellement de l'indétermination sur le demi-grand axe de sa trajectoire.
Mécanique newtonienne ; interaction gravitationnelle
Contrairement au problème à 2 corps, les problèmes à 3 corps et N-corps ne sont pas analytiquement solubles. Ils sont ici très simplement présentés.
On devine que le problème à 3 corps, c'est le problème à 2 corps avec un 3ème que l'on n'arrive pas à négliger.
P.ex., l'évolution à long terme du système Terre-Lune doit tenir compte du Soleil.
L'interaction entre 2 satellites autour d'une planète s'inscrit dans ce cadre également.
Le problème à N-corps va recouvrir tous les autres cas, où l'approximation 2 ou 3 corps ne marche pas.
On note par exemple :
Modélisations numériques et méthodes statistiques permettent une approche du problème à N-corps.
Difficulté : ☆ Temps : 20 min
La dynamique des satellites et anneaux planétaires présente de nombreux cas de résonance, lorsque les périodes orbitales des différents objets sont dans des rapports simples, souvent du type .
L'orbite du satellite Galatea de Neptune a un demi-grand axe de 61953 km. Les arcs d'anneaux de la planète Neptune occupent une orbite plus éloignée de 984 km.
Montrer que, si le rapport des demi-grands axes des anneaux et de Galatea s'écrit sous la forme , avec petit, alors le rapport des périodes vaut .
[1 points]
Déterminer la résonance en cause, en identifiant l'entier naturel tel que le rapport des périodes soit égal à . Montrer au préalable que .
[1 points]
Faire l'application numérique et identifier l'entier .
[1 points]
Que signifie universel dans l'expression gravitation universelle ? Que la loi semble s'appliquer à toute échelle dans l'Univers, de la pomme de Newton à la Lune et aux systèmes les plus lointains.
Aujourd'hui, on ne dirait plus universelle, mais unifiée.
Relation fondamentale de la dynamique ; notion de référentiel galiléen
L'interaction gravitationnelle entre deux corps et de masse et , séparés par la distance :
Un objet sphérique de masse , rayon , crée un potentiel gravitationnel :
Cette expression suppose implicitement un potentiel nul à l'infini. Cette convention, arbitraire comme toute convention, peut se justifier par divers arguments :
Il est commode de traduire les spécificités d'un problème physique en termes de grandeurs invariantes.
On peut ajouter un autre invariant, pour un système supposé isolé, la conservation de la quantité de mouvement totale du système.
Quatre termes rendent compte de la même réalité, avec quatre dimensions différentes. L'énergie potentielle gravitationnelle est bien évidemment une énergie, et la force gravitationnelle une force.
Exemples de trajectoires dans le système à 2 corps.
Retrouver rapidement les différentes trajectoires possibles dans un potentiel gravitationnel, en analysant le mouvement radial d'une particule test.
L'écriture explicite de la trajectoire est établie en exercice.
Dans un potentiel gravitationnel de masse , un objet de masse garde une énergie mécanique constante, somme des énergies cinétique et potentielle, égale à :
En coordonnées polaires, le carré de la vitesse s'écrit : .
Par ailleurs, la conservation du moment cinétique s'énonce :
Et la vitesse angulaire s'exprime donc en fonction de l'invariant et de la variable radiale par :
En éliminant la variable angulaire de l'équation de conservation de l'énergie, on aboutit à une équation reliant l'énergie cinétique radiale à un potentiel uniquement radial :
On décide alors d'étudier le mouvement radial du système muni de l'énergie potentielle effective :
On identifie la somme de 2 contributions :
Le mouvement radial s'étudie alors à l'aide de la courbe de potentiel effectif. Les différentes excursions radiales dépendent de l'énergie du système.
Les exemples de trajectoires quasi-circulaires autour d'un centre de force sont légions, et méritent d'être étudiés de près. D'autant plus que l'observation de paramètres liés au mouvement circulaire autour d'un centre de force est un des nombreux moyens de peser les objets de l'univers.
On considère un objet de masse négligeable, placé dans un potentiel central de masse , sur une orbite circulaire de rayon parcourue à la vitesse .
Le principe fondamental de la dynamique donne directement le lien entre la vitesse et le rayon , en évaluant l'accélération centrale :
D'où la relation entre la vitesse et le rayon orbital :
La relation donnant la vitesse orbitale en fonction du rayon d'une orbite circulaire permet, comme la 3e loi de Kepler, de "peser" la masse du centre de force. Rien d'étonnant à cela, il s'agit de la même loi réécrite sous une autre forme (voir exercice). La mesure des 2 observables et permet de déterminer la masse du centre de force, qui doit rendre compte de la relation:
Difficulté : ☆ Temps : 20 min
Le tableau ci-dessous présente les caractéristiques orbitales des 2 satellites de Mars, Phobos et Deimos.
Phobos | |
Deimos | |
Mars | |
Calculer les vitesses orbitales des 2 satellites.
En déduire leurs périodes orbitales. Comparer à la journée martienne (24.5 h) et conclure.
Difficulté : ☆☆ Temps : 30 min
On cherche à évaluer la durée de transit d'un satellite artificiel en orbite basse. On suppose l'horizon totalement dégagé, et le satellite visible dès lors qu'il surmonte l'horizon. On donne :
rayon terrestre | |
masse de la Terre | |
altitude du satellite |
Estimer la vitesse et la période orbitale du satellite.
Faire un schéma montrant quelle portion de la trajectoire du satellite est visible.
Estimer la taille angulaire de cet arc de trajectoire. En déduire la durée de visibilité du satellite.
Difficulté : ☆ Temps : 10 min
Reprendre les expressions de la 3e loi de Kepler et de la vitesse d'un objet en orbite circulaire autour d'un centre de force de masse , et montrer, comme il s'agit de la même physique, que l'on peut les déduire l'une de l'autre.
[2 points]
Difficulté : ☆☆☆ Temps : 30 min
La recherche des objets lointains du système solaire, p.ex. les objets de Kuiper, est basée sur la détection de leur mouvement par rapport aux étoiles.
Déterminer les vitesses orbitales, linéaire puis angulaire, d'un objet de Kuiper sur une orbite circulaire à 40 UA. Donner sa période de révolution sidérale.
[2 points]
Cette question s'intéresse au mouvement orbital autour du Soleil. Déterminer la vitesse angulaire relative de l'objet par rapport à la Terre. Quel terme domine dans ce mouvement apparent ?
[3 points]
Déterminer le déplacement angulaire apparent sur fond de ciel de cet objet de Kuiper en 2 heures. Quel est l'intérêt d'observer à l'opposition ?
[3 points]
Difficulté : ☆☆ Temps : 40 min
Un grand nombre de galaxies présentent un profil de luminosité qui varie en loi de puissance en fonction de la distance au centre galactique :
Cette donnée observationnelle permet d'écrire le profil de masse volumique de la galaxie sous la forme:
Déduire du profil de masse volumique la masse de la sphère galactique de rayon . Montrer d'une part que la constante doit vérifier , d'autre part que le profil de masse volumique doit nécessairement être tronqué au delà d'un certain rayon.
[3 points]
Déduire de le champ gravitationnel , ainsi que la vitesse de rotation circulaire au sein de la galaxie s'écrit :
[2 points]
La plupart des galaxies montrent, pour large intervalle en rayon, un profil de vitesse plat. Quelle valeur de l'exposant cette donnée observationnelle privilégie-t-elle ? Quelle conséquence pour le champ gravitationnel et la masse au rayon ?
[2 points]
Dans le voisinage solaire, à 8.5 kpc du centre galactique, la vitesse de rotation est de l'ordre de 220 km.s. En déduire la valeur de la masse galactique comprise dans la sphère de rayon 8.5 kpc. La traduire en masse solaire. Cette valeur vous semble-t-elle plausible ?
[3 points]
De manière très pratique, la notion de vitesse de libération se pose dès lors que l'on veut quitter la Terre.
Qu'il s'agisse de lancer une sonde interplanétaire, de faire revenir cette sonde de Mars, d'estimer la vitesse d'entrée dans la haute atmosphère terrestre d'une "étoile filante", ....une notion importe : la vitesse de libération d'un corps.
La vitesse de libération d'un objet correspond à la vitesse à communiquer à un corps initialement à la surface de l'objet pour l'éloigner à l'infini.
La détermination de la vitesse de libération est aisée via la conservation de l'énergie mécanique de l'objet.
Le bilan énergétique au sol s'écrit :
avec et les masse et rayon du corps à quitter, la masse de la particule test, et l'origine des potentiels ayant été choisie nulle à l'infini.
Le bilan énergétique à l'infini s'écrit :
On demande juste au corps de pouvoir aller à l'infini, càd accepter une énergie potentielle nulle, et une énergie cinétique nulle également.
La conservation de l'énergie cinétique conduit alors à :
Seuls apparaissent dans cette expression de la vitesse de libération de l'objet ses masse et rayon. On voit que cette vitesse est égale à la vitesse de rotation à altitude nulle, multipliée par .
La vitesse de libération est une notion essentielle pour la dynamique dès lors qu'il s'agit d'extraire un objet (une sonde, un caillou martien) d'un champ de gravitation.
Le problème considéré à l'envers - venir de loin et arriver à la surface d'un astre -- permet d'estimer la vitesse de chute libre sur un corps.
Enfin, cette notion permet d'introduire tout naturellement ce qu'est un trou noir.
Difficulté : ☆ Temps : 30 min
Les fragments de la comète Shoemaker-Levy 9 ont brûlé dans l'atmosphère de Jupiter entre les 16 et 20 juillet 1994. Ils provenaient du noyau d'une comète capturée par la planète géante, fragmenté par effet de marée lors d'un premier passage à bas périjove (périastre, lorsque l'astre est Jupiter) en 1992. Pour la suite, on considère l'orbite très elliptique de la comète analogue, énergétiquement parlant, à une orbite parabolique.
Traduire la description de l'orbite en termes énergétiques.
Calculer la vitesse de collision.
Que vaut la vitesse de libération de Jupiter ?
L'environnement du centre de la Galaxie dévoile de nombreux objets en rotation képlérienne très rapide.
L'observation de l'étoile S2 autour du centre galactique, menée sur une dizaine d'années, permet de mesurer, via la 3e loi de Kepler, la masse concentrée autour de ce dernier (calculée en exercice). La concentration de masse, alliée à l'absence de rayonnement visible et infrarouge, laisse suspecter la présence d'un trou noir supermassif.
Il a été établi, pour tout corps de masse et rayon , une vitesse de libération . Plus un corps est massif et petit, plus sa vitesse de libération va être élevée. Or toute vitesse est physiquement limitée à la célérité de la lumière.
On définit un trou noir comme un objet dont la vitesse de libération vaut , la vitesse de la lumière.
Le trou noir de masse est limité par un horizon de rayon :
C'est peu dire que ce genre d'objet fait couler beaucoup d'encre. Que peut-on en dire, qui reste physique, juste et simple ?
Les mesures astrométriques dans la direction du centre de notre Galaxie ont mis en évidence des objets présentant de très rapides mouvements.
Difficulté : ☆ Temps : 30 min
L'observation du mouvement de l'étoile S2 autour du centre galactique permet de dégager les propriétés orbitales suivantes.
Il s'agit d'une ellipse de demi-grand axe 0.119", parcourue en une période de 15.2 ans, avec une excentricité de 0.87.
Pourquoi l'approximation du système à 2 corps semble-t-elle convenable ?
Le Soleil se situant à 8000 pc du centre galactique, estimer le demi-grand axe de l'orbite en UA
En déduire la masse du centre galactique, en masse solaire.
Estimer la valeur du péricentre , en UA
L'orbite de S2 apparaissant rigoureusement elliptique, comme le prévoit la mécanique képlerienne, on peut supposer que la taille caractéristique du corps central permet l'application de la mécanique du point. En d'autres termes, ce centre de force s'inscrit dans un rayon bien moindre que le péricentre... et serait un trou noir. Estimer alors l'horizon de ce trou noir de masse .
Estimer la vitesse de S2 au péricentre (le rayon de courbure de la trajectoire au péricentre est égal au paramètre de l'ellipse, soit ).
Difficulté : ☆ Temps : 20 min
Le tableau ci-dessous présente la masse et le rayon de différents objets.
Objet | Masse (kg) | Rayon (m) |
Soleil | ||
Vous | ||
Bulbe galactique |
Calculer leur vitesse de libération
[2 points]
Déterminer leur horizon s'ils étaient candidats trous noirs.
[2 points]
Dans le système à 2 corps, les orbites accessibles sont des coniques. Ce terme provient du fait que ces courbes correspondent aux intersections possibles d'un cône de révolution avec un plan.
Les orbites elliptiques observées n'ont aucune raison d'être dans le plan du ciel ; seule leur projection est accessible. Ceci pose problème, car ni l'excentricité ni le demi-grand axe sont conservés par projection. Retrouver ces paramètres nécessitent une reconstruction sérieuse.
Restent néanmoins invariant par projection : le centre, et le rapport OF/OP, qui donne l'excentricité de l'orbite dans son plan
Présentation des éléments définissant les trajectoires possibles dans le système à 2 corps.
excentricité | trajectoire | mouvement | énergie mécanique |
---|---|---|---|
cercle | lié | minimale et | |
ellipse | lié | ||
parabole | libre | ||
hyperbole | libre |
Nature de l'orbite selon l'excentricité, dans le cadre du système à 2 corps. La valeur de l'énergie mécanique suppose une référence des énergies potentielles nulle à l'infini.
Les trajectoires qui sont solution du problème à 2 corps dépendent de l'énergie mécanique totale du système et de son moment cinétique, et peuvent être circulaires, elliptiques, paraboliques ou hyperboliques.
En coordonnées polaires, la trajectoire d'un système dans le cadre du problème à 2 corps a pour équation paramétrique :
Cette expression peut être obtenue à partir des équations du mouvement du système à 2 corps par l'étude des équations de Binet (voir un cours de physique), ou par le vecteur excentricité.
Deux paramètres suffisent à définir la trajectoire dans son plan.
astre | périastre | apoastre |
---|---|---|
Soleil | périhélie | aphélie |
Terre | périgée | apogée |
Les animations ci-jointes permettent de visualiser l'évolution d'une conique en fonction de son excentricité
À retenir absolument de ces pages :
Les sections sur les lois de Kepler et Newton ont montré l'importance astrophysique du système à 2 corps. On se propose, dans ce sous-chapitre, de parcourir les nombreux cas où l'étude de systèmes multiples permet de faire de la belle astrophysique, en balayant les systèmes stellaires doubles et les planètes extrasolaires.
L'image de l'étoile Gliese 229 montre à elle-seule l'intérêt d'observer le voisinage d'une étoile : on y a découvert une naine brune.
Le phénomène d'étoile double est très commun : on estime en effet que plus de la moitié des étoiles appartiennent à des systèmes binaires ou multiples.
Certaines des paires observées résultent de l'alignement fortuit de deux étoiles sur la ligne de visée, alors que les deux composantes sont en réalité à des années lumières l'une de l'autre (on parle alors de couples optiques), mais la grande majorité sont de réels systèmes binaires, les deux étoiles étant liées gravitationnellement.
Les mouvements de ces objets sont képlériens, chaque étoile décrivant une ellipse autour du centre de masse commun. Ce sont en fait les caractéristiques du mouvement qui permettent de distinguer les couples optiques des vraies étoiles doubles.
L'étude des systèmes doubles est précieuse pour de nombreuses mesures : masses, rayons....
Les étoiles binaires ou multiples sont majoritaires.
L'étoile la plus proche du Soleil, Proxima Centauri, à 1.3 pc, est une étoile triple. Les deux composantes les plus brillantes A et B ont une séparation maximale de 35", correspondant à un demi-grand axe de 23.5 UA et une période de révolution de 80 ans. Ce sont deux étoiles de la séquence principale de types spectraux respectifs G2 et K1. Le mouvement de la troisième composante (C) n'est pas connu avec une précision suffisante pour conclure définitivement, mais l'on pense qu'elle est physiquement associée aux deux autres, car elle partage les mêmes parallaxe et mouvement propre. Elle est située à 2.2 deg des deux autres, avec une période orbitale d'au moins 250 000 ans...
De nombreux systèmes multiples, avec deux, trois étoiles ou plus, forment un système gravitationnellement lié. De tels systèmes ont tendance à former une paire centrale, les autres composantes jouant un rôle de perturbateur par rapport au mouvement orbital de celle-ci.
Sur 3 étoiles, 2 sont dans un système multiple.
Les étoiles se forment suite à l'effondrement d'un nuage de matière interstellaire. Celui-ci, de masse très supérieure à la masse stellaire moyenne, conduit à une formation d'un groupe d'étoiles. Ce processus favorise la binarité.
La classification des étoiles doubles est essentiellement liée aux moyens observationnels qui ont servi à leur découverte.
On parle ainsi de binaires visuelles ou astrométriques, de binaires à éclipse et de binaires spectroscopiques, selon qu'elles ont été découvertes ou étudiées à partir de leur mouvement apparent sur le ciel, des variations de leur éclat ou des caractéristiques de leur spectre.
Notion de classification spectrale et de type spectral.
L'étude des étoiles doubles apporte un grand nombre d'informations importantes sur les étoiles, en particulier en termes de masse, de rotation, de rayon, de densité, de luminosité et de température superficielle. Ces informations, elles sont souvent les seules à pouvoir nous les donner, et leur étude est par là même indispensable pour comprendre la formation et l'évolution stellaire.
Dans le cas des étoiles binaires visuelles, si la parallaxe du système est connue, la reconstitution de l'orbite de l'une des deux étoiles et de son demi-grand axe permet de calculer la somme des masses des deux composantes.
Si, par ailleurs, on est capable de repérer le mouvement de chacune des deux composantes par rapport au centre de masse du système, on est alors en mesure de calculer la masse de chaque étoile.
L'analyse de la forme des courbes de lumière des étoiles binaires à éclipse permet de connaître certains paramètres physiques de l'atmosphère des étoiles du système. Lors d'une éclipse totale, on peut déterminer le rapport des températures effectives des deux composantes, sous couvert d'une modélisation réaliste du profil de brillance pour chacun des disques stellaires.
Si l'orbite est circulaire, on peut accéder au rapport des rayons des étoiles, ou aux rayons eux-mêmes si l'on connaît également, grâce à l'analyse de leur spectre, la courbe de variation des vitesses radiales. Ce type de situation est très rare puisqu'il faut que l'étoile soit à la fois binaire à éclipse et binaire spectroscopique. Les rayons n'ont ainsi pu être mesurés en valeur absolue que pour un très petit nombre d'étoiles, et cette mesure est fondamentale car c'est, avec l'interférométrie, le seul moyen de mesurer directement des rayons stellaires.
Certains systèmes particuliers permettent une analyse plus fine de l'atmosphère d'une des composantes. C'est le cas par exemple de l'étoile zeta Aurigae qui est un système formé d'une étoile géante de type K (245 fois la taille du Soleil) et d'une étoile naine de type B appartenant à la séquence principale. L'étoile de type B, la plus lumineuse, est périodiquement éclipsée par l'étoile géante dont l'atmosphère est très étendue et très diffuse, en particulier dans ses régions les plus externes. L'analyse spectroscopique de l'étoile B, vue par transparence au travers de l'atmosphère de l'étoile K permet une analyse fine des différentes couches de cette dernière. L'analyse détaillée de la courbe de lumière peut parfois donner la vitesse de rotation de l'étoile éclipsée.
Hasard des alignements, ou système double ? Une image seule ne suffit pas à répondre.
Deux figures de diffraction signent également la présence de deux objects non résolus... mais ça ne suffit pas pour conclure sur la binarité. Une bonne signature, en plus de la proximité angulaire, est fournie par des parallaxes communes.
On appelle binaire visuelle un couple d'étoiles qui peut être résolu en deux composantes au moyen d'un télescope, qui montrent des paramètres communs (parallaxe, ou mouvement propre typiquement). Typiquement, ce sont des étoiles relativement éloignées l'une de l'autre, dont la période orbitale varie entre un an et plusieurs milliers d'années.
Ici, et dans la plupart du chapitre, on parle uniquement d’étoiles, mais la majorité des reflexions s’appliquent également aux exoplanètes.
Un cas particulier de binaire visuelle est celui des binaires astrométriques. Il s'agit d'étoiles doubles dont on ne voit qu'une des deux composantes : c'est le mouvement apparent périodique de l'étoile visible qui permet de détecter indirectement l'existence d'un compagnon. Celui-ci est très peu lumineux et en général de faible masse. Ce type d'étude très fine du mouvement apparent est un terrain propice pour la découverte de nouveaux systèmes planétaires.
Les raies du spectre de 57 Cyg présentent un dédoublement périodique. Ceci est interprété comme la signature d'un système double.
Si le rapport des luminosités est important, seule l'une des composantes est visible. Ses raies apparaissent modulées au cours de la période orbitale. Cette modulation n'est pas à confondre avec celle liée au mouvement annuel de la Terre autour du Soleil.
Les étoiles binaires spectroscopiques forment des couples en général très serrés, constituant une image unique au foyer d'un télescope. Elles sont détectées grâce à l'analyse de leur spectre, où l'on observe un déplacement périodique des raies.
Deux composantes suffisamment brillantes ou de type spectral semblable constituent un système à doubles raies, mais il arrive souvent que l'on n'observe qu'une seule des deux composantes. Comme dans le cas des binaires astrométriques, ceci permet de deviner indirectement la présence du compagnon. Les binaires spectroscopiques ont typiquement des périodes orbitales de quelques heures à quelques mois.
Si les 2 composantes sont de type spectral identique, le dédoublement de la binaire spectroscopique apparaît très symétrique. Mais ce n'est pas nécessairement le cas : deux étoiles de type spectral ou magnitude différentes vont montrer un dédoublement non symétrique, voire pas de dédoublement mais une simple modulation si seulement la composante la plus brillante est visible.
Un système double peut être dévoilé par analyse de sa courbe de lumière, par la présence d'éclipses.
Un système binaire à éclipse est un système où les deux composantes s'éclipsent mutuellement et périodiquement au cours de leur mouvement orbital. Ce que l'on observe est alors une courbe de lumière correspondant à la variation périodique de la magnitude apparente du système. On qualifie aussi ces étoiles de binaires photométriques.
S'il y a occultation, l'observateur se trouve forcément au voisinage du plan de l'orbite.
Le phénomène est le même que les transits de planètes ou d'exoplanètes.
La forme de la courbe de lumière dépend :
L'appliquette ci-jointe permet de faire varier ces paramètres. Examiner dans différents cas (binaire composée d'une géante rouge et naine bleue, ou composée de naines rouge et bleue) les phénomènes suivants concernant l'allure conjointe du mouvement et de la courbe de lumière (lancer la visualisation avec la commande Figure+Graphe) :
Vous devez ensuite pouvoir répondre aux questions :
Les binaires de type Algol sont nettement séparées, alors que celles de type W Ursae sont très proches.
L'observation des étoiles binaires visuelles est limitée par la qualité d'image des observations au sol. La plus petite séparation angulaire détectable depuis le sol est d'environ 1 seconde d'arc. Cette limite imposée par la turbulence atmosphérique est améliorée grâce à l'optique adaptative. L'interférométrie sur les VLT permet d'atteindre une séparation de quelques millièmes de seconde d'arc.
L'effet de sélection dans l'observation de ces couples est très important. Deux catégories d'objets sont en particulier très difficile à observer : les binaires à longue période d'une part, et d'autre part les étoiles qui forment au contraire un système très serré.
La séparation caractéristique de tels couples varie d'une fraction d'unité astronomique à quelques centaines d'unités astronomiques, quand leurs périodes s'échelonnent de quelques années à plus d'un siècle. Les périodes plus longues (quelques siècles) ou les orbites plus grandes sont très difficiles à mettre en évidence, essentiellement pour des raisons de recul dans le temps.
Un grand intérêt de l'observation des étoiles binaires visuelles est que la mesure des paramètres apparents de l'orbite permet de calculer la masse des deux composantes du système, via la 3e loi de Kepler :
La définition du barycentre du système conduit à :
où représente le demi-grand axe de l'orbite relative du corps de masse par rapport au corps de masse et et sont les demi-grands axes des orbites absolues de chacun des corps par rapport au barycentre du système.
La mesure de , et de la position du barycentre du système (c'est-à-dire des demi-grands axes et ) permet alors de déterminer et .
Difficulté : ☆ Temps : 30 min
On observe une étoile double visuelle dont les caractéristiques observées sont les suivantes :
séparation angulaire maximum | 5" |
séparation angulaire minimum | 1" |
parallaxe | 0.1" |
période de révolution | 30 ans |
L'étoile primaire se trouve au foyer de l'orbite observée ; le compagnon est observé à une distance du barycentre 5 fois plus grande que celle de l'étoile primaire.
Montrer que l'inclinaison du plan de l'orbite est nulle.
Déterminer le rapport des masses des deux étoiles.
Exprimer la loi du mouvement des deux corps (troisième loi de Kepler) en prenant comme unités de masse, la masse du Soleil, de temps, l'année, et de distance, la distance Terre-Soleil (unité astronomique).
Calculer la distance en parsec à partir de la parallaxe, puis le demi-grand axe en UA.
Déterminer la masse de chaque composante en unité de masse solaire.
Dans le cas des binaires visuelles, on observe à chaque instant la séparation angulaire apparente entre les deux composantes et l'angle de position de la composante la plus faible par rapport à une direction de référence (celle de la direction du pôle céleste Nord) passant par l'étoile la plus brillante et repérée par rapport aux autres étoiles.
Trajectoire apparente de Sirius B autour de Sirius A, et animation correspondante.
Ce que voit en général l'observateur, ce n'est pas l'orbite elle-même mais sa projection sur un plan perpendiculaire à la ligne de visée. Dans cette projection, les orbites sont toujours des ellipses et la loi des aires est conservée. Par contre, le foyer de l'ellipse projetée (ou orbite apparente) n'est pas la projection du foyer de l'orbite vraie et le demi-grand axe apparent n'est pas non plus la projection du demi-grand axe vrai. Pour remonter aux paramètres de l'orbite réelle, il est donc nécessaire de reconstituer cette orbite à partir de l'ellipse observée.
Reconstituer les éléments géométriques de l'orbite vraie du système.
Eléments géométriques définissant une trajectoire elliptique.
L'observation donne une série de positions relatives des deux étoiles sur le ciel. En choisissant l'étoile la plus brillante (E2) comme origine des coordonnées, les positions de l'étoile la plus faible (E1) s'agencent sur une ellipse, mais il apparaît que E2 n'est pas au foyer de l'orbite projetée.
Soit O le centre de l'ellipse apparente et A à l'intersection de la droite OE2 avec l'ellipse, au plus proche de E2 ; O est la projection du centre de l'orbite vraie et A est la projection de son périgée. Le segment [OA] est alors la projection du demi-grand axe de l'orbite vraie.
L'excentricité n'est pas plus conservée par la projection que le demi-grand axe, mais la détermination de l'excentricité de l'orbite réelle découle directement des paramètres de l'orbite projetée. Cette excentricité est en effet définie par la distance du foyer (E2) au centre (O), rapportée au demi-grand axe (0A). Ce rapport se mesure directement par OE2/OA, qui est conservé par la projection (par application du théorème de Thalès).
On retrouve l'inclinaison de l'orbite vraie avec le plan du ciel en reconstituant la projection du cercle principal de l'ellipse vraie : ce cercle se projette suivant une ellipse dont le rapport d'axes est égal à .
On utilise pour cela une propriété de l'ellipse et de son cercle principal : la direction parallèle au diamètre conjugué du grand axe passant par un point de l'ellipse coupe le cercle principal en un point et le grand axe en un point , tels que . Cette propriété se conservant par projection on peut donc reconstituer l'ellipse projection du cercle principal point par point à partir de la trajectoire observée et de la direction conjuguée, i.e. la direction de la tangente à l'ellipse observée aux points et .
Le demi-grand axe de l'orbite vraie est donc finalement égal à .
La projection du plan de l'orbite sur le plan du ciel modifie les paramètres de l'orbite apparente. Si le centre de l'ellipse est conservé par projection (la projection du centre de l'ellipse est égale au centre de l'ellipse projeté), le foyer ne l'est point : le demi-grand axe apparent se distingue (sauf dans certains cas très particuliers) de la projection du demi-grand axe.
L'animation met ce phénomène en évidence : elle montre l'apparence de la projection dans le plan du ciel d'une orbite elliptique, pour différentes inclinaisons. Étonnamment, l'effet est moins marqué dans le cas d'une excentricité plus grande.
L'appliquette donne la position de Sirius B par rapport à Sirius A.
Difficulté : ☆☆ Temps : 30 min
En 1844, F.W. Bessel découvrit que Sirius présentait un mouvement propre, non linéaire, mais dont la modulation ressemblait à celle d'une étoile double visuelle. Il en conclut que le mouvement propre de Sirius était affecté par l'interaction gravitationnelle avec une seconde étoile de luminosité trop faible pour être observée. Ce compagnon fut observé pour la première fois en 1862 par A.G. Clark : cette étoile appelée Sirius B a une magnitude de 8.7 alors que celle de Sirius A vaut -1.4.
demi-grand axe | 7.24" | |
excentricité | 0.765 | |
distance entre les foyers | 11.08" |
Sirius A, à l'intersection des axes, est-il au foyer de l'ellipse apparente ? Quelle conséquence en tire-t-on pour le plan de l'orbite ?
[1 points]
Déterminer la valeur de la période (en années).
[1 points]
Déterminer graphiquement le grand axe de l'ellipse vraie (il contient le centre de l'ellipse projetée (le centre est conservé par projection) et bien sûr Sirius A). Déterminer les positions apparentes P et A du périastre et de l'apoastre et les dates qui leur correspondent.
[2 points]
Déterminer l'excentricité de l'orbite vraie.
[1 points]
Difficulté : ☆☆ Temps : 30 min
La figure trace le mouvement vrai de la composante Sirius B par rapport à Sirius A dans le plan orbital.
Etalonner la figure de l'appliquette, en tenant compte du fait que les portions de cercle centrés sur Sirius A sont espacés de 1 seconde d'angle, et définir le rapport d'unité permettant de lire directement des secondes d'angle sur la figure.
Estimer le demi-grand axe de l'orbite relative et la période.
La parallaxe du système vaut 0.379". En déduire la somme des masses des deux composantes (en unités de masse solaire).
Le mouvement de Sirius A par rapport au barycentre présente une demi-amplitude de 2.35" au cours d'une orbite (corrigée de la projection du plan orbital sur le plan du ciel). Comparer cette amplitude au mouvement relatif des 2 composantes, et en déduire la masse de chaque composante.
Quand l'orbite d'une étoile double est vue par la tranche ou sous un angle très petit, et que l'on a affaire à un couple relativement serré, chacune des étoiles s'interpose périodiquement entre l'observateur et l'autre composante. Un phénomène d'éclipse, ou plus exactement d'occultation, se produira donc pour l'observateur qui reçoit la lumière de la binaire sans pouvoir séparer les deux composantes stellaires. On détecte ainsi ces étoiles doubles par la variation périodique de la magnitude apparente du système.
Du fait que les deux composantes sont très proches, les binaires à éclipse sont aussi très souvent en même temps des binaires spectroscopiques. Dans ce cas, l'étude de la variation d'éclat permet de calculer le rapport des rayons, et l'étude du spectre, s'il est à doubles raies, donne la vitesse orbitale de chaque composante. On peut alors calculer le rayon des deux composantes, mais aussi leurs masses et la distance qui les sépare, sans faire aucune mesure de diamètre apparent.
La première binaire à éclipse qui a été observée est Algol ( Persei). Ses variations d'éclat sont connues depuis 1670 par les observations de Geminiano Montanari. La première étude systématique a été faite par John Goodricke en 1783. On connaît actuellement plus de 4000 systèmes de binaires à éclipse. Les périodes de ces systèmes sont en général courtes, variant de quelques heures à une dizaine de jours. La plus petite période actuellement mesurée est celle de WZ Sagittae (1h22min), et la plus longue est celle de Aurigae avec ses 9883 jours (27 ans).
Il est maintenant possible, avec les télescopes de la classe des 8 mètres, de mesurer les paramètres des binaires à éclipse extragalactiques, ce qui améliore la précision sur la mesure de la distance de ces galaxies.
Algol, dont le nom vient de l'arabe Al Guhl esprit changeant est l'étoile de la constellation de Persée ( Persei). Son comportement est connu depuis plusieurs siècles car ses variations d'éclat sont spectaculaires et particulièrement visibles à l'oeil nu.
Sa luminosité totale diminue en effet en quelques heures jusqu'au tiers de sa valeur habituelle, puis remonte pour rester quasiment stable pendant deux jours et demi. Puis le cycle recommence... Algol est un couple de binaires à éclipse, dont la plus brillante est de type spectral B (blanc bleuté), et la plus faible est de type K (jaune orangé).
Les observations de la courbe de lumière donne la magnitude totale du système en fonction du temps. La périodicité de la série temporelle est analysée, pour conduire à la courbe de lumière en fonction de la phase.
classes de binaires correspondent à des couples très serrées, présentant alors des périodes très courtes, bien plus rapides que le type Algol, telles les variables de type Beta Lyrae ou W Ursae Majoris. Ces dernières, moins massives, sont le plus souvent tellement proches l'une de l'autre qu'elles remplissent leur lobe de Roche, et échangent de la matière.
Les variations de la magnitude en fonction du temps donnent la courbe de lumière. L'étude de la forme de cette courbe permet en principe de reconstituer les paramètres de l'orbite. On notera cependant que ces couples d'étoiles étant serrés, la courbe de lumière peut parfois être déformée par les interactions entre les deux composantes : par exemple des effets de réflexion de lumière entre les deux étoiles ou des déformations des étoiles elles-mêmes qui, sous l'effet des forces de marées, ne sont plus sphériques.
L'occultation sera partielle ou totale selon les diamètres relatifs des étoiles et l'inclinaison du plan de l'orbite par rapport à la ligne de visée : il y a en effet éclipse (partielle ou totale) lorsque la distance entre les étoiles est telle que
où et sont les rayons de chaque étoile.
Dans le cas où , les deux éclipses sont centrales, l'une étant totale (quand la plus grosse passe devant la plus petite), l'autre étant annulaire. On remarquera par ailleurs que lorsqu'il y a éclipse totale les minima de la courbe de lumière montrent un plateau, qui correspond à la durée effective de totalité de l'éclipse ou de l'occultation.
On reconnaît que l'orbite est circulaire quand les deux éclipses se produisent exactement toutes les demi-périodes. Dans ce cas, il est alors possible de déterminer l'inclinaison et les rayons relatifs des étoiles .
L'animation ci-jointe montre l'évolution de la série temporelle à la phase orbitale, par balayage de la période. La période adéquate est celle qui assure une moindre dispersion des valeurs.
Les binaires de type Algol sont nettement séparées, alors que celles de type W Ursae Majoris sont très proches. Les membres d'un couple W Ursae Majoris présentent un profil déformé par le champ gravitationnel du compagnon ; la courbe de lumière présente des formes très arrondies.
Difficulté : ☆ Temps : 30 min
On observe un système binaire à éclipse dont les orbites sont circulaires. La courbe de lumière correspond à la figure ci-dessus. Soient et les rayons des deux étoiles, étant le rayon de la plus grosse. On notera la vitesse relative du mouvement orbital de la plus petite par rapport à la plus grosse.
Calculer et en fonction des dates , , et et de la vitesse relative des deux étoiles.
La période P du mouvement orbital est de 2 jours et 22 heures. La durée de chaque éclipse est par ailleurs de 18h00min, et la totalité dure 7h19min. En déduire le rapport des rayons .
La vitesse relative est de 200 km/s. Calculer , et la distance entre les deux étoiles.
Montrer que, d'après la figure, l'étoile la plus chaude est la plus petite.
Difficulté : ☆☆ Temps : 30 min
Cet exercice s'intéresse à mesurer la durée d'une éclipse dans un système stellaire binaire. Pour simplifier, on suppose l'orbite circulaire. Les observables sont : la période orbitale et la durée du transit .
Montrer que la durée d'un transit est inversement proportionnelle à la vitesse orbitale.
[1 points]
Montrer que la durée d'un transit varie comme .
[1 points]
Expliquer la dispersion des points sur la courbe jointe.
[1 points]
Pourquoi les planètes découvertes par CoRoT ont-elles des durées de transit légèrement inférieures ?
[1 points]
En supposant la brillance de chaque disque uniforme, dans les cas où l'éclipse est totale, la comparaison du maximum principal et du maximum secondaire de la courbe de lumière permet de déterminer le rapport des températures des deux étoiles.
Si est le rayon de la plus petite étoile, les deux minima se produisent lorsque la même aire est occultée. Lorsque l'aire occultée appartient à l'étoile la plus chaude, de température , la courbe de lumière passe par son minimum principal. De même, lorsque la surface occultée appartient à l'étoile la plus froide, de température , la courbe de lumière passe par son minimum secondaire. Ainsi, si est l'éclat apparent correspondant à la phase où les deux étoiles sont visibles simultanément et sans occultation, l'éclat du minimum principal et celui du minimum secondaire, on a :
d'où :
On mesure ainsi le rapport .
Lorsque le contraste en température est marqué, les minima des deux éclipses diffèrent sensiblement ; la baisse de flux est plus forte lorsque la composante chaude est occultée.
L'allure des minima apporte des renseignements comparatifs sur les 2 composantes. La première appliquette explicite les arguments permettant de comparer les tailles : lorsque la plus petite étoile du couple disparaît, le flux est uniformément bas.
La deuxième appliquette explicite les arguments permettant de comparer les températures : lorsque c'est l'étoile la plus chaude du couple qui disparaît, le minimum est plus profond.
Difficulté : ☆ Temps : 30 min
Une des composantes d'une binaire à éclipse a une température effective de 15000 K, l'autre de 5000 K. La plus froide est une géante de rayon 4 fois plus grand que celui de la plus chaude.
Quel est le rapport des luminosités des deux étoiles ?
Quelle est l'étoile éclipsée au minimum primaire ?
Le minimum principal correspond-il à une éclipse totale ou à une éclipse annulaire ?
Quel est le rapport de profondeur entre les minima ?
Difficulté : ☆ Temps : 30 min
On considère l'étoile double AR Lacertae, dont on a observé la courbe de lumière et les vitesses radiales des deux composantes. La période du système vaut 1.983 j.
Commenter la forme des deux minima. Les températures des 2 étoiles peuvent-elles être identiques ?
[3 points]
Justifier que l'inclinaison est proche de et que les orbites sont circulaires.
[3 points]
Représenter schématiquement les positions de l'étoile compagnon sur l'orbite relative en fonction des phases d'éclipse observées sur la courbe de lumière.
[2 points]
A l'aide de l'appliquette, estimer la durée de la phase de totalité, celle de l'éclipse principale dans son ensemble, ainsi que la profondeur (en magnitude) du minimum primaire.
[2 points]
Difficulté : ☆ Temps : 30 min
On se propose d'analyser la courbe de lumière de AR Lacertae pour en déduire les paramètres physiques des deux composantes : rayons, températures, éclats apparents et luminosités intrinsèques...
mesurant la séparation des deux étoiles, le rayon de la plus grosse, celui de la plus petite, déterminer et à partir de la figure.
[2 points]
Préciser laquelle des deux étoiles est la plus chaude.
[1 points]
Déterminer le rapport des luminosités des deux étoiles. Commenter.
[2 points]
L'étude spectroscopique de l'étoile 1 indique que son type spectral est K0 et sa classe de luminosité IV (sous-géante). Sa magnitude absolue peut donc être estimée à 3. Déterminer la luminosité de l'étoile 1 et celle de l'autre composante en unité solaire (la magnitude absolue visuelle du Soleil vaut 4.8).
[1 points]
Le premier système d'étoiles binaires spectroscopique fut découvert en 1889 par Antonia C. Maury, qui remarqua un dédoublement des raies dans le spectre de l'étoile Aurigae. Les positions de ces raies, en longueur d'onde, varient au cours du temps, témoins de la variation de la vitesse radiale de chaque composante, par suite de leur mouvement orbital relatif.
Les étoiles doubles spectroscopiques sont très nombreuses : on estime qu'en moyenne une étoile sur trois ou quatre est une double spectroscopique. Leurs périodes observées s'échelonnent entre quelques heures et quelques années. A partir de l'étude de la courbe de vitesse radiale, on peut calculer les paramètres définissant l'orbite elliptique d'une étoile par rapport à l'autre. Cette détermination se fait toutefois à l'effet de projection près, car on ne connaît pas a priori l'orientation du plan orbital dans l'espace. Actuellement, on connaît précisément les paramètres orbitaux pour environ un millier de ces objets.
La courbe de vitesse radiale de l'étoile double 55Uma, est construite à partir de la série temporelle des vitesses Doppler issues de mesures spectrométriques.
Le mouvement orbital, dans le cas où l'inclinaison de l'orbite sur le ciel n'est pas nulle, produit des variations périodiques de la vitesse radiale (vitesse projetée le long de la ligne de visée) des deux étoiles par rapport à l'observateur. L'effet Doppler-Fizeau induit des oscillations de la même période pour la longueur d'onde observée des raies émises à par le couple d'étoiles.
où est la vitesse radiale d'une des composantes et est la vitesse de la lumière.
On peut ainsi représenter la variation de la vitesse des deux composantes (ou d'une seule, si une seule est détectable) en fonction du temps. Selon la forme de l'orbite et son orientation dans l'espace, les caractéristiques de la courbe de vitesse radiale observée seront différentes. L'analyse de cette courbe permet de remonter aux paramètres du mouvement et aux masses des composantes.
L'appliquette ci-joint permet de retrouver la période du système double 57 Cyg.
La situation la plus simple est celle où l'orbite est circulaire et vue par la tranche, soit (le plan de l'orbite contient la ligne de visée). Les deux courbes de vitesse radiale sont alors des sinusoïdes qui oscillent en opposition de phase, autour de la vitesse de leur barycentre, avec une même période .
Chacune des étoiles A et B étant animée d'un mouvement circulaire et uniforme, de période autour de G, les vitesses et sont liées aux distances et par les relations :
Par définition du centre de masse : . On obtient alors le rapport des masses :
qui est donné par le rapport des amplitudes des deux courbes. D'autre part, d'après la troisième loi de Kepler, on a :
On obtient :
Si l'inclinaison est différente de , l'amplitude de la courbe de vitesse radiale est diminuée d'un facteur .
Dans les équations précédentes, est donc remplacé par (respectivement ).
Si l'orbite n'est pas circulaire mais elliptique avec une excentricité non nulle, les courbes de vitesse radiale ne sont pas sinusoïdales, bien que toujours en opposition de phase et avec un rapport d'amplitude égal au rapport des masses.
Difficulté : ☆ Temps : 5 min
Comment se révèle à l'observation une étoile double spectroscopique dans le cas où ?
Difficulté : ☆☆ Temps : 20 min
On cherche à analyse un spectre d'étoile spectroscopique double, enregistré avec une résolution dans le domaine visible de l'ordre de .
Quelle limitation cela impose-t-il sur les vitesses radiales que l'on peut effectivement mesurer ?
Observer des grandes vitesses orbitales favorise-t-il ou non les systèmes serrés ?
Difficulté : ☆ Temps : 10 min
Comment peut-on vérifier que l'hypothèse est vraie ou non ?
Quand l'inclinaison est inconnue, peut-on obtenir des limites inférieures ou supérieures pour les masses des deux composantes ?
Difficulté : ☆ Temps : 30 min
On considère l'étoile double AR Lacertae, dont on a observé les courbes des vitesses radiales des deux composantes. La période du système vaut 1.983 j.
Commenter les courbes. Que dire des caractéristiques du mouvement des deux étoiles ?
[1 points]
Quelle est la vitesse radiale du barycentre ?
[1 points]
Trouver le rapport des masses des deux composantes.
[1 points]
Trouver la séparation (en km) des deux composantes.
[1 points]
Déterminer la masse de chaque composante en unité solaire
[1 points]
Dans quel cas serait-il possible de calculer les rayons de chaque étoile ?
[1 points]
La découverte d'exoplanètes, planètes orbitant autour d'une étoile autre que le Soleil, a constitué l'un des principaux événements astronomiques de la fin du XXe siècle. Cette section aborde la quête des exoplanètes sous deux angles : les propriétés de ces exoplanètes, et les techniques instrumentales utilisées pour les détecter et les étudier.
Effet Doppler, mécanique du point.
Ces pages présentent une grande découverte des années 90, les planètes extrasolaires, et décrivent :
Ces méthodes sont basées sur l'observation des perturbations produites sur le mouvement de l'étoile par ses compagnons planétaires, ou sur la baisse du flux stellaire occulté par un compagnon. C'est à partir de ces perturbations que l'on est capable d'obtenir certaines des caractéristiques de la planète.
Les tentatives de détection de compagnons planétaires ont été nombreuses... dès le début du XXe siècle, par astrométrie, et non moins nombreuses furent les tentatives infructueuses. Une planète est par essence très peu massive par rapport à son étoile, et excessivement moins lumineuse...
Diverses détections ont été annoncées en 1988 puis démenties. Certaines ont été confirmées depuis (autour de Ceph, Eri)... En 1989, Latham et ses collègues identifièrent un compagnon d'environ dix fois la masse de Jupiter, autour de HD 114762. Mais ces auteurs évoquèrent alors la détection d'une naine brune et non d'une planète.
En 1992, trois planètes furent détectées sans ambiguïté par Wolszczan & Frail, autour du pulsar PSR 1257+12. Mais l'environnement d'un pulsar ne laisse guère espérer que des planètes brûlées par l'évolution de leur étoile.
En 1995, on retient la découverte de la première planète extrasolaire autour d'une étoile semblable à notre Soleil, par Michel Mayor et Didier Queloz, de l'Observatoire de Genève. Elle fut détectée à l'Observatoire de Haute-Provence, et immédiatement confirmée par Geoff Marcy et Paul Butler, des Universités de San Francisco et Berkeley, qui eux l'avaient observée à l'Observatoire Lick en Californie.
Ces mesures ont vraiment lancé l'un des grands sujets de l'astrophysique actuelle : la quête des exoplanètes. Depuis, plusieurs milliers de planètes ont été recensées. Ce nombre est en constante augmentation, les projets de recherche se multipliant, si bien que tenir un décompte précis est impossible.
La découverte de ces planètes apporte aux astrophysiciens des données permettant de mieux comprendre la formation des systèmes planétaires, avec d'autres exemples que notre système solaire.
Plusieurs dizaines de planètes ont été vues directement, mais la plupart des découvertes sont basées sur des détections indirectes, soit la détection de l'influence gravitationnelle de la planète sur l'étoile soit la baisse de luminosité de l'étoile due au passage de la planète sur sa ligne de visée.
A ce jour (2018), cinq méthodes ont permis de découvrir ou redécouvrir l'essentiel des exoplanètes :
Les méthodes de vitesse radiale et transit, les plus productives, sont décrites plus loin, ainsi que la méthode par astrométrie.
Les exoplanètes sont un sujet à la mode, pour les raisons que l'on devine aisément. Désolé si ces pages n'annoncent pas en temps réel les dernières découvertes !
L'histogramme des masses montre que la très grande majorité des planètes découvertes sont des planètes géantes. Cela n'est pas dû au caractère unique de la présence de planètes telluriques dans notre système solaire, mais au fait que les méthodes de détection favorisent les fortes masses planétaires.
La limite à 13 fois la masse de Jupiter est une limite physique : au-delà, l'objet commence à brûler son deutérium, c'est alors une naine brune.
Stricto sensu, les masses ici considérées sont affectées d'un facteur de projection inconnu, égal au sinus de l'angle entre la normale au plan orbital et l'axe de visée. On parle non de masse , mais de .
L'histogramme des demi-grands axes montre qu'ont préférentiellement été découvertes des planètes orbitant très près de leur étoile, bien plus près que Mercure dans le cas du système solaire. Là encore, ce sont les méthodes de détection et la 3ème loi de Kepler qui favorisent cette situation. Une nouvelle classe d'objets a été mise en évidence : les planètes géantes chaudes.
L'histogramme des périodes orbitales aboutit à la même analyse.
L'histogramme des excentricités orbitales dévoile une très grande variabilité de ce paramètre. Contrairement au cas du système solaire, où les planètes présentent des excentricités quasi nulles, les exoplanètes peuvent suivre des orbites très excentrées. Et contrairement aux effets précédents, ceci est un phénomène réel et non un biais observationnel, qui dénote une grande variété dans la formation et l'évolution des systèmes planétaires.
L'histogramme de la métallicité de l'étoile hôte montre qu'une metallicité solaire favorise la présence d'une planète autour d'une étoile.
À ce jour, un grand nombre de systèmes planétaires ont été identifiés, présentant des caractéristiques différentes de notre système solaire. Les planètes les moins massives sont détectées par les perturbations qu'elles exercent sur les plus massives.
Considérons un système binaire constitué d'une étoile et d'une planète. Chacun des objets décrit une orbite elliptique dont le foyer est le centre de masse du système.
Les raies spectrales stellaires qui nous parviennent (à travers un spectromètre) sont en conséquence tantôt décalées vers le bleu (longueur d'onde plus courte), tantôt vers le rouge (longueur d'onde plus grande), par effet Doppler.
Pour toute la suite :
On suppose que, d'après les modèles stellaires, la mesure du spectre de l'étoile permet d'estimer sa masse . Mais une variable reste inconnue : l'inclinaison sous laquelle on voit le système orbital. Les principales caractéristiques de l'orbite de la planète peuvent être déduites de la mesure de décalage Doppler.
L'analyse du spectre de l'étoile modulé par effet Doppler fournit le graphe de la vitesse radiale de l'étoile en fonction du temps, . Ce type d'observation spectrométrique fournit deux observables :
Ces observables sont des caractéristiques liées à l'orbite du système. On ne sait toujours rien sur la planète elle-même. La loi de Kepler appliquée au couple planète-étoile relie le rayon de l'orbite à la période de rotation :
En utilisant la loi de conservation de la quantité de mouvement (le système est isolé), on peut accéder à la masse de la planète :
où est la masse de la planète affectée du facteur géométrique , inconnu. Le calcul complet est proposé en exercice.
Statistiquement, la probabilité d'avoir une inclinaison dépend de l'ouverture du cône de demi-angle au sommet : elle vaut . La probabilité de voir un système de face (i=0) est bien moindre que celle de le voir par la tranche (i=π/2). En effet, il y a une seule direction qui pointe de l'étoile vers la Terre, donc confondue avec l'axe de visée, mais une infinité qui lui sont perpendiculaires.
En moyenne, le paramètre vaut ; ce calcul est proposé en exercice.
Animation des mouvements orbitaux planétaires et stellaires, et signature spectrale due à la vitesse radiale de l'étoile.
Difficulté : ☆☆ Temps : 20 min
On s'intéresse à la distribution du facteur multiplicatif qui intervient dans la détermination de la masse .
Rappeler la définition de l'angle .
Statistiquement, trouve-t-on plus de systèmes avec ou bien ?
Montrer, en faisant un schéma, que la probabilité de voir un système sous une inclinaison est proportionnelle à .
Calculer la valeur moyenne de .
Difficulté : ☆☆ Temps : 45 min
Cette technique permet la détection de planètes, via la perturbation en vitesse (vitesse réflexe) qu'elles induisent sur leur étoile.
On observe un système constitué d'une planète de masse , en orbite circulaire autour d'une étoile de masse . La composante de vitesse de l'étoile , parallèle à l'axe de visée, ainsi que la période de rotation du système découlent de l'observation. La masse de l'étoile est supposée connue.
Définir la position du barycentre du système étoile-planète.
Montrer que, dans le référentiel barycentrique, les vitesses de l'étoile et de la planète satisfont à la relation :
Donner la relation liant au module de la vitesse de l'étoile et à l'angle entre l'axe de visée et la normale au plan de rotation du système. Faire un schéma.
Exprimer la 3ème loi de Kepler en fonction des variables et , puis montrer que la masse de la planète s'exprime en fonction des observables et par :
Quelle information inédite apporte cette relation?
Substituer à l'observable la variable , et montrer que l'on aboutit à l'égalité suivante entre les variables et :
La mesure de ce décalage spectral est traduite en une vitesse. Ce décalage, apparaissant comme un phénomène périodique et d'amplitude bien inférieure à ce que l'on attendrait d'une perturbation due à un compagnon stellaire, s'interprète comme la signature d'une perturbation due à la présence de la planète autour de l'étoile.
Lorsque l'orbite de la planète est quasi-circulaire, le graphe de la vitesse a la forme d'une sinusoïde. L'excentricité de l'orbite a pour effet de déformer cette sinusoïde.
Lorsque l'étoile réagit à plusieurs compagnons planétaires, la complexité de la courbe de vitesse radiale s'accroît.
Dans certain cas, comme pour le système observé autour de HD 82943, on observe une résonance, avec pour ce système des périodes orbitales planétaires dans un rapport 1:2.
La méthode des vitesses radiales ne permet d'obtenir qu'une limite inférieure de la masse des planètes, , car l'angle sous lequel le système est observé, , reste en général inconnu. Cela a bien sûr été un obstacle à l'interprétation du premier cas qui annonçait la découverte d'une d'exoplanète. Cependant, une centaine d'objets avec une masse les rangeant dans la catégorie des planètes ont été détectés, et, statistiquement, la masse réelle de la plupart d'entre eux est bien une masse planétaire. Cette méthode est biaisée, car elle favorise la détection des planètes massives et relativement proches de leur étoile. En effet :
Il est commode de réécrire sous la forme :
où et sont, respectivement, les masses de Jupiter et du Soleil.
On rappelle, qu'avec les mêmes unités :
où est exprimé en unité astronomique.
La limite de détection des instruments utilisés actuellement est de l'ordre de . Cela ne signifie qu'une planète similaire à la Terre autour d'une étoile de type solaire induisant une modulation de vitesse reste largement indétectable.
Néanmoins, il ne suffit pas que la vitesse réflexe de l'étoile soit supérieure à cette limite pour détecter une planète. En effet, une planète de masse égale à la masse de Jupiter va induire un effet Doppler de cet ordre pour une distance étoile-planète de UA. Cependant, la période de révolution d'une telle planète est de 1000 ans, et il est donc exclu de l'observer ! Notons que la même planète située à la distance de Jupiter entraîne , ce qui est largement observable.
Les mesures de vitesses radiales pour la recherche de planètes extrasolaires sont menées systématiquement depuis 1995. Ceci limite la détection aux planètes de période orbitale inférieure à 15 ans en 2010, 30 ans en 2025...
Jusqu'à ce jour, la plupart des planètes extrasolaires détectées l'ont été par cette méthode. Un exercice traite de cette limite de détection.
Difficulté : ☆☆☆ Temps : 45 min
Un exercice précédent a montré que la vitesse réflexe de l'étoile dépend de la masse et de l'orbite de la planète via la relation :
Un graphe ( - rayon orbital ) est utile afin de déterminer quel type de planète est détectable par vélocimétrie Doppler. La masse de l'étoile étant de l'ordre d'une masse solaire, le champ de planètes détectables dépend essentiellement de la sensibilité des instruments de recherche.
objet | masse (kg) |
---|---|
Soleil | |
Jupiter | |
la Terre | |
1 UA | km |
Les mesures en 2000 atteignaient une précision en vitesse de l'ordre de . En déduire la relation numérique entre les variables et correspondant à la limite de détection, et pour une étoile d'une masse solaire. Exprimer le résultat en UA et .
[3 points]
Reporter la relation trouvée sur le diagramme masse-distance, avec comme unités la masse de Jupiter pour , et l'unité astronomique pour . Quelles planètes de notre système solaire sont détectables au vu de cette ancienne performance de ) ?
[3 points]
Même question, si l'on parvient à détecter des amplitudes en vitesse de .
[1 points]
Montrer que Saturne, de période orbitale sidérale de l'ordre de 30 ans, ne pourrait tout de même pas être détecté avant l'année 2025.
[1 points]
Montrer que cette technique d'observation comporte un biais, car elle favorise la détection de planète ayant des paramètres orbitaux particuliers.
[1 points]
Le passage répété d'une planète devant son étoile provoque une diminution périodique de la luminosité de l'étoile. La forme de la figure de transit dépend du diamètre relatif de la planète par rapport à celui de l'étoile, de l'inclinaison du système par rapport à la ligne de visée, de l'épaisseur et de la composition de l'éventuelle atmosphère de la planète.
On retire des observations : la période orbitale, le demi-grand axe, et surtout l'inclinaison de l'orbite (voisine de 90°). Cette dernière n'est pas mesurable par la méthode des vitesses radiales.
Potentiellement, la comparaison des mesures spectroscopiques de l'étoile avant et pendant le transit peut donner accès à la composition de l'atmosphère planétaire.
Le transit de l'étoile HD 209458 a conduit à la détection d'une atmosphère planétaire étendue, qui explique l'allure de la courbe d'occultation dans la raie Lyman alpha de l'hydrogène.
Le passage récurrent d'une planète devant son étoile parente provoque une diminution périodique du flux reçu de l'étoile si le système est observé sous un angle adéquat, i.e. si la planète traverse la ligne de visée de l'observateur.
La diminution relative du flux émis par l'étoile dans la direction de l'observateur lors du transit de la planète est :
où est le rayon de la planète et celui de l'étoile. On suppose ici que le flux était uniforme à la surface de l'étoile (le détail du calcul est traité en exercice).
Les systèmes les plus facilement détectables, avec une planète de type Jupiter chaud, ont un rayon de l'ordre de 10 à 20% du rayon stellaire d'une étoile froide de la séquence principale. Ils induisent des baisses de flux de l'ordre de quelques pourcents.
La variation relative de flux pour un système de type Soleil-Jupiter est de 1%, et de pour un système tel que Soleil-Terre.
L'intérêt d'observer le transit d'une planète déjà détectée par la méthode des vitesses radiales est qu'on peut ainsi déterminer sa masse réelle. En effet, un transit ne se produit que si la ligne de visée de l'observateur est à peu près dans le plan orbital du système, i.e. pour . La masse est donc dans ce cas égale à la masse réelle . Le transit permet également de déterminer le rayon de la planète, le rayon de l'étoile étant estimé par une autre méthode.
Une information essentielle pourra également être apportée par cette méthode : la présence ou non d'une atmosphère autour de la planète, reliée à la pente de l'extinction du flux, progressive en présence d'une atmosphère. Cette détection est extrêmement importante, car on peut connaître la composition de cette atmosphère en comparant les mesures spectroscopiques de l'étoile avant et pendant le transit. Il est en principe possible de rechercher des signes d'activités exobiologiques en détectant des composants gazeux dont l'abondance est un indice de la présence d'organismes vivants... mais hors de portée des moyens actuels.
Animation reliant la courbe de lumière à l'évolution temporelle de la géométrie du système. L'inclinaison du plan orbital planétaire est un paramètre crucial. La signature photométrique diffère selon que l'inclinaison est très proche ou voisine de 90 degrés, ou trop éloignée.
Difficulté : ☆ Temps : 20 min
HD 209458 est une des nombreuses étoiles hébergeant une exoplanète. On cherche à caractériser le transit de cette dernière. Les notations sont les mêmes que celles des pages précédentes.
Retrouver l'expression de la diminution relative de luminosité :
On suppose le flux (équivalent à une luminosité, ou puissance, surfacique) stellaire uniforme :
.
Calculer le rayon de la planète HD 209458b, au vu des mesures reportées ci-dessous.
Masse de l'étoile | 1.03 | |
Rayon de l'étoile | 1.2 | |
Rayon de Jupiter | 0.1 | |
Rayon de Jupiter | ||
Masse de Jupiter | ||
Variation relative du flux | 1.58% |
Calculer la masse volumique de l'exoplanète, sachant que sa masse vaut . Quelle remarque vous inspire ce résultat ?
La probabilité de détection d'une planète étant faible, un programme de détection par transits doit nécessairement suivre simultanément un grand nombre de cibles, ce que permet la photométrie.
Un transit seul n'apporte pas d'information, et peut être confondu avec un événement non planétaire. Les séquences d'observation de CoRoT durent 5 mois, et la répétition de trois événements est attendue.
Distinguer un transit planétaire des multiples autres sources possibles de variation du flux stellaire n'est pas toujours simple. Les planètes les moins massives détectées, par transit et donc sans l'ambiguïté du facteur de projection , ont été observées par le satellite CoRoT puis Kepler.
La méthode de détection par transit n'est opérante que s'il y a ... transit. Pour qu'un transit ait lieu, il faut que la planète traverse la ligne de visée de l'observateur. La probabilité d'un tel événement vaut , étant le rayon stellaire, et le demi-grand axe de l'orbite planétaire. Ce résultat est démontré par un calcul complet en exercice ; un schéma permet de retrouver rapidement le résultat.
Si le rayon stellaire est égal au rayon solaire, alors la probabilité de détecter un transit vaut pour , c'est-à-dire pour les planètes détectées à ce jour qui sont sur les orbites les plus serrées. Cette probabilité décroît avec l'augmentation du demi-grand axe.
Le deuxième facteur limitant est photométrique. En effet, depuis le sol il est difficile d'obtenir une précision photométrique meilleure que 1 % (c'est-à-dire ) en raison de l'agitation atmosphérique. Les observations depuis l'espace, en revanche, permettent d'atteindre une précision aussi bonne que , et donc de détecter des planètes de type tellurique.
Il s'ensuit que, pour être efficace, les projets de détection d'exoplanètes par transit doivent observer un très grand nombre de cibles, avec la meilleure précision photométrique possible. De plus, pour éviter tout effet stroboscopique, il faut observer continûment. L'espace est l'endroit idéal pour ceci, comme l’ont démontré les mission CoRoT et Kepler.
Plusieurs artefacts observationnels peuvent imiter la signature d'un transit planétaire. Les plus courants sont l'observation d'un système stellaire double, ou d'une binaire à éclipses présente dans le champ d'observation de l'étoile principale. Dans ces deux cas, la baisse de flux peut être faible et confondue avec celle d'une hypothétique planète. Une vérification a posteriori s'impose pour déterminer les éventuels faux positifs, menée le plus souvent en vélocimétrie Doppler, et parfois par imagerie en optique adaptative.
Difficulté : ☆☆ Temps : 30 min
Avant les missions spatiales CoRoT et Kepler, peu de transits avaient été observés ; leur nombre a ensuite explosé. L'exercice se propose de déterminer la probabilité d'un tel événement, fonction du rayon de l'étoile et du rayon orbital de la planète , et d'établir .
L'angle de visée est défini comme l'angle entre la normale au plan de révolution de l'orbite et la ligne de visée. Exprimer l'angle maximum pour lequel une éclipse peut être observée, en fonction de et , en supposant le rayon planétaire négligeable.
En vous aidant des propriétés de symétrie du système, déterminer de quelle(s) variable(s) dépend .
La probabilité de détecter un transit est égale à la probabilité que la ligne de visée ne se trouve pas dans le demi-cône d'axe perpendiculaire au plan de l'orbite et de demi-angle au sommet . Calculer la mesure de l'angle solide d'un hémisphère et d'un cône de demi-angle au sommet .
Exprimer en fonction de et .
Application numérique pour le cas l'exoplanète 51 Peg.
Données : km, et .
Il est possible de détecter le mouvement de l'étoile perpendiculairement à la ligne de visée, c'est-à-dire sur la sphère céleste, et d'en déduire les caractéristiques de la planète et de son orbite.
L'astrométrie s'intéresse à la position des astres sur la sphère céleste. Cette technique peut être sensible à la modulation de la position d'une étoile légèrement perturbée par la présence d'une planète.
Il est possible de détecter le mouvement de l'étoile perpendiculairement à la ligne de visée, c'est-à-dire sur la sphère céleste, et d'en déduire les caractéristiques de la planète et de son orbite.
On se limite au cas d'une orbite circulaire, mais bien sûr cette méthode s'applique aussi à la détection de planètes sur des orbites elliptiques. Le mouvement de l'étoile projeté sur le plan du ciel, c'est-à-dire sur le plan perpendiculaire à la ligne de visée, est une ellipse de demi-grand axe . Comme la distance à l'étoile est grande devant , la déviation angulaire correspondante est , ou encore :
avec exprimé seconde d'arc, le rayon de l'orbite de la planète (en UA) et la distance Soleil-étoile. La masse de l'étoile et sa distance à la Terre étant connues par ailleurs, on peut déduire de la périodicité du mouvement, et donc la masse de la planète de la mesure de .
En pratique, la variation de la position d'un astre sur la sphère céleste n'est pas mesurée de façon absolue, mais différentiellement par rapport à un objet du champ, angulairement proche mais très lointain en distance, dont la position reste fixe.
Les mesures faites à l'heure actuelle depuis le sol ont une précision d'une milliseconde d'arc (mas), et devraient atteindre 10 dans le futur proche sur des champs d'observation réduits. Il ne sera donc pas possible de détecter des planètes semblables à la Terre, orbitant dans des zones habitables (i.e. UA), puisque les étoiles observées sont à une distance d'au moins quelque parsecs de la Terre. L'astrométrie est plus adaptée à la détection de planètes géantes et de rayon orbital grand.
Difficulté : ☆ Temps : 30 min
Un astronome extraterrestre regarde notre système solaire à une distance de 10 AL de notre Soleil. On souhaite dimensionner le télescope dont il aurait besoin pour distinguer Jupiter autour du Soleil.
On suppose le pouvoir de résolution de l'appareil limité par la seule diffraction : la tache de diffraction vaut angulairement radian, où est le diamètre du télescope.
Pour la suite, on prendra .
Déterminer la distance angulaire maximale entre le soleil et Jupiter .
Déterminer , le diamètre minimum du collecteur nécessaire.
Cela est-il suffisant?
Difficulté : ☆☆ Temps : 40 min
Le mouvement apparent d'une étoile voisine du soleil, corrigé de la parallaxe annuelle, est a priori rectiligne uniforme en l'absence de perturbation. On cherche à quantifier l'influence d'un compagnon planétaire.
On observe un système binaire composé d'une étoile de masse et d'une planète de masse ( avec ) de rayon orbital .
Justifier le caractère rectiligne et uniforme du mouvement stellaire, en l'absence de compagnon.
Exprimer l'amplitude de la perturbation angulaire maximale de la position de l'étoile, située à une distance du Soleil.
Retrouver l'expression :
A quelle distance se situe l'étoile si sa parallaxe annuelle vaut 0.1" ?
Quelles planètes du système solaire, supposé vu à 10 pc, pourrait-on détecter, si l'on est capable de mesurer des variations de position à 0.01" ou 0.001" près ?
Compléter le diagramme ci-joint, positionnant les objets en fonction de leur masse et de leur demi-grand axe , en définissant la frontière qui marque la limite de détectabilité (rappel ).
A terme, on imagine être capable de mesurer des écarts de position avec une précision de l'ordre de 50 millionièmes de seconde d'arc. En déduire le domaine observable dans le diagramme , pour un système à 10 pc et .
Quelles planètes du système solaire deviennent ainsi détectables ?
Alors que les méthodes de détection par transit et vélocimétrie Doppler donnent de plus en plus de résultats, plusieurs objets ont été détectés en imagerie directe. Cette population comprend des planètes flottantes ou des naines brunes sans qu'il soit facile/possible de faire la différence.
Un des premier objets décourts est GQ Lupi b qui orbite autour de l'étoile QG Lupi A. A une distance d'environ 100 UA, 270 fois moins brillant que GQ Lupi A, GQ Lupi b a une masse entre une et 30 fois la masse du Jupiter. Ni les observations, ni leur modélisation ne permettent de conclure à l'heure actuelle sur la nature exacte de cet objet.
L'examen des différentes méthodes de détection montre qu'elles ne donnent pas accès aux mêmes observables, et qu'elles ne subissent pas les mêmes biais observationnels. Ces différentes méthodes (et il y en a d'autres) sont donc complémentaires : le sujet astrophysique est d'ailleurs suffisamment important pour motiver de nombreux projets observationnels, au sol ou spatiaux.
La méthode des vitesses radiales favorise la détection des planètes massives et proches de l'étoile, alors que l'astrométrie favorise les planètes massives et de grands rayons orbitaux. Là encore, les méthodes apparaissent complémentaires.
L'existence de spectromètres performants et stables a favorisé jusqu'à ce jour la détection par vitesse radiale. L'accroissement du nombre de projets de recherche par transit fait augmenter le nombre de telles détections.
Méthode | Planètes | Systèmes planétaires |
---|---|---|
Vitesse radiale | 771 | 574 |
Transit | 2847 | 2127 |
Microlentille | 82 | 79 |
Imagerie | 100 | 82 |
Chronométrage | 29 | 23 |
Difficulté : ☆ Temps : 30 min
Distinguer les différentes techniques en fonction de leurs biais respectifs portant sur 1) la masse de la planète 2) son demi-grand axe 3) l'inclinaison orbitale.
[3 points]
Quelle technique est à votre avis la plus facilement spatialisable ?
[1 points]
L'étude des exoplanètes, champ de l'astrophysique en pleine effervescence, appartient de plain-pied à ces domaines scientifiques qui éveillent en chacun un intérêt qui n'est pas que purement scientifique.
De nombreux grands projets sont développés pour mieux détecter ou, plus difficile, voir directement les exoplanètes (ce qui demande alors d'éteindre la lumière stellaire avec une excellente efficacité, et motive des projets instrumentaux alliant interférométrie et coronographie).
Deux grands projets spatiaux ont apporté une moisson importante d'observations par transits. Le suivi au sol des candidats exoplanétaires doit se poursuivre avec des observations au sol pour vérifier qu'il s'agit bien de planètes vues en transit et non d'autres objets.
Différents observatoires ont mené des campagnes intensives de recherche d'exoplanètes par vitesse radiale :
Lister tous les projets en cours et oeuvrant prochainement est une tâche ardue tant la discipline progresse rapidement. On note :
Une technique prometteuse pour l'observation directe d'une planète est l'interférométrie annulante, où l'étoile est éteinte par interférométrie (ou là) destructive, quand la planète apparaît en revanche en opposition de phase.
Les pages précédentes ont essentiellement traité du problème à 2 corps, lorsque l'on peut s'intéresser à 2 objets en interaction gravitationnelle et négliger d'une part tout le reste de l'Univers, d'autre part la structure interne de ces objets en les considérant comme 2 points matériels.
Ce sous-chapitre présente différents cas où les hypothèses précédentes ne peuvent plus s'appliquer.
Le phénomène des marées est abordé dans le cadre très simplifié d'un modèle statique. Ce modèle, incapable de prédire l'heure et la hauteur d'une marée dans votre port préféré, est néanmoins en mesure de dévoiler le principe du phénomène.
Deux situations sont abordées :
Il est important de comprendre que le champ de marée est un champ différentiel, qui agit sur la structure d'un corps non ponctuel.
Pour en savoir plus : voir le site du SHOM (Service Hydrographique et Océanographique de la Marine), qui propose par exemple un modèle de calcul de marée.
L'examen des horaires de marée montre une nette corrélation entre l'orbite de la Lune et la marée. Ceci apparaît sur la figure ci-jointe, qui montre comment évoluent les horaires des marées hautes et basses, en fonction des levers et couchers de la Lune. Le phasage précis des marées avec la Lune est complexe, comme le montre la suite.
Le coefficient de marée, qui sur une échelle relative de 20 à 120, mesure l'amplitude de la marée, apparaît également corrélé à la Lune, à ses phases en fait.
Dans l'approche statique, développée plus loin, on ne s'intéresse pas à la dynamique de l'écoulement des eaux océaniques, mais seulement au champ de force qui crée la marée.
L'approche statique met en évidence le rôle joué par la Lune sur le champ de marée, et explique la périodicité des marées (de l'ordre de 12h25min).
Si l'approche statique permet de comprendre le phénomène des marées, elle est notoirement insuffisante pour calculer la hauteur de marée en un lieu donné. Un tel calcul nécessite :
On définit usuellement des coefficients de marée, sur une échelle de 20 (marée minimale, dite de morte-eau, d'amplitude 1.22 m à Brest) à 120 (marée maximale, dite de vive-eau, d'amplitude 7.32 m à Brest). L'approche statique permet de comprendre que :
En revanche, le phasage entre les courbes de marée et la course lunaire n'est pas direct. Ce n'est pas étonnant : la mise en mouvement des masses océaniques n'est pas immédiate, et ces dernières ne peuvent pas suivre instantanément, c'est à dire sans déphasage, la phase de l'excitation. On peut aussi noter qu'à la résonance, un système excité n'est pas en phase avec l'excitateur, mais en quadrature.
Les plus fortes marées sont observées aux équinoxes. Deux raisons à cela :
Les phénomènes de marée ont été étudiés depuis l'Antiquité (en particulier par les Grecs et les Romains). Dès 350 avant notre ère, Aristote attribuait les marées à la Lune et au Soleil, ceux-ci attirant l'eau des mers. Pline l'Ancien énonce au 1er siècle dans son Histoire Naturelle : "Sur la nature des eaux, enfin, beaucoup a déjà été dit; mais cette avance et le retrait des flots sont les plus extraordinaires; cependant si ce phénomène offre beaucoup de variété, sa cause réside dans le Soleil et dans la Lune". Il observe les deux marées par jour : "Entre deux levers de la Lune, la mer monte deux fois et redescend deux fois dans chaque intervalle de 24 heures" puis il remarque que "Jamais les marées ne se reproduisent au même moment que le jour précédent, comme si elles haletaient par la faute de l'astre avide qui attire à lui les mers pour s'abreuver".
Il décrit également fort bien le décalage de temps entre les pleines mers et le passage au méridien de la Lune "les phénomènes célestes faisant toujours sentir leurs effets à la Terre avec du retard sur la vue, comme l'éclair, le tonnerre ou la foudre", il décrit la corrélation entre les marées de vives-eaux et les syzygies et entre les marées de mortes-eaux et les quadratures "Au moment de la conjonction, elles égalent les marées de pleine Lune".
Si les faits observationnels semblaient clairs, le mécanisme moteur des marée a dû attendre Newton pour commencer à être dévoilé. Auparavant, c'est plutôt le principe de sympathie qui prévaut : l'eau de la Lune (!) attire l'eau de la Terre.
Galilée propose un modèle en analogie avec un pendule. Descartes (1596 - 1650) apporte une explication cohérente, qui relie les astres par de la matière et les fait se déplacer par des tourbillons. La Lune comprime la matière du ciel, qui écrase l'eau.
La gravitation universelle de Newton permet d'obtenir les bases de la théorie des marées terrestres : les marées sont dues à la différence d'attraction du champ gravitationnel de la Lune entre deux points du globe terrestre.
En ayant remarqué qu'une flaque d'eau ne subit pas de marée, serait-elle aussi grande que le Lac Léman, on s'intéressera à la marée à l'échelle planétaire, en allant jusqu'à supposer la présence d'un océan global couvrant uniformément toute la Terre. Une description plus précise des marées en un lieu donné du globe nécessite un cadre plus précis. Selon le lieu, les phénomènes de marée peuvent présenter des aspects fort différents, non abordés dans ce cours : la topographie des lieux, associée au phénomène de résonance, permet de comprendre les grandes marées rencontrées p.ex. dans la baie du Mont-Saint-Michel.
Du fait de sa masse, la Lune crée un champ gravitationnel dont l'intensité est d'autant plus faible que la distance à la Lune est grande. L'action de ce champ en chaque point de la Terre crée une force dirigée vers le centre de gravité de la Lune.
Pour comprendre l'action du champ gravitationnel de la Lune sur la Terre, on se place dans un référentiel quasi géocentrique, mais tournant avec la Lune.
Dans le référentiel terrestre, le centre de la Terre est au repos, les bourrelets de marée sont fixes, en permanence pointés vers la Lune. Sous ces bourrelets fixes, la Terre défile. Elle tourne en 24h50, soit la période synodique de la Lune. Autrement dit, dans le référentiel terrestre, on voit passer 2 marées hautes par 24h50.
Le champ de marée en un point du globe évolue en fonction de la phase de la Lune et de la rotation terrestre.
Dans un modèle dynamique, plus réaliste, il y a un décalage entre la position de la Lune et la marée.
Difficulté : ☆☆ Temps : 30 min
Le but de cet exercice est de calculer la période des marées sur Terre.
La période de révolution de la Lune autour de la Terre dépend du référentiel de l'observateur. C'est pourquoi on définit une période de révolution sidérale, et une période de révolution synodique, . La première, vue des étoiles, est la durée mise par la Lune pour faire un tour complet autour de la Terre (). La deuxième, vue de la Terre, est la durée entre deux pleines lunes.
La marée haute est en permanence dirigée vers la Lune.
D'où provient la différence entre les deux périodes ? Expliquez avec un schéma.
[2 points]
Connaissant , calculer .
[2 points]
Pourquoi est-il utile de connaître la période de rotation propre de la Terre vue depuis la Lune ? On appellera cette période.
[1 points]
Calculer .
[1 points]
Quelle est la périodicité des marées hautes?
[2 points]
Difficulté : ☆ Temps : 20 min
Le tableau ci-joint fournit les horaires et coefficients des marées sur 1 mois.
Déterminer à l'aide du graphe la période des marées.
[2 points]
Pourquoi certains jours n'y a-t-il qu'une seule marée haute ou qu'une seule marée basse ?
[2 points]
Les animations, dans le cadre d'une théorie statique de la marée et du modèle de l'océan global, montrent comment les bourrelets de la marée suivent la course de la Lune autour de la Terre.
L'approche statique suppose que les masses océaniques réagissent instantanément au champ de marée, ce qui n'est pas vrai, comme cela apparaît sur les prévisions. Les conditions géographiques locales entraînent un horaire des marées également local.
La Terre n'est pas un point, mais a une dimension finie. Or l'intensité du champ gravitationnel de la Lune varie comme l'inverse du carré de la distance à la Lune. Il en résulte une attraction différentielle qui déforme la Terre. On peut estimer la valeur du champ de marée dans le cadre du modèle de l'océan global. On démontre que le module de est de l'ordre de
Calcul du champ de marée. On estime la marée créée par la Lune en un point courant du globe terrestre, que l'on repère par rapport au centre de la Terre. On note la distance , et le rayon terrestre. La composante du champ de marée en représente la différence du champ lunaire entre les points et . Les calculs sont menés au 1er ordre par rapport au petit terme (car ) :
On estime alors le terme de l'équation précédente, en injectant la relation de Chasles , et toujours au premier ordre en :
On trouve alors pour le champ de marée , en introduisant les vecteurs unitaires et tels que et :
On peut comparer les modules des champs de marée et gravitationnel :
Il ressort de cette analyse que l'effet de marée :
Difficulté : ☆☆ Temps : 30 min
On exprime l'ordre de grandeur du module du champ de marée de la Lune sur la Terre de la façon suivante :
avec le rayon de la Terre, , la distance Terre-Lune (), et la masse de la Lune.
Dans le modèle de l'océan global, caractérisé par une distance mesurant l'étendue d'eau, la hauteur de la marée est de l'ordre de 1 m.
En supposant que est, comme le champ de marée, une fonction linéaire de , estimer la hauteur de marée dans les cas suivants :
En déduire pourquoi il n'y a pas de marée dans une flaque d'eau, ni même dans un grand lac.
[2 points]
On souhaite retrouver l'expression du champ de marée de la Lune sur la Terre.
[3 points]
Le Soleil, la Terre et la Lune sont en quadrature quand les axes Lune-Terre et Terre-Soleil sont perpendiculaires. Les effets conjugués de la Lune et du Soleil s'opposent.
Le Soleil, la Terre et la Lune, en conjonction, sont alignés. Les champs de marée de la Lune et du Soleil s'ajoutent.
Dans les 2 cas, la marée due à la Lune reste plus forte que celle due au Soleil (voir exercice ci-dessous).
Il faut aussi garder en tête le décalage entre la position de la Lune et la marée dû aux forces de frottement dans la planète et les océans en particulier.
On a pu remarquer que les champs de marée sont proportionnelles à la masse de l'astre perturbateur d'une part, et inversement proportionnelles au cube de la distance avec l'astre perturbateur.
Il s'ensuit que la Terre est soumise principalement au champ gravitationnel de la Lune. Bien que plus massif, le Soleil a une influence moindre sur les eaux de nos océans!
Toutefois, le Soleil n'a pas une influence nulle sur les marées. Pour certaines configurations, les champs de marée du Soleil et de la Lune s'ajoutent (marées de vive-eau), et pour d'autres, se retranchent (marées de morte-eau).
Le champ de marée en un point du globe évolue en fonction de la phase de la Lune et de la rotation terrestre.
Difficulté : ☆ Temps : 15 min
On se propose de calculer l'influence relative du Soleil sur les marées par rapport à celle de la Lune.
Exprimer les valeurs des champs de marées de la Lune sur la Terre et du Soleil sur la Terre
[1 points]
Ecrire, puis calculer le rapport des champs. Pour les applications numériques, on prendra les valeurs du tableau ci-joint :
Objet | masse (kg) | distance (km) |
---|---|---|
la Terre | ||
Lune | ||
Soleil |
[1 points]
Un corps non ponctuel dans un champ gravitationnel va ressentir le gradient de ce champ. Proche de l'objet massif créant ce champ, ce gradient devient suffisamment grand pour écarteler tout objet étendu qui s'y aventure.
Cet effet, dit effet de marée, rend compte des anneaux planétaires, de la rupture d'objets cométaires...
Io, satellite de Jupiter, possède pratiquement les mêmes masse, diamètre et rayon orbital que la Lune. Sa surface est couverte de volcans (actifs et inactifs) et de lacs de lave. L'activité volcanique est telle que les dépôts volcaniques s'accumulent au rythme d'environ 1 mm d'épaisseur par année sur toute la surface d'Io. De tous les objets du système solaire, Io est celui dont la surface se renouvelle le plus rapidement.
Les volcans d'Io expulsent du gaz à plus de 1 km/s, 20 fois plus vite que ne le fait un volcan terrestre. Ce volcanisme d'Io puise sa source dans l'effet de marée. A cause de la proximité de Io et de la masse de la planète, Jupiter étant 318 fois plus massif que la Terre, les renflements de marée que subit le satellite ont une amplitude de plusieurs kilomètres.
Si, comme la Lune, Io a ses périodes de rotation et de révolution synchronisées, son mouvement est de plus fortement perturbé par 2 autres lunes de Jupiter, Europe et Ganymède, avec lesquels son orbite est résonante.
Sous l'effet de l'attraction des autres satellites, Io est tantôt en avance, tantôt en retard par rapport à sa révolution moyenne, ce qui a pour effet de déplacer le bourrelet de marée, et conduit à une forte dissipation d'énergie : la variabilité et le déplacement des renflements de marée dégradent par friction suffisamment d'énergie pour faire fondre partiellement l'intérieur du satellite et engendrer ainsi une activité volcanique.
La Terre étant 81 fois plus massive que la Lune, l'effet de marée de la Terre sur la Lune est important : cette marée a synchronisé la rotation propre de la lune et sa révolution autour de la Terre. C'est pour cette raison que nous voyons toujours la même face de la Lune.
Sous l'action du champ de marée terrestre, la Lune a été déformée et le bourrelet de déformation est en moyenne aligné dans l'axe Terre-Lune.
Si la Lune ne tournait pas autour de la Terre de façon à présenter toujours la même face, ce bourrelet se déplacerait et créerait des frottements. La période de rotation propre de la Lune a diminué, et s'est ajustée à celle de révolution autour de la Terre, de telle façon que la Lune présente toujours la même face à la Terre. Ces frottements sont nuls lorsque le bourrelet ne se déplace plus.
Ce qui est vrai pour la Lune est aussi vrai pour la Terre : les effets de la marée lunaire continuent de freiner la rotation de la Terre. La journée s'allonge de 2 microsecondes par an.
A l'instar de la Lune, tous les gros satellites du système solaire présentent une rotation synchrone avec celle de leur planète.
Animation montrant la rotation synchrone. La lune présente ainsi toujours la même face à la Terre
Difficulté : ☆☆ Temps : 30 min
La sphère d'influence d'une planète de masse orbitant sur une orbite circulaire de rayon autour de son étoile de masse peut-être définie comme la zone à l'intérieur de laquelle un satellite reste piégé autour de la planète (à l'extérieur de cette sphère, le satellite est capturé en orbite autour de l'étoile). Pour déterminer le rayon de cette sphère, on cherche dans le référentiel tournant avec la planète la position d'équilibre entre les 2 corps et . On note cette position (1er point de Lagrange).
La distance de à la planète étant notée , déterminer les distances de à l'étoile et de au barycentre du système (planète-étoile) en fonction de et . On note cette dernière distance.
[2 points]
Montrer, en identifiant les différents termes, que la relation suivante définit l'état d'équilibre du satellite dans le référentiel barycentrique :
[3 points]
Développer cette relation en ne retenant que les termes d'ordre 0 ou 1 ( et ). En déduire que :
[3 points]
Application numérique :
Calculer pour la Terre () et comparer à la distance Terre-Lune (380 000 km). Calculer pour le Soleil qui orbite autour du centre galactique ( années de lumière, masse ), et comparer à la distance moyenne entre deux étoiles (distance Soleil-Proxima du Centaure = 4.2 AL), ainsi qu'à la distance du nuage de Oort (de l'ordre de ).
[2 points]
Toutes les planètes géantes ont à la fois des anneaux et des satellites. Les anneaux orbitent à proximité de la planète, accompagnés de tout petits satellites. Loin de la planète, il n'y a que des satellites (et des anneaux de poussière instables). La limite de Roche sépare ces 2 régions.
Le champ de marée brise les satellites qui s'aventurent à l'intérieur de cette limite. Elles empêchent aussi les anneaux de s'accréter en satellites.
En Juillet 1994, les fragments de la comète Shoemaker-Levy 9 ont percuté Jupiter. Lors du précédent périjove, la comète SL9 s'était fragmentée sous l'effet du champ de marée.
La limite de Roche marque la distance minimale à la planète d'existence de gros satellites. Au delà, un satellite peut subsister ; en deçà, il est fragmenté en anneaux. Un exercice permet le calcul de cette limite dans une modélisation simple, illustrée par les schémas suivants :
Difficulté : ☆☆☆ Temps : 45 min
La limite de Roche d'une planète est la distance à partir de laquelle la force de marée sur un satellite est plus importante que les forces de cohésion du satellite. La force du raisonnement de Roche, que nous allons reprendre ici, repose sur l'hypothèse simplificatrice suivante : bien que le satellite naturel soit généralement de forme patatoïdale, on l'imagine constitué de deux sphères ( et ) de rayons , maintenues ensemble par interaction gravitationnelle. On notera cette force de cohésion .
Nous supposons donc qu'un satellite de masse peut être assimilé à deux sphères de masse et de rayon . Ce satellite orbite autour d'une planète de masse (), et de rayon . La distance entre les centres de masse de la planète et du satellite est notée , avec .
Objet | Masse (kg) | Rayon (m) | Masse volumique () |
Soleil | 1400 | ||
la Terre | 5450 | ||
Lune | 3500 | ||
Saturne | 630 | ||
Comète | 200 | ||
Satellites de Saturne | Distance (km) | Rayon (km) | Masse (kg) |
Mimas | 186 000 | 196 | |
Encelade | 238 000 | 260 | |
Téthys | 295 000 | 530 | |
Dioné | 377 000 | 560 | |
Les anneaux de Saturne | Rayon Interne (km) | Rayon Externe (km) | Largeur (km) |
Anneau D | 60 000 | 72 600 | 12600 |
Division Guerin | 72 600 | 73 800 | 1200 |
Anneau C | 73 800 | 91 800 | 18000 |
Division Maxwell | 91 800 | 92 300 | 500 |
Anneau B | 92 300 | 115 800 | 23500 |
Division Cassini | 115 800 | 120 600 | 4800 |
Montrer que la 3ème loi de Kepler appliquée au satellite peut s'écrire :
avec la pulsation du mouvement.
[2 points]
Énoncer les forces d'interaction gravitationnelle et exercées par l'astre massif sur et .
[1 points]
L'étude du mouvement dans le référentiel tournant introduit une accélération d'entraînement. La déterminer, et exprimer le terme d'inertie qui va s'ajouter dans l'écriture de l'équilibre des forces exprimé dans le référentiel tournant. Pour simplifier les calculs, on confond le barycentre du système planète-satellite avec le barycentre de la planète.
[2 points]
On note et les contributions totales (gravitationnelle et inertielle) sur et . Comment appelle-t-on la force , définie comme étant la différence de et ? La calculer.
[2 points]
Calculer la force de cohésion entre et . Estimer d'abord son origine.
[1 points]
Déterminer la limite de Roche , distance à laquelle les termes de cohésion et marée s'équilibrent. L'exprimer en fonction de et de , les masses volumiques respectives de la planète et du satellite.
[2 points]
Calculer la limite de Roche pour le cas du système Terre-Lune. Comparer la limite de Roche de la Terre à la distance Terre-Lune.
[1 points]
Même question pour Saturne et son satellite Mimas, on suppose que le satellite en formation dans ses anneaux a une masse volumique identique à celle de Saturne. Calculer la limite de Roche dans ce cas. La comparer aux rayons des anneaux et aux rayons des satellites de Saturne.
[2 points]
Même question pour Soleil visité par une comète à son périhélie. Comparer au périhélie de la comète de Halley (on supposera que l'expression de l'accélération d'entraînement trouvée dans le cas d'une orbite circulaire garde ici un ordre de grandeur convenable, même si elle ne peut plus s'appliquer a priori).
[1 points]
Les points de Lagrange : un cas particulier du problème à 3 corps, où l'un des 3 corps est de masse négligeable devant les 2 autres.
Dans le référentiel tournant avec les 2 corps massifs, le potentiel résultant de la combinaison des potentiels gravitationnels et rotationnel présente 3 extrema sur la droite contenant les 2 corps. L'un de ces maxima se situe entre les 2 corps, ce que l'on attend intuitivement.
Deux autres maxima se trouvent sur la droite reliant les 2 objets, mais de part et d'autre ...ce qui est plus surprenant. Ils proviennent en fait de la contribution au potentiel du référentiel tournant.
Dans le plan orbital, les équipotentielles du champ montrent 5 point d'équilibre.
Trois de ces points (L1, L2 et L3) sont des selles. L4 et L5 sont des maxima.
Détermination du champ gravitationnel au voisinage des points de Lagrange, pour le système Soleil-Terre.
Illustrer le problème à N-corps dans un cas particulier : 3 corps, dont 1 de masse négligeable devant les 2 autres. Dans ce cas, on ne considère que le champ gravitationnel des 2 corps massifs.
Le problème à 3-corps est insoluble analytiquement dans le cas général. L'astronome mathématicien Joseph-Louis Lagrange en a proposé une solution dans un cas particulier, où l'un des corps est de masse négligeable devant les 2 autres, et subit leurs champs gravitationnels.
Les 2 corps massifs sont supposés en orbite circulaire ; on note la vitesse angulaire de rotation. Le potentiel gravitationnel créé par ces 2 corps est étudié dans le référentiel tournant avec les 2 corps, supposés en orbite circulaire. Les notations sont définis ci-joint.
Le corps de masse négligeable subit le potentiel :
avec les masses respectives des 2 corps massifs, les distances du système aux 2 corps, la distance à leur barycentre, et la vitesse angulaire de rotation des 2 corps. Le dernier terme est introduit par le référentiel tournant.
En posant le rapport des masses , et en notant la plus forte des masses, on obtient :
en ayant introduit la 3e loi de Kepler pour les 2 corps massifs : .
Le gradient de potentiel s'annule en des points particuliers : les points de Lagrange. Leur étude peut être menée analytiquement, mais l'on se contente ici de constater les résultats.
Ces points se situent dans le plan orbital des 2 corps. Les points L1, L2 et L3 sont alignés avec les 2 corps, et L4 et L5 forment avec eux 2 triangles équilatéraux.
Il faut noter que les positions d'équilibre trouvées ne sont pas statiquement stables : ils correspondent en effet à des maximum de potentiel, ou des selles. C'est dynamiquement, avec l'appoint de la force de Coriolis (le référentiel est tournant !) que les points L4 et L5 deviennent stables... et sont occupés par des satellites naturels ou artificiels.
Les animations proposées parcourent les équipotentielles du potentiel dans le référentiel tournant associé au problème de Lagrange, pour différents rapports de masse : 1, 3, 10.
Le balayage des équipotentielles remonte des potentiels les plus négatifs, autour des 2 corps, vers les potentiels croissants. L'animation met en évidence les points de Lagrange, à la jonction de différentes nappes équipotentielles.
L'étude de la stabilité des points de Lagrange n'est pas simple. Il est bienvenu d'exprimer le lagrangien du système, et de faire une analyse par perturbation... ce qui est hors de la portée de ce cours.
Les figures ci-jointes, réalisées par des étudiants du Master professionnel Outils et Systèmes de l'Astronomie et de l'Espace lors d'un projet d'analyse numérique, dévoilent la complexité de l'analyse.
Les astéroïdes troyens sont sur la même orbite que Jupiter, soit en avance de sur Jupiter (point L4), soit en retard de (point L5).
Pour observer continûment le Soleil, le point L1 est idéal. Il tourne autour du Soleil avec la Terre, avec le Soleil en permanence d'un côté et la Terre au côté opposé. C'est donc en L1 qu'a été logiquement installée la sonde SOHO, dédiée à l'observation du Soleil.
En revanche, s'il s'agit d'observer l'Univers froid, mission du satellite Planck, c'est le point L2 qui est idéal. Il tourne avec la Terre, avec le Soleil et la Terre en permanence opposés à la direction de visée. C'est donc en L2 qu'est installé Planck, et que sera le télescope spatial JWST, successeur de Hubble.
L'étude de la stabilité dynamique autour de L4 ou L5 relève d'une approche numérique. Cette dernière montre que le rapport des deux masses doit être assez élevé (contraste plus grand que ) pour permettre la stabilité.
C'est la force de Coriolis, qui apparaît dans le référentiel tournant, qui stabilise les objets autour de L4 ou L5. Elle correspond à une accélération :
avec la vitesse angulaire de rotation, perpendiculaire au plan orbital des deux corps massifs, et la vitesse relative dans le référentiel tournant. Ce rôle stabilisateur est très brièvement illustré en exercice.
Comme L4 et L5 sont dynamiquement stables, on y trouve de nombreux objets.
Difficulté : ☆☆ Temps : 45 min
Représenter l'allure du potentiel gravitationnel local autour de L4 dans le référentiel tournant avec les 2 corps, sachant qu'il y présente un maximum.
Montrer que toute composante de vitesse s'éloignant radialement de L4 donne un terme de Coriolis conduisant à un mouvement de rotation autour de L4.
Montrer que toute composante de vitesse orthoradiale autour de L4 conduit à un terme de Coriolis radial. Déterminer le seul sens de rotation possible pour une orbite stable.
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Lesquelles étaient connues en l'an 1600 ?
De Mercure à Saturne, on compte 6 planètes, Terre incluse. Kepler, suivant l'option de Copernic, compte la Terre comme planète : c'est une forte opinion héliocentrique.
Introduire la notion de référentiel.
Il s'agit de choisir le référentiel héliocentrique comme référentiel d'étude, afin de pouvoir proprement corriger tout mouvement du mouvement relatif de la Terre autour du Soleil.
Le diamètre lunaire couvre environ 1/2 degré.
L'erreur de 8', rapportée au diamètre de la Lune de l'ordre de 30', en représente un petit quart.
Le diamètre angulaire maximal de Mars est donné par le rapport de son diamètre linéaire à la distance minimale Terre-Mars, de l'ordre de 0.5 UA (parfois moins, en raison de l'excentricité de l'orbite martienne) :
Le diamètre angulaire, donné par le rapport du diamètre linéaire à la distance considérée, vaut :
.
Il est à comparer à 8' = 480" ; 8' représentent 26.5 diamètres angulaires martiens.
La distance linéaire sur l'orbite est donc de 26.5 diamètres linéaires martiens, soit 180 000 km.
La fraction de l'orbite correspondante s'élève à 8' / 360.60' = 1/2700. Elle est parcourue en 687 j/2700 0.25 j, soit 6 heures.
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Revenir aux définitions. Revoir l'expression du moment cinétique.
Le vecteur accélération s'identifie au champ gravitationnel :
Le vecteur moment cinétique s'écrit par définition :
Et donc :
car est nul, et
Dans la base directe :
Le produit vectoriel donne sans piège :
Dans le premier terme, est constant.
Par définition, , et donc
L'intégration du produit vectoriel est immédiate, le moment cinétique étant un vecteur constant :
s'intègre en .
Intégration du 2e membre :
s'intègre en .
Et il ne faut pas oublier la constante d'intégration, vectorielle, ici dénommée :
Le vecteur est perpendiculaire au vecteur moment cinétique, donc dans le plan de la trajectoire.
On rappelle la relation concernant le produit mixte :
En permutant les termes du produit mixte : .
Par ailleurs : .
On en tire la relation demandée, avec le paramètre égal à .
Schémas pour des excentricités de 0.4 et 0.7. On peut par exemple appuyer le vecteur excentricité sur le bipoint OF, le point O étant le centre de l'ellipse, et F le foyer correspondant au centre de force.
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Il s'agit d'une application de la 3ème loi de Kepler. On rappelle
Le calcul en unités SI avec les données:
, , et la constante gravitationnelle ,
aboutit par application de la 3e loi de Kepler à :
On suppose une forme sphérique de rayon , de volume
La masse volumique s'écrit : ,
avec le volume , on trouve :
kg.m.
L'astéroïde (45)Eugénie semble peu dense, avec vraisemblablement un empilement lacunaire de roches.
Une hypothèse sur la masse volumique du petit satellite est nécessaire.
C'est impossible par la 3ème loi de Kepler. Une estimation, supposant une masse volumique moyenne identique à celle de Eugénie, conduit à une masse dans le rapport du cube des rayons :
D'où : . On peut vérifier, a posteriori et dans le cadre de l'hypothèse posée, que cette masse est très petite devant la masse du satellite principale, et que donc la 3ème loi de Kepler s'applique bien pour déterminer la masse d'Eugénie (cf. question 1).
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Commencer par déterminer le rayon de la trajectoire du soleil autour du centre galactique, avec .
La conversion du rayon des pc aux m donne :
La détermination de la période résulte alors de la simple cinématique :
, soit s : de l'ordre de 230 millions d'années.
Mener le calcul en unités UA, an et , avec .
La mesure du rayon en UA donne : .
La 3e loi de Kepler aboutit alors à .
Le bulbe galactique représente l'équivalent d'environ 85 milliards de soleils.
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Définir convenablement un système, et faire un bilan de force
Exprimer l'accélération radiale en fonction de la vitesse et du rayon de courbure de la trajectoire.
Relier la vitesse orbitale au rayon et à la période orbitale .
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Traiter le calcul directement en UA et années
En UA et années; = 1 dans le système solaire
Le lien entre demi-grand axe, excentricité, périhélie et aphélie s'exprime par :
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Énergie d'interaction gravitationnelle : .
Force :
En calculant les expressions des énergies d'interaction gravitationnelle entre 2 corps A et B :
et de la force d'interaction gravitationnelle :
On peut remplir le tableau suivant :
Interaction | Énergie d'interaction | Force |
(J) | (N) | |
Soleil-Lune | ||
Terre-Lune |
Ne pas se laisser impressionner par la question.
Quel système apparaît le plus énergétiquement lié ?
La comparaison des énergies potentielles d'interaction gravitationnelle montre que la Lune est plus liée au Soleil qu'à la Terre. On en déduit que la Lune tourne autour du Soleil... comme la Terre. Et si l'on regarde plus dans le détail, elle tourne aussi autour de la Terre.
D'un point de vue "galiléen", la Lune est plus liée au Soleil qu'à la Terre. Et sa trajectoire dans le référentiel héliocentrique est très proche d'un cercle ().
D'un point de vue géocentrique, la Lune tourne autour de la Terre.
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Application directe du cours ! Aller voir la page Vitesse orbitale.
Le calcul des rayons orbitaux conduit à km pour Phobos et km pour Deimos. Et leur vitesses orbitales sont alors respectivement, par application de la loi .
On en déduit les périodes sidérales de révolution : , respectivement 7h50 et 30h30. Phobos a une période orbitale plus courte que la période de rotation propre de la planète : Phobos se lève à l'ouest et se couche à l'est.
pages_lois-newton/vitesse-orbitale-sexercer.html
Voir le cours : c'est une des notions les plus importantes !
Le rayon de la trajectoire est , d'où la vitesse orbitale , et la période .
Représenter la Terre, circulaire, et l'horizon, plan, de l'observateur, puis l'orbite du satellite.
Le satellite est visible sur la portion de trajectoire située au-dessus de l'horizon.
Représenter la Terre, circulaire, et l'horizon de l'observateur.
L'extension angulaire est , avec vérifiant , d'où .
L'arc de cercle couvre , soit 28/360 = 7.8% de la trajectoire totale.
La durée du survol est donc de 7 minutes environ.
pages_lois-newton/vitesse-orbitale-sevaluer.html
Notez que la 3e loi de Kepler pour les objets du système solaire, exprimée en UA et en années, est , où est le rayon de l'orbite et est la période.
Faire un schéma du triangle et notez qu'à l'opposition, la vitesse de la Terre est perpendiculaire à la direction de l'objet.
pages_lois-newton/vitesse-orbitale-sevaluer.html
La masse d'une coquille de rayon et épaisseur s'écrit
Le champ est sensible à la masse .
Un profil plat est un profil indépendant de .
Quelle relation entre masse et rayon ?
Ce n'est ensuite qu'une application numérique !
pages_lois-newton/vitesse-liberation-sexercer.html
Une trajectoire parabolique est associée à une énergie mécanique totale nulle.
A grande distance de Jupiter, on peut considérer comme nulles les énergies cinétique et potentielle des fragments cométaires.
Raisonner sur l'énergie, non sur le mouvement.
L'énergie potentielle d'un fragment de masse est, à la surface de Jupiter,
La conservation de l'énergie mécanique assure : .
D'où la mise en équation :
et donc la vitesse de chute :
Ne pas se lancer dans de gros calculs. Réfléchir à ce que représente la vitesse de libération par rapport à la vitesse de collision.
Définition de la vitesse de libération
La vitesse de libération doit permettre de quitter Jupiter. Énergétiquement, le bilan est exactement identique à celui de la chute des fragments. La vitesse de libération est donc :
pages_lois-newton/trou-noir-sexercer.html
Quelle est la nature de l'orbite ?
L'orbite, elliptique, annonce un mouvement képlérien.
Application directe de la définition de la parallaxe
1" à 1 pc correspond à 1 UA
Comme 1" à 1 pc correspond à 1 UA, 0.119" à 8000 pc correspondent à environ 950 UA.
Application directe du cours sur la 3e loi de Kepler.
Écrire la 3e loi de Kepler dans le système d'unités : année, unité astronomique, masse du Soleil
La 3e loi de Kepler s'écrit, dans le système d'unités proposé :
L'application numérique donne : . L'étoile S2 orbite donc dans un potentiel central créé par une masse de l'ordre de 3.7 millions de fois la masse du Soleil.
Un peu d'aide sur les coniques.
Application du cours :
Application du cours, le lien entre périastre, demi-grand axe et excentricité s'écrit :
L'application numérique donne 123 UA.
Application du cours :
La vitesse de libération du trou noir vaut , par définition, donc :
La conversion de la masse en masse solaire donne, pour l'application numérique :
Au voisinage du péricentre, l'accélération de S2 n'est que normale.
L'accélération normale vaut , avec le rayon de courbure.
Appliquer la relation newtonienne liant force et accélération normale.
Au voisinage du péricentre , l'accélération de S2 n'est que normale. L'accélération normale est égale au champ gravitationnel, càd :
D'où l'expression de la vitesse :
L'application numérique donne alors, avec :
, soit 2.3 % de la vitesse de la lumière.
pages_visuelles/intro-binaires-visuelles-sexercer.html
On appelle le centre de l'ellipse observée et A l'intersection de la demi-droite [0E) avec l'ellipse. Comme l'excentricité est invariante par projection, le fait que l'étoile primaire soit au foyer de l'orbite projetée montre que le grand axe de l'orbite projetée correspond à la projection du grand axe, ce qui ne peut avoir lieu que si ...
et implique un rapport de masse
La troisième loi de Kepler, en unités, UA, année, masse solaire, s'exprime :
La parallaxe étant de 0.1", le système double est situé à de nous et qu'une unité astronomique y est vue sous un angle de 0,1".
Le demi-grand axe apparent est égal à ; le demi-grand axe est donc de 30 UA.
On applique la troisième loi de Kepler pour calculer la somme des masses :
.
et on obtient et
pages_visuelles/masse-sirius-sexercer.html
Activité soit l'outil 'ligne', soit l'outil 'cercle'.
Faire une règle de trois et définir le rapport d'unité.
Avec l'outil 'cercle' centré sur Sirius A, 10" correspondent à 350 unités. On définit le rapport d'unité :
Pour le demi-grand axe : repérer les projections des péri- et apoastre.
Pour la période : s'appuyer sur les valeurs au voisinage de l'apoastre.
D'après la figure, on déduit la période et le demi-grand axe de l'orbite relative
Traduire la parallaxe en distance.
De la valeur angulaire du demi-grand axe et de la distance, déterminer le demi-grand axe en UA.
Utiliser la 3ème loi de Kepler
Si est le demi-grand axe mesuré en secondes d'arc et la parallaxe, le demi-grand axe linéaire , mesuré en UA est alors égal à , soit .
D'après la troisième loi de Kepler, on a par ailleurs :
où est exprimé en UA, en années, et et en masse solaire. Ce qui donne :
Définir le barycentre.
La demi-amplitude est à comparer au demi-grand axe.
La définition du barycentre G donne :
On peut ainsi comparer la demi-amplitude de AG au demi-grand axe, pour obtenir le rapport .
On en déduit les masses respectives : et .
pages_eclipses/orbite-courbe-lumiere-sexercer.html
Ecrire une relation entre , , et ; puis entre , , et .
Le trajet de la petite étoile pour aller de la position à la position est égal à . De la même façon, le trajet de la petite étoile pour aller de la position à la position est égal à . Si l'on assimile la corde de l'arc de cercle de la trajectoire à une droite, ce qui revient à dire que l'orbite est grande vis à vis des rayons des étoiles, on obtient :
D'où et
On a et , d'où et et donc, d'après le résultat de la question précédente :
A quoi correspond le minimum arrondi ?
Voir la loi de rayonnement du corps noir.
La même aire est occultée à chaque éclipse, que la petite étoile passe devant ou derrière la plus grosse.
En vertu de la loi de rayonnement du corps noir, c'est lorsque l'étoile la plus chaude est occultée que le minimum est le plus profond.
C'est lorsque la plus petite étoile est éclipsée que le fond du minimum est plat durant un certain laps de temps ; lorsque la plus grande est éclipsée, l'assombrissement du centre au bord arrondit la courbe de lumière. Ici, c'est donc la plus petite étoile qui est la plus chaude.
pages_eclipses/orbite-courbe-lumiere-sevaluer.html
On fera l'hypothèse que les étoiles ont un rayon moyen voisin du rayon solaire.
S'intéresser à la vitesse orbitale.
S'intéresser aux rayons stellaires.
Comparer les tailles des objets.
pages_eclipses/binaires-temperatures-sexercer.html
Voir le rayonnement du corps noir
, , donc le rayon de la plus froide est égal à 4.
D'après la loi de rayonnement du corps noir, on a : et .
D'où :
voir la page loi de Stefan.
La surface occultée est toujours égale à celle de la plus petite étoile (). Conséquence de la loi de rayonnement du corps noir, le minimum principal correspond donc à l'occultation de l'étoile la plus chaude, ici en l'occurrence, la plus petite...
La plus petite étoile est occultée, il s'agit donc d'une éclipse totale
Voir le paragraphe sur les mesures de température
Le rapport des profondeurs est de
pages_eclipses/binaires-temperatures-sevaluer.html
Voir la page sur les magnitudes .
Voir les pages sur le diagramme HR et celui sur les magnitudes magnitudes.
pages_spectroscopiques/binaires-masse-sexercer.html
Lorsque l'inclinaison du plan de l'orbite par rapport à la ligne de visée est nulle, les composantes radiales des vitesses orbitales sont nulles et les raies des deux étoiles se superposent... Mais si les deux étoiles sont de type spectral différent, ce qui est le cas le plus général, on verra dans le spectre des familles de raies correspondant à deux températures superficielles différentes, témoignant de la présence de deux objets distincts.
pages_spectroscopiques/binaires-masse-sexercer.html
Voir le cours sur l'effet Doppler issues de mesures spectrométriques.
La mesure en vitesse est limitée par la résolution
soit la valeur limite .
Penser à Kepler
La 3eme loi de Kepler, reliant la vitesse au demi-grand axe s'exprime :
Dans le cas d'un binaire spectroscopique, le système double n'est pas résolu en ses deux composantes, et les deux étoiles entrent dans la fente du même spectrographe, ce qui implique une proximité spatiale et donc une limitation à des périodes orbitales courtes, et des vitesses élevées.
pages_spectroscopiques/binaires-masse-sexercer.html
Les binaires spectroscopiques étant des couples serrés, si l'inclinaison est proche de 90°, la binaire est forcément aussi à éclipse. Ce qui se vérifie aisément par l'observation.
D'après les expressions de la page masses des composantes , la masse étant inversement proportionnelle à , on obtient bien une limite inférieure pour la masse de chaque composante.
pages_spectroscopiques/binaires-masse-sevaluer.html
Voir les exercices de la section sur les binaires à éclipse.
pages_exoplanete/vitesse-radiale-extrasolaire-sexercer.html
Revoir le cours !
C'est l'angle entre la normale au plan orbital et l'axe de visée.
Faire un schéma. A quelle condition sur le plan orbital a-t-on ou ?
Y'a-t-il autant de plans avec ou ?
Il y a un seul plan perpendiculaire à la ligne de visée (), mais une infinité qui la contiennent ().
Il faut estimer toutes les directions , et pour cela estimer l'angle solide compris entre les cônes centrés sur l'axe de visée et d'ouverture et .
La probabilité est mesurée par l'ouverture du cône de demi-angle au sommet . Son angle solide est . Le rayon d'ouverture du cône, proportionnel à , permet d'estimer comment la probabilité cherchée varie avec .
La différentielle de l'angle solide aboutit au même résultat.
On retrouve intuitivement que le cas est peu probable.
La définition d'une valeur moyenne conduit à :
avec la loi de probabilité associée.
Avec la loi de probabilité, la définition de la valeur moyenne de la variable conduit à :
Le numérateur vaut , car il est égal à la moyenne sur le même intervalle, de largeur , de , et que la somme des carrés des sinus et cosinus vaut 1.
Le dénominateur vaut 1.
La valeur moyenne est donc :
pages_exoplanete/vitesse-radiale-extrasolaire-sexercer.html
Définir la position du barycentre.
Le barycentre du système obéit à:
Différencier cette relation pour obtenir l'information en vitesse.
Par définition du barycentre, , avec O, un point fixe quelconque d'un repère galiléen. PG est la distance de la planète au centre de masse.
Dans le référentiel du centre de masse :
Commencer par faire le schéma, pour estimer dans les cas nul ou angle droit.
La relation entre , le module de et s'écrit :
La troisième loi de Kepler appliquée à la planète s'écrit :
Par ailleurs, la définition du périmètre de l'orbite donne le demi-grand axe en fonction de la période et de la vitesse :
On en déduit :
Et on en tire :
Reformulation de la question : quelle grandeur non directement observable peut finalement être ainsi mesurée ?
A partir des observables, et , et de la masse stellaire déduite des modèles stellaires, on a accès, au facteur près, à la masse de la planète... inaccessible par ailleurs.
Commencer par réécrire la 3ème loi de Kepler.
La 3ème loi de Kepler... toujours elle, permet d'écrire :
pages_exoplanete/limite-vitesse-radiale-sevaluer.html
Faire le calcul en SI, puis passer aux unités demandées.
Les axes du diagramme sont en échelle logarithmique décimale. Il faut prendre le logarithme de l'équation précédente pour tracer des droites sur le diagramme. En échelle log-log, l'origine du repère est en (a=1, et msin i=1).
Les observations ont vraiment débuté en 1995.
pages_exoplanete/methode-transit-sexercer.html
Estimer la différence de luminosité avec et sans éclipse, fonction de la surface stellaire visible, variable, et du flux surfacique, fixe.
avec , et . Donc :
Il s'agit d'une simple application numérique
En reliant la masse à la masse volumique et au volume, on trouve :
Cette planète est bien moins dense que Saturne (). C'est une géante gazeuse. Et si l'on trouvait un océan suffisamment grand, la planète y flotterait ...
pages_exoplanete/limite-methode-transit-sexercer.html
Faire un schéma, basé sur la figure de l'énoncé.
Le triangle étoile-diamètre planétaire permet d'écrire, le rayon de la planète étant supposé très petit :
Le problème est à symétrie de révolution. La position de la ligne de visée autour de l'étoile ne joue aucun rôle, la seule variable pertinente est l'angle .
Définition de la mesure d'un angle solide (unité stéradian):
avec et les angles d'Euler.
Dans le cas étudié, il y a symétrie de révolution autour de l'axe de révolution du système.
Mesure de l'angle solide d'un hémisphère :
Mesure de l'angle solide d'un cône de demi-angle au sommet :
La probabilité mesure la non-appartenance au cône précédemment défini.
Les angles et sont complémentaires : . On en tire :
Comme de plus le rayon stellaire est petit devant le rayon de la trajectoire de l'exoplanète, l'angle est petit, et l'on peut le confondre avec son sinus ou sa tangente.
Application numérique directe :
pages_exoplanete/astrometrie-extrasolaire-sexercer.html
Rappel : 1 AL = 63 000 UA.
Un objet est résolu spatialement si sa taille angulaire est supérieure à la taille de la tache de diffraction.
Le diamètre minimum du collecteur est atteint lorsque la tache de diffraction est égale la distance angulaire maximum entre le soleil et Jupiter :
Pour tout télescope de diamètre supérieur, l'astronome extraterrestre peut résoudre Jupiter autour du Soleil.
S'intéresser au rapport des flux respectifs du Soleil et de Jupiter.
Le rapport des flux est tellement disproportionné qu'il faut un meilleur pouvoir séparateur de l'instrument ou une plus grande distance entre les 2 objets pour espérer voir la planète.
pages_exoplanete/astrometrie-extrasolaire-sexercer.html
Un mouvement rectiligne uniforme est un mouvement non perturbé par quoi que ce soit.
L'étoile observée est isolée, et donc elle obéit au principe de Galilée.
Faire un schéma.
avec étant la distance du centre de l'étoile au centre de masse du système (étoile-planète)
Définir le centre de masse.
Etablir
D'après la définition du barycentre . Alors :
Le parsec est défini comme étant la distance d'une étoile ayant une parallaxe de 1".
Une étoile ayant une parallaxe de 0.1" est, par définition, à 10 pc.
Traduire la relation établie précédemment entre et , et l'exprimer dans le système d'unités (UA, masse de Jupiter).
Le produit , avec en pc et en seconde d'arc, donne directement une distance en UA.
On traite l'équation :
en tenant en compte que le produit , avec en pc et en " donne une distance en UA directement, par définition. En prenant directement en masse jovienne (), on obtient dans le système d'unités (UA, ), pour :
En échelle logarithmique, cette équation définit une droite de pente -1 ; elle passe par le point .
Pour une précision de 1 mas (1 millième de seconde d'arc), la courbe obtenue est définie par :
Parallèle à la précédente, elle contient le point .
Comme le montre le diagramme ci-joint, aucune planète du système solaire n'est ainsi détectable à ce niveau de précision astrométrique.
C'est la même chose que précédemment. Seule l'application numérique change.
Par rapport au cas précédent, le gain en précision d'un facteur 20 déplace la limite vers les faibles masses, passant p.ex. par le point .
Si les graphes ont été dressés, la réponse n'est plus qu'une question de domaine.
Planètes détectables : Jupiter, Saturne, Uranus et Neptune. Seules les planètes géantes sont donc détectables, pas la Terre !
pages_maree-terrestre/lune-maree-sexercer.html
Lien vers la page sur les périodes sidérale et synodique .
La Lune tourne autour de la Terre en 27.3 jours. Mais la Terre tourne autour du Soleil, donc il faut à la Lune un peu plus de temps pour finir une période apparente.
Jeter un coup d'oeil à la page concernant les changements de référentiel
Le changement de référentiel donne, pour la composition des vitesses angulaires :
donc
Le changement de référentiel donne :
On en déduit :
est la durée mise par la Terre pour faire un tour sur elle-même pour un observateur placé sur la Lune.
Cela permet de prévoir l'heure des marées.
Procéder comme pour le calcul de .
Composition des vitesses angulaires :
De la même façon que l'on a calculé :
soit .
Il y a 2 marées hautes par jour, et donc on observe une marée haute toutes les 12h 25min.
pages_maree-terrestre/approche-statique-sexercer.html
Il s'agit d'une règle de trois.
Lieux | dimension caractéristique (km) | hauteur de la marée (m) |
---|---|---|
océan global | 6400 | 1 |
mer | 640 | 0,1 |
lac | 64 | 0,01 |
flaque d'eau |
Dans une flaque d'eau, l'ordre de grandeur du phénomène de marée serait du dixième de micromètre. Il n'est pas pertinent de parler de marée dans ce cas, même pour un grand lac.
Le champ gravitationnel en un point éloigné de vaut .
L'un des points ou a intérêt à être confondu avec le centre de la Terre.
Expression du champ gravitationnel de la Lune au point (centre de laTerre) :
Expression du champ gravitationnel de la Lune au point , côté opposé à la Lune. En ce point, , et :
Le module du champ de marée est alors:
pages_maree-terrestre/soleil-maree-sexercer.html
Se référer au cours, qui montre que l'effet de marée est un effet différentiel.
Avec le notation que l'on identifie sans problème, le champ de marée de la Lune sur la Terre s'écrit : .
Et celui du Soleil sur la Terre : .
Simple application numérique de la question précédente.
Pour la marée, la Lune a une influence plus de deux fois supérieure à celle du Soleil.
pages_effet-de-maree/force-maree-sevaluer.html
Positionner le barycentre.
Identifier les champs gravitationnels et le terme lié au référentiel tournant. Faire un schéma.
Ecrire le principe fondamental de la dynamique dans le référentiel barycentrique.
Faire apparaitre dans le terme d'interaction gravitationnelle et négliger devant dans le terme de rotation.
Rappel : 1 AL 63 000 UA.
pages_effet-de-maree/limite-roche-sexercer.html
Énoncer la 3ème loi de Kepler pour le satellite.
La pulsation du mouvement est , avec la période orbitale.
La 3ème loi de Kepler appliquée au satellite, en orbite de demi-grand axe et période , s'écrit :
Comme , on peut supposer que le barycentre du système (planète-satellite) est confondu avec le centre de la planète.
Déterminer les distances respectives de et à la planète.
Force gravitationnelle agissant sur :
Pour un point du satellite à la distance de la planète, l'accélération d'entraînement est
Le terme d'inertie, fonction de la distance à la planète, confondu au centre de masse du système, s'écrit, avec la pulsation de rotation.
D'où, pour chacune des parties du satellite :
Exprimer et en fonction des termes précédemment établis.
D'après ce qui précède, le bilan dans le référentiel tournant s'écrit:
On peut en déduire :
Dans la cadre du modèle, cette force différentielle rend compte de l'effet de marée entre les 2 composantes du satellite.
La force de cohésion provient de l'attraction gravitationnelle entre et .
Force de cohésion produite par l'interaction gravitationnelle entre et , de masse identique et séparés par la distance :
La limite de Roche correspond à l'équilibre entre les forces de cohésion et celle de rupture, due à l'effet de marée.
Le satellite est à la limite de Roche quand on a l'égalité , pour une distance qui provient de :
Comme
Alors
La valeur observée de la limite de Roche est . Elle croît avec le rayon et la masse volumique de la planète.
La limite de Roche pour la Terre, sur un satellite de densité lunaire, vaut (avec le facteur 2.9) . La distance Terre-Lune se montant à 380 000 km, la Lune se situe bien au-delà de la limite de Roche de la Terre.
Limite de Roche pour Saturne et ses satellites :
Limite de Roche pour Saturne et un satellite en formation dans ses anneaux :
Les satellites sont bien en dehors de la limite de Roche, et les anneaux à l'intérieur.
La limite de Roche pour le Soleil vaut
soit de l'ordre de 5.6 fois le rayon du Soleil, et environ 20 fois moins que le périgée de la comète de Halley, qui ne risque pas d'être détruite par effet de marée. Mais il n'est pas rare que des comètes s'approchant du Soleil soient fractionnées.
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Tracer une coupe selon une direction, puis l'autre, sachant que L4 est un sommet
Le potentiel est d'allure parabolique. L4 est un maximum.
L'allure de la courbe de potentiel est :
Munir le plan orbital d'un repère cartésien s'appuyant sur L4, et donner la direction du vecteur rotation par rapport à ce plan
La composante de Coriolis s'écrit .
Etant perpendiculaire à la rotation, elle est nécessairement dans le plan orbital. Etant également perpendiculaire au mouvement, supposé radial, elle est nécessairement orthoradiale : elle va induire un mouvement de rotation autour de L4.
Il est nécessaire que cette composante de vitesse, radiale, soit de plus dirigée vers L4.
La composante de Coriolis s'écrit .
Toujours perpendiculaire à la rotation, elle reste nécessairement dans le plan orbital. Etant également perpendiculaire au mouvement, supposé orthoradial, elle est nécessairement radiale.
Afin que cette composante radiale agisse telle une force de rappel vers L4, un seul sens de rotation est possible : vérifier qu'il s'agit d'une rotation dans le même sens que la rotation orbitale.